vendredi 30 octobre 2015

Après la clôture du désastreux synode sur la famille, faut il décanoniser Thomas More ?


L'article 85 du document final des évêques du Synode portant sur l'admission des divorcés "remariés" a été voté à une majorité des deux tiers.
Contrairement à ce qui avait été annoncé par "La Croix" le 20 octobre", à savoir que "la plupart des propositions pastorales les plus ouvertes aux situations familiales irrégulières n’ont pas été retenues" mardi 20 octobre,   les évêques  ont voté à plus des deux tiers requis, tous les articles du document final, dont l'article 85 qui porte sur l'admission des divorcés "remariés" à la communion sous certaines conditions.

Ce vote marque une victoire importante de François  pour avancer vers cette ouverture en direction des divorcés-remariés.
L'article 85 du document portait sur l'admission des divorcés remariés à la communion et sous certains conditions.
Le groupe germanophone a en effet proposé de mettre au point une série de «critères» pour évaluer - sous la responsabilité de l'évêque local - l'histoire de chaque couple de divorcés remariés qui seraient réellement motivés pour accéder aux sacrements de l'Eglise. Ensemble ils pourraient décider de leur admission à la confession et à la communion. Il s'agirait, à chaque fois, insiste-t-on à Rome, l'œuvre d'un «discernement» spécifique.
Le synode a donc transmis officiellement au pape ce «document final» et il reste à François la charge  de la mise en œuvre de cette nouvelle pastorale de l’église conciliaire 

Extraits:

 
N° 84 (voté à 187 voix, 72 contre, majorité à 177)
«Les baptisés qui sont divorcés-remariés civilement doivent être davantage intégrés dans les communautés chrétiennes selon les différentes modalités possibles, en évitant toute occasion de scandales. La logique de l'intégration est la clé de leur accompagnement pastoral, parce que, non seulement nous savons qu'ils appartiennent au Corps du Christ et à l'Eglise mais ils peuvent en avoir une expérience joyeuse et féconde. Ils sont baptisés, ils sont frères et sœurs, l'Esprit Saint conserve en eux, des dons et des charismes pour le bien de tous. Leur participation peut s'exprimer en différents services ecclésiaux: il importe donc de discerner comment les différentes formes d'exclusions actuellement pratiquées dans le domaine liturgique, pastoral, éducatif, et institutionnelles, peuvent être dépassées. Ils doivent, non seulement, ne pas se sentir excommuniés, mais ils peuvent vivre et mûrir comme des membres vivants de l'Eglise, la ressentant comme une mère qui les accueille toujours, qui prend soin d'eux avec affection et les encourage sur le chemin de la vie et de l'Evangile. Cette intégration est nécessaire pour le soin et l'éducation chrétienne de leurs enfants, qui doivent considérées comme les plus importants. Pour la communauté chrétienne, prendre soin de ces personnes n'est pas un affaiblissement de la propre foi et du témoignage sur l'indissolubilité du mariage, au contraire, l'Eglise exprime sa charité, par ce soin»

N°85 (voté à 178 voix, 80 contre, majorité à 177)
extrait
«(…) il est du devoir des prêtres d'accompagner les personnes intéressées sur la voie du discernement selon l'enseignement de l'Eglise et des orientations de l'évêque. Lors de ce processus, il sera utile de procéder à un examen de conscience, à travers des moments de réflexions et de pénitence. Les divorcés remariés devront se demander comment ils se sont comportés vis-à-vis de leurs enfants quand l'union conjugale est entrée en crise ; s'il y a eu des tentatives de réconciliation ; quelle est la situation du partenaire abandonnée, quelles conséquences a, la nouvelle relation, sur le reste de la famille et sur la communion des fidèles, quel exemple cette situation offre aux jeunes qui doivent se préparer au mariage. Une réflexion sincère peut renforcer la confiance dans la miséricorde de Dieu qui ne peut être niée à personne»
«(…) tout en soutenant une norme générale, il est nécessaire de reconnaître que la responsabilité vis-à-vis d'actions ou décisions précises, n'est pas la même dans tous les cas. Le discernement pastoral, tout en tenant compte de la conscience honnêtement formée de la personne, doit tenir compte de ces situations. De même, le conséquences des actes accomplis, ne sont pas nécessairement les mêmes dans tous les cas»

N° 86 (voté à 190 voix, 64 contre, majorité à 177)
«Le parcours d'accompagnement et de discernement oriente ces fidèles vers la prise de conscience de leur situation devant Dieu. La discussion avec le prêtre, au for interne, concourt à la formation d'un jugement correct sur ce qui empêche la possibilité d'une plus grande participation à la vie de l'Eglise et quant aux pas qui peuvent la favoriser et la faire croitre. Compte tenu du fait qu'il n'y pas de gradualité dans la loi, ce discernement ne pourra jamais faire abstraction des exigences de vérité et de charité de l'Evangile, proposées par l'Eglise. Pour que cela advienne, il faudra que soient garanties les conditions nécessaires d'humilité, de discrétion, d'amour de l'Eglise et de son enseignement, dans la recherche sincère de la volonté de Dieu et dans le désir d'atteindre à la réponse la plus parfaite qui soit».

Et que dit Mgr Fellay devant un tel désastre ?  http://christusvincit.clicforum.com/t649-D-claration-de-Mgr-Fellay-propos-du-Rapport-final-du-Synode-sur-la-famille.htm   « On peut y lire (dans le rapport final du synode) certes des rappels doctrinaux sur le mariage et la famille catholique, mais on note aussi des ambiguïtés et omissions regrettables ». Ce qui est une immoralité et une abomination devient ambiguïté regrettable  ! Le synode ne rappelle rien sur la doctrine catholique du mariage mais le détruit radicalement.

Quid de Thomas More, qui a choisi de renoncer à sa vie, tout comme l'évêque John Fisher de Rochester parce qu'ils contestaient à Henri VIII le droit "d'accommoder" l'indissolubilité de son mariage ? L'Eglise catholique les a canonisés. Faudra-t-il les "dé-canoniser"?