lundi 4 mars 2024

Miles Christi XXV (Partie IV) - Eté 2023

Partie I

Partie II

Partie III

De nouveaux évêques pour la Résistance

Trois d'entre eux pour être précis. Deux questions se posent à leur sujet.


Mgr Ballini en Malaisie

  • Avons-nous besoin d'autant d'évêques ?

En ce qui concerne l'Asie, la réponse est un grand oui ! En Pologne également, Mgr Stobnicki dispose d'une équipe de six prêtres et constate un afflux de fidèles. Mais ici, en Asie, on ne peut pas dire que Mgr Ballini soit venu pour rien, donnant environ 330 confirmations en huit endroits. En fait, il n'a pas visité la moitié de nos sites et doit encore revenir pour couvrir Iloilo, Bukidnon, Davao, Zamboanga. Il se rendra en Inde en octobre et peut-être en Corée l'année prochaine... du moins je l'espère, car votre serviteur l'a envoyé dans son avion pour Manille avec un horaire erroné !

Mgr Faure m'a dit qu'il souhaitait revenir lorsque je l'ai rencontré l'année dernière, mais je ne suis pas sûr que cela soit réalisable. Mgr Thomas d'Aquin, et peut-être aussi Mgr Zendejas, sont très occupés dans leurs régions respectives. La seule solution pour l'Asie est donc de faire venir d'autres évêques.

Cela se produit alors que le nombre de séminaristes augmente, ici au moins avec un Indonésien (un autre cadeau de la Néo-FSSPX), deux Nigérians (qui ne peuvent pas étudier au Brésil et ne peuvent pas se rendre aux séminaires de Mgr Zendejas au Kansas et de Mgr Ballini en Irlande), et un deuxième Australien en janvier.

Aux Philippines

Quant aux fidèles, qui sait ? Quand la prophétie de Mgr Fellay (« Quand des évêques de l’Eglise officielle nous approuveront, nous les utiliserons, évitant d’avoir besoin de consacrer de nouveaux évêques, comme Mgr Lefebvre le fit en 1988 ») se réalisera... accepteront-ils des évêques hérétiques? Certains de mes amis, encore bloqués sur le Titanic, disent que non... Et sans eux, nos fidèles augmentent de toute façon, tandis que le mouvement "de flanc" Vigano est en cours. Cela justifie plus d'officiers généraux.

Enfin, aucun évêque de la Résistance n'a mis les pieds en Afrique où le mouvement a également commencé.

  • La deuxième question est de savoir pourquoi ces consécrations ont eu lieu en secret.

En mars 2020, alors que le monde entier est tombé dans l'enfermement, la paralysie et la surveillance communiste, qui pouvait dire quand la mascarade Covid se terminerait ? On pourrait dire que l'impénitent Dinosaur a surréagi à ce complot communiste mondial, mais, je le répète, puisque ce sont les évêques qui assurent la continuité ou la sécurité des sacrements, mieux vaut trois de plus que trop peu.

C'est la Russie qui a mis fin à la Covidiosyncrasie, mettant fin à la nécessité de se préparer à des éventualités "sous le radar". Comme Sœur Lucie l'avait prédit, nous avons eu un bref aperçu du communisme, et sous tout régime communiste, le secret est préférable.

Enfin, tout ce que l'évêque avait à faire était de s'assurer que les choses étaient faites de manière canonique, avec un nombre suffisant de témoins (cinq à dix chaque fois au moins), un enregistrement vidéo et des photos de la cérémonie et des certificats canoniques.

  •  Ces évêques s'entendront-ils ?

C'est la grande question qui reste posée. Quand le diable a échoué à porter atteinte à la vertu de foi, par l'hérésie et le libéralisme, il s'attaquera à coup sûr à la charité. "Seule la vérité prévaudra, mais pas sans la charité" (Saint Augustin). Ici, en Asie, je suis heureux que les évêques Williamson, Faure, Zendejas et Ballini soient venus, et tous les autres sont également invités. La plupart d'entre nous, 100 prêtres, pensons la même chose, alors que d'autres, seulement quelques-uns, pensent autrement. C'est inévitable, surtout dans une organisation qui veut éviter d'être monolithique.

La trahison de la foi, la reddition au Novus Ordo, c’est ce qui devrait justifier la division, voire la rendre nécessaire.

Sinon, comme dans Romains chap. XV, nous devons supporter les faiblesses des autres (comme ils supportent probablement nos propres faiblesses) pour éviter de nous plaire à nous-mêmes : "vita communis maxima crux" ("la vie commune est une lourde croix"), et une action menée en commun suppose des croix et des offenses à pardonner... tout cela pour ne pas se faire plaisir, et éviter le narcissisme ou l'orgueil collectif, "l'entre-soi" comme disent les Français.

Un test de charité et d'humilité nous attend... et son résultat positif est peut-être ce que Dieu espère de nous, pour nous permettre d'aller "au-delà" et de mettre en échec les erreurs de la réforme conciliaire.

Que Dieu vous bénisse, chers amis et bienfaiteurs, pour votre aide et vos prières, pour votre charité dans la vérité et la vérité dans la charité.

Abbé François Chazal – MCSPX