Le 24 décembre 2023, sur telegram, l’abbé Salenave faisait
la mise au point suivante :
Depuis un an
au moins, on entend régulièrement certains prêtres de l'actuelle FSSPX annoncer
à leurs ouailles qu'il y aura bientôt de nouveaux évêques pour la FSSPX. Sauf
que ces bruits n'ont pas de caractère officiel. Les raisons de ces bruits
récurrents sont assez évidentes :
1) ils
viennent de prêtres qui ne supportent pas l'idée que les 6 sacres opérés par
Mgr Williamson puissent être parfaitement légitimes. Pour eux n'est légitime
que ce qui vient de la FSSPX.
Le petit
feuillet du Pointet procède de cet esprit: empêcher les inquiets de quitter le « Titanic
FSSPX » pour rejoindre les barques de la Fidélité Catholique.
2) D'autres
prêtres sont légitimement inquiets de l'avenir de la FSSPX et ne veulent pas
imaginer que l'avenir de leur congrégation dépend désormais d'évêques
"conservateurs" comme un Mgr.
Huonder - projuif - ou un Mgr Schneider - bi-ritualiste. Ils font alors courir le bruit d'un sacre
pour faire pression sur les autorités de
la FSSPX en Suisse. Mais ils oublient que Mgr Fellay considère qu'il vaut mieux aujourd'hui
s'appuyer sur ces évêques conciliaire conservateurs que sur les évêques de la
Fidélité. Ces bruits ne procèdent donc
que de graves tensions internes : le supérieur général demande lui-même de
répandre ces rumeurs (au prétexte de rassurer les fidèles) sans d'ailleurs
fixer de date ! Tout cela n'est que de la basse communication.
Quand bien
même la FSSPX se risquerait à proposer un candidat à l'épiscopat, ce dernier
sera de toute façon prisonnier (comme Mgr Tissier) des nouvelles orientations de la congrégation
depuis 2012. Il ne pourra être accepté comme évêque que dans la mesure où il
accepte les orientations ralliéristes du Chapitre de 2012.
En bref, un
évêque franchement catholique pour la néo FSSPX revient en quelque sorte à
croire au Père Noël.
Il y a quelques jours, Mgr Thomasd’Aquin a fait un communiqué sur ce même sujet :
Réponse au Père
Jean-François Mouroux
+
PAX
Par Son Excellence Mgr Thomas d'Aquin, OSB
Le Révérend Père Jean-François
Mouroux, supérieur du prieuré de São Paulo, dans une lettre adressée à ses
fidèles, cherche à les préparer aux futures consécrations dans la FraternitéSaint-Pie X.
Il en profite pour parler de la
Résistance. Il écrit:
« Nous avons
des exemples du contraire (c'est-à-dire des exemples de frivolité en matière de
consécrations) : le mouvement dit de « Résistance », dirigé par Mgr Williamson
depuis 2012, compte déjà sept évêques, sans compter les consacrés secrètement
qui pourraient sortir du chapeau à tout moment. »
Il faut rappeler qu'en 1988, il y
avait six évêques dans la Tradition : Mgr Lefebvre, Mgr Antonio de Castro
Mayer, Mgr Williamson, Mgr Tissier de Mallerais, Mgr de Galarreta et Mgr
Fellay.
Mgr Lefebvre avait demandé à Mgr
Antonio de Castro Mayer en 1987 de nommer quelques prêtres de Campos pour être
consacrés en 1988. Même si Mgr Antonio n'avait pas répondu à l'époque, un
évêque (ou plus d'un) aurait porté le nombre à au moins sept. Où est la légèreté ?
Où est l'excès d'évêques ? Le monde est très grand et le nombre de fidèles qui
veulent la Tradition n'est pas petit et est réparti dans le monde entier.
L'Église a toujours eu beaucoup d'évêques. Ce n'est pas le nombre, mais le
principe qui justifie les consécrations. Mgr Lefebvre a déjà expliqué ce
principe. Nous ne pouvons que le suivre. D'ailleurs, deux des évêques de la
Résistance ont plus de 80 ans. Je ne vois pas où est la légèreté.
La Résistance a beaucoup moins de
fidèles que la Fraternité. Cependant, les voyages qui fatiguent les évêques de
la Fraternité fatiguent aussi ceux de la Résistance. Sept évêques, ce n'est pas
trop.
Ce qui est le plus important dans
la grave crise qui a conduit Mgr Lefebvre à consacrer en 1988, et qui a conduit
Mgr Tissier à consacrer Mgr Licínio en 1991, c'est ce qui a conduit Mgr
Williamson à consacrer également. Cette crise est l'apostasie de Rome avec ses
tendances néo-modernistes et néo-protestantes.
C'est ce qui nous a poussés à
nous éloigner de cette Église conciliaire, comme l'a conseillé Mgr Lefebvre, en
disant que c'était un devoir strict pour tout prêtre qui voulait rester
catholique.
Ce n'était pas et ce n'est pas le
refus de l'autorité qui a fait bouger et qui fait encore bouger la Résistance.
Dès qu'un Pape fidèle à la Tradition siégera sur le trône de Saint Pierre,
l'épiscopat des évêques de la Résistance devra être remis entre les mains de ce
Pape pour qu'il en dispose à sa guise, selon l'autorité qui lui aura été
conférée par Notre-Seigneur.
Que Notre-Dame du Bon Conseil
nous guide et nous conduise au port sûr de l'éternité, après avoir conduit de
nombreuses âmes au salut éternel pour la gloire de Dieu le Père, le Fils et le
Saint-Esprit.
Sur ce même sujet, nous vous
conseillons de réécouter la conférence de Mgr Morgan sur les raisons qui justifiaient
les « sacres secrets ».