Mélanie de la Salette nous le dit...
Source : Gloria.tv
Citation :
Mélanie - "Mon Père, il se fait beaucoup de mal en ce moment contre l'Église."
RP - "Comment le sait-elle ? Je ne lui ai pas parlé du vote du premier article de la loi sur les Associations; elle ne lit pas de journal et ne voit personne. Or je me suis aperçu qu'elle en sait plus que moi."
Mélanie - "On a écrit des lettres de menace à beaucoup de cardinaux de Rome, pour qu'ils empêchent le Pape de se mêler des affaires de la France. Les Francs-maçons disent que les affaires de la France ne le regardent pas. Il y a des cardinaux qui les instruisent de tout ce que pensent les autres !"
RP - "D'où partaient ces lettres ?"
Mélanie - "De France et d'Allemagne."
RP - "Ma bonne Sœur, le mal est grand, mais pas plus qu'à d'autres époques."
Mélanie - "Il n'a jamais été aussi grand depuis Notre-Seigneur."
RP - "Il y a eu des temps plus tristes pour l'Église."
Mélanie - "De plus violentes persécutions, oui, mais les Chrétiens se tenaient debout."
RP - "Ces congrès ? Ces pèlerinages ? Ces œuvres de toutes sortes ?"
Mélanie - "Les Catholiques s'amusent"
Ces crucifiements mystiques peut-être quotidiens, sont-ils l'expiation que Dieu lui demande ?
Quel mot : "les catholiques s'amusent" !
(Diou, 7 février 1901
Le dialogue ci-dessus implique un religieux et Mélanie Calvat, bergère de la Salette.
En le transposant dans le contexte actuel, on constate que les démonstrations triomphalistes de la néo-FSSPX, ses « congrès, pèlerinages, et œuvres de toutes sortes », correspondent tout à fait, mutatis mutandis, à la situation du catholicisme en France au début du siècle dernier, telle que rappelée dans cet échange.
Regardez Fsspx-news et La Porte latine : chaque jour apporte son bilan glorieux de célébrations, manifestations et inaugurations diverses partout dans le monde, dans la splendeur des cérémonies, des ornements liturgiques, et des objets sacrés ! Rien n’est trop beau pour Dieu, évidemment… sauf que la FSSPX exhibe ces signes comme une preuve suffisante de la résurrection de la foi traditionnelle sur les décombres de Vatican II !
« - Conciliaires ! préparez-vous à nous laisser la place… »
Le pèlerinage annuel du Christ-Roi à Lourdes est emblématique à cet égard : fervente piété collective, nombre de participants en hausse (7 000 personnes), fastes liturgiques, prédications édifiantes (essentiellement spirituelles !), nombreux prêtres, théories de religieux, de religieuses, d’enfants de chœur, chorales de qualité, quêtes généreuses, que demander d’autre ? Tout cela, notons-le bien, dans la libre disposition des sanctuaires et de la grotte…
N’oublions pas les 65 entrées dans les séminaires internationaux de la Fraternité cette année, ni l’espoir de récupérer de plus en plus de lieux de culte abandonnés par les diocèses à l’agonie (abbé de Jorna, sur La Porte latine).
Oui, à Lourdes surtout, la FSSPX « s’amuse », et « amuse » les fidèles, sous le regard conciliant des autorités modernistes (les évêques de France « en embuscade »), parce qu’elles tiennent leur revanche sur l’œuvre de Mgr Lefebvre, tandis que la Fraternité se voit déjà victorieuse sans avoir à combattre !
La preuve que la FSSPX « s’amuse » ? Il suffit de lire ce qu’écrit la mouvance des « ralliés » de la première heure, par exemple le « Salon beige » :
Comment est-il possible que les traditionalistes se fassent
piéger de façon aussi grossière ?
• Manque de formation sur les procédés divers et variés des
ennemis de l’Eglise, qui savent adapter leur stratégie aux circonstances, la
manière douce pouvant être parfois plus efficace que la manière forte. Pour la
prise d’une forteresse, il y a plusieurs techniques, dont le tunnel sous
les murailles, et le Cheval de Troie. L’histoire garantit le succès de l’un et
de l’autre.
• Défaut de jugement, obéissance mal comprise, et manque
d'esprit de sacrifice : on va à Lourdes, pour prier certes, mais aussi pour
"faire nombre", démontrer de façon ostentatoire la vitalité de « la
Tradition », … et "retrouver ses amis et relations dans un hôtel
sympa", échanger poliment entre « tradis », tout en bénéficiant de
l’accueil bienveillant (et secrètement « amusé ») des autorités du Sanctuaire,
qui n'ont plus grand’chose à craindre de ces catholiques soi-disant prêts au
martyr !
En acceptant d’être hébergée et de s’exprimer « sans
fâcherie » au sein des structures de l’Eglise conciliaire, notamment dans le
cadre du Pèlerinage de Lourdes, la Fraternité se résigne doucement à un «
ralliement pratique »… au détriment du combat de la foi.
François s’en satisfait très bien, dans sa prédilection pour les « périphéries » de l’Eglise, où il range la Fraternité.
A Lourdes et ailleurs, l’Eglise conciliaire s’apprête à
gagner par la ruse, ce qu’elle n’a pas réussi à obtenir par la force !
Et pour ceux qui n’auraient pas encore compris, rappelons
seulement que Rome déclare les ordinations de la Fraternité désormais «
tolérées et acceptées, sans sanction », pour la raison qu’elles « ne présentent
aucun danger, à l’heure actuelle » (Communiqué de l’évêque de Ratisbonne du 22
juin 2016, relayant les propos de Mgr Pozzo, Secrétaire de la Commission
Ecclesia Dei).
Mais « aucun danger » pour qui ? Et pourquoi « à l'heure actuelle » ?
Autre question : ces 7 000 pèlerins seraient-ils capables d'affronter un jour (qui sait ? ) ceci :