mercredi 8 mars 2023

Revigorant Viganò

En ce 8 mars, les membres de Reconquista, et sans doute ses lecteurs, sont très heureux de souhaiter un très joyeux anniversaire à Mgr Williamson. Nous le remercions d'assumer son rôle d'évêque prêchant sans cesse la Vérité et nous l'assurons, en retour, de nos prières.  Nous le remercions pour ce Commentaire où il nous montre qu'il n'est plus seul à prêcher haut et fort.

KE 815 (25 février 2023)

Un haut prélat qui parle enfin très clairement,

Ce pour quoi nous aimons Viganò chèrement.


Dans un nouveau texte remarquable du 21 janvier, Mgr Viganò fustige, au nom du vrai Dieu, de la vraie Église et de la vraie Messe, la Nouvelle église de Vatican II et sa contrefaçon de « messe ». Voici un résumé bien trop court du long texte original (en français, relu et corrigé par Mgr Viganò : medias-presse.info/le-fil-sur-lequel-le-concile-est-suspendu).


Concile non dogmatique, Vatican II n’entendit définir aucune vérité doctrinale, et se limita à réaffirmer, souvent de façon obscure, des doctrines déjà définies clairement et sans équivoque par l’autorité du Magistère infaillible. Il a été considéré abusivement comme « le » Concile, le « super-dogme » de la nouvelle « église conciliaire », et imposé de force comme tel, au point que l’Église s’est redéfinie par rapport à cet événement.


Dans l’histoire de l’Église jusqu’à Vatican II, il n’était jamais arrivé qu’un concile pût, dans les faits, avoir plus d’autorité que vingt conciles dogmatiques. Pourtant, cela s’est produit, dans le silence majoritaire de l’épiscopat et avec l’approbation de cinq Pontifes romains, de Jean XXIII à Benoît XVI. Et durant ces cinquante années de révolution permanente, aucun de ces Papes n’a jamais remis en question le « magistère » de Vatican II, ni osé condamner ses thèses hérétiques ou clarifier son langage équivoque.


Au contraire, depuis Paul VI, tous les Papes ont fait de Vatican II et de sa mise en œuvre un élément central du programme de leur Pontificat, à tel point qu’ils ont subordonné et lié leur autorité de Pape à tous les oukases du Concile. Leur « magistère » commence avec Vatican II et s’y limite, et les papes qui se sont succédé ont canonisé leurs prédécesseurs immédiats pour le seul fait d’avoir convoqué,
conclu ou appliqué le Concile. La langue théologique a également été adaptée aux équivoques des textes conciliaires, jusqu’à adopter comme doctrines définies des affirmations qui, avant le Concile, étaient considérées comme hérétiques, p. ex., la supériorité de l’État sur la Religion.


Pour une fois, le pape Bergoglio a parfaitement raison lorsqu’il affirme que la messe tridentine représente une menace intolérable contre Vatican II : car en effet, cette messe est tellement catholique qu’elle sape toute tentative de coexistence pacifique entre les deux « formes » du même rite romain. Il est en effet absurde de concevoir une « forme » montinienne ordinaire à côté d’une « forme » tridentine extraordinaire. Le Novus Ordo est l’expression cultuelle d’une religion toute différente – celle de l’« église conciliaire ». Il s’agit d’un rite trompeur, équivoque, si « favorable à l’hérésie » qu’il ne mérite que d’être interdit et abrogé.


Je ne serais pas surpris si, dans un avenir très proche, ceux qui abusent de l’Autorité Apostolique pour démolir la Vraie Église ne se contentaient pas de limiter la célébration de l’antique Messe, mais l’interdisaient purement et simplement. Si Rome devait interdire la célébration de la Messe de toujours, les catholiques qui croient qu’ils peuvent servir deux maîtres – l’Église du Christ et l’église conciliaire – découvriront qu’ils ont été trompés. Ils devront choisir entre désobéir à un ordre illicite pour obéir à Dieu, ou bien courber la tête devant la volonté du tyran en trahissant leur devoir de serviteurs de Dieu.


Tout ceci n’est rien d’autre que la bataille entre le Christ et Satan. Une bataille pour la Messe qui est le cœur de notre Foi, le trône sur lequel descend le Divin Roi Eucharistique, le Calvaire sur lequel l’immolation de l’Agneau Immaculé se renouvelle sous une forme non sanglante. Cette bataille doit
être menée au nom de la différence essentielle qui existe entre la vision centrée sur Dieu de la Messe de toujours et la vision centrée sur l’homme de sa contrefaçon conciliaire. Faisons en sorte que, aussi indignes que nous puissions être, nous méritions la future louange de l’Église, en nous préparant à ces épreuves dans lesquelles nous témoignerons que nous appartenons au Christ.


Kyrie eleison.