dimanche 6 novembre 2016

Commentaire Eleison 486 (5 novembre 2016)

De Notre-Dame, on ne se moque pas impunément...  Rappelons-nous ces trois séminaristes morts accidentellement le 11 février 2009; n'était-ce pas un avertissement ? 


 Prélats Conscients ? – I

Un prêtre le sait-il lorsqu’il entrave Dieu ?
Certes, dans les débuts. Gare à vous, prêtres pieux !

Un lecteur de ce « Commentaire » vient de poser une question souvent posée autrefois, aujourd’hui probablement moins, mais toujours d’un certain intérêt : le Supérieur Général de la Fraternité St Pie X (SG, disons), est-il conscient de la façon dont il se contredit si souvent ? – en juillet de cette année il a lancé encore une Croisade du Rosaire « uniquement » pour le Triomphe du Cœur Immaculé de Marie par la Consécration de la Russie, tandis que plus récemment il a affirmé que Rome veut que la FSSPX occupe des postes importants dans l’Église pour l’aider à sortir du modernisme. La contradiction est claire, parce que les hommes d’Église qui détiennent le pouvoir actuellement à Rome s’opposent certainement à cette Consécration telle que Notre Dame l’a voulue, et cette opposition est profonde.

Écrivez à l’abbé Guy Castelain au Moulin du Pin, F-53290, France, pour obtenir un exemplaire de l’éditorial excellent dans son bulletin du mois dernier, où il présente dix raisons pour expliquer pourquoi le grand obstacle à cette Consécration de la Russie n’est pas autre que Vatican II. Bref, la Consécration représente l’engagement politique contre la neutralité en politique de Vatican II ; le Christ régnant au lieu de découronné ; le catholicisme contre la liberté religieuse ; le Pape contre la collégialité ; la conversion à l’unique religion vraie contre l’œcuménisme ; le Cœur Immaculé contre cette dignité humaine du Concile qui oublie le péché originel ; la paix du monde par le Pape et non pas par « l’Esprit d’Assise », et ainsi de suite. Ce n’est guère surprenant si le Pape François a dit à Vladimir Poutine, venu le consulter sur la Consécration de son pays, « De Fatima nous ne parlons pas. »

Or, la politique humaine des politiciens humains peut résoudre par un compromis maint conflit entre homme et homme, mais les dix raisons de l’abbé Castelain prouvent que le conflit entre Fatima et les Conciliaristes de Rome n’est rien de moins que le conflit entre l’ « ancien » catholicisme, toujours aussi frais que l’éternité, et le nouveau « catholicisme » de Vatican II, aussi vieux que le péché. Voici un de ces affrontements entre Dieu et l’homme où le compromis politique est exclu. En 1973 à Akita au Japon, Notre Dame ne nous a-t-elle pas avertis que « . . . . L’Église sera pleine d’agents de compromission . . . » Dès lors la question devient pour le SG, est-il conscient d’être un de ces « agents de compromission » ? Voit-il ou ne voit-il pas qu’il prône une contradiction majeure ? S’il le voit, il ment, ou bien lorsqu’il promeut Fatima, ou bien lorsqu’il défend les Conciliaristes, ou les deux. Par contre s’il ne le voit pas, il est aveugle.

Bon nombre de Catholiques sont désormais convaincus que ce dernier appel à u ne Croisade du Rosaire n’est qu’une manœuvre pour tromper ses sujets plus Traditionnels. En tout cas durant son premier Supériorat beaucoup de ses paroles et actions indiquaient qu’en ce temps-là il voyait la contradiction aussi clairement que Mgr Lefebvre la voyait. Mais depuis lors il a dû y avoir un moment où au lieu de s’en tenir aux intérêts de Dieu, il a voulu servir aussi les intérêts de l’homme. Servir les deux à la fois n’est pas possible (Mt. VI, 24 ; Gal. I, 10), mais l’homme ne cesse de vouloir son beurre et l’argent de son beurre, et comme dit l’ Imitation du Christ, la nature est passé maître pour se déguiser en grâce. Donc il y aura eu un temps de transition où il savait qu’il s’aveuglait, mais si l’aveuglement conscient dure trop longtemps,

Il devient inconscient et habituel, châtiment terrible de Dieu. Assurément entre 2006 et 2008 Notre Dame lui a obtenu des grâces plus que suffisantes pour qu’il vît cl air, mais comme les Conciliaristes et comme Macbeth (Acte III, Scène 4), il a préféré « se plonger dans le sang » – le sang de l’Église. Prions pour lui.

Chers lecteurs, si vous voulez voir clair, priez le Rosaire, et si dans nos temps bien difficiles vous voulez ne jamais cesser de voir clair, priez tous les 15 Mystères tous les jours. Il est impossible que la Mère de Dieu ne vous exauce pas.


Kyrie eleison.