mercredi 20 juillet 2022

Moralité de l'injection

Mes confrères prêtres, se sont moqués de nous parce que nous tirions la sonnette d'alarme dès le début des injections. Le pire est que certains continuent à affirmer que l' injection n'est pas un acte moralement et physiquement grave et qu'on ne peut blâmer celui qui la conseille comme celui qui le reçoit en raison de la difficulté des temps. On marche vraiment sur la tête !

Il est très facile de blâmer en public l'abbé Salenave pour ses positions moralement "radicales" sur la soupe chimique mais nous aimerions que ces couards en chambre commencent à regarder les victimes, les mutilés, les suicidés qui tombent autour d'eux.

Prions pour les victimes .... mais aussi pour leurs bourreaux.... et dans les bourreaux, il y a les mauvais conseillers que sont de nombreux prêtres à la morale déformée ou tout simplement atteints par la peur de la vérité.

Abbé Matthieu Salenave

mardi 19 juillet 2022

Mgr de Galarreta : manipuler sans se faire remarquer

Nous revenons aujourd'hui sur un personnage clé de la nouvelle FSSPX. Il ne s'agit pas de Mgr Fellay qui, lui, n'a jamais caché son jeu du ralliement complet de l'œuvre de Mgr Lefebvre. Nous voulons parler de Mgr Alfonso Ruíz de Galarreta Genua, né à Torrelavega (Cantabrie, Espagne) le 14 janvier 1957. Le Figaro du 11 juillet 2018 ne se trompe pas quand il affirme que l'élection de Mgr de Galarreta comme assistant de l'abbé Pagliarani ralentira l'accord avec Rome, il ne parle pas d'annuler. Entretenant avec l'abbé Pagliarani un double langage pour neutraliser toute résistance, il est sans doute le pire des pires parmi ceux qui ont trahi en toute connaissance de cause l'œuvre de Mgr Lefebvre.

L'évêque très fier devant son église madrilène au style plutôt cabalistique

(Eric Van den Bavière)

Source : Le Chevalier du Christ-Roi n°5 (15 mai 2019)

Mgr de Galarreta plaît parce qu'il affirme ne rien vouloir céder devant le modernisme. Pourtant il a tout fait pour faciliter le rapprochement avec la Rome moderniste. C'est pourquoi il est dangereux, plus que Mgr Fellay. Or c'est cet homme dangereux qui vient d'être promu 1er assistant de la Fraternité Saint Pie X.

Mgr de Galarreta est perçu comme un homme fort et clairvoyant qui ne lâchera pas devant la Rome moderniste

Personne ne peut nier que Mgr de Galarreta soit profondément clairvoyant sur les conséquences d'un accord avec une Rome non- convertie du modernisme.

Mgr de Galarreta a mis en garde, sur une longue période et de manière très détaillée, contre les dangers d'un accord avec la Rome non-convertie du modernisme. Il ne peut avoir oublié ses arguments:

-l'atteinte à la confession de la Foi: « Comment alors ne pas aller contre la confession et la défense publiques de la foi, contre la nécessairement publique protection des fidèles et de l'Église ? »[1]

- la perte des générations futures et de sa propre âme : la lucidité sur ce point est poignante et tous ne pourront qu'être saisis par le rapprochement entre ce passage et l'actuelle conduite de Mgr de Galarreta : « Vous me direz : c'est très dur. Oui, c'est très dur mais ce sera plus dur de perdre les générations qui viendront après nous et perdre notre âme. »[2]

- la soumission à des mauvaises autorités:« Obéir à qui, à quoi ? Comment nous soumettre et obéir à des autorités qui continueront à penser, à prêcher, et à gouverner en modernistes ? »[3]

- l'incorporation à un mauvais cadre: « Il faut regarder le cadre dans lequel ils entendent nous incorporer. Un accord est, qu'on le veuille ou non, nous intégrer dans leur système. »[4]

- la coopération au mal des conciliaires : « Je dis que nous ne pouvons pas coopérer avec ceux qui vont contre la foi catholique, c'est ce que dit l'apôtre saint Paul. » [5]

-l'exemple de la dévastation de Campos: « C'est dans ce contexte précis qu'on nous propose un accord purement pratique. Chose qui a été faite avec Campos, et nous en voyons sur trois ans les effets dévastateurs. »[6]

- une « Mise en garde autorisée - L'avertissement du R. P. Ferrer, secrétaire du Card. Cañizares : « Ne faites pas d'accord avec Rome, elle ne pourra pas tenir ce qu'elle vous promettra».  Nous avons reçu d'autres avertissements similaires à Rome. »[7]

- la duplicité des autorités de la Fraternité Saint Pie X : « Tout accord purement pratique supposerait une contradiction de notre part, une dissociation entre la foi qu'on a dans le cœur et la foi qu'on a aux lèvres. »[8]

- le non-respect de sa parole et de ses engagements : « Aller dans le sens d'un accord pratique serait renier notre parole et nos engagements devant nos prêtres, nos fidèles, Rome et devant tout le monde. »[9]

- l'encouragement à la mondanité : « Cela nous protège par exemple du désir immodéré du succès, des réussites, ce qui a été une occasion de chute pour beaucoup. (. ..) C'est là aussi la clef pour résoudre les problèmes de toutes les familles catholiques. »[10]

- le rapprochement du monde : « Il y a une préservation, un éloignement, une séparation donc un renoncement qui est inévitable si on ne veut pas être contaminé par l'esprit du monde. [11]

Pas mal pour un seul évêque ...

Il paraît fort parce qu'il a souvent répété qu'il refusait tout accord pratique sans accord doctrinal

Cette formule est une constante de ses prédications et écrits majeurs, comme les sermons d'ordinations de 2004, 2008, 2011 et le document de travail d'Albano d'octobre 2011.

Il paraît fort parce qu'il a su s'opposer publiquement à Mgr Fellay

Mgr de Galarreta a gagné ses galons de conservateur opposé à Mgr Fellay à l'occasion de sa présentation du document d'Albano de 2011 et sa signature au bas de la lettre des trois évêques de 2012, co-signée avec NNSS. Tissier de Mallerais et Williamson.

Il plaît parce qu'il veut éviter l'éclatement de la Fraternité Saint Pie X et de la Tradition, favorisant la paix et l'union des familles

Les citations de Mgr de Galarreta sont nombreuses, montrant l'importance capitale qu'il attache au sujet : « Le simple fait de s'engager dans cette voie engendrera chez nous le doute, des disputes, méfiances, partis, et surtout la division. », « provoquera la division et, par réaction, une guéguerre, l'anarchie. », il faut « éviter la division ». La mise en garde est constante chez Mgr de Galarreta, dans les années 2000 et 2010, et le distingue parmi ses confrères. Pour mémoire, Mgr Fellay n'avait pas peur de voir partir un nombre même élevé de récalcitrants.

Pour des familles traditionnelles déjà durement éprouvées depuis les années soixante par des divisions nombreuses, cette préoccupation était la bienvenue. Le risque de nouvelles séparations était redouté par beaucoup, dans un monde qui marginalise les traditionalistes.

Mgr de Galarreta a pourtant tout fait pour faciliter l'accord

Il a fait taire les oppositions et les opposants

Aux prêtres qui s'appuient sur les consignes données par Mgr Lefebvre après les sacres pour refuser l'accord avec Rome qui se profilait déjà (vers 2008-2010), il répondait en substance : Mgr Lefebvre est mort, ce n'est plus lui qui dirige la Fraternité, maintenant c'est nous. Or la situation a changé, et c'est à nous de prendre les nouvelles orientations.

Les témoignages sont nombreux.  Mgr de Galarreta a pratiqué cette démarche pour casser les oppositions auprès des communautés religieuses dont il était l'évêque référent : Dominicains, Capucins, Bénédictins ... Il a bien évidemment fait la même chose auprès des prêtres, religieux, religieuses et oblates de sa propre congrégation : l'abbé Mérel, à Unieux, pourrait témoigner, pour ne citer qu'un seul exemple. Il a également fait la même chose auprès des fidèles, comme par exemple à Bailly, près de Versailles, en 2016.[12]

Il n'a pas pris la défense de Mgr Williamson lors de l'exclusion de celui-ci de la Fraternité Saint Pie X.

Il justifie par avance toutes les dérives ...

... car, selon lui, la Fraternité Saint Pie X a raison même quand elle se trompe! Voici une citation de Mgr de Galarreta, le 13 octobre 2012 à Villepreux, que Dieu a dû apprécier à sa juste valeur : « Il est presque impossible que la majorité des Supérieurs de la Fraternité se trompe dans une matière prudentielle. Et si cela, par un hasard impossible, cela arrive, et bien, tant pis, de toute façon on va faire ce que la majorité pense. » La dernière phrase a généralement été effacée des retranscriptions, mais j'ai écouté l'enregistrement original, le passage y est. Le plus étonnant est que la foule ne l'interpelle pas avec colère, car il s'agit de la trahison pure et simple de sa charge pastorale par l'acceptation à l'avance d'une décision erronée prise à la majorité du Chapitre Général.

C'est lui qui a trouvé l'astuce des « conditions préalables» (autorisation universelle de la messe traditionnelle, «levée» des excommunications, discussions doctrinales), ce qui a per- mis d'enclencher le processus d'accord

À Écône, en 2008, à l'occasion du sermon des ordinations, il avoue : « Ce que nous demandons depuis longtemps, ce sont les étapes avec les préalables ». Pourtant ces conditions prouvent que Rome veut un accord, mais non pas qu'elle soit sortie du modernisme, ce qui est la seule condition pour un rapprochement légitime.

C'est lui qui a trouvé la distinction entre les points négociables et les points non négociables du Chapitre Général de 2012, ce qui a rassuré les inquiets.

Il défend cette distinction avec une grande chaleur le 13 octobre 2012, à Villepreux. Pourtant, il admet, le même jour, qu'au moins un point négociable ne l'était pas (l'autorité des évêques modernes). Mais il n'a rien changé par la suite, s'est justifié, et a continué de plus belle à favoriser l'accord.

Sa phrase «pas d'accord pratique sans accord doctrinal» est un écran de fumée

Il a approuvé tous les accords pratiques sans accord doctrinal avec pour conséquence d'accepter la doctrine moderniste.

Ces accords pratiques ont entraîné la reconnaissance du code de « droit » canonique moderne pour  les mariages en 2017.

Il a justifié l'accord sur les ordinations en 2016 et trouve normal que, en contrepartie, la Fraternité communique à Rome le nom des prêtres ordonnés. Imagine-t-on  Cadoudal communiquant à Napoléon le nom des chefs de la chouannerie en échange d'une reconnaissance ?

Il n'a pas élevé la voix contre la reconnaissance des absolutions données par les prêtres de la Fraternité Saint Pie X, et ce, par deux fois, en 2014 et 2015, à l'occasion de l'année de la «miséricorde».

Il n'a pas non plus protesté contre les autres reconnaissances, plus discrètes, sur des points d'administration et de procédure judiciaire, qui engendrent une présence de plus en plus forte du nouveau code de « droit » de 1983 au sein de la Fraternité.

Il a tout avalisé et défendu. Voici les faits, le reste est illusion et conjecture.

Comment comprendre cette apparente contradiction

Ce qui gêne Mgr de Galarreta n'est pas de changer, mais de changer au mauvais moment.

La meilleure lumière pour comprendre cette contradiction réside dans cette phrase, écrite par lui en 2011 : « Ce n'est pas le moment de changer la décision du Chapitre de 2006 (pas d'accord pratique sans solution de la question doctrinale) et il n'est pas correct ni prudent de se lancer à préparer les esprits dans le sens contraire, avant qu'il n'y ait chez nous la conviction, le consensus et la décision de changer. »

Cette phrase montre la fourberie du personnage : on rassure pour changer les mentalités plus à son aise et, ainsi, favoriser l'accord.

Par ailleurs, le lecteur averti appréciera à sa juste valeur de subversion et de désobéissance à Mgr Lefebvre l'incise suivante : « préparer les esprits dans le sens contraire ».

 Mgr de Galarreta n'a jamais été, par principe et malgré toutes ses belles paroles, opposé à un accord purement pratique et ce, bien avant 2012.

Nous sommes malheureusement bien obligé de le constater et de lui arracher son masque publiquement comme nous devons le faire pour les libéraux qui ont une influence dans l’Éֹglise.

En 2004, à Écône, il prédit que l'accord viendra « en son temps» et qu'il ne sera « pas purement pratique ». Que l'accord soit venu en son temps, nous le concédons. Mais que veut dire son fameux «pas d'accord purement pratique », alors qu'il a fait tout le contraire?  Il s'agissait d'une phrase rassurante, diplomatique, conciliante.

En 2008, nous avons vu qu'il dit avoir endossé « depuis longtemps » l'initiative des « conditions préalables », dont l'octroi par Rome s'est soldé par une triple injure. Première injure, envers la messe de toujours : « rite extraordinaire », placé après le nouveau, dit« ordinaire ». Deuxième injure, l'exaltation du nouveau rite « canonisé » et placé au-dessus de celui de toujours. Troisième injure, l'impiété envers NNSS Lefebvre et de Castro Mayer jamais réhabilités par Rome et dont l'excommunication ne fut pas retirée, et envers les prêtres de la Fraternité Saint Pie X toujours considérés par Rome comme suspens a divinis.

En outre, ce n'est pas la levée des excommunications qu'il fallait demander puisqu'elles ne valaient rien, mais que Rome déclare leur nullité et leur injustice.

En 2011, dans le document d'Albano où il se pose en soi-disant opposant, Mgr de Galarreta écrit qu'un accord est par principe envisageable. Il est envisageable moyennant une majorité du Chapitre Général. Il est envisageable malgré  tout ce que Mgr de Galarreta entrevoit de destruction de la foi traditionnelle. Il donne le change, et cela montre sa malice, en ce que 99 % du document est contre l'accord, et 1 %  pour. Mais le principe de l'accord est à dessein contenu dans le 1 % .

Nous avons rapporté également que le jeu des conditions « préalables », « négociables» et « non-négociables », est sorti de sa boîte à outils.

De 2012 à 2018, il contresigne tous les actes de forfaiture de Mgr Fellay, comme vu plus haut.

Esprit faux, il a l'art de vider les mots de leur sens, alors qu'il n'est pas nominaliste comme Mgr Fellay.

Pour subvertir, il faut changer le sens des mots, et Mgr de Galarreta ne s'en prive pas.

Ainsi, dans le sermon d'ordinationà Écône en 2017, que veut dire « sainteté du prêtre » ? Le prêtre peut-il être « saint» en laissant approcher les loups du troupeau?

Que veut dire « Mgr Lefebvre est un modèle» (2004) ? Un modèle de prudence surnaturelle ou un modèle d'accord « en son temps » avec les ennemis de l'Église?

Et « la reconnaissance des ordinations est unilatérale » (2016), alors que cette reconnaissance se fait moyennant la communication des noms des futurs prêtres?

Que veut dire « zèle amer » pour qualifier la conduite des opposants à un accord (2011) ?

La liste est longue.

Conclusion

Mgr de Galarreta est un homme faible qui, en paroles, s'oppose au loup, mais qui, en acte, tremble devant son ombre. N'osant pas s'en prendre au loup, il ne lui reste, pour maintenir son autorité, qu'à s'en prendre aux brebis qui condamnent sa lâcheté. C'est donc le complice idéal.

Il a été le complice et faux-opposant de Mgr Fellay, ce qui a permis à cet évêque ambitieux de rester au sommet de sa congrégation en 2018 malgré les résultats catastrophiques de son discret travail de subversion : arrimage et soumission à une Rome plus destructrice que jamais de la foi et des mœurs.

Cette explication donne une grande clarté à l'ensemble de l'œuvre de l'évêque depuis 20 ans. Si Mgr Fellay était le promoteur officiel de l'accord, Mgr de Galarreta en était, lui, le promoteur officieux. La gauche triomphante contre la droite discrète. Le Monde-Fellay contre Le Figaro-Galarreta. Pourquoi Le Figaro ? Parce qu'il n'a pas d'esprit de combat. Parce que ses oppositions sont feutrées et ses idées sans nerf. Parce que les aveux publics de ses discrètes trahisons se font toujours au compte- gouttes, en milieu bourgeois et convenu: Albano, Paris 5ième , Versailles, Villepreux ... pour ne surtout pas se faire lyncher par une assemblée de fidèles de base trop attachés à la foi et à Mgr Lefebvre ...

Que les résistants de l'intérieur cessent de s'appuyer sur Mgr de Galarreta tant qu'il ne sera pas revenu de son « accordisme ». Qu'ils prient plutôt pour qu'il devienne un bon évêque et un modèle de vraie sainteté sacerdotale, c'est-à-dire un pasteur qui protège le troupeau contre le loup au lieu de le lui livrer.

Monseigneur, nous ne cherchons qu'à vous aider sur le chemin d'une conversion qui ferait le plus grand bien à l'Église, à la Fraternité Saint Pie X et aux âmes.


[1] Document de travail, Albano, oct. 2011

[2] Sermon, Écône, 29 juin 2004

[3] « Obéir à qui, à quoi? Comment nous soumettre et obéir à des autorités qui continueront à penser, à prêcher, et à gouverner en modernistes? Nous avons des fins et des buts contraires (...) : acceptation du Concile Vatican II et ses principes libéraux. Pour l'essentiel rien n'est changé, il n'y a pas de « retour». Mgr Lefebvre [disait] : « Ce ne sont pas les sujets qui font les supérieurs, mais les supérieurs qui font les sujets» (Fideliter n°70, p. 6). Albano, octobre 2011

[4] « Il faut regarder le cadre dans lequel ils entendent nous incorporer. Un accord est, qu'on le veuille ou non, nous intégrer dans leur système. ( ... ) En particulier il y aura sous-entendus trois principes que nous accepterions implicitement: 1. Relativisme de la vérité, même dogmatique (...) 2. On peut interpréter tout Vatican II en accord avec la Tradition. (...) C'est « l'herméneutique de la continuité». (...) 3. La vérité de foi évolue, les dogmes aussi (...) la Tradition est vivante (...) ». Albano, octobre 2011

[5] « Je dis que nous ne pouvons pas coopérer avec ceux qui vont contre la foi catholique, c'est ce que dit l'apôtre saint Paul ( ... ) il ne s'agit pas seulement de refuser une confusion du point de vue doctrinal, du point de vue théologique de la foi, du point de vue du culte, mais même du point de vue pratique de l'action, nous ne pouvons pas travailler ensemble parce que nous allons dans un sens contraire, absolument contraire, et il s'agit de la foi. » Sermon, Écône, 29 juin 2004

[6] Sermon, Écône, 29 juin 2004

[7] Albano, octobre 2011

[8] « Tout accord purement pratique supposerait une contradiction de notre part, une dissociation entre la foi qu'on a dans le cœur et la foi qu'on a aux lèvres.  Autrement dit, entre la foi catholique et la confession de la foi catholique. Cela nous met dans une duplicité, cela relève de l'astuce, et non pas de la prudence. Car il faudrait - au moins publiquement - faire croire que nous admettons ce qui se passe actuellement dans l'Église à Rome. » Sermon, Écône, 29 juin 2004

[9] Albano, octobre 2011

[10] Sermon, Écône, 29 juin 2004

[11] « Il y a une préservation, un éloignement, une séparation donc un renoncement qui est inévitable si on ne veut pas être contaminé par l'esprit du monde. C'est comme s'il y avait la peste qui se généralise. Une fois qu'on a attrapé la peste, c'est très difficile de s'en sortir. Le meilleur remède c'est de ne pas l'attraper, de l'éviter. Et pour l'éviter, il faut prendre des mesures ». Écône, 29 juin 2004

[12] Cette conférence de Bailly de 2016 est intéressante en ce que Mgr de Galarreta présente la trame de sa justification: dans la vie il faut prendre des risques sans tenter Dieu. Or l'ennemi abandonne des tranchées, donc nous nous en saisissons. Mgr de G. croit-il à ce qu'il dit? En octobre 2011, il disait exactement le contraire dans la conclusion de son document de travail: « Nous ne devons pas devancer la Providence, c'est Elle qui résoudra la crise. ( ... ) Il nous faut plus de raisons pour changer que pour rester dans la ligne sûre et éprouvée que nous avons. Or, c'est le contraire qui arrive. » Nous avons montré que c'est en 2011 qu'il ne croyait pas à ce qu'il disait - ce qui ne l'empêchait pas d'être lucide sur les conséquences. Sermon à Saint- Nicolas du Chardonnet.

dimanche 17 juillet 2022

La faillite du libéralisme


Mgr Williamson nous présente ici le libéralisme dans sa forme extrême, à savoir l'esprit d'indépendance et l'homme érigé comme un tout absolu indépendant de sa propre nature et de sa vraie nature sociale. Nous constatons aujourd'hui les conséquences sociales de ces théories : elles sont effrayantes. 

 KE 780 (25 juin 2022)

Liberté-de, peut-être... Liberté-pour quoi 

La liberté-de, seule, est sans Foi ni loi !

Sur le site de la TFP, on trouve un autre excellent article de John Horvat d’il y a un mois intitulé « Alors que le libéralisme vole en miettes, où devrions-nous chercher des solutions ? » (https://www.tfp.org/as-liberalism-crashes-where-should-we-look-for-solutions/ – non traduit en français) Notez bien que ces Commentaires ne sont pas plus d’accord avec tout ce qui paraît sur le site de la TFP que la TFP n’a l’obligation d’être d’accord avec tout ce qui paraît dans ces Commentaires. Cependant, les articles de John Horvat ont une exceptionnelle capacité de mettre en lien ce monde athée avec Dieu, parce que la profondeur de la doctrine de l’Église lui permet de saisir pleinement le spectacle de l’impiété. 

La Modernité présente le libéralisme comme le commencement de l’histoire. Avant le libéralisme et ses revendications, il n’y avait rien qu’ignorance et ténèbres. Le libéralisme prend tout le crédit du progrès et de la sécurité du monde moderne. Ainsi, alors que le libéralisme s’effondre et part en miettes, la plupart des libéraux excluent instinctivement de considérer ce qui lui préexistait comme une possible solution. 

Or quelque chose d’absolument exceptionnel existait avant le libéralisme. C’était la Chrétienté dite médiévale. La Civilisation chrétienne transforma l’Occident en un modèle de charité et d’ordre. La Chrétienté n’était certes pas parfaite, mais elle reconnaissait et travaillait dans les limites d’une nature humaine déchue. Elle était fermement établie sur la réalité, et non sur la fantaisie. La Chrétienté fut la première Civilisation à multiplier les hôpitaux et les universités. On lui doit le gouvernement représentatif et le règne de la loi. C’est sous son influence que les arts et la musique se sont épanouis. 

Le libéralisme a grandi sur les « Lumières » et les horreurs de la Révolution française. Il donna naissance à un siècle de désordre, d’industrialisation massive et de matérialisme. Les mouvements politiques libéraux persécutèrent l’Église, entravant ses libertés et confisquant ses propriétés. Les gouvernements libéraux transformèrent les œuvres charitables de l’Église en froides bureaucraties. 

Le libéralisme laïcisa et profana la société en donnant corps à l’illusion de pouvoir vivre dans un monde sans Dieu. La Modernité a payé le prix fort pour maintenir cette fiction. Le système sans-Dieu engendra de terribles guerres et des idéologies contre-nature. Aujourd’hui, le libéralisme est en faillite. Ses contradictions internes détruisent toutes les structures d’ordre restantes.  Se tourner vers le libéralisme pour résoudre la crise qu’il a provoquée n’apporte aucun remède. Tout au plus produira-t-il des versions extrêmes de lui-même. Il vaut beaucoup mieux regarder vers ce qu’il y avait avant le libéralisme, et donc retourner aux sources de la Civilisation chrétienne. 

La Civilisation chrétienne est née de prémisses bien différentes. Elle travaille avec la nature humaine et non contre elle. Son système fait confiance à des structures organiques qui se développent naturellement et spontanément dans un ordre social orienté vers le bien commun. Cette pratique de la subsidiarité multiplie de manière inouïe les libertés, vu que chaque unité sociale cherche à combler ses besoins et à aider les autres dans ce qui leur manque. Une Civilisation chrétienne n’est pas une tyrannie de Dieu, comme les libéraux n’ont cesse de gémir. Au contraire, le temporel et le spirituel y cherchent à prendre soin de leurs propres et respectives activités et responsabilités. Une telle société quand elle se livre à la pratique de la vertu, peut s’épanouir économiquement et politiquement tout aussi bien qu’elle sert à diriger les âmes vers la sanctification et le salut éternel. 

Et pourtant, beaucoup de libéraux préfèrent insister sur la folie qu’un homme puisse être une femme et une femme puisse être un homme, plutôt que d’admettre la réalité merveilleuse de la nature humaine créée par Dieu. Ils préféreront plutôt poursuivre un délire que de vivre dans une liberté ordonnée qui se soumet à la loi de la morale naturelle. La seule issue de sortie pour ceux qui croient encore à la vérité, à la Tradition et à Dieu, est de rejeter le mythe libéral et ses prémisses viciées. Le Fidèle a le devoir de chercher les solutions en dehors de la petite cage libérale et de retourner à cette Vérité et à cette Beauté chrétiennes – toujours anciennes, toujours nouvelles – qui appellent toujours les âmes. 

Kyrie eleison

jeudi 14 juillet 2022

Miles Christi 23 (Mars - juin 2022) - Fin

Partie I

Partie II

Notre confrère, M l'abbé Chazal, continue à nous faire découvrir son apostolat en Asie. L'exemple des Malaisiens devrait faire réfléchir.... Au lieu de se résigner à suivre collectivement une œuvre qui périclite et emmène inévitablement vers la Rome apostate, il est urgent de réagir en groupe. Suivre un prêtre (même un peu bon) ne garantit pas l'avenir de l'Eglise; bien au contraire, elle la neutralise. Que le bon exemple des catholiques malaisiens ranime le courage des timorés ! 

Petit rappel


  • La Malaisie rejoint la Résistance

Pour le moment, c’est un groupe de 70 personnes, doté d’une belle chapelle à Kuala Lumpur. Les années passant, ils ont vu l’érosion graduelle de la position doctrinale de la FSSPX, avec une certaine accélération au cours des dernières années.

Si la FSSPX avait utilisé une meilleure forme de persuasion, je veux dire : s’abstenir du chantage aux sacrements, maintenir le statu quo avec le comité de laïcs contrôlant les fonds, s’abstenir d’exclure les âmes pour des raisons futiles et refuser de s’allier avec le mouvement « Una Voce » et le diocèse local ; alors cette même FSSPX aurait gardé ces bonnes personnes.

J’espère de Dieu que cela se passera de la même manière pour de nombreux autres groupes de la FSSPX mondiale. Ils voient le changement et la dérive doctrinale de la FSSPX ; cependant ils n’ont pas la chance, qu’ont eue nos chers Malaisiens, d’avoir un facteur critique pour provoquer une adhésion effective et officielle à la Résistance.

Nous devons aussi admettre que :

1. Nous n’avons pas suffisamment de prêtres pour prendre en charge tous les meilleurs groupes de la FSSPX (les fidèles libéraux de la FSSPX sont invités à demeurer dans la FSSPX)

2. Nous sommes très occupés à conquérir des groupes d’âmes venant du Novus Ordo.

Je pense que cette tendance va continuer, surtout avec « l’effet Viganò », et, pour la première fois depuis l’abbé Picot, un prêtre occidental, l’abbé Paul Morgan, est venu nous aider.

  • … tandis que le mouvement gagne du terrain partout
Il y a environ 18 prêtres en Europe, et, de loin, ils n’appartiennent pas au même groupe. Les Dominicains d’Avrillé forment le plus important, suivi par la SAJM de Mgr Faure, le groupe de l’abbé Pivert (6 prêtres), le groupe de l’abbé Ballini. Ailleurs, des prêtres travaillent ensemble, comme les abbés Stobniki et Michael en Pologne ; et les autres sont indépendants comme les abbés Pfeiler, Bruhwiller pour le monde germanophone. Je pense aussi à l’abbé Ribas en Espagne et l’abbé Gallagher au Portugal.

Si vous combinez ces prêtres persévérants avec Mgr Viganò, il est évident de voir que le visage du pape François peut s’allonger encore et encore. S’il use de violence à l’encontre des traditionalistes, il y a maintenant un cercle d’amis prêts à accueillir des réfugiés hors de toute collaboration avec cette entreprise de destruction appelée l’église du Novus Ordo.

Un temps viendra où la portion pourrie et hérétique de l’église officielle tombera, alors que la Tradition sera rétablie au contrôle officiel de l’Église catholique visible.

Alors la Russie sera correctement consacrée, réalisant sa conversion et atteignant son splendide triomphe.

A mon avis, l’erreur majeure de François dans sa tentative de consécration, c’est d’avoir délaissé la conversion de la Russie au profit d’un but utilitaire : la fin de la guerre. C’est pourquoi au lieu du « steak » russe demandé par Notre-Dame, François a concocté un « ragoût » russo-ukrainien mondialiste. Il a poussé l’insolence en disant préalablement que ce n’était pas « magique ». Et après trois mois, nous voyons tous que la guerre ne fait qu'empirer.

Le conseil que je lui donnerais serait donc : « Sa Sainteté, si vos deux colombes de la paix pour l’Ukraine ont été immédiatement tuées il y a 7 ans, si vos mains n’ont pas vu le sang de Saint Janvier se liquéfier, si votre « consécration » n’est suivie que d’une aggravation de la guerre ; pour que la situation n’empire pas : convertissez-vous, retirez-vous et priez pour avoir un successeur digne de la charge. »

Que sommes-nous, sinon rien ? « Ayez pitié de moi, Seigneur, parce que je ne suis rien », dit le psaume.

A Cebu, notre dernier séminariste pourrait retourner chez ses parents, à mon grand regret… Ainsi nous pourrions finir, non pas comme un « séminaire bidonville », mais comme un bidonville pur et simple.

Nous sommes toujours à la première case, pour tout ce que nous essayons, alors qu’un nombre incalculable d’âmes tombent dans l’enfer éternel.

Mais y a-t-il quelque chose que Dieu n’ait créé de rien ? Il connaît le temps, où Ses conditions seront remplies, pour faire toute chose nouvelle.



mardi 12 juillet 2022

Benoît a semé François

Saviez-vous que Ratzinger-Benoît XVI a fait toute la subversion doctrinale, et François en fait l’application théâtrale? Notre confrère italien, M l'abbé Tam, nous dresse le tableau du drame en deux étapes : la théorie et la pratique.

Pour télécharger tout ce numéro ici




samedi 9 juillet 2022

Miles Christi 23 (Mars - juin 2022) - Partie II

Plan du toit
de la nouvelle chapelle

  • Et maintenant ?

Demeurent seulement la structure en béton supérieure et la base de la tour la plus basse.  La maison d’hôtes de l’abbé Picot a aussi été détruite.  Je n’ai jamais aimé cette structure, en raison de la qualité du mélange de béton si horrible.  Mais, nous en sommes là, c’est ce qui reste encore.  La plupart des éléments des toitures a fourni rapidement des murs ; avec permission, quelques parties, comme le toit supérieur de la tour principale, ont trouvé un réemploi à travers la vallée.  Frère Louis a rapidement reconstruit le hangar pour les chèvres, poulets et dindes.  Le bas de la grande tour a des toilettes et douches intactes ; nos générateurs électrique et système solaire sont aussi intacts. L’eau de la montagne est toujours délicieuse…  Voilà notre situation.  Les classes pouvaient encore reprendre, le séminaire peut continuer là dans des conditions beaucoup plus sommaires, au moins jusqu’au moment où une habitation plus correcte pourra être construite. Dès maintenant, tous les efforts sont consacrés à la construction d’une chapelle sur la partie la plus élevée, là où se trouve la tombe de l’abbé Suelo.  Tant d’arbres sont tombés et tous les bambous locaux ont été détruits ; la solution est donc d’acheter une tronçonneuse et de payer les habitants pour obtenir l’autorisation d’y couper les poutres de la nouvelle chapelle.  Elle sera deux fois plus grande que la précédente pour s’adapter à la croissance du nombre de fidèles à Cebu.

Tout cela, c’est le travail de l’abbé June Mark, depuis la première respiration d’Odette jusqu’à la dernière poutre de la nouvelle chapelle.

Nos fidèles de Cebu ont aussi beaucoup souffert puisque l’eau et l’électricité ont été coupées et l’approvisionnement alimentaire est devenu irrégulier.  Cebu a un climat particulièrement chaud et de nombreuses familles utilisent des réfrigérateurs et ont besoin de ventilateurs au moins la nuit.

Le bon côté, c’est que les smartphones ont été inutilisables pendant un mois et, par conséquent, de nombreux enfants sont revenus à une vie normale…  Ainsi, mon souhait, exprimé dans le précédent numéro, a été comblé, mais seulement pour un mois.  Les autorités ont été très rapides pour rétablir l’électricité et cela prit deux mois pour que l’électricité revienne dans notre vallée de Pamutan.  La musique déformée occidentale est revenue ; prions que lorsque la Chine attaquera, ils utiliseront des ondes de choc magnétiques pour réduire au silence les outils d’asservissement des esprits.  Mais j’ai des doutes : la Chine est un royaume d’esclaves.

Notre église de Maasin a aussi été détruite, mais uniquement dans sa partie en bambous (nous n’avions pas la permission de construire une église en dur) ; la partie inférieure en béton tient parfaitement et nous pouvons encore y dire la messe.  Une chapelle plus petite, plus résistante, va être construite.

  • Guerre (par nous provoquée) mondiale III 

Et nous l’avons fait venir depuis très très longtemps puisque les chars russes étaient déjà attendus aussi loin que dans les années 1970.  Mon opinion sur cette guerre est que, enfin, le sceptre du  pouvoir va être retiré des mains de la judéo-maçonnerie et que, pendant ce processus, la punition visitera tout l’Occident corrompu, qui est vraiment devenu un empire du mensonge ;  une dangereuse dystopie communiste qui a produit « toutes les nations boivent le vin de leur fornication », telle étant la saleté de leur épave morale complète.

Dans la situation actuelle, l’Occident est perdu et aveugle.  Toutes les tentatives pour le ressusciter et l’éclairer ont échoué, et plus Dieu attend, plus ils pèchent et mènent les autres à pécher.

La Russie, au contraire, après avoir souffert de toutes les conséquences de l’idéologie communiste et l’avoir propagée (exactement comme l’Occident répand actuellement sa propre pourriture), la Russie présente au moins une croyance en l’ordre naturel de la création ; et ce n’est pas très communiste… (Même les derniers communistes restants, conduits par Zhirinovski, sont fermement opposés aux restrictions communistes covidiques et à l’obligation « vaccinale » en Russie.)

Dans son aveuglement, l’Occident continue de provoquer la Russie (et les autres nations qui lui sont alliées) ; chaque fois  Poutine annonce que la Russie répondra, et chaque fois la réponse est dûment obtenue.  Poutine ne « bluffe » pas et l’on comprend de mieux en mieux sa devise : « Si de toutes façons, une bataille est inévitable, il vaut mieux frapper le premier ».

Je pense que les prophéties étaient justes : elles ne seront pas réalisées avant que les chars russes n’atteignent Paris, ou avant que les bombes nucléaires, que l’OTAN appelle « SATAN » n’explosent au-dessus de Manhattan.

Jusqu’à présent, la Russie a reconquis la plupart des territoires revendiqués et colonisés par Catherine la Grande ; mais cela leur a coûté un peu et aux pauvres Ukrainiens beaucoup plus.  Nous avons pitié des Ukrainiens (non pas que l’Ukraine soit plus qu’une entité historique, à l’extérieur du Commonwealth polonais-lithuanien) qui sont, en fait, des frères des Russes eux-mêmes.

Il n’était pas nécessaire que cette guerre se produise, donc les Russes auront à cœur de punir l’Occident criminel… par ses propres moyens, sa mystérieuse et masochiste arrogance.  Car, à chaque fois que les Occidentaux lancent de nouvelles « sanctions » sur une nation qui alimente son économie par ses ressources,  ils aggravent la misère déjà existante de leur système dysfonctionnel, socialiste et ponzo-capitaliste.

Mon souhait, ma prière, c’est que ce gigantesque éléphant s’effondre enfin…  Le temps est venu parce que nous sommes sur le point d’être complètement enchaînés par cette grande réinitialisation communiste. Les Russes nous qualifient de communistes et ils pourraient se révéler être la « gâchette » qui provoquera la chute de l’ « empire du mensonge ».  Ils savent à quel point nos autorités sont consacrées à Satan et que la destruction systématique de l’ordre naturel met fin à la civilisation qu’ils partagent avec nous.

Pour l’instant, les Russes remportent cette longue guerre fratricide, à grands frais et avec un nombre important de victimes.  Il en est de même pour la guerre économique ; la Russie subit des dégâts, mais ses ennemis souffrent bien plus, sans parler des innocents Africains affamés.

On peut donc estimer que cette guerre va s’intensifier puisque nous ne voyons toujours pas une quelconque fin à l’orgueil et à la folie démoniaque des élites gouvernementales occidentales, alors que l’ours continue d’être piqué et en colère ; un seul exemple : le ministre de la défense russe nous dit que 2 000 missiles ont été tirés, qu’il en reste 10 000 en réserve et que les industries en produisent à un rythme maximal.

On ne peut que plaindre les braves soldats et civils ukrainiens… Et leur souffrance est seulement le commencement de la réinitialisation par Dieu Lui-même de Sa création.

jeudi 7 juillet 2022

Message de Mgr Viganò aux participants à la procession réparatrice organisée contre la Gay-Pride italienne


A l'occasion des monstrueuses manifestations des homosexuels dans les rues italiennes, Mgr Viganò rappelle la grave responsabilité du clergé progressiste qui encourage cette corruption et qui n'a eu de cesse de démoraliser les catholiques qui combattent pour le Règne du Christ. Mgr Viganò insiste sur le fait que la Charité nous impose ces réparations. Celles-ci doivent se faire dans l'idée de ramener, à la lumière du Sauveur, les pauvres âmes égarées dans ces vices immondes.

Traduction de Francesca de Villasmundo, relue et corrigée par Mgr Viganò


Les dirigeants des affaires publiques et les Pasteurs de l'Église se montrent obéissants à 
l’anti-évangile du monde

Chers Fidèles, Laudetur Iesus Christus !

Pour ceux qui participent à la procession réparatrice de ce soir, et en particulier pour les moins jeunes d’entre eux, il semble presque incroyable qu’en quelques décennies, l’Italie ait pu être transformée de manière aussi radicale, effaçant l’héritage du Catholicisme qui l’a rendu grande et prospère entre les Nations. Nous assistons à un processus – apparemment irréversible – d’apostasie de la Foi ; un processus inverse à ce que saint Léon le Grand décrivait en célébrant la solennité des saints Apôtres Pierre et Paul, dans lequel il louait le rôle providentiel de l’Alma Urbe : de maîtresse de l’erreur, Rome est devenue disciple de la Vérité, écrivait le grand Pontife. Aujourd’hui, nous pourrions dire, avec le désarroi des enfants trahis par leur père, que la Rome des Martyrs et des Saints, de maîtresse de la Vérité, est devenue un disciple de l’erreur. Car l’apostasie actuelle, qui implique l’autorité civile et religieuse dans une rébellion contre Dieu le Créateur et Rédempteur, n’est pas partie d’en bas, mais d’en haut.

Les dirigeants des affaires publiques et les Pasteurs de l’Église se montrent obéissants à l’anti-évangile du monde, et tandis qu’ils refusent de rendre hommage au Christ Roi et d’obéir à Sa sainte Volonté, ils plient les genoux devant les nouvelles idoles du politiquement correct, brûlent de l’encens au simulacre d’une humanité abrutie par le vice et le péché. Ceux qui aujourd’hui guident le peuple dans les choses temporelles et spirituelles ont pour but, non pas le bien commun des citoyens et le salut des âmes des fidèles, mais leur corruption, leur damnation. Et la masse, ayant abandonné la voie de l’honnêteté, de la justice et de la sainteté, s’abandonne à la tromperie, à la corruption et à la révolte infernale contre Dieu.

Ne soyez pas surpris de voir les manifestations obscènes de la Fierté [gay-pride] défiler dans les rues des villes : l’espace que les égarés ont conquis au cours des dernières décennies avait été abandonné bien avant par les Catholiques, dont les clercs considéraient les processions en l’honneur du Saint-Sacrement, de la Sainte Vierge, des Saints Patrons comme des ostentations du « triomphalisme post-tridentin ».

Ne vous étonnez pas de voir le divorce, l’avortement, l’euthanasie, les unions sodomitiques et tout le pire qu’une humanité déviée et folle est capable de légaliser : si cela s’est produit, c’est parce qu’on a dit aux Catholiques qu’ils ne pouvaient pas imposer leur propre vision du monde et de la société, et qu’ils devraient cohabiter, au nom de la démocratie et de la liberté, avec les ennemis du Christ. Et ce fut une tromperie, parce que la tolérance qu’ils exigeaient de la majorité chrétienne du pays n’est plus autorisée, et tout le monde doit se soumettre à la dictature de la pensée unique, à l’idéologie du genre, à la doctrine LGBTQ. Vous rappelez-vous ? Le mariage n’a pas été remis en question, mais on demandait d’accepter les unions de fait. Et une fois que la légitimité a été donnée aux pacs, la porte a été ouverte au mariage homosexuel, aux adoptions pour les couples de même sexe, à la maternité de substitution, à l’avortement postnatal, à l’euthanasie imposée dans certains pays aussi aux jeunes et aux pauvres.

"Scelesta turba clamitat : Regnare Christum nolumus,"  chantons-nous dans l’hymne Te sæculorum Principem de la fête du Christ Roi. La populace délirante crie : Nous ne voulons pas que le Christ règne. Ce cri infernal, inspiré par Satan, est peut-être la seule chose honnête qu’ils savent dire. Et c’est vrai : dans le Royaume social du Christ, il n’y a pas de place pour le vice, il ne peut y avoir de légitimité pour le péché, ni de tolérance pour la corruption des jeunes. Nos adversaires savent bien que la Civitas Dei et la civitas diaboli sont ennemies, et que toute coexistence est non seulement impossible, mais impensable et absurde, puisque la société chrétienne est antithétique et inconciliable avec la société « laïque ».

Vous êtes venus témoigner publiquement de la Foi, avec l’intention de réparer les sacrilèges et les blasphèmes de la scelesta turba contre Jésus-Christ et contre Sa Très Sainte Mère. Parce que face à la haine cruelle et obscène de ces âmes rebelles, nous devons suivre l’exemple du Seigneur, outragé par ses bourreaux au moment où Il se sacrifiait sur la Croix pour leur salut. C’est en effet le Christ lui-même, avec son Incarnation, sa Passion et sa Mort, qui a le premier réparé les péchés infinis des hommes envers le Père éternel. Car seul un Dieu pouvait expier la désobéissance à Dieu, et seul un Homme pouvait offrir cette réparation au nom de l’humanité. Et nous aussi, membres vivants du Corps mystique du Christ qui est la Sainte Église, nous pouvons et devons réparer les offenses et les péchés de nos semblables avec le même esprit, avec la même obéissance, avec le même abandon confiant au Père.

Et tandis que nous regardons avec tristesse la multitude de péchés érigés comme modèle à imiter par une société qui est contre l’homme précisément parce qu’elle est contre Dieu, le devoir de la Charité nous oblige à prier pour ceux qui se sont laissés séduire par la tromperie du Serpent, afin qu’ils puissent se convertir et se repentir. Le monde inclusif qu’ils vous ont promis, la liberté supposée d’être et de faire ce que vous voulez indépendamment de la Loi du Seigneur, la licence et le vice célébrés et la vertu moquée et discréditée, sont des mensonges, tout comme était un mensonge la promesse d’être comme des dieux, que Satan a faite à nos premiers parents dans le paradis terrestre.

Je m’adresse à ceux qui participent à ces manifestations de la soi-disant « gay pride ». Non : vous ne serez pas comme des dieux, mais comme des bêtes. Vous n’aurez pas le bonheur, mais la douleur, la maladie, la mort : la mort éternelle. Vous n’aurez pas la paix, mais la discorde, les querelles et les guerres. Vous n’aurez pas la prospérité, mais la pauvreté. Vous ne serez pas libres, mais esclaves. Et cela se produira indéfectiblement parce que le Menteur est homicide depuis le début, et veut votre mort, effaçant à vos yeux l’image de Dieu, vous volant cette éternité bienheureuse qu’il a perdue le premier avec sa propre rébellion. Parce que le premier à pécher d’orgueil fut Lucifer lui-même, avec son Non serviam, je ne me plierai pas, je ne m’inclinerai pas devant Dieu, je n’accepterai pas de Le reconnaître comme mon Seigneur et Créateur. Comment pouvez-vous espérer que celui qui déteste l’Auteur de la vie puisse vous aimer, vous les créatures ? Comment pouvez-vous croire que celui qui a été condamné à la damnation éternelle soit capable de vous promettre cette béatitude éternelle dont il a été le premier à être privé à jamais?

Cette procession ne doit pas être une occasion de confrontation, mais une occasion de montrer aux nombreuses personnes trompées par le Malin qu’il existe un peuple animé par des sentiments de Foi et de Charité, qui, avec générosité et avec un regard surnaturel, offre ses prières, ses jeûnes, ses sacrifices pour implorer le pardon des péchés de leurs frères. La charité, fondée sur l’immuable Vérité de Dieu, est une arme formidable contre Satan et un instrument infaillible pour convertir le monde et ramener de nombreuses âmes au Seigneur. Les ramener à Celui qui a versé son Sang aussi pour eux, par amour. Par un amour infini, irrévocable, un amour qui a vaincu le monde, un amour qui déplace des montagnes, qui donne un sens à notre vie, qui ne frustre pas notre existence.  Lorsque nous voyons l’image du Sauveur cloué sur la Croix et que nous pensons aux tourments qu’Il a subis pour nous racheter et nous sauver, nous ne pouvons pas rester insensibles, tout comme les païens, les idolâtres, les pécheurs des siècles passés ne sont pas restés insensibles. Les sociétés corrompues dans l’intellect et la volonté, dédiées aux pires vices, piégées par de fausses religions, ont été conquises par cet amour – en fait : par cette Charité – qui a conduit les martyrs même enfants, les femmes et les personnes âgées à ne pas réagir contre leurs bourreaux, afin de ne pas échouer dans l’amour de Dieu. Combien se sont convertis en voyant des chrétiens mourir dans la dignité, persécutés pour leur foi ! Combien ont été baptisés devant l’exemple des chrétiens et la simple Vérité de l’Évangile !

Faisons donc cette réparation. Faisons-la avec un esprit surnaturel, et avec la persuasion que c’est précisément dans l’humble suite du Christ sur le chemin du Calvaire que nous pourrons Lui conduire tant d’âmes qui sont loin aujourd’hui. Et plus nous voyons le déchaînement des puissances du Mal, plus nous persévérons dans le Bien, dans la certitude de la victoire du Christ, unique et vraie Lumière du monde, sur les ténèbres du péché et de la mort.

Demandons avec une confiance filiale que le Saint-Esprit insuffle Sa Sainte Grâce aux pécheurs, touche leur cœur, éclaire leur esprit, stimule leur volonté. Afin que ceux qui ont été jusqu’à présent des maîtres de l’erreur et des exemples de péché puissent, avec l’aide et la miséricorde de Dieu et avec l’intercession de sa Très Sainte Mère et de notre Mère, être des disciples de la vérité et un exemple de vertu. Et qu’il en soit ainsi.

+ Carlo Maria Viganò, Archevêque

Reggio Emilia le 2 juillet 2022



©Traduction pour MPI de F. de Villasmundo relue et corrigée par Mgr Viganò

mercredi 6 juillet 2022

Croisade de la Charité

L'apostolat, œuvre de Charité

En ce mois de juillet, mois du Précieux Sang, poursuivons notre étude des rapports entre la Charité et l'apostolat.  

samedi 2 juillet 2022

Témoignage sur la puissance du Rosaire

KE 779 (19 juin 2022)

Combien d’âmes le Chapelet a sauvées !
Le chemin du Ciel s’ouvre devant les « Ave ».

Je suis né en 1958 et jusqu’en 1988, j’ai vécu dans ma Pologne natale. En 1988 j’ai émigré aux États-Unis et j’y ai toujours vécu depuis. Ma dévotion au Chapelet quotidien a commencé le 5 janvier 2009 dans l’église tenue à Phœnix par les prêtres de la FSSPX, le jour où, pour la première fois depuis 38 ans, j’ai assisté à la messe de toujours, et depuis ce jour j’ai uniquement assisté à la messe tridentine. Le prêtre qui célébrait la messe était l’abbé Burfitt, FSSPX, prêtre dévoué qui m’a beaucoup aidé à retourner à Dieu. 

C’est ainsi que mon retour au Chapelet quotidien a coïncidé avec mon retour à la messe tridentine et à la Tradition catholique. Monseigneur Fellay venait de lancer une Croisade du Rosaire pour obtenir la Consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie, et j’y ai pris part avec enthousiasme. Quand la Croisade s’est terminée, j’ai continué mon Chapelet quotidien lequel, avec la grâce de Dieu, est devenu une seconde nature. À côté de cela, j’ai étudié de manière approfondie la situation de l’Église, le rôle du Concile Vatican II, quelques-unes des apparitions les plus récentes de Notre-Dame (La Salette, Fatima, Akita et quelques autres) et surtout j’ai entendu Ses demandes si insistantes de prier le Chapelet quotidien et d’accomplir la dévotion des Cinq Premiers Samedis. Je compris que comme Catholique, je devais y répondre. 

Le 30 juin 1877, à Gietrzwałd, à l’occasion d’une des rares apparitions mariales approuvées en Pologne, la première question que posa Justyna, une fille de 13 ans, à Notre-Dame, fut : « Que désirez-vous, Sainte Mère ? » La Vierge lui répondit : « Je désire que vous priiez le Chapelet tous les jours. » En outre, pour nous, les Polonais, Notre-Dame a le titre honorifique de Reine de Pologne, elle est notre Reine ! Comme Elle l’a toujours été ! Comment pouvons-nous refuser une demande de notre Reine ? Impossible ! 

Comment le Chapelet a-t-il changé ma vie ? Il a été une réforme et même « il a littéralement tout changé » : mon emploi du temps quotidien, ma manière de penser et ma vie spirituelle. Mes priorités et mon comportement ont changé. Aujourd’hui le Chapelet est partie intégrante de ma vie, il l’a modifiée d’une manière que je n’aurais jamais pu imaginer. Il me donne la paix intérieure et la distance aux choses du monde. Je crois qu’il m’aide à mieux contrôler mes défauts et mes faiblesses. Il dirige mes pensées, mes désirs et mes intérêts vers les choses célestes, vers le but ultime du Catholique, qui n’est rien de moins que le Ciel. Ce que j’ai remarqué particulièrement, c’est que le Chapelet me donne une force dans mon combat spirituel quotidien contre les tentations, contre toutes ces mauvaises choses qui nous entourent dans ce monde de plus en plus athée. Je suis sûr que c’est Notre-Dame, Médiatrice de toutes grâces, qui m’encourage si généreusement avec les grâces dont j’ai besoin. 

Mon retour à la vraie messe et à la Tradition – y compris le retour au Saint Rosaire traditionnel – a aussi provoqué quelques épreuves assez douloureuses dans ma vie. Certains amis Catholiques très proches et des membres de ma famille n’ont pas accepté ce changement. Certains m’ont même traité de « schismatique ». Au début, je fus assez surpris, mais maintenant j’y suis habitué. Je fais toujours de mon mieux pour les influencer en personne avec la vérité Catholique, mais je fais beaucoup plus confiance aux moyens surnaturels comme la prière et les sacrifices, et j’espère qu’un jour ils sortiront de leurs illusions et reviendront à la Vérité. 

Il y a trois mois, mon fils aîné m’a dit qu’il était retourné à l’Église après l’avoir quittée pendant des années, et maintenant il assiste régulièrement à la messe de toujours. Quelle joie quand je l’ai appris ! 

Continue de prier, me dis-je à moi-même, c’est juste une question de temps.... Reine du Très Saint Rosaire, priez pour nous ! 

Kyrie eleison