dimanche 20 août 2023
Juillet 2023 en Afrique
samedi 19 août 2023
Deux sortes d’évêques - V
KE 839 (12 août 2023)
Tel est le prix du Ciel que pour y être
admis,
Dieu ne tolère pas le moindre compromis.
Il est temps de récapituler et de
conclure cette série de cinq Commentaires, car les quatre premiers ont abordé
plusieurs sujets relatifs au thème du type d’évêque dont nous avons besoin
aujourd’hui pour que la foi catholique survive demain. Récapitulons tout
d’abord :
15 juillet : Pour s’assurer debons évêques, la Vérité de toujours passe avant l’actuelle Autorité catholique.
22 juillet : Mgr Lefebvre mettait la Vérité en premier. Sa Fraternité réorientée met l’Autorité en premier.
29 juillet : Nous devons tous prier pour cette Autorité. Que personne n’agissecomme s’il pouvait la remplacer.
05 août : Aucun compromis ambigu avec la Rome actuelle ne peut non plus servirles vrais intérêts de Dieu.
La conclusion à tirer de ces
quatre Commentaires, c’est que Mgr Lefebvre a non seulement eu raison de
consacrer quatre évêques en 1988 malgré la désapprobation expresse de Rome,
mais aussi la Néo-fraternité (comme on peut l’appeler depuis qu’elle s’est
officiellement réorientée en 2012) a eu tort quand elle a fait le choix
d’attendre l’approbation de Rome pour obtenir les nouveaux évêques dont elle a
tant besoin. Elle en a besoin pour protéger la foi d’une multitude d’âmes
éloignées, qui viennent à elle comme à un refuge contre les nombreuses et
implacables hérésies d’une Rome prise dans un étau des ennemis de Dieu. Mais la
Néo-fraternité ne servira guère de refuge si elle s’obstine à négocier avec ces
destructeurs de la Foi. Les Supérieurs de la Néo-fraternité sont-ils devenus à
ce point incapables de voir qui sont ces croisés du mal, ces libéraux à qui
Dieu a permis, avec justice, de s’emparer de Rome ? L’origine de la
réorientation des Supérieurs se trouve dans cette grave incapacité à estimer
pour ce qu’il est le mal qui les entoure.
Mgr Lefebvre avait une idée
précise du danger lorsqu’il a démissionné en 1982 de son poste de Supérieur
Général de ce qui était encore à l’époque la Fraternité, et qu’il a confié son
administration à des successeurs plus jeunes.
Dans le même mouvement, il s’est réservé toutes les questions concernant
les relations avec Rome. Fort de sa longue expérience de Délégué apostolique de
l’Afrique française (1948–1959) auprès des responsables du Vatican, il se
doutait que les jeunes prêtres de sa Fraternité seraient comme de grands naïfs
perdus au milieu des loups et des requins à l’œuvre au Vatican. Et ce qui
devait arriver arriva, car le Grand Méchant Loup avait de si belles dents,
comme le lui dit le Petit Chaperon Rouge ... « C’est pour mieux te dévorer, mon
enfant », lui répondit le Loup. Et les « sincères » mensonges des
fonctionnaires romains ont d’autant plus le pouvoir de tromper que ces esprits
modernistes ont perdu tout sens d’une vérité objective. Subjectivement, ils
n’ont jamais eu des dents aussi belles et aussi « sincères » ! Objectivement,
ce sont des meurtriers des âmes.
Quelle était la sagesse de Mgr
Lefebvre ? Il disait que ce sont les supérieurs qui font les inférieurs, et non
l’inverse, de sorte que rêver de s’accorder avec Rome pour la convertir, c’est
rêver dangereusement. Et au sujet de Vatican II, il déclarait que son danger ne
résidait pas tant dans les graves erreurs de la liberté religieuse, de la
collégialité ou de l’œcuménisme, qui sont des erreurs particulières, que dans
son subjectivisme omniprésent, qui sape radicalement toute vérité objective,
avec toutes les exigences que cette vérité nous impose. Que peut-il rester de
la foi catholique ?
Chers jeunes prêtres,
procurez-vous les textes de Mgr Lefebvre lui-même, et dévorez-les, mais
méfiez-vous de leurs éditions par la Néo-fraternité, qui sont aptes à censurer
tout ce qui contrarie la réorientation . . .
Kyrie eleison.
jeudi 17 août 2023
Deux sortes d’évêques - IV
KE 838 (5 août 2023)
Pour servir le Bon Dieu, pas de
demi-mesure.
Quoi qu’Il puisse exiger,
œuvrons avec droiture.
Après les trois Commentaires précédents (15, 22 et 29 juillet), comprenons ce
qui fait la ligne même de partage entre ces deux sortes d’évêques censés
assurer l’avenir de l’Église catholique. D’un côté, il y a les évêques que Mgr
Lefebvre a voulus pour sa Fraternité Saint-Pie X dans sa version d’origine. De
l’autre, ceux que Mgr Fellay veut pour la Néo-FSSPX, et qui auront
l’approbation officielle de la Nouvelle église issue de Vatican II. Par sa
politique « Pas d’accord pratique sans accord doctrinal », Mgr Lefebvre a placé
Dieu au-dessus des hommes, et la doctrine de la véritable Église de Dieu
au-dessus de tout accord avec la fausse Nouvelle église des hommes. À l’opposé,
par sa politique «Puisque nous ne pouvons pas obtenir d’accord doctrinal avec
les fonctionnaires romains, faisons du moins un accord pratique », la
Néo-fraternité risque de placer les hommes au-dessus de Dieu.
Or, immédiatement, certains
suiveurs de la Néo-fraternité pourraient objecter que depuis qu’elle a adopté
en 2012 la politique de l’accord pratique avant l’accord doctrinal, elle n’a
conclu aucun faux accord qui eut trahi la vraie doctrine, et qu’elle ne met
donc pas les hommes au-dessus de Dieu. Certes, la Néo-fraternité a jusqu’à
présent refusé le jeu de dupes d’un accord complet avec Rome, chaque fois que
Rome a insisté pour que la Néo-fraternité acceptât la doctrine de la nouvelle
religion de Vatican II, ou la pratique de sa nouvelle messe. Mais la
Néo-fraternité a accepté depuis 2012 au moins trois accords partiels (sur les
confessions, les mariages et les ordinations) qui manifestent à tous qu’elle
considère les apostats romains — de fait ils sont apostats de la foi, comme l’a
dit Mgr Lefebvre — comme étant toujours des serviteurs de la vraie foi. Dès
lors, quel est le message envoyé aux catholiques en détresse ? Les Romains ont
joué habilement.
Le fait est que la Rome
conciliaire a abandonné la doctrine catholique ; qu’elle a dévasté l’Église
depuis Vatican II ; qu’elle détruit délibérément la foi jour après jour en la
personne du pape François, et qu’elle prépare pour septembre le Synode sur la
Synodalité qui lui permettra de dissoudre les dernières structures restantes de
l’Église de Jésus-Christ. Et que fait la Néo-fraternité ? Elle garde un silence
officiel sur toute cette démolition en cours ! Pourquoi ? Parce qu’elle ne veut
pas déplaire aux apostats romains dont elle attend un coup de tampon officiel !
Puisqu’elle rêve d’une approbation en bonne et due forme, la Néo-fraternité se
tait, car elle ne veut pas perdre les trois petites concessions romaines
mentionnées plus haut, par lesquelles Rome a effectivement acheté son silence
au
rabais. Les Supérieurs de la Néo-fraternité se rendent-ils compte qu’on leur a
vendu un plat de lentilles (Gen 25, 34) ?
Ce fait leur échappe visiblement
car, on peut le craindre, ils veulent mener une vie confortable dans un coin
tranquille du Système infernal qui gouverne actuellement le monde et l’Église.
Le Diable les a trompés en leur faisant croire que la Rome d’aujourd’hui n’est
pas si mauvaise que cela ; que la Néo-Fraternité est une congrégation
religieuse normale qui mérite une reconnaissance officielle ; que nous ne
sommes pas au cœur d’une crise pré-apocalyptique, qu’aucun châtiment divin
n’est suspendu au-dessus de nos têtes ; que les fonctionnaires du Vatican sont
nos « nouveaux amis », que « le Pape François nous aime », etc. En d’autres
termes, les Supérieurs de la Néo-fraternité, si ce n’est un certain nombre de
leurs prêtres ou de leurs fidèles, se sont au moins à moitié perdus dans le
monde plein d’illusions de l’homme moderne, au point que leur sel catholique
s’est affadi. En effet, ils n’ont pas assez de foi ni assez d’amour de la
Vérité (2 Thess 2, 10) pour prendre la vraie mesure de ce qui se passe autour
d’eux. Saint Thomas More pourrait dire d’eux ce qu’il a dit du clergé anglais,
responsable de l’effondrement de l’Église catholique en Angleterre à son
époque, « Ils ne priaient pas assez » (ou sans assez d’amour pour la vérité).
Chers lecteurs, catholiques ou
non, la situation est d’une urgence indescriptible. Priez pour que Notre
Seigneur nous donne des évêques catholiques qui aiment vraiment la vérité, qui
aient une foi solide qui leur fasse voir à quel point le système fabriqué par
le Diable et ses émissaires autour de nous est corrompu, qui n’aient aucun
désir de se perdre, même à moitié, dans cet univers halluciné, qui ne soient
pas enclins à garder le silence lorsque des millions et des millions d’âmes
sont emportées vers leur damnation éternelle, mais qui soient prêts à mourir si
nécessaire comme saint Thomas More, pour la plus grande gloire de Dieu.
Priez par l’intermédiaire de Sa
Mère. Priez le Rosaire. Priez 15 dizaines par jour. Et Dieu vous bénira.
Kyrie eleison.
lundi 14 août 2023
Croisade de la Charité
mardi 8 août 2023
Deux sortes d'évêques - III
KE 837 (29 juillet 2023)
L’âme qui cherche Dieu mérite notre amitié.
Celle qui Le rejette a besoin de charité.
Les deux derniers Commentaires ont proposé une explication de la différence qui existe entre la Néo-fraternité Saint-Pie X et sa version originale fondée par Mgr Lefebvre, sur une question cruciale : comment obtenir à l’avenir des évêques capables d’assurer la survie de l’Église malgré une crise qui dure maintenant depuis plus de 50 ans ? (Depuis la fin de Vatican II, Concile de l’Église qui a déclenché cette crise.) Pour cela, il fallait nécessairement proposer, même brièvement, une explication de la crise elle-même, à savoir qu’une scission s’était opérée entre l’Autorité catholique et la Vérité catholique, car ce Concile s’était centré sur l’homme, au lieu de rester dûment centré sur Dieu comme les 20 Conciles qui l’avaient précédé. Il y a plusieurs autres conclusions à tirer pour la survie de l’Église, conclusions qui ne concernent pas seulement le clergé mais tout le monde.
Tout d’abord, l’Église catholique ne peut se passer de la Vérité, car personne ne peut sauver son âme sans la Vérité (Héb 11, 6), ni aucun mensonge ne peut entrer dans l’unique vrai Ciel du seul et unique vrai Dieu, qui est la Vérité même (Jn 14, 6). Or, il se trouve que dans notre monde déchu, la Vérité ne peut se passer d’Autorité, car les hommes trouvent la Vérité exigeante, et comme ils souffrent tous du péché originel, ils veulent alors souvent ne pas se soumettre à ses exigences. C’est donc de Dieu seul que peut venir une Autorité infaillible, suffisante pour obliger les hommes à se soumettre à toutes les exigences de Sa Vérité. Cette Vérité qui sauve, Il a choisi de la confier à Pierre et à ses successeurs, tous hommes faillibles doués de libre-arbitre, toujours capables de pécher (Mt 16, 23 ; Gal 2, 11 etc.).
Or, Dieu a vu de toute éternité que certains papes seraient en effet faillibles et pécheraient même gravement contre la Vérité. Alors, pour assurer la survie de son Église et de sa Vérité jusqu’à la fin du monde (Mt 28, 20), Il a dû prévoir aussi Ses propres interventions pour garantir cette survie en contournant les défaillances de ses ministres humains faillibles. Et puisque de toute éternité Il a choisi de permettre après la mort de Pie XII en 1958 qu’une suite ininterrompue de six papes tombât dans l’erreur doctrinale radicale du modernisme, provoquant la pire crise que l’Église ait jamais connue (qui dure depuis déjà 65 ans, 1958–2023), il ne fait alors aucun doute qu’Il va intervenir d’une manière toute spéciale pour mettre fin à cette crise. Voyez par exemple les prophéties de Garabandal qui concernent un grand Avertissement, un grand Miracle et un grand Châtiment. Mais d’ici là, que fait le divin Pasteur pour assurer la survie de ses brebis ? Il est nécessaire qu’Il y pourvoie: regardons autour de nous en 2023 pour discerner comment.
Ce que nous observons est une immense variété d’associations et de groupements catholiques qui, à grands traits, peuvent être classés selon l’importance relative que chacun d’eux accorde à l’Autorité catholique ou à la Vérité catholique. Et comme la Vérité est immuable, ce n’est que lorsque l’Autorité conciliaire abandonnera Vatican II que la rupture catastrophique entre l’Autorité et la Vérité pourra être guérie. D’ici là, les catholiques doivent prier de toute urgence pour le pape, pour son relèvement, afin qu’il puisse remettre sur pied l’Autorité catholique, car la papauté est aujourd’hui humainement détruite et Dieu seul peut la restaurer. En attendant, comme le dit le proverbe, il faut faire de nécessité vertu.
Ensuite, tant que l’Autorité sera étouffée par les papes conciliaires, les catholiques seront forcément divisés, de sorte que certains seront à 80 % pour l’Autorité et à 20% pour la Vérité, d’autres à 80 % pour la Vérité et à 20 % pour l’Autorité, avec tous les dosages possibles entre les deux. Mais lorsque le pape est ainsi frappé, les brebis sont si inévitablement dispersées que, quelle que soit la recette à laquelle elles tiennent, pourvu qu’elles veuillent sincèrement être catholiques, Dieu exerce envers chacune d’elles une tolérance évidente. Et les catholiques, plutôt que de jouer à Dieu en s’excommuniant mutuellement, feront mieux, en général, d’imiter Dieu en étant indulgents les uns envers les autres (Gal 6, 10), jusqu’à ce que Dieu juge bon de mettre fin à la crise. Non que la Vérité n’ait pas d’importance, bien au contraire, car il faut bien qu’il y ait quelqu’un qui la protège dans l’Église, mais en l’absence d’une Autorité qui remplisse sa fonction, les catholiques sont bien moins coupables s’ils ne la trouvent pas.
Kyrie eleison.
lundi 7 août 2023
Sacre de Mgr Paul MORGAN rendu public
Souvenir du sacre épiscopal
« (…) C'est pourquoi, convaincu de n'accomplir que la sainte Volonté de Notre Seigneur, je viens par cette lettre vous demander d'accepter de recevoir la grâce de l'épiscopat catholique, comme je l'ai déjà conférée à d'autres prêtres en d'autres circonstances.
Je vous conférerai cette grâce, confiant que sans tarder le Siège de Pierre sera occupé par un successeur de Pierre parfaitement catholique en les mains duquel vous pourrez déposer la grâce de votre épiscopat pour qu'il la confirme.
Le but principal de cette transmission est de conférer la grâce de l'ordre sacerdotal pour la continuation du vrai Sacrifice de la Sainte Messe, et pour conférer la grâce du sacrement de confirmation aux enfants et aux fidèles qui vous la demandent. (…) »
dimanche 6 août 2023
Mgr Paul Morgan : un autre évêque pour l'Eglise et la Tradition
vendredi 4 août 2023
Deux sortes d'évêques II
KE 836 (22 juillet 2023)
Le léopard, dit-on, ne peut changer ses
taches . . .
L’ennemi est dans Rome . . . .
Avec lui, pas d’attaches!
Tempora mutantur, nos et mutamur in illis,
disaient les Latins : « Les temps changent, et nous changeons avec eux. »
Et nous changeons avec eux. Et comme Dieu a créé ce monde pour peupler son Ciel
d’anges et d’humains qui ont mérité de partager Son bonheur éternel ; et
comme pour punir la chute d’Adam et Ève, Il a permis au plus grand des anges
déchus de devenir « le Prince de ce monde » (Jn 12, 31 ; 14, 30 et 16, 11) ; et
comme le Monde, la Chair et le Diable créent ensemble un courant puissant qui
entraîne un grand nombre d’âmes vers leur damnation éternelle ; alors, certes
nous changeons, mais chacun de nous doit s’assurer qu’avec le temps qui passe,
nous changions vers Dieu et non pas en nous éloignant de Lui.
La tromperie massive de Vatican II (1962–1965) se poursuit, exemple
catastrophique de millions de
catholiques détournés de Dieu, même sous l’apparence d’être conduits vers Lui.
Aussi, au milieu du déclin abyssal de l’Église catholique qui a suivi Vatican
II, Mgr Lefebvre (1905–1991) a réussi l’exploit miraculeux de créer au sein de
l’Église une union sacerdotale, afin de s’opposer à l’abaissement imposé à
toute l’Église par ses plus hauts responsables, à Rome ou dans les
diocèses : ce fut la Fraternité Saint Pie X, officiellement condamnée par
les papes selon les apparences, mais qui, en réalité, a maintenu la vraie foi
avec la grâce de Dieu et le soutien d’un reste de vrais catholiques dans le
monde entier. Pour sauver sa Fraternité et protéger ces catholiques, Mgr
Lefebvre a été conduit, nonobstant l’interdiction expresse de Rome, à consacrer
en 1988 quatre évêques choisis par lui et qui ont rendu pendant vingt ans un
service fidèle à la Vérité catholique et donc à l’Église, au moins
extérieurement.
Intérieurement, cependant, les temps changeaient, et avec eux changeaient les
dirigeants de la Fraternité que son fondateur avait laissés après lui lorsqu’il
mourut en 1991. En quelques années, les contacts entre la Fraternité et Rome,
que Mgr Lefebvre avait rompus en 1988 « jusqu’à ce que Rome revienne à la foi catholique
», ont été discrètement renoués, pour ne pas dire secrètement, alors même que
Rome imposait toujours plus la tromperie du « printemps conciliaire ». La
discrétion voire le secret de ces contacts était nécessaire pour ne pas
effrayer de part et d’autre les âmes qui ne pouvaient pas croire, à juste
titre, à la possible réconciliation du catholicisme et du conciliarisme. Il
fallait donner du temps à ces âmes disposées des deux côtés afin qu’elles
évoluassent suffisamment pour accepter qu’il n’y a pas de contradiction insurmontable
entre la Foi et Vatican II.
Avec le temps, bien sûr, les hommes ont changé et en 2012, les dirigeants de la Fraternité étaient du moins susceptibles de nier la contradiction. Ainsi, lors de leur Chapitre non-électif de cette année-là, ils ont officiellement changé la politique de leur fondateur, « Pas d’accord pratique sans accord doctrinal », qui plaçait la Foi en premier, en une politique de « Comme il ne peut y avoir d’accord doctrinal, nous devons donc nous contenter d’un accord pratique », qui plaçait la doctrine en second et l’accord en premier, ce que Mgr Lefebvre lui-même, après 1988, n’aurait jamais fait. En effet, comme ces Commentaires l’ont mentionné la semaine dernière, lors des négociations avec Rome en mai 1988, il considérait que les tergiversations du cardinal Ratzinger avaient manifesté une fois pour toutes que Rome ne protégerait pas la Tradition.
Mais, pourrait-on objecter, qu’y a-t-il de mal à faire un accord pratique lorsqu’un accord doctrinal s’avère impossible, comme cela est apparu clairement après les discussions doctrinales infructueuses entre Rome et la FSSPX en 2008–2011 ? Le problème que Mgr Lefebvre avait bien compris au soir de sa vie, était qu’à partir d’un accord pratique, la fragile Fraternité se serait mise à la remorque du poids lourd romain, et que la vraie doctrine, qui est le seul poids réel de la Fraternité, aurait compté de moins en moins jusqu’à ce qu’elle eût été abandonnée en pratique, et la Fraternité anéantie, comme la Rome infidèle, la Rome conciliaire, l’a toujours souhaité.
Il est certain qu’en 2023, Mgr Huonder, malgré toute sa bonne volonté possible, Dieu le sait !, est placé dans l’arène avec l’accord des deux parties pour faire une contribution importante à cet anéantissement. Dieu le sait !
Kyrie eleison.
jeudi 3 août 2023
Mgr Ballini : première tournée épiscopale
Depuis quelques jours, Mgr Ballini parcourt l'Austrasie pour visiter les groupes desservis par l'abbé Chazal et ses confrères et y donner le sacrement de confirmation. Quelques photos valent mieux qu'un long discours !