samedi 30 septembre 2023
Première conférence de Mgr Paul Morgan en France
Les femmes dans la Bible - III
KE 842 (2 septembre 2023)
Dieu est source sans fin
d’innombrables trésors,
Mais l’homme chérit plus le
désordre et la mort.
La féminisation des hommes et la masculinisation des femmes, si répandues dans
le pauvre monde d’aujourd’hui, constituent un bouleversement si universel et si
radical de la nature humaine qu’il faudrait, pour rendre justice à cette
dernière, nombre de ces Commentaires (ils ne font qu’une seule page). Cependant,
la propagande de cette guerre très particulière menée contre les êtres humains
est si forte autour de nous que le bon sens a besoin de toute l’aide possible,
et peut-être au moins d’un numéro de plus de ces Commentaires, pour aider les
lecteurs à formuler le problème tel qu’il doit être formulé, c’-à-d. en Dieu.
Car voici en effet le point le
plus important pour comprendre (un certain nombre de lecteurs l’ont sans doute
déjà compris) comment le monde entier peut tomber dans la folie du féminisme et
de l’anti-masculinisme. Si Dieu existe et si c’est Lui qui a conçu toutes les
créatures, spirituelles et matérielles, alors Il a bien sûr conçu l’être humain
comme homme et femme pour vivre sur terre comme tous les autres animaux
matériels, mâle et femelle, mais avec une âme spirituelle, avec la raison et le
libre-arbitre, au contraire de tous les animaux purement matériels, afin
qu’homme et femme puissent répondre à Son amour créateur et mériter de partager
Sa félicité éternelle. L’être humain est fait pour rien de moins que
l’éternité.
Ainsi, devant Dieu, l’homme et la
femme ont une vocation égale au Ciel et une dignité spirituelle égale. Mais,
durant notre brève vie sur terre, Dieu a prévu non pas l’égalité entre l’homme
et la femme, mais des rôles complémentaires, pour créer des familles, qui sont
de petites sociétés, qui requièrent non pas l’égalité, mais un chef, avec l’autorité
de diriger et de décider pour l’ensemble de la famille. Et Il pourvoit
généralement les hommes en dons pour la tête, tandis qu’Il dispense
habituellement aux femmes les dons du cœur, qui permettent aux mères de
répandre l’amour et le bonheur dans la famille. Ainsi, une inégalité terrestre
et temporaire pour les femmes doit les conduire à une égalité éternelle au
Ciel.
Mais imaginons maintenant que
dans le monde entier, les êtres humains chassent Dieu de leur vie. Il n’y a
plus de Créateur, plus d’Auteur de la vie humaine et de la nature, plus
d’éternité ou de vie éternelle. Nous sommes les produits aléatoires d’une «
évolution » purement matérielle qui se moque éperdument du plan divin, de la
destinée de l’homme et de l’éternité. N’empêche, l’humanité a appris du Christ,
à travers la chrétienté, la dignité et l’égalité de tous les hommes, et cet
héritage a donné aux êtres humains un sens aigu de leur propre valeur. Ils en
ont profité et ne veulent pas s’en défaire. Mais sans Dieu, il n’y a plus ni
spectacle du passé ni garantie pour l’avenir. Par conséquent, une égalité de
dimension divine doit être introduite dans cette petite vie de dimension
humaine, dans laquelle elle ne peut pas se laisser comprimer, pas plus qu’une
pinte ne peut entrer d’un coup dans un verre à demi. Il s’ensuit, avec toutes
sortes de symptômes, l’insatisfaction de la vie moderne. Des personnes sans
Dieu, mais autrefois chrétiennes, veulent les fruits de Dieu sans les racines.
Cela ne peut pas marcher. Cela ne marchera pas. Mais les êtres humains
s’obstinent à essayer de faire en sorte que cela marche, parce qu’ils ne
veulent pas revenir à Dieu pour mener cette vie selon les conditions de Dieu
plutôt que selon les leurs. En fait, ils choisissent l’enfer, et ils sont en
train de transformer ce monde en un vestibule de l’enfer.
Et voici un argument de poids en
faveur de l’existence de Dieu. Si le fait de l’exclure, comme l’humanité le
fait aujourd’hui, pouvait rendre tout le monde durablement heureux et prospère,
cela pourrait confirmer que l’homme ne vient pas de Dieu et qu’il n’est pas
censé aller vers Lui. Au contraire, si les hommes d’aujourd’hui sont profondément
troublés et insatisfaits, comme l’indiquent leurs politiciens qui promettent
continuellement le changement sous une forme ou une autre, mais un changement
qui n’en finit jamais, n’est-ce pas une indication que les hommes sont faits
pour autre chose que pour suivre le libéralisme et le matérialisme ? Pour autre
chose que pour s’affranchir des Dix Commandements ou courir frénétiquement
après l’argent ? Si les hommes pouvaient faire réussir le libéralisme et le
matérialisme, c’est alors qu’il faudrait désespérer de la vie humaine. Or,
l’homme sent que la vie ne peut pas être seulement « indigente, dégoûtante,
animale et brève » (Thomas Hobbes (1588–1679), Léviathan 1, 13, 9) et, partant,
la condition désespérée des hommes autour de nous est même un signe d’espoir !
Les féministes et les
anti-masculinistes sont, au plus profond, des guerriers de la grande guerre
contre Dieu. Mais ils ne gagneront pas !
Kyrie eleison.
lundi 11 septembre 2023
La femme dans la Bible – II
KE 841 (26 août 2023)
Les saints Pierre et Paul, à propos des
femmes, enseignent la même chose :
c'est aux hommes de les diriger, au nom de
Dieu.
Sûrement peu de lecteurs de ces «
Commentaires » se sont rendu compte, avant de lire ceux de la semaine dernière,
à quel point le Nouveau Testament aborde directement la question, si
controversée aujourd'hui, de l'homme et de la femme. Ou, lorsqu’ils voient ces
citations rassemblées, dans quelle mesure elles disent la même chose et dans
quelle mesure ce qu’elles disent s’écarte de l’enseignement et de la pratique
de l’homme et de la femme modernes. Commentons les citations :
Gen. II, 18-24 : Un compagnon
Même avant la création de la
toute première femme, elle a été conçue par Dieu pour être orientée vers son
homme ; être son épouse fidèle (« deux dans une seule chair »), lui permettre
d'avoir des enfants et de fonder une famille (comme aucun autre homme ne
pourrait le faire), fonder une nouvelle génération (« quitter son père et sa
mère »), perpétuer l'humanité. , pour éventuellement peupler la terre (et non
la dépeupler : Gen. IX, 1, 7). Tout cela, Adam l’a immédiatement compris. Les
féministes d'aujourd'hui tentent de s'éloigner de cette orientation vers
l'homme, mais elle est bien trop profonde dans leur nature, et quel que soit
leur degré de réussite, c'est un désastre pour les femmes et les hommes. Voir
MIGTOW, une réaction des hommes face au féminisme dénaturant les femmes.
L'homme et la femme sont conçus par Dieu avec une merveilleuse complémentarité,
comme de tête et de cœur chez un être humain, ils ont besoin l'un de l'autre,
et la nature les réunira toujours.
Gen. III, 16 : La Chute :
punition, soumission
Même avant la Chute, Ève était
subordonnée à Adam, car dans la Création de Dieu, il y a partout de l'ordre et
de la hiérarchie, et non de l'égalité et du désordre. À l'homme, Dieu donne des
dons de raison pour faire de lui le chef de la famille et de la société, à la
femme, il donne des dons d'amour pour faire d'elle le cœur de la famille et du
foyer. Mais alors qu'avant la Chute cette subordination naturelle de la femme
était indolore, après la Chute par laquelle Ève avait fait tomber Adam, dans le
cadre de sa punition divine, cette subordination est devenue douloureuse. C’est
par la grâce surnaturelle dans un mariage chrétien que la douleur est atténuée,
mais par la fierté du féminisme, la douleur ne fait qu’empirer.
1 Cor. XI, 3-12 : Hiérarchie
L'enseignement de saint Paul est
on ne peut plus clair : 1 Dieu. 2 Christ. 3 Homme. 4 Femme. Voici la clé du
féminisme. Si l’homme rejette Dieu et Christ, la femme rejettera naturellement
l’homme. Si l'homme veut rétablir l'ordre dans son foyer et dans sa société, il
doit commencer par se soumettre à Dieu par le Christ. Il est donc tout à fait
raisonnable d’affirmer que les véritables auteurs du féminisme désastreux
d’aujourd’hui sont plutôt les hommes que les femmes.
Éph. V, 21-33 : Mariage
Ainsi dans cette citation plus
longue qui sert d'épître à la messe de mariage catholique, les versets 24 et 33
rappellent à la future épouse son devoir d'être soumise et respectueuse envers
son mari, mais tous les autres versets s'adressent au mari, pour lui dire de
prendre soin de sa femme, comme le Christ prend soin de son propre corps,
l'Église. C’est un exemple sublime pour un mariage à suivre. Cela dépend de
l'homme de donner la bonne direction à sa femme.
Col. III, 18-21 : Famille
Voici la complémentarité
essentielle : Maris, aimez vos femmes ; Femmes, soyez soumises à vos maris.
1 Tim. II, 9-15 : Le salut par la
maternité
Quand les hommes sont impies,
comme aujourd’hui, alors les femmes prennent le relais, dans la société comme
au foyer, et parfois elles doivent le faire. Avec les résultats malheureux que
nous observons tout autour de nous, car les femmes sont par nature non pas pour
exercer de l'autorité, mais pour donner et recevoir de l'amour, notamment en
étant mères.
Tite II, 4-5 : Centré sur le
foyer
Tout comme l’homme doit être
créatif par son travail, la femme doit être créative en fondant une famille et
un foyer.
1 Pierre III, 1-7 : Deux autres
raisons pour les épouses de se soumettre
Premièrement : l’insoumission des
épouses est si contre nature que, pratiquée par les chrétiens, elle
discréditera le Christ. Deuxièmement : les femmes sont plus faibles que les
hommes et devraient donc céder, tandis que les hommes devraient veiller à leur
faiblesse.
Kyrie Eleison
dimanche 10 septembre 2023
Miles Christi XXV (été 2023 )
Vous n’apprenez pas de nouveaux tours à un vieux
singe ; et si les vieux tours fonctionnent toujours, ils seront sans cesse
répétés. Nous parlons de vieux singes,
dignes, expérimentés ; je ne donnerais pas cette garantie à de jeunes
singes, de petits singes, ce que l’on ne trouve pas de nos jours parmi
les simiens très expérimentés du Vatican.
En 2012, l’attrape était que « Rome a changé » et que
les conditions étaient réunies pour « une reconnaissance
canonique »… Cependant, Rome a
seulement changé vers le pire et la reconnaissance canonique a progressé par
paliers, et surtout sans signature officielle comme Mgr Fellay l’avait dit à
Jean-Pierre Maugendre dans un fameux entretien.
En 2023, une dizaine d’années plus tard, l’intrusion du Novus Ordo prend place, graduellement et si adroitement que, cette fois, nous ne sommes pas témoins d’une longue liste d’expulsions et vexations qui se produisirent dix ans plus tôt. Pourquoi ? Le nouvel Huonder. Néanmoins, cette intrusion est beaucoup plus grave parce qu’elle concerne les sacrements.
Mgr Lefebvre, pour de bonnes raisons, remit en question ce
troisième « pouvoir de sanctifier » dans l’Eglise du Novus Ordo. Dans son homélie historique du 30 juin 1988,
il déclara qu’il procédait à ce sacre de quatre évêques précisément parce qu’on
ne peut pas avoir une garantie de la
validité des ordinations (et sacres) dans le Novus Ordo en raison des
altérations manifestes de la « réforme liturgique » qui a suivi Vatican
II, par lesquelles la forme (« Spiritus
principalis ») a été tempérée ; et, un peu comme pour la réforme de
Cranmer (et de ses successeurs), presque toutes les annexes qui l’entourent ont
été modifiées comme pour ne pas exprimer clairement l’intention de l’Eglise,
mais de manière ambiguë, protestante. (à suivre)
jeudi 7 septembre 2023
Les femmes dans la Bible – I
KE 840 (19 août 2023)
Jusqu’où se sont perdus les hommes et les
femmes !
Que devront-ils souffrir pour retrouver leurs âmes ?
Que sont l’homme et la femme ?
Notre époque est dans une grande confusion à ce sujet, alors, laissons Dieu
s’exprimer lui-même : Il connaît la question, car « C’est lui qui nous a faits,
et non nous-mêmes » (Ps 99, 3).
Gn 2, 18–24 : Une compagne
et une aide
18 Le Seigneur Dieu dit : « Il
n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui.»...
21 Alors le Seigneur Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, qui
s’endormit, et il prit une de ses côtes et referma la chair à sa place. 22 De
la côte qu’il avait prise de l’homme, le Seigneur Dieu forma une femme, et il
l’amena à l’homme. 23 Et l’homme dit : « Celle-ci cette fois est os de mes os
et chair de ma chair ! Celle-ci sera appelée femme, parce qu’elle a été prise
de l’homme. » 24 C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et
s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.
Gn 3, 16 : La Chute :
punition et soumission
16 À la femme Il dit : « Je
multiplierai tes souffrances et tes grossesses ; tu enfanteras des fils dans la
douleur ; tu seras sous la puissance de ton mari, et il dominera sur toi. »
1 Cor 11, 3–12 : Hiérarchie
3 Je veux cependant que vous
sachiez que le chef de tout homme c’est le Christ, que le chef de la femme,
c’est l’homme, et que le chef du Christ, c’est Dieu ... 7 L’homme ne doit pas
se couvrir la tête, parce qu’il est l’image de la gloire de Dieu, tandis que la
femme est la gloire de l’homme. 8 En effet, l’homme n’a pas été tiré de la
femme, mais la femme de l’homme ; 9 car l’homme n’a pas été créé pour la femme,
mais la femme pour l’homme.
Éph 5, 21–33 : Mariage
22 Que les femmes soient soumises
à leurs maris, comme au Seigneur ; 23 car le mari est le chef de la femme,
comme le Christ est le chef de l’Église, son corps, dont il est le Sauveur. 24
Or, de même que l’Église est soumise au Christ, les femmes doivent être
soumises à leurs maris en toutes choses… 33 Au reste, que chacun de vous, de la
même manière, aime sa femme comme soi-même, et que la femme révère son mari.
Col 3, 18–21 : Famille
18 Vous femmes, soyez soumises à
vos maris, comme il convient dans le Seigneur. 19 Vous maris, aimez vos femmes
et ne vous aigrissez pas contre elles. 20 Vous enfants, obéissez en toutes
choses à vos parents, car cela est agréable dans le Seigneur.
1 Tim 2, 9–15 : Salut et
maternité
11 Que la femme reçoive
l’instruction en silence, avec une entière soumission. 12 Je ne permets pas à
la femme d’enseigner, ni de prendre autorité sur l’homme ; mais elle doit se
tenir dans le silence. 13 Car Adam a été formé le premier, Ève ensuite ; 14 et
ce n’est pas Adam qui a été séduit : c’est la femme qui, séduite, est tombée
dans la transgression. 15 Néanmoins, elle sera sauvée en devenant mère, pourvu
qu’elle persévère dans la foi, dans la charité et dans la sainteté, unies à la
modestie.
Tit 2, 4–5 : Les jeunes femmes
et l’amour de la famille
4 Qu’elles enseignent aux jeunes
femmes à être sages, à aimer leurs maris et leurs enfants ; 5 à être retenues,
chastes, sobres, occupées aux soins domestiques, aimables, soumises chacune à
son mari, afin que la parole de Dieu ne soit exposée à aucun blâme.
1 Pierre 3, 1–7 : Le sexe
faible
1 Vous de même, femmes, soyez
soumises à vos maris, afin que, s’il en est qui n’obéissent pas à la
prédication, ils soient gagnés sans la prédication, par la conduite de leurs
femmes ... 5 C’est ainsi qu’autrefois se paraient les saintes femmes qui
espéraient en Dieu, étant soumises à leurs maris ... 7 Vous de votre côté,
maris, conduisez-vous avec sagesse à l’égard de vos femmes, les traitant avec
honneur comme avec des êtres plus faibles, puisqu’elles sont avec vous héritières
de la grâce qui donne la vie ; afin que rien n’arrête vos prières.
Kyrie eleison.