samedi 31 août 2013

In memoriam: M. l'abbé Bruno Schaeffer: ne l'oublions pas dans nos prières !

 In memoriam


M.l'abbé Bruno Schaeffer
oblat, puis moine bénédictin
saintement décédé dans la nuit du 8 au 9 août 2013 à 3 heures du matin,
 toute la communauté bénédictine étant présente autour de lui.

Il avait fait sa profession monastique au monastère Notre Dame de Bellaigues
 le mardi 6 août 2013 en la fête de la Transfiguration.

Ses obsèques, célébrées par M. l'abbé de Caqueray, ont eu lieu le 13 août 
au monastère Notre Dame de Bellaigues.
Son corps repose dans le cimetière de la communauté.


Lux aeterna luceat ei Domine; 
Cum sanctis tuis in aeternum, qui pius es.
(liturgie des défunts)



Né le 20 janvier 1948 à Saint Nazaire, il fit d'abord des études en droit, puis effectua un passage à Ecône (1976-1977), puis au Barroux jusqu'en 1979.
Il fut ordonné par S.E. Mgr Ngô-dinh-Thuc le 19 Décembre 1981, à Toulon.
le nouvel ordonné et Mgr Thuc
 Prêtre ami de la FSSPX, il devint responsable des études d'Histoire à l'IUSPX, puis vicaire à Saint Nicolas du Chardonnet, bien que revenant régulièrement à son prieuré de Couloutre, dont il fit don en 2011 à la FSSPX et aux dominicaines de Fanjeaux.

Oblat bénédictin, il a pu faire profession religieuse au monastère de Bellaigue, qui lui devait beaucoup.

Pour ceux qui l'ont connu, le témoignage de l'abbé G. de Tanouarn, quoique fort éloigné de notre bord comme de celui du regretté défunt, nous semble convenir:
[...]c'était un homme de Dieu, un homme qui révélait quelque chose de la bonté de Dieu juste dans sa manière d'être, sans phrase, avec une attention mais aussi une discrétion dont on aurait voulu parfois interrompre le cours. Rien du gourou ! Au Parloir chrétien rue du Vieux Colombier, à Saint-Nicolas du Chardonnet, puis dans la grande salle de la Rue Gallande, ce cadeau somptueux qu'il fit à la Fraternité Saint Pie X, il recevait des jeunes, faisant lui même parfois un bout de tambouille, avec une étonnante proximité envers tous, [...]
Ajoutons que sa fidélité à l'ordre de saint Benoît, à l'intérieur duquel il a voulu mourir, a été pour lui une autre manière de cultiver la généalogie. Ce bénédictin actif dans la ligne du Père Emmanuel du Mesnil Saint Loup comptait ces moines de tous les temps comme autant d'ancêtres dans la foi, en communion avec chacun d'entre nous dans le sublime "mystère de la piété" qu'évoque saint Paul. L'esprit monastique de l'abbé Schaeffer, qui aimait tant commenter la Règle de son Bienheureux Père, était, dans tous les sens du terme, un esprit de piété, avec la certitude théologale que, cohéritiers du Christ, nous autres chrétiens,, affrontant chacun les turbulences de l'Histoire dans le moment qu'il nous a été donné de vivre, nous étions tous fils et filles du même Respect viscéral qui avait fait naître en nous cette piété.
Théorie que tout cela ? Non, pas chez l'abbé Schaeffer. Chez lui, à Coulloutre, il recevait comme un Prince, mais non comme un m'as-tu vu. S'il mettait une belle nappe et de beaux couverts, c'était pour que chez lui, chacun se sente reçu comme un Prince. Sa direction spirituelle était, j'allais dire du même bois : jamais interventionniste jamais molle non plus. Il faisait sentir, sans phrase, à qui venait le voir que les chrétiens, devant Dieu, sont un peuple de princes, que ce principat nous fait partager les mêmes devoirs et que les meilleurs en ce Royaume de la grâce sont ceux qui ont la conscience la plus aiguë de ces devoirs.
 L'abbé Schaeffer était, pour ceux qui l'ont connu, un bel exemple et un dispensateur de cette Pax bénédictine, alliée à une grande clairvoyance et fermeté doctrinale.
Que celui qui fut un véritable père pour tous ceux qui se confiaient à lui, soit assuré de nos prières, ainsi que sa famille que nous confions à vos prières.

PAX   ET   BONUM

Canon (lorica) de saint Patrick

Je me lève aujourd’hui,
Par une force puissante,
L’invocation à la Trinité,
La croyance à la Trinité,
La confession de l’unité du Créateur du monde.

Je me lève aujourd’hui,
Par la force de la naissance du Christ et de Son Baptême,
La force de Sa Crucifixion et de Sa mise au tombeau,
La force de Sa Résurrection et de Son Ascension,
La force de Sa Venue au jour du jugement.

Je me lève aujourd’hui,
Par la force des ordres des Chérubins,
Dans l’obéissance des Anges,
Dans le service des Archanges,
Dans l’espoir de la Résurrection,
Dans les prières des Patriarches,
Dans les prédictions des Prophètes,
Dans les prédications des Apôtres,
Dans les fidélités des Confesseurs,
Dans l’innocence des Vierges saintes,
Dans les actions des Hommes justes.

Je me lève aujourd’hui,
Par la force du Ciel,
Lumière du Ciel,
Lumière du Soleil,
Éclat de la Lune,
Splendeur du Feu,
Vitesse de l’Eclair,
Rapidité du Vent,
Profondeur de la Mer,
Stabilité de la Terre,
Solidité de la Pierre.

Je me lève aujourd’hui,
Par la force de Dieu pour me guider,
Puissance de Dieu pour me soutenir,
Intelligence de Dieu pour me conduire,
Oeil de Dieu pour regarder devant moi,
Oreille de Dieu pour m’entendre,
Parole de Dieu pour parler pour moi,
Main de Dieu pour me garder,
Chemin de Dieu pour me précéder,
Bouclier de Dieu pour me protéger,
Armée de Dieu pour me sauver :
Des filets des démons,
Des séductions des vices,
Des inclinations de la nature,
De tous les hommes qui me désirent du mal,
De loin et de près,
Dans la solitude et dans une multitude.

J’appelle aujourd’hui toutes ces forces
Entre moi et le mal,
Contre toute force cruelle impitoyable
Qui attaque mon corps et mon âme,
Contre les incantations des faux prophètes,
Contre les lois noires du paganisme,
Contre les lois fausses des hérétiques,
Contre la puissance de l’idolâtrie,
Contre les charmes des sorciers,
Contre toute science qui souille le corps et l’âme de l’homme.

Que le Christ me protège aujourd’hui :
Contre le poison, contre le feu,
Contre la noyade, contre la blessure,
Pour qu’il me vienne une foule de récompenses.

vendredi 30 août 2013

Léon XIII: Supremi Apostolatus Officio: sur le Rosaire


SUPREMI APOSTOLATUS
OFFICIO


LETTRE ENCYCLIQUE
 DE SA SAINTETÉ LE PAPE LÉON XIII
SUR LE TRÈS SAINT ROSAIRE


Encyclique à télécharger ici

A tous nos Vénérables Frères les Patriarches, Primats, Archevêques et Evêques du monde catholique, en grâce et communion avec le Siège Apostolique.
Vénérables Frères Salut et Bénédiction Apostolique

Le devoir du suprême apostolat qui Nous a été confié, et la condition particulièrement difficile des temps actuels, Nous avertissent chaque jour instamment, et pour ainsi dire Nous pressent impérieusement, de veiller avec d'autant plus de soin à la garde et à l'intégrité de l'Eglise que les calamités dont elle souffre sont plus grandes.

C'est pourquoi autant qu'il est en Notre pouvoir, en même temps que Nous Nous efforçons par tous les moyens de défendre les droits de l'Eglise comme de prévoir et de repousser les dangers qui la menacent et qui l'assaillent, Nous mettons aussi Notre plus grande diligence à implorer l'assistance des secours divins, avec l'aide seule desquels Nos labeurs et Nos soins peuvent aboutir.

A cette fin, Nous estimons que rien ne saurait être plus efficace et plus sûr que de Nous rendre favorable, par la pratique religieuse de son culte, la sublime Mère de Dieu, la Vierge Marie, dépositaire souveraine de toute paix et dispensatrice de toute grâce, qui a été placée par son divin Fils au faîte de la gloire et de la puissance, afin d'aider du secours de sa protection les hommes s'acheminant, au milieu des fatigues et des dangers, vers la Cité Eternelle.

C'est pourquoi, à l'approche des solennels anniversaires qui rappellent les bienfaits nombreux et considérables qu'a valus au peuple chrétien la dévotion du Saint Rosaire, Nous voulons que cette année, cette dévotion soit l'objet d'une attention toute particulière dans le monde catholique en l'honneur de la Vierge Souveraine, afin que, par son intercession, nous obtenions de son divin Fils un heureux adoucissement et un terme à nos maux. Aussi, avons-Nous pensé, Vénérables Frères, à Vous adresser ces lettres, afin que Notre dessein Vous étant connu, Votre autorité et Votre zèle excitent la piété des peuples à s'y conformer religieusement.

Ce fut toujours le soin principal et solennel des catholiques de se réfugier sous l'égide de Marie et de s'en remettre à sa maternelle bonté dans les temps troublés et dans les circonstances périlleuses. Cela prouve que l'Eglise catholique a toujours mis, et avec raison, en la Mère de Dieu, toute sa confiance et toute son espérance. En effet, la Vierge exempte de la souillure originelle, choisie pour être la Mère de Dieu, et par cela même associée à lui dans l'œuvre du salut du genre humain, jouit auprès de son Fils d'une telle faveur et d'une telle puissance que jamais la nature humaine et la nature angélique n'ont pu et ne peuvent les obtenir. Aussi, puisqu'il lui est doux et agréable par-dessus toute chose d'accorder son secours et son assistance à ceux qui les lui demandent, il n'est pas douteux qu'elle ne veuille, et pour ainsi dire qu'elle ne s'empresse d'accueillir les vœux que lui adressera l'Eglise universelle.

Cette piété, si grande et si confiante envers l'Auguste Reine des cieux, n'a jamais brillé d'un éclat aussi resplendissant que quand la violence des erreurs répandues, ou une corruption intolérable des mœurs, ou les attaques d'adversaires puissants, ont semblé mettre en péril l'Eglise militante de Dieu.

L'histoire ancienne et moderne et les fastes les plus mémorables de l'Eglise, rappellent le souvenir des supplications publiques et privées à la Mère de Dieu, ainsi que les secours accordés par Elle, et en maintes circonstances la paix et la tranquillité publiques obtenues par sa divine intervention. De là ces qualifications d'Auxiliatrice, de Bienfaitrice, et de Consolatrice des chrétiens, de Reine des armées, de Dispensatrice de la victoire et de la paix, dont on l'a saluée. Entre tous ces titres, est surtout remarquable et solennel celui qui lui vient du Rosaire, et par lequel ont été consacrés à perpétuité les insignes bienfaits dont lui est redevable le nom de chrétien.

Aucun de Vous n'ignore, Vénérables Frères, quels tourments et quels deuils ont apportés à la sainte Eglise de Dieu, vers la fin du XIIe siècle, par les hérétiques Albigeois qui, enfantés par la secte des derniers Manichéens, ont couvert le midi de la France et tous les autres pays du monde latin de leurs pernicieuses erreurs. Portant partout la terreur de leurs armes, ils étendaient partout leur domination par le meurtre et les ruines.

Contre ce fléau, Dieu a suscité, dans sa miséricorde, l'insigne père et fondateur de l'Ordre dominicain. Ce héros, grand par l'intégrité de sa doctrine, par l'exemple de ses vertus, par ses travaux apostoliques, s'avança contre les ennemis de l'Eglise catholique, animé de l'Esprit d'en haut; non avec la violence et avec les armes, mais avec la foi la plus absolue en cette dévotion du Saint Rosaire que le premier il a divulguée et que ses enfants ont portée aux quatre coins du monde. Il prévoyait, en effet, par la grâce divine, que cette dévotion, comme un puissant engin de guerre, mettrait en fuite les ennemis et confondrait leur audace et leur folle impiété. Et c'est ce qu'a, en effet, justifié l'événement.

Grâce à cette nouvelle manière de prier, acceptée et ensuite mise régulièrement en pratique, par l'institution de l'Ordre du saint Père Dominique, la piété, la bonne foi, la concorde commencèrent à reprendre racine, et les projets des hérétiques, ainsi que leurs artifices, à tomber en ruines. Grâce à elle encore, beaucoup d'égarés ont été ramenés à la voie droite; et la fureur des impies a été réfrénée par les armes catholiques qui avaient été levées pour repousser la force par la force.

L'efficacité et la puissance de cette prière ont été aussi expérimentées au XVIe siècle, alors que les armées innombrables des Turcs étaient à la veille d'imposer le joug de la superstition et de la barbarie à presque toute l'Europe. Dans ce temps, le Souverain Pontife saint Pie V, après avoir réveillé chez tous les princes chrétiens le sentiment de la défense commune, s'attacha surtout et par tous les moyens à rendre propice et secourable au nom chrétien la toute-puissante Mère de Dieu, en l'implorant par la récitation du Rosaire. Ce noble exemple, offert en ces jours à la terre et aux cieux, rallia tous les esprits et persuada tous les cœurs. Aussi les fidèles du Christ, décidés à verser leur sang et à sacrifier leur vie pour le salut de la religion et de leur patrie, marchaient sans souci du nombre aux ennemis massés non loin du golfe de Corinthe ; pendant que les invalides, pieuse armée de suppliants, imploraient Marie, saluaient Marie, par la répétition des formules du Rosaire et demandaient la victoire de ceux qui combattaient.

La Souveraine ainsi suppliée ne resta pas sourde, car l'action navale s'étant engagée auprès des îles Echinades (Curzolaires) la flotte des chrétiens, sans éprouver elle-même de grandes pertes, remporta une insigne victoire et anéantit les forces ennemies.

C'est pourquoi le même Souverain et saint Pontife, en reconnaissance d'un bienfait si grand, a voulu qu'une fête en l'honneur de Marie Victorieuse, consacrât la mémoire de ce combat mémorable. Grégoire XIII a consacré cette fête en l'appelant fête du Saint Rosaire.

De même, dans le dernier siècle, d'importants succès furent remportés sur les forces turques, soit à Temesvar, en Pannonie, soit à Corcyre, et ils coïncidèrent avec des jours consacrés à la Sainte Vierge Marie et avec la clôture des prières publiques célébrées par la récitation du Rosaire.

Par conséquent, puisqu'il est bien reconnu que cette formule de prière est particulièrement agréable à la Sainte Vierge, et qu'elle est surtout propre à la défense de l'Eglise et du peuple chrétien en même temps qu'à attirer toutes sortes de bienfaits publics et particuliers, il n'est pas surprenant que plusieurs autres de nos prédécesseurs se soient attachés à la développer et à la recommander par des éloges tout spéciaux. Ainsi Urbain IV a attesté que, chaque jour, le Rosaire procurait des avantages au peuple chrétien. Sixte IV a dit que cette manière de prier est avantageuse à l'honneur de Dieu et de la Sainte Vierge, et particulièrement propre à détourner les dangers menaçant le monde; Léon X a déclaré qu'elle a été instituée contre les hérésiarques et les hérésies pernicieuses; et Jules III l'a appelée la gloire de l'Église. Saint Pie V a dit aussi, au sujet du Rosaire, que, dans la divulgation de cette sorte de prières, les fidèles ont commencé à s'échauffer dans la méditation, à s'enflammer dans la prière, puis sont devenus d'autres hommes; les ténèbres de l'hérésie se sont dissipées, et la lumière de la foi catholique a brillé de tout son éclat. Enfin, Grégoire XIII a déclaré à son tour que le Rosaire avait été institué par Saint Dominique, pour apaiser la colère de Dieu et implorer l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie.

Guidé par cette pensée et par les exemples de nos prédécesseurs Nous avons cru tout à fait opportun d'établir pour la même cause, en ce temps, des prières solennelles, et de tâcher, au moyen de prières solennelles adressées à la Sainte Vierge par la récitation du Rosaire, d'obtenir de son Fils Jésus-Christ un semblable secours contre les dangers qui Nous menacent. Vous voyez, Vénérables Frères, les graves épreuves auxquelles l'Eglise est journellement exposée: la piété chrétienne, la moralité publique, la foi elle-même qui est le bien suprême et le principe de toutes les autres vertus, tout cela est chaque jour menacé des plus grands périls.

Non seulement Vous savez combien cette situation est difficile et combien Nous en souffrons, mais encore Votre charité Vous en a fait éprouver avec Nous les sympathiques angoisses. Car c'est une chose des plus douloureuses et des plus lamentables de voir tant d'âmes rachetées par le Sang de Jésus-Christ arrachées au salut par le tourbillon d'un siècle égaré, et précipitées dans l'abîme et dans une mort éternelle. Nous avons, de nos jours, autant besoin du secours divin qu'à l'époque où le grand Dominique leva l'étendard du Rosaire de Marie à l'effet de guérir les maux de son époque.

Ce grand Saint, éclairé par la lumière céleste, entrevit clairement que, pour guérir son siècle, aucun remède ne serait plus efficace que celui qui ramènerait les hommes à Jésus-Christ, qui est la voie la vérité et la vie, et les pousserait à s'adresser à cette Vierge, à qui il est donné de détruire toutes les hérésies, comme à leur patronne auprès de Dieu.

La formule du Saint-Rosaire a été composée de telle manière par saint Dominique, que les mystères de Notre salut y sont rappelés dans leur ordre successif, et que cette manière de méditation est entremêlée et comme entrelacée par la prière de la Salutation angélique, et par une oraison jaculatoire à Dieu, le Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Nous qui cherchons un remède à des maux semblables, Nous avons le droit de croire qu'en Nous servant de la même prière qui a servi à saint Dominique pour faire tant de bien à tout le monde catholique, Nous pourrons voir disparaître de même les calamités dont souffre Notre époque.

Non seulement Nous engageons vivement tous les chrétiens à s'appliquer soit en public, soit dans leur demeure particulière et au sein de leur famille, à réciter ce pieux office du Rosaire et à ne pas cesser ce saint exercice, mais Nous désirons que spécialement LE MOIS D'OCTOBRE DE CETTE ANNÉE soit consacré entièrement à la Sainte Reine du Rosaire. Nous décrétons et Nous ordonnons que, dans tout le monde catholique, pendant cette année, on célèbre solennellement par des services spéciaux et splendides, les offices du Rosaire.

Qu'ainsi donc, à partir du premier jour du mois d'octobre prochain jusqu'au second jour du mois de novembre suivant, dans toutes les paroisses, et, si l'autorité le juge opportun et utile, dans toutes les autres églises ou chapelles dédiées à la Sainte Vierge, on récite cinq dizaines du Rosaire, en y ajoutant les Litanies Laurétanes. Nous désirons que le peuple accoure à ces exercices de piété et qu'en même temps l'on dise la messe et l'on expose le Saint Sacrement, et que l'on donne ensuite avec la Sainte Hostie la bénédiction à la pieuse assemblée. Nous approuvons beaucoup que les confréries du Saint Rosaire de la Vierge fassent, conformément aux usages antiques, des processions solennelles à travers les villes, afin de glorifier publiquement la Religion. Cependant si, à cause des malheurs des temps, dans certains lieux, cet exercice public de la religion n'était pas possible, qu'on le remplace par une visite assidue aux églises, et qu'on fasse éclater la ferveur de sa piété par un exercice plus diligent encore des vertus chrétiennes.

En faveur de ceux qui doivent faire ce que Nous avons ordonné ci-dessus, il Nous plaît d'ouvrir les célestes trésors de l'Eglise pour qu'ils y puisent à la fois les encouragements et les récompenses de leur piété. Donc, à. tous ceux qui, dans l'intervalle de temps désigné, auront assisté à l'exercice de la récitation publique du Rosaire avec les Litanies, et auront prié selon Notre intention, Nous concédons sept années et sept quarantaines d'indulgences applicables à toutes fins. Nous voulons également faire jouir de cette faveur ceux qu'une cause légitime aura empêchés de concourir à ces prières publiques dont Nous venons de parler, pourvu que, dans leur particulier, ils se soient consacrés à ce pieux exercice et qu'ils aient prié Dieu selon Notre intention. Nous absolvons de toute coulpe ceux qui dans le temps que nous venons d'indiquer, auront au moins deux fois, soit publiquement dans les temples sacrés, soit dans leurs maisons (par suite d'excuses légitimes) pratiqué ces pieux exercices et qui, après s'être confessés, se seront approchés de la Sainte Table. Nous accordons encore la pleine remise de leurs fautes à ceux qui, soit dans ce jour de la fête de la Bienheureuse Vierge du Rosaire, soit dans les huit jours suivants, après avoir également épuré leur âme par une salutaire confession, se seront approchés de la Table du Christ, et auront dans quelque temple prié à Notre intention Dieu et la Sainte Vierge pour les nécessités de l'Eglise.

Agissez donc, Vénérables Frères ! Plus Vous avez à cœur l'honneur de Marie et le salut de la société humaine, plus Vous devez Vous appliquer à nourrir la piété des peuples envers la grande Vierge, à augmenter leur confiance en Elle. Nous considérons qu'il est dans les desseins providentiels que, dans ces temps d'épreuves pour l'Eglise, l'ancien culte envers l'auguste Vierge fleurisse plus que jamais dans l'immense majorité du peuple chrétien. Que maintenant, poussées par Nos exhortations, enflammées par Vos appels, les nations chrétiennes recherchent avec une ardeur de jour en jour plus grande la protection de Marie; qu'elles s'attachent de plus en plus à l'habitude du Rosaire, à ce culte que Nos ancêtres avaient la coutume de pratiquer, non seulement comme un remède toujours présent à leurs maux, mais comme un noble ornement de la piété chrétienne. La Patronne céleste du genre humain exaucera ces prières et ces supplications, et Elle accordera facilement aux bons la faveur de voir leurs vertus s'accroître, aux égarés celle de revenir au bien et de rentrer dans la voie du salut, elle obtiendra que le Dieu vengeur des crimes, inclinant vers la clémence et la miséricorde, rende au monde chrétien et à la société, tout péril étant désormais écarté, cette tranquillité si désirable.

Encouragé par cet espoir, Nous supplions Dieu, par l'entremise de Celle dans laquelle il a mis la plénitude de tout bien, Nous le supplions de toutes Nos forces de répandre sur Vous, Vénérables Frères, ses faveurs célestes. Et comme gage de Notre bienveillance, Nous Vous donnons de tout Notre cœur, à Vous, à Votre clergé et aux peuples commis à Vos soins, la bénédiction apostolique.
Donné à Rome, à Saint-Pierre, le 1er septembre 1883, sixième année de Notre Pontificat.

jeudi 29 août 2013

Acte de réparation au Sacré Coeur

Très doux Jésus, vous avez répandu sur les hommes les bienfaits de votre charité, et leur ingratitude n'y répond que par l'oubli, le délaissement, le mépris. Nous voici donc prosternés devant votre autel, animés du désir de réparer, par un hommage spécial, leur coupable indifférence et les outrages dont, de toutes parts, ils accablent votre Coeur très aimant.

Cependant, nous souvenant que nous-mêmes, nous nous sommes dans le passé rendus coupables d'une si indigne conduite, et pénétrés d'une profonde douleur, nous implorons d'abord pour nous-même votre miséricorde. Nous sommes prêts à réparer, par une expiation volontaire, les fautes que nous avons commises, tout prêts aussi à expier pour ceux qui, égarés hors de la voie du salut, s'obstinent dans leur infidélité, refusant de vous suivre, vous, leur Pasteur et leur Chef, ou, secouant le joug si doux de votre loi, foulent aux pieds les promesses de leur baptême.

Nous voudrions expier pour tant de fautes lamentables, réparer pour chacune d'elles: désordres de la conduite, indécence des modes, scandales corrupteurs des âmes innocentes, profanation des dimanches et des fêtes, blasphèmes exécrables contre vous et contre vos Saints, insultes à votre Vicaire et à vos prêtres, abandon et violations odieusement sacrilèges du divin Sacrement de votre amour, péchés publics enfin des nations qui se révoltent contre les droits et l'autorité de votre Église.

Que ne pouvons-nous effacer de notre propre sang tant d'offenses!  Du moins, pour réparer votre honneur outragé, nous vous présentons cette même satisfaction que vous avez offerte à votre Père sur la Croix et dont vous renouvelez l'offrande, chaque jour, sur l'autel; nous vous la présentons, accompagnée de toutes les satisfactions de la Très Sainte Vierge votre Mère, des Saints, des chrétiens fidèles.
Nous vous promettons, de tout notre coeur, autant qu'il dépend de nous et avec le secours de votre grâce, de réparer nos fautes passées, celles de notre prochain, l'indifférence à l'égard d'un si grand amour, par la fermeté de notre foi, la pureté de notre vie, la docilité parfaite aux préceptes de l'évangile, à celui surtout de la charité. Nous vous promettons aussi de faire tous nos efforts pour vous épargner de nouvelles offenses et pour entraîner à votre suite le plus d'âmes possible.

Agréez, nous vous en supplions, ô très bon Jésus, par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie Réparatrice, cet hommage spontané d'expiation; gardez-nous, jusqu'à la mort, inébranlablement fidèles à notre devoir et à votre service, accordez-nous ce don précieux de la persévérance qui nous conduise tous enfin à la patrie où, avec le Père et le Saint-Esprit, vous régnez, Dieu, dans les siècles des siècles.
Ainsi soit-il.

Sermon des obsèques de Mgr Lefebvre

La Porte Latine a récemment rappelé le sermon des obsèques de Mgr Lefebvre. Nous vous invitons à le relire. Il est facile de constater l'écart entre les deux positions officielles de la FSSPX et du prédicateur, en 1991 et 2013...

Sermon de M. l'abbé Schmidberger aux obsèques de Mgr Lefebvre, le 2 avril 1991

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.
Excellences, chers membres de la famille, frères et sœurs de Mgr Lefebvre, mes bien chers frères et amis
Nous voici réunis autour de la dépouille mortelle de notre Père bien-aimé, de notre fondateur et supérieur général pendant de longues années. Autour de cet évêque fidèle à sa mission de docteur et pasteur de l'Eglise, une, sainte, catholique et apostolique, de ce missionnaire infatigable. De ce Père d'une nouvelle génération de prêtres. De ce Sauveur du Saint Sacrifice de la messe dans son rite romain authentique et vénérable. De ce combattant du règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ. "Voici le Grand-Prêtre qui durant sa vie a plu à Dieu et fut trouvé juste. Nul ne s'est trouvé semblable à lui pour observer la loi du Très-Haut".
Nous voici réunis, dis-je, dans la douleur profonde, comme des orphelins, dans les larmes et dans les gémissements. Mais aussi dans l'espérance chrétienne et l'admiration en face d'une telle vie chrétienne sacerdotale et épiscopale.
Mes confrères et moi-même, vous remercions, chers fidèles, d'être venus des quatre coins du monde pour rendre un dernier hommage à cet homme extraordinaire de notre siècle.

Détails des dernières semaines et des derniers jours du cher défunt.
Le soir de la fête de saint Thomas d'Aquin, le 7 mars. Monseigneur célébrait à Ecône la messe pour les Amis et Bienfaiteurs du Valais. Il a donné ensuite une conférence sur la situation de l'Eglise et sur notre devoir dans le combat et les labeurs pour les institutions chrétiennes. Il se plaignait de douleurs du ventre et ne participait pas au repas.
Le jour suivant, il offrait pour la dernière fois le Saint Sacrifice, sur nos autels et malgré des douleurs sensibles il partait aussitôt pour Paris à une réunion des responsables de la Tradition.
En route son état de santé s'avérait alarmant. Après avoir passé la première partie de la nuit de vendredi à samedi dans un hôtel, il revenait à l'aube à Ecône avec M. Borgeat, son chauffeur. Sur sa propre demande il est hospitalisé à l'hôpital de Martigny. Les médecins supposaient d'abord une infection intestinale et le mettaient à la diète, prescrivant des infusions. Le lundi 11 mars, dans l'après-midi, je lui rendis visite. il était plein d'humour et les douleurs avaient diminué un peu. Je trouve injuste, dit-il à l'infirmière, que l'on ne me donne rien à manger et malgré tout je paye le même prix de pension. Vous faites une affaire avec moi ! Et se tournant vers moi, il dit avec un sourire, j’ai demandé à M. l'abbé Simoulin de bien préparer le caveau. Si je pouvais mourir comme ma sœur Jeanne, ce serait une belle mort. Et dans ce contexte, il me disait : Je vous appellerai, faisant sans doute allusion à ses derniers moments.
Je lui donnais les dernières nouvelles de la Fraternité, qu’il écoutait avec grand intérêt. C'était avant tout le projet d'une nouvelle maison généralice que je lui exposais, avec les raisons favorables à ce projet.
"Que Dieu bénisse ce projet", ce fut sa conclusion. C'est sur ces paroles que je l'ai quitté.
Au soir de ce même jour, M. l'abbé Simoulin, sur la demande de Monseigneur lui-même, lui donna l'extrême-onction.
Avec le scanner, les médecins diagnostiquèrent le 15 mars, une tumeur importante. Une opération s'avérait nécessaire. Le dimanche de la Passion, il put encore s'unir sacramentellement une dernière fois à la Victime de nos autels. L'opération se fit dans la matinée du 18 mars et se déroula tout à fait normalement. Trois grands kystes furent enlevés. Les analyses subséquentes révéleront leur nature cancéreuse. Quelques jours plus tard des problèmes cardiaques se manifestaient. C'est pourquoi notre patient fut gardé aux soins intensifs.
Le samedi précédant le dimanche des Rameaux, il confirmait à M. l'abbé Simoulin qu’il offrait ses souffrances pour la Fraternité et pour l'Eglise. Ce furent pratiquement ses dernières paroles.
Le dimanche des Rameaux, la fièvre montait à 40 degrés. Seuls les antibiotiques les plus forts arrivaient à la maîtriser. Monseigneur restait conscient, mais il perdit au cours de la journée du dimanche, la faculté de s'exprimer. Le soir, l'abbé Simoulin le visitait encore une fois vers 19 heures. Son état était très inquiétant. Et à 23 heures, l'hôpital prévenait Ecône que Monseigneur venait de subir une attaque, probablement embolie pulmonaire.
Toute la communauté du séminaire se rassemblait alors à la chapelle. L'abbé Simoulin se rendit à l'hôpital et pria au chevet de Monseigneur les paroles des agonisants. Monseigneur était dans le coma. Vers 1 H 15 le lundi, le téléphone sonnait à la Maison généralice. M. l'abbé Laroche nous annonçait que Monseigneur était à ses derniers instants.
Tandis que la communauté de la maison se rassemblait à la chapelle, je partais immédiatement à Martigny où j'arrivais à 3 H l5. Monseigneur était ranimé artificiellement. Les fonctions du corps se mouraient peu à peu. Vers 3 H 30, le médecin constatait la mort. Dans un dernier service d'amour, j’ai fermé les yeux de notre Père bien-aimé.

Une profonde et authentique imitation de Notre Seigneur Jésus-Christ
Si nous jetons un regard sur cette vie très riche, on ne peut que le voir dans une profonde et authentique imitation de Notre Seigneur Jésus-Christ, dans les différentes étapes de sa vie, spécialement dans son sacerdoce et dans son Sacrifice sur le Calvaire.
Les trois ministères de l'Homme-Dieu peuvent se résumer à trois devises qui ont rayonné comme des phares sur le chemin de sa vie :
- Credidimus caritati : Nous avons cru à l'amour.
- Instaurare omnia in Christo : Tout renouveler dans le Christ.
- Accepi quod et tradidi vobis : Je vous ai transmis ce que j’ai reçu moi-même.
Premièrement : Tradidi vobis quod et accepi (1 Co 11,23), ou le munus docendi : le ministère de l'enseignement. Monseigneur vécut complètement plongé dans la lumière de la foi, où il puisait la doctrine de ses conférences innombrables. Et ses entretiens spirituels étaient des sermons. Il était pénétré du mystère de la Sainte Trinité et de l'action du Saint-Esprit dans l'Eglise et dans les âmes.
Toute sa vie était orientée vers les mystères de Jésus-Christ, les mystères du Verbe incarné, du Seigneur et Sauveur crucifié et ressuscité. Du Souverain Prêtre du Nouveau Testament et de la Victime de nos autels. La très Sainte Vierge Marie, avec le dogme de sa maternité divine, de son Immaculée Conception, de sa préservation de tout péché et de sa virginité perpétuelle, de son Assomption au Ciel avec son âme et son corps, était pour lui le seul chemin vers le mystère du Seigneur.
L'épouse mystique du Christ, la Sainte Eglise avec le Pontife romain, valaient à ses yeux, plus que toute autre chose au monde. Dans la lumière de la Somme théologique de saint Thomas d'Aquin, il puisait les vérités de la foi; il les aimait; il les exposait durant toute la durée de son ministère sacerdotal et épiscopal. Sous la direction du grand docteur de l'Eglise, il composait encore sa dernière œuvre, son Itinéraire spirituel. La fidélité était pour lui un devoir suprême considérant les paroles de l'Evangile : Celui qui change, ne serait-ce qu'un iota ou un trait de la loi de foi sera le plus petit dans le royaume des Cieux. Il ne se voyait que comme l'écho, le reflet, le porte-parole de l'Eglise et des conciles, ainsi que de la doctrine des papes. C'est par sa bouche que Pie VI, a de nouveau condamné la Révolution française et les soi-disant Droits de l'homme. C'est à travers lui, que Pie IX, de nos jours, a de nouveau élevé la voix pour rejeter la liberté religieuse, comme une iniquité, comme il l'a fait dans l'encyclique Quanta cura. C'est par lui que le Syllabus a repris vie de nos jours pour mettre au pilori 1'aggiornamento de l'Eglise, son adaptation aux erreurs contemporaines et à l'esprit du siècle.
Les grandes encycliques de Léon XIII se trouvaient sur ses lèvres, comme si ce pape lui-même nous parlait. Mais c'est spécialement saint Pie X, qui par lui, dans les années 70-80, a jeté l'anathème contre un modernisme et un nouveau "Sillon" qui sèment aujourd'hui de bien plus grands ravages que sous le pontificat même de saint Pie X.
Depuis 1960, aucun évêque ne s'est trouvé pour insister comme il l'a fait sur la doctrine de l'encyclique Quas primas du pape Pie XI, sur le règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Personne n'a combattu les communistes avec une énergie comparable à la sienne. Selon les directives de l'encyclique Divini Redemptoris, où Pie XI les désigne comme les ennemis par excellence de la chrétienté, et où il rejette comme impossible toute collaboration avec eux.
La même chose pour la franc-maçonnerie . Avec attention il a écouté les mises en garde du pape Pie XII, dans Humani generis contre la nouvelle philosophie. Et il a de nouveau transmis ses avertissements.
Si l'Eglise, dans les documents des papes et dans les conciles, est l'oracle de Dieu vivant - et elle l'est - nous devons désigner Monseigneur Lefebvre comme un témoin fidèle de la Révélation de Dieu Trine au XXème siècle.
C'est pour ce témoignage qu’il a vécu. C'est pour ce témoignage qu’il a souffert. C'est pour ce témoignage qu’il est mort.
Témoin en grec se dit : martyr. Rendant fidèlement témoignage, il a dû nécessairement entrer en contradiction avec l'esprit du concile, ainsi qu'avec les textes conciliaires qui contredisent la doctrine constante de l'Eglise. Il avait alors à faire un choix : ou être fidèle à la doctrine de l'Eglise dans son épanouissement glorieux et sa fertilité en institutions chrétiennes pendant deux millénaires; ou rompre cette fidélité et s'aligner sur le concile et les erreurs post-conciliaires.
C'est la grâce de Dieu qui le fit choisir sans hésitation la première solution, avec Mgr de Castro Mayer, l'autre témoin fidèle. Deo gratias ! Si aujourd'hui, partout dans le monde, sur tous les continents, une nouvelle génération d'apôtres et de témoins de la foi, travaillent dans de vrais séminaires, prieurés, maisons de retraite, écoles, couvents et monastères, si nous voyons des groupes de jeunesse catholique et des familles avec de nombreux enfants réunis autour de l'autel du Sacrifice de l'Agneau immolé, c'est en grande partie les fruits de la foi de cet homme. Une foi à transporter les montagnes. Le petit grain de sénevé devenu un grand arbre, dans les rameaux duquel les oiseaux du Ciel viennent habiter.
Deuxièmement: Credidimus caritati (1 Jn 4,16) : Nous avons cru à la charité. Le munus sanctificandi : le ministère de sanctifier. A quel amour avons-nous cru ? A l'Agneau immolé, crucifié de Notre Seigneur Jésus-Christ, Lui-même Prêtre et Victime du Sacrifice. Laissons parler Monseigneur lui-même. A la date du 4 juin 1981, il écrit aux membres de la Fraternité les mots suivants déjà une fois relatés ce jour-là:
"Toute l’Ecriture est tournée vers la Croix, vers la Victime rédemptrice et rayonnante de gloire et toute la vie de l'Eglise est tournée vers l'autel du Sacrifice et par conséquent sa principale sollicitude est la sainteté du sacerdoce (...) L'esprit de l'Eglise est orienté vers les choses divines, sacrées. Elle forme celui qui donne les choses sacrées, "sacerdos", c'est-à-dire "sacra" dans celui qui accomplit les actions saintes et sacrées, "sacrifiaium" c'est-à-dire "sacrum faciens" . Elle lui met dans les mains "consacrées" les dons divins et sacrés "sacramenta", les sacrements.
L'Eglise consacre, donne un caractère sacré aux baptisés, aux confirmés, aux rois, aux vierges, aux chevaliers, aux églises, aux calices, aux pierres d'autel, et toutes ces consécrations sont faites dans le rayonnement du Sacrifice de Notre Seigneur et en la personne de Jésus Lui-même ".
"La notion du sacrifice est une notion profondément chrétienne et profondément catholique. Notre vie ne peut pas se passer du Sacrifice, dès lors que Notre Seigneur Jésus-Christ, Dieu lui-même, a voulu prendre un corps comme le nôtre et nous dire : "Suivez-moi si vous voulez être sauvé", et qu’il nous a donné l'exemple de la mort sur la Croix, qu’il a répandu son Sang (...) Voilà tout le mystère de la civilisation chrétienne.
La compréhension du sacrifice de sa vie dans la vie quotidienne, l'intelligence de la souffrance chrétienne, ne plus considérer la souffrance comme un mal, comme une chose insupportable; mais partager ses souffrances et sa maladie avec les souffrances de Notre Seigneur Jésus-Christ, en regardant la Croix, en assistant à la Sainte Messe qui est la continuation de la passion de Notre Seigneur sur le Calvaire.
Comprendre la souffrance, alors la souffrance devient une joie (...) et unie à celle de tous les martyrs, unie à celles de tous les saints, de tous les catholiques, de tous les fidèles qui souffrent dans le monde (...) elle devient un trésor inexprimable (...) pour la conversion des âmes, pour le salut de notre propre âme. Beaucoup d'âmes saintes, chrétiennes, ont même désiré souffrir, ont désiré la souffrance pour s'unir davantage à la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ (...)
Voilà les hommes qu'a produits la grâce de la Messe, qui assistaient à la Messe tous les jours, communiaient avec ferveur et qui sont devenus des modèles et des lumières autour d'eux sans compter beaucoup de chrétiens et chrétiennes transformés par la grâce.
J'ai pu voir (en Afrique) ces villages de païens devenus chrétiens se transformer non seulement, je dirai spirituellement et surnaturellement, mais se transformer physiquement, socialement, économiquement, politiquement, se transformer parce que ces personnes, de païennes qu'elles étaient, étaient devenues conscientes de la nécessité d'accomplir leur devoir, malgré les épreuves, malgré les sacrifices, de tenir leurs engagements et en particulier les engagements du mariage. Et alors, le village se transformait peu à peu sous l'influence de la grâce du Saint Sacrifice de la messe (...)
Des âmes aussi, se sont consacrées alors à Dieu, des religieux, des religieuses, des prêtres se donnaient à Dieu.
(...) Voilà le fruit de la Sainte Messe".
Et dans son Itinéraire spirituelde 1989, il relate un rêve dans lequel Dieu lui a fait entrevoir un jour dans la cathédrale de Dakar l'image suivante :
"Devant la dégradation progressive de l’idéal sacerdotal, transmettre dans toute sa pureté doctrinale, dans toute sa charité missionnaire le sacerdoce catholique de Notre Seigneur Jésus-Christ, tel qu’il l'a transmis jusqu'au milieu du XIXème siècle".
Dieu Lui-même, par le choix du jour de décès a imposé le sceau d'authenticité à une telle action sacrificielle pour la sauvegarde du Saint Sacrifice de la messe et le renouveau du sacerdoce catholique: Mgr Lefebvre meurt dans les heures matinales du 25 mars, fête de l'Annonciation, en ce jour où Notre Seigneur Jésus-Christ s'incarne dans le sein de la Mère très sainte et très pure, et sa nature humaine à ce moment est ointe pour être Souverain Prêtre éternel du Nouveau Testament. A partir de cette entrée dans le monde, tout son regard est tourné vers l'autel sacrificiel de la Croix et la réfection de nos âmes par le fruit de ce sacrifice. Monseigneur s'éteint le premier jour de la Semaine sainte, au moment donc où Notre Seigneur se prépare à son Sacrifice et où dans le Temple IL tient encore les grands discours qui l'opposent aux Pharisiens au sujet de sa mission.
Comme Notre Seigneur on a traîné notre Père bien-aimé devant les tribunaux ecclésiastiques et civils, devant Anne et Caïphe, devant Pilate et Hérode et c'est encore sur son lit de mourant qu'on l'a condamné soi-disant pour racisme, lui qui pendant presque trente ans a travaillé comme missionnaire en Afrique noire. "Par sa mort le juste est arraché de devant la face de l'iniquité".
La nuit voile encore la terre quand il expire à 3 H 30 à l'hôpital. Mais peu après la lumière du nouveau jour transparaît à travers les brumes matinales. Le sacrifice est consommé et sa mort devient un triomphe et une victoire. L'éclat de la Résurrection nimbe de lumière le deuil et les funérailles d'aujourd'hui.
L'Eglise ne célèbre-t-elle pas à chaque lundi où il n'y a pas de fête, la messe votive de la Sainte Trinité qui commence avec ces paroles :
"Louée soit la très Sainte Trinité et son Unité indivisible, remercions-la parce qu'elle nous a fait miséricorde".
Troisièmement: Instaurare omnia in Christo.(Ep l,l0).Tout restaurer dans le Christ. Le "munus regendi", le pouvoir de gouverner. Avec toute l'Eglise, Monseigneur Lefebvre confessait Dieu comme Créateur, Rédempteur, Seigneur et fin ultime de toutes choses.
La deuxième Personne de Dieu Un et Trine est devenue homme. Et donc tout doit être ordonné vers Notre Seigneur Jésus-Christ, tout doit être résumé en Lui, tout consiste en Lui et tout doit être restauré en Lui. Et la lumière de la foi illumine l'intelligence. Que la lumière et la grâce du Christ fortifient la volonté, que les mariages, les familles, les écoles et les Etats se soumettent à sa loi. Mais d'une façon particulière le Christ a posé cette loi de charité dans son Eglise avec son sacerdoce et sa vie religieuse. La vie et l'enseignement de Monseigneur Lefebvre sont par conséquent christocentriques et, parce que 1'on a méprisé ses avertissements qui, pour le dire encore une fois, ne sont que l’écho des avertissements des papes, tout s'écroule, tout se dissout, la fumée de Satan est entrée dans l'Eglise et les forces anti-chrétiennes détruisent les institutions chrétiennes. Laissons encore une fois la parole à Monseigneur :
"Le résultat de ce concile est bien pire que celui de la Révolution; les exécutions et les martyrs sont silencieux, des dizaines de milliers de prêtres, de religieux et religieuses abandonnent leurs engagements, les autres se laïcisent, les clôtures disparaissent, le vandalisme envahit les églises, les autels sont détruits, les croix disparaissent les séminaires et les noviciats se vident.
Les sociétés civiles encore catholiques se laïcisent sous la pression des autorités romaines : Notre Seigneur n'a plus à régner ici-bas ! l'enseignement catholique devient œcuménique et libéral, la Grégorienne à Rome devient mixte, saint Thomas n'est plus à la base de l'enseignement" (Itinéraire spirituel, p.7).
Il n'y a qu'une seule solution aux problèmes du genre humain, spécialement pour notre temps : de tout ramener au Christ en qui seul il y a tranquillité dans l'ordre, dans l'ordre de la Création et dans l'ordre de la Rédemption. "Pax Christi in regno Christi" : "La paix du Christ dans le royaume du Christ".
Monseigneur souffrait des injustices qui lui étaient faites personnellement, des humiliations de son honneur foulé aux pieds ; Il souffrait de quelques-uns de ses fils prêtres qui lui disaient : "Cette doctrine est dure, qui peut l'entendre ?" (Jn 6,61) et qui se retiraient et n'allaient plus avec lui. Il souffrait encore mille fois plus à cause de l'Eglise, il souffrait pour l'Eglise. A vrai dire, le Christ "souffrait en lui pour accomplir dans son Corps mystique l'œuvre de la Rédemption" (Col. 1,34).

Continuer son œuvre avec courage et confiance, sans dévier ni à droite, ni à gauche, du chemin tracé
Il y a deux conséquences qui semblent devoir être tirées de cette vie et de cette mort : une première pour nous, chers confrères, chers séminaristes, chers frères, chères sœurs, chers fidèles. Le meilleur hommage que nous pouvons rendre au cher défunt est celui de continuer son œuvre avec courage et confiance, sans dévier ni à droite, ni à gauche, du chemin tracé. Que Notre Dame, que Monseigneur invoquait dans toutes ses prédications et conférences, nous obtienne de son divin Fils en cette heure, l'esprit de fidélité afin que nous puissions transmettre tout ce que Monseigneur nous a transmis. Qu'en cela consiste notre honneur. Lisez par conséquent sa Déclaration du 21 novembre 1974, qui définit exactement l'esprit de la Fraternité dans la crise de la foi d'aujourd'hui. Lisez la lettre de Monseigneur adressée aux quatre évêques qu’il a consacrés, lettre d'où il ressort exactement leur place par rapport à la hiérarchie de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X. En ce qui concerne la juridiction vis-à-vis des laïcs, c'est une juridiction exceptionnelle et de suppléance pour le salut des âmes, en raison de la faiblesse ou de la défaillance de 1'autorité.
Une deuxième conséquence s'en suit, pour les responsables dans l'Eglise. Monseigneur Lefebvre a durant toute sa vie témoigné de son amour pour le Saint-Siège; il ne voulait servir que le pape et les évêques et il l'a fait de triple manière :
- Premièrement : Où serait l'Eglise aujourd'hui, si le Paul de notre temps, n'avait pas résisté à Pierre, résistance qui a évité beaucoup d'autres malheurs. En outre Monseigneur Lefebvre par son action exemplaire a sauvé l'honneur de l'Eglise qui, par son essence même, est l'image du Dieu immuable.
- Deuxièmement : Au milieu de tant de contradictions et d'hostilité, il a réussi à maintenir et à éveiller de nouveau, dans un petit cercle de prêtres et de fidèles, l'esprit authentique de Jésus-Christ. C'est ainsi qu’il a tracé le chemin qui peut seul conduire à la guéri son et au renouveau de l'Eglise : c'est l'esprit de sainteté qui découle de la Croix du Christ.
- Troisièmement : Il a en effet formé une petite élite qui est à la disposition du Saint-Siège et des évêques; mais permettez-moi de préciser : elle est à leur disposition en excluant tout compromis et toute concession vis-à-vis du concile Vatican II et des réformes qui en découlent. Tant que l'esprit de destruction soufflera dans les évêchés et dans les dicastères romains, il n'y aura aucune harmonisation ou accord possibles. Nous voulons travailler à la construction de l'Eglise et non pas à sa démolition. On lit dans les journaux que Rome aurait attendu jusqu'à la fin le “repentir” de Monseigneur. De quoi peut se repentir un homme qui a accompli son devoir jusqu'au bout en préservant ou en redonnant à l'Eglise les moyens qui sont absolument nécessaires à la sainteté ? N'était-ce pas une bonne œuvre de lui donner des pasteurs catholiques, elle qui est occupée par des mercenaires, des voleurs et des larrons ? "Et pour cette bonne œuvre vous lapidez votre frère" (Jn 10,32).
En cette heure, nous supplions Rome et les évêques : abandonnez l'œcuménisme funeste, la laïcisation de la société et la protestantisation du culte divin, retournez à la sainte tradition de l'Eglise, même si vous scellez le tombeau que vous avez creusé à la vraie Sainte Messe, au catéchisme du concile de Trente et au titre de Roi universel de Jésus-Christ, par mille décrets et excommunications : la vie ressuscitera du tombeau fermé. "Jérusalem, convertis-toi au Seigneur ton Dieu ! "Un signe essentiel d'une telle conversion et d'un tel retour pourrait être une fois fermé le tombeau de Monseigneur Lefebvre, l'ouverture officielle d'un procès d'information pour constater le degré héroïque de ses vertus. Nous ses fils, nous sommes les témoins privilégies de ses mérites, de la force de sa foi, de son amour brûlant de Dieu et du prochain, de sa résignation dans la volonté de Dieu, de son humilité et de sa douceur, de sa vie de prières et d'adoration, de sa haine du péché et son horreur de 1'erreur.
Personne ne s'est approché de lui, sans repartir meilleur ; il a rayonné la sainteté et il l'a créée instrumentalement dans son entourage. Un jour un vieux prêtre observateur critique de la scène d'aujourd'hui, me disait : "Monseigneur Lefebvre est la charité".
Tournons-nous en cette heure vers la très Sainte Vierge Marie, Mère de Miscéricorde, Mère du Souverain Prêtre, afin qu'elle recommande l'âme de son serviteur fidèle à son Fils divin et la Lui présente.
L'œuvre de Mgr Lefebvre sur cette terre est accomplie. Maintenant commence son ministère d'intercesseur dans l'éternité. Il a donné tout ce qu’il avait à donner : sa doctrine d'évêque, son action de missionnaire infatigable, le miracle d'une nouvelle génération de prêtres, un exemple dans la souffrance, et les quatre évêques auxiliaires, dispensateurs du Saint-Esprit sur l'Eglise et les âmes. Dieu lui a demandé une dernière chose : sa vie.
Puisqu’il aimait les siens, il les aima jusqu'au bout : in finem.
"Ecce Sacerdos magnus, qui in diebus suis placuit Deo, et inventus est justus. Non est inventus similis illi, qui conservaret legem Excel si"
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit .Ainsi soit-il.

Prière des chevaliers (P. Sevin SJ)

Seigneur Jésus,
De qui descend toute noblesse et toute chevalerie,
Apprenez-nous à servir noblement ;
Que notre fait ne soit point parade ni littérature,
Mais loyal ministère et sacrifice coûteux.
Tenez nos âmes hautes, tout près de Vous,
Dans le dédain des marchandages,
Des calculs et des dévouements à bon marché,
Car nous voulons gagner notre paradis
Non pas en commerçants, mais à la point de l’épée,
Laquelle se termine en croix, et ce n’est pas pour rien.
Nous avons fait de beaux rêves pour Votre amour ;
Dans l’obscurité des journées banales,
Préparez-nous aux grandes choses par la fidélité aux petites,
Et enseignez-nous que la plus fière épopée
Est de conquérir notre âme et de devenir des Saints.
Nous n’avons pas visé moins haut, Seigneur,
Et nous sommes ambitieux,
Mais malheureusement, nous sommes faibles,
Et cette grâce, nous l’espérons de votre miséricorde, nous conservera humbles.
Demandez-nous beaucoup, et aidez-nous à vous donner davantage.
Et puisque nous sommes livrés à Vous,
Ne vous gênez pas pour nous prendre au mot et pour nous sacrifier,
Nous vous le demandons malgré le tremblement de notre chair,
Car nous voulons n’avoir qu’une crainte, celle de ne pas Vous aimer assez.
Et quand au soir de notre dernière bataille,
Votre voix de Chef sonnera le ralliement de tous Vos Chevaliers,
Faites, Seigneur, c’est notre suprême prière,
Faites que notre mort serve à quelque chose,
Et accordez-nous la grâce de mourir debout.
Ainsi soit-il.

mardi 27 août 2013

Un excellent moyen de lutter contre notre ennemi: l'Association Réparatrice anti maçonnique




Sous la responsabilité des Capucins de Morgon


Cette ancienne confrérie, approuvée par l'église en son temps, mériterait d'être mieux connue et surtout relancée. Elle fut instituée suite à une révélation privée de Notre-Seigneur Jésus-Christ à une tertiaire franciscaine, Jeanne Baillet, en janvier 1873, alors qu'elle priait à Notre-Dame de Paris :
« Ce que je désire, c 'est que de bons prêtres, par l'offrande du très saint Sacrjfice de la Messe, fassent réparation à la très sainte Trinité des outrages qui lui sont faits dans ces réunions criminelles. Qu'ils s'unissent trois par trois pour honorer par cette union, 1'adorable Trinité, si indignement outragée. Par cette réparation je m'engage à anéantir ces sociétés impies. »
Son confesseur, de concert avec les supérieurs de l'Ordre capucin, étudia la communication de sa pénitente, puis fonda un comité directeur avec l'accord de l'autorité ecclésiastique. Le cardinal Guibert approuva les statuts de l'association, et la plaça sous le patronage de saint Michel. En janvier 1875, le pape Pie IX accorda un bref d'approbation dont voici un extrait:
« ... Nous pensons donc devoir recommander le projet que vous avez formé d'apaiser Dieu offensé par cette société impie qui, dans ses antres surtout, l'accable d'insultes et de blasphèmes; de demander en même temps au Seigneur la destruction de la secte et la conversion de ceux qui en font partie, et pour cela, de former; avec la permission de 1 'autorité ecclésiastique, une société dont les membres, s'ils sont prêtres, s'unissent par trois, pour offrir chaque jour le saint Sacrifice de la Messe à la sainte Trinité, et, s'ils sont laïques, cette triple communion. Nous nous réjouissons d'apprendre que cette société, à peine formée, a éejà reçu une grande extension. Nous lui en souhaitons une plus considérable encore... »
Saint Pie X a accordé à tous ses membres la bénédiction apostolique.
Voici les articles essentiels des statuts, tels qu'ils ont été approuvés :
« Les prêtres associés offriront le très saint Sacrifice de la Messe, une ou plusieurs fois par semaine ou par mois, aux jours déterminés par eux à l'instant où ils se feront inscrire. Ceux qui ex officio ou autrement, ne pourraient, au jour fixé, offrir la sainte Messe dans l'unique intention de l'association, la porteraient comme intention secondaire et offriraient comme complément leurs mérites de la journée en esprit de sacrifice, de réparation et d'expiation. Les membres des communautés religieuses et les laïques feront la sainte communion aux intentions précitées, une ou plusieurs fois par semaine ou par mois, aux jours déterminés par eux en se faisant inscrire. Celui qui, au jour fixé, n'aurait pas fait la sainte communion ou célébré la sainte Messe, s' acquitterait de ce devoir aussitôt que possible. »
Espérons que de nombreux prêtres et fidèles reprendront cette pratique d'actualité.

Aumônerie : Capucins de Morgon
Couvent Saint-François
69910 Morgon
FRANCE

Encore un prêtre pour la Résistance: l'abbé Sauer


Le blog Non Possumus nous annonce le départ de la néo FSSPX de M.l'abbé Sauer
Voici la source, en allemand sur Pius Info: 

17.-19. August 2013
Ich besuche Göffingen, wo die Schwestern mich gleich begrüßen und ihre Gebete für das neue Amt zusichern. Am Sonntagnachmittag nehme ich mit ca. 130 Pilgern, die fromm und zügig den steilen Aufstieg zur Muttergottes emporsteigen, an der Fußwallfahrt zum Bussen teil.

Die traurige Note dieses Sonntages: Ich verkünde der Gemeinde den Abschied von Pater Sauer. Er hat entschieden, die Priesterbruderschaft zu verlassen und geht nach Brilon Wald. Hatte Erzbischof Lefebvre nicht oft darunter gelitten, dass Mitbrüder ihn verließen? Manche warfen ihn vor, er sei zu hart und ungehorsam, andere hingegen, er sei zu liberal und würde die Tradition verraten... Die Geschichte hat gezeigt, wer Recht hatte...

Traduction du deuxième paragraphe:

Voici une triste nouvelle pour ce dimanche : Je dois annoncer à la paroisse le départ de l'abbé Sauer. Il a décidé de quitter la Fraternité et il va à Brilon Wald. Est-ce que Mgr Lefebvre n'a pas souffert quand des confrères l'ont quitté ? Certains l'accusaient d'être trop dur ; d'autres cependant disaient qu'il était trop libéral et qu'il trahissait la Tradition... L'histoire a montré qui avait raison..."  

lundi 26 août 2013

Message du pape François à l'occasion de la fin du Ramadan.

Le pape François à Lampedusa
C’est pour moi un grand plaisir de vous saluer alors que vous célébrez l'Aid al-Fitr concluant ainsi le mois de Ramadan, consacré principalement au jeûne, à la prière et à l’aumône.
Il est désormais de tradition qu’en cette occasion le Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux vous adresse un Message de voeux, accompagné d’un thème en vue d’une réflexion commune. Cette année, la première de mon Pontificat, j’ai décidé de signer moi-même ce message traditionnel et de vous l’envoyer, chers amis, comme expression d’estime et d’amitié envers tous les musulmans, spécialement envers leurs chefs religieux.Comme vous le savez, lorsque les cardinaux m’ont élu Évêque de Rome et Pasteur universel de l’Église catholique, j’ai choisi le nom de « François », un saint très célèbre qui a si profondément aimé Dieu et chaque être humain au point d’être appelé le « Frère universel ». Il a aimé, aidé et servi les nécessiteux, les malades et les pauvres ; en outre il a eu un grand souci de la sauvegarde de la création.
Je suis conscient que les dimensions de la famille et de la société sont particulièrement importantes pour les musulmans pendant cette période, et il vaut la peine de noter qu’il y a des parallèles avec la foi et la pratique chrétiennes dans chacun de ces domaines.
Cette année, le thème sur lequel je voudrais réfléchir avec vous et également avec tous ceux qui liront ce message, c’est un thème qui concerne à la fois musulmans et chrétiens : il s’agit de la promotion du respect mutuel à travers l’éducation.
Le thème de cette année entend souligner l’importance de l’éducation en fonction de la manière où nous nous comprenons les uns les autres sur la base du respect mutuel. « Respect » signifie une attitude de gentillesse envers les personnespour lesquelles nous avons de la considération et de l’estime. « Mutuel » exprime un processus qui, loin d’être à sens unique, implique un partage des deux côtés.
Ce que nous sommes appelés à respecter dans chaque personne, c’est tout d’abord sa vie, son intégrité physique, sa dignité avec les droits qui en découlent, sa réputation, son patrimoine, son identité ethnique et culturelle, ses idées et ses choix politiques. C’est pourquoi nous sommes appelés à penser, à parler et à écrire de manière respectueuse de l’autre, non seulement en sa présence, mais toujours et partout, en évitant la critique injustifiée ou diffamatoire. À cette fin, la famille, l’école, l’enseignement religieux et toutes les formes de communications médiatiques jouent un rôle déterminant.
Pour en venir maintenant au respect mutuel dans les relations interreligieuses, notamment entre chrétiens et musulmans, ce que nous sommes appelés à respecter c’est la religion de l’autre, ses enseignements, ses symboles et ses valeurs. C’est pour cela que l’on réservera un respect particulier aux chefs religieux et aux lieux de culte. Quelles-sont douloureuses ces attaques perpétrées contre l’un ou l’autre de ceux-ci!
Il est clair que, quand nous montrons du respect pour la religion de l’autre ou lorsque nous lui offrons nos voeux à l’occasion d’une fête religieuse, nous cherchons simplement à partager sa joie sans qu’il s’agisse pour autant de faire référence au contenu de ses convictions religieuses.
En ce qui concerne l’éducation des jeunes musulmans et chrétiens, nous devons encourager nos jeunes à penser et à parler de manière respectueuse des autres religions et de ceux qui les pratiquent en évitant de ridiculiser ou de dénigrer leurs convictions et leurs rites. Nous savons tous que le respect mutuel est fondamental dans toute relation humaine, spécialement entre ceux qui professent une croyance religieuse. C’est n’est qu’ainsi que peut croître une amitié durable et sincère.
Recevant le Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, le 22 mars 2013, j’ai affirmé : « On ne peut vivre des liens véritables avec Dieu en ignorant les autres. Pour cela, il est important d’intensifier le dialogue entre les différentes religions, je pense surtout au dialogue avec l’islam, et j’ai beaucoup apprécié la présence, durant la messe du début de mon ministère, de nombreuses autorités civiles et religieuses du monde islamique ». Par ces mots, j’ai voulu souligner encore une fois la grande importance du dialogue et de la coopération entre croyants, en particulier entre chrétiens et musulmans, ainsi que la nécessité de renforcer cette coopération.
C’est avec ces sentiments que je réitère l’espoir que tous les chrétiens et les musulmans soient de véritables promoteurs du respect mutuel et de l’amitié, en particulier à travers l’éducation.
Je vous adresse, enfin, mes voeux priants pour que vos vies puissent glorifier le Très-Haut et apporter la joie autour de vous.Bonne fête à vous tous !"
Du Vatican, le 10 juillet 2013
Franciscus

Letttre de M.l'abbé Jean Violette condamnant les arguments actuels de Mgr Fellay (décembre 2003)

Nous publions avec l'aimable autorisation de M.l'abbé Patrick Girouard ce document interressant dans lequel le supérieur de district du Canada en 2003, M.l'abbé Jean Violette, condamne les arguments en faveur d'un accord avec Rome et expose la position officielle de la FSSPX à l'époque. Les caractères gras sont de nous

 

 Lettre du Supérieur de District du Canada - Décembre 2003



« Chers fidèles, malheureusement, j'ai de mauvaises nouvelles pour finir l'année. Certains d'entre vous ont pu le voir sur l'internet. En effet, m. L’abbé Aulagnier, l’un des premiers et des plus proches compagnons de Mgr Lefebvre au sein de la résistance, assistant du Supérieur général, supérieur fondateur du district Français, a dû être expulsé de la Fraternité. En septembre dernier, nous fûmes contristés par l’entrevue de m. L’abbé Aulagnier à 'the Wanderer'. J’avais d’abord songé à y répondre plus tôt, mais décidai d’attendre pour voir comment cette affaire se terminerait. Cette entrevue, de pair avec un article détaillé publié en Français sur son site, ainsi que dans un quotidien Français, s'est avérée être la goutte de trop.
Depuis maintenant longtemps, depuis 1998, il s’est opposé publiquement et avec virulence à la position de la Fraternité sur les négociations avec Rome. Aussi il a contrevenu à nos constitutions et a désobéi à répétition aux ordres explicites de Mgr Fellay, offrant ainsi un mauvais exemple. Il a aussi créé une situation extrêmement difficile au sein de la Fraternité, en essayant de convaincre ses membres à poursuivre un accord avec Rome, tentant ainsi de causer la division et même la rébellion contre l’autorité légitime. Le problème n’était pas qu’il avait des opinions contraires, mais qu’il les diffusât en public, essayant d’ébranler le Supérieur général et la Fraternité. Cette situation a assez duré. Puisqu’il s’agissait de l’abbé Aulagnier, et à cause du respect dont il jouissait dans la Fraternité, Mgr Fellay et le Conseil Général avaient été plus que patients mais, parfois, même la patience peut être une faute.
Après avoir lu l’entrevue de l’abbé Aulagnier, quelques questions se présentent à l’esprit : Pourquoi accorder une entrevue à un journal qui est clairement contre la FSSPX? Est-ce un cas de "qui se ressemble, s’assemble ?" En second lieu, l’abbé Aulagnier semble sous-entendre que ceux qui sont en désaccord avec son opinion, et qui sont d’accord avec le Supérieur général, et avec la majorité des membres de la FSSPX, en ce qui concerne la soi-disant réconciliation, seraient des « béni-oui-oui ». Ce n’est pas seulement offensant, c’est ridicule. Au contraire, comme nous le verrons, la position actuelle de la FSSPX semble plus fidèle à Monseigneur Lefebvre.
Bon, je n’ai pas lu les articles Français de m. l’abbé Aulagnier, je n'ai lu que cette entrevue à "the Wanderer". Selon cet article, je crois que nous pouvons résumer les arguments de l'abbé Aulagnier en faveur d'une "réconciliation" comme suit: 1. Le danger de schisme. 2. Son amitié avec les prêtres « héroïques » de campos. 3. « L'attitude de Rome est nouvelle. » 4. « De plus, je crois qu’il y a un danger de voir ce conflit s'éterniser. »
1-Le danger d'un schisme:
Notre résistance n’est pas une rébellion. C'est l'attitude nécessaire des catholiques qui veulent garder la Foi face à des prélats qui l’attaquent, la nient ou la menacent. Nous ne voulons pas devenir protestants ! Nous continuons de croire en la divinité de Notre Seigneur et en Son Règne social, en son Église. Le fait que nous gardions la Foi et continuions de parler avec les autorités romaines, montre qu’il n’y a aucun danger de schisme, car nous reconnaissons toujours leur autorité. Nous avons demandé et reçu, de la part des autorités romaines, des dispenses et autres permissions ecclésiastiques. Ce qui est en doute n’est pas leur autorité, mais de savoir si on peut leur faire confiance ou non. Il ne s'agit pas simplement d’avoir une majorité dans une commission romaine. C’est une question de savoir si nous pouvons nous mettre sous leur tutelle? Peut-on leur faire confiance pour protéger notre Foi? Malheureusement, les autorités romaines actuelles ont prouvé maintes et maintes fois qu’on ne peut leur faire confiance, qu’elles n’ont pas changé, comme nous allons le démontrer plus loin.
La solution à cette crise viendra de Rome, lorsque les autorités romaines retourneront à l’intégrité de la Foi. Mais d'ici-là nous faisons bien de continuer notre résistance. Le temps que cela durera n’est pas notre problème mais celui de Dieu. Or, nous ne pouvons, dans l’intérêt d’une fausse unité, rejoindre ceux qui promeuvent l’erreur, ni ceux qui réduisent l’Église à une institution humaine, ou simplement à une religion parmi tant d'autres, la détruisant ainsi. Donc nous continuons la Tradition, et nous continuons de dénoncer ceux qui la rejettent au nom d’une nouvelle Église Conciliaire. Comme le disait Mgr Lefebvre : « En se coupant des Papes précédents, ce sont les autorités romaines modernes elles-mêmes qui sont schismatiques. » Lorsque Rome retournera à la Foi, le seul sujet de discussion sera sur qui deviendra évêque et qui remplacera-t-il?
2. L'amitié de l'abbé Aulagnier avec les prêtres « héroïques » de Campos :
L’amitié est bien sûr un noble sentiment. Mais vient-elle avant son devoir, ou avant sa Foi ? Faut-il une vertu héroïque, pour capituler dans la combat de la Tradition afin d’obtenir une reconnaissance ? A-t-il fallu une vertu héroïque, pour renoncer à leur père spirituel, Mgr de Castro Mayer, et pour abandonner et se retourner contre leurs anciens compagnons d’armes ? Je ne le crois pas. Est-ce que l’abbé Aulagnier serait aussi sur le point de choisir entre le Mgr Lefebvre d’avant Vatican II et celui d’après Vatican II ? Comme s’il y avait une différence!
3. « L'attitude de Rome est nouvelle! »
Ceci est la raison la plus incroyable de toutes. Où était l’abbé Aulagnier ces cinq dernières années ? Les autorités romaines modernes ont-elles réellement changé ? A-t-il oublié ce qu’elles ont fait à la Fraternité Saint-Pierre, qui est leur propre création ? A-t-il oublié les deux prières sacrilèges d’Assise ? La dernière rencontre eut lieu une semaine après qu'ils eurent accordé la reconnaissance aux prêtres « héroïques » de Campos qui, eux, n’ont rien dit contre elle. À propos, n’a-t-il pas remarqué le silence des prêtres « héroïques » de Campos depuis qu’ils ont signé leur accord ? Ne sait-il pas que le 24 mai 2003, au moment même où le cardinal Castrillon Hoyos offrait la messe traditionnelle à Sainte-Marie Majeure, le Pape offrait l’église catholique des saints Vincent et Anastase, qui contient les cœurs embaumés de vingt-deux papes, à l’église Orthodoxe Bulgare en partage ?
Il semble qu’il ait oublié ce que savait fort bien et dénonçait Mgr Lefebvre : il y a deux Rome: la Rome catholique et la Rome néo-moderniste. Comme l’a fait Mgr Lefebvre, nous adhérons de tout cœur à la Rome catholique mais rejetons la Rome néo-moderniste. La Rome catholique a été infiltrée et est occupée par les modernistes. Ceci est un fait. La proclamation du cardinal Hoyos que « le vieux rite romain conserve donc son droit de citoyenneté au sein de l’Église » est bien belle mais ne change rien. Elle est parfaitement en accord avec l’œcuménisme néo-moderniste des Romains néo-modernistes, lequel est : pourquoi ne pas accepter la messe de Saint Pie V ? Nous acceptons tout le reste!
Mais nous ne cherchons pas une reconnaissance. Cela ne nous réjouira pas si, à la prochaine réunion de prière d’Assise, Mgr Fellay est placé plus près du Pape que le Dalaï Lama. Le Dalaï Lama ne devrait même pas être là. Nous espérons qu’à la prochaine réunion de prière pour la paix à Assise, le Pape sera entouré de tous les évêques catholiques pour consacrer la Russie. C’est là où la vraie paix se trouve. Encourager les prières à de faux dieux n’apportera pas la paix.
Ainsi, les mots de Mgr Lefebvre à Jean-Paul II en 1988 sont toujours valides aujourd'hui : « Le temps pour la coopération n’est pas encore venu. » À Rome, absolument rien n’a changé. Les autorités romaines actuelles continuent d’être fidèles à leurs principes de la nouvelle théologie, à leur nouvelle ecclésiologie, à leur nouvelle évangélisation, illustrés par l’esprit de Vatican II et d’Assise, dans lesquels ils veulent nous attirer, et auxquels nous ne voulons aucune part.
La FSSPX demeure aussi fidèle aux principes catholiques transmis par Monseigneur: « Nous ne voyons pas la réconciliation de la même manière. Le cardinal Ratzinger la voit dans le sens de nous ramener à Vatican II. Nous la voyons comme un retour de Rome à la Tradition. Nous ne pouvons nous rejoindre. C’est un dialogue de sourds... Je soulèverai la question au plan doctrinal: Êtes-vous d'accord avec les grandes encycliques de tous les Papes qui vous ont précédés ? Êtes-vous en accord avec Quanta Cura de Pie IX, Immortale Dei, Libertas, de Léon XIII, Pascendi de Pie X, Quas Primas de Pie XI, Humani Generis de Pie XII ? Êtes-vous en pleine communion avec ces Papes et leur enseignement ? Acceptez-vous toujours le serment antimoderniste ? Êtes-vous favorables à la royauté sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ ? Si vous n’acceptez pas la doctrine de vos prédécesseurs, il est inutile de parler. Aussi longtemps que vous refusez de réformer le Concile à la lumière de la doctrine de ces papes qui vous ont précédés, il n'y a pas de dialogue possible. C'est inutile... L’opposition entre nous n’est pas une petite affaire. Il ne suffit pas qu'ils nous disent : ‘Vous pouvez dire l'ancienne messe’… non, l’opposition entre nous n’est pas sur la liturgie, c'est sur la doctrine. » (1)
4. « Je pense qu'il y a un danger de voir ce conflit s'éterniser ».
Selon moi, je crois que nous pourrions voir ici la raison véritable du changement de l'abbé Aulagnier. La lutte traîne en longueur. Il fut au centre de ce combat durant plus de 30 ans. Peut-être est-il fatigué du combat ! Mais ce n’est pas la première fois qu’un conflit à propos de la Foi s'éternise. La crise arienne dura plus de 70 ans, l'exil du pape en Avignon 68 ans, le grand Schisme 39 ans. Est-ce une raison pour abandonner le combat ? Pour rechercher un accord ? Il est bon que saint Athanase ne se soit pas fatigué d’être en exil, d’être menacé, faussement accusé, excommunié, etc. Parce qu'il ne serait pas st Athanase.
Il semble avoir oublié que: « En d’autres temps, les hérétiques et les schismatiques quittaient l’Église. Aujourd’hui, comme st Pie X nous en avait prévenu, ils demeurent pour qu’elle évolue de l’intérieur, et séduire, s’il était possible, tout ou partie du troupeau du saint Évêque… Mais on ne traite pas avec ce genre d’ennemi, surtout alors qu’il est si rusé. On ne négocie pas avec lui une paix séparée et fausse. On le combat jusqu'à la fin, fort dans son droit – Deus Vult! - Dieu le Veut! - lui rappelant la vérité qu’il attaque en vain. Rome sait qu’elle a fait une erreur, une erreur grave : l’excommunication (contre Mgr Lefebvre). Comment réparer l’erreur ? Le temps le dira. Dans tous les cas, pas sans un retour franc de la hiérarchie à la confession totale et intégrale de la foi catholique, pleine et entière. Le jour viendra lorsque Rome, par sa conversion, trouvera notre sérénité. » (2) On dirait bien qu’il a perdu sa sérénité.
Chers fidèles, ne perdez pas votre sérénité, restez calmes, fermes dans la Foi inchangée de tous les temps. N’abandonnez pas le combat. Assurément il se prolonge. Mais nous vaincrons!
Comme d’habitude, nous vous remercions pour votre fidèle support, et nous vous assurons de nos prières quotidiennes pour vous et les vôtres, spécialement durant la sainte saison de l’Avant et de Noël. Puissiez-vous tous avoir un joyeux et saint Noël, et puisse le Seigneur nouveau-né et Sa sainte Mère et Saint Joseph vous récompenser et vous bénir durant l’année qui vient.
Avec ma bénédiction,
M. l’abbé Jean Violette

  1. Ces citations sont tirées d’une entrevue de Mgr Lefebvre publiée en décembre 1988 par Fideliter, # 66.
  2. Citation de l'abbé Aulagnier, tirée de Fideliter # 65, sept-oct. 1988)