mercredi 29 mars 2023

Nouvelles de l'abbé Chazal et de l'Asie

                 


Le trou pour le sous-sol du transept nord... D'ici deux ans la structure bidonvillesque aura entièrement disparu.



Le lavoir octogonal commence à apparaître. Il comportera un bassin octogonal au dessus, pendant que les alvéoles du dessous permettront de faire tremper et de brosser le linge.





Grâce a un Chevalier de Tokyo, les Philippins peuvent tous être médaillés. Ce ne sont pas les enfants qui manquent à El Salvador.






Le matriarcat philippin dans sa splendeur... sorte de procession publique pour amener la grand mère à la messe. Comme si les faiblesses de l'âge n'étaient là que pour mettre en valeur l'honneur dû aux parents.
 

Les constructions continuent. Le plan est pour la façade d'une petite chapelle à Trichy en Inde, et appel est fait au charme baroque



 

samedi 25 mars 2023

Décès de M Pivert

M. Pivert (Père de M. l'abbé François Pivert) est décédé ce vendredi 23 mars dans la soirée, muni des sacrements de l’Église, après avoir accepté la mort qu’il a vu venir et avoir eu le temps de remercier les siens.

Nous prions pour le repos de l'âme de ce solide pilier de la Tradition catholique et fervent patriote.

La cérémonie d'inhumation aura lieu jeudi 30 mars prochain à 12 h 30 chez la famille Pivert 13 rue Bihorel, Rouen.

vendredi 17 mars 2023

Trois ennemis

A la mi Carême, ces mots de Mgr Williamson sont les bienvenus pour nous encourager à poursuivre le combat qui nous mènera à Pâques, à la résurrection.

KE 817 (11 mars 2023)

Bien faire le Carême, en un mot : M’- A – P -pliquer  :

M -ortifications, A -umônes et P -rières.


Dans l’année, le Carême est une période idoine pour faire le point sur un trio bien connu d’ennemis de l’âme humaine, déterminés à expédier les âmes en enfer, à savoir le Monde, la Chair et le Diable. Il est particulièrement intéressant de noter toutes les formes, lieux et temps divers où ils se signalent tous les trois  : ce qui suggère avec certitude qu’ils sont réels. Ce trio apparaît ainsi dans l’Ancien et le Nouveau Testament, durant les propres tentations de Notre Seigneur et dans la vie de ceux qui le suivent, religieux comme laïcs.


Ancien Testament : au tout début du genre humain, lors de la Chute d’Adam et Ève (Gn. 3, 1–7), le trio apparaît dans les paroles rusées du Diable tentant Ève. La Chair – le Diable provoque Ève à manger de la pomme que Dieu leur avait interdit de manger, mais qui avait l’air
si attirante. Le Monde – lorsqu’Ève objecte que Dieu les a prévenus qu’ils mourraient s’ils en mangeaient, le Diable répond par un mensonge caractérisé : « Vous ne mourrez pas ». Votre existence heureuse en ce monde se prolongera sans interruption, comme au jardin d’Éden. Le Diable, à l’aide d’un autre mensonge, flatte la vanité et l’orgueil d’Ève : « Vous serez comme des dieux ». Le péché originel porte la marque du trio.


Notre Seigneur : lors de sa tentation au désert, le trio est évidemment présent (Mt 4, 1–12). La Chair – le Diable provoque d’abord Notre Seigneur à changer les pierres du désert en pain, car Il jeûne depuis 40 jours et son estomac doit bien réclamer quelque chose à manger. Le Monde – ensuite, le Diable Le tente pour qu’il accomplisse un miracle stupéfiant afin d’impressionner les foules mondaines, tout comme un saut en chute libre du haut d’un immeuble impressionnerait les amateurs de sport. Enfin, le Diable Lui offre le pouvoir politique mondial qu’il détient, si seulement Il se prosterne et l’adore. Notre Seigneur chasse le Diable chaque fois avec des citations de l’Écriture : Dieu premier servi.


Nouveau Testament : Dans la première épître de saint Jean aux premiers Chrétiens, l’Apôtre bien-aimé de Notre Seigneur fait une référence claire au même trio : «  Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui. Car tout ce qui est dans le monde, la Chair, ou convoitise de la chair, le Monde, ou convoitise des yeux, le Diable, ou orgueil de la vie, ne provient pas du Père, mais du Monde » (1 Jn 2, 15–16). La « convoitise des yeux » est le désir de l’âme de profiter de toutes les gloires de ce monde, comparable à celui de touristes avides de voir toutes les curiosités dans leur guide.

Remède des religieux chrétiens : De nombreux chrétiens ont appartenu à des Ordres ou des Congrégations religieuses et, du moins avant Vatican II, ont professé le triple vœu de pratiquer jusqu’à la mort trois vertus dans lesquelles, à nouveau, sort nettement le trio  : pauvreté, chasteté, obéissance. Contre le Monde, la pauvreté ; contre la Chair, la chasteté ; contre l’Orgueil du Diable, l’obéissance. Devoir obéir à une autorité ou un commandement venant d’en haut est toujours une source d’humilité. Seuls ceux qui sont déjà humbles ne ressentent pas cette humiliation. La tentation de la révolte est toujours là. Nous arrivons enfin au trio important des –


Remèdes de Carême pour les laïcs : les résolutions de Carême peuvent aussi être divisées selon le trio : contre ma Chair, quelque mortification. Il n’est pas nécessaire qu’elle soit lourde, mais il faut qu’elle soit réelle et qu’elle soit dirigée contre les désirs de la chair. Le matin par exemple, de l’eau froide pour me laver, ou tiède tout au plus. À table, retrancher quelque chose qui soit agréable à manger ou à boire mais qui n’est pas strictement nécessaire, par exemple du sucre ou du vin. Dans l’intention de Dieu qui connaît ma faiblesse, un simple geste peut suffire, surtout quand ma pratique persévérante de ce petit geste prouve que ma volonté est impliquée, et pas seulement mes sentiments.

Contre ma mondanité, ou amour de ce Monde, un peu d’aumône. Là encore, le geste n’a pas besoin d’être héroïque, ni de m’appauvrir ou d’appauvrir ma famille, mais Dieu verra et récompensera tout ce que j’entreprendrai et maintiendrai en vue de partager, avec quiconque est dans le besoin, une partie de ce qu’Il m’a donné, et dont ma famille ou moi-même n’avons pas strictement besoin.

Enfin, contre mon Orgueil de la vie, une nouvelle habitude de prière – la prière rendra toujours humble devant Dieu. Cinq mystères du Rosaire, fidèlement, chaque jour ? Ou utiliser la motivation du Carême pour se lancer dans les quinze Mystères ? Le Rosaire est une humble prière,
sans aucun doute. Commencer à le réciter par peur, après que les bombes aient commencé à pleuvoir, c’est toujours bon à prendre, mais commencer par la Foi avant les bombardements, c’est mieux.

Kyrie eleison.

jeudi 16 mars 2023

Croisade de la charité

 En ce mois de mars, mois consacré à Saint Joseph, méditons et trouvons en lui un vrai modèle de la Charité bien comprise.



jeudi 9 mars 2023

Mgr Viganò : Le Mondialisme, nouvelle religion d'État

Dans notre publication datée du 8 mars 2023, Mgr Williamson analysait un texte phare de Mgr Viganò.  Nous vous présentons ici une analyse de ce même prélat - en vidéo et transcription écrite - concernant la nouvelle religion mondiale qui s'établit sous nos yeux. 



Elle fera encore que tout le monde, petits et grands, 
riches et pauvres, libres et esclaves,
aient tous une marque sur la main droite ou sur le front.
Nul ne pouvait acheter ni vendre s'il ne portait la marque,
c'est-à-dire le nom de la bête ou le nombre de son nom.
Ap 13, 16-17


Dans une intéressante intervention sur la chaîne américaine Fox News intitulée L'Eglise de l'environnementalisme (ici), le journaliste Tucker Carlson a souligné une contradiction qui a peut-être échappé à beaucoup, mais que je trouve extrêmement révélatrice.

Carlson rappelle que la Constitution américaine interdit la religion d'État, mais depuis un certain temps les gouvernements démocrates ont imposé au peuple américain le culte mondialiste, avec son agenda vert, ses dogmes woke, ses condamnations cancel culture, ses prêtres de l'OMS, et les prophètes du World Economic Forum. Une religion à tous égards totalitaire, non seulement pour la vie des individus qui la pratiquent, mais aussi dans la vie de la nation qui la confesse publiquement, en adopte les lois et les sentences, s’en inspire dans l'éducation et dans toute action gouvernementale.

Au nom de la religion mondialiste, ses adeptes exigent que tous les citoyens se comportent conformément à la morale du Nouvel Ordre Mondial, acceptant sans critique - avec une attitude de soumission pieuse à l'autorité religieuse - la doctrine définie ex cathedra par le Sanhédrin de Davos.

Aux citoyens, il n’est pas demandé de partager les motivations qui justifient les politiques sanitaires, économiques ou sociales imposées par les gouvernements, mais un assentiment aveugle et irrationnel, qui va bien au-delà de la foi. Pour cette raison, il n'est pas permis de contester la psychopandémie, de critiquer la gestion de la campagne de vaccination, de relever l’absence de fondement des alarmes climatiques, d'opposer l’évidence de la provocation de l'OTAN envers la Fédération de Russie avec la crise ukrainienne, de demander des enquêtes sur l'ordinateur portable de Hunter Biden, sur la fraude électorale qui a empêché le président Trump de rester à la Maison Blanche, ou de refuser de voir des enfants corrompus par des obscénités LGBTQ.

mercredi 8 mars 2023

Revigorant Viganò

En ce 8 mars, les membres de Reconquista, et sans doute ses lecteurs, sont très heureux de souhaiter un très joyeux anniversaire à Mgr Williamson. Nous le remercions d'assumer son rôle d'évêque prêchant sans cesse la Vérité et nous l'assurons, en retour, de nos prières.  Nous le remercions pour ce Commentaire où il nous montre qu'il n'est plus seul à prêcher haut et fort.

KE 815 (25 février 2023)

Un haut prélat qui parle enfin très clairement,

Ce pour quoi nous aimons Viganò chèrement.


Dans un nouveau texte remarquable du 21 janvier, Mgr Viganò fustige, au nom du vrai Dieu, de la vraie Église et de la vraie Messe, la Nouvelle église de Vatican II et sa contrefaçon de « messe ». Voici un résumé bien trop court du long texte original (en français, relu et corrigé par Mgr Viganò : medias-presse.info/le-fil-sur-lequel-le-concile-est-suspendu).


Concile non dogmatique, Vatican II n’entendit définir aucune vérité doctrinale, et se limita à réaffirmer, souvent de façon obscure, des doctrines déjà définies clairement et sans équivoque par l’autorité du Magistère infaillible. Il a été considéré abusivement comme « le » Concile, le « super-dogme » de la nouvelle « église conciliaire », et imposé de force comme tel, au point que l’Église s’est redéfinie par rapport à cet événement.


Dans l’histoire de l’Église jusqu’à Vatican II, il n’était jamais arrivé qu’un concile pût, dans les faits, avoir plus d’autorité que vingt conciles dogmatiques. Pourtant, cela s’est produit, dans le silence majoritaire de l’épiscopat et avec l’approbation de cinq Pontifes romains, de Jean XXIII à Benoît XVI. Et durant ces cinquante années de révolution permanente, aucun de ces Papes n’a jamais remis en question le « magistère » de Vatican II, ni osé condamner ses thèses hérétiques ou clarifier son langage équivoque.


Au contraire, depuis Paul VI, tous les Papes ont fait de Vatican II et de sa mise en œuvre un élément central du programme de leur Pontificat, à tel point qu’ils ont subordonné et lié leur autorité de Pape à tous les oukases du Concile. Leur « magistère » commence avec Vatican II et s’y limite, et les papes qui se sont succédé ont canonisé leurs prédécesseurs immédiats pour le seul fait d’avoir convoqué,
conclu ou appliqué le Concile. La langue théologique a également été adaptée aux équivoques des textes conciliaires, jusqu’à adopter comme doctrines définies des affirmations qui, avant le Concile, étaient considérées comme hérétiques, p. ex., la supériorité de l’État sur la Religion.


Pour une fois, le pape Bergoglio a parfaitement raison lorsqu’il affirme que la messe tridentine représente une menace intolérable contre Vatican II : car en effet, cette messe est tellement catholique qu’elle sape toute tentative de coexistence pacifique entre les deux « formes » du même rite romain. Il est en effet absurde de concevoir une « forme » montinienne ordinaire à côté d’une « forme » tridentine extraordinaire. Le Novus Ordo est l’expression cultuelle d’une religion toute différente – celle de l’« église conciliaire ». Il s’agit d’un rite trompeur, équivoque, si « favorable à l’hérésie » qu’il ne mérite que d’être interdit et abrogé.


Je ne serais pas surpris si, dans un avenir très proche, ceux qui abusent de l’Autorité Apostolique pour démolir la Vraie Église ne se contentaient pas de limiter la célébration de l’antique Messe, mais l’interdisaient purement et simplement. Si Rome devait interdire la célébration de la Messe de toujours, les catholiques qui croient qu’ils peuvent servir deux maîtres – l’Église du Christ et l’église conciliaire – découvriront qu’ils ont été trompés. Ils devront choisir entre désobéir à un ordre illicite pour obéir à Dieu, ou bien courber la tête devant la volonté du tyran en trahissant leur devoir de serviteurs de Dieu.


Tout ceci n’est rien d’autre que la bataille entre le Christ et Satan. Une bataille pour la Messe qui est le cœur de notre Foi, le trône sur lequel descend le Divin Roi Eucharistique, le Calvaire sur lequel l’immolation de l’Agneau Immaculé se renouvelle sous une forme non sanglante. Cette bataille doit
être menée au nom de la différence essentielle qui existe entre la vision centrée sur Dieu de la Messe de toujours et la vision centrée sur l’homme de sa contrefaçon conciliaire. Faisons en sorte que, aussi indignes que nous puissions être, nous méritions la future louange de l’Église, en nous préparant à ces épreuves dans lesquelles nous témoignerons que nous appartenons au Christ.


Kyrie eleison.

lundi 6 mars 2023

La "gentillesse" est-elle une hérésie ?

KE 814 (18 février 2023)

La « gentillesse » doit souvent être oubliée.

L’homme dur pour les mous a donc parfois pitié.


Remercions Dieu pour tout le bien que la Fraternité Saint-Pie X a fait et fait encore aux âmes ; elle a cependant changé par rapport à ce qu’elle était sous Mgr Lefebvre (1905–1991). Voici un témoignage intéressant venant d’une personne qui connaît bien cette Fraternité.

Depuis un certain nombre d’années, j’ai remarqué un changement d’orientation, actuellement encouragé dans un séminaire de la FSSPX, en ce qui concerne la formation au sacerdoce et le discernement de la vocation idéale. N’ai-je pas raison, par exemple, d’observer la séparation toujours plus grande entre la saine doctrine (que la FSSPX enseigne toujours) et la « gentillesse » qui a été cultivée dans sa présentation, qui semble imprégner, tout en l’entravant, la capacité de la FSSPX à combattre les erreurs et à prêcher la doctrine sans respect humain ? Cette présentation « gentille » de la saine doctrine peut nous sortir de bien des situations délicates, car si l’on est accusé de faire des compromis, on peut toujours répondre que la doctrine n’est pas modifiée, mais que la situation exige un traitement modéré. Cette réponse respire le libéralisme, mais grâce au voile de la fidélité à la doctrine, on se permet alors de penser qu’il n’y a pas de compromis. Mais n’y a-t-il pas une perte de cette simplicité grâce à laquelle les âmes savent exactement ce qui doit être dit ou fait ? J’ai le sentiment de ne pas saisir le contour exact de cette nouvelle mentalité, mais je crains une éventuelle remise en cause de la bonne doctrine : pensez-vous que cela soit justifié ?

J’ai une deuxième question qui n’est pas sans rapport avec la première. Dans la formation au sacerdoce, les séminaristes ne devraient-ils pas être remarqués et encouragés quand ils veulent aller sous la surface des choses pour pénétrer ultimement toutes les implications de la vérité ? Ces dernières années, les prêtres ou séminaristes de la FSSPX semblent être devenus suspects quand ils posent des questions ou cherchent à comprendre le raisonnement qui précède les décisions. Même si l’on fait preuve de la plus grande prudence et du plus grand respect, le simple fait de remettre en question quoi que ce soit suscite l’inquiétude des autorités de la FSSPX. Ainsi, les personnalités les plus fortes sont minutieusement surveillées, et même quand elles ont des vocations, elles semblent vivre une période plus éprouvante dans l’apostolat.

Étant donné que l’accent est davantage mis sur l’image de la Tradition que sur la lutte pour les âmes (du moins c’est l’apparence que donne la FSSPX), pensez-vous qu’il soit alors naïf de ma part de me demander si les hommes de bien qui cherchent à prêcher efficacement le Christ Roi,
loin du politiquement correct, pourront encore porter du fruit dans l’apostolat ? Je veux offrir ma vie pour Dieu, mais une personne dans ma position ne rencontrera-t-elle pas des difficultés, étant donné l’orientation actuelle de la FSSPX ? Bien sûr, Dieu peut faire de nous ce qu’il veut, et nous ne connaissons pas l’avenir – et nous n’avons pas à le connaître – mais je vous le demande : le modèle du guerrier n’est-il pas rendu impraticable à cause d’un état d’esprit qui évite concrètement la confrontation, et décourage toute analyse indépendante ?

L’application des principes de la Foi au domaine profane est, j’en suis sûr, intimement liée au règne du Christ sur l’ensemble de la société, et pas seulement à notre vie spirituelle personnelle.

Kyrie eleison.