lundi 30 mars 2020

Qui résistera à la propagande actuelle ?

Par Mikaël 

Les catholiques doivent se former sur la question de la subversion. Ne pas connaître ses mécanismes, c'est tomber nécessairement dans ses filets.  Mgr Williamson revient régulièrement sur ce sujet (sur le bobard du siècle en particulier ...) pour que les catholiques ne deviennent pas les dindons de la farce, ou même pire des vecteurs inconscients de la subversion. 

Cette histoire du coronavirus sent la manipulation à plein nez : réussir à confiner à l'extrême quasiment 4 milliards d'hommes (l'Inde s'y est mise) pour un virus qui est infiniment moins meurtrier que la grippe espagnole de 1919 nous permet de mesurer la puissance de cette nouvelle subversion.

M. Boris Le Lay nous en fait une bonne synthèse qu'il nous faut écouter et qui nous permettra de comprendre ce qui est réellement en train de se mettre en place derrière cette crise "sanitaire".



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Pour compléter l'étude de cette subversion à l'échelle planétaire, il faut aussi y ajouter cette analyse  chiffrée réalisée par le Professeur Raoult. Il publie une synthèse de ses recherches sur les dernières épidémies qui ont parcouru le monde dans son ouvrage publié tout récemment  " Epidémies, vrais dangers et fausses alertes." Lire surtout le chapitre 8 sur les coronavirus






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"Coronavirus : quitte ou double pour les mondialistes. "
synthèse impressionnante qui permet de réunir les pièces d'un puzzle que nous peinons parfois à assembler sur la question du coronavirus. 


Cette émission sur ERTV est animée par le responsable de Faits et Documents, anciennement dirigé par M. Emmanuel Ratier, décédé il y a quelques années. C'est à écouter, on apprend énormément de faits qui nous ont été cachés. On ne fait plus l'éloge de la lettre de Faits et Documents, tellement les informations dévoilées sont justes et vérifiables.

« La délivrance ne viendra désormais que du Ciel... »

M. l'abbé Rousseau nous invite à rejoindre la croisade du Rosaire organisée depuis peu par un séminariste. La nouvelle guerre lancée par les ennemis de Dieu à travers cette "terreur hygiéniste"doit nous pousser à utiliser en premier les dernières armes que le ciel nous offre. Sachons les saisir avant qu'il ne soit vraiment trop tard.

Source : SaintJoseph-traditions - abbé Dominique Rousseau

Ainsi parlait le Cardinal Pie qui poursuivait en ces termes, expliquant comment le salut se réaliserait :

"Et le Ciel agira par les mains puissantes de la libératrice des chrétiens."

Marie est, plus que jamais en nos temps troublés, l’Arche du salut, le Secours des chrétiens, la réponse céleste à la malice de l’homme poussé par le démon, homicide dès le commencement.

Pour preuve de cette affirmation, voici de larges extraits de l’entretien qu’eut Sœur Lucie avec le Père Fuentes, le 26 décembre 1957 :

"Père, la très Sainte Vierge est bien triste, car personne ne fait cas de son message, ni les bons, ni les mauvais (...)

Le démon est en train de livrer une bataille décisive avec la Vierge et comme il sait ce qui offense le plus Dieu et qui en peu de temps fera gagner le plus grand nombre d’âmes, il fait tout pour gagner les âmes consacrées à Dieu, car de cette manière il laisse le champ des âmes désemparées et ainsi il s’en emparera plus facilement (...) N’attendons pas que vienne de Rome un appel à la pénitence de la part du Saint-Père pour le monde entier... Il faut que chacun de nous commence lui-même sa propre réforme spirituelle.

Chacun doit sauver non seulement son âme, mais aussi toutes les âmes que Dieu a placées sur son chemin (...)

La très Sainte Vierge ne m’a pas dit que nous sommes dans les derniers temps du monde, mais elle me l’a fait voir pour trois motifs :

​Le premier parce qu’elle m’a dit que le démon est en train de livrer une bataille décisive avec la Vierge et une bataille décisive est une bataille où l’on saura de quel côté est la victoire, de quel côté la défaite.

Aussi, dès à présent, ou nous sommes à Dieu, ou nous sommes au démon ; il n’y a pas de moyen terme.

Le second parce qu’elle a dit que Dieu donnait les deux derniers remèdes : le saint Rosaire et la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, et ceux-ci étant les derniers, cela signifie qu’il n’y en aura pas d’autres.

Et, troisièmement lorsque Dieu va châtier le monde, il épuise auparavant tous les autres recours. Or, quand il a vu que le monde n’a fait cas d’aucun, (...) il nous offre avec une certaine crainte le dernier moyen de salut, sa très Sainte Mère. Car si nous méprisons et repoussons cet ultime moyen nous n’aurons plus le pardon du ciel, parce que nous aurons commis un péché que l’Évangile appelle le péché contre l’Esprit-Saint, qui consiste à repousser ouvertement, en toute connaissance et volonté, le salut qu’on nous offre.

Souvenons-nous que Jésus-Christ est un très bon Fils et qu’Il ne permet pas que nous offensions et méprisions sa très Sainte Mère (....) "

Sœur Lucie, messagère de Fatima ne pouvait pas être plus claire et plus précise. Nous avons le moyen de nous sauver : le Rosaire et la dévotion au Cœur Immaculé de Marie sont nos célestes remèdes. Tandis que le royaume du démon tend à s’étendre de plus en plus, nous devons, catholiques, nous mettre à genoux ! Prions ! En ces temps de grande calamité, prenons, reprenons notre chapelet. Nous en avons le temps, confinés à la maison, dans l’impossibilité pour la quasi-totalité des fidèles catholiques à se rendre à la sainte Messe.

« Il est nécessaire … de ne pas se laisser entraîner par les doctrines des contestataires désorientés […].

La campagne est diabolique. Nous devons lui faire front, sans nous mettre en conflit. Nous devons dire aux âmes que, maintenant plus que jamais, il faut prier pour nous et pour ceux qui sont contre nous ! Nous devons réciter le chapelet tous les jours. C’est la prière que Notre Dame a le plus recommandée, comme pour nous prémunir, en prévision de ces jours de campagne diabolique ! Le démon sait que nous nous sauverons par la prière. Aussi est-ce contre elle qu’il mène sa campagne pour nous perdre. (…)

Il est faux de dire que cela n’est pas liturgique, car les prières du chapelet font toutes partie de la sainte liturgie ; et si elles ne déplaisent pas à Dieu lorsque nous les récitons en célébrant le Saint Sacrifice, de même, elles ne lui déplaisent pas si nous les récitons en sa présence, lorsqu’il est exposé à notre adoration. Au contraire, c’est la prière qui lui est la plus agréable, car c’est par elle que nous le louons le mieux […]". (Sœur Lucie de Fatima, 4 avril 1970, à un de ses neveux, prêtre).

A maintes reprises, l’Immaculée a accordé sa protection à ceux qui La prient avec confiance.

Je vous invite à écouter le message qu’un jeune séminariste d’Avrillé vient de réaliser sur le Rosaire https://youtu.be/Lf6QfSOMQDo.

Inscrivons-nous sans tarder à cette Croisade du Rosaire : fatimaurgente@gmail.com

​La solution est dans les mains de Marie. Il faut nous consacrer personnellement, dans nos petits sanctuaires familiaux, et implorer le Ciel que le pape fasse - enfin - la Consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie. Alors un temps de paix sera accordé au monde. Sinon les calamités de toutes sortes pulluleront de plus en plus.

Nous avons l’assurance absolue de la victoire : "Elle t’écrasera la tête" (Genèse 3, 15) et plus près de nous, Marie en 1917 nous promet son Règne : "A la fin, mon Cœur Immaculé triomphera".

Abbé Dominique Rousseau

​En la fête de saint Gabriel Archange, 24 mars 2020

dimanche 29 mars 2020

Voulez-vous gagner une Jaguar avec la Fraternité Saint Pie X ?


Il est très facile de vous inscrire au tirage au sort en faisant un don au Séminaire des Etats-Unis, un peu plus difficile si vous ne donnez rien. Voici l’annonce, et voici les règles du tirage au sort. Inutile de lire ces règles, en voici le paragraphe clef :

« Vous n’avez pas encore gagné. Le grand prix est une Jaguar XE 2020 avec un Prix de Détail Suggéré par le Fabricant d’environ 35170 $. Les chances de gagner sont de un (1) divisé par le nombre total de billets valides inscrits dans ce tirage du Séminaire St Thomas d’Aquin. Il débute le 2 octobre 2019 à 17 h 00. Heure normale de l’Est et se termine le 13 juin 2020 à 12 h 00. (EST).

« Envoyez le formulaire d’inscription officiel par la poste, reçu en personne ou téléchargé sur stas.org, et envoyez-le à STAS avec votre don. Vous serez inscrit dans le tirage au sort et recevrez un talon de confirmation…

« Vous pouvez commander directement sur stas.org en saisissant les informations de votre carte de crédit ou de débit. Votre talon vous sera alors envoyé par voie électronique. Le participant peut choisir de recevoir un e-mail de confirmation de retour contenant un certificat confirmant le (s) numéro (s) de ses billets et le dessin particulier auquel ils sont inscrits. Si le participant choisit de faire livrer son certificat d’une manière autre que le courrier électronique, des frais de service de 1,95 $ seront ajoutés pour la livraison du courrier aux États-Unis ou de 4,95 $ pour la livraison du courrier non américain. Les commandes sur le site Web se terminent le 9 juin 2020 à 23 h 59 HNE. »

Le directeur du séminaire, vous recommande de faire pénitence. Unless you do penance





lundi 23 mars 2020

Une nouvelle croisade du Rosaire alors que l'humanité est frappée par de nouveaux fléaux


Alors que l'humanité commence à connaître la colère divine qui s'abat sur elle, à travers les épidémies, les guerres, la banqueroute universelle qui approche etc .... parce qu'elle n'a pas voulu revenir dans la voie de la prière et de la pénitence qui ont été demandées avec supplications par la Vierge Marie à divers reprises au cours du XXème siècle, il ne nous reste plus que le recours au Saint Rosaire pour que Notre Dame obtienne du Pape la consécration de la Russie à son Cœur Immaculé.


C'est le dernier recours, il n'y en aura pas d'autres. Tous les autres moyens humains échoueront.

Cette audacieuse  croisade qui doit toucher le cœur de Notre Dame est à l'initiative  d'un jeune séminariste. Nous vous invitons très vivement à y participer.

Que les événements actuels nous y encouragent. Nous en avons tous le temps en raison de notre confinement . Tout le monde doit y mettre son cœur et son âme.

Prenez contact à partir de l'adresse-mail ( fatimaurgente@gmail.com ) pour inscrire  votre horaire de récitation du chapelet

Abbé Matthieu Salenave

Excellencies,
Reverend fathers,
Dears friends,
With the blessing of bishops Faure and Thomas Aquinas, we started a movement for the perpetual recitation of the fifteen mysteries of the Rosary [24 hours a day] in order to obtain the conversion of the Pope and the consecration of Russia to the Immaculate Heart of Mary,

FATIMA UNE NOUVELLE CROISADE
Pour la récitation perpétuelle des 15 mystères du Saint Rosaire : Pour la conversion du pape et la consécration de la Russie ! 
«Donnez-moi une armée qui récite le Rosaire et je ferai la conquête du monde» Saint Pie X 

Inscrivez-vousfatimaurgente@gmail.com


Divers sermons pour le 4ème dimanche de carême

Sermon abbé Pivert -

Le Christ s’est offert librement, par obéissance, et c’est son amour de Dieu qui rend sa liberté si obéissante, son obéissance si libre. Arriver à obéir de bon cœur par amour, telle est la perfection que nous cherchons.

Sermon abbé Salenave -
Nous vivons un châtiment. Les causes. Comment se sanctifier

La Malice du Modernisme – III

Kyrie eleison DCLXII ( 21 mars 2020 )

Au début, il y eut mon esprit gigantesque.
A côté, le réel ? Pauvre affaire ! Grotesque !

S’il y a aujourd’hui une chose qu’un prêtre catholique doit bien comprendre et connaître parfaitement, c’est la phrase-clé qui se trouve au cœur de Pascendi, cette grande encyclique de Saint Pie X, écrite en 1907 pour défendre l’Église et l’humanité contre la menace mortelle du modernisme. De quoi s’agit-il ? Le modernisme est ce mouvement de pensée et d’action par lequel les hommes décident de travailler à changer le Christ et son Église pour les adapter au monde moderne, plutôt que de changer le monde pour l’adapter au Christ et à son Église. Quelle est donc cette phrase-clé de Pascendi qu’il faut retenir ? La voici, tirée du sixième paragraphe de l’Encyclique, énonçant le principe de base du modernisme –

« La raison humaine, enfermée rigoureusement dans le cercle des phénomènes, c’est-à-dire des choses qui apparaissent, et telles précisément qu’elles apparaissent, n’a ni la faculté ni le droit d’en franchir les limites. »

En d’autres termes, l’esprit humain, qui, à longueur de journée, ne cesse de lire au-delà de ce que les sens perçoivent, est finalement disqualifié par l’homme moderne comme étant inapte à lire l’être qui est derrière les apparences ! Par exemple, ce qui me semble être une porte pourrait bien être un mur ; ce qui me semble être un mur pourrait en fait être la porte. Il s’ensuivrait que je ferais tout aussi bien d’essayer de passer à travers le mur que de passer par la porte ! Bien sûr, cette sottise est tellement énorme que personne ne sera surpris d’apprendre que même les disciples modernes d’Emmanuel Kant (1732–1804), auteur de cette parfaite idiotie, essaient rarement de passer par les murs. En d’autres termes, ils réussissent à vivre en s’abstenant de prendre au sérieux leur propre philosophie. Il ne faut pas chercher ailleurs la raison pour laquelle la philosophie moderne s’est attiré une si mauvaise réputation. Et pourtant, le kantisme, cette sottise absolue, règne en maître dans les départements de philosophie de presque toutes les « universités » de notre époque ! Comment est-ce possible ?

Cela vient du fait que Kant est perçu comme étant LE grand libérateur. Il est supposé avoir définitivement libéré l’esprit humain de la réalité. Comment cela ? En décrétant que l’esprit n’avait pas d’accès à la réalité extérieure et qu’il était, de ce fait, totalement étranger à cette réalité ! Selon Kant, l’esprit ne peut pas accéder à la réalité telle qu’elle est en soi, (le « Ding an sich »), parce qu’il ne peut pas dépasser ses sensations pour interpréter ce que ses sens lui montrent. Peu importe si je ne peux vivre qu’en admettant 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, que mes sens me disent ce qui est réel autour de moi et que mon esprit ou mon intellect est capable de déchiffrer ou d’« intelliger » l’être de ce que mes sens me montrent. Dès lors depuis Kant, la réalité qui m’entoure présente de moins en moins d’intérêt, car mon esprit n’a pas à en tenir compte ; il n’est plus mesuré par la réalité. Ce qui compte, c’est la « philosophie transcendantale ». On nomme ainsi la pensée qui s’élance vers les hauteurs et sonde les profondeurs de mon fantasme, pour « transcender », passer loin au-dessus de la banalité de la réalité quotidienne telle que les portes et les murs. Mon esprit a pris son essor ! Mon esprit est libéré de la réalité ! Désormais, la seule chose dont je doive tenir compte, est ce que je veux. C’est ma « vérité » ! En fait, le mot « Vérité » a pris un sens nouveau. Tous les mots prennent un sens transcendantal. La liberté règne dans ma tête !

Pourtant, si l’on persiste à vouloir me ramener à ce que l’on appelle le monde réel, alors je peux toujours choisir de supposer, comme tous les pauvres non-universitaires, que pour continuer à survivre (« Beurk ! ») dans le monde banal (« Beurk ! »), mieux vaut ne pas essayer de passer par ce qui ressemble à des murs, et peut-être n’est-il pas bon d’essayer de manger des cailloux. En d’autres termes, mon esprit est transcendentalement supérieur à votre « bon sens » terre à terre (« Beurk, beurk ! »), car mon esprit est libéré, même si je peux toujours choisir d’agir en accord avec mon bon sens – quand je le veux – pour les besoins de la vie quotidienne (« Beurk ! »).

La liberté, cette liberté sans forme, est la véritable religion de l’homme moderne. Et c’est la religion apparente de beaucoup trop de catholiques, celle qui possède toutes les apparences mais rien de la substance de la vraie religion. Comme le dit saint Paul, « Dans les derniers temps . . . les hommes . . . auront quelque apparence de piété, mais renieront ce qui en fait la force » (II Tm. III, 1–5). C’est-à-dire : ils en garderont les dehors mais en nieront la substance. Que sont de tels catholiques ? Ce sont précisément des catholiques kantiens (ou modernistes), qui sont comme ils le sont simplement parce que presque tout le monde aujourd’hui est kantien ; parce que presque tout le monde aujourd’hui vénère la liberté. C’est à Kant qu’ils doivent d’avoir la clé pour s’évader de la prison de la réalité venant de Dieu, pour s’échapper dans les nuages de la modernité transcendantale. Quant à Dieu, je pourrai toujours me soumettre à Lui de nouveau, où et quand moi j’y consentirai, mais Lui ne peut plus m’obliger. Je suis libre, Moi, JE SUIS !

L’incroyable perversité, l’orgueil débordant et la perfidie de Kant devraient dès maintenant s’entrevoir. Plus que jamais,

Seigneur, ayez pitié de nous.

jeudi 19 mars 2020

Croisade de la Charité


Le mois de mars est déjà bien avancé, mais il n'est pas trop tard pour méditer les textes de cette neuvaine qui nous manifestent Saint Joseph comme le grand ami du Sacré-Cœur .  

Quel meilleur modèle de Charité pourrions-nous trouver ?

mardi 17 mars 2020

Pendant le confinement, tous les soirs suivre les chapelets médités, chemins de Croix, messes et conférences de la Fidélité en direct


Depuis aujourd'hui, mardi 17 mars, les fidèles ont la possibilité de suivre et de s'unir en direct au chapelet médité, à un petit mot d'encouragement et aux Messes célébrées par un prêtre de la Fidélité à l'occasion du confinement imposé par les autorités civiles.

Que ce mal immense occasionné par la privation de ce sacrement puisse être compensé par l'intensité de vos désirs de recevoir Notre Seigneur dans le Saint Sacrement et que ces chapelets et Messes retransmises en direct puissent vous y aider. Il va de soi que cela n'est qu'un support très limité et qui ne durera qu'un temps, qu'il ne faudrait pas suivre le chapelet, écouter le mot et suivre la messe de façon nonchalante et sans piété. Cela ne dispense personne de prier seul en silence et de lire de bons livres à l'occasion de cette nouvelle quarantaine. 

Tous les jours pendant le temps du confinement : 

En semaine : 
  • 18 h 00 : chapelet médité 
  • 18 h 30 : Sainte Messe précédée  d'un petit mot.
Le dimanche : 
  • 10 h 00 : chapelet
  • 10 h 30 : Messe chantée

Que Dieu vous bénisse tous et vous porte dans cette dure épreuve qu'il faut transformer en satisfaction pour nos péchés. 

Abbé Matthieu Salenave

Lien de la chaîne :  

https://www.pscp.tv/abbematthieusalenave/follow


PS : si des personnes compétentes en informatique ont des remarques à faire pour améliorer la retransmission des offices, qu'ils n'hésitent pas à nous écrire à l'adresse du site Reconquista : resistancecatholique2@gmail.com

lundi 16 mars 2020

Comment les saints étaient vainqueurs des pandémies


On regrettera les nombreuses et lamentables réactions et communiqués ecclésiastiques émanant des autorités conciliaires - ou même de la Tradition - face à la prétendue pandémie du "virus couronné", qui donne lieu à un débordement médiatique sans précédent. Outre le fait qu'elles alimentent une fausse peur planifiée par certains, ces réactions dénotent un manque total d'esprit de foi et se mettent à la remorque des contraintes purement sanitaires que les états maçonniques imposent aux diocèses et aux églises. La foi des catholiques risque d'être encore plus ébranlée par ce putride "hygiénisme" républicain qui ne croit absolument pas qu'un fléau (lorsqu'il survient) a pour cause essentielle les péchés des hommes. Accepter les seuls moyens humains pour guérir d'une épidémie est une offense faite à la puissance et la bonté divines et une négation pure et simple du péché, cause de tous les malheurs.


Deux grands saints, Saint Grégoire le Grand et Saint Charles Borromée nous apprennent, au contraire, que les véritables épidémies furent vaincues par la prière publique et la pénitence.

Saint Charles Borromée

Saint Charles Borromée (1538-1584), cardinal de la Sainte Église Romaine et archevêque de Milan
de 1565 à 1583, a été défini dans le décret de canonisation comme " un homme qui, tandis que le monde lui sourit avec les plus grandes flatteries, vit crucifié dans le monde, vit par l'esprit, piétinant les choses terrestres, cherchant continuellement le céleste, imitant sur terre, en pensées et en œuvres, la vie des Anges " (Paul V, Bulle " Unigenitus " du 1er novembre 1610).

La dévotion aux anges accompagnait la vie de saint Charles, que le comte d'Olivares, Enrique de Guzmán, ambassadeur de Philippe II à Rome, appelait "plus d'ange que d'homme " (Giovanni Pietro Giussano, " Vita di San Carlo Borromeo ", Stamperia della Camera Apostolica, Rome 1610, p. 441). De nombreux artistes, tels que Teodoro Vallonio à Palerme et Sébastien Bourdon à Fabriano, ont représenté saint Charles Borromée dans leurs tableaux alors qu'il contemple un ange mettant l'épée sanglante dans son fourreau pour indiquer la fin de la terrible peste de 1576.

Tout a commencé en août de cette année-là. Milan était en fête pour accueillir Don Giovanni d'Autriche, de passage sur la Via delle Fiandre, dont il avait été nommé gouverneur. Les autorités de la ville étaient dans la tourmente pour rendre les plus grands honneurs au prince espagnol, mais Charles, archevêque du diocèse depuis six ans, suivait avec inquiétude les nouvelles qui lui parvenaient de Trente, de Vérone, de Mantoue, où la peste avait commencé à faire des victimes. Les premières affaires ont éclaté à Milan le 11 août, juste au moment où Don Giovanni d'Autriche entrait. Le vainqueur de Lépante, suivi du gouverneur Antonio de Guzmán y Zuñiga, quitta la ville, tandis que Charles, qui était à Lodi pour les funérailles de l'évêque, s'y précipita immédiatement. La confusion et la peur régnaient à Milan, et l'archevêque se consacrait entièrement aux soins des malades, ordonnant des prières publiques et privées. 

Dom Prosper Guéranger résume ainsi son inépuisable charité. "En l'absence des autorités locales, il organisa le service de santé, fonda ou rénova des hôpitaux, chercha de l'argent et des fournitures, et décréta des mesures préventives. Il assura surtout l'aide spirituelle, l'assistance aux malades, l'enterrement des morts et l'administration des sacrements aux habitants confinés chez eux par mesure de prudence. Sans craindre la contagion, il paya en personne, visitant les hôpitaux, menant les processions de pénitence, faisant tout à tous comme un père et un vrai pasteur" (" L'anno liturgico - II. Tempo Pasquale e dopo la Pentecoste ", Paoline, Alba 1959, pp. 1245-1248).

Saint Charles était convaincu que l'épidémie était " un fléau envoyé du ciel " pour punir les péchés du peuple et que des moyens spirituels étaient nécessaires pour la combattre : la prière et la pénitence. Il reprocha aux autorités civiles d'avoir fait confiance aux moyens humains plutôt que divins. " N'avaient-ils pas interdit toutes les réunions pieuses, toutes les processions pendant le temps du Jubilé ? Pour lui, il était convaincu que c'étaient là les causes de la punition " (Chanoine Charles Sylvain, " Histoire de Saint Charles Borromée ", Desclée de Brouwer, Lille 1884, vol. II, p. 135). 

Les magistrats qui gouvernaient la ville continuèrent à s'opposer aux cérémonies publiques, de peur que le rassemblement des gens ne propage la contagion, mais Charles, " qui était guidé par l'Esprit divin " - dit un autre biographe - les convainquit en citant plusieurs exemples, dont celui de Saint Grégoire le Grand qui avait arrêté la peste qui dévasta Rome en 590 (Giussano, op. cit. p. 266).

Alors que le fléau se répandait, l'archevêque ordonna donc trois processions générales qui devaient avoir lieu à Milan les 3, 5 et 6 octobre, " pour apaiser la colère de Dieu ". Le premier jour, le saint, même si ce n'était pas le Carême, imposa les cendres sur la tête des milliers de personnes rassemblées, les exhortant à la pénitence. A la fin de la cérémonie, la procession se rendit à la basilique de Saint Ambroise. Il se tenait lui-même à la tête du peuple, vêtu d'une cape, portant une capuche, pieds nus, la corde de pénitence autour du cou et une grande croix à la main. À l'église, il prêcha la première complainte du prophète Jérémie " Quomodo sedet sola civitas plena populo ", disant que les péchés du peuple avaient provoqué la juste indignation de Dieu. La deuxième procession conduite par le cardinal, se rendit à la basilique de San Lorenzo Maggiore. Dans son sermon, il appliqua à la ville de Milan le rêve de Nabuchodonosor mentionné par Daniel, " montrant que la vengeance de Dieu était venue sur elle" . (Giussano, " Vita di San Carlo Borromeo ", p. 267). Le troisième jour, la procession se dirigea du Duomo vers la basilique de Santa Maria près de San Celso. Saint Charles porta dans ses mains la relique du Saint Clou de Notre Seigneur, donnée par l'empereur Théodose à Saint Ambroise au cinquième siècle et conclu la cérémonie par un sermon intitulé : " Peccatum peccavit Jérusalem " (Jérémie 1,8). 

Le fléau ne diminuait pas et Milan semblait dépeuplée, car un tiers des citoyens avaient perdu la vie et les autres étaient en quarantaine ou n'osaient pas quitter leur maison. L'archevêque ordonna qu'une vingtaine de colonnes de pierre surmontées d'une croix fussent érigées sur les places principales et les carrefours de la ville pour permettre aux habitants de chaque quartier de participer aux messes et aux prières publiques en regardant par les fenêtres de la maison. Un des protecteurs de Milan était Saint Sébastien, le martyr auquel les Romains avaient eu recours lors de la peste de l'année 672.

Saint Charles proposa aux magistrats de Milan de reconstruire le sanctuaire qui lui était dédié, qui tombait en ruine, et de célébrer une fête solennelle en son honneur pendant dix ans. Finalement, en juillet 1577, la peste cessa et en septembre, la première pierre du temple civique de Saint-Sébastien fut posée.

Depuis ce temps-là, le 20 janvier de chaque année, une messe fut célébrée pour commémorer la fin de la peste. La peste de Milan en 1576 fut ce que le sac des Lansquenets avait été pour Rome cinquante ans plus tôt : une punition, mais aussi une occasion de purification et de conversion. Charles Borromée recueillit ses méditations dans un Mémorial, dans lequel il écrivit entre autres : "Ville de Milan, ta grandeur s'est élevée jusqu'aux cieux, ta richesse s'est étendue jusqu'aux extrémités du monde de l'univers (...) Ici, d'un coup du ciel, vient la peste qui est la main de Dieu, et d'un coup ton orgueil a été abaissé" (" Mémorial à ses bien-aimés de la ville et du diocèse de Milan ", Michele Tini, Roma 1579, pp. 28-29). Le saint était convaincu que tout était dû à la grande Miséricorde de Dieu : " Il a blessé et guéri ; Il a fouetté et guéri ; Il a posé sa main sur le bâton du châtiment et a offert le bâton de soutien " (" Mémorial ", p. 81). 

Saint Charles Borromée mourut le 3 novembre 1584 et fut enterré dans la cathédrale de Milan. Son cœur fut solennellement transféré à Rome, dans la basilique des Saints Ambroise et Charles, Via del Corso, où il est toujours vénéré. D'innombrables églises lui sont dédiées, dont la majestueuse Karlskirche de Vienne, construite au XVIIIe siècle comme acte votif de l'empereur Charles VI, qui avait confié la ville à la protection du saint lors de la peste de 1713. Pendant ses dix-huit années de gouvernement du diocèse de Milan, l'archevêque Borromée s'est consacré avec la même vigueur à la lutte contre l'hérésie, qu'il considérait comme le fléau de l'esprit. Selon Saint Charles, " il n'y a pas de faute plus grave contre Dieu, ni de plus grande offense que le vice de l'hérésie, et que rien ne peut autant ruiner les provinces et les royaumes que cet horrible fléau " (Conc. Prov. V, Pars I). Saint Pie X, citant cette phrase, le qualifiait de "modèle du troupeau et des bergers des temps modernes, défenseur et conseiller infatigable de la véritable réforme catholique contre ces récents innovateurs, dont l'intention n'était pas la réintégration, mais plutôt la déformation et la destruction de la foi et des coutumes " (Encyclique Edita saepe du 26 mai 1910).

Saint Grégoire le Grand

À l'occasion d'un épidémie de peste à Rome, Saint Grégoire le Grand s'illustra par sa foi comme le rapporte Grégoire de Tours (538-594), contemporain de ces événements et qui en fut le chroniqueur. Dans un sermon mémorable prononcé dans l'église de Santa Sabina, il invita le peuple romain à suivre — contrit et pénitent — l'exemple des habitants de Ninive :

"Puis le Pape exhorta [tout le peuple] à lever les yeux vers Dieu, Qui permet de si terribles châtiments dans le but de corriger Ses enfants. Pour apaiser le courroux divin, le Pape ordonna une « litanie en sept Chœurs », c'est-à-dire une procession de toute la population romaine, divisée en sept cortèges, selon le sexe, l'âge et la condition. La procession se déplaça depuis les différentes églises romaines en direction de la basilique Saint-Pierre au Vatican, chantant des litanies en chemin. C'est l'origine de ce que l'on appelle aujourd'hui les grandes Litanies de l'Église, ou Rogations, que nous prions pour que Dieu nous protège contre les adversités. Les sept cortèges traversèrent les bâtiments de la Rome antique, pieds nus, à pas lent, la tête couverte de cendres. Tandis que la multitude traversait la ville, dans un silence sépulcral, la peste atteignit un tel point de fureur qu'en l'espace d'une heure, quatre-vingts personnes tombèrent mortes au sol. Cependant, Grégoire ne cessa pas une seconde d'exhorter le peuple à continuer de prier et insista pour que l'image de la Vierge peinte par saint Luc et conservée à Santa Maria Maggiore soit portée en tête de procession. (Gregorio di Tours, Historiae Francorum, liber X, 1, in Opera omnia, a cura di J.P. Migne, Parigi 1849 p. 528)".
L’Ange exterminateur apparaît, rangeant dans son fourreau une épée rouge du sang de l’ennemi pestilentiel. L’épidémie cesse aussitôt, l’endroit sera appelé le château Saint-Ange.

samedi 14 mars 2020

La Malice du Modernisme – II

Kyrie eleison DCLXI ( 14 mars 2020 )

Pour Dieu, l’humilité convient toujours à l’homme.
Inversement, l’orgueil condamne tous les hommes

La malice du modernisme est un sujet immense dont les dimensions s’apparentent au vaste domaine de la révolte moderne du monde entier contre son Créateur. Au Moyen-Âge, au terme d’un processus historique de plusieurs siècles, la chrétienté atteint le sommet de son ascension. Puis, elle bascule et entame sa chute. Le début de l’ascension se situe bien sûr en 33 après J.-C., lorsque Notre Seigneur, Verbe Incarné, fonda l’unique et véritable Église de Dieu par le Sacrifice de la Croix. On peut estimer que le Moyen-Âge s’étend sur une période de mille ans, plus ou moins à partir du pontificat (590–604) de Grégoire le Grand, jusqu’à l’apparition du protestantisme et le début de l’ère moderne en 1517.

Naturellement, la différence d’attitude de l’humanité envers le Christ et son Église avant et après le Moyen Âge est énorme : avant le Moyen Âge, le christianisme faisait de plus en plus ses preuves comme étant le meilleur fondement de la civilisation ; tandis qu’après le Moyen Âge, il avait largement fait ses preuves et il avait montré sa supériorité sur toutes les autres religions, et ceci, même s’il était refusé en pratique. Cela signifie que tous les expédients pour remplacer le catholicisme postérieurs au Moyen Âge se caractérisent par une hypocrisie grandissante, de plus en plus subtile, cherchant à se faire passer pour le substitut authentique du catholicisme.

Ainsi, Luther rejetait le catholicisme avec brutalité, tout en voulant faire croire que sa révolution était une « Réforme ». Après que l’Église catholique se fut débarrassée de Luther, les jansénistes révolutionnaires créèrent au 16ème siècle une forme protestante de catholicisme. Puis au 18e siècle, les jansénistes se muèrent à leur tour en libéraux, prétendant suivre dans la franc-maçonnerie un culte plus éclairé que celui des protestants et des catholiques réunis. Vers le début du 18e siècle, la véritable Église rejeta catégoriquement la franc-maçonnerie. C’est pourquoi les libéraux se déguisèrent au 19e siècle en catholiques libéraux, doctrinalement « actualisés », puis au 20e siècle, en catholiques « à la mode », doctrinalement plus avertis. Saint Pie X, dans Pascendi, diagnostiqua et condamna sans tarder le modernisme. Il n’empêche que ce modernisme, en continuant à se faire passer, avec une habileté consommée, pour un catholicisme « au goût du jour », emporta avec lui la quasi-totalité de l’Église au Concile Vatican II (1962–1965). Il faut croire que le déguisement était bien réussi car, au 21e siècle, même la Fraternité Saint-Pie X, officiellement fondée pour résister au néo-modernisme, se trouve, elle aussi, emportée, ou presque.

Du point de vue de l’homme, il est consternant de voir la faiblesse de la résistance catholique en 2020, combien sont peu nombreux ceux qui tentent de s’opposer à cette montée des attaques de l’esprit diabolique contre l’Église. Mais si Dieu, dans son infinie sagesse, permet cela, il est certain, par ailleurs, qu’Il s’occupe toujours de son « petit troupeau », ainsi que Notre Seigneur lui-même l’a dit : « N’ayez pas peur, petit troupeau  ! Car il a plu à votre Père de vous donner le Royaume. Vendez vos biens et donnez-les en aumône. Prenez des bourses qui ne s’usent pas ; faites-vous un trésor inépuisable dans les cieux, là où les voleurs n’entrent pas, où les mites ne rongent pas. Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur. » (Lc. XII, 32–34). En d’autres termes : renoncez à l’argent ; renoncez au matérialisme. Notre Seigneur nous prévient : vous ne pouvez servir deux Maîtres à la fois, en sorte que si nous servons Mammon, nous ne pourrons pas servir Dieu (Mt. VI, 24).

Et si nous reconnaissons combien nous sommes vulnérables aux erreurs subtiles, aux mensonges et aux blasphèmes du Diable qui submergent le monde autour de nous, alors comme antidote, prions le Rosaire de la Sainte Vierge et disons de préférence tous les 15 Mystères chaque jour, car il n’y a qu’Elle et Elle seule pour écraser Satan sous ses pieds, comme mainte image ou statue d’elle nous le rappelle. En effet l’invasion du mal est telle aujourd’hui que les 15 Mystères ne sont pas de trop, s’il est toutefois possible de les dire tous.

Mais comment donc une humble Vierge juive peut-elle en imposer à Satan, avec « toutes ses pompes et toutes ses œuvres » ? C’est là le secret de Dieu. Secret révélé néanmoins à la fois par Notre Seigneur : « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché ces choses aux sages et aux intelligents et de les avoir révélées aux tout-petits » (Mt. XI, 25), et par St Paul : « Dieu a choisi ce qui est fou dans le monde pour confondre les sages. Ce qu’il y a de plus faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre les forts. » (I Cor. 18–30). La semaine prochaine, nous jetterons un regard plus approfondi sur l’hypocrisie du modernisme.

Kyrie eleison.

jeudi 12 mars 2020

Célébration des 80 ans de Monseigneur Williamson


Le 8 mars à Londres, une célébration a eu lieu pour le 80e anniversaire de Mgr. Williamson.

Plus d'une centaine de personnes étaient présentes : sa famille, le clergé et ses amis qui sont venus du monde entier, notamment de Corée, d'Australie, du Canada, d'Amérique et de nombreux pays d'Europe.

Une messe pontificale a été célébrée au faldistoire, suivie d'un déjeuner, après quoi plusieurs discours ont été prononcés.

Les divers discours retraçaient les différentes périodes de la vie ou de l'influence de Monseigneur Williamson.

A l'occasion de son sermon, Monseigneur a raconté comment trois événements déterminants de sa vie l'ont conduit à son entrée au sein de l'Église Catholique au début des années 1970.

Nous espérons que les photos ci-dessous reflètent un peu de l'atmosphère d'une journée très mémorable.  Des vidéos des discours suivront en temps voulu.









mardi 10 mars 2020

Il y a cent ans naissait M. l'abbé Coache

Le bon Dieu, pour l'honneur de son Eglise, a suscité de vaillants défenseurs de la Foi à l'occasion du funeste concile Vatican II.  Il faut ainsi rendre grâce au ciel de nous avoir donné un prêtre solidement antilibéral et grand canoniste en la personne de l'abbé Coache pour permettre au clergé traditionnel et aux catholiques de ne pas se laisser piéger par une des réformes les plus subtiles et mortifères du concile que fut le nouveau code de droit canon promulgué en 1983 par le pape Jean-Paul II. A l'occasion du centenaire de sa naissance, nous invitons les lecteurs de Reconquista à découvrir son ouvrage "Le droit canonique est-il aimable ? ". 

Il y a cent ans, le 10 mars 1920, naissait à Ressons-sur-Matz (Oise) Monsieur l'abbé Louis Coache, qui fut l'un des pionniers du combat pour la Tradition.

Ordonné prêtre pour le diocèse de Beauvais le 24 avril 1943, nommé vicaire à la cathédrale, il devient curé de Salency en 1947, tout en poursuivant des études canoniques à l'Institut Catholique de Paris (thèse de doctorat sur Le Pouvoir ministériel du Pape). Nommé curé de Montjavoult en 1958, il se trouve rapidement en butte à l'évolution moderniste de l'Eglise et à l'hostilité de son évêque, Mgr Stéphane Desmazières. Il lance en 1968 le Combat de la Foi, oeuvre qui s'efforce, par le biais d'un bulletin bientôt lu dans toute la France, de maintenir la foi catholique et la messe traditionnelle dans la tourmente post-conciliaire.

Comme Mgr Lefebvre et comme tant d'autres prêtres, l'abbé Coache fut injustement et irrégulièrement condamné, tant par son ordinaire que par la Rome moderniste.

Son passage à l'émission Radioscopie, sur France Inter, en mai 1975, reste un grand moment, où un défenseur de la Tradition catholique put s'expliquer et développer calmement ses arguments sur une radio publique, à une heure de grande écoute. Autres temps... (vous pouvez l'écouter ci-dessous).

Proche de Mgr Lefebvre et de la FSSPX, ainsi que de l'Association Noël-Pinot, du Père André, il consacra son temps et son énergie à la lutte pour la Foi et pour la Tradition (Lettres d'un Curé de campagne en 1965 et 1969, Combat de la Foi en 1968, livre prophétique Vers l'apostasie générale en 1969, Vade mecum du Catholique fidèle entre 1969 et 1975, fêtes-Dieu de Tradition à Montjavoult de 1968 à 1972, pèlerinages traditionnels à Rome en 1971 et 1973 et à Lourdes, jusqu'aux années 80, prise de l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet à Paris, en 1977... etc).

En 1971, il acheta à Flavigny (Côte-d'Or) la Maison Lacordaire, qu'il céda à la FSSPX en 1984, avant de se retirer au Moulin-du-Pin (Mayenne), où il resta jusqu'à sa mort, en 1994.

Il est, avec bien d'autres (Mgr Lefebvre, Mgr Ducaud-Bourget, le Père Eugène de Villeurbanne, Dom Gérard, le Père André, le Père Guérard des Lauriers, le Père Avril, le Père Barbara et tant d'autres, célèbres ou anonymes) l'un de ceux grâce auxquels nous avons gardé la Foi catholique.

Grâces lui en soient rendues.

Ci-dessous, l'émission radioscopie avec Jacques Chancel en 1975 , du grand abbé Coache ! 



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Sur le livre "Le droit canonique est-il aimable ? " : 

Cet ouvrage présente deux parties distinctes :

- Initiation au Droit Canonique, reprenant la matière des 6 fascicules parus en 1958 - 1960.

Il s'agit avant tout du Droit canon codifié en 1917, et donc du droit traditionnel .

Cette initiation introduit au code de 1917 mais elle tend surtout à familiariser les clercs avec le Droit Canon et leur donner un esprit juridique ; à cette fin, elle essaie de mettre en valeur l'objectivité du droit, sa bienveillance pour les personnes, sa valeur théologique et même mystique : à travers le Droit, c'est toute l'Eglise qui conduit avec zèle et charité ses sujets vers le Royaume du Ciel.

- Le nouveau droit canon. Réflexions.

Il s'agit maintenant du Nouveau Code paru en 1983 et qui reflète l'esprit conciliaire et post-conciliaire. Sans en faire un commentaire détaillé, loin de là, sont soulignées les grandes différences de ce droit moderne avec le droit précédent.



Pour acheter le livre : 











samedi 7 mars 2020

La Malice du Modernisme – I

Kyrie eleison DCLX ( 7 mars 2020 )
Ad multos annos !

Dirigeants catholiques, quand donc comprendrez-vous
L’hérésie écrasant l’Église sous ses coups ?


La Fraternité Saint-Pie X n’a plus aujourd’hui le rôle exceptionnel de fer de lance qu’elle tenait dans la défense de la foi catholique à l’époque de Mgr Lefebvre (1905–1991). La raison en est que ses successeurs, maintenant à la tête de la Fraternité, n’ont jamais compris aussi bien que lui la profonde malice de l’erreur qui dévaste actuellement l’Église : le modernisme. De fait, le Fondateur de la FSSPX aurait dit vers la fin de ses jours que si seulement il avait lu plus tôt l’Histoire du catholicisme libéral en France de 1870 à 1914 de l’abbé Emmanuel Barbier (1851–1925), il aurait donné une orientation autrement plus anti-moderne aux études des séminaristes. Si cette remarque est authentique, elle laisse entendre que l’archevêque lui-même avait été dépassé par la malice du modernisme. De même, en Italie, le vaillant fondateur de la revue Si, Si, No, No, Don Francesco Putti (1909–1984), aurait dit à notre archevêque, dont il était l’ami  :  « La moitié de vos séminaristes sont des modernistes ».

En effet, sous-estimer la malice de la modernité est facile, car elle s’accumule en Occident depuis des siècles et les Occidentaux en sont imprégnés depuis le berceau jusqu’à la tombe. De cette modernité est né le modernisme dans l’Église, précisément pour qu’elle s’y adapte, et cette même modernité, dans les années soixante, a servi de toile de fond à tous les Pères du Concile puis, à partir des années quatre-vingt, aux successeurs de Mgr Lefebvre dans la Fraternité. En fait, ce n’est que par une grâce spéciale de Dieu que notre archevêque a pu voir le problème aussi clairement qu’il l’a fait. Montrons comment cette incapacité à comprendre le modernisme sous-tend la plupart des erreurs commises par les successeurs de Mgr Lefebvre –

1) « 95% des textes de Vatican II sont acceptables ». Mgr Lefebvre déclarait au contraire, que le problème de Vatican II ne résidait moins dans les grandes erreurs de la liberté religieuse, de la collégialité et de l’œcuménisme que dans le subjectivisme imprégnant tous ses textes, si bien que la vérité objective, Dieu et la foi catholique finissent par se dissoudre dans le néant. Le subjectivisme coïncide avec cette révolution copernicienne opérée en philosophie par Emmanuel Kant (1724–1804) et dénoncée par Pie X dans Pascendi (1907). Au lieu d’enseigner que l’objet s’impose au sujet qui tourne autour de lui, cette philosophie prétend que l’objet dépend du sujet qui le fait tourner autour de sa personne. Et c’est autour de cette folie que tourne maintenant le monde entier.

2) « Sans doute le Concile était-il mauvais, mais aujourd’hui il perd de son emprise sur les prélats romains ». Ah bon ? ? Et la Pachamama ? Depuis quand a-t-on vu une pareille idolâtrie publique dans les jardins du Vatican et même dans les églises de Rome ?

3) « Pourquoi la Fraternité attendrait-elle que Rome se convertisse et quitte officiellement le modernisme ? Car, si Rome est prête à nous accepter ‹ tels que nous sommes ›, cela signifie qu’elle est dans la voie de la conversion ; donc nous devrions parvenir à un accord sans trop tarder ». En effet, il est parfaitement inutile d’attendre que les modernistes romains se convertissent, car ils sont libéraux. Or, pour convertir un libéral (selon le père Vallet) il faut bien un miracle. Le libéralisme se présente sous un jour tellement avantageux, tellement confortable, que pratiquement, il est humainement impossible d’en sortir sans l’intervention d’un miracle. Or ce miracle, pour le monde comme pour l’Église, ce sera la Consécration de la Russie, et non une Fraternité à la traîne des libéraux. Au demeurant, si les libéraux romains acceptent « en l’état » la FSSPX autrefois récalcitrante, c’est uniquement parce qu’elle n’est plus anti-libérale comme autrefois ; c’est parce que le sel de la Fraternité a perdu sa saveur (cf. Mt. V, 13).

4) « Nous devons faire preuve de patience et user de tact pour comprendre le mode de penser des Romains, afin de ne pas les offenser ». Pour comprendre comment pensent ces modernistes de Rome, il faut à la fois beaucoup d’humilité et de réalisme, et des cours fracassants sur Pascendi afin d’être sûr de bien comprendre en quoi consiste le modernisme, ce virus insidieux et extrêmement contagieux. Ce dont ils auraient le plus besoin, s’ils pouvaient en supporter le choc, ce serait d’être offensés et blessés jusqu’à ce qu’ils se rendent compte de leur modernisme et qu’ils l’abjurent ; il faudrait qu’ils admettent ce qu’écrivait le père Calmel : « Un moderniste est un hérétique doublé d’un traître ».

5) « Aucun accord en bonne et due forme n’a été signé entre Rome et la Fraternité, donc aucun mal n’a été fait ». Une série d’accords partiels, par exemple sur les confessions ou sur les mariages, a causé un tort immense, car un grand nombre de prêtres et de laïcs de la Fraternité comprennent de moins en moins ce que voulait dire leur Fondateur lorsqu’il écrivait dans son dernier livre que tout prêtre souhaitant garder la Foi devait se tenir à l’écart des Romains. Ils sont peut-être « gentils » ; ils peuvent être remplis de « bonnes intentions » . . . mais, objectivement, ce sont eux les assassins de notre Mère l’Eglise.

Kyrie eleison.

Schéma du ralliement de la FSSPX


Cette petite analyse publiée récemment par Joseph permettra à nos lecteurs de mieux visualiser les phases du ralliement. S'il est important de résister aux mariages délégués par des évêques modernistes, il est bien plus nécessaire de résister aux orientations catastrophiques du chapitre de 2012. Les membres de la FSSPX le veulent-ils vraiment en ce jour ?


Quand le serpent fait son travail de sape, il y a toujours une trace visible de son action, Dieu le permettant afin que l'homme puisse librement échapper à la perfidie de ce esprit infernal, infiniment plus intelligent que les pauvres créatures humaines déchues depuis le péché originel. 

Dans le cadre qui nous intéresse actuellement, à savoir la crise de la FSSPX, certaines personnes objectent que peu de changements sont observables au sein de la Fraternité, qu'il y a encore pas mal de bons prêtres, et que dans l'ensemble, les prédications n'ont pas versé dans le libéralisme, etc ...

On peut à la rigueur le concéder : la Fraternité ne prie pas encore Saint Jean XXIII, Saint Jean-Paul II, ou Saint Paul VI, et ne pratique pas encore le bi-ritualisme comme la Fraternité Saint-Pierre.

Par conséquent - entend-on ici ou là - accuser la FSSPX d'être "ralliée" au même titre que la FSSP, l'IBP, l'Institut du Christ-Roi, Chéméré, Le Barroux, Campos et autres... paraît tout à fait abusif et injuste.

Et pourtant...

Le démon laisse une trace de son action ou de sa subversion, disions-nous en introduction. C'est en effet par la nouvelle messe que la majorité des bons catholiques ont "rétroactivement" pris conscience de la nocivité du concile Vatican II (1962-1965). Mais si cette nouvelle messe n'avait pas été promulguée et imposée de force à partir de 1970, combien auraient pu comprendre que ce Concile, dont les textes apparaissent à première lecture si "pieux" et anodins, avait en réalité pour objectif inavoué de découronner Notre-Seigneur Jésus-Christ, de promouvoir une autre religion (qui fait bon ménage avec la Pachamama et l'alarme climatique !) et une nouvelle morale laxiste, de bouleverser la liturgie, les sacrements, et toutes les pratiques catholiques, pour conduire finalement les fidèles à se soumettre au laïcisme et aux Droits de l'homme du Nouvel Ordre mondial ? 

Qu'on le reconnaisse ou non, il en est exactement de même avec la nouvelle orientation donnée par les libéraux à la FSSPX.

Qui aurait pu percevoir cette orientation si n'était apparue, à partir de 2017, l'obligation de recourir aux délégations canoniques diocésaines pour les mariages au sein de la Fraternité ? La question, qui touche directement les familles pratiquant dans les prieurés ainsi que les prêtres appelés à bénir ces mariages, prend une ampleur plus visible actuellement, à voir les résistances opposées par certains de ces prêtres à recevoir une délégation d'évêques modernistes, ... et le nombre de mariages-tradis qui se trouvent prudemment "dépaysés" dans le territoire des Pères de Mérigny, par exemple !

Mais il faut savoir remonter aux causes : les prémisses de ces évolutions étaient inscrites dans les délibérations du Chapitre FSSPX de juillet 2012, qui a posé le principe d'une "normalisation" possible de la Fraternité sur le plan canonique sans exiger le retour préalable de la Rome conciliaire à sa tradition.

Ainsi se trouvait validé le processus qui allait se dérouler sur les années suivantes - "dans un délai raisonnable" et "par paliers" -, pour aboutir au final à un ralliement complet - qualifié de "pleine réconciliation" -, ... en fait à la remise entre les mains du pape François des destinées de l'oeuvre de Mgr Lefebvre !

Aussi, pour illustrer notre propos, avons-nous pensé que l'iceberg était le meilleur schéma pour faire comprendre cette manœuvre indigne.

Puisse ce monstre de glace (immergée) ouvrir les yeux, et surtout éclairer les intelligences ! 




dimanche 1 mars 2020

Dans se prédication, le Christ aurait-Il dû éviter de heurter ?

Note de Reconquista : Il est souvent reproché aux traditionalistes de heurter leurs interlocuteurs par leurs paroles, leurs écrits ou leurs actions. Il leur est demandé de préférer le silence, la tolérance voire quelques gestes de compromis pour faciliter les échanges et produire des fruits. Saint Thomas d'Aquin répond à cette subtile objection et nous encourage au contraire, à l'image de Notre-Seigneur, à affirmer les vérités qui sauvent, à réfuter les erreurs  qui égarent les âmes et si nécessaire à  désigner les fauteurs de ces erreurs. 

Source : Site de M l'abbé Pivert

Le texte que nous donnons ici est l’article 2 de la question 42 de la troisième partie de la Somme Théologique.

DANS SA PRÉDICATION, LE CHRIST AURAIT-IL DÛ ÉVITER DE HEURTER LES LES SCRIBES, LES PHARISIENS ET LES CHEFS DES JUIFS ?

Il était prophétisé en Isaïe (8, 14) que le Messie serait “un caillou qui fait tomber, et une pierre de scandale pour les deux dynasties d’Israël”.

Le salut de la multitude doit passer avant la paix de quelques individus. C’est pourquoi, quand certains empêchent par leur perversité le salut du grand nombre, il ne faut pas craindre qu’un prédicateur ou un docteur les heurte afin de pourvoir au salut de la multitude. Or les scribes, les pharisiens et les chefs des Juifs empêchaient gravement le salut du peuple par leur malice, parce qu’ils s’opposaient à l’enseignement du Christ qui seul pouvait procurer le salut, et parce qu’ils corrompaient la vie du peuple par leur conduite mauvaise. Et c’est pourquoi le Seigneur, sans se laisser arrêter par leur scandale, enseignait publiquement la vérité et leur reprochait leurs vices. Et c’est pourquoi il est rapporté (Mt 15, 12. 14) que, les disciples de Jésus lui disant : “Sais-tu que les Juifs, en entendant cette parole, en sont scandalisés ?” Jésus répondit : “Laissez-les. Ce sont des aveugles conducteurs d’aveugles. Si un aveugle se fait le guide d’un aveugle, tous deux tombent dans un trou.”

1ère objection : Nous devons éviter de scandaliser, non seulement les fidèles mais aussi les infidèles, selon cette recommandation de S. Paul (1 Co 10, 32) : “Ne scandalisez ni les Juifs, ni les païens, ni l’Église de Dieu.” Il semble donc que le Christ aussi, dans son enseignement aurait dû éviter de heurter les Juifs.

Réponse. On doit éviter de scandaliser quiconque pour ne donner à personne, par une action ou une parole déplacée, une occasion de chute. “Mais quand le scandale naît de la vérité, il vaut mieux endurer le scandale qu’abandonner la vérité”, dit S. Grégoire.

2e objection. Aucun sage ne doit empêcher son œuvre de réussir. Mais, du fait que Jésus troublait les Juifs par son enseignement, il empêchait celui-ci de porter ses fruits. S. Luc (11, 53) rapporte en effet que les pharisiens et les scribes, après avoir été repris par lui, “se mirent à lui en vouloir terriblement et à le faire parler sur une foule de choses, lui tendant des pièges pour surprendre ses paroles et pouvoir l’accuser”.

Réponse. En blâmant publiquement les scribes et les pharisiens, le Christ n’a pas empêché mais plutôt favorisé l’effet de son enseignement. Parce que, leurs vices étant connus du peuple, celui-ci n’était guère détourné du Christ à cause des paroles des scribes et des pharisiens, qui s’opposaient toujours à l’enseignement du Christ.

3e objection. L’Apôtre saint Paul conseille (1 Tm 5, 1) : “Ne rudoie pas le vieillard, honore-le comme un père.” Or les prêtres et les chefs des Juifs étaient les anciens de ce peuple. Ils n’auraient donc pas dû recevoir de durs reproches.

Réponse. Cette parole de l’Apôtre doit s’entendre des “anciens” qui ne le sont pas seulement par l’âge et l’autorité, mais qui sont aussi des vieillards par leur dignité morale, selon les Nombres (11, 16) : “Rassemble-moi soixante-dix des anciens d’Israël, que tu connais comme de vrais anciens du peuple.” Mais ceux qui font servir à la malice le prestige de la vieillesse en péchant publiquement, il faut les condamner ouvertement et sévèrement comme l’a fait Daniel (13, 52) : “Toi qui as vieilli dans le crime…”

Les fruits de Maria Valtorta

Kyrie eleison DCLIX ( 29 février 2020 )

Le Poème connaît beaucoup d’oppositions,
Mais d’où viennent ses fruits, de tant de conversions ?

Jésus-Christ n’a jamais attendu de ses brebis qu’elles soient férues de théologie et encore moins qu’elles prétendent l’être. Notre Seigneur voulait simplement, au cas où quelqu’un ou quelque chose causait quelque trouble, qu’ elles aient suffisamment de bon sens pour juger la chose à ses fruits. « C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez » – Mt VII, 15–20. Aujourd’hui, les œuvres de Maria Valtorta (mystique célibataire italienne, 1897–1961), demeurent très controversées, particulièrement son Poème de l’Homme-Dieu (1943–1947). Ses défenseurs se montrent tout aussi enthousiastes que ses critiques sont violents. Alors : quels sont les fruits ? L’éditeur de ces « Commentaires » ayant reçu un récent témoignage à ce sujet, voudrait vous en faire part, dans une version adaptée à cette publication.

Permettez-moi de partager avec vous mon étonnement sur Le Poème de l’Homme-Dieu de Maria Valtorta. J’ai lu patiemment les dix volumes de cette œuvre ; j’ai discuté avec l’éditeur et avec des auteurs qui soutiennent Maria Valtorta. Je vous ai déjà entendu citer cette mystique italienne en privé. Mais, suite à l’attaque du Poème par l’abbé H. et à sa stigmatisation par la Fraternité Saint Pie X, j’ai retardé de quelque dix ans ma lecture de cet ouvrage. C’est la Providence qui m’a finalement remis entre les mains un exemplaire de cette version très détaillée de l’Évangile, ainsi qu’une biographie de Maria Valtorta ; j’ai lu tout cela avec attention, crayon à la main, pour prendre des notes. Après cinq mois de dur labeur, j’ai pu constater avec surprise combien ces dix livres sont orthodoxes et combien ils ont fait de bien à mon âme ainsi qu’à toute ma famille.

Certains Dominicains condamnent l’ouvrage. Je le regrette. L’ont-ils vraiment lu ? J’ai comme l’impression qu’il est tabou d’en parler ouvertement. J’ai aussi tout étudié sur la façon dont l’œuvre a vu le jour (elle a été approuvée par Pie XII), et je trouve injuste la façon dont les Traditionalistes jugent et condamnent cette belle âme victime. Leurs critiques m’inquiètent pour eux, car ces révélations peuvent vraiment venir de Notre Seigneur et être destinées à notre temps.

Les anciens numéros de vos « Commentaires » des années 2011 et 2012 sur le Poème ont été pour moi une véritable consolation, car j’avais l’impression de commettre une faute en utilisant quotidiennement, pour nourrir mon âme, « L’Évangile tel qu’il m’a été révélé » (autre titre du Poème). Nous nous sommes procuré différentes versions de cette vie monumentale de Jésus : non seulement les dix volumes complets pour adultes, mais aussi des livres d’images très bien conçus pour enfants à partir de huit ans, et une version simplifiée pour les jeunes à partir de 13 ans. Toute la famille se trouve ainsi unie autour de ces pages lumineuses sur l’Homme-Dieu, sur ses relations avec le monde, avec sa Mère, et, spécialement pour notre propre époque, sur sa relation avec Judas Iscariote. Les rapports qu’Il entretenait avec les onze autres Apôtres, les saintes femmes et ses ennemis sont tout aussi édifiants.

Cela nous aide à comprendre aujourd’hui la Passion de l’Église. Elle est en train de souffrir et mourir entre les mains de ses propres ministres. Le caractère moderne et libéral de Judas, traître au sein de l’Église, tel que le dépeint le Poème, peut utilement être comparé à celui de nos ecclésiastiques conciliaires, mais aussi, disons-le, avec ce « chrétien » libéral qui sommeille en chacun de nous. Car en effet, le drame actuel se déroule non seulement à la tête de l’Église mais aussi dans et à travers les familles qui abandonnent la lutte, au lieu de vivre selon l’Évangile exactement comme il a été révélé à Maria Valtorta . . . (Fin du témoignage du lecteur).

En conclusion, si le Poème de l’Homme-Dieu de Maria Valtorta est tellement controversé, il n’a pourtant pas besoin de l’être. Pourquoi ? Parce que, d’une part, l’ouvrage n’a point l’autorité des quatre Évangiles ni de la Sainte Écriture ; il n’a point été déclaré authentique par l’Église ; il n’est point nécessaire au salut, et il n’est point du goût de tous les catholiques sérieux. Et aucun catholique sain d’esprit ne contestera aucun de ces points. Mais par ailleurs, tout comme pour le Linceul de Turin ou la tilma de Notre-Dame de Guadalupe, les preuves étonnantes de l’authenticité du Poème semblent seulement s’accroître avec le temps ; l’ouvrage a permis à d’innombrables âmes de s’engager dans la voie spirituelle de la conversion ou du perfectionnement en vue du salut. Et il a été chaudement recommandé et approuvé par de nombreux catholiques dignes de foi, y compris par des évêques et des théologiens éminents. Comme l’a dit Pie XII à propos du Poème, « Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende ».

Kyrie eleison.