vendredi 31 juillet 2015
samedi 25 juillet 2015
vendredi 24 juillet 2015
jeudi 23 juillet 2015
Mgr Tissier de Mallerais: Aucun compromis avec la Rome Moderniste !
Traduction d'un sermon donné en anglais par Mgr Tissier de Malerais le 1 janvier 2015, transcrit par The Recusant. (écouter l'audio ici)
Ce sermon avait été signalé par Mgr Williamson dans le Commentaire eleison 398, du 28 février 2015.
Il constitue une réponse à l'interview scandaleuse de l'abbé Pflugger de novembre 2014.
Prions pour Mgr Tissier pour qu'il ait la force nécessaire en ces temps de crise terrible.
Télécharger la transcription du sermon au format PDF pour l'imprimer et le diffuser autour de vous (il peut éclairer un bon nombre de fidèles restés dans la Fraternité)
La fête d’aujourd’hui est l’octave de la Nativité de Notre Seigneur et la Circoncision de Jésus Christ. Ecoutons d’abord l’Epitre de Saint Paul à Tite : « … ». Et le Saint Evangile de Notre Seigneur Jésus Christ selon Saint Luc, Chapitre 2 : « … »
Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, Amen.
Chers fidèles, au nom de l’abbé Charles Ward, notre prieur, et de mes confrères, nos prêtres et en mon nom propre, je vous souhaite une heureuse et sainte nouvelle année. Néanmoins, la situation de la crise dans l’Eglise empire, suite au récent synode des évêques, en octobre 2014 à Rome. Biens chers fidèles, opposons-y notre joie de la vraie Foi.
Et notre sainteté de l’état de grâce et nos efforts pour acquérir la sainteté de toutes les vertus chrétiennes avec le malheur et la tristesse de ce monde, rempli d’hérésies et d’apostasies, la perte de la Foi catholique. Et opposons notre joie, joie chrétienne, à l’impiété des vices de tous ordres. Dont les promoteurs sont les autorités les plus hautes dans l’Eglise.
L’Eglise, bien chers fidèles, en ce jour de fête, premier jour de l’an, a coutume de chanter en premier lieu un Miserere à la fin de l’année écoulée. Ceci pour exprimer notre peine de nos péchés et notre espoir d’être pardonnés pour les péchés de l’an dernier.
Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, Amen.
Chers fidèles, au nom de l’abbé Charles Ward, notre prieur, et de mes confrères, nos prêtres et en mon nom propre, je vous souhaite une heureuse et sainte nouvelle année. Néanmoins, la situation de la crise dans l’Eglise empire, suite au récent synode des évêques, en octobre 2014 à Rome. Biens chers fidèles, opposons-y notre joie de la vraie Foi.
Et notre sainteté de l’état de grâce et nos efforts pour acquérir la sainteté de toutes les vertus chrétiennes avec le malheur et la tristesse de ce monde, rempli d’hérésies et d’apostasies, la perte de la Foi catholique. Et opposons notre joie, joie chrétienne, à l’impiété des vices de tous ordres. Dont les promoteurs sont les autorités les plus hautes dans l’Eglise.
L’Eglise, bien chers fidèles, en ce jour de fête, premier jour de l’an, a coutume de chanter en premier lieu un Miserere à la fin de l’année écoulée. Ceci pour exprimer notre peine de nos péchés et notre espoir d’être pardonnés pour les péchés de l’an dernier.
lundi 20 juillet 2015
Le n° 11 du bulletin Reconquista est paru
Prieuré Notre Dame du Christ Roi |
samedi 18 juillet 2015
Retraites prêchées par Monsieur l'abbé Pivert et ses confrères près de Châteauroux
Union Sacerdotale Marcel Lefebvre
Retraites prêchées à La Villeneuve (Châteauroux)
par M. l’abbé Pivert et ses confrères
par M. l’abbé Pivert et ses confrères
Note: toutes les retraites sont mixtes, à l'exception des retraites de Saint Ignace et de celles pour adolescents.
Télécharger le programme en cliquant sur ce lien.
Télécharger le programme en cliquant sur ce lien.
Du mercredi 19 août, midi
au lundi 24 à 13h |
retraite de Vie Chrétienne, mixte
|
Du lundi 21 septembre, midi,
au samedi 26 à 13h |
retraite de Saint Ignace pour hommes
|
Du lundi 16 novembre, midi,
au samedi 21 à 13 h |
retraite À Jésus par Marie (selon saint Louis Marie Grignion de Montfort) mixte
|
Du lundi 7 décembre, midi,
au samedi 12 à 13h |
retraite sur les Psaumes, mixte
|
Du lundi 18 janvier, midi,
au samedi 23 à 13h |
spiritualité de Mgr Lefebvre, mixte
|
Du lundi 15 février, midi,
au samedi 20 à 13h |
retraite de Saint Ignace pour hommes
|
Du lundi 21 mars, midi,
au samedi 26 à 13h
Avril (Dates à déterminer)
|
retraite de Semaine Sainte : la Passion plus les offices, mixte
retraite de Saint Ignace pour femmes
|
Du lundi 23 mai, midi,
au samedi 28 à 13h |
retraite de Saint Ignace pour hommes
|
Du lundi 6 juin, midi,
au samedi 11 à 13h |
retraite de Vie Chrétienne, mixte
|
Du lundi 4 juillet, midi,
au samedi 9 à 13h |
retraite pour adolescents
|
Session de préparation au mariage : samedi 5, dimanche 6 mars.
Pour obtenir des conseils sur la retraite qui vous sera le mieux adaptée, téléphoner à M. l’abbé Pivert au 06 79 07 45 50.
Logement en chambres individuelles.
Pour les inscriptions s’adresser à Mme Séghiri, Parçay, 86700 Romagne 05 49 87 66 08.
vendredi 17 juillet 2015
Inauguration du prieuré Notre Dame du Christ Roi à la Villeneuve
La journée d'inauguration du premier prieuré de l'Union Sacerdotale Marcel Lefebvre fut des plus réussie . Nos deux évêques étaient présents et Mgr Williamson a pu célébrer une Messe Pontificale servie par les amis de saint Jean Bosco . Le cadre était à la fois simple et digne et la cérémonie menée d'une main de maître par un cérémoniaire bien préparé .
Le sermon était bien sûr d'actualité (comme devrait l'être tout sermon épiscopal) , et Mgr a bien insisté sur le fait que l'autorité devait être au service de la vérité . Chose évidente mais qui ne semble plus d'actualité dans la fsspx .
Le repas qui suivit fut pour le moins original : tous les convives furent invités à déjeuner à l'ombre rafraîchissante des chênes de la Villeneuve . La joie et la sérénité était bien palpable sur les visages du clergé et des fidèles enfin réunis après ces affreuses persécutions et pressions morales de ce monde libéral .
De nombreux enfants égayaient cette ambiance champêtre .
Après ce repas digne des traditions françaises , mgr Williamson , mgr Faure , M les abbés Pivert et Pinaud ont adressé chacun leur tour une petite allocution sur la situation actuelle . M l'abbé Pinaud ne manqua pas de nous conter des histoires incroyables sur son incarcération à Jaidhof .
La journée s'acheva par des vêpres et un chapelet devant le Saint Sacrement. Et chacun pu repartir à son combat, l'âme régénérée par une si belle journée .
Le sermon était bien sûr d'actualité (comme devrait l'être tout sermon épiscopal) , et Mgr a bien insisté sur le fait que l'autorité devait être au service de la vérité . Chose évidente mais qui ne semble plus d'actualité dans la fsspx .
Le repas qui suivit fut pour le moins original : tous les convives furent invités à déjeuner à l'ombre rafraîchissante des chênes de la Villeneuve . La joie et la sérénité était bien palpable sur les visages du clergé et des fidèles enfin réunis après ces affreuses persécutions et pressions morales de ce monde libéral .
De nombreux enfants égayaient cette ambiance champêtre .
Après ce repas digne des traditions françaises , mgr Williamson , mgr Faure , M les abbés Pivert et Pinaud ont adressé chacun leur tour une petite allocution sur la situation actuelle . M l'abbé Pinaud ne manqua pas de nous conter des histoires incroyables sur son incarcération à Jaidhof .
La journée s'acheva par des vêpres et un chapelet devant le Saint Sacrement. Et chacun pu repartir à son combat, l'âme régénérée par une si belle journée .
mardi 14 juillet 2015
Extrait du dernier sermon de Saint Fidèle de Sigmaringen prononcé quelques heures avant so martyre le 24 avril 1622
Source: France fidèle.org
Extrait du dernier sermon de Saint Fidèle de Sigmaringen prononcé quelques heures
avant son martyre
le 24 avril 1622.
« O foi catholique, comme tu es ferme, comme tu es inébranlable, bien enracinée, bien fondée sur la pierre solide ! Le ciel et la terre disparaîtront, mais tu ne pourras jamais disparaître. Dès le commencement, le monde entier t’a contredite, mais tu as triomphé de tous par ta grande puissance. La victoire a vaincu le monde, c’est notre foi. Elle a fait plier des rois très puissants sous le joug du Christ, elle a conduit les peuples à obéir au Christ. Qu’est-ce qui a fait que les saints apôtres et martyrs ont subi de durs combats et de cruels supplices, sinon la foi, principalement la foi en la résurrection ? Qu’est-ce qui a conduit les anciens moines à dédaigner les plaisirs, à mépriser les honneurs, à piétiner les richesses pour mener au désert une vie céleste, sinon la foi vive ? De nos jours, qu’est-ce qui entraîne les Chrétiens à rejeter la facilité, à renoncer au confort, à supporter les épreuves, à souffrir une vie pénible ? C’est la foi vive qui agit par la charité. C’est elle qui fait abandonner les biens présents par l’espérance des biens futurs et, en échange des biens présents, recevoir les biens du monde à venir »
vendredi 10 juillet 2015
Sermon du Père Bruno pour la solennité des saints Pierre et Paul (5 juillet 2015)
Vous venez d’entendre dans l’évangile les mots bien connus : Tu es Petrus. Ils ont été chantés dans le verset de l’Alleluia, juste avant l’évangile, et nous les retrouverons encore dans l’antienne de communion. Ils ont donc une importance particulière en cette messe des saints Pierre et Paul. Cependant, je ne vais pas commenter directement cette parole de Notre-Seigneur ce matin, mais plutôt faire remarquer qu’elle est une réponse à celle de saint Pierre : Tu es Christus, « Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » C’est une profession de foi : avant de se voir confier le gouvernement de l’Eglise, saint Pierre, le premier pape, a dû faire une profession de foi. Et si nous cherchons dans l’évangile de saint Jean les passages où il parle de Pierre, nous y trouverons également une « profession d’espérance » et une « profession de charité ».
Profession de foi
Tu es Christus, Filius Dei vivi : « Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Cette parole de saint Pierre montre que notre foi est centrée sur la personne de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Sur ce qu’il est et sur ce qu’il a fait pour nous : sa divinité et sa mission. Il est le Fils de Dieu, donc vraiment Dieu ; il est le Christ, c’est-à-dire le Messie, celui qui est envoyé par Dieu pour nous sauver. Voilà le cœur de notre foi.
Notre-Seigneur a d’abord interrogé ses apôtres sur ce que les hommes pensaient de lui. Ils lui répondent que les uns le prennent pour Jean Baptiste, d’autres pour Elie, ou Jérémie, ou un autre prophète. Jésus leur demande alors : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? » Et c’est la belle réponse de saint Pierre : Tu es Christus, Filius Dei vivi : « Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Il ne dit pas : « Pour nous, vous êtes le Christ », mais : « Vous êtes le Christ. » Il affirme une vérité objective, et non une idée subjective : la foi n’est pas une opinion humaine, mais une certitude donnée par Dieu. On l’appelle une vertu infuse, que Dieu met dans notre âme au jour de notre baptême. C’est que Jésus dit à Pierre : « Ce ne sont pas la chair et le sang [des pensées humaines] qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les Cieux. » Il donne alors un nom nouveau à Simon : tu es Petrus, « tu es Pierre », pour lui montrer qu’il lui confie une mission nouvelle, celle d’être le chef visible de son Eglise, son vicaire sur la terre.
Tu es Christus – tu es Petrus : le pape remplit sa mission de successeur de Pierre dans la mesure où comme Pierre il professe la vraie foi en Notre-Seigneur. Sinon, il est infidèle à sa mission. C’est une grande tristesse de constater que depuis 50 ans, les papes conciliaires, modernistes, sont infidèles à leur mission. Notamment parce qu’ils ne reconnaissent plus Notre-Seigneur comme Roi (« ils l’ont découronné »), alors que sa royauté découle nécessairement de sa divinité : Notre-Seigneur est Dieu, donc il est Roi. Nier sa royauté, c’est nier sa divinité.
Il faut ajouter que les modernistes ne s’attaquent pas seulement au contenu de la foi (les différents dogmes), mais à la notion même de la foi : pour eux, la foi est davantage uneexpérience qu’une connaissance. C’est une idée très présente dans la première encyclique du pape François, publiée il y a 2 ans, Lumen fidei : la lumière de la foi. Je vous recommande de lire ou de relire l’étude du père Emmanuel-Marie dans le Sel de la Terre, intitulée « Les fausseslumières d’une foi dénaturée ».
Profession d’espérance
« Vous avez les paroles de la vie éternelle ! »
C’est à la fin du long chapitre 6 de saint Jean, constitué principalement par le « discours sur le pain de vie », l’annonce de la sainte eucharistie. Notre-Seigneur vient de répéter avec insistance que, pour avoir la vie en soi, il faut manger sa chair et boire son sang. Beaucoup de disciples ne peuvent supporter un tel langage et le quittent. Jésus demande à ses apôtres : « Et vous ? Allez-vous me quitter vous aussi ? » Alors saint Pierre s’écrie : « Seigneur, à qui irions-nous ? Vous avez les paroles de la vie éternelle ! » Belle profession d’espérance ! C’est Notre-Seigneur qui a les paroles de la vie éternelle, c’est-à-dire qui nous révèle les secrets de cette vie éternelle à laquelle Dieu nous appelle, qui nous enseigne comment y parvenir et qui nous donne les moyens d’y parvenir : la grâce, les sacrements, l’Eglise… Jésus est descendu du Ciel pour nous parler du Ciel et nous faire monter au Ciel : il a les paroles de la vie éternelle, et il est le seul à les avoir, le seul Sauveur.
Le pape remplit sa mission de successeur de Pierre dans la mesure où comme Pierre il professe son espérance : « Vous avez les paroles de la vie éternelle ! », vous êtes le seul qui puisse nous parler du Ciel et nous conduire au Ciel. Vous voyez à quel point les papes conciliaires sont infidèles à leur mission, avec leur œcuménisme et leurs foires aux religions comme les réunions d’Assise.
Profession de charité
« Vous savez que je vous aime ! »
Nous trouvons cela dans l’évangile de la vigile des saints apôtres (28 juin). C’est à la fin de l’évangile de saint Jean, après la Résurrection. Notre-Seigneur demande trois fois : « Pierre, m’aimes-tu ? » pour que Pierre puisse lui répondre trois fois : « Vous savez que je vous aime ! » Trois fois, pour réparer le triple reniement de son Maître pendant la Passion (« je ne connais pas cet homme »). Pierre répare ses trois manques d’amour par trois actes d’amour : « Vous savez que je vous aime ! » C’est une profession de charité.
Jésus lui répond : « Pais mes agneaux, pais mes brebis. » Il le confirme dans sa charge de chef de l’Eglise. Et aussitôt après il lui annonce son martyre, qui sera l’occasion de rendre le témoignage suprême de la charité.
Le pape remplit sa mission de successeur de Pierre dans la mesure où comme Pierre il professe sa charité : « Vous savez que je vous aime ! » Et où il est prêt à prouver cette charité par le martyre : les 54 premiers papes de l’histoire de l’Eglise sont tous morts martyrs ! Et si aujourd’hui le pape se convertissait, il serait probablement martyrisé. Mais ainsi il sauverait son âme, et beaucoup d’autres avec. Les papes conciliaires, eux, sont en grand danger de perdre leur âme, et ils en entraînent beaucoup d’autres dans leur voie de perdition.
Quant à nous, tout en disant Tu es Petrus (nous le chantons au salut du Saint Sacrement), tout en considérant le pape François comme le successeur de Pierre, nous prions pour sa conversion : pour qu’un jour il puisse dire à Notre-Seigneur comme saint Pierre, en toute vérité : Tu es Christus, « Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » – « Vous avez les paroles de la vie éternelle ! » – « Vous savez que je vous aime ! »
J’ajoute que notre prière pour la conversion du pape sera plus puissante sur le Cœur de Dieu si nous faisons nôtres ces actes de foi, d’espérance et de charité du premier pape, si nous redisons dans la prière à Notre-Seigneur, avec toujours plus de vérité : « Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » – « Vous avez les paroles de la vie éternelle ! » – « Vous savez que je vous aime ! » Trois belles prières toutes simples !
Notre-Dame nous dit, dans la messe du Cœur Immaculé, qu’elle est « la Mère du bel amour, de la connaissance et de la sainte espérance : les trois vertus théologales. Comme Mère, elle les engendre dans nos âmes. Demandons-lui de nous garder fermes et inébranlables dans la foi, l’espérance et la charité, dans la même foi, la même espérance et la même charité que celles de saint Pierre.
jeudi 9 juillet 2015
Sur les révélations privées
source Dominicains d'avrillé
« Je vous vois, à regret, vous préoccuper toujours trop, des voies extraordinaires.Ce n’est pas dans des imaginations de femmes que le Saint-Père met sa confiance ; faites de même. Ayez confiance en Dieu, et vivez de la foi, sans vous passionner pour des révélations. Ce qui vaut beaucoup mieux que toutes les prophéties, c’est la certitude que nous donne la foi, que nous sommes entre les mains de Dieu, et qu’il ne tombera pas un cheveu de notre tête sans sa permission. Avec cette pensée toujours présente, on repose en paix, au milieu de toutes les agitations des hommes.Ne vous préoccupez pas tant de N… Cela vous entraîne à de l’exagération. Cette pauvre fille n’est ni une folle ni un monstre ; c’est une personne illusionnée, et il n’y a pas merveille. Je ne vois pas pourquoi il faudrait cesser toute relation avec elle, parce qu’on ne la croit pas une inspirée et une sainte à révélations ; elle n’est pour cela ni pestiférée ni excommuniée. Aussi, n’ai-je jamais songé à lui défendre de recevoir des visites ; ce serait une sévérité excessive. Je me suis borné à lui interdire de communiquer ses révélations à d’autre qu’à son confesseur. Tenez-vous en paix à son égard, et occupez-vous-en le moins possible.
Si je n’accepte les prophéties qu’avec beaucoup de défiance, je crois bien moins encore à l’approche de la fin du monde ; cette idée me paraît même inconciliable avec les données de la Sainte Écriture. Que nous touchions à la venue de l’Antéchrist, je n’en sais rien ; c’est possible. Mais, après l’Antéchrist, doit avoir lieu le grand triomphe de l’Église et le règne de Dieu sur la terre par le retour du peuple juif, par la conversion des Gentils, et par la réunion des fidèles en un seul troupeau, sous un seul pasteur. »
(Extrait d’une lettre du P. Alexandre-Vincent Jandel (1810-1872), maître général de l’Ordre des frères prêcheurs sous le pape Pie IX).
« Je vous vois, à regret, vous préoccuper toujours trop, des voies extraordinaires.Ce n’est pas dans des imaginations de femmes que le Saint-Père met sa confiance ; faites de même. Ayez confiance en Dieu, et vivez de la foi, sans vous passionner pour des révélations. Ce qui vaut beaucoup mieux que toutes les prophéties, c’est la certitude que nous donne la foi, que nous sommes entre les mains de Dieu, et qu’il ne tombera pas un cheveu de notre tête sans sa permission. Avec cette pensée toujours présente, on repose en paix, au milieu de toutes les agitations des hommes.Ne vous préoccupez pas tant de N… Cela vous entraîne à de l’exagération. Cette pauvre fille n’est ni une folle ni un monstre ; c’est une personne illusionnée, et il n’y a pas merveille. Je ne vois pas pourquoi il faudrait cesser toute relation avec elle, parce qu’on ne la croit pas une inspirée et une sainte à révélations ; elle n’est pour cela ni pestiférée ni excommuniée. Aussi, n’ai-je jamais songé à lui défendre de recevoir des visites ; ce serait une sévérité excessive. Je me suis borné à lui interdire de communiquer ses révélations à d’autre qu’à son confesseur. Tenez-vous en paix à son égard, et occupez-vous-en le moins possible.
Si je n’accepte les prophéties qu’avec beaucoup de défiance, je crois bien moins encore à l’approche de la fin du monde ; cette idée me paraît même inconciliable avec les données de la Sainte Écriture. Que nous touchions à la venue de l’Antéchrist, je n’en sais rien ; c’est possible. Mais, après l’Antéchrist, doit avoir lieu le grand triomphe de l’Église et le règne de Dieu sur la terre par le retour du peuple juif, par la conversion des Gentils, et par la réunion des fidèles en un seul troupeau, sous un seul pasteur. »
(Extrait d’une lettre du P. Alexandre-Vincent Jandel (1810-1872), maître général de l’Ordre des frères prêcheurs sous le pape Pie IX).
mercredi 8 juillet 2015
Entretien avec Mgr Fellay dans Présent : "Une oeuvre d'Eglise"
Présent du 27 juin 2015
C’est à l’occasion de la cérémonie de bénédiction des cloches de la chapelle de l’école
Saint-Michel de La Martinerie, à Châteauroux, que Mgr Fellaya fait pour "Présent"
un point sur la situation de la Fraternité Saint-Pie X.
Note du père Bruno
Entretien de Mgr Fellay:
— Dans un entretien accordé à Fideliter en 2001, vous évoquiez « le mouvement de profonde sympathie du jeune clergé à l’égard de la Fraternité ». Ce mouvement s’est-il amplifié, notamment du fait du motu proprio de 2007 ?
— Sans aucun doute ! Ce mouvement a reçu un nouveau souffle avec le motu proprio. Il convient d’ailleurs d’insister sur l’intérêt de Benoît XVI envers la liturgie d’une manière générale. Il a vraiment désiré remettre à la disposition des prêtres et des fidèles toute la liturgie traditionnelle, pas seulement la messe, ce qui ne s’est pas réalisé jusqu’ici à cause de trop nombreuses oppositions. Cependant la jeunesse, précisément parce que cette liturgie se situe hors du temps, s’y retrouve. L’Eglise vit dans l’éternité. La liturgie aussi, c’est pourquoi elle est toujours jeune. Proche de Dieu, elle n’appartient pas au temps. Il n’est donc pas étonnant que le caractère baptismal fasse résonner cette harmonie, même dans les âmes qui ne l’ont jamais connue. La façon dont réagissent les jeunes prêtres qui découvrent cette liturgie est d’ailleurs émouvante : ils ont l’impression qu’on leur a caché un trésor.
— La Fraternité a été reconnue officiellement comme catholique par l’Etat en Argentine, avec l’aide du cardinal Bergoglio devenu ensuite le pape François. Cela n’a-t-il qu’une importance administrative ou est-ce plus révélateur ?
— On y trouve tout d’abord un effet juridique, administratif, sans implication sur l’état des relations générales de la Fraternité avec, disons pour simplifier, l’Eglise officielle. Mais le deuxième effet est difficile à évaluer correctement. Il n’y a aucun doute sur le fait que le pape François, alors cardinal Bergoglio, avait promis d’aider la Fraternité à obtenir la reconnaissance par l’Etat argentin de notre société comme catholique et qu’il a tenu sa promesse. Cela oblige à penser qu’il nous considère bien comme catholiques.
— Dans le même ordre d’idées, vous avez été nommé juge de première instance par le Vatican pour le procès d’un prêtre de la Fraternité. Ne peut-on y voir un signe de bienveillance ?
— Ceci n’est pas nouveau mais existe depuis plus de dix ans. Il s’agit effectivement d’une marque de bienveillance, et de bon sens. C’est ce que l’on remarque dans l’Eglise romaine à travers son histoire : son réalisme, capable de dépasser des problèmes canoniques, juridiques, pour trouver des solutions à des problèmes bien réels.
— Vous évoquez, dans votre Lettre aux amis et bienfaiteurs, des « messages contradictoires » venant de Rome. Qu’entendez-vous par là ?
— Je pense à la manière dont une société qui était en voie de rapprochement vers la Tradition a été traitée – ou maltraitée : les franciscains de l’Immaculée. Ou aux diverses manières dont nous traitera une instance romaine par rapport à une autre : la Congrégation des religieux, par exemple, nous considère toujours comme schismatiques (elle a déclaré excommunié, en 2011, un prêtre qui nous rejoignait), alors que ce n’est pas le cas d’autres congrégations ou du pape lui-même, comme nous l’avons dit.
— « Pessimiste », « fermé aux autres », « pensant que seuls les fidèles de la Fraternité seront sauvés » : vous êtes parfois évoqué ainsi. Que répondez-vous ? Qu’est pour vous l’esprit missionnaire ?
— Je ne me reconnais pas dans ces quolibets. Une fermeté dans la doctrine est, certes, nécessaire, car la foi ne se négocie pas. La foi est un tout donné par le Bon Dieu et on n’a pas le droit de faire le tri parmi les vérités révélées. Rappeler ces exigences aujourd’hui passe mal, comme cela a d’ailleurs toujours été plus ou moins le cas. L’expression « combat de la foi » fait partie de l’histoire de l’Eglise. Forcément, le missionnaire devra faire retentir cette voix de la foi à l’extérieur, tout en cherchant à fortifier ceux qui l’ont déjà. Il n’est pas possible de ne s’adresser qu’aux fidèles de la Fraternité. Le flambeau illumine le monde, la lumière de la foi rayonne, avec chaleur. La foi doit être portée par la charité : c’est ainsi que je vois le missionnaire.
— Il y a quelques semaines, des séminaires de la Fraternité ont reçu la visite d’envoyés du Vatican, le cardinal Brandmüller, Mgr Schneider. Ces visites constituent un lien public avec « l’Eglise officielle ». N’est-il pas vital ?
— Le lien avec l’Eglise est vital. La manifestation de ce lien peut varier. Les dates et lieux de ces visites ont été laissés à mon choix, le Vatican a proposé des noms. J’ai choisi les séminaires, ce qui me paraissait, pour des évêques, le plus éloquent et le plus représentatif.
— Quelles ont été les réactions « sur le vif » de ces évêques ?
— Ils se sont montrés très satisfaits. « Vous êtes des gens normaux », nous ont-ils dit… ce qui montre la réputation que l’on nous fait ! Ils nous ont félicités sur la qualité de nos séminaristes. Il ne fait aucun doute qu’ils ont conclu de ce premier contact rapproché que nous étions une œuvre d’Eglise.
— Avez-vous des contacts avec des évêques, qui vous soutiennent discrètement ?
— Bien sûr ! Si l’on voit que des prêtres se rapprochent de nous aujourd’hui, ont eux-mêmes des contacts avec nous, on peut facilement en conclure qu’à l’échelon supérieur, ce doit être à peu près la même chose…
— Dans l’entretien déjà évoqué de 2001, vous déclariez : « S’il y a une chance, une seule, que des contacts avec Rome puissent faire revenir un peu plus de Tradition dans l’Eglise, je pense que nous devons saisir l’occasion. » Est-ce toujours votre ligne ?
— Cela reste notre ligne, même si l’on ne peut pas dire que ce soit facile, notamment à cause des dissensions ouvertes au sein du Vatican lui-même. Ces relations sont délicates, mais ce point de vue reste valable et confirmé dans les faits. Il s’agit d’un travail discret, au milieu d’oppositions assez fortes. Certains travaillent dans un sens, d’autres dans le sens contraire.
— Le rôle de contrepoids de la Fraternité à l’intérieur même de l’Eglise n’est-il pas important ?
— Ce rôle n’est pas nouveau, Mgr Lefebvrel’a commencé et nous le continuons. A constater l’irritation des modernistes devant les pas faits par Benoît XVI, on le voit bien.
— Où en est la Fraternité aujourd’hui ? Quels sont ses points forts, ses points faibles ? Comment voyez-vous son avenir ?
— Je vois son avenir sereinement. C’est une œuvre déposée dans le Sacré-Cœur et le Cœur immaculé de Marie, le tout est d’être fidèle à leur Volonté.
Cette Eglise est l’Eglise de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui en reste le chef et ne permettra pas sa destruction. Les faiblesses de la Fraternité ? Le risque de séparation, qui est grave. Voyez par exemple la caricature de la Tradition qui se fait appeler la « Résistance » : il s’agit d’un esprit non catholique, quasi sectaire, dont nous ne voulons pas, un mouvement qui reste replié sur lui-même, avec des gens qui pensent qu’ils sont les seuls bons, les seuls justes sur la terre : cela n’est pas catholique. Il s’agit d’un danger objectif, mais relatif. La grande partie de la Fraternité est saine et ne veut pas sombrer dans ces illusions. Cela nous pousse à nous appuyer sur les moyens surnaturels. Ce que le Bon Dieu veut de nous, il nous le montrera, il parlera à travers les circonstances. Les points forts ? La fidélité, vivante, qui porte des fruits et montre au monde d’aujourd’hui que la vie catholique, avec toutes ses exigences, est possible. Mais – autre point faible – nous sommes des gens de ce temps, prétendre être immunisés contre toute influence du monde moderne est chimérique. Plus précisément, il faut éviter le danger d’une caricature, de souhaiter voir ici-bas l’Eglise sans ride ni tache : ce n’est pas ce que le Bon Dieu nous a promis sur cette terre. Ce n’est pas ce que signifie « l’Eglise sainte », cela veut dire qu’elle est capable de sanctifier par les moyens donnés par Notre-Seigneur : les sacrements, la foi, la discipline, la vie religieuse, la vie de prière.
— Que pensez-vous de la proposition du cardinal Sarah d’introduire l’offertoire traditionnel dans la nouvelle messe ?
— Cette idée n’est pas nouvelle, cela fait une dizaine d’années qu’elle circule à Rome. Je suis heureux qu’elle soit reprise. Certains critiquent cette démarche en disant que ce serait mêler le sacré au profane. Au contraire, dans une perspective d’assainissement de l’Eglise, je pense que cela constituerait un très grand progrès, parce que l’offertoire est un résumé des principes catholiques de la messe, du sacrifice expiatoire offert à la Sainte Trinité, dirigé vers Dieu en réparation des péchés par le prêtre, accompagné par les fidèles. Et cela ramènerait graduellement les fidèles vers la messe traditionnelle qu’ils ont perdue.
— Comment souhaitez-vous conclure, Monseigneur ?
— Pour moi, nous sommes à la veille d’événements graves sans pouvoir bien les définir. J’appelle à la prière et je veux terminer sur un regard vers le Bon Dieu, ce qui nous permet de toujours garder espoir.
C’est à l’occasion de la cérémonie de bénédiction des cloches de la chapelle de l’école
Saint-Michel de La Martinerie, à Châteauroux, que Mgr Fellaya fait pour "Présent"
un point sur la situation de la Fraternité Saint-Pie X.
Note du père Bruno
Ce texte du supérieur général de la Fraternité se passe de commentaire. Il est clair que la Déclaration doctrinale du 15 avril 2012 n’a pas été rétractée.
Relevons simplement que Mgr Fellay affirme que le pape François « nous [= Mgr Fellay et la Fraternité] considère bien comme catholiques », mais que lui-même ne considère pas la « résistance » comme catholique. Nous ne lui avons d’ailleurs point demandé son approbation ni son « sceau ».
Précision quant à l’avant-dernière question : le cardinal Sarah est le préfet de la Congrégation du Culte. Il a dit qu’il serait souhaitable qu’on insère en annexe d’une prochaine édition du missel l’offertoire du rite traditionnel « afin de souligner que les deux formes liturgiques [= la vraie messe et la « messe bâtarde »] s’éclairent mutuellement, en continuité et sans opposition ». Mgr Fellay en est « heureux ».
A lire ce document, on se dit que le fruit est vraiment mûr…
Entretien de Mgr Fellay:
— Dans un entretien accordé à Fideliter en 2001, vous évoquiez « le mouvement de profonde sympathie du jeune clergé à l’égard de la Fraternité ». Ce mouvement s’est-il amplifié, notamment du fait du motu proprio de 2007 ?
— Sans aucun doute ! Ce mouvement a reçu un nouveau souffle avec le motu proprio. Il convient d’ailleurs d’insister sur l’intérêt de Benoît XVI envers la liturgie d’une manière générale. Il a vraiment désiré remettre à la disposition des prêtres et des fidèles toute la liturgie traditionnelle, pas seulement la messe, ce qui ne s’est pas réalisé jusqu’ici à cause de trop nombreuses oppositions. Cependant la jeunesse, précisément parce que cette liturgie se situe hors du temps, s’y retrouve. L’Eglise vit dans l’éternité. La liturgie aussi, c’est pourquoi elle est toujours jeune. Proche de Dieu, elle n’appartient pas au temps. Il n’est donc pas étonnant que le caractère baptismal fasse résonner cette harmonie, même dans les âmes qui ne l’ont jamais connue. La façon dont réagissent les jeunes prêtres qui découvrent cette liturgie est d’ailleurs émouvante : ils ont l’impression qu’on leur a caché un trésor.
— La Fraternité a été reconnue officiellement comme catholique par l’Etat en Argentine, avec l’aide du cardinal Bergoglio devenu ensuite le pape François. Cela n’a-t-il qu’une importance administrative ou est-ce plus révélateur ?
— On y trouve tout d’abord un effet juridique, administratif, sans implication sur l’état des relations générales de la Fraternité avec, disons pour simplifier, l’Eglise officielle. Mais le deuxième effet est difficile à évaluer correctement. Il n’y a aucun doute sur le fait que le pape François, alors cardinal Bergoglio, avait promis d’aider la Fraternité à obtenir la reconnaissance par l’Etat argentin de notre société comme catholique et qu’il a tenu sa promesse. Cela oblige à penser qu’il nous considère bien comme catholiques.
— Dans le même ordre d’idées, vous avez été nommé juge de première instance par le Vatican pour le procès d’un prêtre de la Fraternité. Ne peut-on y voir un signe de bienveillance ?
— Ceci n’est pas nouveau mais existe depuis plus de dix ans. Il s’agit effectivement d’une marque de bienveillance, et de bon sens. C’est ce que l’on remarque dans l’Eglise romaine à travers son histoire : son réalisme, capable de dépasser des problèmes canoniques, juridiques, pour trouver des solutions à des problèmes bien réels.
— Vous évoquez, dans votre Lettre aux amis et bienfaiteurs, des « messages contradictoires » venant de Rome. Qu’entendez-vous par là ?
— Je pense à la manière dont une société qui était en voie de rapprochement vers la Tradition a été traitée – ou maltraitée : les franciscains de l’Immaculée. Ou aux diverses manières dont nous traitera une instance romaine par rapport à une autre : la Congrégation des religieux, par exemple, nous considère toujours comme schismatiques (elle a déclaré excommunié, en 2011, un prêtre qui nous rejoignait), alors que ce n’est pas le cas d’autres congrégations ou du pape lui-même, comme nous l’avons dit.
— « Pessimiste », « fermé aux autres », « pensant que seuls les fidèles de la Fraternité seront sauvés » : vous êtes parfois évoqué ainsi. Que répondez-vous ? Qu’est pour vous l’esprit missionnaire ?
— Je ne me reconnais pas dans ces quolibets. Une fermeté dans la doctrine est, certes, nécessaire, car la foi ne se négocie pas. La foi est un tout donné par le Bon Dieu et on n’a pas le droit de faire le tri parmi les vérités révélées. Rappeler ces exigences aujourd’hui passe mal, comme cela a d’ailleurs toujours été plus ou moins le cas. L’expression « combat de la foi » fait partie de l’histoire de l’Eglise. Forcément, le missionnaire devra faire retentir cette voix de la foi à l’extérieur, tout en cherchant à fortifier ceux qui l’ont déjà. Il n’est pas possible de ne s’adresser qu’aux fidèles de la Fraternité. Le flambeau illumine le monde, la lumière de la foi rayonne, avec chaleur. La foi doit être portée par la charité : c’est ainsi que je vois le missionnaire.
— Il y a quelques semaines, des séminaires de la Fraternité ont reçu la visite d’envoyés du Vatican, le cardinal Brandmüller, Mgr Schneider. Ces visites constituent un lien public avec « l’Eglise officielle ». N’est-il pas vital ?
— Le lien avec l’Eglise est vital. La manifestation de ce lien peut varier. Les dates et lieux de ces visites ont été laissés à mon choix, le Vatican a proposé des noms. J’ai choisi les séminaires, ce qui me paraissait, pour des évêques, le plus éloquent et le plus représentatif.
— Quelles ont été les réactions « sur le vif » de ces évêques ?
— Ils se sont montrés très satisfaits. « Vous êtes des gens normaux », nous ont-ils dit… ce qui montre la réputation que l’on nous fait ! Ils nous ont félicités sur la qualité de nos séminaristes. Il ne fait aucun doute qu’ils ont conclu de ce premier contact rapproché que nous étions une œuvre d’Eglise.
— Avez-vous des contacts avec des évêques, qui vous soutiennent discrètement ?
— Bien sûr ! Si l’on voit que des prêtres se rapprochent de nous aujourd’hui, ont eux-mêmes des contacts avec nous, on peut facilement en conclure qu’à l’échelon supérieur, ce doit être à peu près la même chose…
— Dans l’entretien déjà évoqué de 2001, vous déclariez : « S’il y a une chance, une seule, que des contacts avec Rome puissent faire revenir un peu plus de Tradition dans l’Eglise, je pense que nous devons saisir l’occasion. » Est-ce toujours votre ligne ?
— Cela reste notre ligne, même si l’on ne peut pas dire que ce soit facile, notamment à cause des dissensions ouvertes au sein du Vatican lui-même. Ces relations sont délicates, mais ce point de vue reste valable et confirmé dans les faits. Il s’agit d’un travail discret, au milieu d’oppositions assez fortes. Certains travaillent dans un sens, d’autres dans le sens contraire.
— Le rôle de contrepoids de la Fraternité à l’intérieur même de l’Eglise n’est-il pas important ?
— Ce rôle n’est pas nouveau, Mgr Lefebvrel’a commencé et nous le continuons. A constater l’irritation des modernistes devant les pas faits par Benoît XVI, on le voit bien.
— Où en est la Fraternité aujourd’hui ? Quels sont ses points forts, ses points faibles ? Comment voyez-vous son avenir ?
— Je vois son avenir sereinement. C’est une œuvre déposée dans le Sacré-Cœur et le Cœur immaculé de Marie, le tout est d’être fidèle à leur Volonté.
Cette Eglise est l’Eglise de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui en reste le chef et ne permettra pas sa destruction. Les faiblesses de la Fraternité ? Le risque de séparation, qui est grave. Voyez par exemple la caricature de la Tradition qui se fait appeler la « Résistance » : il s’agit d’un esprit non catholique, quasi sectaire, dont nous ne voulons pas, un mouvement qui reste replié sur lui-même, avec des gens qui pensent qu’ils sont les seuls bons, les seuls justes sur la terre : cela n’est pas catholique. Il s’agit d’un danger objectif, mais relatif. La grande partie de la Fraternité est saine et ne veut pas sombrer dans ces illusions. Cela nous pousse à nous appuyer sur les moyens surnaturels. Ce que le Bon Dieu veut de nous, il nous le montrera, il parlera à travers les circonstances. Les points forts ? La fidélité, vivante, qui porte des fruits et montre au monde d’aujourd’hui que la vie catholique, avec toutes ses exigences, est possible. Mais – autre point faible – nous sommes des gens de ce temps, prétendre être immunisés contre toute influence du monde moderne est chimérique. Plus précisément, il faut éviter le danger d’une caricature, de souhaiter voir ici-bas l’Eglise sans ride ni tache : ce n’est pas ce que le Bon Dieu nous a promis sur cette terre. Ce n’est pas ce que signifie « l’Eglise sainte », cela veut dire qu’elle est capable de sanctifier par les moyens donnés par Notre-Seigneur : les sacrements, la foi, la discipline, la vie religieuse, la vie de prière.
— Que pensez-vous de la proposition du cardinal Sarah d’introduire l’offertoire traditionnel dans la nouvelle messe ?
— Cette idée n’est pas nouvelle, cela fait une dizaine d’années qu’elle circule à Rome. Je suis heureux qu’elle soit reprise. Certains critiquent cette démarche en disant que ce serait mêler le sacré au profane. Au contraire, dans une perspective d’assainissement de l’Eglise, je pense que cela constituerait un très grand progrès, parce que l’offertoire est un résumé des principes catholiques de la messe, du sacrifice expiatoire offert à la Sainte Trinité, dirigé vers Dieu en réparation des péchés par le prêtre, accompagné par les fidèles. Et cela ramènerait graduellement les fidèles vers la messe traditionnelle qu’ils ont perdue.
— Comment souhaitez-vous conclure, Monseigneur ?
— Pour moi, nous sommes à la veille d’événements graves sans pouvoir bien les définir. J’appelle à la prière et je veux terminer sur un regard vers le Bon Dieu, ce qui nous permet de toujours garder espoir.
mardi 7 juillet 2015
Calvaire profané (Vosges matin)
Remoncourt (88) : un acte de christianophobie inqualifiable
A leur réveil ce matin, les Remoncourtois ont découvert avec consternation que la croix de bois portant le Christ, plantée quasiment en face de l'église au bord de la D 429 dans la traversée de ce village vosgien de 612 habitants (entre Vittel et Mirecourt), avait été sciée pendant la nuit.
Il s'agit là d'un acte extrêmement grave de christianophobie encore jamais perpétré dans ces villages de tradition catholique.
La guerre semble vraiment déclarée à l'Eglise et au Christianisme en France : on se croirait revenu aux heures les plus sombres de la funeste révolution française...
A leur réveil ce matin, les Remoncourtois ont découvert avec consternation que la croix de bois portant le Christ, plantée quasiment en face de l'église au bord de la D 429 dans la traversée de ce village vosgien de 612 habitants (entre Vittel et Mirecourt), avait été sciée pendant la nuit.
Il s'agit là d'un acte extrêmement grave de christianophobie encore jamais perpétré dans ces villages de tradition catholique.
La guerre semble vraiment déclarée à l'Eglise et au Christianisme en France : on se croirait revenu aux heures les plus sombres de la funeste révolution française...
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