mercredi 29 juin 2016

Nouveau site du monastère San José

Le monastère San José change de site internet.
Vous le trouverez désormais à l'adresse suivante:
www.benedictinos.wordpress.com


Le site a désormais des pages en français et en anglais. vous trouverez les différentes versions des bulletins du monastère, notamment le dernier (été 2016)

mardi 28 juin 2016

Un nouveau sacrement reconnu par Rome: l'ordre

Après les confessions et l'extrême onction, voici à présent la reconnaissance du sacrement de l'ordre. c'est ce qu'il ressort d'un communiqué de l'évêque de Ratisbonne et du commentaire d'Ennemond (pseudonyme de Jacques Régis du Cray, porte parole officieux de Menzingen en France pour la communication accordiste) sur le Forum catholique.  

Communiqué du diocèse de Ratisbonne (diocèse dans lequel se trouve le séminaire de Zaitskofen):

L'évêque de Ratisbonne se félicite de toute initiative visant à surmonter un schisme, au rapprochement des groupes séparés de l'Eglise catholique et donc à retrouver l'unité visible de l'Eglise.

Les ordinations qui ont été annoncées pour le 2 juillet à Zaitzkofen, comme l’explique le secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei Mgr Pozzo, ne présentent aucun danger, à l’heure actuelle. Il ne résulte cependant pas qu’elles soient licites du point de vue canonique, ce n’est pas non plus une reconnaissance implicite de la licéité du sacre de l’évêque de la Fraternité qui officie.
Les ordinations sont simplement tolérées et acceptées, sans sanction.  Cela résulte d’une concession que le Saint Siège accorde sans contrepartie, en vue du rapprochement espéré de la Fraternité, après un temps de réflexion intense et d'examen. Le critère pour la reconnaissance de la Fraternité est et reste la pleine acceptation de l'autorité du Concile Vatican II et tous ses documents (liberté religieuse, l'œcuménisme, etc.).

Commentaire de Ennemond (Jacques Régis du Cray, alias Côme de Prévigny):

Ce communiqué de l’évêque de Ratisbonne à propos des ordinations de Zaitzkofen semble peut-être anodin, il témoigne en réalité d’un changement important, marquant une étape supplémentaire dans la reconnaissance progressive par Rome du ministère des prêtres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X depuis quelques mois. Le 1er septembre 2015, le pape François avait affirmé qu’il considérait « valides et licites » les confessions administrées en son sein. Le 1er avril 2016, le pontife romain avait ensuite indiqué à Mgr Fellay que « le pouvoir de confesser, bien évidemment, continue après (l’Année sainte) » et qu’il souhaitait « aussi donner l’extrême onction » selon les propos rapportés par le supérieur général de la Fraternité au Puy le 10 avril dernier. Ce faisant, François retirait toute suspicion, quand bien même ce cas ne pose guère de problème, sur le sacrement des malades conféré par les prêtres de la Fraternité. Ces derniers jours, le Saint-Siège permet aux évêques de la Fraternité de conférer le sacerdoce sans avoir à subir de sanctions. C’est l’évêque de Ratisbonne qui nous apprend cette nouvelle. Il dit explicitement qu’il a été contacté en ce sens par Mgr Pozzo et affirme que ces ordinations ne sont pas uniquement « tolérées », elles sont également « acceptées ». Par là même, il reconnaît aussi la possibilité aux évêques de chanter la messe d'ordinations et donc aux prêtres de célébrer par la suite. Mgr Voderholzer paraît peu enthousiasmé d'exposer la chose par un communiqué propre (ou bien essaye-t-il de ménager son aile progressiste) puisqu’il se croit obligé d'employer des termes peu sympathiques (schisme, séparé de l'Eglise), de rappeler ses commentaires sur le Concile (qui tranchent avec ceux de Mgr Pozzo) ou sur le sacre de 1988. Mais provenant d’un évêque allemand, le message marque un réel changement.

À mesure que Rome agit depuis dix ans en faveur de la Fraternité, les sanctions passées s’évanouissent les unes après les autres. En 2009, la levée permettait de revenir sur l’excommunication portée le 2 juillet 1988. En acceptant ouvertement que les évêques de la Fraternité puissent ordonner les séminaristes, le Saint-Siège leur permet ce qu’il avait en principe interdit à Mgr Lefebvre en 1976 et qui lui avait alors valu la suspens a divinis. Ne reste finalement que l’acte porté par Mgr Mamie, évêque de Fribourg, le 6 mai 1975, supprimant canoniquement la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X
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Eleison Comments No CDLXVII (467)

Poussée à dérailler

La Fraternité coule, mais elle n'a pas encore couléPriez pour ses chefs qui chancellent comme des ivrognes.

Bon nombre de Catholiques qui aiment l’Église et qui comprennent tout ce que pourrait et devrait faire pour elle la Fraternité St Pie X, ont été encouragés par des paroles récentes d’un de ses évêques. Ils ont dû penser que celle-ci peut encore être retenue du bord même d’un accord qui la ferait se soumettre au contrôle d’ennemis de l’Église parmi les pires (objectivement) de toute son histoire – les officiels néo-modernistes de la Rome actuelle. En effet, Mgr. de Galarreta a dit beaucoup de bonnes choses dans son sermon du 3 juin aux dernières Ordinations sacerdotales célébrées à Winona, Minnesota (avant son déplacement en Virginie), mais aucun ami de la Foi catholique ne devrait mettre trop d’espoir dans ces paroles.
Monseigneur a commencé en liant le sacerdoce catholique à Notre Seigneur Jésus Christ comme l’unique Voie, Vérité et Vie. Mais aujourd’hui, dit-il, il y a dans l’Église un relativisme doctrinal qui ouvre la porte à un relativisme en matière de morale, comme les scandales suscités par le Synode récent tenu à Rome, ne fût-ce que par sa seule considération de la Sainte Communion à donner aux divorcés et « remariés ». Monseigneur a dit que ces scandales ont pour racine Vatican II, et il a fustigé le Concile comme arbre mauvais dont ils ne sont que le mauvais fruit logique. Or Mgr. Pozzo avait suscité il y a plusieurs semaines des espérances que pour arriver à se faire reconnaître officiellement par Rome, la FSSPX n’aurait plus besoin d’accepter le Concile, mais Monseigneur a rappelé – correctement – que le Pape et le Cardinal Mueller depuis lors ont tous les deux ruiné de telles espérances, en affirmant clairement que leur reconnaissance de la FSSPX exigerait toujours l’acceptation par elle du Concile.
Monseigneur a conclu, «  Donc il est clair aussi que le combat (de la Fraternité) continue. Comme notre Supérieur Général, Mgr. Fellay, l’a dit, si nous avons à choisir entre la Foi et une compromission, le choix est déjà fait – pas de compromission. » Paroles de combat, mais Monseigneur a ajouté tout de suite une échappatoire possible du genre que nous lui connaissons, en disant, « Dieu peut certainement changer les circonstances et nous mettre dans une situation différente, et voilà ce que nous espérons tous. » Car des « circonstances changées » ne pourraient-elles pas inclure une entente astucieuse agréable à Rome comme au Supérieur Général, et donc que celui-ci accepterait ? (Et il n’aura servi à rien à Monseigneur de citer juste avant ces paroles du Supérieur Général lui-même qui contredisent sa propre politique, car celui-ci n’en est guère à une contradiction près.)
Ce qui suggère fortement d’ailleurs que de fait ces paroles de combat ne correspondent pas aux intentions du Supérieur Général, c’est la rapidité avec laquelle le texte qui les contenait a été enlevé à l’Internet juste après y avoir été mis en ligne au site officiel de la Fraternité aux USA. En effet, quel officiel de rang inférieur de la Fraternité aurait donné un tel ordre qui équivaut au désaveu d’un de ses propres évêques ? Ce soupçon est plutôt confirmé par une conférence donnée le 3 juin par le Numéro Deux de la Fraternité aux paroissiens de l’église de la Fraternité à Houston, Texas, et nullement désavouée depuis par Menzingen.
L’abbé Pfluger a dit qu’il n’y a aucun mal à rejoindre Rome (illusion) ; que la Fraternité y entrera telle qu’elle est (illusion) ; qu’il faut évoluer avec le passage du temps, et que le temps est enfin venu de rejoindre Rome (illusion) ; que Mgr. Lefebvre s’est contredit lui aussi en son temps (illusion – voir ce « Commentaire » de la semaine passée) ; et finalement que c’est le moment de faire confiance à Mgr Fellay (après toutes ses « inexactitudes terminologiques », etc. ? – quelle illusion !). Mais le Numéro Deux de la Fraternité est le bienvenu pour dire de telles énormités, parce qu’elles s’alignent parfaitement sur la poussée, à la tête même de la Fraternité, de se mettre sous le pouvoir des néo-modernistes à Rome.
Bref, chers lecteurs, pour tout le bien que la vraie Fraternité pourrait et devrait faire pour l’Église Universelle, priez de toute façon pour un miracle qui déraille cette poussée vers Rome, et ne vous privez pas d’exercer toute pression possible sur les Supérieurs qui doivent participer à la réunion imminente en Suisse. Ce ne serait pas encore un Chapitre Général, mais la réunion préparatoire qui chambrerait les participants pour le Chapitre fatal. Que les Supérieurs s’y fassent les instruments de Dieu pour dérailler cette poussée.
Kyrie eleison.

dimanche 26 juin 2016

La République maçonnique favorise l’Islam depuis plus d’un siècle

Source: Dominicains d'Avrillé

Le 8 octobre 1922, le ministre Poincaré déclarait :
La France est une grande nation musulmane ; elle a été loyalement défendue, pendant la guerre, par des centaines de mille de soldats mahométans ; beaucoup d’entre eux se sont fait tuer pour elle. C’est un fait que nous n’avons pas le droit d’ignorer.
Au même moment la persécution anticatholique menée par la Troisième République bat son plein. (Après la trêve d’union sacrée durant la guerre de 1914-1918, la lutte de l’État maçonnique contre l’Église a été relancée dès le 20 août 1919 par Aristide Briand).
L’abbé Jean DESGRANGES (1874-1958) commentait :
La République Française a toujours tenu compte des croyances de ses sujets musulmans ; elle s’est efforcée d’entourer le chevet de ses malades, de ses blessés, des consolations mahométanes ; elle a construit pour eux, en Algérie, des Médersas, où des professeurs rétribués par l’État, enseignent la théologie et le droit musulmans ; elle vient d’édifier, à Paris, sur un rapport chaudement favorable de M. Herriot, un Institut musulman, pourvu d’une mosquée ; […] lorsque s’organisent les grands pèlerinages traditionnels à La Mecque, elle donne au gouverneur général de l’Algérie l’ordre de saluer, en son nom, la foule des pèlerins. […]
Lorsque, l’an dernier, je parcourais l’Algérie et que je surprenais, à chaque instant, ces témoignages de déférence prodigués à la foi musulmane, lorsque je visitais la Médersas d’Alger, sorte de séminaire bâti et entretenu aux frais de la République, malgré tout, mon cœur éprouvait une douloureuse mélancolie.



Si j’étais Algérien, pensais-je, si j’étais le descendant de ces pirates qui écumèrent, le long de l’histoire et jusqu’au début du 19e siècle, les rives de la Méditerranée, qui emportaient sur leurs galères rapides, à la suite d’audacieuses razzias, les jeunes gens, les enfants, les femmes de nos ports du Midi, qui réduisaient à un abominable esclavage Cervantès et Vincent de Paul, les politiques laïques de la troisième République témoigneraient à ma foi religieuse toutes sortes d’égards.

Mais je ne suis qu’un Français de France, fils de père et de grands-pères qui ont supporté toutes les charges publiques, enrichi, par leur labeur, notre domaine national, donné leur sang dans de rudes guerres défensives, comme j’ai versé le mien: je n’ai pas droit à ce respect !
Cité dans Abbé Jean DESGRANGES,
Vingt ans de conférences contradictoires, t. II, p. 192-193.

mercredi 22 juin 2016

La Fraternité St Pie X et l’acte du pape du 1er septembre 2015

S.E. Mgr. Jean Michel Faure recommande aux 40 capitulants du chapitre de 2012 (...et aux futurs 40 capitulants du futur chapitre de 2018) de prendre connaissance du document ci-après.


Source: France Fidèle 

La Fraternité Saint Pie X et l'acte du Pape du 1er septembre 2015: Quand Mgr Fellay oublie de réunir son chapitre

Comme on le sait, pendant l’« Année de la miséricorde » (du 8 décembre 2015 au 20 novembre 2016), les absolutions délivrées par les prêtres de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X sont couvertes par la juridiction concédée par le pape François au terme de sa lettre du 1er septembre 2015 à Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation.
Selon le droit de l’Eglise, la juridiction accordée est dite « ordinaire ».
Telle qu’elle ressort de cette lettre, la mesure apparaît modeste, s’appliquant à un seul sacrement et pour la durée d’une année jubilaire.
Il a été précisé que l’absolution de l’avortement était incluse, et que le geste de Rome concernait également le sacrement de l’extrême-onction. Par ailleurs, la Maison générale de Menzingen a confirmé que le bénéfice de la juridiction ordinaire pour le sacrement de pénitence rendait sans objet le recours au régime de la suppléance canonique qui était invoqué depuis 1976 par la Fraternité pour ce sacrement (comme pour d’autres) conformément aux normes générales du droit.
Avec un recul de plusieurs mois, que doit-on penser aujourd’hui de cette mesure du 1er septembre 2015 ? Qu’implique-t-elle pour l’avenir ?
1) Il faut rappeler que le Chapitre général de l’été 2012 de la Fraternité Saint-Pie X avait expressément soumis une « éventuelle normalisation canonique » (sans précision quant à ses modalités) à la délibération préalable d’un Chapitre extraordinaire, chargé de vérifier que six conditions - trois obligatoires, trois simplement facultatives - étaient satisfaites (ou non), lui permettant d’autoriser (ou de refuser) une telle normalisation (cf. communiqué du 14 juillet).
On note que, parmi ces conditions, ne figurait plus l’exigence posée par le Chapitre de 2006 d’un retour (préalable) de Rome à sa tradition bimillénaire.
2) On rappelle également que l’«entretien cordial» de septembre 2014 entre le Cardinal Müller et Mgr Fellay constituait l’amorce d’un rapprochement entre Rome et la Fraternité en termes non équivoques : «procéder par paliers (…) dans un délai raisonnable vers le dépassement des difficultés (…) dans la perspective désirée d’une pleine réconciliation» (cf. communiqué du Vatican du 23 septembre).
3) Le 1er septembre 2015 était diffusée la lettre du pape concédant la juridiction. La mesure ne résulte pas d’un «accord» entre Rome et la Fraternité, mais d’un acte unilatéral du pape usant de son pouvoir plénier dans l’Eglise (Mgr Fellay a précisé que «comme tout le monde», il l’avait «appris par la presse»).
4) Le même jour 1er septembre, le Supérieur général faisait publier un communiqué exprimant «sa reconnaissance au souverain pontife pour ce geste paternel».
                                                                                                                                                                              
5) Les modalités de la concession sont atypiques : la juridiction est attribuée aux prêtres de la Fraternité selon un procédé inhabituel, elle est au surplus très limitée et d’application temporaire. L’acte du 1er septembre 2015 n’en demeure pas moins une « normalisation canonique » au sens de la décision du Chapitre de juillet 2012, celui-ci n’ayant pas opéré de distinctions entre normalisation partielle ou complète, unilatérale ou consensuelle, temporaire ou définitive, etc… et la vérification des six «conditions préalables» posées par ce Chapitre n’ayant plus de raison d’être, du fait de l’acceptation de la mesure papale par le Supérieur général.
6) A l’analyse, cette «mini-normalisation» (deux sacrements, pour une année) se présente comme une première expérience de coexistence entre la Fraternité et son environnement «conciliaire», et un test de sa docilité envers l’autorité détentrice du pouvoir légitime dans l’Eglise.
Depuis la rencontre au «climat cordial» de Mgr Fellay avec le pape, début avril 2016 à Rome, il est acquis que la juridiction actuelle sera prorogée après le 20 novembre, et qu’une extension à d’autres sacrements n’est pas écartée.
Ce qui montre bien que, loin de rechercher avec la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X une «pleine communion» dans la foi et la tradition authentiques de l’Eglise, l’habile démarche du pape vise en réalité à placer progressivement la FSSPX sous son contrôle, pour neutraliser en douceur son opposition au Concile et lui faire oublier à terme la protestation catholique de son Fondateur.
Ainsi comprise, la mesure d’apparence anodine du 1er septembre 2015 prend tout son sens, celui du premier pas discret d’un processus d’assimilation-intégration.
7) A l’automne dernier, les risques de ce processus ne pouvaient échapper au Conseil général de Menzingen, rendant alors d’autant plus impérative la réunion du Chapitre prévue dans le communiqué du 14 juillet 2012. Et pourtant, le Supérieur général n’a pas convoqué ce Chapitre extraordinaire. La procédure d’autorisation mise en place par l’instance suprême de la Fraternité dans un but de protection, n’a donc pas été appliquée ; et le motif de cette omission n’a pas été donné.
8) Ayant accepté seul et sans l’autorisation du Chapitre cet acte préliminaire du pape, Mgr Fellay pourra-t-il s’opposer aux mesures complémentaires de normalisation déjà envisagées (cf. son sermon du Puy du 10 avril 2016) ou à une reconnaissance canonique plus complète ? Pourra-t-il refuser de ratifier l’«accord fondamental» sur «la valeur du Concile», tel que le requiert le pape pour une érection de la Fraternité en prélature personnelle (cf. interview au journal La Croix du 16 mai 2016) ? A considérer l’évolution en cours, on ne saurait désormais l’affirmer.
9) Le désir de remédier à une situation canonique prétendue « irrégulière » a conduit la Fraternité à différer sans cesse l’affrontement décisif sur la doctrine. Faute d’avoir exigé une renonciation de Rome aux erreurs conciliaires avant de consentir à recevoir la juridiction ordinaire attribuée par l’acte du 1er septembre, elle s’est enfermée dans un piège : elle ne pourra plus invoquer l’état de nécessité et prendre, s’il y a lieu sans l’accord de l’autorité, les dispositions utiles à la sauvegarde de la foi et du sacerdoce, mis à mal par Vatican II et ses réformes.

La capitulation de la Fraternité Saint-Pie X, face à la Rome néo-moderniste et néo-protestante dénoncée par Mgr Lefebvre dans sa déclaration de 1974, est donc devenue effective au 8 décembre 2015, date de l'ouverture de l'Année de la miséricorde par le pape François. 
13.06.2016                                                                              Recuerdo Marcelli

lundi 20 juin 2016

Commentaire Eleison No CDLXVI (466)

L'"Antisémitisme" Trompeur

Brandit-on l’ « antisémitisme » comme une épée ? Demandez à qui le brandit de le définir !

Il y a des mots insidieux qui semblent vouloir dire une chose mais dont on profite pour en faire dire une tout autre. L’un des mots les plus insidieux qui soit est « antisémitisme ». Le vocable semble suggérer une opposition à tous les Juifs purement et simplement parce qu’ils sont Juifs, et dans ce sens il condamne avec raison quelque chose de mauvais, car certains Juifs sont malfaisants, mais certainement pas tous. D’un autre côté, il est souvent utilisé pour condamner absolument toute opposition à tout ce que font tous les Juifs, et dans ce cas le vocable condamne à tort quelque chose de bien, car chaque fois que les Juifs font quelque chose de mauvais, il est bon de s’opposer à eux. Mais les Juifs font-ils jamais quelque chose de mauvais ? Bien sûr que oui. C’est eux qui ont créé l’Islam pour les Arabes, la Franc-maçonnerie pour les Gentils et le Communisme pour le monde moderne, et toutes ces trois malédictions pas pour autre chose que pour combattre Jésus-Christ et la chrétienté, et pour envoyer ainsi beaucoup d’âmes en Enfer.
Un livre que tout Catholique devrait lire qui veut défendre l’Église contre l’Islam, la Franc-maçonnerie et le Communisme, aujourd’hui le Globalisme, c’est Le complot contre l’Église de Maurice Pinay . Le livre fut écrit juste avant Vatican II pour être remis entre les mains de tous les Pères du Concile, afin de les avertir du grand danger qui menaçait l’Église au Concile. En effet. Les Pères du Concile finirent par louer l’Islam ( Unitatis Redintegratio ), adopter les principes maçonniques ( Dignitatis Humanæ ) et ne jamais mentionner, encore moins condamner, le système diabolique du Communisme. Voici comment, dans son chapitre « Antisémitisme et Christianisme », Maurice Pinay montre la perfidie du vocable « antisémitisme » :—
Depuis des temps immémoriaux les Juifs utilisent des mots vagues avec une variété de significations, écrit Pinay, pour piéger les esprits des Gentils et les empêcher de se défendre contre l’avance juive vers la domination du monde dans cette guerre de 2000 ans contre la chrétienté qu’il documente minutieusement à travers son livre. Aussi dans une première étapecherchent-ils à pousser les Gentils à condamner « l’antisémitisme » dans le sens premier présenté ci-dessus, comme opposition à tout ce qui est Juif, par trois arguments : premièrement, le Christ, en établissant l’égalité de tous les hommes devant Dieu, a condamné une telle dégradation de toute une race ; deuxièmement, le Christ a dit à tous les hommes de « s’aimer les uns les autres » ; troisièmement, le Christ et sa Mère étaient Juifs tous les deux.
Mais dans une deuxième étape, une fois obtenue la condamnation par les Gentils d’un vague « antisémitisme », les Juifs attribuent au vocable une signification bien différente, le deuxième sens ci-dessus, à savoir l’opposition à tout ce que font les Juifs. Ainsi deviennent « antisémites » : tous les patriotes exerçant leur droit d’auto-défense à l’encontre de la subversion juive de leur nation ; tous les défenseurs de la famille contre les erreurs et les vices de toute sorte fomentés par les Juifs pour la dissoudre (par exemple la pornographie et l’avortement) ; tous les Catholiques défendant leur sainte religion contre toute forme de corruption ouvertement ou secrètement promue par les Juifs pour la miner ; tous les diseurs de vérité démasquant les Juifs comme étant à l’origine de la Franc-maçonnerie et du Communisme (aujourd’hui Globalisme et féminisme, etc.) ; et enfin tous ceux en général qui s’opposent à la subversion juive de l’Église et de la civilisation chrétienne. Et par leur contrôle de la politique, de la finance, des films et surtout par leurs medias, les Juifs ont réussi à donner une charge électrique à ce petit vocable « antisémite », suffisante pour électrocuter quiconque il touche.
Mais à qui la faute de leur avoir permis de contrôler la politique et la finance ? Et qui a permis leur monopolie virtuelle de l’industrie du film et les medias ? Et qui croit qu’il est génial d’avoir éliminé toute censure, pour coopérer maintenant avec eux pour établir leur propre censure de l’internet ? Dans chaque cas ce sont les non-juifs qui de par leur libéralisme même se font actuellement les esclaves, minute par minute, du Nouvel Ordre Mondial des mêmes gens. Docteur, guérissez-vous vous-même ! Qui lit leurs journaux ou regarde leurs programmes à la télévision n’a qu’à s’en prendre à lui-même s’ils s’emparent de son esprit et de sa civilisation.
Catholiques, lisez Le complot contre l’Église. Si quelqu’un est accusé d’être « antisémite », il est fort possible qu’il ait raison d’en être fier.
Kyrie eleison.

dimanche 19 juin 2016

DE LA MESSE DE LUTHER A LA MESSE DE LUTHER



Pendant 500 ans les Luthériens ont célébré la messe de Luther, mais  ce n'est qu'il y a cinquante ans que cette messe a fini par s'introduire dans l'Eglise, le premier Dimanche de l'Avent 1969, à moins qu'on ne se réfère à la réforme, déjà désastreuse, de 1965. Le cheminement de l'église conciliaire est parfaitement logique; il suffit de voir honnêtement et calmement les faits qui suivent leur rythme parfaitement établi.

Cinquante ans après la réforme de Paul VI le Pape François va effectivement se rendre à Lund, le 31 Octobre prochain, pour le début des commémorations du plantage des 95 thèses de Luther sur la porte de Scholsskirche de Wittenberg (maintenant nous savons pourquoi le Démon aime cette date).

La "liturgie" qui sera célébrée ce jour-là sera basée, dit le communiqué officiel, "sur le guide liturgique luthéro-catholique "de prière commune", qui est basé sur le rapport "de Conflit à Communion"."

François sera assisté par un évêque et un ministre luthériens pour ce service de prière commun dans ce temple protestant, car depuis 1536 au moins, la Cathédrale de Lund est luthérienne, le monastère franciscain fut mis à sac par la foule; et l'évêque, Torben Bille, résista à l'hérésie jusqu'à son emprisonnement pendant un an.


Monseigneur Lefebvre aura eu le mot juste. Il aura suffit de moins de cinquante ans pour qu'un pape célèbre la messe de Luther. Vatican II ouvrit la voie, bien évidemment; Jean Paul II se rendit dans un temple protestant pour y faire l'éloge de Luther. Benoit XVI fit de même et participa à la première partie du service luthérien, mais avec François rien ne devrait manquer.
La coupe est pleine.

Abbé François Chazal


vendredi 17 juin 2016

Lettre ouverte de Mr l'Abbé Rioult à Mgr Tissier de Mallerais

Monseigneur,
Par le passé, nous vous avons plusieurs fois confié nos inquiétudes et vous nous aviez plusieurs fois assuré de votre opposition déterminée à la politique de Menzingen. Les lettres que nous avons écrites aux confrères restent malheureusement d’actualité.
Le 4 mai 2012, nous avions confié une réflexion à dix confrères sur la politique déviante du Supérieur général, réflexion qui finissait par les mots d’un évêque du Cætus Internationalis Patrum au concile Vatican II : « Quand les chefs trahissent, les soldats prennent l’initiative… »
M. l’abbé de Cacqueray me sanctionna pour cette initiative, mais il me précisa qu’il le faisait uniquement pour ne pas être sanctionné lui-même par Menzingen et ainsi préserver sa présence au chapitre de juillet 2012.
Le 28 février 2013, nous avions adressé une “Lettre à Mgr Fellay” lui rappelant son « devoir en justice de dire la vérité, de réparer les mensonges et de rétracter les erreurs », lettre qui finissait par ce souhait : que « l’histoire » ne se souvienne pas de lui comme de « l’homme qui a défiguré et mutilé la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X ».
Le 21 novembre 2013, dans une lettre aux prêtres du district de France, nous avons montré la contradiction entre un Mgr Fellay disant : « quel que soit l’accord : pas de compromis ! Nous restons tels que nous sommes » et un Mgr Lefebvre affirmant qu’en cas d’accord, « il ne suffit pas de dire : on n’a rien changé dans la pratique… » Contradiction entre un Mgr Fellay disant, au sujet d’un “retour de la Tradition à Rome” : « Il est très difficile de dire par où cela commencera… » et un Mgr Lefebvre répondant : « quand on me demande quand il y aura un accord avec Rome, ma réponse est simple : quand Rome re-couronnera Notre Seigneur Jésus-Christ. Le jour où ils le reconnaîtront de nouveau roi des peuples et des nations, ce n’est pas nous qu’ils auront rejoints, mais l’Église catholique dans laquelle nous demeurons… Nous ne sommes pas de cette Église conciliaire qui a de moins en moins de l’Église catholique, pratiquement plus rien. »

jeudi 16 juin 2016

A propos des disciples de Feeney


A propos des disciples de Feeney


Lettre du Supérieur de district – mai 2001


Pendant ce saint temps de l’année de l’Eglise, nous remercions Dieu de la grâce de notre baptême sacramentel, par lequel nous fûmes ensevelis avec le Christ de sorte que de la même façon que le Christ est ressuscité des morts, nous puissions vivre dans la nouveauté de la vie, en devenant les enfants adoptifs de Dieu et héritiers du Ciel par la grâce sanctifiante que le Bon Dieu a daigné nous accorder.

Néanmoins, que devons-nous dire de tous ceux qui n’ont pas eu la chance de recevoir cette même grâce du baptême sacramentel ? Il peut paraître à première vue que c’est un détail technique d’ordre théologique. Cependant, vous devez être mis au courant d’un certain groupe de gens, disciples de l’abbé Feeney, qui ont essayés d’infiltrer l’Eglise durant ces derniers 50 ans, et qui continuent à le faire, grâce à la paralysie actuelle de la structure de l’autorité de l’Eglise. En prétextant être ultra-rigide et super-stricts, ils nient le baptême de sang et le baptême de désir, malgré l’enseignement universel des Pères de l’Eglise et du Magistère, enseignement qui est repris dans tout catéchisme.

En fait, ils ne sont rien d'autre que des libéraux sous-couverts, qui se basent sur l'affirmation que l'enseignement de l'Eglise à propos du baptême de sang et de désir n'est pas formellement défini et ils en déduisent que c'est optionnel. Et que donc on est libre de croire ce qu'on veut. La fascination entière que certains de ces disciples de Feeney ont au sujet du "dogme", leur effort constant pour faire le prosélytisme de leur opinion, et leur refus d'accepter les affirmations objectives et répétées des Père de l'Eglise, des théologiens et des papes et leur effort incessant pour infecter les catholiques traditionnels, tout cela montre combien leur erreur est réellement dangereuse et non-catholique.

Il est certainement vrai que nous catholiques nous devons vouloir défendre le dogme "hors de l'Eglise, point de salut" ainsi que l'enseignement de l'Eglise sur la nécessité du sacrement de baptême. Etant donné que les libéraux nient si facilement ces doctrines, il est certainement très aisé de comprendre que des catholiques puissent réagir de façon extrême dans leur interprétation de ces enseignements. Néanmoins, il est tout-à-fait inacceptable pour un catholique de nier volontairement et en toute connaissance de cause, l'enseignement explicite de l'Eglise sur la question du baptême de sang et de désir. Car ce n'est pas parce que ces questions n'ont pas été formellement définies qu'elles sont des extras optionnels à prendre ou à laisser.

Il existe en fait différentes façons selon lesquelles l'enseignement de l'Eglise nous est présenté. Et la plus solennelle de toute est la définition "de fide catholica". L'opposé de cette définition est une hérésie. Néanmoins, l'Eglise nous propose plusieurs enseignements d'une manière moins formelle, non comme faisant l'objet d'une définition directe, comme celles qu'on retrouve dans les enseignements constants des Pères de l'Eglise, des Conciles ou des papes. De tels enseignements font partie du dépôt de la Foi, alors qu'ils n'ont pas encore été définis, et incluent des choses comme l'existence des Limbes, ou que Marie est Médiatrice de toutes les grâces, ou les enseignements comme l'Assomption, l'Immaculée Conception et la Transsubstantiation, cela avant qu'ils n'aient été définis formellement.

Ces enseignements ont toujours fait partie du Dépôt de la Foi. Et avant qu'ils n'aient été définis, ils étaient considérés comme "proxima fidei", c'est-à-dire proche de la Foi, de sorte que ceux qui en connaissance de cause les nient sont suspect d'hérésie. C'est dans cette catégorie que l'on trouve les enseignements de l'Eglise à propos du baptême de sang et le baptême de désir. Beaucoup de travaux érudits (je recommande le livre de l'abbé Rulleau, "Baptême de Désir" et le nouveau livre de l'abbé Laisney "le Feeneyism est-il catholique?" publié par Angelus Press) reprennent la liste de textes de Pères de l'Eglise et de théologiens, qui sont unanimes à enseigner que le baptême de sang et de désir est possible. Ce texte du Concile de Trente, à lui seul, devrait néanmoins suffire:

"... ce transport (à l'état de grâce) après la promulgation de la Bible ne peut pas s'effectuer excepté par la purification de la régénération ou son désir ... " (Denzinger [Dz], "Les Sources du Dogme Catholique", 796)

L'erreur des disciples de Feeney est par conséquent une très grave erreur, car en niant la possibilité réelle du baptême de sang et de désir, cela nie que Dieu Lui-même puisse octroyer de façon exceptionnelle la grâce de la justification, et donc le salut éternel à ceux qui meurent en état de grâce sanctifiante. Or, ceci est enseigné de façon explicite par le Concile de Trente dans son Décret sur la Justification (Session vi, ch. 6, Dz 798). Dieu n'est pas limité par les sacrements, mais Dieu qui s'en sert comme moyens ordinaires pour infuser la grâce sanctifiante dans l'âme, peut Lui même fournir directement la grâce qui est normalement reçue à travers les sacrements, en infusant une Foi super-naturelle dans les enseignements de l'Eglise, un espoir super-naturel pour la miséricorde de Dieu, une charité super-naturelle et la contrition parfaite pour tous les péchés. Il s'agit d'une grâce rare et dont on ne peut pas présumer, mais celui qui en nie la possibilité, nie le pouvoir de la grâce, et donne de Dieu l'image d'un monstre injuste qui condamne en enfer les catéchumènes et les martyrs qui meurent sans baptême sans qu'ils y soient pour quoi que ce soit.

On ne peut nier que cette simplification en noir et blanc de l'enseignement de l'Eglise sur la nécessité du sacrement de baptême et sur la nécessité d'appartenir à l'unique vraie Eglise, attire des catholiques attachés à la Tradition. La raison se trouve dans la substitution de l'enseignement de l'Eglise par l'opinion privée, ce qui est typique du libéralisme, mais aussi dans un légalisme d'esprit étroit qui néglige la primauté de la grâce, et donc celle de la vie intérieure, rendant le caractère sacramentel plus important que la grâce du sacrement pour lequel nous recevons le caractère. Les sacrements sont pour les hommes et pas le contraire. Leur unique objectif est de nous faire devenir des membres mystiques du corps du Christ, afin de nous donner la grâce sanctifiante et les grâces actuelles nécessaires pour notre salut. La triste conséquence ce ces attitudes est que beaucoup de disciples de Feeney sont imperméables aux explications de l'enseignement de l'Eglise, qu'ils manquent aussi de docilité dans d'autres aspects de la vie Catholique, qu'ils sortent délibérément des textes isolés hors de leur contexte pour justifier leur fausse opinion, et qu'ils cherchent des arguments légalistes pour discréditer la condamnation de l'abbé Feeney par le Saint Office en 1949, et son excommunication en 1952.

L'objectif des lignes ci-dessus est de vous informer de la gravité du sujet qui n'est pas du tout ouvert au libre choix. Pour parler avec objectivité, les disciples de Feeney commettent un péché grave contre la Foi, même si ils ne s'en rendent pas compte. Cela explique que la Fraternité Saint Pie X ne permette aucun prosélytisme de cette erreur ni dans ses chapelles ni autour d'elles ni à l'égard de ses fidèles, pas même par le bouche-à-oreille ni par des fascicules à distribuer. Si nous étions dans un temps normal pour l'Eglise, Rome continuerait à agir avec autorité, en condamnant cette erreur et peut être en faisant une définition "de fide" à propos du baptême de sang et de désir. Si les disciples de Feeney choisissent de tirer parti de la confusion actuelle provoquée par la perte de l'autorité de l'Eglise, nous n'avons nous aucune excuse pour contribuer à cette confusion soit en fragilisant soit en manquant de clarté dans notre affirmation de l'enseignement de l'Eglise, tel qu'il se trouve dans le "Catéchisme du Concile de Trente".

Que Saint Joseph artisan nous aide à travailler à notre salut dans la crainte et le tremblement, et que la Sainte Mère nous place sous son manteau pour nous protéger de façon toute spéciale pendant ce mois ou abonde la grâce.

Avec l’assurance de mon dévouement en Jésus, Marie et Joseph

Abbé Peter R. Scott

lundi 13 juin 2016

Commentaire Eleison No CDLXV (465)

L’objectif de L’archevêque.



Celui qui soumet l’œuvre de Monseigneur à cette Rome
Ne fait que le trahir, et la Foi, et le chez soi des Catholiques.

Dans ce mois fatidique pour la Fraternité Saint Pie X – juin 2016 –, où on entend que quelque trente Supérieurs vont se rencontrer pour décider s’ils acceptent ou non la dernière offre de reconnaissance officielle de la part de Rome, c’est sûrement un bon moment pour corriger quelques incompréhensions quant aux intentions de son fondateur, feu Monseigneur Marcel Lefebvre (1905–1991). Certains disent que son parcours était instable, qu’il « zigzaguait », déviant d’un côté et puis de l’autre. D’autres soutiennent qu’il cherchait par-dessus tout une reconnaissance de Rome pour sa Fraternité. Sans vouloir prétendre qu’il était infaillible, il faut rappeler à cette Fraternité oublieuse ce qu’il visait surtout : les deux erreurs sont à corriger par la même observation, à savoir que sa motivation de fond était de rendre gloire à Dieu et de sauver les âmes en servant la seule véritable Église de Dieu, en y défendant la Foi, et d’y défendre la Foi en fondant la Fraternité Saint Pie-X pour former des prêtres qui sauvegarderaient la doctrine, les sacrements et la Messe de la Tradition catholique.Celui qui soumet l’œuvre de Monseigneur à cette Rome Ne fait que le trahir, et la Foi, et le chez soi des Catholiques. 

Or, le grand obstacle sur le chemin de Monseigneur fut les hommes d’Église de Vatican II, dont la grande priorité était (et demeure) de plaire non pas à Dieu mais à l’homme moderne, lequel s’est éloigné fort loin de Dieu. Donc alors comme maintenant, ils se détournèrent de Dieu (à tout le moins objectivement ; subjectivement, Dieu le sait), et cherchèrent à changer l’Église de Dieu et sa Foi, sa doctrine, ses sacrements et sa Messe par un « renouveau » humaniste.

Dégoûté ou désespéré, Monseigneur aurait pu s’éloigner avec sa Fraternité en laissant périr ces hommes d’Église avec leur révolution Conciliaire. Mais d’abord, à partir de la visite romaine à Écône en 1974, ils le poursuivirent avec son œuvre, car ils ne pouvaient la laisser montrer leur perversité. Ils ne pouvaient se permettre de le laisser en paix. Et ensuite, s’il pouvait faire quoi que ce fût pour apporter la Tradition aux Romains et pour ramener les Romains à la Tradition, par eux l’Église dans le monde entier en aurait bénéficié et pas seulement sa petite Fraternité. En effet, aussi égarés fussent-ils, ils occupaient toujours « le siège de Moïse » (cf. S. Mt. XXIII, 2), et ainsi à partir de 1975, Monseigneur fit des visites fréquentes à Rome jusqu’à ce que leur prévarication de 1988 sur l’octroi d’un deuxième Évêque pour la Fraternité prouva une fois pour toutes que ses mots ne les intéressaient plus, mais seulement ses actes.

Or, « Stat Crux dum Volvitur Orbis », la Croix est immobile alors que le monde entier est en révolution. Ancré dans la Tradition, Monseigneur ne bougeait pas dans le fond, mais il avait affaire à des hommes d’Église et une situation de l’Église qui avaient quitté cet ancrage et étaient dorénavant à la dérive. Ainsi s’ils dérivaient à gauche, il mettait la barre à droite, tandis que s’ils semblaient revenir à droite (comme à la fin de 1987 et au début de 1988), il la mettait à gauche (e.g. dans le Protocole du 5 mai 1988), mais c’était toujours leur déviation, ou la situation qui évoluait (e.g. la détérioration de la Messe Novus Ordo), qui déterminait son « zigzag », et pas le contraire. Son objectif à lui restait ferme – la défense de la Foi.

Pour cette même raison, une fois que la prévarication des hommes d’Église était devenue évidente sans l’ombre d’un doute ce même 5 mai 1988, après une nuit de réflexion il renonça le 6 mai au Protocole qui aurait pu obtenir la reconnaissance officielle de Rome pour la Fraternité, et il coupa toute relation diplomatique, pas pour sauver sa Fraternité mais surtout pour protéger la Tradition catholique pour toute l’Église. La doctrine devait désormais l’emporter sur la diplomatie, et donc jusqu’à sa mort deux ans et demi plus tard, tout en se comportant avec respect envers les officiels de l’Église qu’il avait qualifiés « d’antéchrists », il déclarait que la Foi devait passer en premier sous la forme doctrinale des encycliques anti-libérales et antimodernes des Papes préconciliaires. Par sa fidélité à la doctrine de l’Église, c’était lui qui était au volant, et les Romains le savaient. Quel contraste avec ses successeurs à la tête de la Fraternité, léchant les bottes de ces traîtres à la doctrine et à la Tradition de l’Église pour ne se faire qu’ humilier ! Puissent ces successeurs de feu Monseigneur relire ce qui était en effet son message d’adieu à leur égard, du 6 septembre 1990.

Kyrie eleison.