Mgr Williamson réduit ici les arguments de ceux qui plaident pour une prélature.
« Commentaire Eleison » par Mgr. Williamson – Numéro DLII (552)
Les paroles et les actes hasardés par l’actuel occupant du Siège
de Pierre depuis maintenant cinq ans, sont autant de délits franchement
anticatholiques auxquels Vatican II a ouvert la voie. Ce contexte rend
de plus en plus incompréhensible l’attitude des successeurs de Mgr
Lefebvre qui persistent à vouloir mettre la Fraternité sous contrôle
romain. C’est pourtant ce qu’ils font. Est-ce l’attrait d’un chapeau de
cardinal ? Ou bien, sont-ils fatigués du combat ? S’acharnent-ils pour
être « reconnus » un jour par les Conciliaires ? Comment s’imaginent-ils
que Mgr Lefebvre aurait approuvé ce qu’ils font ? Dieu le sait. Quoi
qu’il en soit, ceux-là servent Menzingen qui s’entêtent à justifier la
glissade qui depuis vingt ans emporte la Fraternité St Pie X bien loin
des positions de Mgr. Lefebvre. Voici deux exemples récents.
Premier exemple. Pour défendre la poursuite par Mgr Fellay d’une
prélature personnelle à Rome, un prêtre de la Fraternité St Pie X (http://fsspx.news/en/ content/34797)
semble d’avis qu’une telle prélature protégera la FSSPX contre les
modernistes romains. Mais, oui ou non, Rome contrôlera-t-elle cette
prélature ? Si elle en a le contrôle, elle pourra prendre son temps,
comme elle l’a fait déjà avec la Fraternité Saint-Pierre, mais elle
profitera de ce contrôle pour étouffer peu à peu la Tradition dans la
Prélature. Pour penser autrement, il faut simplement ne pas avoir encore
compris qui sont ces Romains. Gustavo Corçao n’a-t-il pas dit : « Seuls les saints croient au mal » ?
Quant à Mgr Lefebvre, ne les a-t-il pas qualifiés d’antichrists ? Et si
la Prélature ne sera pas sous contrôle romain, jamais ils ne
l’accorderont.
Et ensuite ce prêtre tente de discréditer les
adversaires de la Prélature en prétendant qu’ils di
sent que
Monseigneur a changé ses principes lorsqu’il a refusé le Protocole de
mai 1988. La revendication est sans fondement. Comme le dit le prêtre
lui-même, le changement de Monseigneur était purement prudentiel, suite à
la démonstration définitive qu’avaient faite les Romains dans les
négociations du Protocole qu’ils n’avaient aucune intention de s’occuper
de la Tradition comme la Fraternité et Monseigneur l’entendaient. Tant
que les Romains avaient semblé manifester le moindre intérêt pour la
Tradition, Monseigneur a patienté, et il est allé aussi loin que
possible pour les satisfaire (en fait plus loin dans le Protocole qu’il
n’aurait dû le faire, comme il l’a admis plus tard). Mais une fois
qu’ils avaient clairement montré que la Tradition ne les intéressait
pas, Monseigneur s’est fait inexorable – à partir de ce moment-là, la
diplomatie céderait la place à la doctrine, et les Romains devraient
d’abord prouver que leur doctrine
n’était pas autre que celle de la Tradition catholique Ce n’était là de
la part de Monseigneur aucun changement de principes, mais seulement la
reconnaissance finale que les Romains étaient décidés à
déchristianiser, et non pas à rechristianiser, comme il l’écrivit un
mois plus tard au cardinal Ratzinger.
De même, le blog Catholic
Family News de novembre de l’année dernière sert Menzingen. De façon
intelligente le blog se demande si le vrai piège de Rome pour attraper
la Fraternité ne vise pas, plutôt que la reddition totale de la
Fraternité, sa désintégration par le morcellement (en fait, Rome réalise
les deux). Aussi Rome répète-t-elle les offres alléchantes dont chacune
divise les prêtres de la Fraternité pour en détacher quelques-uns,
tandis que Menzingen espère des monts et merveilles pour finir par se
trouver cruellement déçu par une nouvelle exigence impossible de la part
de
Rome.
Et
le jeu va continuer jusqu’à ce que la Fraternité soit complètement
défaite. Par conséquent, conclut CFN, la Fraternité doit à tout prix
rester unie, et aucun prêtre de la Fraternité ne doit la quitter.
Mais,
cher CFN, comment Mgr Lefebvre a-t-il fait pour construire la
Fraternité en premier lieu ? Certes, lui aussi a souffert des divisions
et défections sous sa direction. Les a-t-il surmontées en criant pour
l’unité, l’unité, l’unité ? Mais c’était là le grand argument de Rome contre
Mgr Lefebvre ! Son grand argument à lui était la Foi, la Vérité, la
Foi. Plaider comme vous le faites pour l’unité de la Fraternité derrière
ce Menzingen qui favorise Rome, c’est plaider pour la destruction de la
Fraternité ! L’unité est toujours spécifiée par ce autour de quoi il
faut s’unir. Sous Monseigneur, c’était autour de la vérité catholique,
qui faisait toute la force de la Frate
rnité.
Depuis 2012, c’est autour de Menzingen, qui en cherchant à se soumettre
aux Conciliaires de Rome fait actuellement la division et la ruine de la
Fraternité, en amadouant les Conciliaires qu’elle est née pour
combattre.
Courage, chers lecteurs. “La vérité est puissante et elle prévaudra”, avec ou sans la Fraternité St Pie X.
Kyrie eleison.La confusion règne, descendant d’en haut. Priez pour le pape et les évêques, avant qu’ils ne meurent !