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Les modernes vivent une vraie tragédie,
Parce qu’ils ignorent leur forte myopie.
Si nous voulons sauver nos âmes
pour l’éternité, comme Dieu le souhaite pour nous tous (2 Tim. 2, 4), le monde
d’aujourd’hui constitue un environnement dangereux. Car depuis sept siècles, à
grands traits, l’humanité a lentement mais sûrement rétrogradé Dieu pour
prendre Sa place : tentative insensée, vouée à l’échec, mais qui entretemps a
conduit cette humanité au bord du suicide nucléaire. Or, depuis l’Incarnation,
le plus grand obstacle à la folie de l’homme sur ce chemin de ruine a été la
propre Église de Dieu, instituée par Son Fils, Notre Seigneur Jésus-Christ. L’Église
doit être la continuation de Son Incarnation parmi les hommes, la Lumière du
monde pour dissiper la confusion des hommes, et le Sel de la terre pour
empêcher leur corruption. Hélas, dans les années 1960, Vatican II fut l’apogée
des tentatives humaines de servir le Diable en paralysant cette Église, en
sorte d’envoyer toutes les âmes des hommes en Enfer au lieu du Paradis. De là
viennent la confusion et la corruption qui nous entourent.
Mais Vatican II se devait d’être
subtil, car au 20e siècle, notre Mère l’Église avait déjà analysé et réfuté les
principales erreurs qui ont conduit à Vatican II, en particulier le
protestantisme (1517) et ses rejetons, le libéralisme (1717) et le communisme
(1917). Dans le cortège d’erreurs accompagnant ces trois-là, la plus dangereuse
était certainement le modernisme (1907), car elle était maniée par des prêtres à
l’intérieur de l’Église, prêtres désireux de mettre à jour l’Église de Dieu
en l’adaptant à l’impiété de l’homme moderne. Il fallait donc de la subtilité
pour tromper les catholiques alertés par toutes les formes du protestantisme
(et pour la même raison, il faudra encore plus de subtilité à l’Antéchrist pour
tromper une humanité rendue vigilante par le Châtiment divin qui aura lieu d’ici
à son avènement).
À la mort de Mgr Lefebvre en
1991, l’un des souhaits de ce prélat était que la Fraternité de prêtres qu’il
avait fondée en 1970 travaille sur les erreurs subtiles de Vatican II pour les
analyser et les dénoncer. C’est un travail précieux pour le salut des âmes, et
un livre remarquable à cet égard, Prométhée,
la religion de l’homme, de l’abbé Álvaro Calderón, a été traduit en
français et publié en mai dernier par la maison d’édition de la Fraternité en
France, accessible à https
://www.clovis-diffusion.com/promethee-la-religion-de-l-homme-c2x41035800. Le
livre n’est pas facile à lire, mais il est hautement recommandable pour sa
magistrale analyse thomiste de Vatican II.
Voici par exemple, très
brièvement, la première erreur majeure de Vatican II dénoncée par l’abbé
Calderón :
L’homme doit
être le centre de la religion, parce qu’il est, parmi toutes les autres
créatures matérielles, la seule créature qui soit aussi spirituelle. Il est
donc supérieur à toutes les autres, il est le but principal de toutes les
autres, et il est le but principal de toute la création matérielle, étant la
seule créature créée pour elle-même, toutes les autres créatures matérielles n’ayant
été créées que pour lui. Il doit donc être au centre de toute véritable
religion de cette création.
Mais tous ces arguments ne
tiennent pas compte du Créateur. Si nous partons de Dieu et non de l’homme,
nous savons que la seule et unique cause ultime de la création de l’homme
ne peut être que l’Essence de Dieu lui-même, car le seul et unique objet
possible de la Volonté de Dieu est Sa propre Bonté, car cette Bonté infinie est
la seule à pouvoir satisfaire Sa Volonté infinie. Toute créature et toute chose
qu’Il choisit librement de créer, Il ne peut les vouloir que dans et par
Sa volonté de Son propre Moi incréé.
Par conséquent, ce ne peut être
que Lui-même, et non l’homme, qui est le but ultime de la création, et
Lui seul qui peut être au centre de toute véritable religion dans cette
création. Tous les arguments des textes de Vatican II qui tentent de placer l’homme
à la place de Dieu au centre de la création matérielle, échouent à cause de
l’ignorance, volontaire ou non, des suprêmes trésors de la philosophie et de la
théologie issus de la Tradition catholique. Ainsi, l’un des derniers et des
pires documents de Vatican II, Gaudium et
Spes, est, selon l’abbé Calderón, imprégné par la philosophie moderne très
fausse du personnalisme, selon laquelle la personne humaine est au centre de
tout. Non, ce n’est pas le cas. C’est Dieu qui est au centre de tout.
Kyrie eleison.