Vous n’apprenez pas de nouveaux tours à un vieux
singe ; et si les vieux tours fonctionnent toujours, ils seront sans cesse
répétés. Nous parlons de vieux singes,
dignes, expérimentés ; je ne donnerais pas cette garantie à de jeunes
singes, de petits singes, ce que l’on ne trouve pas de nos jours parmi
les simiens très expérimentés du Vatican.
En 2012, l’attrape était que « Rome a changé » et que
les conditions étaient réunies pour « une reconnaissance
canonique »… Cependant, Rome a
seulement changé vers le pire et la reconnaissance canonique a progressé par
paliers, et surtout sans signature officielle comme Mgr Fellay l’avait dit à
Jean-Pierre Maugendre dans un fameux entretien.
En 2023, une dizaine d’années plus tard, l’intrusion du Novus Ordo prend place, graduellement et si adroitement que, cette fois, nous ne sommes pas témoins d’une longue liste d’expulsions et vexations qui se produisirent dix ans plus tôt. Pourquoi ? Le nouvel Huonder. Néanmoins, cette intrusion est beaucoup plus grave parce qu’elle concerne les sacrements.
Mgr Lefebvre, pour de bonnes raisons, remit en question ce
troisième « pouvoir de sanctifier » dans l’Eglise du Novus Ordo. Dans son homélie historique du 30 juin 1988,
il déclara qu’il procédait à ce sacre de quatre évêques précisément parce qu’on
ne peut pas avoir une garantie de la
validité des ordinations (et sacres) dans le Novus Ordo en raison des
altérations manifestes de la « réforme liturgique » qui a suivi Vatican
II, par lesquelles la forme (« Spiritus
principalis ») a été tempérée ; et, un peu comme pour la réforme de
Cranmer (et de ses successeurs), presque toutes les annexes qui l’entourent ont
été modifiées comme pour ne pas exprimer clairement l’intention de l’Eglise,
mais de manière ambiguë, protestante. (à suivre)