mercredi 30 septembre 2020

Echec ou réussite du marquage mondial des hommes ?



Nous vous invitons à écouter l'extrait de cette vidéo de M. Jean Jacques Crèvecoeur publiée il y a  quelques jours. Ce dernier n'est certes pas catholique mais il nous invite à faire un raisonnement à priori. Il part de l'hypothèse d'un projet des mondialistes de marquer et contrôler toute l'humanité et essaye de remarquer s'il y a eu des failles dans ce projet diabolique. La conclusion est sans appel. 

JJ Crèvecoeur insiste fortement sur le fait que le port du masque est le premier pas, la première abdication de l'individu face à ce projet. Il demande donc à chacun de refuser ABSOLUMENT  le  port du masque  pour ne pas être pris dans la logique de l'engrenage du mondialisme.  

Ecoutez bien et faites écouter.

Lien originel : https://gloria.tv/post/Cnj9v3YZUgnM63tTFMwnKowVA







samedi 26 septembre 2020

Mgr Lefebvre transféré - par SE Mgr Williamson

Kyrie eleison DCLXXXIX (26 septembre 2020)

Qui défendaient la Foi l’enterrent désormais.
Ayez pitié, mon Dieu ! Nous pouvons tous tomber !

Ecône le 24 septembre 2020

Il y a deux jours, donc le 24 septembre, la dépouille mortelle de Mgr Lefebvre a été transférée du caveau proche du Séminaire d’Écône où elle gisait provisoirement depuis sa mort en 1991, à un sarcophage en marbre dans la crypte en dessous de la chapelle du Séminaire, préparé spécialement pour son repos permanent. Toute splendeur convient au lieu de sépulture du plus grand  homme de Dieu, du plus grand héros de la Foi des temps modernes, de l’Archevêque qui pratiquement seul a sauvé la doctrine, les sacrements et le sacerdoce catholiques de leur corruption et élimination aux mains d’hommes modernes qui n’y croyaient plus, au moins tels que ceux-là étaient transmis par l’Église fidèle depuis presque deux mille ans.

Et on peut dire qu’après sa mort ses successeurs ont prolongé son œuvre plus ou moins fidèlement pendant 20 ans encore, mais en 2012 un changement a eu lieu dans sa Fraternité St Pie X qui a obligé bon nombre d’âmes à parler plutôt de la Néo-fraternité, tout comme les changements dans l’Église universelle suivant Vatican II (1962–1965) ont obligé beaucoup de catholiques de parler de la Néo-église, tant les changements étaient radicaux. Hélas, la cérémonie de transfert des restes de Mgr Lefebvre a reflété ce même transfert de son œuvre de Fraternité en Néo-fraternité, parce qu’elle a été célébrée non pas par le Supérieur Général actuel, l’abbé David Pagliarani, mais par son prédécesseur, celui qui a été principalement responsable de la transformation de la Fraternité en Néo-fraternité. Ce choix du prédécesseur de l’abbé Pagliarani pour célébrer un événement aussi exceptionnel en l’honneur du Fondateur de la Fraternité ne fut ni un accident, ni de bon augure. Il nous rappelle les paroles de Notre-Seigneur (Mt. XXIII) –

29. Malheur à vous, Scribes et Pharisiens, hypocrites, qui bâtissez des tombeaux aux prophètes, et ornez les monuments des justes, 
30. et qui dites : si nous avions vécu aux jours de nos pères, nous ne nous fussions pas joints à eux pour verser le sang des prophètes.

Peut-être bien que l’hypocrisie aujourd’hui universelle de tout un monde qui méprise Notre-Seigneur s’est tellement approfondie que beaucoup de ceux qui ont assisté à la cérémonie d’il y a deux jours n’étaient ni conscients de l’hypocrisie, Dieu le sait, ni si sévèrement à condamner que ces Pharisiens dont Notre-Seigneur savait qu’ils tramaient Sa mort. En effet, beaucoup de catholiques qui avaient suivi fidèlement Mgr Lefebvre dans sa “désobéissance” envers l’Église officielle, ont été habilement reconduits par ses successeurs vers ces mêmes officiels du Concile avec leur religion de l’homme. Néanmoins, vu objectivement, le parallèle est clair –

* Les Pharisiens ont bâti des monuments pour honorer les prophètes qu’ils auraient eux aussi tués

La Néo-fraternité honore son Fondateur d’un sarcophage alors qu’elle fait les doux yeux aux Pachamamistes à Rome dont il avait déjà en son temps les agissements en horreur.

* Aux Pharisiens, Notre-Seigneur a promis d’envoyer des messagers pour dénoncer leur infidélité, mais ceux-ci, ils les ont tués de même.

A la Néo-église comme à la Néo-fraternité, Il envoie un Mgr Viganò pour leur rappeler leur infidélité. Quant à la Néo-église, elle l’oblige à se cacher pour ne pas être tué. Quant à la Néo-fraternité, elle fait de son mieux pour ne faire aucun cas de lui. Elle est passablement gênée par ses vérités de la Tradition.

* Les Pharisiens ont été gravement avertis par Notre-Seigneur des conséquences graves de leur infidélité, et en effet en l’année 70, Jérusalem a été détruite de fond en comble.

Quant à la Néo-fraternité, elle a pour le moment mis dans une impasse radicale l’œuvre de Mgr Lefebvre, parce que celle-ci a grand besoin de nouveaux évêques pour maintenir le réseau mondial de la Foi qu’il avait construit. Mais elle ne peut pas en avoir, ayant refusé de s’en donner sans le consentement des Pachamamistes. Car jamais ceux-ci ne consentiront au sacre de vrais évêques qui défendront la Foi telle que la Fraternité de Mgr Lefebvre la défendait. Cette Foi-là, ils font tout pour la dissoudre.

Bref, la Néo-fraternité a permis que celui-là célébrât la mise en tombeau de Mgr Lefebvre qui a fait plus que personne d’autre pour enterrer son œuvre. Les prêtres de Mgr Lefebvre se rendent-ils compte que d’une œuvre de héros, ils sont en train de faire un parc pour enfants néo-pharisiens ?

Kyrie eleison.

jeudi 24 septembre 2020

" Tu quoque mi fili ! "

Le blog "Tels que nous sommes"  fait actuellement une recension presque complète des ruptures entre la doctrine de Mgr Lefebvre et celle qui est enseignée aujourd'hui par la plupart des cadres de la FSSPX et tout particulièrement Mgr Fellay. 

Il nous semble important de faire cette œuvre, même si la chose est pénible, car l'illusion ou la tromperie est l'une des choses les plus graves dans la vie catholique. La duperie est d'autant plus immorale que l'actuelle FSSPX affirme continuer à transmettre l'enseignement de son fondateur. Tout n'est évidemment pas faux dans l'enseignement des prêtres et des évêques de l'actuelle FSSPX, mais il y a des non-dits, des omissions, des contradictions qui finissent par voiler ou opacifier le lumineux enseignement de Mgr Lefebvre. 

Nous n'exagérons rien.  Voici par exemple quelques contradictions qui touchent le combat essentiel de Mgr Lefebvre : 

Sur le concile par exemple

Mgr Lefebvre accusait le Concile : « Sans rejeter en bloc ce concile, je pense qu’il est le plus grand désastre de ce siècle et de tous les siècles passés, depuis la fondation de l’Eglise. » Source (en anglais)

Mgr Fellay quant à lui, il excuse ou diminue le rôle du Concile : « Je pense, nous voyons que beaucoup de choses que nous aurions condamnées comme venant du concile, n’appartiennent pas en fait au concile, mais à la compréhension commune qu’on en a. » Source


À propos d’un accord avec une Rome moderniste non-convertie

Mgr Lefebvre  disait ceci « C’est donc un devoir strict pour tout prêtre voulant demeurer catholique de se séparer de cette Église conciliaire, tant qu’elle ne retrouvera pas la tradition du Magistère de l’Eglise et de la foi catholique »    Mgr Lefebvre (Itinéraire Spirituel) 

Mgr Fellay dit au sujet des discussions avec la Rome moderniste lors de son sermon du 2 février 2012 à Winona :  « Nous leur avons dit très clairement, si vous nous acceptez tel quel, sans changement, sans nous obliger à accepter ces choses-là, alors nous sommes prêts. »   Source

Alors pourquoi le choix de Mgr Fellay pour la translation du corps de Mgr Lefebvre en 2020 ?

Les contradictions entre la doctrine et l'action anti-libérale de Mgr Lefebvre et celle - libérale - de Mgr Fellay sont devenues des évidences pour tous les catholiques de la Tradition. On peut d'abord s'étonner  de voir Mgr Fellay présider cérémonie de la translation du corps de Mgr Lefebvre en ce 24 septembre 2020 alors qu'il aurait été logique que ce fut le doyen des évêques ou même simplement le supérieur actuel de la FSSPX. Faut-il s'en étonner ? Non puisque les actuels dirigeants de la FSSPX suivent eux aussi la ligne libérale et conciliante avec Rome de Mgr Fellay. Ce choix de Mgr Fellay pour une cérémonie aussi solennelle n'a pas pu échapper au supérieur actuel de la FSSPX. La rupture que Mgr Fellay a provoqué en 2012 est donc belle et bien acceptée par tous les dirigeants actuels de la FSSPX. 

Conclusion 

Il ne s'agit donc plus de la trahison d'un seul de ses évêques mais désormais de toute la direction de la FSSPX ... et que dire de ceux qui étaient présents à cette cérémonie et qui acceptaient tacitement cette contradiction si flagrante ? 

lundi 21 septembre 2020

Madiran introduit

Kyrie eleison DCLXXXVIII (19 septembre 2020)

La pensée aujourd'hui ? C’est sa dissolution.
Par contre, Madiran ? C’est sa restitution.

La France, fille aînée de l’Eglise, a toujours trouvé, pour défendre la Foi, une avant-garde de penseurs et d’écrivains. Et les temps modernes ne font pas exception. Dans la confusion et le désarroi des catholiques consécutifs à la fin du Concile Vatican II en 1965, le Français Jean Madiran (1920–2013), créateur et éditeur de la revue « Itinéraires », mensuel nationaliste de droite (1956–1996), a été un de ces notables pionniers œuvrant pour ce qui allait devenir la pensée « traditionnelle ». Véritable défenseur de la Foi déjà avant le Concile, il a fait de sa publication une pièce maîtresse dans la bataille postconciliaire. La revue est ainsi devenue une lecture d’une importance essentielle, permettant à de nombreux catholiques de ne perdre ni la tête ni la foi.

Madiran a certainement contribué, dans les années 1960, à maintenir en France un public lettré qui fournirait, dans les années 1970, une base prête à soutenir un mouvement « traditionnel » capable de s’opposer, à la suite de Mgr Lefebvre, à la destruction de l’Eglise menée de l’intérieur par le clergé conciliaire. Et on peut penser que Madiran et sa revue ont fortement aidé archevêque à prendre la décision capitale, à la fin des années 1960, de fonder en Suisse francophone la Fraternité Saint Pie X, qui fit à son tour une contribution décisive au sauvetage de la Tradition catholique pour au moins 40 ans. Le seul moment où cet écrivain a vu Mgr Lefebvre courir, c’est lorsque Madiran étant alors en visite au séminaire d’Écône, l’archevêque dut rattraper son visiteur juste avant son départ pour Paris.

Hélas, leur collaboration prit fin lorsque Jean-Paul II fut élu pape en 1978, car Madiran pensa alors que le nouveau Pape sauverait l’Église. Toutefois, en ce qui concerne l’archevêque, Madiran avait exercé sa bonne influence ; la « Tradition » était désormais bien établie. Nous ne devons pas oublier aujourd’hui comment dans les années 1950 et 1960, il était presque impossible pour un catholique de douter de son clergé. Là réside l’énorme mérite de Madiran : une foi véritable, non ébranlée par une hiérarchie catholique qui s’était égarée dans sa quasi-totalité, et pour soutenir cette foi Madiran a eu le courage de se lever et d’écrire ouvertement contre le courant d’un public qui, ou bien suivait « fidèlement » cette hiérarchie par « obéissance », ou bien, ne croyant pas, se réjouissait de l’affaiblissement de l’Église par les menées de la franc-maçonnerie. Que Madiran se soit ensuite laissé induire en erreur par Jean-Paul II ne fait que témoigner de cette force et magnétisme de Rome que lui-même avait réussi à surmonter pendant une période cruciale au service de la Vérité catholique.

Mais il y a eu en lui quelque chose qui n’a jamais flanché. On en a l’indice dans le livre dont il a dit lui-même que parmi tous les livres qu’il avait écrits au cours d’une longue vie productive, c’est celui où il avait le mieux réussi à dire ce qu’il voulait essentiellement dire. Il s’agit du livre que nous allons examiner dans ces « Commentaires » intitulé : L’hérésie du vingtième siècle. Ce livre, paru pour la première fois en 1968, c’est-à-dire au cœur de la controverse qui a entouré Vatican II, contient un Prologue et six Parties. Ce qui donnera peut-être lieu à sept numéros de ces « Commentaires », car le livre est un classique, même s’il n’a pas eu beaucoup de traductions, voire aucune.

C’est un classique parce qu’il faut être un philosophe thomiste pour tirer au clair le modernisme – en effet, comment analyser un brouillard ? – et Madiran était un philosophe thomiste. Mais pas n’importe lequel, parce que la masse des évêques de Vatican II avait bien reçu dans leur séminaire ou congrégation un enseignement selon les principes de la philosophie de St Thomas d’Aquin. Hélas, ils n’avaient pas appris ou compris comment ces principes s’appliquent à la réalité. Cela est dû au fait qu’il est toujours possible d’enseigner cette philosophie comme si c’était un annuaire téléphonique. Les élèves catholiques sont dociles et ils avalent tout ce qu’on leur présente, sans nécessairement saisir que le thomisme est le seul et unique exposé possible de la seule et unique réalité qui nous entoure. Mais à des élèves nés dans le chauffage central et dont la mère nourricière a été la télévision, comment peut-on donner le vrai sens de la réalité ? Madiran était d’une génération antérieure, ce qui l’a sans doute aidé. Mais pour dénoncer le modernisme aussi clairement qu’il l’a fait, il lui aura fallu quelque chose en plus , une grâce spéciale de réalisme, comme il en a fallu à Pie X, à De Corte, à Calderón et à quelques autres.

Attachez vos ceintures ! Madiran en vaut la peine. La semaine prochaine, peut-être, verrons-nous son Avant-propos.

Kyrie eleison.

L'abbé June Mark Ligan est prêtre

Ce 20 septembre 2020, au monastère de Santa Cruz (Brésil), Mgr Thomas d'Aquin a ordonné prêtre Monsieur l'abbé June Mark 












 

mardi 15 septembre 2020

Réalité économique

Kyrie eleison DCLXXXVII (12 septembre 2020)

On fuit le réel que Dieu a proposé ?
Le réel les rattrape : on doit alors payer.

A ceux qui prétendent que l’économie n’a rien à voir avec la religion, nous répondons tout simplement qu’ils n’y entendent rien. Car l’économie, qui régit les relations matérielles entre les hommes, découle de la politique, c’est-à-dire des relations humaines entre les hommes. Or, la politique, ces relations d’un homme avec ses semblables, découle nécessairement de ses relations avec Dieu, avec la religion. En ce moment, les États-Unis sont au bord d’une terrible crise économique, et non seulement les États-Unis, mais le reste du monde avec lui. Essayons de voir cette crise autrement que dans une perspective purement matérielle, car dans cette perspective-là seule, rien ne semblera plus intelligible si et quand tout s’écroule.

Dans la vie économique d’une nation, l’argent joue un grand rôle, aussi essentiel que l’huile dans le moteur d’une voiture. Il est donc normal que le gouvernement de n’importe quel État veuille contrôler la création de la monnaie dans cet État. Il est anormal que des particuliers aient la haute main sur la création de la monnaie dans cet État, parce qu’ils risquent d’agir selon leur propre intérêt, et non pour le bien commun. Pourtant, l’argent des États est aujourd’hui contrôlé, partout dans le monde, par des banques centrales qui sont essentiellement indépendantes des États. Aux États-Unis en particulier, la constitution fondatrice de 1787 prévoyait que la monnaie du nouvel État devait être créée et contrôlée par le gouvernement (le Congrès), et cette situation est restée inchangée jusqu’en 1913. Mais, à cette date, à la suite de nombreuses tentatives infructueuses, des hommes d’argent, un consortium de citoyens privés, parvint à tromper le Congrès en le convainquant de déléguer entièrement à la « Réserve fédérale », c’est-à-dire à leur nouvelle banque centrale, le pouvoir de créer la monnaie des États-Unis.

A l’époque, ces hommes d’argent avaient promis que la Fed, comme on l’appelle maintenant, résoudrait le problème des crises économiques à répétitions, consistant en cycles d’expansions et de récessions économiques. Or, elle n’a jamais rien fait de tel. Au contraire, elle les a aggravées. A preuve : la Grande Dépression de 1929 et des années suivantes ; et maintenant la dépression des années 2020 qui risque de faire passer 1929 pour un simple rhume de cerveau, et risque de priver les États-Unis de leur prospérité et de leur liberté en transformant les citoyens américains en esclaves de la dette publique. Du coup, la classe moyenne disparaîtra bientôt. Si les hommes avaient écouté Notre Seigneur : « Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par surcroît », comment cela aurait-il pu se produire ? Impossible ! Mais on s’était laissé bercer par les discours de la Fed promettant un argent toujours plus facile.

Car dans la vie réelle, l’argent est difficile à trouver : on doit le gagner à la sueur de son front. La réalité de la vie économique demande qu’on paye ses factures et les loyers ; la richesse réelle vient de la production de biens et services réels. C’est l’industrie et le commerce réels qui ont créé le succès matériel et le prestige des États-Unis. Mais, au-dessus de l’économie réelle, se meut le monde de la finance. Ce dernier plastronne au sommet de l’économie réelle, comme Wall Street à New York domine Main Street, la rue principale de toutes les villes réelles. La finance trouve des moyens fantastiques pour fabriquer des factures et des loyers ; dans ce monde, l’argent naît des investissements, de l’effet de levier et de la spéculation, où par exemple un jeune banquier peut en quelques jours ruiner une banque vieille de plusieurs siècles (Barings, 1995). C’est un monde ouvert à la propagande, à la manipulation et à l’imaginaire, capable d’être de plus en plus déconnecté d’avec le monde réel, pouvant être emporté dans des rêves de richesses sans limite, au prix d’aucun effort. De tels rêves n’ont rien de catholique !

Mais c’est à de tels rêves que la Fed a laissé libre cours à partir de 1987, notamment en 2008 et en 2019. Lorsqu’en 1987, Alan Greenspan est devenu président de la Fed, il a commencé à encourager cette finance fantaisiste au détriment de l’économie réelle. Les banques commerciales furent autorisées à spéculer avec l’argent de leurs clients. En 2008, de mauvais investissements ont généré une énorme crise économique, « résolue » par la Fed qui s’est mis à fabriquer de fabuleuses quantités d’« argent », créées à partir de rien.

En 2019, alors que le public était de plus en plus accroché à cet argent mythique, le bilan officiel de la Fed a complètement basculé dans l’irréel, avec sept billions de dollars et plus. Elle s’emploie maintenant à faire s’écrouler l’économie réelle par la panique sanitaire créée à propos du corona, puis, elle « paiera » les dettes du crash, dans lequel tout le monde pataugera, avec ses billions irréels. Mais elle transforme au passage les populations en véritables esclaves.

Alors, quelle est la solution ? Dieu est la réalité suprême. Si les hommes revenaient à Lui, leur visée changerait du tout au tout, et les fantasmes des ennemis du genre humain commenceraient à se dissiper, comme le brouillard dans le soleil du matin.

Kyrie eleison.

lundi 7 septembre 2020

Mgr Viganò et Mgr Fellay : le vrai et le faux

Beaucoup de lecteurs se sont réjouis avec nous de la lettre de Mgr Viganò reconnaissant en Mgr Lefebvre un authentique Confesseur de la foi. Mais que pense-t-il de l'actuelle FSSPX et de son orientation accordiste ? Sagement, l'archevêque italien reconnaît le bien accompli par cette oeuvre dans le passé; mais il faut savoir qu'il a formulé tout récemment les plus expresses réserves sur la possibilité d'envisager un accord avec la secte conciliaire. 

Source : Joseph 

Depuis plusieurs mois, Mgr Viganò s'exprime publiquement sur l’actualité catholique : la remise en cause du concile Vatican II, la perversion du clergé moderniste, les dérives du Pape François, la crise du covid-19, la tyrannie sanitaire, les questions familiales, etc ... et à cette courageuse démarche, la Fraternité Saint-Pie X ne donnait jusqu’ici pratiquement pas d’écho. La gravité des sujets traités, et la pertinence de l’argumentation, ne font pourtant aucun doute. 

Alors pourquoi ce silence pesant sur Mgr Viganò ?

L'aveu nous vient le 3 septembre du site de la Porte latine: https://laportelatine.org/actualites/actualites-eglise/mgr-vigano-parle-de-…
Citation:
Mgr Viganò, ancien nonce apostolique à Washington, dénonce avec courage ces mêmes erreurs, sans mentionner cependant le combat de longue haleine entrepris par la Tradition. Qu’en pense-t-il ? L’ambiguïté jusqu’à présent demeurait. Le prélat nous livre enfin son regard à ce sujet.

"L'ambiguïté demeurait", écrit-on, et elle résidait dans le fait que Mgr Viganò ne mentionnait pas la Fraternité, ni Mgr Lefebvre !

La formule sent l’amour-propre blessé… 

On relèvera, en outre, que la mise au point jugée utile par la Fraternité dans cette délicate affaire a été confiée au site La Porte latine, organe du district de France. Il aurait pourtant été normal, semble-t-il, que le site FSSPX-News - relevant de la Maison générale - intervienne en première ligne sur un tel sujet. (NB : il aura donc fallu attendre quatre jours pour que Menzingen sorte de sa réserve le 7 septembre (voir ici), dans un article d’autosatisfaction mesquine (« il faut évidemment se réjouir de voir… »), qu’on a pris le soin de placer (signal discret !...) sous les auspices d’une statue suisse de la Vierge « gardienne de la foi » : on y vante la levée d’une « phalange d’évêques » (une trop modeste cohorte hélas encore), commettant au surplus la maladresse d’y citer Mgr Schneider sur le même pied que Mgr Viganò alors que leurs jugements respectifs sur le sort à réserver au Concile, point crucial s’il en est, restent à ce jour encore divergents ! ).

Mais le fond de l'affaire est ailleurs : les responsables du Conseil général savent pertinemment que Mgr Viganò ne partage pas la nouvelle ligne "accordiste" de la Fraternité, inaugurée en 2012, mise en œuvre par Mgr Fellay, et poursuivie sans correction significative par son successeur l'abbé Pagliarani (et Mgr de Galarreta) depuis 2018. 

En effet, désormais, Mgr Viganò n'encourage pas le clergé ou les congrégations avec lesquels il se trouve en contact à se soumettre juridiquement à une autorité conciliaire. Voici ce qu'il écrivait à un de nos amis qui pensait pouvoir trouver une solution canonique avec Rome ou un diocèse quelconque 
Citation: 
Je devrais vous rappeler, si cela n’était pas superflu, que ces épreuves sont un signe de la bénédiction de Dieu et du fait que vous êtes sur le bon chemin : si vous rencontriez l’approbation et l’encouragement de prélats hérétiques ou vicieux, vous devriez remettre en discussion votre vocation et votre conduite morale à la fois ; et c’est bien de la féroce persécution de ceux-là que vous devez tirer grande consolation : virtus in infirmitate perficitur. Les infirmités qui affligent votre communauté religieuse confirment l’inévitable incompatibilité entre les fils de la lumière et les fils des ténèbres, comme est implacable la lutte entre Dieu et Satan. Même si certaines batailles sont perdues, la victoire de la guerre est déjà assurée, parce que notre Roi est invincible et la chef qui nous guide est terribilis ut castrorum acies ordinata. (Courrier de Mgr Viganò - juillet 2020)

Ces paroles de Mgr Viganò constituent donc une condamnation, implicite certes, mais parfaitement claire, des décisions du chapitre de la FSSPX de 2012, des "facilités" canoniques acceptées sur les sacrements (notamment confessions et mariages), et du jeu diplomatique de l'abbé Pagliarani visant à contenter tout le monde. Mgr Viganò va jusqu’à écrire qu'une telle concession "devrait remettre en discussion votre vocation et votre conduite morale à la fois" ! Terribles paroles pour les 675 prêtres de la Fraternité, à y bien réfléchir ! 

Voilà pourquoi Mgr Fellay écrivait récemment à une religieuse au sujet de Mgr Viganò :
Citation: 
Muy estimada X…,
Muchas gracias por su carta y aquella de Mgr Viganò.
No se que decir, sino que estaria mucho prudente con todo el asunto… sino que rezo para XX, y Bendigo a Ustedes. 
Chère X ....,
Merci beaucoup pour votre lettre et celle de Mgr Viganò.
Je ne sais pas quoi dire, sinon que je serais très prudent dans toute cette affaire, ... que je prie pour XX...., et je vous bénis.

Mgr Bernard Fellay | FSSPX
Priorat Mariä Verkündigung
Schwandegg
CH - 6313 Menzingen (ZG)
T + 41 41 757 10 50
F + 41 41 757 10 55
www.fsspx.org

On devine l'embarras de la Maison générale, et l'on comprend que la "prudence" (pas celle de l’Evangile !) soit de mise vis-à-vis d'un prélat non issu du sérail de la Tradition, et dont le comportement apparaît remettre en cause la politique de rapprochement canonique de la FSSPX avec la Rome actuelle, et dans la même logique - pourquoi pas ? - l'hébergement de l’évêque moderniste Huonder au sein d’un établissement de la Fraternité en Suisse.

Ayant perçu le danger, les responsables de Menzingen se trouvent donc face à un dilemme : d'un côté, craignant Rome, ils ne veulent pas renoncer à un arrangement canonique avec la légalité "conciliaire" ; de l’autre, redoutant des remous au sein de la Fraternité, ils ne veulent pas non plus se distancer publiquement d’un éminent prélat… qui se rapproche de la position de rupture adoptée en 1988 par Mgr Lefebvre face à l’apostasie conciliaire. 

Alors pourquoi la FSSPX s’est-elle vue contrainte de publier la lettre de Mgr Viganò du 1er septembre 2020 ?

Pour la raison première que, dans cette lettre en réponse au journaliste du Catholic Family News, Mgr Viganò dit du bien de la FSSPX. Il est donc impossible de passer sous silence une telle correspondance. La seconde raison est le corollaire de la première : il n’est jamais permis d’élever une critique à l’encontre des responsables de la FSSPX ; en vertu de cette règle, un homme est bon s'il parle (ou écrit) bien de la Fraternité, de ses chefs, et de ses actes (quels qu’ils soient), et il est à proscrire ou à ignorer dans tous les autres cas. Peu importe la vérité ou l’erreur, de son propos. Comme le souligne Mgr Williamson, on est en plein subjectivisme. 

Se croyant habile, la Porte latine publie en exergue le passage en question de la correspondance de Mgr Viganò, mais elle ne relève pas que l'archevêque parle de la Fraternité au passé. De même, le site se garde bien de rappeler que l'étude de Mgr Tissier sur la distinction « Eglise catholique / Eglise conciliaire » (approuvée par Mgr Viganò) avait fait l’objet d’une réfutation officielle sous la signature de l'abbé Gleize, largement diffusée sur les sites de la FSSPX. 

Nous espérons que le lecteur percevra la déplorable tactique employée par la Fraternité. Le critère de jugement n'étant plus la vérité, mais l’opportunisme et les apparences, on se trouve en présence d’une démarche désormais plus proche de la manœuvre politicienne que de la défense de l’orthodoxie catholique. Peut-on dans ces conditions se réclamer de l’héritage de Mgr Lefebvre, et revendiquer les honneurs dus à sa mémoire ? 

Comble de l'hypocrisie : dans quelques jours, la sépulture du Fondateur sera déplacée de l'actuel caveau d'Ecône vers la crypte de l'église du Séminaire.

Devinez qui présidera la cérémonie ?

Mgr Fellay ... celui-là même qui a trahi son Père dans le combat de la Foi.


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Avis d'un sage :

C’est enfin l’heure de vérité !  Prise au piège dans cette affaire Viganò, et le dos au mur, la Fraternité Saint-Pie X ne peut plus dissimuler son désarroi. 

Fille aînée de la Tradition, mais ayant dévié de la ligne de son Père et Fondateur (i.e. pas d'accord pratique sans conversion de Rome), elle redoute de se voir ôter la bénédiction de fidélité (cf. l’épisode d’Isaac, Esaü et Jacob, en Gn. 27, 6-40) au profit de son « cadet » Viganò, hier encore inconnu, aujourd’hui promu dans l’Eglise aux avant-postes de la confession de la foi. 

A cette défaillance incompréhensible de la FSSPX, on pourrait aussi transposer la célèbre apostrophe de l’Evangile (Jn 8, 39) : « Si vous êtes les enfants d’Abraham (de Mgr Lefebvre), faites les œuvres d’Abraham (de Mgr Lefebvre) » ! 

Le sommet des « œuvres » de ce regretté patriarche fut le sacre de quatre évêques en 1988, pour la sauvegarde du sacerdoce et des sacrements, et la perpétuation de l’épiscopat fidèle. Ces dernières années, malgré la progression catastrophique de l’apostasie dans l’Eglise, la Fraternité Saint-Pie X s’est montrée incapable de reproduire un tel geste de courage catholique, ayant commis l’imprudence de se laisser enfermer, par le biais des sacrements, dans le périmètre canonique de la Rome conciliaire. 

C’est par cette manœuvre que le « rusé » pape François a réussi à la paralyser.  

Puisse cette affaire Viganò favoriser le réveil des consciences et des énergies !

samedi 5 septembre 2020

Viganò à diluer ?

Kyrie eleison DCLXXXV (29 août 2020)

Le haut clergé parfois enseigne-t-il l’erreur ?
Le bon sens des moutons peut être alors meilleur.


Mgr Carlo Viganò, archevêque italien, fait partie de la hiérarchie officielle de l’Eglise. Nos lecteurs savent que ce prélat s’est récemment démarqué de la masse de ses collègues lors de plusieurs déclarations publiques, dans lesquelles, notamment celle du 9 juin dernier, il adopte une attitude intransigeante à l’égard du concile Vatican II. Mais voilà qu’un théologien italien, le père Alfredo Morselli, cherche maintenant à relativiser la sévérité de Mgr. Viganò, non en allant jusqu’à prendre la défense du Concile, mais, plutôt, en soutenant par exemple que l’événement conciliaire n’est pas le seul facteur à considérer dans la crise ecclésiale qui suivit. Examinons cette « Thèse concernant le Concile », rendue publique en neuf rubriques principales et huit sous-rubriques, ci-après abrégées :

1 La crise actuelle est d’une gravité sans précédent, essentiellement néo-moderniste, mais beaucoup plus grave que la première crise moderniste du début du XXe siècle.
2 Cependant, Vatican II n’est pas à lui seul la cause de la crise actuelle, car :
2.1 Cette crise a commencé bien avant 1960,
2.2 Ce néo-modernisme n’aurait jamais vraiment réussi à s’implanter sans la corruption profonde de l’homme moderne qui a servi de terreau.
2.3 De même, le pontificat du pape François a été préparé bien avant le 21e siècle.
3 Nous devons faire la distinction entre le Concile lui-même et l’après-Concile, ou ce qui l’a suivi :
3.1 On ne peut imputer au Concile toutes les erreurs qu’on lui impute, même commises en son nom,
3.2 L’Esprit Saint était présent au Concile, donc on ne peut pas dire non plus que rien n’y ait été bon.
4 Les textes du Concile contiennent des formulations ambiguës dont les néo-modernistes profitent.
5 Tous les problèmes, ou presque, ont été résolus depuis, grâce aux mises au point officielles de l’Église.
6 Les problèmes ne viennent pas tant d’erreurs que du désir d’inclure plutôt que d’exclure.
7 Un exemple tragique de ce désir est le refus du Concile de condamner le communisme.
8 Qualifier le Concile de « pastoral », ne signifie pas qu’il n’y ait rien eu de dogmatique dans ses déclarations.
9 On ne peut critiquer le Concile que conformément à l’enseignement de l’Église sur la Foi. D’où :
9.1 La foi signifie croire en Dieu, c’est-à-dire accepter sans choisir les vérités que l’on doit croire.
9.2 C’est au Magistère de l’Église catholique en premier qu’il incombe de décider des vérités à croire.
9.3 Ce Magistère n’est pas ouvert à une interprétation privée. Seul, il peut interpréter ses propres décisions.

Et maintenant le plus bref des commentaires concernant chacune de ces positions du Père Morselli :—

1 Ce premier point indique que le P. Morselli est largement d’accord avec Mgr. Viganò. Bravo !
2 Qui attribuerait une explosion uniquement au détonateur ? A toute explosion, il faut d’abord de la matière à exploser :—
2.1 Certes, Vatican II a une longue ascendance, surtout la « Réforme » protestante et la Révolution de 1789.
2.2 C’est vrai aussi. Il a fallu des siècles pour développer la corruption profonde de l’homme moderne.
2.3 C’est également vrai. Par leurs faux principes cinq papes néo-modernistes ont bien préparé le sixième ; mais il a fallu ce sixième pour les mettre en pratique de manière aussi flagrante.
3 Attention ! Celui qui laisse ouverte la porte de l’écurie, ne doit-il pas être blâmé de la fuite du cheval ?
3.1 « Je n’ai jamais voulu que le cheval fuie. Je voulais seulement qu’il fût libre de galoper au soleil ! »
3.2 Certes, le Saint-Esprit a empêché le Concile d’être encore pire qu’il n’a été, mais Il n’a point voulu enlever aux évêques leur libre arbitre . . .
4 Les ambiguïtés mortelles ont été semées par les néo-modernistes, mais votées par les « catholiques ».
5 Ces « clarifications », auxquelles croit le Père Morselli, ne clarifient généralement rien, mais au contraire laissent traîner le problème. Rien ne peut enlever au léopard ses taches, dit Jérémie XIII, 23.
6 Hélas, c’est le désir même d’être inclusif qui fait que des portes, depuis longtemps soigneusement fermées, se sont ouvertes de nouveau à l’erreur.
7 Selon Mgr Lefebvre, le refus de condamner le communisme stigmatisera pour toujours ce Concile.
8 Horrible ambiguïté : en effet, le Concile « pastoral » n’était pas dogmatique, mais cela n’a empêché que les autorités de L’Eglise ont exigé qu’on le suive comme le dogme suprême !
9 « Le venin est dans la queue » – le Père Morselli réserve pour la fin l’argument massue de l’Autorité ! –
9.1 Bien sûr, nous devons croire ce qui vient vraiment de Dieu, au lieu de choisir nous-mêmes ce que nous devons croire.
9.2 Et bien sûr, si Dieu exige la Foi, cela n’est possible que s’Il nous assure un Magistère infaillible.
9.3 Mais le Magistère actuel est constitué de fonctionnaires ecclésiastiques faillibles, dotés d’un libre arbitre que Dieu ne leur retirera pas. Et si, exceptionnellement, ces Bergers manquent gravement à leur devoir, alors Dieu attend des moutons qu’ils jugent de leurs bergers et de leurs bercails à leurs fruits.

En conclusion, la sévérité de l’archevêque Viganò, qui juge Vatican II à ses fruits, est bien mieux fondée que le recours à l’Autorité du père Morselli.

Kyrie eleison.

Croisade de la Charité

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En cette rentrée, prenons de bonnes résolutions ...  Gardons des contacts réguliers (visites, courriers, téléphone…) avec ceux que la Charité nous a fait aimer.

mercredi 2 septembre 2020

"Ne cédons pas à la tentation de quitter l'Eglise Catholique"

La dernière déclaration de Mgr Viganò parue sur un site italien nous paraît décisive dans le combat en cours entre la Foi catholique et l’héritage funeste de Vatican II. Nous en donnons ci-dessous la traduction. 

L'archevêque constate la coexistence de « deux entités à Rome » (Il dit partager l'analyse de Mgr Tissier de Mallerais publiée dans le Sel de la Terre de l’été 2013) : l'Eglise catholique est éclipsée par la conciliaire qui la gangrène et s'impose par le mensonge et la tyrannie depuis plus de cinquante ans. En cela, ce texte magistral contredit radicalement la thèse de l'abbé Gleize (toujours professeur d'ecclésiologie à Ecône) parue en 2013, et qui avait pour but de réfuter Mgr Tissier quant à l'existence d'une église conciliaire, afin de justifier la possibilité de faire un accord canonique avec celle-ci. 

Mgr Viganò considère Mgr Lefebvre comme un Confesseur de la foi, et il reconnaît l’œuvre historique de la Fraternité Saint-Pie X (Il en parle seulement à l'imparfait... ayant sans doute entendu parler de l'abandon par la néo-FSSPX des principes du Fondateur...) ; il invite les fidèles à se montrer à la hauteur de la situation, à soutenir les bons prêtres et les bons évêques dans leur ministère difficile, les accueillant, les aidant et les encourageant.


Il nous semble que ce message est une adresse réconfortante pour toute la Fidélité Catholique. Nous prions en retour pour ce bon pasteur qui, bien que lui-même persécuté et menacé dans sa vie, veille avec attention sur les brebis dispersées de la sainte Eglise.


Source : Aldo Maria Valli
Traduction par les soins de Reconquista

Chers amis de Duc in altum, je vous propose cette contribution que monseigneur Carlo Maria Viganò m’a fait parvenir. Il s’agit d’une réponse au journaliste Stephen Kokx et je n’hésite pas à la définir déterminante et décisive. 

Ne cédons pas à la tentation d’abandonner l’Église envahie d’hérétiques et de fornicateurs : ce sont eux qui doivent être chassés.
Cher docteur Kokx, 
J’ai lu avec un vif intérêt un de vos articles intitulé "Questions pour Mgr Viganò : Son Excellence a raison sur Vatican II, mais a-t-elle une idée de ce que les catholiques devraient faire ?" paru sur Catholic Family News le dernier 22 août. S’agissant de questions très importantes pour les fidèles, je réponds volontiers à leurs questions.

Vous me demandez : « Que veut dire Mgr Viganò quand il affirme qu'il faut ‘se séparer’ de l’église conciliaire ? ». Je vous réponds à mon tour avec une question : « Que signifie se séparer de l’Église catholique pour les partisans du Concile ? ». Il est évident qu’aucune compromission (litt : mélange) avec ceux qui proposent des doctrines frelatées du manifeste idéologique conciliaire n’est possible. Le simple fait d’être baptisés et membres vivants de l’Église du Christ exclut l’adhésion à l'équipe (secte) conciliaire. Cela vaut premièrement pour les simples fidèles et deuxièmement pour les clercs séculiers et réguliers qui, pour différentes raisons, se considèrent sincèrement catholiques et reconnaissent la hiérarchie.

Il faudrait plutôt clarifier la position de tous ceux qui, se déclarant pourtant catholiques, embrassent les doctrines hétérodoxes qui se sont diffusées ces dernières années, avec la conscience qu’elles représentent une rupture avec le Magistère précédent. Dans ce cas, il est licite de mettre en doute leur réelle appartenance à l’Église catholique, au sein de laquelle ils recouvrent toutefois des rôles officiels qui leur confèrent de l’autorité. On peut parler alors d’une autorité exercée illicitement, si le but qu’elle se donne est d’obliger les fidèles à accepter la révolution imposée au lendemain du Concile.

Lorsque ce point est clarifié, il devient évident que ce ne sont pas les fidèles traditionalistes – à savoir les vrais catholiques, selon les paroles de saint Pie X – qui doivent abandonner l’Église dans laquelle ils ont le plein droit de rester et de laquelle il serait malheureux de se séparer ; mais les modernistes, qui usurpent le terme ‘catholique’, puisqu’il s’agit du seul élément bureaucratique qui leur permet de se différencier de toute autre secte hérétique. Cette prétention qu’ils ont leur sert en effet à éviter d’être assimilés aux centaines de mouvements hérétiques qui ont cru pouvoir réformer l’Église à leur guise au cours de ces derniers siècles, tout en superposant leur orgueil à la divulgation de l’enseignement de Notre-Seigneur. Mais tout comme il n’est pas possible de revendiquer la nationalité d’une Patrie dont on ne partage pas la langue, le droit, la foi et les traditions, ainsi il est impossible que ceux qui ne partagent pas la foi, la morale, la liturgie et la discipline de l’Église catholique puissent s’arroger le droit de rester à l’intérieur de celle-ci et même d’en gravir les échelons.