Mgr
Fellay, Supérieur Général de Fraternité Saint Pie X, et M. l’abbé Bouchacourt,
supérieur du district de France de cette Fraternité, ne seront déstabilisés ni
par l’initiative de leurs 7 doyens de France ni par la protestation de certains
de leurs fidèles, si ces contradicteurs se limitent à une action sans suite.
Les protestataires le savent : les symboles sont utiles mais seule la
réalité compte vraiment. Mais nous sommes assurés : avec un tel courage,
et l’aide de Dieu, le meilleur est à venir.
Nous
proposons notre aide.
Rappelons brièvement les faits.
Le 4
avril 2017, un document de la Commission
Ecclesia Dei à Rome propose de soumettre au contrôle de l’Évêque du lieu
les mariages célébrés dans la Fraternité Saint Pie X (FSSPX).
Le
siège de la FSSPX à Menzingen en Suisse se félicite de cet acte.
Le 7
mai, sept prêtres-doyens de la FSSPX en France (sur dix doyens) et trois
supérieurs de congrégations religieuses publient une protestation contre
l’ingérence de cette Commission Ecclesia
Dei.
Le
même jour, M. l’abbé Bouchacourt, Supérieur du District de France de la FSSPX
qualifie leur protestation d’acte subversif.
Le 10
mai, M. l’abbé Bouchacourt signifie aux sept prêtres-doyens de la Fraternité
signataires de la protestation qu’ils sont démis de leur charge de doyen ; avec
effet immédiat pour le doyen de Paris, M. l’abbé de la Rocque, curé de
saint-Nicolas-du-Chardonnet, église phare de la FSSPX.
Quel est le fond du problème ?
Les
mariages de la FSSPX seront soumis au contrôle de l’Évêque du lieu. Les dix
prêtres signataires de la Lettre Ouverte annoncent donc qu’ils continueront à
faire comme avant, sans recourir à un évêque du lieu dont l’enseignement et la
pratique empoisonnent l’âme des fidèles
. Ils ajoutent qu’ils ne comptent pas non plus recourir aux tribunaux des mêmes
évêques pour juger des affaires de mariage, parce que ces tribunaux accordent
trop facilement des annulations pour des motifs contestables.
Ces prêtres et ces fidèles méritent d’être
félicités et remerciés. Ils ont été courageux et intelligents dans leur action.
Rappelons
toutefois, qu’en toile de fond, depuis longtemps maintenant, les autorités de
la FSSPX soumettent progressivement leurs fidèles aux dispositions du Nouveau
code de droit canonique de 1983. Posons que le phénomène a commencé en douce
par les ordonnances de la FSSPX de 1992. Ces ordonnances représentent une
certaine acceptation de ce code. Tout le monde peut cependant le constater :
un grand nombre des dispositions de 1983 s’éloigne très gravement de la saine
doctrine et de la pratique traditionnelle de l’Église.
Alors,
nous nous posons comme tout le monde les deux questions suivantes:
-Si la
situation continue à se dégrader, que restera-t-il pour nos enfants,
petits-enfants, pour toutes les personnes à évangéliser que Dieu mettra sur
notre chemin ?
-En
conséquence, les talents qui nous ont été confiés par Dieu ne risquent-ils pas
de nous être retirés un jour par notre faute ?
Nous
voulons avertir qu’il s’est formé, malheureusement, un « consensus
pratique » dans la FSSPX qui épuise constamment la réaction des
protestataires.
Nous allons donner des signes de
l’existence de ce « consensus ». Puis nous le définirons.
Constatons-le
d’abord : la protestation à l’intérieur de la FSSPX possède une faiblesse
structurelle. Les protestataires sont placés constamment sous des autorités
décidées à les recycler.
Le
Supérieur général de la FSSPX a décidé un changement majeur pour sa Fraternité :
un accord avec la Rome issue de Vatican II. Vu le passé de la congrégation, qui
va en sens contraire d’un tel accord, le mieux était de réécrire l’histoire.
Cette réécriture a eu lieu au tournant de 2012-2013, en en cherchant un
consensus basé sur la croyance suivante : « l’Église conciliaire n’existe
pas ». Avant, « l’Église conciliaire existait ». Mais d’un coup,
l’histoire devient différente. Les clercs nous le disent, le concept d’Église
conciliaire est dangereux, au mieux il décrit une tendance, au pire une
métaphore, dans tous les cas, un concept qui égare. Et s’il n’existe qu’une
seule Église, accordons-nous.
Depuis,
tout le monde doit ingérer la nouveauté venue de tout en haut. Tout le monde
est invité à se recycler continuellement, au fur et à mesure des actes de
rapprochements avec la Rome conciliaire.
La
FSSPX n’en est pas tombée raide foudroyée, signe qu’il s’est formé un consensus
suffisant pour passer à l’étape suivante.
Les
« réfractaires » diront : aucun consensus ne s’est formé,
puisque la nouvelle croyance n’a pas été adoptée par nous. Ils arriveront
pourtant à cette constatation : sans adhérer intellectuellement à cette
croyance, ils restent dans la FSSPX, même si la FSSPX est, aujourd’hui, guidée
par la nouvelle croyance. Ils se disent tiraillés, parfois
« torturés ». Nous comprenons : leur conscience se fait forcer.
Pourquoi restent-ils ? Pour bénéficier des services de la FSSPX,
évidemment. Mais vouloir profiter des services de celui qui veut vous
compromettre et vous empoisonner est dangereux. Certains symptômes douloureux
finissent par apparaître.
Constatons
un effet le consensus pratique juste avant de le définir. Depuis ce tournant de
2012-2013, dire la vérité dans la FSSPX semble une tâche difficile aux
réfractaires. Elle n’est pas devenue impossible, l’actualité le montre. Mais
quelque chose les retient. C’est ce consensus justement.
Alors, quel est ce
« consensus pratique » ?
Il
est à rechercher du côté de la motivation d’un réfractaire.
Redisons-le.
Le réfractaire par définition n’adhère pas intellectuellement à la nouvelle
croyance.
Le
« consensus pratique » peut se formuler ainsi :
« respectons la structure à cause du minimum religieux qu’elle apportera
toujours ».
Voici
des illustrations récentes.
-
« Je sors au sermon de l’abbé Bouchacourt, mais je reviens dès
l’offertoire, à la messe du même abbé ».
-
« Je vois où est le problème mais j’ai des enfants, il leur faut la messe,
comment voulez-vous faire autrement ? ».
Chez
les prêtres :
-
« Je suis un prêtre scandalisé mais il me faut un apostolat ».
-
« Je dois obéir et tolérer des choses malgré moi si je veux continuer
à évangéliser quelques fidèles ».
Sans
doute ce consensus est pratique, avouons-le. Pratique aussi pour la conscience.
Mais
il faut le dire pour éviter l’aveuglement et l’illusion : il représente
une adhésion d’une certaine forme à la croyance selon laquelle :
« l’Église conciliaire n’existe pas ».
Il a
donc un prix : négation de la réalité, protestation étouffée, puis
aveuglement, enfin chute inévitable.
Portons
nos regards vers ce qui se trouve aujourd’hui comme dans un angle mort :
que valent les fondements-même de la motivation des « résistants de
l’intérieur » ?.
- le
fondement intellectuel, c’est la croyance à l’utilité du « minimum
religieux » qu’un réticent espère
encore tirer de la FSSPX. Un observateur objectif peut leur prédire un résultat
nul de ce côté. D’abord parce que la vie ne se construit pas sur le minimum.
Ensuite parce que si minimum religieux rime avec arrêt ou ralentissement du
combat de la foi, l’examen final de leur vie, devant Dieu, risque d’être très
décevant. Mentionnons aussi la collaboration ou la complicité avec des ennemis
de la foi.
- le
fondement moral : « nous restons des gens ‘bien’ ». Illusion
également. Après eux qui ont eu la grâce de voir et de savoir, leurs enfants et
les ignorants recevront du poison et souffriront de lacunes. La conduite du
« après nous le déluge » n’est pas celle des gens ‘bien’.
Certains
diront : « vous exagérez ». Non, il s’agit de la réalité. Alors,
de grâce, cessez ce consensus pratique qui vous mène à la mort. Plus d’adhésion
même de loin, de manière indirecte, à la nouvelle croyance, à la nouvelle
histoire qui nous est racontée.
D’autres
diront : « D’accord, mais moi je suis prêtre (père de famille ou mère
de famille)… et mes fidèles (et mes
enfants) ? Il faut gérer avec le terrain, là ! »
Oui !
Il faut éviter la collaboration.
Que
faire ?
Pour
nous motiver, une question, et un indice, histoire de nous aiguiller tout de
suite sur la solution. Nous qui avons eu la chance de voir à l’œuvre nos
anciens, demandons-nous où nous serions s’ils avaient faiblis en restant dans
leurs paroisses, en jouant aux grognons bien au chaud dans la structure ?
Réponse :
…
Heureusement,
ils se sont mis à l’écart. Pas question pour eux de se contenter de sortir au
sermon pour revenir à l’offertoire. Et ils étaient bien dans la réalité, les
pieds sur terre, avec eux aussi soit des fidèles, soit des enfants.
Que
faire ?
- Premièrement,
sortir du consensus qui s’est créé.
- Deuxièmement,
agir et nous verrons tout de suite selon quelle mesure et plus tard comment.
Nous
parlons de l’Église catholique, alors allons à l’essentiel: la mesure de l’action des résistants doit
être la mesure même de l’amitié divine dont ils jouissent : il faut éviter
ce qui diminue la foi et l’amitié divine.
C’est
exigeant. Mais il s’agit de Jésus-Christ.
Et
souvenons-nous du danger encouru par les enfants et tous ceux, encore
ignorants, qui attendent aussi le salut de l’Église, ne les perdons pas au
milieu de nos calculs humains…
Souvenons-nous
de l’amitié divine. Que ne ferons-nous pas pour un tel ami ? Il faut le
contempler régulièrement dans ses mystères. C’est le plus bel héritage de Mgr
Lefebvre : ce qu’il a contemplé du Christ.
Nous
allons successivement aborder 4 niveaux : celui des résistants, celui des
autorités de la FSSPX, celui du Pape et celui de la grâce Dieu et de la
contemplation divine que Mgr Lefebvre nous a laissé.
Les résistants.
Mgr
Fellay et M. l’abbé Bouchacourt travaillent aux plus hauts degrés de la
hiérarchie dans leur congrégation. Ils ont donc un avantage certain, notamment
dans l’évolution des croyances, des perceptions et des habitudes de leurs
fidèles, que ceux-ci soient consentants ou réticents. Ainsi, l’action des
doyens et des fidèles réfractaires peut facilement être transformée par eux en
un test de « choc en
retour » : M. l’abbé Bouchacourt allait-il être acclamé, laissé en
paix, chahuté ou sorti manu militari de son église ? Ce test est une
épreuve de base de la conduite du changement et permet de ressortir plus
clairvoyant et plus fort si la réaction s’arrête là. Et disons-le carrément,
une atmosphère de crise permanente peut être stimulante pour la cohésion de la
hiérarchie en cas de conduite de changement.
Les
résistants qui continuent de suivre la FSSPX n’opposent donc pour le moment
qu’une réaction disproportionnée. Détaillons cette disproportion en trois
formules :
-
disproportion entre l’action de celui dont dépend la structure et l’action de
celui qui dépend de la structure. Celui qui est demandeur de la messe et des
sacrements au point de suivre des chefs dangereux pour la foi, sera toujours à
la merci d’une sanction ou d’une privation des secours religieux par ces chefs, s’il vient à dire une parole plus haute
qu’une autre.
-
disproportion entre celui qui représente l’ensemble et celui qui représente une
partie. Les initiatives type « bateau corsaire » à l’intérieur de la
structure, ou en restant dans sa dépendance directe, ne peuvent aboutir qu’à
des résultats partiels et des défaillances. Que ce soit une congrégation, une
association, un site… La réponse que ces initiatives peuvent apporter est
disproportionnée.
-
disproportion entre ce qui est d’ordre public et ce qui reste d’ordre privé.
Dire en privé le grand effroi que la politique de Mgr Fellay nous inspire, et
s’interdire toute critique publique : illusion.
Rétablir
la proportion, c’est :
-
soit changer son supérieur pour un supérieur ayant le souci du trésor de la
Tradition ;
-
soit s’éloigner de son supérieur, bien à regret car nous ne sommes pas des
anarchistes, et rebâtir.
Nous
reviendrons sur ces deux points dans la deuxième partie consacrée aux solutions
pratiques.
Nous
allons maintenant voir ce qui se passe au niveau de Mgr Fellay puis au niveau
du pape. Nous le savons, certains qui ont tout intérêt à ce qu’une réaction
n’ait pas lieu, diront que nous n’avons rien à faire à ces étages-ci. Alors
faisons comme Mgr Lefebvre avec les évêques et le pape : contentons-nous
de juger l’arbre aux fruits et adaptons notre conduite en conséquence.
Mgr Fellay.
Observons
simplement la conduite de François et de Mgr Fellay. Les deux sont d’accord,
eux aussi, sur la croyance selon laquelle l’ « Église conciliaire
n’existe pas » et donc le rapprochement entre le pape et le Supérieur
Général s’ensuit. C’est logique, tout ce qui s’y oppose est obstacle à vaincre,
avec arrangements à faire le cas échéant.
Nous
constatons avec douleur que Mgr Fellay nie la
réalité dans la mesure où « l’Église conciliaire existe »,
qu’en tout cas il ne faut pas collaborer avec les autorités romaines, donc
principalement et en premier lieu le pape, tant que la foi et les mœurs ne sont
pas professées avec intégrité par l’autorité dans l’Église.
Nous
sommes malheureusement obligés de constater que la concession de Mgr Fellay est
asymétrique, qu’en d’autres termes, François, lui, ne lâche rien et ne concède
rien à la FSSPX, sauf du poison.
Nous
savons qu’à partir de là, Mgr Fellay va manier la FSSPX de manière aberrante,
car détachée de la réalité.
Nous
savons que cette conduite relève d’un comportement inadapté, car ce n’est pas
la réalité qui cédera à l’imagination de Mgr Fellay. Il ne fait que casser le
joyau que l’Église lui a confié à travers Mgr Lefebvre.
Nous
constatons qu’au sommet de sa congrégation, Mgr Fellay possède un pouvoir en
dernier ressort, une grande latitude pour modifier les réactions des fidèles,
pour faire pression notamment par l’exclusion possible des sacrements, en un
mot pour faire passer la pilule et châtier ceux qui voudraient lui rappeler la
réalité
Nous
constatons l’affaiblissement du combat, les compromissions, les sanctions
contre les réfractaires, l’évolution constante des discours explicatifs et,
enfin, la mise sous tutelle conciliaire de la FSSPX.
Le pape.
Le
pape suit la feuille de route du concile. Collégialité, œcuménisme, liberté
religieuse, modernisme, subjectivisme et règne de la conscience. Destruction du
dogme, destruction de la morale, destruction du règne du Christ-Roi.
Tout
ça pour en arriver à la finalité du concile : l’Église catholique provoque
l’unité du genre humain qui devient, catholique ou pas, compatible avec la
Déclaration Nostra Aetate.
Que
voit François ? Mgr Fellay, gratuitement, vient se jeter dans ses bras.
Quelle chance ! d’autant plus que le point de rencontre de ces deux-ci est
précisément dans la déclaration Nostra Aetate. Mgr Fellay va enfin pouvoir
enfin apporter ses forces vives à la réalisation de ce projet religieux
humaniste.
Grâce
à la technique du compagnon de route, toujours aussi efficace, François peut
utiliser Mgr Fellay comme cheval de Troie efficace. Efficace pour éliminer les
réticents qui continuent néanmoins à faire allégeance. Efficace pour modifier
les perceptions des traditionalistes, y compris les ralliés et les
conservateurs conciliaires. Efficace jusqu’au point de pouvoir à la fin châtier
Mgr Fellay lui-même, et tous savent combien le doux François sait briser les
supérieurs en n’ayant que le mot miséricorde à la bouche.
Conclusion à ce niveau :
- Il
s’agit d’une véritable subversion (v. annexe 1). Pour nous, les simples fidèles,
les frontières s’effacent et tout le monde est invité à s’embrasser, un nounours
et une bougie dans les mains, tandis qu’une chance avilissante et confortable
reste offerte à ceux qui ont peur du sang et aiment l’héroïsme mais pas trop.
Une « société inclusive » sait être généreuse…
- Il
s’agit d’une trahison de sa charge par un supérieur de congrégation. Pour en
atténuer le spectacle, Mgr Fellay ne trouve rien de mieux que de vouloir faire
coopérer le Ciel et surtout la Sainte Vierge. Serait-il dans son intention de
l’embrasser pour mieux livrer la Tradition, dans l’espoir qu’Elle fasse un
miracle pour rectifier le tout après coup ? S’il est bon de faire prier et
même beaucoup prier, il est périlleux de le faire pour mener à bien un projet
dangereux pour la foi !
Nous
constatons l’horreur de cette conduite. Combien d’entre nous ont augmenté leur
dévotion et se sont consacrés au Sacré-Coeur ou à la Sainte Vierge selon Montfort,
grâce à un prêtre de la FSSPX ? C’est l’occasion de se souvenir des grâces
reçues et de ne pas oublier les bienfaits, comme des enfants reconnaissants. Ce
n’est pas un motif de suivre les errements.
- Il
s’agit d’un énième épisode de la trahison de sa charge par un pape du concile.
Il est absolument sûr que seul le pape peut sauver l’Église. Dieu l’a voulu
ainsi. Mais, là aussi, ce n’est pas un motif de suivre les errements.
Le Christ
C’est
en Lui que se trouve l’air pur dont notre âme a besoin. Air pur de la grâce, de
l’amitié divine, de l’enthousiasme, de la vérité. Air pur de la maternité de la
Vierge Marie. Décisions prises sous le soleil de l’Esprit-Saint
Nous
ne sommes pas étonnés du temps que Mgr Lefebvre passait en contemplation, et du
temps qu’il prenait pour livrer sa contemplation. Il passait des heures à
parler du Mystère du Christ à ses prêtres, à ses séminaristes, à ses fidèles.
C’est la plus belle partie de son héritage.
Pour
lui, là est la solution de tous les problèmes : en Dieu.
Cela
ne l’empêchait pas d’être homme d’action. Plus, cela en faisait un grand homme
d’action.
Pourquoi ?
Parce
que la contemplation du Christ nous montre son amitié. Les détails de sa bonté
apparaissent et Dieu est généreux. L’exigence de l’amitié se fait plus forte.
Nous faisons notre devoir mais d’abord par amitié plus que par obligation. Faire la volonté de son ami devient un
honneur, notre fierté.
Évidemment,
plus question de se laisser aller au péché, à la médiocrité. Aux calculs
humains. Pas question de nous contenter du minimum. Pas de consensus
amollissant.
Cet
ami est tout-puissant. Au moment où nous nous sentons incapables, Dieu envoie
son enthousiasme et sa force. La crise nous abattait sans que nous puissions
rien faire ? La crise est vue en Dieu, nous voyons sa valeur. Nous
voulions nous retirer, nous isoler ? De nombreux points où nous pouvons
agir nous apparaissent alors.
Nous
invitons tout le monde à ce niveau. Tous y trouveront la grâce, la fin de leurs
illusions, de leur aveuglement. A ce niveau, tous trouveront la véritable unité.
La
crise dans le monde traditionnel est sans doute une crise due à la défection
dans la contemplation. La grâce est refusée. Les commandements deviennent
toujours plus lourds à porter.
De
grâce, quittons à jamais la malice du vieil homme. Cette crise est une occasion
à saisir. Nous qui passons à côté de cette grâce, saisissons-la et ne la
rejetons pas. Pour rien au monde.
Tous
les saints nous envient, dirait sainte Thérèse de Lisieux.
(à
suivre pour la deuxième partie)
ANNEXE 1 sur l’ingénierie sociale négative
Nous allons faire
l’analogie avec une opération d’ingénierie sociale négative. Une telle
manipulation n’est voulue ni par Mgr Fellay ni par le pape, mais l’analogie
avec le processus et le résultat est flagrante.
Nous citons longuement
un spécialiste (Lucien Cerise, Neuro-pirates, pp. 56 et 57, éd.
Kontre Kulture, 2016, 453p. : « Que veulent vraiment les « hameçonneurs » et ingénieurs
sociaux qui provoquent des crises et des révolutions ? Ils cherchent à
imposer leur nouvel ordre à la place du précédent. En termes de sociologie des
organisations et d’analyse des organigrammes, on voit que les sociétés humaines
obéissent à un mode d’organisation spontané, un ordre naturel, qui les conduit
toujours à adopter des formes pyramidales. Dans une pyramide, la droite et la
gauche n’ont guère d’importance, puisqu’elles sont relatives quand on en fait
le tour, et le seul clivage absolu se situe entre le haut et le bas. Mais
spontanément, comme on le voit dans toute société traditionnelle, le haut et le
bas sont solidaires.
À l’opposé, l’IS-
{ingénierie sociale négative} obéit à une double éthique consistant à
désolidariser les parties et accuser les différences du système pyramidal selon
le schéma suivant : diviser le bas pour unifier le haut ; augmenter
l’entropie du bas pour augmenter la néguentropie du haut. En termes
simples : me faire du bien, c’est faire du mal. La relation haut/bas est
ici sur le modèle gagnant/perdant. Telle est la structure élémentaire du
nouveau logiciel.
L’esprit de l’IS-, en
tant que piratage des consciences humaines, pourrait aussi se résumer
ainsi : détruire l’ordre du réel car il est incontrôlable pour lui
substituer un nouvel ordre du réel, sous contrôle. Ce nouvel ordre ne peut être
qu’un simulacre. En effet, le seul moyen pour le Pouvoir d’exercer un contrôle
total sur le peuple, c’est d’augmenter artificiellement l’entropie de ce
dernier en le plongeant dans un état de crise perpétuelle. Cet état n’ayant
rien de naturel et disparaissant de lui-même s’il n’est pas alimenté, il faut
donc obliger le peuple à entrer dans une simulation, une hallucination
collective, dont les paramètres auront été définis pour entretenir une
situation de crise et de précarité perpétuelles.
Le chaos est ici un
instrument au service d’un ordre plus global et qui n’apparaît qu’à une échelle
d’observation supérieure (…). À cette échelle d’observation supérieure, le
calcul des turbulences et du chaos social provoqués afin que ceux qui les
provoquent ne soient pas impactés et ne subissent pas de choc en retour
s’appelle le shock-testing (test de choc). Ce calcul du shock-testing doit permettre, pour reprendre les mots de Bertrand
Méheust, de rester juste en-deçà du point de fusion et de catharsis de la
colère du peuple, afin que ce dernier ne comprenne jamais ce qui se passe
vraiment et ne soit jamais en état de s’organiser massivement pour reprendre la
maîtrise de son destin. De sorte à brouiller la perception et la compréhension
de ce qui se passe, la démolition contrôlée est sectorisée. L’effondrement du
système ne sera donc ni global, ni brutal, mais bien progressif, à petites
doses... »