mercredi 12 juillet 2017

Tension maximale chez les prêtres de la FSSPX : les dessous de l’affaire des mariages

Christian Lassale (pseudonyme) nous révèle un fait incroyable : la maison générale de la fsspx continue son coup de force pour imposer les mariages selon la forme conciliaire dans le cadre de la fsspx en court-circuitant les prêtres des prieurés. Désormais la résistance interne se trouve devant une impasse totale (cf image) et chaque prêtre qui fera un mariage sans que le chargé des affaires canoniques ne soit passé par l'ordinaire du lieu (évêque diocésain moderniste) sera dans l'illégalité vis-à-vis des supérieurs de la fsspx. Preuve, une fois de plus, que la subversion dans la fsspx poursuit son chemin et qu'à moins de désobéir ou de quitter la fsspx, il n'est plus possible à un prêtre de la fsspx de rester un digne fils de Mgr Lefebvre. Le lecteur pourra donc déplorer la conclusion de C Lassale qui, face à un constat très réaliste de la situation au sein de la fsspx, n'envisage qu'une seule alternative : attendre 2018 et un hypothétique (impossible) revirement de la situation. En attendant la réalisation de ce rêve qui dispense des vraies décisions crucifiantes, les prêtres marieront et confesseront (et seront ordonnés) dans le cadre conciliaire. 


L’affaire des mariages au sein de la FSSPX est révélatrice d’une problématique bien plus profonde : la divergence toujours plus grande entre la tête et le corps de la FSSPX. En cause, un changement d’attitude de la Maison Générale de la FSSPX, qu’une grande partie de sa base n’entend pas assumer. L’affaire des mariages y a trouvé sa première application réelle, d’où l’opposition massive qu’elle a rencontrée de la part des doyens et de l’ensemble des supérieurs des communautés religieuses traditionnelles.

La tension est donc forte dans la FSSPX. Alors que la Maison Générale, s’octroyant un droit qu’elle semble ne pas avoir[1], impose la délégation de l’Ordinaire pour chaque mariage à célébrer, la majorité des prêtres s’y oppose et refuse de demander une telle délégation. Devant ce refus massif, la Maison Générale a imposé que les districts passent par-dessus leurs prêtres. En France, c’est donc M. l’abbé André qui a désormais la charge de faire la demande de délégation pour chacun des mariages à célébrer.

Retour sur les enjeux de la célébration du mariage


Ce « passage en force » entend occulter la véritable problématique posée par cette demande de délégation à l’Ordinaire, alors que la crise de l’Église va toujours grandissante. L’un des prêtres l’a pourtant fort bien expliquée dans une lettre adressée à ses fidèles, afin d’expliquer pourquoi il ne pouvait en conscience obéir à la demande de ses supérieurs :

« De nos jours, l’assaut principal des enfers contre la pauvre humanité porte sur le mariage. Nul ne peut ignorer cette attaque car la famille est la cellule de base de la société. Tous ont le devoir de défendre l’union matrimoniale dans sa nature, sa fin et ses propriétés. En outre les baptisés qui confessent le caractère sacramentel du mariage chrétien doivent protéger la profession de foi que comporte tout consentement matrimonial. Les futurs époux qui seront les ministres de ce sacrement (un prêtre ne « marie » pas) n’ont pas le droit de le célébrer d’une manière équivoque. Les prêtres ont le devoir de le leur rappeler et de les aider à se protéger des roueries du clergé moderniste.

Le 4 avril 2017, le cardinal Müller faisait part de l’autorisation accordée par le Saint-Père aux évêques du monde entier de déléguer un prêtre diocésain pour bénir le mariage des fidèles de la Fraternité, ou, en cas d’impossibilité, de concéder aux prêtres de la Fraternité les facultés nécessaires. Il a alors été annoncé que cette décision du Saint-Père allait changer notre pratique actuelle. Vous le savez, celle-ci consiste à presser les fidèles de profiter des dispositions du canon 1098. Celui-ci leur permet de se marier sans avoir recours au clergé conciliaire en raison du grave dommage pour la foi que cela comporte. Il allait falloir dorénavant se tourner vers les évêques et agir en fonction de leurs réponses. Certains prêtres proposent une coopération minimale à cette nouvelle pratique en se contentant de s’informer auprès des évêques (sans en parler aux fidèles…) de ce qu’ils pensent faire dans la ligne ou dans le cadre de la lettre du cardinal Müller.

Or c’est là que se pose un vrai problème de conscience. Est-il permis de s’aligner ou d’entrer dans ce cadre ? Il suffit d’envisager les différentes réponses possibles — réponses que l’on aura soi- même provoquées — pour se rendre compte de l’immense difficulté.

La possibilité de faire intervenir par principe un prêtre moderniste lors d’une cérémonie de mariage est évidemment inenvisageable. Je ne pense pas devoir m’étendre sur ce cas de figure.

Maintenant si l’évêque veut envoyer un prêtre de son diocèse (ou venir lui-même), comment lui reprocher de faire exactement ce que le pape l’invite à faire ? Comment peut-on remercier profondément le pape de sa décision, écrire à l’évêque dans le cadre de cette décision, et puis refuser la réponse positive de l’évêque ? Comment peut-on louer une décision et voir un « grave inconvénient » quand elle est appliquée ? Il est par ailleurs impossible d’avoir recours à de faux arguments, comme par exemple de dire que c’est le couple qui refuse cette présence d’un prêtre conciliaire, ou que c’est la perplexité que cela engendrait chez nos fidèles qui nous obligerait à refuser la proposition de l’évêque. Le pasteur doit précéder les brebis. Les prêtres de la Fraternité ne s’abritent pas derrière la perplexité des fidèles mais ils l’éclairent.

Si l’évêque refuse toute délégation, comment peut-on dire alors que le recours au canon 1098 se trouverait renforcé alors que le grave inconvénient serait ravalé à une question personnelle ? Ce ne sont plus les futurs époux qui refusent d’avoir recours à une autorité dangereuse pour la foi, mais c’est tel évêque qui refuse à tel prêtre dans tel lieu à tel moment une délégation que celui-ci s’est cru obligé de demander. La logique de cette démarche ne permet même pas de voir là une injustice qui d’ailleurs n’a jamais été le problème fondamental.

Enfin si l’évêque donne la délégation sans aucune condition mais toujours dans le cadre de la lettre du cardinal Müller, comment le proclamer joyeusement sans provoquer des « débats de conscience chez les fidèles qui adhèrent à la Fraternité », et sans porter atteinte à tous les autres mariages qui ont été ou seront célébrés dans nos chapelles ? En entrant dans les dispositions pontificales, on admettrait que soient célébrés chez nous deux sortes de mariages et on établirait entre eux une hiérarchie injuste. Au lieu d’honorer les courageux fidèles qui ont recours au ministère des prêtres de la Tradition, on les regardera soit avec compassion parce qu’ils n’ont pas eu l’heur de trouver un évêque complaisant, soit avec hostilité parce qu’ils n’auront pas voulu entrer dans des dispositions explicitement établies pour parvenir à une illusoire « pleine communion ».

Enfin ce tampon conciliaire qui est censé « sécuriser » les mariages de nos fidèles n’est-il pas une invitation à se tourner vers les officialités diocésaines qui prononcent par milliers de vrais « divorces catholiques » au nom du code de 1983, révisé de façon encore plus laxiste par François ? Les pauvres époux qui sont prêts à mettre leur foi en danger, à violer leurs engagements matrimoniaux et à se livrer à l’adultère trouveront malheureusement toujours un prêtre pour les bénir, même dans le rite traditionnel. Est-il juste alors de fragiliser les convictions de tous les fidèles afin de rendre moins facile la trahison de quelques-uns[2] ? »

Le changement d’attitude de la Maison Générale

Nous le disions, cette forte tension découle d’un changement d’attitude des plus hautes autorités de la FSSPX face à la crise que traverse l’Église. Nous assistons de sa part à un triple repositionnement :

Relativisation de la nocivité du concile Vatican II
Silence sur les erreurs et scandales de l’Église conciliaire
Relativisation de l’état de nécessité
La relativisation de la nocivité du concile Vatican II

Cette relativisation, en cours depuis quelques années, n’est pas énoncée clairement, mais insinuée, distillée à travers discours, interviews ou lettres.

« Beaucoup de personnes comprennent mal le concile. Quand on regarde les choses de près, j’ai vraiment l’impression que peu de gens savent ce que le concile dit réellement sur la liberté religieuse. Le concile présente une liberté religieuse qui est en fait très, très limitée. » Mgr Fellay, début mai 2012, CNS interview with sspx Bp. Fellay, min.1.28 à 1.44

« Dans la Fraternité, on est en train de faire des erreurs du Concile des super hérésies, cela devient comme le mal absolu, pire que tout de la même manière que les libéraux ont dogmatisé ce concile pastoral. Les maux sont déjà suffisamment dramatiques pour qu’on ne les exagère pas davantage. » Réponse de Mgr Fellay à la lettre du 7 avril des trois évêques de la FSSPX – 14 avril 2012

Les exemples pourraient être multipliés. Ce qui y apparaît, c’est qu’en ces moments d’irénisme, le concile n’est vu que dans sa matérialité, indépendamment de son esprit libéral omniprésent et des plus dangereux, vu que le libéralisme, avec son succédané qu’est le modernisme, sont l’égout collecteur de toutes les hérésies. De telles interventions de la part des supérieurs ne vont pas sans créer des tensions au sein de la FSSPX. Vu que le combat antilibéral est inscrit dans les gènes mêmes de l’œuvre de Mgr Lefebvre, apparaissent alors les « prêtres OGM » face aux « prêtres BIO ».

Le silence sur les erreurs et scandales de l’Église conciliaire 

C’est encore depuis 2011 qu’ont pu être observés des silences quasi systématiques lorsqu’auraient dû être dénoncés les actes scandaleux (portant au péché) posés par le pape lui-même, sa personne étant devenue semble-t-il intouchable. Cela s’est observé dans la communication officielle de la FSSPX lors de la réunion interreligieuse de 2011 à Assise, lors de la canonisation de Jean-Paul II (2014), avant, pendant et après le Synode sur la famille. Cela fut également vrai lors de l’instauration d’un « divorce catholique » ou de la réforme des procédures de nullité de mariage, dans le cas d’Amoris Laetitia ou de la réhabilitation de Luther. Pas un mot non plus sur l’accueil solennel de sa statue au Vatican, le 13 octobre dernier, alors que ce jour-là, toujours au Vatican, « on » marchandait dans la salle d’à côté une éventuelle prélature pour la FSSPX ; « on » se pourfendait même d’un communiqué à ce sujet, sans faire allusion aucune au terrible scandale dont était sali ce jour anniversaire des apparitions de Fatima.

Ce silence a son importance. En avril 2011 était béatifié le pape Jean-Paul II. La FSSPX faisait paraître peu avant ses dubia relativement à cette béatification, publication qui aurait précipité l’achèvement des discussions doctrinales alors en cours entre le Saint-Siège et la FSSPX. On ne peut continuer à tirer sur celui avec qui on négocie, il faut choisir. La FSSPX a donc choisi au cours de cette année 2011, lorsqu’elle a relancé le processus de négociation en septembre, en vue d’un accord simplement pratique. Ce silence est donc un préalable à tout accord. Un préalable : non pas une concession à faire pour l’avenir, à partir du jour où la réconciliation sera actée, mais un préalable à vivre aujourd’hui, et de fait vécu depuis septembre 2011. Ce préalable est non dit, mais en vigueur depuis des années maintenant. Il est d’autant plus dangereux qu’il n’est pas écrit, mais conditionne toute une attitude, que le temps n’a de cesse de rendre de plus en plus ambigüe.

Nous trouvons là encore l’une des causes profondes des tensions existant au sein de la FSSPX. Car si les autorités de la FSSPX ont voulu faire passer ce changement d’attitude pour une simple modernisation de sa communication pour la rendre plus positive et plus attractive (le fameux « branding »), nombre de prêtres de cette société n’ont pas été dupes. Certains se sentaient même le devoir de crier d’autant plus fort que leurs supérieurs se taisaient, et l’on a pu, hélas, assister ainsi à une véritable guerre de communication, opposant entre eux ceux qui étaient autrefois unis dans un même combat.

La relativisation de l’état de nécessité

Conséquemment à ces premiers points de tension, un troisième apparaît aujourd’hui ouvertement avec l’affaire des mariages. Elle consiste à relativiser l’état de nécessité dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui, autrement dit à relativiser la quasi universalité de la crise que traverse la crise de l’Église. Depuis quelques années déjà, la communication officielle de la Maison Générale aime à souligner combien se multiplieraient les prélats, évêques et cardinaux censés s’attacher toujours plus à la Tradition authentique de l’Église, fait véritablement nouveau à ses yeux ; comme si Mgr Lefebvre n’avait pas connu des cardinaux Oddi, Stickler, ou autres…

Mais avec l’affaire des mariages, cette relativisation de l’état de nécessité est pour la première fois ouvertement assumée comme telle. Certes, son existence est rappelée par les « commentaire autorisé » et « mises au point » successifs publiés par la Maison Générale, mais avec une limite dont il importe de prendre conscience. Tout d’abord, il n’est plus présenté comme une crise générale de la foi touchant la quasi universalité des évêques (comment alors recourir à eux de façon habituelle ?) mais seulement en raison des carences relatives au mariage, desquels seules il importe de se préserver dans le cas présent.

De plus, à l’heure où peut-être jamais l’attitude du pape n’a été aussi scandaleuse, la communication officielle de la FSSPX affirme pour sa part que le cas de nécessité diminue aujourd’hui. Tel est en effet ce que l’on peut lire sous la plume de M. l’abbé Knittel, dans la revue officielle de la Maison Générale « Nouvelle de Chrétienté » :

« Cet état de nécessité a commencé à reculer avec le Motu Proprio du 7 juillet 2007 où Benoit XVI reconnait que la messe traditionnelle n’a jamais été abrogée. Les décisions relatives du pape François relatives à l’apostolat de la Fraternité St Pie X accentuent ce mouvement. »`

D’un point de vue pratique, un tel discours revient à conditionner l’état de nécessité à l’obtention ou non d’avantages personnels concrets, autrement dit à le subjectiviser, et ce indépendamment de la situation objective toujours plus grave, oubliée d’autant. D’où une nouvelle tension entre les prêtres de la FSSPX, les doyens rappelant pour leur part la véritable nature de cet état de nécessité :

Il n’existe hélas aucun doute sur la situation extraordinairement dramatique que traverse l’Église[3]. Celle-ci subit toujours plus aujourd’hui ce que Mgr Lefebvre appelait “le coup de maître de Satan” : « Diffuser les principes révolutionnaires par l’autorité de l’Église elle-même.[4] » Nous voyons en effet les autorités de l’Église, depuis le siège de Pierre jusqu’au curé de paroisse, porter directement atteinte à la foi catholique par un humanisme dévoyé qui, plaçant au pinacle le culte de la conscience, détrône d’autant Notre Seigneur Jésus-Christ. Ainsi, la royauté du Christ sur les sociétés humaines est simplement ignorée, voire combattue, et l’Église est saisie par cet esprit libéral qui se manifeste spécialement dans la liberté religieuse, l’œcuménisme et la collégialité. A travers cet esprit, c’est la nature même de la Rédemption réalisée par le Christ qui est remise en cause, c’est l’Église catholique, unique arche du salut, qui est niée dans les faits. La morale catholique elle-même, déjà ébranlée dans ses fondements, est renversée par le pape François, par exemple lorsque celui-ci ouvre explicitement la voie à la communion des divorcés « remariés » vivant maritalement.

Cette attitude dramatique des autorités ecclésiales entraine sans aucun doute un état de nécessité pour le fidèle. En effet, il y a non seulement grave inconvénient, mais encore réel danger à remettre son salut entre les mains de pasteurs imbus de cet esprit « adultère[5] » […] L’état de nécessité qui légitime notre façon de faire n’est pas canonique mais dogmatique, l’impossibilité de recourir aux autorités en place n’est pas physique mais morale.

On comprend alors le dernier et suprême point de tension entre prêtres de la FSSPX : les uns, prenant acte de la situation toujours plus grave que traverse la quasi universalité de l’Église, entendent se prémunir avec toujours plus de prudence. Les autres, parce que le danger va diminuant à leurs yeux, n’aspirent qu’à une régularisation totale de leur situation et donc à une reconnaissance canonique. Portée à l’extrême, une telle tension a entraîné et entraînera sans doute encore nombre de départs de prêtres, qui vers les « résistants » (note de reconquista : le lecteur notera avec que C Lassale n'envisage pas la "fidélité" comme solution mais l'attentisme dans une situation objectivement pourrie et désespérée)  ou « sédévacantistes », qui chez les conciliaires. (note de reconquista : mettre la "fidélité" au même rang que le sédévacantisme ou le conciliarisme : le lecteur corrigera de lui-même

Conclusion
La distance parcourue par les autorités de la FSSPX en quelques années devient manifeste si on écoute la prédication donnée par Mgr Fellay, le 4 aout 2009, à St Nicolas du Chardonnet :

« Aussi, mes bien chers frères, ne vous étonnez pas si la Fraternité ne bouge pratiquement pas lorsque viendront des invitations de Rome à une nouvelle réconciliation après la parution d’un tel motu proprio. Car cela prendra du temps. C’est tout un état d’esprit dans l’Église qu’il faut changer et plus encore qu’un état d’esprit, ce sont des principes. Il faut que l’autorité dans l’Église reconnaisse ces principes mortifères qui paralysent l’Église depuis quarante ans. Tant que cela ne sera pas fait, il est bien difficile de penser à un accord pratique. Et pourquoi ? Parce que quand ce sont ces principes qui régissent la vie de l’Église, dès qu’il y aura le moindre différend, il sera réglé au nom et par ces principes mauvais. Cela veut dire qu’un accord pratique dans ces circonstances est perdu d’avance. C’est remettre en cause tout ce combat que nous célébrons aujourd’hui, ce serait une contradiction vraiment totale avec ce que nous disons jusqu’ici. Ce n’est pas cela que nous voulons, évidemment que nous voulons un état normal des choses. Mais cela ne dépend pas de nous. Si nous nous trouvons dans cette situation ce n’est pas parce que nous l’avons voulu. Encore une fois, c’est par nécessité. Et cette nécessité continue. »

Force est de constater que les principes mauvais ainsi dénoncés par Mgr Fellay en 2009 n’ont pas changé à Rome, et que leur application s’en fait chaque jour de plus en plus mauvaise sous la férule du pape François. Mais force aussi est de constater que si Rome n’a pas changé, Menzingen a fait sa révolution. Mais pas tous ses prêtres, d’où les tensions présentes.

En cette tourmente que traverse la FSSPX, le moment décisif appartiendra sans doute au chapitre général de cette société religieuse, prévu statutairement pour juillet 2018. Il lui reviendra en premier lieu de se prononcer sur ce triple repositionnement des autorités de la FSSPX pour le valider ou l’infirmer. En découlera la pérennisation ou l’implosion de la FSSPX.

Christian Lassale

[1] – Cf. article « L’affaire des mariages, de quoi s’agit-il ? » in MPI
[2] – Cf. article de l’abbé Camper : « Exceptionnel »
[3] Quand bien même un doute aurait subsisté quant à l’existence de cette situation d’exception autorisant l’usage de la forme extraordinaire du mariage, il faut souligner que, selon le droit, l’Eglise suppléerait au manque de juridiction (Code de 1917, canon 209 ; Code de 1983, canon 144), gardant donc à l’acte toute sa validité.
[4] Mgr Lefebvre, Le coup de maître de Satan, Editions saint Gabriel, 1977, p. 5-6
[5] Mgr Lefebvre, Déclaration publique à l’occasion de la consécration épiscopale de plusieurs prêtres de la FSSPX, in Fideliter, hors série des 29 et 30 juin 1988