Seigneur, Vous avez promis que votre Évangile serait prêché dans le monde entier; suscitez des hommes capables d'accomplir cette mission.
Les Apôtres n'étaient que de l'argile molle et malléable, jusqu'à ce qu'ils soient durcis par le feu de l'Esprit. Mon bon Seigneur, qu'il en soit ainsi pour votre Église militante; transformez son sol mouvant en pierres solides; érigez dans votre Église des piliers forts et puissants, capables de supporter de lourds labeurs, de longues veilles, la pauvreté, la soif, la faim, et la chaleur; qu'ils ne craignent pas les menaces des princes, ni les persécutions, ni la mort; mais qu'ils acceptent de souffrir avec courage les calomnies, la honte et toutes sortes de supplices, pour la gloire et la louange de votre saint nom.
Ainsi, ô mon bon Seigneur, la vérité de votre Évangile sera prêchée dans le monde entier.
C'est pourquoi, Seigneur très miséricordieux, nous vous supplions d'exercer cette miséricorde en en montrant les effets dans votre Église.
mardi 27 décembre 2022
Prière pour obtenir de saints évêques
dimanche 25 décembre 2022
Viens, Enfant Jésus !
KE 806 (24 décembre 2022)
Qu’une épée enflammée perce et déchire plutôt ton cœur,
Que de scandaliser un des petits de Notre Seigneur !
Le miracle relaté ci-dessous a eu
lieu quelques jours avant la Noël 1956, dans la Hongrie occupée par les
communistes. L’histoire nous a été transmise par l’intermédiaire d’un certain
abbé Norbert, curé à Budapest, qui est ensuite passé à l’Ouest. Certains
lecteurs de ces Commentaires doivent la connaître. Le texte est tiré de
https ://americaneedsfatima.org/childrens-stories/come-infant-jesus.
Nous remercions l’association America Needs Fatima.
Gertrude, institutrice dans
une école de filles, était une militante communiste fanatique. Elle s’était
donnée la mission d’essayer d’arracher la foi catholique de ses élèves :
elle se moquait constamment de leur religion, ou encore leur enseignait le
marxisme. Une certaine Angèle, élève intelligente, dévouée, et déjà une petite
meneuse, demanda à l’abbé Norbert de la laisser recevoir la Sainte Communion
tous les jours, pour l’aider à supporter la persécution continue de son
institutrice. « Elle te persécutera encore plus », prévint l’abbé
Norbert, mais la petite fille de dix ans insista en disant qu’elle avait plus
que jamais besoin de Jésus.
Comme il fallait s’y attendre,
à partir de ce jour, Gertrude, qui devinait confusément une différence,
commença une véritable campagne de torture psychologique. Le 17 décembre, la
maîtresse d’école avait imaginé un tour cruel, qui devait porter un coup mortel
à ce qu’elle appelait « les vieilles superstitions qui infestent l’école ».
D’une voix toute douce, elle continua à enseigner aux enfants le matérialisme
athée, en affirmant que seules existent les choses que l’on peut voir et
toucher. Pour illustrer son propos, elle demanda à Angèle de sortir de la
pièce. Puis elle demanda à toute la classe de l’appeler. Les filles crièrent
« Angèle, entre ! », et Angèle entra comme demandé, intriguée,
mais pressentant un piège.
« Vous voyez, les
filles, » expliqua soigneusement Gertrude, « comme Angèle est une
personne vivante, quelqu’un que nous pouvons voir, entendre et toucher. Lorsque
nous l’appelons, elle nous entend. Mais supposons. . que nous appelions
l’Enfant Jésus, en qui certaines d’entre vous semblent
croire . . . pensez-vous qu’Il vous entendrait ? » Il
y eut un silence de mort ; puis quelques voix dirent timidement :
« Oui, nous le pensons. » « Et toi, Angèle ? »,
demanda l’institutrice. Angèle a enfin compris. Elle s’était attendue à un
piège, mais pas de cette taille-là. Cependant elle répond avec une foi
ardente : « Oui ! Je crois qu’Il m’entend ! ».
Gertrude se met alors à rire fort et longtemps. Puis, elle se tourne vers la
classe, et tire sa cartouche : « Eh bien ! Appelle-Le
alors ! » Silence. Les arguments de la communiste avaient eu une certaine
efficacité.
Angèle se précipite soudain
devant la classe, les yeux brillants. Elle fait face à ses camarades de classe,
et elle crie : « Écoutez les filles, nous allons L’appeler !
Appelons toutes ensemble : « Viens, Enfant Jésus ! » Toutes
les filles se lèvent d’un bond et commencent à crier : « Viens,
Enfant Jésus, viens, Enfant Jésus. . . ». Gertrude est
déstabilisée. Elle ne s’était pas attendue à cette réaction. Mais les filles
continuent. Un halo d’espérance se dégage maintenant du petit chef. Lorsque
l’attente est à son comble, la porte de la salle de classe s’ouvre sans bruit,
une intense lumière se met à y briller, puis cette lumière entre dans la salle
de classe et augmente légèrement, comme la lumière d’un feu intense mais sans
violence. Au milieu de cette splendeur, brille un globe d’une lumière encore
plus claire.
Alors que les filles et
l’enseignante regardent, immobiles, le globe s’ouvre et révèle un bel Enfant
vêtu d’une tunique brillante. Son sourire est si ravissant que les petites
filles sourient en retour, plongées dans une paix et une joie parfaites. Puis,
doucement, le globe se referme et disparaît par la porte. Les enfants regardent
encore avec ravissement en direction de la porte, lorsqu’elles sont ramenées
sur terre par un cri aigu. « Il est venu ! » crie la maîtresse
d’école terrifiée, « Il est
venu . . . ! ! ! ». Et elle s’enfuit
dans le couloir.
L’abbé Norbert a interrogé les
petites filles une par une. Il a attesté sous serment qu’il n’avait pas trouvé
la moindre contradiction dans leurs récits. Quant à Gertrude, elle a été
internée dans un asile. L’énorme choc de l’apparition avait affecté son esprit
impie et elle n’a plus jamais cessé de répéter : « Il est venu, Il
est venu ! »
Kyrie eleison
samedi 24 décembre 2022
Saint et joyeux Noël à tous nos lecteurs et abonnés !
samedi 17 décembre 2022
Un an après "Odette" aux Philippines
Merci à vous chers bienfaiteurs. Nous avons à nouveau une plus grande et, peut être, plus belle chapelle.
In Iesu et Maria,
François Chazal+
mercredi 7 décembre 2022
Croisade de la Charité
samedi 3 décembre 2022
79 séminaristes – IV
KE 801 (19 novembre 2022)
Si notre monde hait les guerriers de la foi,
Il les réclame aussi dans son grand désarroi !
Dans de nombreux cas, il n’est
pas facile de décider s’il faut préférer la justice ou la miséricorde. La
Néo-fraternité Saint-Pie-X n’enseignera pas à ses 79 nouveaux séminaristes la
leçon la plus importante de son fondateur, Mgr Lefebvre (1905–1991) ? Ce
péril doit-il être dénoncé une nouvelle fois ? ou aurait- il dû être moins
souligné qu’il ne l’a été dans les trois derniers Commentaires ?
La grande leçon de Mgr Lefebvre est capitale, parce qu’elle est capitale pour
l’avenir de l’Église universelle. Elle est capitale au point qu’un dernier
numéro de ces Commentaires sera consacré non pas à ce que la
Néo-fraternité fait encore de bien au service de l’Église, mais à ce qu’elle
fait de mal, ou plutôt à ce qu’elle aurait pu faire de mieux si elle n’avait pas
officiellement méprisé l’équilibre entre Vérité et Autorité institué par son
Fondateur.
Lorsqu’en 1970, Mgr Lefebvre a
fondé la Fraternité Saint-Pie X avec son séminaire traditionnel à Fribourg, en
Suisse, il a pris soin de s’assurer qu’il ne s’agirait pas d’un
« séminaire sauvage », mais que l’Église donnerait son approbation
officielle moyennant un décret de l’Ordinaire du lieu. La Nouvelle Église de
Vatican II (1962–1965) n’appréciait pas ce qu’elle voyait, mais la
« Rome » officielle a attendu quelques années avant d’intervenir,
sans doute dans l’espoir que la Fraternité et son séminaire traditionnels
échoueraient d’eux-mêmes. Quand la prospérité de ces derniers est devenue
indéniable, alors les modernistes ont frappé. En 1975, ils ont « supprimé »
la Fraternité et ordonné que le séminaire d’Écône soit fermé. Mgr Lefebvre a
refusé d’obéir, car il existe dans la vraie Église une procédure impartiale de
droit canonique relative à de telles suppressions et fermetures, et cette
procédure n’avait pas été correctement suivie.
L’« Évêque de fer » a
donc continué avec sa Fraternité à défendre la Vérité, tandis que
« Rome » avec toute son « Autorité » poursuivait sa
persécution, au motif que rien de ce qui s’oppose à son Autorité ne peut
appartenir à la Vérité ou à l’unité catholique. En temps normal, ce motif est
vrai, car l’Autorité catholique est normalement soudée à la Vérité catholique ;
mais, tout à fait anormalement, à Vatican II, l’Autorité catholique a jeté la
Vérité par la fenêtre pour la « mettre à jour ». Aujourd’hui, il ne
fait aucun doute que nombre de collègues de Mgr Lefebvre ont bien vu qu’il
avait raison et que « Rome » avait tort, mais la force de l’Autorité
catholique est telle que pas un seul évêque ne l’a soutenu en public avant
1981. Cela n’a pas perturbé Mgr Lefebvre. En 1982, pour l’aider à préparer sa
succession, il a nommé un Supérieur Général pour prendre en charge
l’administration de la Fraternité, désormais répandue dans le monde
entier, mais il s’est réservé toutes les relations de la Fraternité
avec Rome, sans doute parce qu’il craignait que les Chaperons rouges
dirigeant la Fraternité ne soient tous dévorés vivants par les grands méchants
loups de Rome – il les connaissait bien...
L’histoire lui a donné raison.
Tant qu’il a vécu, les petits Chaperons rouges ont suivi sa ligne « la
Vérité précède l’Autorité », et ont placé la doctrine avant la diplomatie.
Mais dès sa mort quasiment, ils faisaient les yeux doux aux modernistes
romains. Les contacts avec « Rome » ont repris, et à ce jour, la
Néo-fraternité ne consacrera pas d’elle-même, comme Mgr Lefebvre l’a fait en
1988, les évêques catholiques dont la Vérité a grand besoin dans le monde
entier. Au contraire, elle attendra que le meurtrier de la Tradition donne son
« feu vert » pour que la Néo-fraternité consacre ces évêques pour la
Tradition ! Oh, désarmants Chaperons rouges ! Mais ceux qui
commettent des meurtres sont des meurtriers ! Qu’allez-vous
imaginer ? Mais tels sont les fruits de la ligne « l’Autorité précède
la Vérité ».
La Néo-fraternité s’attache à son
erreur avec un zèle amer. Ainsi, le prêtre qui a écrit l’excellent article sur
la Tour de Babel, résumé dans deux Commentaires (763 et 788 !),
a été réprimandé par son (jeune) Supérieur pour avoir écrit en public sur
l’actualité. Ce vrai vétéran de la vérité ne peut même plus écrire sur
« la philosophie ou la théologie » ! Il ne peut désormais écrire
que sur des sujets « spirituels ou édifiants » ! Autre
exemple : un séminariste clairvoyant craint que la
« gentillesse » ne soit amenée à prendre le pas sur le « combat
pour la Foi » dans son séminaire FSSPX, et que tout séminariste combatif,
c’.-à-d. ayant du caractère, ne soit découragé, châtré et mis au placard. Donc,
si la Néo-fraternité suit son cours, 79 séminaristes deviendront 79 petits
Chaperons rouges ? Dieu nous en préserve !
Kyrie eleison.
mercredi 16 novembre 2022
79 séminaristes - III
KE 800 (12 novembre 2022)
Patience ! Tout mensonge arrive un jour à terme.Les deux derniers Commentaires ont présenté ce qui est apparemment une bonne nouvelle : une entrée record de nouveaux séminaristes pour cette nouvelle année scolaire dans les quatre grands séminaires de la « Fraternité Saint-Pie X ». Néanmoins ces Commentaires se sont également demandé si cette bonne nouvelle n’est pas plus apparente que réelle. Voici l’argument : de même que Vatican II (1962–1965) a officiellement remplacé la véritable Église catholique par la Néo-église du Concile, centrée sur l’homme au lieu de Dieu, de même le Chapitre général de la Fraternité de 2012 a officiellement remplacé la véritable Fraternité de Mgr Lefebvre par une Néo-fraternité essentiellement différente. Ce Commentaire donne la preuve que ce qui est arrivé à cette Société en 2012 est un changement tel, qu’il jette un doute sur le caractère de bonne nouvelle des 79 entrées de cette année.
Dieu soit pourtant loué pour tant
de jeunes hommes qui, aujourd’hui encore, ont assez de foi, de courage et de
bonne volonté pour vouloir devenir des prêtres traditionnels ; et
que la Néo-fraternité soit félicitée pour avoir conservé suffisamment de la
Tradition catholique pour attirer ces jeunes hommes. Toutefois, dans les séminaires
de la Néo-fraternité sous le contrôle des successeurs de Mgr Lefebvre,
apprendront-ils ce qu’ils auraient appris alors que le Fondateur était encore
aux commandes ? Sûrement pas. Est-ce important ? Certainement. Et en
quoi consiste la différence ?
Avant 2012, la politique
officielle de la Fraternité vis-à-vis de Rome avait toujours suivi un principe
établi par Mgr Lefebvre, à savoir qu’il ne peut y avoir d’accord purement
pratique entre la FSSPX et la Néo-église sans qu’il y ait d’abord un accord
doctrinal. En d’autres termes : la Vérité avant l’Autorité. Au
contraire, constatant qu’en 2012 un tel accord doctrinal semblait impossible,
le Chapitre Général de cette année-là posa comme principe que même sans accord
doctrinal, un accord pratique avec Rome était néanmoins possible et
souhaitable. Autrement dit : une amitié avec l’Autorité, même sans
Vérité. Pour être parfaitement juste envers la Néo-fraternité, cela ne signifie
pas qu’elle ait accepté Vatican II (la théorie du modernisme) ni la Nouvelle Messe
(sa pratique), de sorte que la Néo-fraternité ne peut être accusée d’avoir
abandonné complètement la Vérité. Mais alors que l’archevêque avait, après
1988, coupé tout contact pratique avec les modernistes infidèles, au contraire,
dès sa mort en 1991 – ou peu s’en faut, ses successeurs ont renoué ces contacts
dangereux mais prétendument inoffensifs (pourtant y a-t-il en réalité quelque
chose de plus retors ou de plus contagieux que l’hérésie du modernisme ?)
Et alors que Mgr Lefebvre a
couronné sa longue et illustre carrière d’évêque catholique en sauvant pour
toute l’Église la Tradition catholique (Vérité), consacrant à cet effet en 1988
quatre évêques qui assureraient la survie de la Fraternité, et ceci, malgré la
condamnation expresse (Pouvoir) du Pape ; alors que Mgr Viganò continue
sur ses traces glorieuses en dénonçant clairement et publiquement (Vérité) les
crimes indicibles de nos Clercs actuels (Pouvoir) et des dirigeants
mondiaux ; tout à l’opposé, la Néo-fraternité officielle passe sous
silence, voire critique, Mgr Viganò (Vérité), mais s’en remet au Pouvoir apparent dans le monde, par exemple au sujet de l’abominable
« vaccin » Covid, et à celle du Pape Bergoglio dans l’Église,
espérant recevoir de ce meurtrier notoire de la Tradition catholique une approbation
officielle à la consécration d’évêques pour la Tradition ! L’abbé
Schmidberger (Supérieur Général de la FSSPX de 1982 à 1994) n’a-t-il pas
récemment déclaré à un laïc qui posait des questions sur les évêques dont la
FSSPX a tant besoin, qu’"elle n’en consacrait aucun, car elle attendait le feu
vert du Pape Bergoglio" ? La Néo-fraternité n’a personne d’autre à blâmer
qu’elle-même pour avoir conduit la FSSPX dans cette impasse en
2012 ! Question : son but est-il de produire 79 prêtres
coincés dans une impasse ?
Patience. Le problème fondamental
est que Mgr Lefebvre – en termes mondains – était un vieux loup alors que ses
successeurs se sont montrés, toutes choses égales par ailleurs, des louveteaux.
Il connaissait l’ancienne Foi et l’ancienne Église, que les jeunes ne pouvaient
que difficilement connaître, et il prenait l’ancienne doctrine au
sérieux, car il savait que la Vérité catholique rachète le monde. Dieu est
amour, oui, mais sans la Vérité, il ne peut être le vrai Dieu. « C’est
pour cela que je suis né, et c’est pour cela que je suis venu dans le monde,
pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité, entend ma
voix » (Jn 18, 37).
Séminaristes, anciens ou
nouveaux, écoutons Sa voix !
Kyrie eleison.
dimanche 13 novembre 2022
Le Démon, chef d’orchestre de l’enfer (fin)
Les relations entre démons
1. L’Empereur et ses trois maréchauxLucifer, qui voulut être l’égal de Dieu au Ciel, est le monarque de l’Enfer, mais un monarque enchaîné et totalement malheureux. Il a sous ses ordres trois princes, auxquels tous les diables, divisés en trois corps, sont soumis par la volonté de Dieu ; tout comme au Ciel, les bons anges sont divisés en trois hiérarchies, chacune présidée par trois esprits supérieurs jouissant d’une gloire supérieure.Ces trois princes de la milice du ciel sont pris dans les trois premiers chœurs où ils ont le rang le plus noble et le plus excellent ; de même, les trois princes de la milice infernale ont été choisis comme les esprits les plus mauvais de ces chœurs, et ils brandissent l’étendard de la révolte.Lucifer était l’ange le plus noble de ceux qui se révoltèrent, et son orgueil l’a rendu plus méchant que tous les autres démons. C’est pourquoi la Justice Divine l’a donné pour roi à tous ses compagnons et aux réprouvés avec pouvoir de les gouverner et de les punir à sa guise : ce qui fait de lui le tyran de l’enfer. En dehors de cette présidence générale, il est établi prince spécial de l’orgueil.Le premier des trois princes qui commandent sous lui s’appelle Asmodée : il était un Chérubin dans le Ciel, et il est maintenant l’esprit impur qui préside à tous les péchés impurs. Le deuxième s’appelle Mammon : il était un Trône, et il préside maintenant à tous les péchés commis par amour de l’argent.Le troisième prince porte le nom de Belzébuth : à l’origine, il appartenait aux Dominations, et il est maintenant établi chef des crimes engendrés par l’idolâtrie ; il préside aux ténèbres infernales. C’est aussi de lui que procèdent ces ténèbres qui aveuglent l’esprit des hommes.Ces trois chefs et leur monarque ne sortent jamais de leurs prisons infernales. Lorsque la Justice de Dieu veut exercer quelque vengeance exceptionnelle, ces princes maudits délèguent à cet effet un nombre suffisant de diables subordonnés ; car il arrive que les châtiments que Dieu veut infliger aux hommes exigent plus de force et de malice que celles qui émanent des esprits mauvais dispersés sur terre et dans les airs. Ainsi, des esprits infernaux plus méchants et plus enragés deviennent les alliés indispensables des démons communs. Pourtant, hormis ces rares cas, ces grands coupables ne peuvent sortir de la prison où ils sont enfermés [Leur réclusion infernale explique probablement leur cruauté particulière et la mention spéciale que l’Apocalypse fait de leur libération sur terre à des moments précis de l’Histoire. (NFC+)]2. Les Corps d’ArméesTous ces esprits malheureux sont rangés dans l’abîme selon leur ordre hiérarchique :La première hiérarchie, composée de séraphins, de chérubins et de trônes, peuple l’Enfer inférieur. Ils endurent des tourments plus cruels que les autres, et exercent sur les plus grands pécheurs la vengeance ordonnée par le Ciel. Lucifer, qui était un séraphin, exerce sur eux une autorité particulière, en vertu de l’orgueil que lui confère sa haute présidence. Les démons de cette hiérarchie ne sont envoyés sur terre que lorsque la colère de Dieu permet à cet orgueil de punir les nations [comme aujourd’hui, au début de la troisième guerre mondiale. (NFC+)]La deuxième hiérarchie, composée de dominations, de principautés et de puissances, occupe l’Enfer du milieu. Elle a pour prince Asmodée, qui, comme je l’ai dit, préside aux péchés de luxure. Nous pouvons supposer que les démons de cette hiérarchie sont présents sur terre lorsque le peuple se perd dans le péché d’impureté.La troisième hiérarchie, qui est composée de vertus, d’archanges et d’anges, a Mammon comme prince, et habite l’Enfer supérieur. Lorsque ces démons sont lâchés sur terre, la soif de richesse prévaut partout, et la vie entière tourne autour de l’or ou de l’argent.Quant à Belzébuth, il est le prince des ténèbres, et les répand dans les intelligences, quand Dieu le permet, pour étouffer la lumière de la conscience et celle de la vraie foi. Tel est l’ordre des démons en Enfer ; quant à leur nombre, il est incalculable.Nous trouvons les mêmes hiérarchies parmi les diables qui restent dans les airs et sur terre, mais ils n’ont pas de chefs, et par conséquent vivent indépendants et dans une sorte d’égalité.Ce sont les diables aériens qui, la plupart du temps, déchaînent les vents, soulèvent les tempêtes, produisent des orages, de la grêle et des inondations. Leur intention en cela est de faire du mal aux hommes, notamment en diminuant leur confiance dans la Divine Providence, et en les faisant murmurer contre la Volonté de Dieu.Les démons de la première hiérarchie qui vivent sur terre ne manquent pas de profiter des occasions qui favorisent leur malice : ils trouvent les hommes irrités par ces calamités, très affaiblis dans leur soumission et leur confiance en la Divine Providence, et les font tomber beaucoup plus facilement dans le vice de l’orgueil.Ceux de la deuxième hiérarchie ne manquent pas de les précipiter du haut de l’orgueil dans les égouts de l’impureté, ce qui, à son tour, donne le pouvoir aux démons de la troisième hiérarchie de les faire tomber dans tous les péchés engendrés par l’amour de l’argent.Ensuite, les anges qui président aux ténèbres les aveuglent, leur font quitter le chemin de la vérité et rendent leur conversion extrêmement difficile. Ainsi tous les diables, malgré leurs différences de rangs et d’emplois, se concertent et collaborent mutuellement pour perdre les âmes. Les uns diminuent la foi, les autres poussent à l’orgueil, d’autres à l’impureté, d’autres à l’amour des richesses, et les derniers jettent un voile sur leurs yeux, et les éloignent si vigoureusement de la voie du salut, que la plupart des pécheurs ne la retrouvent jamais. Le seul moyen d’échapper à cette conspiration infernale est de se relever rapidement après la première chute, et c’est précisément ce que ne font pas ces malheureuses âmes. D’où cette chaîne de tentations qui, de chute en chute, conduit au fond de l’abîme.3. Une infanterie innombrableQuand je dis que les diables qui sont dans les airs et sur la terre n’ont pas de chefs, je veux seulement dire qu’ils n’ont pas de chefs subalternes ; car ils sont tous soumis à Lucifer, et obéissent à ses commandements, parce que telle est la volonté de la Justice divine. Malgré la haine qu’ils portent aux hommes, aucun d’eux n’oserait les tenter sans l’ordre de Lucifer, et Lucifer lui-même ne peut prescrire que ce que peut prescrire un Dieu plein de bonté et de compassion pour nous.Lucifer voit tous ses démons, non seulement ceux qui l’entourent en Enfer, mais ceux qui sont dans les airs et sur terre. Tous le voient en retour, sans obstacle, et comprennent parfaitement sa volonté et ses ordres. Ils se voient et se comprennent tous entre eux aussi parfaitement.Dispersés dans l’air et sur la terre, les esprits rusés ne ressentent pas la douleur des feux de l’Enfer ; ils n’en sont pas moins extrêmement malheureux, tant parce qu’ils s’agressent et se frappent continuellement les uns les autres, que parce que les opérations des bons anges dans ce monde leur causent un dépit qui les tourmente cruellement. Les douleurs de ceux qui appartiennent à la première hiérarchie sont plus amères que celles des esprits qui appartiennent à la deuxième, et ces derniers sont plus malheureux que les esprits de la troisième. La même justice distributive préside aux tourments des esprits infernaux ; mais tous ceux-ci sont en proie à la brûlure des flammes infernales.Les démons qui se tiennent au milieu de nous, et qui ont reçu le pouvoir de nous tenter, sont tous des esprits déchus du dernier chœur. De même, les anges commis à notre garde sont aussi de simples anges. Les esprits tentateurs sont toujours préoccupés de notre perte et les moyens qu’ils déploient à cet effet sont si subtils et si variés, qu’une âme qui leur échappe est des plus heureuses, et ne pourra jamais manifester assez de gratitude envers Dieu.Il n’est pas un instant du jour et de la nuit où ces cruels ennemis n’essaient une tentation ou une autre, afin de fatiguer ceux qu’ils ne peuvent vaincre par la ruse ou la violence. La patience est la plus excellente des armes défensives. Malheur à celui qui perd cette patience.Lorsque ces tentateurs ordinaires rencontrent des âmes fortes et patientes qu’ils ne peuvent pas réduire, ils font appel à des compagnons plus astucieux et plus malins ; non pas pour combattre avec eux ou à leur place, car Dieu ne le permet pas, mais pour suggérer des stratagèmes plus efficaces. Françoise Romaine savait tout cela par expérience : il était rare qu’elle soit tentée par un diable isolé. D’ordinaire, il se trouvait des associés ; et si cela ne suffisait pas, ils avaient besoin du renfort de la malice d’esprits supérieurs qui habitaient les airs. Elle devint si compétente dans cette guerre, qu’une fois attaquée, elle savait à quel chœur appartenait celui dirigeait l’attaque, et qui il était.Lorsque les démons veulent assaillir une âme forte et expérimentée, certains attaquent par devant, d’autres par derrière. C’est ainsi qu’ils ont combattu notre sainte, et elle a vu le signe qu’ils se faisaient entre eux pour coordonner leurs moyens.Dès qu’une âme est vaincue par les tentations et meurt dans ses péchés, son tentateur habituel l’emporte promptement, suivi de beaucoup d’autres esprits qui l’injurient, et ne cessent de la tourmenter jusqu’à ce qu’elle soit précipitée en Enfer. Ces esprits haineux s’abandonnent alors à une joie cruelle. L’ange gardien de l’âme perdue, par contre, après l’avoir suivie jusqu’à l’entrée de l’abîme, se retire et retourne au Ciel dès que l’âme qui lui avait été confiée a été engloutie par le feu éternel.4. Pauvres petits diablesLorsque, au contraire, une âme est condamnée au Purgatoire, son tentateur est cruellement battu sur l’ordre de Lucifer, pour avoir perdu sa proie. Il reste néanmoins à l’entrée du Purgatoire, mais assez près pour que l’âme puisse le voir et entendre ses reproches sur les causes de ses tourments. Lorsque l’âme quitte le Purgatoire pour monter au Ciel, ce démon revient sur terre pour se mêler à ceux qui nous tentent ; mais il n’est pour eux qu’un objet de moquerie, puisqu’il a si mal rempli sa charge. Tous ceux qui laissent échapper les âmes sont écartés de la fonction de tentateur. Ils vont ici ou là, réduits à rendre d’autres services maléfiques aux hommes, quand ils le peuvent.Parfois, Lucifer, pour les punir, les loge honteusement dans des corps d’animaux, ou s’en sert, avec la permission de Dieu, pour exercer des possessions qui leur attirent de nouveaux châtiments et de nouvelles hontes.Au contraire, les démons qui ont réussi à damner les âmes auxquelles Lucifer les avait attachées, après les avoir portées en Enfer, reviennent sur la terre, couverts de gloire devant leurs compagnons, et jouent un rôle plus grand que jamais dans la guerre qu’ils font aux enfants de Dieu. Ce sont eux qui sont appelés à l’aide par les autres, en tant que plus expérimentés et plus habiles, lorsqu’un esprit est confronté à des âmes fortes et généreuses qui se moquent de leurs efforts.Un démon chargé de la perte d’une âme ne se préoccupe pas des autres ; il ne veut du mal qu’à celle-ci et emploie tous ses soins à la faire pécher et à troubler sa paix. Néanmoins, lorsqu’il l’a conquise, il la pousse autant qu’il le peut à maltraiter et à scandaliser d’autres âmes.Chaque fois qu’ils entendent prononcer pieusement le Nom de Jésus, ils se prosternent spirituellement, non de bon cœur, mais par force. Françoise Romaine en a vu une fois plusieurs sous forme humaine qui inclinaient leur front avec le plus profond respect, jusqu’à la poussière, lorsqu’elle prononçait ce Nom sacré en conversant avec son confesseur. Ce Nom sacré est une autre torture qui les fait d’autant plus souffrir, que celui qui le prononce est plus avancé dans l’amour, et plus parfait.Quand les impies profanent ce Nom adorable, ces esprits réprouvés ne sont pas attristés ; ils sont pourtant forcés de s’incliner, comme pour réparer l’injure qui Lui est faite. Ils agissent de même lorsqu’Il est utilisé en vain.Sans cette adoration forcée, ils seraient heureux de blasphémer ce Saint Nom. […]Quand les âmes vivent dans l’habitude du péché mortel, les démons entrent en elles, et les dominent de plusieurs manières qui varient selon la quantité de leurs crimes ; mais quand elles reçoivent l’absolution avec un cœur contrit, ils perdent cette domination, s’en vont aussi vite qu’ils peuvent et se placent près d’elles pour les tenter de nouveau. Mais alors, leurs attaques sont moins vives, parce que la confession a diminué leur force (Traité de l’Enfer, Éditions Saint Rémi, p. 31-37).
Pourtant, « le Démon ne peut remuer que si Dieu le lui permet »
Coupé en deux
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Le RP Marie Dominique (OP) expose les 5 points de la victoire de Marie
Croisade de la Charité
jeudi 10 novembre 2022
Le Démon, chef d’orchestre de l’enfer (partie 2)
Stratégie
Vatican II |
Les Démons intermédiaires
En bas de la hiérarchie
Tactique
mercredi 9 novembre 2022
Le Démon, chef d’orchestre de l’enfer (partie 1)
Tympan de Bourges |