En ce 8 mars, les membres de Reconquista, et sans doute ses lecteurs, sont très heureux de souhaiter un très joyeux anniversaire à Mgr Williamson. Nous le remercions d'assumer son rôle d'évêque prêchant sans cesse la Vérité et nous l'assurons, en retour, de nos prières. Nous le remercions pour ce Commentaire où il nous montre qu'il n'est plus seul à prêcher haut et fort.
KE 815 (25 février 2023)
Un haut prélat qui parle enfin
très clairement,
Ce pour quoi nous aimons Viganò
chèrement.
Dans un nouveau texte remarquable du 21 janvier, Mgr Viganò fustige, au nom du
vrai Dieu, de la vraie Église et de la vraie Messe, la Nouvelle église de
Vatican II et sa contrefaçon de « messe ». Voici un résumé bien trop court du
long texte original (en français, relu et corrigé par Mgr Viganò : medias-presse.info/le-fil-sur-lequel-le-concile-est-suspendu).
Concile non dogmatique, Vatican II n’entendit définir aucune vérité doctrinale,
et se limita à réaffirmer, souvent de façon obscure, des doctrines déjà
définies clairement et sans équivoque par l’autorité du Magistère infaillible.
Il a été considéré abusivement comme « le » Concile, le « super-dogme » de la nouvelle
« église conciliaire », et imposé de force comme tel, au point que l’Église
s’est redéfinie par rapport à cet événement.
Dans l’histoire de l’Église jusqu’à Vatican II, il n’était jamais arrivé qu’un
concile pût, dans les faits, avoir plus d’autorité que vingt conciles
dogmatiques. Pourtant, cela s’est produit, dans le silence majoritaire de
l’épiscopat et avec l’approbation de cinq Pontifes romains, de Jean XXIII à
Benoît XVI. Et durant ces cinquante années de révolution permanente, aucun de
ces Papes n’a jamais remis en question le « magistère » de Vatican II, ni osé
condamner ses thèses hérétiques ou clarifier son langage équivoque.
Au contraire, depuis Paul VI, tous les Papes ont fait de Vatican II et de sa
mise en œuvre un élément central du programme de leur Pontificat, à tel point
qu’ils ont subordonné et lié leur autorité de Pape à tous les oukases du
Concile. Leur « magistère » commence avec Vatican II et s’y limite, et les
papes qui se sont succédé ont canonisé leurs prédécesseurs immédiats pour le
seul fait d’avoir convoqué,
conclu ou appliqué le Concile. La langue théologique a également été adaptée
aux équivoques des textes conciliaires, jusqu’à adopter comme doctrines
définies des affirmations qui, avant le Concile, étaient considérées comme
hérétiques, p. ex., la supériorité de l’État sur la Religion.
Pour une fois, le pape Bergoglio a parfaitement raison lorsqu’il affirme que la
messe tridentine représente une menace intolérable contre Vatican II : car
en effet, cette messe est tellement catholique qu’elle sape toute tentative de
coexistence pacifique entre les deux « formes » du même rite romain. Il est en
effet absurde de concevoir une « forme » montinienne ordinaire à côté d’une «
forme » tridentine extraordinaire. Le Novus Ordo est l’expression cultuelle
d’une religion toute différente – celle de l’« église conciliaire ». Il s’agit
d’un rite trompeur, équivoque, si « favorable à l’hérésie » qu’il ne mérite que
d’être interdit et abrogé.
Je ne serais pas surpris si, dans un avenir très proche, ceux qui abusent de
l’Autorité Apostolique pour démolir la Vraie Église ne se contentaient pas de
limiter la célébration de l’antique Messe, mais l’interdisaient purement et
simplement. Si Rome devait interdire la célébration de la Messe de toujours,
les catholiques qui croient qu’ils peuvent servir deux maîtres – l’Église du
Christ et l’église conciliaire – découvriront qu’ils ont été trompés. Ils
devront choisir entre désobéir à un ordre illicite pour obéir à Dieu, ou bien
courber la tête devant la volonté du tyran en trahissant leur devoir de
serviteurs de Dieu.
Tout ceci n’est rien d’autre que la bataille entre le Christ et Satan. Une
bataille pour la Messe qui est le cœur de notre Foi, le trône sur lequel
descend le Divin Roi Eucharistique, le Calvaire sur lequel l’immolation de
l’Agneau Immaculé se renouvelle sous une forme non sanglante. Cette bataille
doit
être menée au nom de la différence essentielle qui existe entre la vision
centrée sur Dieu de la Messe de toujours et la vision centrée sur l’homme de sa
contrefaçon conciliaire. Faisons en sorte que, aussi indignes que nous
puissions être, nous méritions la future louange de l’Église, en nous préparant
à ces épreuves dans lesquelles nous témoignerons que nous appartenons au
Christ.
Kyrie eleison.