KE 882 (8 juin 2024)
Epître aux Romains (chapitres 9 à
11)
Juifs qui êtes cruels contre la Palestine,
Que vaudront vos raisons face aux raisons
divines ?
Ces Commentaires mentionnent
souvent les Juifs car ces derniers jouent un rôle considérable dans les
affaires du monde et de l’Église. Dans ce qui est sans doute la plus importante
des quatorze épîtres de saint Paul, l’Apôtre leur consacre trois chapitres
entiers (chap. 9 à 11). C’est parce que les Juifs eurent joué un rôle
prépondérant dans l’essor et la formation de l’Église catholique que les
premiers fidèles furent scandalisés par leur complet refus du Christ — après
avoir poussé Ponce Pilate à Le crucifier — refus qui se poursuit jusqu’à
aujourd’hui à de rares mais nobles exceptions près. En fait, ceux qui accusent
les Juifs leur reprochent d’avoir voulu dominer le monde depuis la crucifixion
du Christ pour qu’arrive l’Antéchrist ; et à notre époque, disent-ils, ces
Juifs se rapprochent plus que jamais de leur but, ce qui est une catastrophe
sans précédent pour l’humanité. Mais les Juifs répondent que ces accusations
ont pour seule origine la haine des Juifs, ou l’« antisémitisme ».
Où est la vérité ? Les Juifs ont
été le principal obstacle à la mission de saint Paul, qui consistait à
implanter l’Église catholique partout où il le pouvait afin de sauver des âmes
pour l’éternité. C’est pourquoi ils sont si souvent mentionnés dans ses
Épîtres, et pas toujours sous un éclairage favorable (notamment en 1 Thess. 2,
14–16). Or chaque mention d’eux par saint Paul fait partie des Saintes
Écritures donc, comme l’enseigne l’Église catholique, ces mentions sont d’abord
et avant tout la Parole de Dieu et seulement après la parole de leur auteur
humain.
Il s’ensuit qu’accuser saint Paul
d’« antisémitisme », c’est accuser Dieu lui-même d’être « antisémite ». Or, quelque
définition que l’on donne à ce mot, le sens en est laid. Mais Dieu est la
Vérité elle-même (Jean 14, 6) et il n’y a aucune laideur en Lui. Par
conséquent, tout ce que dit saint Paul au sujet des Juifs est vrai et n’est pas
« antisémite ».
Si nous voulons savoir ce qu’il
faut penser des Juifs et que nous nous tournons pour cela vers l’Écriture afin
de découvrir ce que Dieu pense d’eux, alors, le mieux est d’aller lire saint
Paul qui a eu un contact très direct avec eux au cours de son apostolat. Chez
saint Paul, la présentation la plus complète du problème que les Juifs
représentent se trouve dans les trois chapitres de l’Épître aux Romains
mentionnés plus haut. Notez que saint Paul ne parle pas, pour l’essentiel, de
l’amertume de ses contacts apostoliques avec eux, bien au contraire . . .
Les trois chapitres sont
intercalés entre la partie dogmatique de l’Épître (chapitres 1 à 8) et sa
partie morale (chapitres 12 à 16). Au ch. 9, saint Paul présente le véritable
Israël, l’Israël spirituel, composé des Juifs ou des Gentils justifiés devant
Dieu par leur foi en Jésus-Christ. L’Israël de chair, qui comprenait peu de
non-Juifs par la race, ne faisait que préfigurer ce véritable Israël. À partir
de Moïse, cet Israël selon la chair a eu pendant 1500 ans l’exclusivité du
temple, du sacerdoce et du sacrifice au seul vrai Dieu. Mais le but ultime de
Dieu était de vouer toute l’humanité au service du temple, au sacerdoce et au
sacrifice catholiques, ce qui correspond, pour l’Israël spirituel, à l’Église
catholique.
Au chapitre 10 saint Paul
présente le faux Israël, composé des Juifs qui ont rejeté l’Évangile de
Jésus-Christ, bien qu’ils l’eussent entendu et compris. Ces Juifs ne sont pas
intéressés par l’Israël spirituel ouvert à toute l’humanité, et où ils n’ont
plus le privilège et l’exclusivité du vrai culte du seul vrai Dieu : ils
entendront donc l’Évangile de Jésus-Christ, mais le refuseront et à la place
crucifieront son Auteur.
Le chapitre 11 présente les trois
raisons pour lesquelles la Providence de Dieu permet une telle infidélité des
Juifs : premièrement, cette infidélité n’est que partielle, car au cours du
temps certains Juifs seront les meilleurs des catholiques, conformément à Sa
Volonté ; deuxièmement, elle sera utile pour rendre les Juifs jaloux et les
Gentils humbles ; et troisièmement, elle ne sera que temporaire, car les Juifs
se convertiront avant la fin du monde.
En fin de compte, le Juif (ou le
Gentil) qui rejette Dieu ne fait qu’exercer le libre-arbitre qu’il a reçu de
Dieu ; mais pour sa part, saint Paul termine les trois chapitres par un hymne
bref aux voies de Dieu, mystérieuses et insondables.
Kyrie Eleison
KE 884 (22 juin 2024)
Les Juifs firent pour Dieu des œuvres
grandioses.
La chute des meilleurs est la pire des choses.
Le moment est venu d’examiner la
nature des Juifs et leur origine, telles que vues par leur Créateur Lui-même,
dans le texte même de Sa Parole, tandis qu’aujourd’hui les Israéliens accablent
sans relâche avec barbarie les Palestiniens qui vivent parmi eux, à l’occasion
de leur « tonte de pelouse » (l’expression vient d’eux) la plus brutale depuis
la fondation de l’Israël en 1948. En effet, dans Romains 9 à 11, à savoir pas
moins de trois chapitres entiers de la plus grande épître de saint Paul,
l’apôtre des Nations s’efforce d’expliquer comment la masse des Juifs, race
véritablement élue pendant 2000 ans d’Abraham au Christ, a pu crucifier son
propre Messie lorsque Celui-ci eut enfin paru, et au lieu de se convertir à Son
Église, devenir Ses pires persécuteurs.
Saint Paul devait savoir que les
Juifs de son époque, comme ceux de la nôtre, le rejetteraient totalement comme
« judéophobe » ou « antisémite ». En effet, il commence ces trois chapitres en
mentionnant sa « tristesse et son angoisse » de ne pouvoir amener au Christ ses
compatriotes juifs (v. 2) : car en tant qu’Israélites, ils jouissaient d’une
belle petite liste de privilèges divins sans égal. Aujourd’hui encore, si les
Juifs dominent dans tant de domaines différents, c’est uniquement parce que
Dieu ne leur a pas retiré les dons naturels d’intelligence et d’entendement
dont ils les avaient pourvus afin de fournir au Messie son cadre de vie humain,
au bénéfice de toute l’humanité.
L’incapacité de ces Juifs
pourtant doués à passer de l’Ancien au Nouveau Testament n’est en aucun cas un
échec pour le Bon Dieu (v. 6) : car
c’est de Son propre choix, avant tout choix humain, qu’Il a permis aux Juifs de
s’éloigner de Lui, tandis qu’il avait pitié des Nations. Ainsi, les juifs selon
la race sont l’Israël charnel, représenté par Agar et Ismaël, et Ésaü ; tandis que par la foi en Jésus-Christ, les
catholiques, Juifs ou Gentils, sont l’Israël spirituel représenté par Sarah et
Isaac, et Jacob, dont l’Israël charnel n’est qu’une préfiguration. L’Ancien
Testament n’a existé que pour le Nouveau.
Objection : si le choix de Dieu a
précédé le choix des hommes, alors le rejet du Christ par les Juifs est
imputable à Dieu. Réponse : Non, Dieu est souverainement libre de choisir ceux
à qui Il fera miséricorde, et ceux à qui Il permettra d’endurcir leur propre
cœur par leur libre choix du mal, afin de montrer Sa Puissance et Sa Justice
(v. 14–16). Ainsi, depuis la Crucifixion, pendant près de 2000 ans, la
persécution particulière de l’Église par les Juifs a servi à mettre en lumière
la miséricorde de Dieu envers les catholiques — qui le sont grâce à la Foi au
Christ, qu’ils soient Juifs ou Gentils de race. L’ouverture par Dieu de Son
Nouveau Testament aux Gentils comme aux Juifs a été prophétisée en maints
endroits de l’Ancien Testament (v. 24–29) ; voyez les quatre citations faites
par saint Paul en Romains 15, 9–12).
Conclusion : alors que les Gentils sont justifiés par
leur foi en Jésus-Christ (v. 30), ce même Jésus-Christ est une occasion de
chute pour les Juifs qui mettent leur confiance dans leurs propres bonnes
œuvres et qui ne sont alors pas justifiés, mais condamnés (v. 31–33). Ils peuvent
bien encore appartenir à l’Israël charnel, cet Israël de l’Ancien Testament et
de la Loi, mais depuis que Jésus-Christ est mort sur la Croix, ils ne peuvent
appartenir au véritable Israël spirituel que par la Foi en Jésus-Christ comme
leur Seigneur, leur Rédempteur et leur Messie.
De fait, depuis la Crucifixion, donc durant ces deux derniers millénaires, les Juifs ont montré à quel point ils se sont également éloignés du véritable Ancien Testament. Car s’ils conservent dans leurs synagogues post-chrétiennes le texte original, sans doute comme preuve de leur prestigieuse origine et de leur vocation glorieuse, ils refusent néanmoins la réalité fondamentale signifiée par ce texte : en effet, si l’on sait lire, chaque page de l’Ancien Testament se rapporte à Jésus-Christ. C’est une évidence. En l’espace de quelques siècles, les Juifs se sont donc concocté un substitut à l’Ancien Testament, à savoir le Talmud, qui ne mentionne Notre Seigneur que pour blasphémer contre Lui. C’est donc le Talmud, et non l’Ancien Testament, qui est le texte sacré des Juifs dans les synagogues d’aujourd’hui. La distinction est capitale. Les Juifs talmudiques continuent le faux Israël. Les Juifs qui par la Foi sont catholiques appartiennent à l’Israël spirituel, c’-à-d. à l’Église catholique.
Kyrie Eleison
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KE 886 (6 juillet 2024)
Je veux juste une Foi qui soit
sucre et tendresse !
NON ! Vous devez aller le dimanche à la Messe !
C’est un grand mystère que les
Israélites aient été, dans l’Ancien Testament, la race choisie parmi tous les
hommes pour fournir au Fils de Dieu les moyens de vivre sur terre une vie
humaine — afin qu’Il puisse souffrir et mourir pour tous les hommes en tant que
leur Sauveur et Messie — et qu’ils aient néanmoins refusé de le reconnaître
comme leur Messie lorsqu’Il fut venu finalement parmi eux. Pour trouver une
explication, on a beau évoquer la condition humaine, le péché originel,
l’orgueil humain : le mystère demeure. Comment une race quelle qu’elle soit,
après la meilleure préparation possible pendant les deux mille ans qui séparent
Abraham de la venue de son Messie, refuse pourtant de Le reconnaître et se
transforme au contraire, au cours des deux mille années suivantes, en Ses
persécuteurs les plus habiles et les plus déterminés ?
Dans le chapitre 9 de l’Épître aux Romains, saint Paul
commence à répondre à cette question en déclarant que le Peuple de Dieu n’a pas
failli, mais que si, sous l’Ancien Testament, il se composait uniquement de
Juifs nés au sein de leur race, sous le Nouveau Testament, il se compose
maintenant de Juifs ou de Gentils grâce à leur foi en Jésus-Christ. Et
si Dieu a choisi librement de favoriser par ce don de la Foi les Gentils plutôt
que les Juifs, cela relevait de sa prérogative, et les Juifs n’avaient et n’ont
toujours qu’eux-mêmes à blâmer pour leur refus de ce don. Ce refus sert à
souligner la miséricorde de Dieu envers les Païens qui étaient auparavant
incapables d’appartenir à Son Peuple et qui peuvent maintenant, grâce à la Foi
catholique, appartenir à l’Église catholique, le véritable Israël selon
l’esprit ; alors que les Juifs qui refusent Jésus-Christ et qui s’accrochent à
la loi mosaïque pour faire leur salut constituent un faux Israël selon la
chair, et sont incapables de sauver leur âme.
Au chapitre 10, saint Paul oppose
de la même manière deux « justices », ou états de salut devant Dieu, également
appelés « justifications » (v. 1–4). La justification de l’Ancien Testament
exigeait que l’on accomplît toutes les œuvres prescrites par la loi mosaïque,
ce qui était humainement impossible, dit saint Paul (v. 5). Au contraire, la
justification du Nouveau Testament n’exige pas de tâches aussi astreignantes,
dépassant les forces humaines, mais requiert simplement que le Juif ou le
Gentil croie en Jésus intérieurement et le professe extérieurement (v. 6–13).
Il est vrai que pour croire en Jésus-Christ, il faut le connaître par
l’intermédiaire d’un prédicateur (14–17), mais tous les hommes ne choisissent
pas de croire, même s’ils connaissent le Christ (16). Ainsi, les Juifs ont
entendu (18) et compris (19) l’Évangile du Christ, mais ils ont choisi (et
choisissent librement au cours des siècles) de ne pas croire au Christ (21).
Dans ce chapitre 10 de l’Épître aux Romains, les versets 6 à 13
revêtent une importance particulière, car ils forment l’un des textes-clés de
l’Écriture que Luther a utilisé pour fonder le protestantisme et faire prendre
son envol au monde moderne. Dans son contexte, saint Paul oppose la simplicité
et la facilité d’une profession de foi à la difficulté inhumaine de
l’accomplissement des œuvres de la loi mosaïque (voir Romains 7), mais il ne
précise pas à cet endroit ce qui est nécessaire en plus de cette profession de
foi pour permettre à une âme d’entrer dans l’Église catholique et d’être sauvée
pour l’éternité. Par exemple, un homme peut avoir un fils très distrait, et si
ce fils doit utiliser la voiture familiale, son père peut lui dire : « La
voiture a besoin d’essence ». Or, pour rouler, la voiture a également besoin
d’huile et d’eau, mais le père ne lui dit pas : « La voiture a besoin
d’essence, d’huile et d’eau », parce que dans le contexte, même si cela est
plus complet et parfaitement vrai, il n’y a pas besoin de dire tout cela à ce
moment-là au fils.
Or Luther utilise cette citation
de l’Écriture comme si, pour être sauvé, il suffisait de faire une profession
de foi intérieure et extérieure dans le Christ. C’est comme si le père disait :
« La voiture n’a besoin que d’essence », ce qui est manifestement faux. Pour
rejoindre le Peuple de Dieu du Nouveau Testament, à savoir l’Église catholique,
il faut aussi être baptisé : « Celui qui croira et sera baptisé sera
sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné » (Mc 16, 16). Cela, saint
Paul n’avait pas besoin de l’ajouter en Romains
10, 8–13. Mais en prétendant que St Paul disait que le salut chrétien ne
requérait que la profession de foi du sujet, comme si les voitures n’avaient
besoin que d’essence, Luther utilisait cette citation pour réduire en lambeaux
l’Église catholique ! Depuis lors, le subjectivisme (l’homme passe avant Dieu)
s’est lentement mais sûrement saisi du catholicisme. Et nous en arrivons
aujourd’hui jusqu’aux folies du ‘wokisme’.
Kyrie Eleison