mercredi 31 mai 2017

La Fidélité Catholique dans le Nord Bretagne

Saint Joseph est le grand protecteur de son Église et son pourvoyeur dans ses grandes nécessités. La preuve :  alors que les fidèles s'épuisaient et désespéraient de trouver un lieu correct pour la venue des prêtres de le fidélité catholique, c'est Saint Joseph qui s'est chargé lui même de leur offrir sur un plateau cette jolie chapelle qui est justement dédiée à... Saint Joseph. Elle est située dans le nord Bretagne, dans un écrin de verdure et assez loin de la civilisation folle et païenne.Tout ce qu'il faut pour que les Bretons fidèles puissent tenir le choc du combat !
Pour tout renseignement pratique :  francefidele.org@gmail.com




mardi 30 mai 2017

La dure réalité d'une société subvertie et les solutions ( Partie I)

Mgr Fellay, Supérieur Général de Fraternité Saint Pie X, et M. l’abbé Bouchacourt, supérieur du district de France de cette Fraternité, ne seront déstabilisés ni par l’initiative de leurs 7 doyens de France ni par la protestation de certains de leurs fidèles, si ces contradicteurs se limitent à une action sans suite. Les protestataires le savent : les symboles sont utiles mais seule la réalité compte vraiment. Mais nous sommes assurés : avec un tel courage, et l’aide de Dieu, le meilleur est à venir.

Nous proposons notre aide.

Rappelons brièvement les faits.
Le 4 avril 2017, un document de la Commission Ecclesia Dei à Rome propose de soumettre au contrôle de l’Évêque du lieu les mariages célébrés dans la Fraternité Saint Pie X (FSSPX).
Le siège de la FSSPX à Menzingen en Suisse se félicite de cet acte.
Le 7 mai, sept prêtres-doyens de la FSSPX en France (sur dix doyens) et trois supérieurs de congrégations religieuses publient une protestation contre l’ingérence de cette Commission Ecclesia Dei.
Le même jour, M. l’abbé Bouchacourt, Supérieur du District de France de la FSSPX qualifie leur protestation d’acte subversif.
Le 10 mai, M. l’abbé Bouchacourt signifie aux sept prêtres-doyens de la Fraternité signataires de la protestation qu’ils sont démis de leur charge de doyen ; avec effet immédiat pour le doyen de Paris, M. l’abbé de la Rocque, curé de saint-Nicolas-du-Chardonnet, église phare de la FSSPX.

Quel est le fond du problème ?

Les mariages de la FSSPX seront soumis au contrôle de l’Évêque du lieu. Les dix prêtres signataires de la Lettre Ouverte annoncent donc qu’ils continueront à faire comme avant, sans recourir à un évêque du lieu dont l’enseignement et la pratique empoisonnent l’âme des  fidèles . Ils ajoutent qu’ils ne comptent pas non plus recourir aux tribunaux des mêmes évêques pour juger des affaires de mariage, parce que ces tribunaux accordent trop facilement des annulations pour des motifs contestables.

Ces prêtres et ces fidèles méritent d’être félicités et remerciés. Ils ont été courageux et intelligents dans leur action.
Rappelons toutefois, qu’en toile de fond, depuis longtemps maintenant, les autorités de la FSSPX soumettent progressivement leurs fidèles aux dispositions du Nouveau code de droit canonique de 1983. Posons que le phénomène a commencé en douce par les ordonnances de la FSSPX de 1992. Ces ordonnances représentent une certaine acceptation de ce code. Tout le monde peut cependant le constater : un grand nombre des dispositions de 1983 s’éloigne très gravement de la saine doctrine et de la pratique traditionnelle de l’Église.
Alors, nous nous posons comme tout le monde les deux questions suivantes:
-Si la situation continue à se dégrader, que restera-t-il pour nos enfants, petits-enfants, pour toutes les personnes à évangéliser que Dieu mettra sur notre chemin ?
-En conséquence, les talents qui nous ont été confiés par Dieu ne risquent-ils pas de nous être retirés un jour par notre faute ?

Nous voulons avertir qu’il s’est formé, malheureusement, un « consensus pratique » dans la FSSPX qui épuise constamment la réaction des protestataires.

Nous allons donner des signes de l’existence de ce « consensus ». Puis nous le définirons.

Constatons-le d’abord : la protestation à l’intérieur de la FSSPX possède une faiblesse structurelle. Les protestataires sont placés constamment sous des autorités décidées à les recycler.
Le Supérieur général de la FSSPX a décidé un changement majeur pour sa Fraternité : un accord avec la Rome issue de Vatican II. Vu le passé de la congrégation, qui va en sens contraire d’un tel accord, le mieux était de réécrire l’histoire. Cette réécriture a eu lieu au tournant de 2012-2013, en en cherchant un consensus basé sur la croyance suivante : « l’Église conciliaire n’existe pas ». Avant, « l’Église conciliaire existait ». Mais d’un coup, l’histoire devient différente. Les clercs nous le disent, le concept d’Église conciliaire est dangereux, au mieux il décrit une tendance, au pire une métaphore, dans tous les cas, un concept qui égare. Et s’il n’existe qu’une seule Église, accordons-nous.
Depuis, tout le monde doit ingérer la nouveauté venue de tout en haut. Tout le monde est invité à se recycler continuellement, au fur et à mesure des actes de rapprochements avec la Rome conciliaire.
La FSSPX n’en est pas tombée raide foudroyée, signe qu’il s’est formé un consensus suffisant pour passer à l’étape suivante.
Les « réfractaires » diront : aucun consensus ne s’est formé, puisque la nouvelle croyance n’a pas été adoptée par nous. Ils arriveront pourtant à cette constatation : sans adhérer intellectuellement à cette croyance, ils restent dans la FSSPX, même si la FSSPX est, aujourd’hui, guidée par la nouvelle croyance. Ils se disent tiraillés, parfois « torturés ». Nous comprenons : leur conscience se fait forcer. Pourquoi restent-ils ? Pour bénéficier des services de la FSSPX, évidemment. Mais vouloir profiter des services de celui qui veut vous compromettre et vous empoisonner est dangereux. Certains symptômes douloureux finissent par apparaître.
Constatons un effet le consensus pratique juste avant de le définir. Depuis ce tournant de 2012-2013, dire la vérité dans la FSSPX semble une tâche difficile aux réfractaires. Elle n’est pas devenue impossible, l’actualité le montre. Mais quelque chose les retient. C’est ce consensus justement.

Alors, quel est ce « consensus pratique » ?
Il est à rechercher du côté de la motivation d’un réfractaire.
Redisons-le. Le réfractaire par définition n’adhère pas intellectuellement à la nouvelle croyance.
Le « consensus pratique » peut se formuler ainsi : « respectons la structure à cause du minimum religieux qu’elle apportera toujours ».
Voici des illustrations récentes.
- « Je sors au sermon de l’abbé Bouchacourt, mais je reviens dès l’offertoire, à la messe du même abbé ».
- « Je vois où est le problème mais j’ai des enfants, il leur faut la messe, comment voulez-vous faire autrement ? ».
Chez les prêtres :
- « Je suis un prêtre scandalisé mais il me faut un apostolat ».
- « Je dois obéir et tolérer des choses malgré moi si je veux continuer à évangéliser quelques fidèles ».
Sans doute ce consensus est pratique, avouons-le. Pratique aussi pour la conscience.
Mais il faut le dire pour éviter l’aveuglement et l’illusion : il représente une adhésion d’une certaine forme à la croyance selon laquelle : « l’Église conciliaire n’existe pas ».
Il a donc un prix : négation de la réalité, protestation étouffée, puis aveuglement, enfin chute inévitable.

Portons nos regards vers ce qui se trouve aujourd’hui comme dans un angle mort : que valent les fondements-même de la motivation des « résistants de l’intérieur » ?.
- le fondement intellectuel, c’est la croyance à l’utilité du « minimum religieux » qu’un réticent  espère encore tirer de la FSSPX. Un observateur objectif peut leur prédire un résultat nul de ce côté. D’abord parce que la vie ne se construit pas sur le minimum. Ensuite parce que si minimum religieux rime avec arrêt ou ralentissement du combat de la foi, l’examen final de leur vie, devant Dieu, risque d’être très décevant. Mentionnons aussi la collaboration ou la complicité avec des ennemis de la foi.
- le fondement moral : « nous restons des gens ‘bien’ ». Illusion également. Après eux qui ont eu la grâce de voir et de savoir, leurs enfants et les ignorants recevront du poison et souffriront de lacunes. La conduite du « après nous le déluge » n’est pas celle des gens ‘bien’.

Certains diront : « vous exagérez ». Non, il s’agit de la réalité. Alors, de grâce, cessez ce consensus pratique qui vous mène à la mort. Plus d’adhésion même de loin, de manière indirecte, à la nouvelle croyance, à la nouvelle histoire qui nous est racontée.
D’autres diront : « D’accord, mais moi je suis prêtre (père de famille ou mère de famille)… et mes fidèles  (et mes enfants) ? Il faut gérer avec le terrain, là ! »

Oui ! Il faut éviter la collaboration.

Que faire ?
Pour nous motiver, une question, et un indice, histoire de nous aiguiller tout de suite sur la solution. Nous qui avons eu la chance de voir à l’œuvre nos anciens, demandons-nous où nous serions s’ils avaient faiblis en restant dans leurs paroisses, en jouant aux grognons bien au chaud dans la structure ?

Réponse : …
Heureusement, ils se sont mis à l’écart. Pas question pour eux de se contenter de sortir au sermon pour revenir à l’offertoire. Et ils étaient bien dans la réalité, les pieds sur terre, avec eux aussi soit des fidèles, soit des enfants.

Que faire ?
- Premièrement, sortir du consensus qui s’est créé.
- Deuxièmement, agir et nous verrons tout de suite selon quelle mesure et plus tard comment.

Nous parlons de l’Église catholique, alors allons à l’essentiel:  la mesure de l’action des résistants doit être la mesure même de l’amitié divine dont ils jouissent : il faut éviter ce qui diminue la foi et l’amitié divine.
C’est exigeant. Mais il s’agit de Jésus-Christ.
Et souvenons-nous du danger encouru par les enfants et tous ceux, encore ignorants, qui attendent aussi le salut de l’Église, ne les perdons pas au milieu de nos calculs humains…
Souvenons-nous de l’amitié divine. Que ne ferons-nous pas pour un tel ami ? Il faut le contempler régulièrement dans ses mystères. C’est le plus bel héritage de Mgr Lefebvre : ce qu’il a contemplé du Christ.

Nous allons successivement aborder 4 niveaux : celui des résistants, celui des autorités de la FSSPX, celui du Pape et celui de la grâce Dieu et de la contemplation divine que Mgr Lefebvre nous a laissé.

Les résistants.
Mgr Fellay et M. l’abbé Bouchacourt travaillent aux plus hauts degrés de la hiérarchie dans leur congrégation. Ils ont donc un avantage certain, notamment dans l’évolution des croyances, des perceptions et des habitudes de leurs fidèles, que ceux-ci soient consentants ou réticents. Ainsi, l’action des doyens et des fidèles réfractaires peut facilement être transformée par eux en un test  de « choc en retour » : M. l’abbé Bouchacourt allait-il être acclamé, laissé en paix, chahuté ou sorti manu militari de son église ? Ce test est une épreuve de base de la conduite du changement et permet de ressortir plus clairvoyant et plus fort si la réaction s’arrête là. Et disons-le carrément, une atmosphère de crise permanente peut être stimulante pour la cohésion de la hiérarchie en cas de conduite de changement.
Les résistants qui continuent de suivre la FSSPX n’opposent donc pour le moment qu’une réaction disproportionnée. Détaillons cette disproportion en trois formules :
- disproportion entre l’action de celui dont dépend la structure et l’action de celui qui dépend de la structure. Celui qui est demandeur de la messe et des sacrements au point de suivre des chefs dangereux pour la foi, sera toujours à la merci d’une sanction ou d’une privation des secours religieux par ces chefs,  s’il vient à dire une parole plus haute qu’une autre.
- disproportion entre celui qui représente l’ensemble et celui qui représente une partie. Les initiatives type « bateau corsaire » à l’intérieur de la structure, ou en restant dans sa dépendance directe, ne peuvent aboutir qu’à des résultats partiels et des défaillances. Que ce soit une congrégation, une association, un site… La réponse que ces initiatives peuvent apporter est disproportionnée.
- disproportion entre ce qui est d’ordre public et ce qui reste d’ordre privé. Dire en privé le grand effroi que la politique de Mgr Fellay nous inspire, et s’interdire toute critique publique : illusion.

Rétablir la proportion, c’est :
- soit changer son supérieur pour un supérieur ayant le souci du trésor de la Tradition ;
- soit s’éloigner de son supérieur, bien à regret car nous ne sommes pas des anarchistes, et rebâtir.

Nous reviendrons sur ces deux points dans la deuxième partie consacrée aux solutions pratiques.
Nous allons maintenant voir ce qui se passe au niveau de Mgr Fellay puis au niveau du pape. Nous le savons, certains qui ont tout intérêt à ce qu’une réaction n’ait pas lieu, diront que nous n’avons rien à faire à ces étages-ci. Alors faisons comme Mgr Lefebvre avec les évêques et le pape : contentons-nous de juger l’arbre aux fruits et adaptons notre conduite en conséquence.

Mgr Fellay.
Observons simplement la conduite de François et de Mgr Fellay. Les deux sont d’accord, eux aussi, sur la croyance selon laquelle l’ « Église conciliaire n’existe pas » et donc le rapprochement entre le pape et le Supérieur Général s’ensuit. C’est logique, tout ce qui s’y oppose est obstacle à vaincre, avec arrangements à faire le cas échéant.
Nous constatons avec douleur que Mgr Fellay nie la  réalité dans la mesure où « l’Église conciliaire existe », qu’en tout cas il ne faut pas collaborer avec les autorités romaines, donc principalement et en premier lieu le pape, tant que la foi et les mœurs ne sont pas professées avec intégrité par l’autorité dans l’Église.
Nous sommes malheureusement obligés de constater que la concession de Mgr Fellay est asymétrique, qu’en d’autres termes, François, lui, ne lâche rien et ne concède rien à la FSSPX, sauf du poison.
Nous savons qu’à partir de là, Mgr Fellay va manier la FSSPX de manière aberrante, car détachée de la réalité.
Nous savons que cette conduite relève d’un comportement inadapté, car ce n’est pas la réalité qui cédera à l’imagination de Mgr Fellay. Il ne fait que casser le joyau que l’Église lui a confié à travers Mgr Lefebvre.
Nous constatons qu’au sommet de sa congrégation, Mgr Fellay possède un pouvoir en dernier ressort, une grande latitude pour modifier les réactions des fidèles, pour faire pression notamment par l’exclusion possible des sacrements, en un mot pour faire passer la pilule et châtier ceux qui voudraient lui rappeler la réalité
Nous constatons l’affaiblissement du combat, les compromissions, les sanctions contre les réfractaires, l’évolution constante des discours explicatifs et, enfin, la mise sous tutelle conciliaire de la FSSPX.

Le pape.
Le pape suit la feuille de route du concile. Collégialité, œcuménisme, liberté religieuse, modernisme, subjectivisme et règne de la conscience. Destruction du dogme, destruction de la morale, destruction du règne du Christ-Roi.
Tout ça pour en arriver à la finalité du concile : l’Église catholique provoque l’unité du genre humain qui devient, catholique ou pas, compatible avec la Déclaration Nostra Aetate.
Que voit François ? Mgr Fellay, gratuitement, vient se jeter dans ses bras. Quelle chance ! d’autant plus que le point de rencontre de ces deux-ci est précisément dans la déclaration Nostra Aetate. Mgr Fellay va enfin pouvoir enfin apporter ses forces vives à la réalisation de ce projet religieux humaniste.
Grâce à la technique du compagnon de route, toujours aussi efficace, François peut utiliser Mgr Fellay comme cheval de Troie efficace. Efficace pour éliminer les réticents qui continuent néanmoins à faire allégeance. Efficace pour modifier les perceptions des traditionalistes, y compris les ralliés et les conservateurs conciliaires. Efficace jusqu’au point de pouvoir à la fin châtier Mgr Fellay lui-même, et tous savent combien le doux François sait briser les supérieurs en n’ayant que le mot miséricorde à la bouche.

Conclusion à ce niveau :
- Il s’agit d’une véritable subversion (v. annexe 1). Pour nous, les simples fidèles, les frontières s’effacent et tout le monde est invité à s’embrasser, un nounours et une bougie dans les mains, tandis qu’une chance avilissante et confortable reste offerte à ceux qui ont peur du sang et aiment l’héroïsme mais pas trop. Une « société inclusive » sait être généreuse…
- Il s’agit d’une trahison de sa charge par un supérieur de congrégation. Pour en atténuer le spectacle, Mgr Fellay ne trouve rien de mieux que de vouloir faire coopérer le Ciel et surtout la Sainte Vierge. Serait-il dans son intention de l’embrasser pour mieux livrer la Tradition, dans l’espoir qu’Elle fasse un miracle pour rectifier le tout après coup ? S’il est bon de faire prier et même beaucoup prier, il est périlleux de le faire pour mener à bien un projet dangereux pour la foi !
Nous constatons l’horreur de cette conduite. Combien d’entre nous ont augmenté leur dévotion et se sont consacrés au Sacré-Coeur ou à la Sainte Vierge selon Montfort, grâce à un prêtre de la FSSPX ? C’est l’occasion de se souvenir des grâces reçues et de ne pas oublier les bienfaits, comme des enfants reconnaissants. Ce n’est pas un motif de suivre les errements.
- Il s’agit d’un énième épisode de la trahison de sa charge par un pape du concile. Il est absolument sûr que seul le pape peut sauver l’Église. Dieu l’a voulu ainsi. Mais, là aussi, ce n’est pas un motif de suivre les errements.

Le Christ
C’est en Lui que se trouve l’air pur dont notre âme a besoin. Air pur de la grâce, de l’amitié divine, de l’enthousiasme, de la vérité. Air pur de la maternité de la Vierge Marie. Décisions prises sous le soleil de l’Esprit-Saint
Nous ne sommes pas étonnés du temps que Mgr Lefebvre passait en contemplation, et du temps qu’il prenait pour livrer sa contemplation. Il passait des heures à parler du Mystère du Christ à ses prêtres, à ses séminaristes, à ses fidèles. C’est la plus belle partie de son héritage.
Pour lui, là est la solution de tous les problèmes : en Dieu.
Cela ne l’empêchait pas d’être homme d’action. Plus, cela en faisait un grand homme d’action.
Pourquoi ?
Parce que la contemplation du Christ nous montre son amitié. Les détails de sa bonté apparaissent et Dieu est généreux. L’exigence de l’amitié se fait plus forte. Nous faisons notre devoir mais d’abord par amitié plus que par obligation.  Faire la volonté de son ami devient un honneur, notre fierté.
Évidemment, plus question de se laisser aller au péché, à la médiocrité. Aux calculs humains. Pas question de nous contenter du minimum. Pas de consensus amollissant.
Cet ami est tout-puissant. Au moment où nous nous sentons incapables, Dieu envoie son enthousiasme et sa force. La crise nous abattait sans que nous puissions rien faire ? La crise est vue en Dieu, nous voyons sa valeur. Nous voulions nous retirer, nous isoler ? De nombreux points où nous pouvons agir nous apparaissent alors.

Nous invitons tout le monde à ce niveau. Tous y trouveront la grâce, la fin de leurs illusions, de leur aveuglement. A ce niveau, tous trouveront la véritable unité.
La crise dans le monde traditionnel est sans doute une crise due à la défection dans la contemplation. La grâce est refusée. Les commandements deviennent toujours plus lourds à porter.
De grâce, quittons à jamais la malice du vieil homme. Cette crise est une occasion à saisir. Nous qui passons à côté de cette grâce, saisissons-la et ne la rejetons pas. Pour rien au monde.
Tous les saints nous envient, dirait sainte Thérèse de Lisieux.


(à suivre pour la deuxième partie)


ANNEXE 1 sur l’ingénierie sociale négative

Nous allons faire l’analogie avec une opération d’ingénierie sociale négative. Une telle manipulation n’est voulue ni par Mgr Fellay ni par le pape, mais l’analogie avec le processus et le résultat est flagrante.
Nous citons longuement un spécialiste (Lucien Cerise, Neuro-pirates, pp. 56 et 57, éd. Kontre Kulture, 2016, 453p. : « Que veulent vraiment les « hameçonneurs » et ingénieurs sociaux qui provoquent des crises et des révolutions ? Ils cherchent à imposer leur nouvel ordre à la place du précédent. En termes de sociologie des organisations et d’analyse des organigrammes, on voit que les sociétés humaines obéissent à un mode d’organisation spontané, un ordre naturel, qui les conduit toujours à adopter des formes pyramidales. Dans une pyramide, la droite et la gauche n’ont guère d’importance, puisqu’elles sont relatives quand on en fait le tour, et le seul clivage absolu se situe entre le haut et le bas. Mais spontanément, comme on le voit dans toute société traditionnelle, le haut et le bas sont solidaires.
À l’opposé, l’IS- {ingénierie sociale négative} obéit à une double éthique consistant à désolidariser les parties et accuser les différences du système pyramidal selon le schéma suivant : diviser le bas pour unifier le haut ; augmenter l’entropie du bas pour augmenter la néguentropie du haut. En termes simples : me faire du bien, c’est faire du mal. La relation haut/bas est ici sur le modèle gagnant/perdant. Telle est la structure élémentaire du nouveau logiciel.
L’esprit de l’IS-, en tant que piratage des consciences humaines, pourrait aussi se résumer ainsi : détruire l’ordre du réel car il est incontrôlable pour lui substituer un nouvel ordre du réel, sous contrôle. Ce nouvel ordre ne peut être qu’un simulacre. En effet, le seul moyen pour le Pouvoir d’exercer un contrôle total sur le peuple, c’est d’augmenter artificiellement l’entropie de ce dernier en le plongeant dans un état de crise perpétuelle. Cet état n’ayant rien de naturel et disparaissant de lui-même s’il n’est pas alimenté, il faut donc obliger le peuple à entrer dans une simulation, une hallucination collective, dont les paramètres auront été définis pour entretenir une situation de crise et de précarité perpétuelles.
Le chaos est ici un instrument au service d’un ordre plus global et qui n’apparaît qu’à une échelle d’observation supérieure (…). À cette échelle d’observation supérieure, le calcul des turbulences et du chaos social provoqués afin que ceux qui les provoquent ne soient pas impactés et ne subissent pas de choc en retour s’appelle le shock-testing (test de choc). Ce calcul du shock-testing doit permettre, pour reprendre les mots de Bertrand Méheust, de rester juste en-deçà du point de fusion et de catharsis de la colère du peuple, afin que ce dernier ne comprenne jamais ce qui se passe vraiment et ne soit jamais en état de s’organiser massivement pour reprendre la maîtrise de son destin. De sorte à brouiller la perception et la compréhension de ce qui se passe, la démolition contrôlée est sectorisée. L’effondrement du système ne sera donc ni global, ni brutal, mais bien progressif, à petites doses... »

lundi 29 mai 2017

Dom Thomas d'Aquin : L'illusion libérale



Voix de Fatima, voix de Dieu n°17


28 mai 2017

« Vox turturis audita est in terra nostra »
(Cant. II, 12)

Quel est la mal qui s’est emparé de Menzingen et a provoqué une suite de réactions à l’intérieur de la Fraternité ?  L’illusion.  L’illusion libérale.  C’est une illusion de penser que nos ennemis sont nos amis.  C’est une illusion de penser que les ennemis du Règne de Notre Seigneur Jésus-Christ vont permettre que soit défendu ce Règne de Notre Seigneur Jésus-Christ.

L’illusion est le grand mal des Catholiques libéraux.  Dom Gérard avait cette illusion.  Le monde de Campos avait cette illusion.  Campos n’était pas libéral, mais les libéraux se sont organisés pour tromper Campos et sa défaite a été totale.  Maintenant, ils vivent dans une totale illusion.

La Fraternité se précipite dans l’abîme.  Sept doyens se sont levés pour l’avertir du danger.  Tous furent punis.  Trois supérieurs de Communautés religieuses se sont joints aux sept doyens.  Vont-ils être sanctionnés aussi ?

Menzingen n’est pas heureux parce qu’ils sont trompés. C’est l’illusion libérale.  Une illusion qui a coûté la vie de tant de communautés. 


Résistons fermement dans la Foi, suivant les exemples des deux champions que furent Mgr Lefebvre et Mgr Antonio de Castro Mayer.  Ils n’étaient pas libéraux.  Ils connaissaient les libéraux.  C’est pour cette raison que quatre évêques furent sacrés en 1988 et cela continue d’éclairer les pas de ceux qui furent sacrés en 2015, 2016 et 2017.

Dom Thomas d’Aquin, OSB

UIOGD

dimanche 28 mai 2017

Défense du Mariage

Kyrie Eleison DXV (28 mai 2017)

Quiconque écrase une protestation véritable, 

Sollicite le vrai sans obtenir rien d’équitable.


Sans doute beaucoup d’entre vous connaissent-ils déjà la Lettre Ouverte des sept prêtres doyens de la Fraternité saint Pie X, lettre co-signée par les Supérieurs de trois autres congrégations de la Tradition. Tous les dix ont protesté il y a trois semaines contre une tentative des autorités romaines d’interférer dans les mariages célébrés dans la Tradition par les prêtres de la Fraternité. De manière symptomatique, les autorités de la Fraternité ont pris fait et cause pour la Rome conciliaire et punissent maintenant leurs sept prêtres pour “subversion”, alors que la vraie subversion vient de la Rome actuelle qui corrompt la doctrine de l’Église sur la famille et le mariage chrétiens : à preuve, l’Exhortation Apostolique Amoris Laetitia. Les dirigeants de la Fraternité donnent ainsi une preuve supplémentaire de leur aveuglement suicidaire. Voici l’essentiel de la Lettre, qui est bien rédigée.

Cette Lettre Ouverte s’adresse aux laïcs de la Fraternité afin que ceux-ci ne se troublent pas devant l’ingérence de Rome ; elle commence par établir que les mariages célébrés depuis 40 ans au sein de la FSSPX l’ont été et le sont encore tout à fait validement. En effet, le Concile de Trente, afin de fortifier le lien du mariage, a décrété que, pour être valide, la célébration catholique devait être effectuée devant un curé ou un délégué de l’Évêque du lieu. Cependant, dit l’ ancien Code (Canon 1098), si pendant 30 jours on ne peut trouver sans « inconvénient grave » un tel prêtre, alors le couple peut se marier validement devant des témoins laïcs. C’est ce qu’on appelle la forme extraordinaire du mariage.

Or, voilà maintenant 40 ans que la Fraternité lutte contre le néo-modernisme de Vatican II, hautement contagieux et toxique pour la Foi : le mal, en se propageant depuis les années 1960, a maintenant infecté presque toute l’Église. C’est pourquoi la Fraternité a demandé aux âmes de rester à distance de l’église Novus Ordo comme de l’ensemble de son clergé. Dans l’exhortation apostolique Amoris Laetitia, le Pape lui-même ne fait-il pas des déclarations et des propositions portant directement atteinte à la famille et au mariage catholique ? Voilà « l’inconvénient grave » pour la Foi évoqué plus haut. Pour cette raison, depuis 40 ans, lorsque des couples ont voulu se marier, la Fraternité, voyant le danger pour la Foi, les a tenus à l’écart des prêtres Novus Ordo et les a orientés vers la forme extraordinaire du mariage, habituellement pratiquée au sein de la Fraternité, et certainement valide.

Cependant, comment la Rome néo-moderniste pourrait-elle voir un « grave inconvénient » dans le fait de s’exposer à ses prêtres néo-modernisants ? C’est pourquoi, dit la Commission Ecclesia Dei, la forme extraordinaire du mariage ne devra plus être utilisée par les prêtres de la Fraternité, marquant ainsi une étape supplémentaire de l’absorption de la Fraternité dans la Néo-église. Désormais, les mariages de la Fraternité devront être célébrés devant un prêtre Novus-Ordo, nommé ou délégué à cet effet par l’ordinaire du lieu, lui-même Novus Ordo ; faute de quoi les mariages de la Fraternité continueront à être jugés invalides par les autorités de la Néo-église.

Cela signifie que la forme extraordinaire du mariage sera soumise au contrôle de l’Évêque local. Mais, on sait que les rédacteurs du nouveau Code de droit canon (1983) ont dû admettre, après en avoir âprement discuté, qu’une telle mesure heurtait vraiment trop le droit naturel des couples, si bien que ce nouveau Code, dans Canon 1116, maintient la forme extraordinaire. C’est pourquoi les dix prêtres signataires de la Lettre Ouverte concluent qu’ils continueront à utiliser la forme extraordinaire, sans recourir à un évêque de la Néo-église. Ils ajoutent qu’ils ne comptent pas non plus recourir aux tribunaux de la Néo-église pour juger des affaires de mariage, ces tribunaux accordant trop facilement des annulations pour des raisons contestables. Les dix prêtres signataires de la Lettre Ouverte doivent donc être félicités !

Mais comment la Fraternité a-t-elle réagi ? Le document de la Commission Ecclesia Dei traitant des mariages de la FSSPX, publié le 4 avril, crachait virtuellement sur la Fraternité. Mais le siège de la Fraternité à Menzingen accueillit immédiatement le texte comme un cadeau du ciel. Le 7 mai, les dix prêtres rendaient publique leur protestation contre l’ingérence de la Commission Ecclesia Dei. Le même jour, le Supérieur du District de France de la Fraternité qualifiait leur protestation d’acte « subversif » et, le 10 mai, il signifiait aux sept prêtres de la Fraternité signataires de la Lettre Ouverte, qu’ils étaient relevés de leur fonction de Doyen ; il donnait par ailleurs trois jours pour déguerpir à l’abbé de la Rocque, curé de saint Nicolas du Chardonnet, paroisse phare de la Fraternité à Paris.

Cette méthode de management montre bien que la Fraternité est en train de couler. Mais, par ailleurs, la Lettre Ouverte prouve qu’elle n’est pas encore complètement coulée.

Kyrie eleison.

vendredi 26 mai 2017

Neuf trahisons. Preuve par 9.

Profitant de ce long pont de l'Ascension, nous invitons nos lecteurs à l'étude attentive de cette  lettre adressée à M l'abbé Bouchacourt. Elle ne recevra sûrement pas de réponse puisque telle est désormais la politique des supérieurs de l'actuelle FSPX mais elle a le mérite de résumer de façon synthétique toutes les erreurs qui se sont infiltrées au sommet de cette congrégation. 
 
Monsieur le Supérieur de District,

Pathétique, psychodramatique si ce n'est psychopathique. Tels sont les qualificatifs qui me viennent à l'esprit suite à votre réaction épidermique à des déclarations publiques de fidélité de 7 doyens et 3 supérieurs de Communauté co-signataires.

Leur acte public qualifié de « subversif »? Une profession de foi à leurs fidèles, qui en attendaient une depuis l'apostasie silencieuse grandissante à la tête de la FSSPX, qui se pare des vertus de prudence et d'obéissance aux « autorités romaines ». Profession mal argumentée d'ailleurs, puisqu'à votre exemple, elle fait de la Suprema Lex non un devoir absolu, mais une simple « permission canonique » qui « l'autoriserait » à désobéir. Vous voilà donc tel Caïphe déchirant vos vêtements face à des « subversifs » au demeurant fort obéissants. C'est dire si pour vous l'obéissance de l'apôtre doit être non seulement aveugle, mais muette!

Je pense que le mieux pour votre carrière (et peut-être votre salut) est de suivre le chemin de votre prédécesseur, démissionner et quitter la néo-FSSPX, mais pour un motif contraire à celui de M l'abbé de Cacqueray. Lui en effet avait réussi un quasi miracle, celui de faire collaborer à la « Lettre à nos frères prêtres » deux tempéraments aussi éloignés que la paille et le sycomore, respectivement les abbés Celier et de la Roque. Il avait aussi eu le courage de contrarier plusieurs fois publiquement la ligne «pseudo-diplomatique », traître car crypto-conciliaire, du chapitre 2012, et d'être obligé de rentrer dans le rang officiel, après réprobations à peine voilées de ses supérieurs. Si son motif de démission fut publiquement une vocation à épouser à Aurenque Dame Pauvreté de St François, Dieu l'y a certainement poussé aussi pour raison de « Nullam partem » avec la trahison de ses chefs.

Vos motifs à vous d'une démission actée sont déjà, pour reprendre vos propres termes, une trahison, une subversion et une prise d'otages des fidèles par Menzingen. 

La preuve par 9.

1- Trahison et subversion du chapitre 2012.

L'éjection de Mgr Williamson et de certains prêtres façon Paul VI versus Mgr Lefebvre (faux procès et faux suspens a divinis) n'est qu'un prétexte pharisien pour un second retour du Rhin épuré par Mgr Lefebvre, se rejetant dans le Tibre, nauséabondé par les Bataves. Des vocations « prussiennes » et de simples gardes suisses de Rome ont fait du chapitre 2012 un vrai mini-Concile Vatican 2 à la tête de « la Frat ». Elle n'est plus FSSPX, mais FSSPie Rbis (révolution bis, Pierre bis).

2- Trahison et subversion de la Tradition apostolique.


Pour Mgr Lefebvre et de Castro-Mayer comme pour Mystici corporis, le principe d'unité de l'Église est d'abord le Saint-Esprit, précisé Esprit de Vérité, et non d'abord le pape, principe de gouvernement au service de cette unité première du dogme catholique, incontournable. Lors du sermon des sacres de 1988, Mgr Lefebvre prit grand soin de rappeler ce que Mgr de Castro-Mayer avait rappelé à ses prêtres de Campos, l'autorité de la Tradition, autorité objective supérieure même à celle subjective des papes. C'est l'autorité du Commonitorium de St Vincent de Lérins, qui subsiste comme « buttes-témoins » lors de l'effondrement « géologique » de la papauté, actualisée des Syllabus de tous les papes anti-révolutionnaires jusqu'à Pie XII inclus (Jean XXIII exclus, Roncalli fut notoirement silloniste et douteusement élu pape, fait historique qui même si la fraude est prouvée un jour, ne suffit pas selon St Robert Bellarmin à le déclarer urbi et orbi « non pape »). La Tradition apostolique est un « verbe » et une « herméneutique de l'Ecriture », que le St-Esprit spire dans la bouche de l'apôtre véritable, y compris parfois contre la juridiction ordinaire défaillante. Ce qui fait du corps social de l'Église moins une armée soumise aveuglément à son chef le pape, qu'une milice (père Calmel) souvent de « francs-tireurs », « hors ordinaires » des évêques voire de papes (St Athanase).

Ne pas dénoncer la rupture radicale entre la Tradition apostolique et la Rome conciliaire est une trahison et une subversion.

3- Trahison et subversion du dogme sur l'Église. 


Dans la définition dogmatique de l'Église, la soumission (pas forcément active) au Souverain Pontife vient en 3ème position, après 1) la nécessité du baptême valide (éventuellement celui de désir vu de Dieu seul), et après 2) la profession de la foi exclusivement catholique, en « primauté » celle des papes!

« Un baptisé » quitte le corps de l'Église au for externe de quatre façons: schisme notoire, hérésie formelle, apostasie, excommunication valide (celle de Mgr Lefebvre fut invalide). Apostasie, schisme et hérésies sont formels et notoires lors du Concile Vatican 2, ce qui a conduit Mgr Lefebvre à faire sa déclaration de Novembre 1974: « Nous refusons la Rome néo-protestante », et à dire plus tard: « Ils ont quitté l'Église, c'est sûr, sûr, sûr! ». A la suite de quoi les papes eux-mêmes ont avalisé une « papauté renversée, subvertie, réformée, révolutionnaire », jusqu'à la pseudo-canoniser en 1983, ce qui a fait dire aux deux évêques consécrateurs: « C'est une nouvelle religion. Nous avons affaire à une contre-façon de l'Église. Ce code 1983 est pire que le novus ordo ».

Quant à toutes leurs « sanctions » (canonisations ou excommunications), elles sont nulles car prononcées au nom d'une « église » qui n'est pas l'Église. En effet, quelles sont les « autorités hiérarchisées » de l'église dite conciliaire?
– NSJC ? Non, un Concile, couronné et idolâtré en lieu et place de NSJC découronné,
– le Saint-Esprit de Vérité ? Non, un « esprit » d'une nouvelle fake Pentecôte, fake new evangelisation, en lieu et place du St Esprit soumettant l'intelligence à la Tradition apostolique, 
– la Tradition apostolique ? Non, une « nouvelle tradition », celle de la Contre-église maçonnique, la Révolution,
– des papes vicaires de NSJC? Non, mais selon Lupus à Volpe, vicaires d'un Concile apostat, canonisant l'appareil des modernistes que le père Calmel appelait le pandemonium de l'antéchrist. C'est donc par la « juridiction ordinaire romaine » que la Révolution:
– d'une part corrompt le catéchisme, le pouvoir d'ordre et tous les sacrements,
– d'autre part arrache les âmes à l'Église en les privant de foi certaine et des sacrements qui font naître, nourrissent et affermissent cette foi.
Dire des hommes d'Eglise conciliaires qu'ils « sont l'Eglise » comme l'affirme Mgr Fellay, est une trahison et une subversion, avalisant celles de l'Eglise par des hommes d'Eglise.

4- Trahison et subversion de l'état actuel de nécessité, et de la juridiction de suppléance.

L'état actuel de nécessité n'a jamais été prévu dans son ampleur par aucun code canonique. Il est donc insuffisant de faire appel à une « permission canonique » pour y pallier.
La juridiction ordinaire n'a d'autorité que pour la vérité (St Paul), et a pour précepte de confirmer dans la foi, foi nécessaire (mais pas suffisante) de moyen. Le pouvoir de juridiction est à la nécessité de précepte (contournable), ce que le pouvoir d'ordre est à la nécessité de moyen, incontournable, l'état de grâce pour être sauvé. La juridiction de suppléance est toujours exclusivement personnelle, mais non plus locale ou conjoncturelle. Du fait que c'est l'Ordinaire romain qui n'est plus conforme à la Tradition apostolique, la suppléance (comme la nécessité) est universelle et structurelle:
– la Suprema Lex est, pour tout clerc, au-dessus de tout droit canon, un devoir universel et non une « permission romaine », article x, y, ou z. Pour le laïc, c'est la profession de foi, « programme qu'il n'est point nécessaire d'en attendre l'ordre express des supérieurs » (Dom Gueranger),
– la juridiction ordinaire romaine n'est plus au service du pouvoir d'ordre, qu'elle corrompt et rend douteux (Mgr Lefebvre : « tous leurs sacrements sont douteux », y compris le mariage !),
– la juridiction conciliaire n'est qu'un précepte, mais qu'il est nécessaire de contourner d'autant plus de moyen, qu'elle est un précepte de perdition universelle!

La nécessité de moyen étant l'état de grâce des fidèles, implique une nécessité de précepte: continuer le pouvoir d'ordre sacramentel par une juridiction de suppléance « hors Ordinaire romain, universel », tant que ce dernier couronne un Concile apostat en lieu et place de NSJC, Souverain prêtre et Roi découronné.
Envisager seulement d'accepter une « normalisation canonique » par la Rome actuelle, c'est accepter le couronnement du Concile Vatican 2, découronnant et éclipsant NSJC. Trahison, Apostasie, subversion.

5- Trahison et subversion de la charité pastorale au service de la pureté doctrinale.


Ordinations de juin 2011. Mgr de Galarreta: « Les discussions doctrinales actuelles à Rome sont un acte de charité pastorale au service de la pureté doctrinale, pour que Rome retrouve la Tradition de l'Église, « sa » Tradition ». C'était louable malgré la naïveté d'en obtenir « facilement » une amélioration, alors que le huis clos exigé était déjà « mettre la lumière sous le boisseau »... NSJC et sa Sainte Mère ne semblent pas avoir accordé beaucoup de grâces à ce genre d'apostolat: Rome ferma le dossier de ce « dialogue de sourds », pour dire maintenant passons à la « praxis », obéissez...

Retour de veste du même en 2013: « Tout se passe comme si l'accord doctrinal relevait d'une question pratique, d'un pragmatisme ». C'est la « synthèse » de l'abbé Pfluger: « Thèse, nous avons le droit. Antithèse, nous sommes inaudibles. Synthèse, taisons-nous et recollons les morceaux de la mésentente entre NSJC et le Sanhédrin ». A la sortie du Cénacle après la Pentecôte, à quel camp appartient Mr l'abbé Pfluger? Le contraire de la Croix, Vérité qui sauve celui qui la dit autant que celui qui la reçoit, et qui n'attire tout à Elle que si Elle est élevée de terre, et non mise sous le boisseau.

6- Trahison et subversion de la vocation prochaine de la FSSPX, le rêve de Dakar.


Jusqu'à Pie XII, le rêve de Dakar ne posait aucun problème de juridiction ordinaire. La vocation première de la FSSPX, « Père, sanctifiez-les dans la vérité », était une œuvre de formation doctrinale, orientée surtout pour « vacciner » les prêtres des subtilités libérales, modernistes et néo-modernistes diaboliques (théologie de la libération, mais aussi contre les Teilhard de Chardin, Chenu, Congar, de Lubac, Rahner, tous seulement interdits par Pie XII de « cathedra », chaire d'enseignement. St Pie X les aurait-il excommuniés? Dieu seul le sait).

Avec le Concile et la nouvelle Rome retournée, papauté réformée, refusée dans la déclaration de Novembre 1974, il s'agit en plus d'arracher prêtres et fidèles à une telle « juridiction ordinaire » de perdition des âmes. D'où le cri de l'Apôtre lors des sacres de 1988:
« Votre manifestation n'est pas seulement naturelle, mais surnaturelle, celle d'avoir enfin des prêtres catholiques, qui vous donnent la foi, et les moyens de la garder, les vrais sacrements, les vrais catéchismes ».
Quant aux sacres d'évêques? Simple comme Dieu: « Vous savez bien chers fidèles, qu'il n'y a pas de prêtres sans évêques. Et qui confirmera vos enfants demain? ».
Causa finita!

7- Trahison et subversion de la vocation éloignée de la FSSPX, le salut des fidèles, et non la conversion de Rome!

Le second coup de maître de Satan est de faire croire que s'opposer à Rome « trop longtemps » est un « début de schisme, de sédévacantisme pratique ». Passons allègrement sur les fausses accusations du ci-devant sieur abbé Pfluger, le « sédévacantisme pratique » dont il se garde bien d'en accuser Mgr Lefebvre!
Mais « Trop longtemps »? Mgr Tissier de Mallerais théorise sur le fait que Dieu ne peut pas laisser Son Église « trop longtemps » dans cette crise... C'est être hors sol, car du temps d'Athanase, la société même païenne de l'époque était moins perverse qu'aujourd'hui, alors que le sens escatologique de l'histoire est celui d'une décadence accrue avec l'abandon des dons de la grâce après les avoir reçus. S'il n'est jamais trop tard, on se rapproche toujours du trop tard, au risque d'être en retard non seulement d'une guerre, mais d'une apocalypse. Satan refait le coup du 17ème parallèle au Vietnam! Le Politburo soviétique et Krouchtchev disputaient s'il fallait négocier avec les USA le 18ème ou le 19ème parallèle pour séparer le Nord-Vietnam du Sud-Vietnam. Quel éclat de rire lorsque les USA proposèrent d'entrée de jeu le … 17ème! Mgr Tissier présuppose que 50 ans après le Concile, on peut faire confiance à Dieu pour transformer un accord pratique en « conversion de Rome ». On sait ce qu'il advint même du 17ème parallèle, alors que l'ennemi n'en demandait pas tant! ...

Mgr Lefebvre, tel le Bon Pasteur à la recherche de « la » brebis perdue, avait le souci des âmes plus que le souci de « Rome ». Rome, le pape? Restons modestes et humbles! Laissons ce mystère et la « conversion de Rome » à Dieu, mieux à la Mère de Dieu. Mais notre devoir d'état? Ne pas nous taire, être des Syllabus vivants, contre les anti-syllabus de Jean, Paul, Jean-Paul, Benoit, François et les autres. Et ceci urbi et orbi: s'il faut aller à Rome, n'y allons que pour le dire publiquement, et non en « huis clos » de discussions doctrinales, et certainement pas pour en recevoir des « privilèges » aussi exorbitants que « extra-ordinaires », comme le rite seulement toléré comme soit-disant « extra-ordinaire alors que c'est le novus ordo qui est extra-catholique, dans une « église » qui ne supporte pas le privilège d'avoir le don de foi catholique, ni celui de détenir la vérité comme un héritage à transmettre.

8- Trahison et prise en otages des institutions catholiques de la FSSPX.

Les laïcs ont confié leurs âmes et leurs enfants à la direction spirituelle des hommes de la FSSPX, et avec eux institué des écoles, chapelles ou églises. Ici, autant les prieurés sont la propriété morale de la FSSPX, écoles, chapelles et églises sont la propriété morale de l'Eglise ! Evidemment, ce sont autant de « bastions » que la Révolution a toujours cherché à détruire, « solver et coaguler» si possible par la tête, leurs chefs. La prélature personnelle est aussi un moyen de transfert de propriété morale de toutes les œuvres communes de l'Eglise, à la seule personne morale qu'est la FSSPX. Puis à Rome via « le pape seul ». Mais quelle Rome ? Celle qui détourne tous les biens de l'Eglise vers tout ce qui n'est pas l'Eglise, comme ce fut le cas pour l'AED du père au lard, utilisée pour aider les schismatiques des pays de l'Est...

Première erreur de la FSSPX: considérer leurs fidèles comme « appartenant à » la FSSPX. Or les fidèles appartiennent à l'Église, sont soumis « légalement » à la juridiction conciliaire, et ne sont soumis que « moralement » à une juridiction de suppléance personnelle des prêtres de la FSSPX, et non pas collective : la FSSPX n'est pas une « église de suppléance », mais une fraternité sacerdotale, sans aucune juridiction ordinaire autre que celle canonique du Supérieur général sur les membres de la FSSPX, mais absolument aucune juridiction ordinaire sur aucun laïc.

Le chapitre de 2012 semble bien avoir établi une sorte de prélature personnelle de Mgr Fellay, qui ne respecte plus les statuts canoniques de 1917. La question n'est donc plus celle d'une prélature, mais de la régularisation « 1983 » d'une prélature encore « sous statuts 1917 corrigés 2012 en interne » (ceux de Mgr Lefebvre revus par Mgr Fellay!).

2012 a donc aussi été une prise en otages de toutes les personnes et œuvres de la FSSPX, dans une prélature personnelle « anticipant » sa régularisation romaine à venir.

9- Trahison et subversion des institutions catholiques par leurs chefs.


Ce sont les supérieurs qui font les inférieurs. La prélature de Mgr Fellay a déjà évacué des chapelles les anti-poisons, tels que le Sel de la Terre des dominicains d'Avrillé, dont le seul tort a été leur réponse vraie sur une « éventuelle » prélature personnelle « romaine » de la FSSPX. Le même chantage à la confiance aveugle et à une « obéissance à Mgr Fellay, sorte d'anti-pape », agit sur les bénédictins et les capucins, via Mgr de Galarreta. Il s'agit maintenant de « solver », introduire les empoisonneurs et leurs poisons, le clergé et les sermons conciliaires ralliés ou conservateurs. 
Mais comme le dit si bien Mr l'abbé Schmidberger, l'avenir est la normalisation! Autrement dit le « coagula »...

Conclusion?
Le salut est dans la « clôture versus la FSSPie Rbis » pour les religieux, dans la fuite pour les laïcs, le vote des pieds... 
Kyrie eleison, Seigneur donnez-nous beaucoup de saints évêques !
Laïcs, rejoignez la Reconquista, http://cristiadatradicinalista.blogspot.fr/
Veuillez agréer, Monsieur le Supérieur de District, l'expression de mon Nullam partem in Christi veritatis rege per semper virginem Mariam,

Un fidèle neuf fois trahi.

jeudi 25 mai 2017

Paris vaut bien une Messe

Avis spécial aux fidèles parisiens

Nous constatons avec tristesse la lente mais inéluctable dérive de la fsspx vers un ralliement canonique et donc moral à la Rome conciliaire. 

Nos anciens prêtres (Mgr Ducaud bourget, abbé Serralda, abbé Coache etc ..)  s'étaient justement battus dans les années 70 et 80 pour nous éviter un tel malheur : celui d'être soumis à des autorités modernistes qui détruisent la Foi Catholique.
Les fidèles ont pu  constater cette triste réalité de l'actuelle fsspx à l'occasion de la brutale expulsion de M l'abbé de la Rocque par les autorités de la fsspx. Aussi nous ne pouvons pas rester indifférent devant une telle injustice à l'encontre de notre ancien prieur d'une part et nous laisser absorber passivement par la Rome de François.

C'est pourquoi, en accord avec les prêtres de la fidélité catholique, nous proposons aux fidèles qui le désirent que des Messes de la fidélité catholique soient dites sur Paris intra muros.

Mais il nous faut  trouver un local (ou une chapelle) qui pourrait permettre à nos prêtres fidèles de venir et de pouvoir offrir la Messe et prêcher librement la vérité catholique.

Nous faisons donc appel à votre générosité, ingéniosité et à votre zèle pour nous trouver (ou nous offrir !) un tel lieu car il est  vrai que "Paris vaut bien une Messe".

Un groupe de fidèles parisiens.
Pour toute proposition vous adresser à des prêtres de la fidélité ou à cette adresse électronique : messedelafideliteparis@gmail.com



Ascension : habiter au ciel en esprit.

 Pour la fête de l'Ascension, voici un beau sermon à écouter et à mettre en pratique :

 Sermon du RP Marie Laurent à écouter ici
 Sermon à télécharger : ici


mercredi 24 mai 2017

Nouvelles du Québec

Note : nous avons reçu ces dernières nouvelles du Québec. De quelque côté de l'Atlantique que l'on se trouve, on retrouve les mêmes difficultés, les mêmes basses manœuvres.


Fausse crise dans Tradition Québec : Lumière sur une manipulation savamment orchestrée

 « Je ne connais pas l'homosexualité, comme je ne connais
pas l'hétérosexualité.  Je ne connais que des êtres vivants
qui essaient d'aimer. » -Michel-Marie Zanotti-Sorkine.
Différents livres de cet auteur étaient en vente à la 
procure de l'abbé Berteaux.
Fondé en 2015 par quelques militants, le Mouvement Tradition Québec se plaçait volontairement sous l’aumônerie de l’abbé Pierre Roy, un jeune prêtre canadien-français apprécié pour son patriotisme bien ordonné et pour son intransigeance exemplaire.

L’abbé Roy se retirait de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X suite à un sermon choc, au printemps 2016, qui allait déplaire à la hiérarchie et expliquait sa décision dans une lettre datée du 3 juin 2016 :

« Cette nouvelle ligne de conduite de notre Fraternité est imposée aux prêtres, à de nombreux prêtres qui ne l’ont jamais désirée. Réduction au silence, mutations, promotions, procès, menaces, promesses, exclusion, tout devient légitime quand il s’agit de défendre la « position de la Fraternité » qui est en fait – comme toujours dans les révolutions – la position d’une minorité qui a pris le pouvoir et qui manipule avec habileté une majorité passive. »

Un pèlerinage sous le signe de Vatican II
Malgré le départ de l’abbé Pierre Roy de la Fsspx, le Mouvement Tradition Québec désireux de poursuivre ses activités collaborait toujours avec la Fraternité. L’abbé Couture reprit l’aumônerie du mouvement, supérieur du District du Canada, bien que l’abbé Roy n’ait jamais été démis officiellement de ses fonctions.

En automne 2016, le président fondateur du Mouvement, Étienne Dumas, adressait des plaintes au supérieur de district à propos du libéralisme galopant au sein du prieuré de Lévis de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X. La suite des événements allait donner raison à l’aumônier exilé, l'abbé Pierre Roy.

« Il demeure cependant évident que plus la situation ira se dégradant, plus il deviendra nécessaire de s’occuper des âmes qui se sentent trahies et trompées au Québec. » Abbé Pierre Roy, 3 juin 2016.

Chronologie de la manœuvre

Novembre 2016 :
Plusieurs passages des constitutions d’origines du Mouvement Tradition Québec gênent alors la nouvelle aumônerie (qui a déjà son nouveau candidat potentiel au sein de la direction de Tradition Québec) :

« Le Mouvement Tradition Québec possède une identité de buts avec ladite Fraternité. C'est donc comme collaborateur qu’il se place avec cette dernière, conservant toutefois son autonomie, désirant être par sa nature le glaive temporel de l'Église catholique et romaine au Québec. » Constitutions du Mouvement Tradition Québec

L'abbé Olivier Berteaux
Une rencontre est donc organisée à Lévis, les constitutions sont modifiées sous la supervision de l’abbé Daniel Couture et de l’abbé Olivier Berteaux, pour tenter d’assurer un contrôle direct de la Fraternité sur le Mouvement Tradition Québec. Avant cette réunion, l'abbé Couture avait promis à monsieur Dumas que l'abbé Berteaux ne serait présent qu'une partie de la réunion, et qu'il ne se mêlerait pas des constitutions du mouvement (ce qui ne fut pas le cas).
Les deux membres fondateurs, qui composent somme toute la moitié du comité, refusent de signer la constitution truquée.

Décembre 2016:

Deux membres de Tradition Québec, appuyés par les prêtres du prieuré de Lévis, font tout pour miner la crédibilité et détruire la réputation du président du Mouvement. La médisance, la calomnie et les injures foisonnent de toutes parts contre monsieur Étienne Dumas qui maintient autant que possible les activités et les orientations de Tradition Québec.