Stratégie
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Vatican II |
Le Diable n’a pas créé l’enfer, même si l’enfer a été créé pour lui, mais ce qu’il a créé, disons : son chef-d’œuvre, ce sont les Portes de l’enfer. Nous admirons le fait que la dernière porte de l’Enfer, Vatican II, ait été longuement peaufinée, en bénéficiant d’au moins deux siècles de préparation, (nous le verrons clairement en lisant les décrets du synode condamné de Pistoie (1786), la Profession de foi de Jean-Jacques Rousseau, les documents de la loge maçonnique de la Haute Vente, le Conseil rabbinique anti-Syllabus de Leipzig de 1869 et les Protocoles des Sages de Sion) ; mais cela vaut pour toutes les voies de perdition que Satan a conçues dans la perfection de son intelligence angélique.
Sa stratégie, la voici : le Diable est le « singe de Dieu » … Le bouddhisme monastique a une saveur bénédictine, avec les abbés, la discipline, l’ascétisme, le renoncement, l’aumône, la frugalité… et même l’apparence de la chasteté. Vatican II s’émerveille qu’il y ait des « semences du Verbe » dans chaque religion, mais personne ne devrait s’en étonner, le grand Singe a toujours imité [grimacé] à la fois Dieu et la vérité pour piéger les hommes dans des mensonges mortels.
Prenez l’hindouisme, une religion qui est considérée comme « première ». Est-il faux de dire que ce monde est plein d’illusions, de vicissitudes et d’oppositions inutiles ? Ainsi, le monde des phénomènes fonctionne sous Maya, la loi de la dualité et des états d’opposition ; un monde irréel qui voile la vérité de l’unicité… lorsque l’âme s’éveille, toutes les dualités disparaissent et elle se connaît comme éternelle…
Ce système a une amorce vraie et bonne, mais… mais les choses ne sont pas une seule et même entité, et les oppositions sont naturelles, tout comme la distinction des substances entre elles… et surtout, l’homme n’est pas Dieu ! Tant de mensonges en si peu de mots.
Il en va de même pour toutes les religions ; elles ne sont pas seulement l’expression de la culture humaine, comme les francs-maçons voudraient nous le faire croire, mais elles ont toutes un génie caché pour égarer les aspirations humaines légitimes vers des impasses. L’islam, en particulier, est très poétique et correspond à la psyché orientale. La vie de Mahomet semble très héroïque et présente de grandes ressemblances avec celles d’Abraham et de Moïse, et des autres prophètes. Le sacrifice de l’imam Hussein atteint les sommets de l’abnégation et de l’immolation. Quelque chose a été emprunté, refondu et tordu, qui provoque une grande ferveur et une grande piété, voire un fanatisme pur et simple.
Revenons maintenant à Vatican II, ce sinistre coup de maître qui provoquait l’étonnement de Mgr Lefebvre. Celui-ci faisait remarquer que toutes les tentatives des évêques conservateurs, réunis dans le Cœtus Patrum [Cœtus Internationalis Patrum, Groupe International des Pères catholiques traditionnels, qui s’est organisé en opposition aux révolutionnaires qui ont subverti l’Église lors du Concile Vatican II] pour amender les textes et les corriger dans le sens traditionnel, non seulement n’ont pas levé les ambiguïtés, mais ont enfoui davantage les mensonges sous des couches de vérité, renforçant leur efficacité et leur pénétration dans les esprits des catholiques les mieux intentionnés.
La réaction des évêques traditionnels avait été prévue et mise à profit pour créer une confusion encore plus grande, de sorte que, jusqu’à ce jour, de nombreux catholiques croient encore que le Concile peut être accepté à la lumière de la Tradition. « Lumière de la Tradition » est l’expression choisie dans le décret Sacrosanctum Concilium, pour garantir qu’aucun changement dans la Messe ne contredira la manière traditionnelle de dire la Messe… nous savons ce qui est arrivé…
Le plan était si audacieux : qui aurait pu imaginer que sur le Siège de Pierre lui-même, le Diable établirait le trône de son abominable impiété ? Nous nous retrouvons avec un nouvel anti-Saint-Siège, paré de tous les oripeaux de la Tradition, la splendeur de l’aula de saint Pierre, l’aura de l’ancienne papauté devenant l’instrument même de la damnation des âmes.
À son tour, ceci permet à Satan de pulvériser davantage ce qui reste de catholicisme, à la fois par la tentation de collaborer avec la papauté (parce que c’est la papauté), ou de la renier radicalement parce qu’elle contient le trône de Satan. Des scissions sans fin et des luttes intestines acharnées mènent à la confusion et au désordre total. Bravo, ô grand Orchestrateur ! Quel grand-maître tu es !
Les Démons intermédiaires
Les hiérarchies angéliques subsistent chez les diables, c’est pourquoi les sept têtes de la Bête de l’Apocalypse pourraient être sept Séraphins travaillant en étroite collaboration avec Lucifer. Si Satan est une bête, alors cette bête est certainement un animal politique, très désireux de contrôler le destin social de l’homme.
Les principautés, les trônes, les dominations et les pouvoirs, s’occupent du destin des groupements d’hommes. C’est pourquoi, avant toute grande bataille contre des cités, Scipion, Pompée ou César procédaient d’abord à l’evocatio, l’appel des dieux de cette cité, pour leur demander de partir, les invitant à rejoindre les dieux de Rome grâce à un carmen ou enchantement et des sacrifices. Ensuite, on procédait au rite de dévotion pour demander à Jupiter et aux autres dieux de faire régner la peur et la défaite dans cette ville. Dans les temps anciens, les dieux locaux accomplissaient des présages physiques, des sons, des guérisons et des oracles ; chaque ville avait son propre nom secret démoniaque qui était en fait le nom d’un diable supérieur. Ce nom ne pouvait être utilisé que pour l’évocation ; c’est pourquoi le savant tribun Valerius Soranus a été immédiatement crucifié pour l’avoir prononcé, sous Pompée.
« Tous les dieux des païens sont des démons », dit David, des diables supérieurs. Aujourd’hui, leur présence n’est pas ressentie aussi visiblement, mais Notre Seigneur a clairement senti que Satan lui-même voulait cribler Pierre, tout comme un diable de très haut rang tient en échec la papauté actuellement. Sauf en Inde, les démons n’habitent pas tant les statues d’idoles que les stars du rock. Ils ne sifflent pas comme les colosses de Memnon, ni ne se promènent actuellement dans leurs temples, mais les guerres et les troubles qu’ils provoquent sont bien réels, tout comme l’atmosphère religieuse très réelle des concerts pop modernes qui est leur œuvre, tout comme la manie de Harry Potter, la psychose des masses, et peut-être leur étiquetage « pharmaceutique. » (Ne venons-nous pas d’assister à l’enfermement de milliards d’humains dans un commun délire hautement préternaturel, à propos d’une fausse pandémie et d’un vaccin mortel, avec l’instillation d’une panique générale quand il n’y avait pas même lieu d’avoir peur, puis d’une absence totale de peur quand on leur a proposé une injection dangereuse ?)
Les grands esprits de l’hérésie, du schisme, de la divination, de l’envie, du mensonge, des tempêtes, de la vengeance, de la fornication et de la peste sont encore à l’œuvre aujourd’hui, voire davantage, à mesure que l’homme s’éloigne de Dieu et qu’un plus grand nombre de ces esprits sont déchaînés, comme en témoigne l’Apocalypse. Pour eux, le monde entier est un lieu à leur échelle pour y accomplir des œuvres proportionnées à leur pouvoir ; « Où étais-tu ? » demande Dieu à Satan, dans le livre de Job ; « J’ai parcouru le monde entier. »
En bas de la hiérarchie
Enfin, en dessous de la Synagogue de Satan se trouve la Franc-maçonnerie, outil multifonctions et multi-niveaux, probablement dirigé par les hiérarchies moyennes. La franc-maçonnerie ne se limite en aucun cas au rite écossais et à la peau de cochon, non : elle est le mode opératoire du diable. Ce couteau suisse de l’enfer assure la pérennité – entre autres – du mormonisme, voire du FLDS, de nombreuses autres sectes, des cartels du crime, des cartels politiques et de toutes les autres maçonneries qui seront établies jusqu’à la fin des temps. La Franc-maçonnerie est particulièrement ancrée dans la démocratie moderne. Elle est également parfaitement mondaine, car ses ingrédients de base sont l’amitié et les connexions mondiales, plus un mélange de chevalerie, de tradition et de religion.
Ses membres se sentent privilégiés en raison de son symbolisme : l’enterrement rituel d’Hiram, roi de Tyr, grand architecte du temple, qui a été tué par trois personnes. Les apprentis se voient alors confier une grande quête secrète : trouver le nom caché… du Maître caché. Pourtant, ce nom n’est jamais trouvé, jamais autorisé à être prononcé, comme les noms démoniaques d’autrefois. Être 33ème n’y change rien.
Quel genre de rire infernal entendent-ils, lorsque le nom de Lucifer est prononcé à la fin de la Quête et au début de leur éternité avec leur exécrable maître ?
Il en va de même pour le mythe d’Osiris, qui s’est opposé dès le commencement à Seth, Dieu Créateur.
Les maçons, (surtout les crédules maçons ecclésiastiques), n’en viennent que progressivement à la « Gnose » et cette gnose dit que leur Quête est de rejoindre la rébellion de l’Antique Serpent. Ce dernier se propose de les élever et de satisfaire à la fois son ambition et la leur, en les plaçant au sommet de la pyramide. Ils sont loin de se douter que leur pyramide est inversée et que le royaume a la tête en bas. Ils sont loin de s’imaginer que « c’est [seulement] leur heure et le Pouvoir des Ténèbres. »
La morale de la franc-maçonnerie est : non serviam et son Dogme est la haine du Dogme, autrement dit la « Liberté religieuse ». Rien, ni aucune Révélation de Dieu n’a le droit d’imposer son autorité sur l’esprit de l’homme. La conscience de l’Homme est le seul arbitre de la morale et du dogme… c’est le plus sûr chemin vers l’Enfer.
Pour rendre le chemin encore plus assuré, la maçonnerie y ajoute toutes formes de coutumes, de restrictions, de législations, de censures ; tuer et mutiler au nom de la sécurité ; désirer, comme par avance, enfermer toute l’espèce humaine dans un système de surveillance universel… un monde carcéral, comme l’enfer.
Par conséquent, il ne fait aucun doute que ces esprits intermédiaires affectent nos âmes, et constituent un grand danger pour tous les groupes d’hommes, alors que pour un homme en particulier, son démon personnel pourrait être seul à qui il a permis d’être cause de sa chute éternelle.
Tactique
Pour chaque âme dans le péché, la tactique varie un peu, mais elle repose sur le fait que « l’âme privée de la grâce ne peut s’abstenir de commettre de nouveaux péchés », comme dit saint Thomas de Villeneuve (Serm. pour le 4e dim. de carême). À cet effet, on relève six sophismes classiques qui sont presque toujours les mêmes, comme une sorte de protocole que tout diable inférieur est censé suivre :
1. « Je ne peux pas résister »
Le problème est que si vous ne résistez pas maintenant, le Diable gagne du terrain et éreinte davantage votre résistance. « Résistez-lui fermement dans la foi », dit saint Pierre. Mais votre foi n’a pas même la taille d’un grain de sénevé, pour déplacer « la montagne de la tentation. » (St. François).
Cela montre clairement que vous n’avez pas de haine pour le péché, ou que vous n’avez pas réussi à la développer en pensant, en méditant à l’avance sur la nature odieuse du péché mortel. La seule chose que le péché mérite, c’est une haine et une guerre sans pitié, car le péché ne fait pas de quartier aux pécheurs, et surtout, il doit être écrasé avant qu’il ne n’envahisse l’âme. Rommel voulait que les Panzers restent près des plages ; Hitler pensait différemment ; le Débarquement fut un succès.
Enfin, Dieu a dit : « Demandez et vous recevrez. » Mais vous supposez que Dieu ne respecte pas sa promesse, et vous croyez stupidement que Dieu vous donnera plus de grâces après avoir péché, comme quelqu’un qui s’attendrait à faire couler plus d’eau en fermant le robinet.
2. « J’irai m’en confesser plus tard »
C’est comme jeter un bijou dans une rivière, dans l’espoir de le récupérer, dit saint Alphonse. Le problème de cette attitude a de multiples visages : la confession est sans substance, presque invalide, à tel point que Padre Pio, qui savait lire dans les âmes, a toujours refusé l’absolution à ce type de « pénitents ». La confession n’est pas comme les essuie-glaces du pare-brise d’une voiture, qui essuieraient les péchés mortels qui s’écrasent sur l’âme, car les péchés mortels cassent le pare-brise.
Deuxièmement, cette mentalité sert parfaitement au Diable à endurcir l’âme dans le péché. De telles confessions et communions indignes ne parviennent donc pas à briser l’habitude du péché, voire assurent une plus grande régularité dans le péché, un enracinement plus profond de celui-ci.
Troisièmement, Dieu a promis aujourd’hui mais pas demain, et il est très clair à ce sujet : « Vous ne connaissez pas l’heure. » S’il a dit cela, c’est parce qu’il déteste cette mentalité qui dit et redit :
3. « Dieu est miséricordieux »
La Miséricorde de Dieu envoie plus de pécheurs en Enfer que sa justice, a dit un auteur savant. Les pécheurs sont incités par une confiance déraisonnable à multiplier leurs péchés, et ainsi ils se perdent. Dieu fait miséricorde à ceux qui le craignent ; les autres, Il les envoie en Enfer chaque jour. Il exerce Sa justice sur ceux qui Le méprisent, car, dit saint Augustin, celui qui pèche avec l’intention de se repentir ensuite n’est pas un pénitent, mais quelqu’un qui se moque de la Majesté de Dieu. La vérité est qu’« on ne se moque pas de Dieu » et qu’Il venge immanquablement son Honneur : « Je rirai de ta destruction et je me moquerai quand viendra à toi ce que tu as craint » (Pr 1, 26).
4. « Dieu a été si miséricordieux envers moi jusqu’à présent ; comment en serait-il différemment à l’avenir ? »
Cette affirmation est absurde : elle signifie que parce que Dieu vous a fait miséricorde, il faut s’attendre à ce qu’il soit miséricordieux pour toujours et ne vous châtie jamais. Et quelle gratitude avez-vous exactement pour la miséricorde de Dieu ?
De plus, lorsque le pécheur épuise la miséricorde que Dieu lui a octroyée, Dieu punit, et plus Il a été miséricordieux, plus la punition est sévère. C’est comme la pression du magma sous un volcan… plus vous attendez, plus l’explosion est violente.
Au contraire, vous devez considérer que beaucoup sont damnés parce qu’ils ont reçu moins de miséricorde que vous ; et que vous êtes tenu par la gratitude à de plus grands efforts pour sortir du péché.
5. « Je suis encore jeune – il est encore temps »
Vous parlez de temps, mais Dieu aussi : « À moi la vengeance, je rétribuerai en temps voulu » (Dt 32, 35).
« Mané, Théqel, Pharès » (Dn 5, 25) : Dieu compte, mais non comme vous le faites. Dieu compte les péchés, et vous, vous comptez les années. « Le Seigneur attend patiemment, afin que, lorsque le jour du jugement viendra, il les punisse dans la plénitude de leurs péchés » (2 Macc 6, 14). Au lieu d’obtenir miséricorde, vous êtes en fait en train de combler la mesure, de monter un dossier contre vous-même, en le remplissant d’année en année. « J’ai appelé : tu as refusé » (Pr 1, 24).
De plus, en reculant toujours davantage, vous détruisez progressivement votre capacité d’avoir la contrition. En jouant constamment à la roulette russe avec votre âme, vous multipliez les péchés de présomption, à tel point que vous finirez par cesser de penser à l’éternité et au salut de votre âme.
6. « Beaucoup de pécheurs ont été sauvés au dernier moment »
Notre Seigneur prend grand soin de nous avertir pour nous préparer avant le dernier instant de notre vie. « Quand le père de famille se sera levé et aura fermé la porte, alors vous vous tiendrez dehors et vous frapperez à la porte en disant : “Seigneur, ouvrez-nous”, et il vous répondra : “Je ne sais pas d’où vous êtes” » (Lc 13, 25). Même chose pour la longue parabole des vierges folles dans Matthieu 25, l’Époux leur dit « En vérité, je ne vous connais pas. »
Nous ne nions pas que certains hommes soient sauvés au dernier moment, mais ce n’est pas la loi commune qui veut que tout arbre tombe du côté où il penche. Et la conversion de dernière minute de certains pécheurs a mené de nombreux autres pécheurs à la présomption, puis en enfer.
Le Diable sait que lorsque nos organes, à la fin, se mettent à tomber comme des dominos, notre esprit a plus de mal à se concentrer, et même à prier ; combien plus alors il est difficile de faire basculer toute une vie dans l’autre sens. C’est pourquoi, dit le Père de la Colombière, « pour assurer son salut, il faut vivre dans le même état que celui dans lequel on doit mourir pour être sauvé. » En d’autres termes, notre manière de mourir reflètera notre manière de vivre ; vivre une vie en état de grâce, c’est mourir en état de grâce.
Le même Père ajoute que la vue de la mort n’apporte rien d’autre que du trouble, de l’effroi et une peur tout à fait naturelle qui ne change pas nos dispositions ordinaires : la preuve en est qu’une fois que la mort s’éloigne, la plupart des pécheurs retournent à leurs mauvaises habitudes.
Pour ma part, je suis prêtre depuis 25 ans, et toutes les personnes que j’ai vu mourir jusqu’à présent, sont mortes comme elles ont vécu ; et quand je dis aux proches « quelle belle mort a eu cet homme », ils me répondent toujours « en effet, mon Père, c’était un homme très bon, il aimait Notre Seigneur et Notre Dame. » Mais lorsqu’un homme a été indifférent toute sa vie, quand je lui dis de se préparer et d’avoir la contrition pour les péchés de sa vie, c’est comme s’il ne savait pas de quoi je parlais. (à suivre)