lundi 31 août 2015

Unité chrétienne ou unité antichrétienne ? (Mgr Delassus)

Le programme d’unité antichrétienne dénoncé dans ces lignes par Mgr Delassus est en train de se réaliser sous nos yeux : « soustraire l’homme à l’autorité de Dieu ; faire des lois pour que le peuple vive et meure dans l’athéisme ; persuader l’homme qu’il n’y a d’autre Dieu que lui... » ; mais nous y sommes ! Puissions-nous en prendre conscience... et prier !
 
Un texte à lire attentivement et à méditer.
 
LE MONDE marche vers une grande unité. A quelle fin, cette unité ? Où mène la trombe qui emporte le genre humain ? Est-ce aux pieds de DIEU, est-ce aux pieds de Satan ? Que sera l’humanité dans cet
état de concentration que nous voyons s’opérer en elle ?
Les apparences que présente le moment actuel disent qu’elle sera impie. Le caractère satanique que la Révolution a pris dès les premiers jours, ne l’a point quittée. Aujourd’hui, comme à son aurore, tout son dessein est de soustraire l’homme à l’autorité de DIEU. Méconnaître le souverain domaine du Créateur et l’infinie bonté du Rédempteur, ne lui a point suffi. Elle vient de faire des lois pour que le nom divin ne puisse plus désormais parvenir à l’oreille de l’enfant, et qu’ainsi les peuples vivent et meurent dans
un athéisme que rien ne puisse troubler. « Deux mots, a dit M. De Moussac, l’historien de la Ligue de Jean Macé, résument son dessein : chasser DIEU de l’école afin de le chasser de l’humanité. »
Nous avons vu, en dehors des législateurs, combien d’autres concourent plus ou moins directement à faire sortir la vérité divine de l’intelligence humaine, à persuader l’homme qu’il n’y a d’autre DIEU que lui.
Ce caractère d’absolue impiété, la Révolution parviendra-t-elle à l’imprimer sur le front, à l’implanter dans le cœur de toutes les nations et à faire ainsi de la terre la succursale de l’enfer ? C’est ce que Satan veut, ce qu’il s’est proposé dès le commencement, ce à quoi il espère arriver aujourd’hui.
Il s’en flatte et ses gens, enorgueillis de leurs succès, se persuadent que déjà ils tiennent la victoire. Leurs cris de joie mêlés à leurs exécrations retentissent partout avec un éclat de jour en jour plus insolent.
Mais ce n’est pas la première fois que Satan et les siens se croient ainsi à la veille de triompher, et toujours ils ont été déçus ; toujours DIEU est venu, d’une manière ou d’une autre, au secours des siens, au moment où ils désespéraient le plus de son intervention.
 
Mgr DELASSUS , Le problème de l’heure présente,
Soc. Saint-Augustin, Lille et Paris, 1905, t. II, ch. VI, p. 44-45.

vendredi 28 août 2015

Le nouveau paradis terrestre (Père Georges Bellanger)

Remarquez, mes amis, que lorsque Dieu eut fermé à l’homme pécheur le paradis terrestre, sa miséricorde lui en ouvrit immédiatement un autre. Écoutez Dieu parlant au démon, probablement en présence des deux coupables : « Je placerai l’inimitié entre toi et la femme, entre ta race et la sienne ; elle t’écrasera la tête, et tu chercheras à la mordre au talon. »
Quelle est cette femme ? C’est le nouveau paradis terrestre, je dis paradis terrestre, parce que l’homme retrouve en Marie la joie et le bonheur qu’il aurait goûté au premier paradis terrestre, et une joie et un bonheur bien plus grands, quoique d’un genre différent.
Savez-vous quelle est la cause de toutes les tristesses de l’homme sur la terre ? C’est la peur… L’homme est malheureux depuis son péché, parce qu’il a peur. Si l’homme n’avait pas peur, il ne serait pas malheureux. L’homme n’aurait pas peur, s’il connaissait davantage son paradis terrestre, la très sainte Vierge Marie, cause de notre joie !
L’homme pécheur a peur de tout… Il a peur de son Dieu, un ami, un père… Il a peur de Satan, son ennemi… Il a peur de la croix, que j’appellerais volontiers l’arbre de vie, puisqu’elle porte le bon Dieu… Il a peur de la mort, qui n’est après tout que la suprême délivrance…
  • L’homme a peur de Dieu depuis le péché, parce qu’il se sent pécheur, parce qu’il sent qu’il a affaire à un maître et à un juge souverain. L’homme n’aurait point peur de Dieu, s’il allait le voir dans son paradis terrestre, la Vierge Marie.
Dans ce paradis terrestre, Dieu reste Dieu, c’est-à-dire le maître et le juge souverain, mais là, il n’a plus rien de terrible. Il nous apparaît dans les bras de Marie, dans l’extérieur d’un petit enfant d’une beauté ravissante qui sourit et qui pleure, qui nous ouvre ses bras, si petits et si grands, pour nous accueillir et nous bénir.
  • Le démon fait peur à l’homme, et tellement peur qu’il le décourage, qu’il lui enlève toute son énergie. J’ai rencontré souvent des pauvres âmes de jeunes gens mille fois les victimes de Satan, tellement ses victimes qu’elles se résignaient à vivre sous son joug.
L’homme n’aurait point peur du démon, s’il se trouvait auprès de Marie, son paradis terrestre, car cette bonne Mère lui dirait : Regarde, sous mon pied, ton ennemi, n’aie pas peur, il ne bouge pas ! Reprends courage, bientôt tu remporte­ras toi-même, sur ce grand orgueilleux, une grande victoire.
  • La croix fait peur à l’homme, j’entends par la croix, toutes les souffrances de la vie : les souffrances du corps, du cœur, les douleurs de 1’âme…
L’homme n’aurait pas peur de la croix, si, dès qu’il la rencontre, il se réfu­giait par la prière, dans son paradis terrestre, dans le Cœur de Marie, où a été planté, pour la première fois, la croix, c’est-à-dire l’Arbre de vie.
  • Enfin la mort est pour l’homme une heure d’angoisses épouvantables, s’il est éloigné du paradis terrestre ; au contraire, si la sainte Vierge se trouve là, il meurt en souriant, il meurt en chantant ; la porte du ciel n’est pas loin.
Mes amis, la sainte Vierge, c’est le paradis terrestre de l’homme, c’est la vraie cause de notre joie.

Père Georges Bellanger (1861-1902)
[sur le Père Georges Bellanger, voir le dossier dans le Sel de la Terre 42]

mardi 25 août 2015

Photos de l'Ermitage saint Agobard


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lundi 24 août 2015

Lettre de l'Abbé Rioult à ses confrères de la FSSPX

Lettre de l'Abbé Rioult à ses confrères de la FSSPX site La Sapinière
Chers confrères,

Vous avez lu comme moi le mot de votre Supérieur général dans le Cor unum de juin 2015.

Y avez-vous relevé l’usage de l’inversion accusatoire ?

« Il est si facile de se soustraire à son devoir d’état, de prétendre résoudre les grands problèmes de l’humanité par des raisonnements à l’emporte-pièce, de pourfendre la sainte Eglise par des jugement cinglant […] tandis que l’on omet systématiquement les rappels sur le devoir d’état et que l’on propose aux fidèles une nourriture complètement inadéquate à leurs besoins, que l’on néglige le soutien dont ils ont tant besoin pour se sauver là où ils sont, avec leurs problèmes concrets […]. Notre prédication devient caricaturale si elle se limite à fustiger chaque dimanche les erreurs de Vatican II. Certes, il ne s’agit pas de négliger la gravité et les conséquences tragiques de ce Concile, mais plutôt d’estimer correctement les moyens dont nos fidèles ont besoin pour travailler à leur salut, et de les leur procurer effectivement. » (Mgr Fellay)

Le danger qui guette la Fraternité serait donc de trop combattre Vatican II. Mais qui sont les confrères qui « se limitent à fustiger chaque dimanche les erreurs de Vatican II » ? N’est-on pas ici dans le caricaturale ? On combat un défaut qui n’existe pas puis, au nom d’une prétendue fidélité à la grâce et au devoir d’état, on justifie implicitement les silences officiels et scandaleux sur certaines « conséquences tragiques du Concile ».

Mgr Lefebvre qui profitait des plus grandes fêtes liturgiques de l’année pour détourner les fidèles du poison conciliaire avait-il une « prédication caricaturale » ?

« Les hommes d’Église occupant les postes-clés, ont pris une orientation nettement opposée à la Tradition, soit au Magistère officiel de l’Église. […] Ils ont tourné le dos à la véritable Église de toujours, lui ont donné de nouvelles institutions, un nouveau sacerdoce, un nouveau culte, un nouvel enseignement toujours en recherche, et cela toujours au nom du Concile. […] Il est donc indispensable de démythifier ce Concile qu’ils ont voulu pastoral en raison de leur horreur instinctive pour le dogme, et pour faciliter l’introduction officielle dans un texte d’Église des idées libérales. »[1]

Notre devoir d’état comportant aussi celui de détruire Vatican II, Mgr Fellay aurait mieux fait de reprendre les confrères qui omettent systématiquement de prêcher contre ce concile schismatique. Et au sujet des faiblesses dans le devoir d’état, dont « il est si facile de se soustraire », Mgr Fellay aurait mieux fait d’aborder certains « problèmes concrets » qui nuisent au salut de nos fidèles, tel que la modestie chrétienne qui disparaît de plus en plus de nos milieux.

Un François inactif ?


Pélerinage en Irlande avec l'abbé MacDonald

 
Le samedi 8 août dernier, Monsieur l'abbé MacDonald a emmené une quarantaine de fidèles en pèlerinage sur la montagne de Croagh Patrick, où le saint jeûna dura 40 jours.

samedi 22 août 2015

Ordination en Inde le 30 août prochain

La Fraternité Saint Pie X - Compagnie de Marie
 
a la joie d'annoncer l'ordination sacerdotale de l'abbé

Arogya Suneel Kumar Sudha

L'ordination sera conférée par
 
Son Excellence Mgr Jean Michel Faure
 
dimanche 30 août 2015 à 10 h du matin
 
sur le site de la maison de retraite Saint François Xavier et du prieuré Notre Dame du Rosaire
près du village de RN Kandigai, Elanagar Road, Uthiramerur Taluk, Kanchipuram District, Inde
 

Le sacrement de confirmation sera également conféré dans l'après midi avant l'office des vêpres

 
 

Opinion de Mgr Schneider sur la possibilité de reconnaissance de la FSSPX

Source: Tradinews

Adelante la Fe: Votre Excellence a récemment visité [les séminaires de] la FSSPX aux Etats Unis et en France. Nous savons qu’il s’agit d’une rencontre ‘discrète’ mais pouvez-vous nous dire ce que vous retirez de ce que vous avez vu et de vos discussions ? Comment voyez-vous une reconciliation à venir, et qu’est-ce qui peut y faire le plus obstacle ?
Mons. Schneider: Le Saint Siège m'a demande de visiter les deux [séminaires] de la FSSPX, en vue de mener une discussion sur un sujet théologique spécifique, avec un groupe de théologiens de la FSSPX et avec Son Excellence Mgr Fellay. Pour moi, cela montre que le Saint Siège ne tient pas la FSSPX pour une réalité ecclesiale négligeable, mais qu'elle doit être prise au sérieux. Je garde une bonne impression de mes visites. J'ai pu observer une réalité saine dans ces deux [séminaires], aussi bien théologique, spirituelle, qu'humaine. Le “sentire cum ecclesia” de la FSSPX est illustré par le fait que j'ai été reçu avec un vrai respect, et cordialement, en tant qu'envoyé du Saint Siège. De plus, j'ai vu avec plaisir que dans les deux endroits, il y avait à l'entrée une photo du pape François, le Pontife régnant. Dans les sacristies, il y avait des plaques avec le nom du pape François et de l'évêque diocésain de lieu. J'ai été touché d'assister au chant traditionnel pour le pape (“Oremus pro pontifice nostro Francisco…”) lors de l'exposition solennelle du Saint Sacrement.

Il n'y a pas, à ma connaissance, de raisons majeures pour refuser la reconnaissance canonique officielle au clergé et aux fidèles de la FSSPX, en même temps qu'ils devraient être acceptés tels qu'ils sont. C'était du reste la demande de l'archevêque Lefebvre au Saint Siège: "Acceptez-nous tels que nous sommes".

Je crois que la question de Vatican II ne doit pas être une “conditio sine qua non”, dans la mesure où c'était une assemblée de caractère pastoral, à visée pastorale. Une partie des déclarations conciliaires ne reflète que leur époque, et leur valeur est temporaire, comme pour tout document pastoral ou disciplinaire. Au regard de la perspective bi-millénaire de l'Eglise, on peut dire que les deux parties (le Saint Siège et la FSSPX) sur-évaluent et sur-estiment une réalité pastorale de l'Eglise, qui est Vatican II. 

Dans la mesure où la FSSPX a la foi, rend le culte, et mène la [vie] morale qui étaient demandés et reconnus par le Magistère Suprême, et qui étaient observés universellement dans l'Eglise pendant des siècles, et dans la mesure où la FSSPX reconnait comme légitimes le pape et les évêques diocésains et prie publiquement pour eux, et qu'elle reconnait également la validité des sacrements selon l'editio typica des nouveaux livres liturgiques, cela devrait suffire à une reconnaissance canonique de la FSSPX de la part du Saint Siège. Sinon, l'ouverture pastorale et œcuménique de l'Eglise contemporaine, qui a été maintes fois répétée, perdra manifestement sa crédibilité, et l'histoire reprochera un jour aux autorités actuelles d'avoir "imposé à ses frères plus de charge que nécessaire" (cf Actes 15:28), ce qui est contraire à la méthode des Apôtres.

jeudi 20 août 2015

Apostolat de la prière pour les prêtres

Récitez la prière suivante une fois par jour, en demandant en particulier que le Bon Dieu nous envoie plus de prêtres et qu’Il bénisse et protège les prêtres que nous avons.
Chaque prêtre bénéficiant de cet apostolat dira une Messe par mois pour les fidèles qui prient pour lui et pour les autres prêtres bénéficiant de cet apostolat et pour les vocations.



Oh Jésus, Grand Prêtre Eternel, gardez Vos prêtres à l’abri de Votre Sacré Cœur où rien ne peut leur faire de mal.
Gardez sans tâche leurs mains consacrées qui touchent chaque jour Votre Corps Sacré.
Gardez pures leurs lèvres qui sont chaque jour en contact avec Votre Précieux Sang.
Gardez purs et détachés du monde leurs cœurs qui ont été scellés avec la marque sublime de votre glorieuse prêtrise.
Qu’ils progressent dans l’amour et la confiance en Vous, et protégez les de la contagion du monde.
Avec le pouvoir de changer le pain et le vin, donnez-leur aussi le pouvoir de changer les cœurs.
Bénissez leurs travaux par des fruits abondants et donnez-leur à la fin de leur vie, la couronne de la vie éternelle.
Amen


Oh Seigneur, donnez-nous des prêtres,
Oh Seigneur, donnez-nous de saints prêtres,
Oh Seigneur, donnez-nous beaucoup de saints prêtres,
Oh Seigneur, donnez-nous beaucoup de saintes vocations religieuses.
Saint Pie X, priez pour nous.



Engagez-vous à réciter chaque jour cette prière pour nos prêtres et alors contactez-nous en nous donnant votre nom et votre pays afin que nous puissions vous inclure dans notre compte :
resistancecatholique2@gmail.com

mercredi 19 août 2015

L'esprit du chapitre de juillet 2012

Source: Christus Vincit
L'esprit du chapitre de juillet 2012, esprit de tolérance ou esprit catholique?

Voilà désormais trois années que s'est déroulé le chapitre de 2012.
Avec le recul et tous les événements qui s'en sont suivis, nous pouvons légitimement penser que les décisions prises par cette assemblée ont semé plus de doutes, de perplexités et de larmes que de joies aux catholiques fidèles à la tradition .


Ce chapitre fut essentiellement l'œuvre de Mgr Fellay. Il a orienté la fsspx sans retour dans une nouvelle voie qui se voulait plus pratique et devait préparer la fsspx et ses membres à s'intégrer par paliers à l'Eglise conciliaire tout en estimant se protéger des influences modernistes .

Au delà de l'aspect discutable et irréaliste de ce rapprochement avec la Rome conciliaire , il faut soulever un aspect de ce chapitre qui n'a pas été véritablement mis à jour . Nous voulons parler de son esprit .

L'esprit du chapitre de 2012 n'a pas été un esprit de Foi il faut le dire ; ce chapitre a été consciemment ou non un esprit de tolérance dans son acceptation la plus mauvaise qui soit .

Tolérance de l'Eglise conciliaire qui est acceptée et prise comme l'épouse légitime puisqu'on envisage des épousailles avec une prostituée moyennant six conditions pratiques.

Les capitulants ont en fait admis et acceptés l'idée incroyable que la vérité pouvait se mélanger et coexister à égalité avec l'erreur . Que la Tradition sainte et multiséculaire de l'Eglise pouvait et devait ( moyennant quelques garanties ) se faire à l'idée de côtoyer et vivre avec la pire espèce des hérésies qu'est le modernisme. N'est ce pas l'idéal maçonnique ? N'est ce pas son idéal pour amener toutes les "religions " à n'en faire qu'une seule sous l'égide de l'Antéchrist ? La Tradition Catholique étant la seule à prétendre posséder la vérité , il était bien logique que la maçonnerie mettrait toute sa malice et sa puissance pour obtenir ce que le chapitre de 2012 a concédé . Le petit grain d'encens de l'apostasie ...

Car cet esprit de cohabitation entre l'erreur et la vérité ( la vérité demandant des conditions de survie à l'erreur ) est tout sauf catholique .
Rien n'est plus intolérant à l'erreur et au pluralisme religieux que la Foi catholique .

L'histoire de l'Eglise n'est que l'histoire de cette l'intolérance.

Qu'est ce que les martyrs ? Des intolérants en matière de Foi, qui aiment mieux les supplices que de professer l'erreur . Qu'est-ce que les symboles ? Des formules d'intolérance, qui règlent ce qu'il faut croire et qui imposent à la raison des mystères nécessaires . Qu'est ce que la papauté ( normalement) ? Une institution d'intolérance doctrinale, qui par l'unité hiérarchique maintient l'unité de la Foi . Pourquoi les ( bons ) conciles ? Pour arrêter les écarts de la pensée, condamner les fausses interprétations du dogme, anathématiser les propositions contraires à la Foi.

Avant 2012 la fsspx était clairement intolérante vis à vis de l'erreur moderniste et n'envisageait aucune cohabitation avec la Rome actuelle ( dans les décisions des chapitres précédents , dans la majorité de ses membres .. un peu moins dans son chef qui n'a pas cessé de glisser et qui entraîne tout le monde dans sa glissade ) .

Depuis 2012 un esprit de tolérance souffle désormais à plein sur cette structure. Avant 2012 nous traitions l'église conciliaire comme il se devait c'est à dire comme une secte qui est dans l'erreur et qui ne mérite que d'être nommée comme telle . Cette église conciliaire en était choquée et n'avait de cesse de réclamer la tolérance à son égard ( à son concile, à ses nouveautés etc ) elle semblait appeler les catholiques en leur disant : " nous voulons bien vous supporter en notre sein ( conciliaire ) pourquoi ne nous tolérez vous pas ? Pourquoi tant de haine ? Etc "
Mais les bons prêtres et évêques ne voulaient pas entendre cette voix perfide et fausse . Et ils préféraient être les témoins de l'intransigeance et l'unicité de la vérité catholique quitte à passer pour schismatique.

Mais, direz vous, le chapitre semble avoir mis des barrières apparemment assez difficiles à franchir pour arriver à un accord , une signature ? Beaucoup se rassurent à ce simple fait qu'il n'y a pas signature ( il en faut peu pour rassurer un malade ).
Peu importe : le principe d'un mélange est établi , c'est un esprit nouveau qui est posé . L'acceptation théorique d'une entente ou d'une cohabitation plus ou moins agréable entre l'erreur et la vérité .
Or nous le disons, Il n'y a aucun mélange entre la lumière et les ténèbres au sein de l'Eglise. Les bons papes ont condamné toutes ces erreurs qui conduisent l'humanité actuelle à l'indifférentisme, au chaos religieux et politique et nous refusons de pactiser un tant soi peu avec elle et leur apporter notre crédit , notre âme, notre temps ( et notre argent !)
Un prêtre dont l'énergie se consacre entre autre à sortir les âmes de l'erreur et du mal pourrait t il accepter que sa propre congrégation soit marquée par le sceau de cette infamie ?

Que s'en est il suivi ? Qu'est devenue l'œuvre providentielle de l'Archevêque Marcel Lefebvre après ce chapitre ?
L'esprit de vérité est parti . Autrement dit l'Esprit Saint qui ne peut supporter le mélange de vérité et d'erreur ne peut plus œuvrer normalement dans une institution qui prétend faire coexister les deux . Qui prétend pouvoir vivre théoriquement avec une femme adultère sans en porter la tâche ?

Que fait alors le ciel pour répondre à cela ?

Le Saint Esprit continue son ouvrage : d'un côté il laisse l'esprit d'en bas s'exercer dans cette institution qui fut jadis son instrument de choix et Il permet l'aveuglement des âmes qui ne veulent pas voir la gravité des décisions de ce chapitre de 2012. Il apparaît bien par exemple depuis lors que le motif des grandes décisions ne soit plus la défense intransigeante de la vérité catholique mais la recherche d'une sorte de modus vivendi avec le monde ( branding) et avec la Rome conciliaire ( entente cordiale) . Ce manque d'esprit catholique s'en ressent logiquement à tous les niveaux : les procès canoniques qui n'ont plus pour fin de faire briller la justice et la vérité mais de donner un vernis de sentence pour satisfaire l'autorité ; les relations avec les autorités conciliaires qui se déroulent "dans un esprit cordial ; les nominations qui n'ont plus pour fin de mettre les plus capables, expérimentés et intelligents mais de placer des amis; les déclarations publiques creuses , les relations tendues avec ceux qui étaient autrefois "les communautés amies " parce que trop "intolérantes " ; les mutations qui doivent en finir une fois pour toute avec l'ère antilibérale de la fsspx...
Devant un tel avachissement de la ferveur catholique, les fidèles déboussolés sont bien en droit de se demander si la vérité et l'esprit de vérité est encore là .
C'est la face noire de cette nouvelle orientation.

D'un autre côté, le Saint Esprit suscite des âmes généreuses et souffrantes pour l'honneur de la vérité et de la Sainte l'Eglise.
Vous cherchez la vérité sur la terre ? cherchez l'Eglise intolérante. Cherchez des prêtres et des évêques intolérants. Car les erreurs savent se faire des concessions mutuelles dans la mesure où elles ont un père commun : "Vos ex patre diabolo estis " . La vérité , fille du ciel , est la seule qui ne capitule point .
Car la vérité, comme Dieu, ne meurt jamais .

Pour conclure nous dirons que le chapitre de 2012 est comme la ligne de démarcation entre la zone libre ( catholique ) et la zone occupée ( germano Suisse et libérale) . Il y a ceux qui l'acceptent et ceux qui le refusent . Il est la ligne de partage entre l'Eglise maîtresse et propriétaire de la vérité et le monde qui refuse le règne intégral de la vérité .

vendredi 14 août 2015

Nouveau prieuré aux Etats Unis (Texas)

En juillet dernier, Mgr Williamson a inauguré un deuxième prieuré aux Etats Unis: Stella maris. celui se trouve près de Houston, au Texas (Etats Unis). Les abbés Zendejas et Garcia y résideront. Une école y ouvrira en septembre prochain.




Et une photo de la chapelle Saint dominique à San Antonio, desservie par ses prêtres qui succèdent à l'abbé Voigt.

samedi 8 août 2015

A propos du terme "Résistance"

Puisque certains contestent le terme de "Résistance" couramment employé pour désigner les prêtres, religieux et fidèles luttant contre la libéralisation de la FSSPX, surtout depuis 2012, voici quelques réflexions sur ce terme.
Notons tout de même que ce terme n'est que l'abrégé de "Résistance catholique" qui est le terme exact, diffusé depuis au moins l'automne 2012.
Cet article a été initialement publié dans le numéro 9 de notre bulletin Reconquista (mars avril 2015), que vous pourrez télécharger sur ce lien.


On entend, en France, de part et d'autre des critiques sur le terme de "Résistance" donné de manière courante aux prêtres qui ont du quitter ou se sont fait exclure de la FSSPX en raison de leur opposition à un accord avec Rome sans conversion de celle-ci.
Si nous concédons volontiers que ce terme n'est peut être pas le meilleur, qu'il est à l'évidence réducteur, il faut cependant reconnaître qu'il indique rapidement et clairement ce qui constitue en quelque sorte notre "différence spécifique". 
Répondons sommairement à quelques uns des griefs imputés à ce terme, ce qui nous permettra par le fait même de présenter ce qu'est en réalité la Résistance, loin des rumeurs et ragots répandus pour nous discréditer. Pour ce faire, cet article recourra à plusieurs sermons ou documents de ces prêtres, notamment les abbés Chazal et Picot. 


"Résistant" ou "combattant" ? 

Quant à la distinction de l'abbé Bouchacourt entre "résistant" et "combattant", elle semble assez spécieuse, car qu'est ce qu'un résistant, sinon un combattant, non un combattant acculé comme le prétend l'abbé Bouchacourt à Bailly en octobre dernier, mais un combattant qui doit mener son combat face à un occupant, souvent matériellement supérieur ? Résister, c'est faire face à un occupant; or l'Eglise n'est elle pas occupée, selon l'expression de J. Ploncard d'Assac ? n'est elle pas occupée par le modernisme, par une église officielle, l'"église conciliaire" selon les propres termes de Mgr Benelli ? Il est donc tout à fait exact d'affirmer que nous résistons, car être combattant de la Foi, comme le veut l'abbé Bouchacourt, c'est résister aux attaques contre cette Foi, si nombreuses en ces temps d'apostasie générale. Comme le disait Monsieur l'abbé Picot dans un de ses sermons (Cebu, 26 octobre 2014: https://www.youtube.com/watch?v=kHZdkXLR3HY), "pour sauver nos âmes, il faut résister !", il faut résister à toutes les nouveautés issues du Concile: liberté religieuse, dont nous ne pourrons jamais dire qu'elle est "très limitée", nouvelle conception collégiale de l'Eglise, nouvelle messe, messe "bâtarde" comme le disait Mgr Lefebvre, nouveau code de 1983, qui se veut l'application de la nouvelle ecclésiologie de Vatican II, nouvelle morale, fondée sur la dignité humaine, initiée par Jean-Paul II et Benoît XVI, et largement promue par le pape François. Face à toutes ces choses, un combattant de la Foi résiste vaillament, d'où qu'elles viennent, et quoiqu'il puisse lui en coûter. 


Resistance to what ? * (A quoi résistons nous ?)

Dans un récent sermon donné à Brisbane (Dimanche de la Sexagésime), l'abbé Chazal énumère trois éléments principaux auxquels nous résistons: un nouveau culte, une nouvelle doctrine, une nouvelle loi. 

Un nouveau culte: la nouvelle messe et les nouveaux sacrements. Il ne nous est pas possible de nous accommoder de la nouvelle messe, de minimiser sa nocivité. A la suite de Mgr Lefebvre, nous ne pouvons l’accepter comme légitime. A cette nouvelle messe, il nous est impossible de participer, même si pour cela nous devons être pour cela privé de messe. Les raisons de ce refus sont exposées dans le Bref Examen Critique du Novus Ordo Missae, signé les cardinaux Ottavianni et Bacci: celle ci en effet, “s’éloigne dans l’ensemble, comme dans le détail de la théologie catholique de la Sainte Messe [...]” (préface: lettre à Paul VI des deux cardinaux) 
“Il est évident que le nouvel Ordo Missae renonce en fait à être l’expression de la doctrine que le Concile de Trente a défini comme étant de foi divine et catholique. Et cependant la conscience catholique demeure à jamais liée à cette doctrine. Il en résulte que la promulgation du nouvel Ordo Missae met chaque catholique dans la tragique nécessité de choisir” (p 33 [dans l’édition d’Itinéraires, mars 1970] conclusion du §6). 

Appartiennent également à ce nouveau culte les nouveaux sacrements, dont la validité est parfois douteuse (comme pour la confirmation en raison de la possibilité de se servir d’huile qui n’est pas d’huile d’olive). 

Une nouvelle doctrine: les enseignements de Vatican II, dont nous ne pouvons pas accepter 95%, car, si il y a de bons éléments, ceux ci servent à faire accepter les mauvais enseignements qui en constituent l’essentiel, et qui les rendent encore plus dangereux en leur donnant une apparence plus traditionnelle. Ces nouveaux enseignements peuvent être synthétisés en la “religion de l’homme qui se fait Dieu” dont parlait Paul VI: “nous aussi, plus que quiconque, avons le culte de l’homme” proclamait ce dernier le 8 décembre 1965 à la cérémonie de clôture du Concile. Le modernisme, le libéralisme, proclamant l’autonomie de l’homme vis à vis de Dieu, nie par le fait même sa dépendance vis à vis de Dieu, et constitue en cela une vraie révolution, “libérant” l’homme de son statut de créature, le rendant ainsi « comme [un] dieu », vieille tentation depuis l’Eden. 
De ce “culte de l’homme”, découle la liberté religieuse afin de sauvegarder sa dignité (Dignitatis Humanae et Nostra Aetate), le rejet de la forme monarchique de l’Eglise et une conception démocratique de l’Eglise (collégialité de Lumen Gentium), conception qui se retrouve dans le nouveau code. 

Une nouvelle loi: le nouveau code, promulgué en 1983 par Jean Paul II, se voulant l’application dans le domaine juridique de la nouvelle ecclésiologie (Lumen Gentium, Gaudium et Spes principalement). Sur ce sujet, nous vous renvoyons aux explications de Monsieur l’abbé Pivert au début de son livre sur les procès des abbés Salenave et Pinaud, et à l’article de l’abbé du Châtelet publié dans un récent numéro du  Combat de la Foi (n° 171). 

Voilà  ce que à quoi nous résistons, et cela manifeste que nous résistons à ce à quoi Mgr Lefebvre et la Tradition catholique ont toujours résisté. Et ce ne sont pas d’autres raisons qui nous font nous opposer aux nouvelles orientations de la FSSPX et de certaines de ses communautés amies. 

En effet, sur ces trois points, la position de la FSSPX a évolué: si elle ne les admet pas forcément tels quels, elle accepte de se taire sur ces points de cesser de résister à ces trois nouveautés (elle agit ainsi comme les communautés ralliées qui n'admettent pas forcément ces mauvaises choses, mais qui elles aussi ont accepté de se taire). 
Sur la nouvelle messe, Mgr Fellay a écrit dans sa Déclaration doctrinale du 15 avril 2012, qui devait servir de base à l'accord canonique, qu'elle était "légitimement promulguée", ce qui comme l'a montré cette même année l'abbé de la Rocque, équivaut à dire qu'elle était légitime, et donc bonne. 
Sur la nouvelle doctrine, Mgr Fellay commence à excuser Vatican II et se rapproche de l'herméneutique de la continuité (comme l'a montré la Critique de la déclaration doctrinale par l'abbé de Jorna). Il accepte par exemple de dire que la liberté religieuse du concile est "très, très limitée, très limitée" (interview à CNS le 15 mai 2012 vers 1min 30)  
"Nous nous sommes aperçu que beaucoup de choses que nous condamnions comme venant du Concile, ne viennent pas en réalité du Concile lui même, mais de son interprétation générale". (CNS 15 mai 2012, vers min 1) 
Quant au nouveau code, son usage, visible dans les procès des abbés Pinaud et Salenave, sert, d'après l'abbé Anglès, canoniste de Mgr Fellay à "faire des ponts" avec Rome. 


Un terme réducteur ? 

Un autre argument utilisé contre ce terme est qu'il est réducteur par rapport à notre combat, et qu'il a une connotation négative. 
Nous y répondrons en soulignant que l'usage de termes négatifs est très courant, et sert à faire voir clairement ce qu'est la chose, comme par contraste. Ainsi, quel mot est il utilisé pour décrire l'une des réalités les plus augustes qu'il soit concernant la Sainte Vierge ? "Immaculée", c'est à dire, "sans tache", terme négatif s'il en est, mais qui est bien clair, et permet d'appréhender en un mot une réalité complexe et supérieure. 



Le terme même a d'ailleurs été utilisé de nombreuses fois par Mgr Lefebvre et les premiers combattants de la « Tradition ». Voici trois citations extraites des Conférences spirituelles qui expliquent ce qu'est notre résistance : 

En 1975 :
"Je pense que cela a une très grande importance parce que, voyez-vous, vous le savez aussi bien que moi, depuis le concile eh bien les réformes ont nécessairement provoqué parmi les catholiques, parmi les prêtres, et même parmi certains évêques une certaine résistance aux réformes. Cette résistance évidemment a été assez longtemps très indécise, très imprécise puis s’est affirmée toujours de plus en plus. À mesure que les réformes entraient dans leur réalisation dans la pratiques je dois dire que la résistance s’est durcie, s’est organisée, s’est confirmée." (COSPEC 27-02-1975)

En 1978 : 
"C’est donc en définitive tout simplement cela. Cette réaction n’est pas autre chose. Je pense que vous-mêmes, vous avez eu cette réaction ; vous devez le savoir, vous devez connaître votre histoire, l’histoire de votre résistance au modernisme et au poison qui a voulu attaquer votre foi. A un certain moment, vous vous êtes dit : - Ce n’est plus possible, ça ne va plus… Si je continue à accepter tout ce qui m’est donné comme ça, sans critiquer, sans réfléchir, sans voir, sans résister, je vais abandonner la foi… Je vois autour de moi quantité de gens qui abandonnent l’Eglise, qui abandonnent la foi, de mes amis, de mes parents, quelquefois de mes frères, de mes sœurs, qui ne pratiquent plus, qui ne croient plus à rien, etc. Mais si ça continue, moi je vais y passer aussi !…" (COSPEC 63 A 21 déc 1978)

En 1983 : 
"Alors il faut analyser ces choses-là pour voir dans quelle mesure nous devons nous durcir, si l’on peut dire, nous consolider sur nos positions d’opposition, d’opposition à une bonne partie des documents du Concile, d’opposition aux réformes post-conciliaires et donc d’opposition à tout ce qui se fait de nouveau dans l’Eglise dans cet esprit du Concile Vatican II. " (Mgr Lefebvre COSPEC 101 25-10-1983 Trois trahisons du Concile)


Un terme connoté 

Un dernier reproche a été lançé contre ce terme de "résistance": il renverrait trop à la résistance française de la Seconde Guerre Mondiale, gangrenée comme on le sait par les gaullo-communistes... C'est oublier qu'il y eut une résistance ni gaulliste, ni communiste, faible certes, mais c'est surtout avoir une vision trop "franco-française", en négligeant toutes les résistances héroïques au communisme dans les pays de l'Est... résistances souvent très catholiques comme en Pologne ou en Ukraine, dont l'héroïsme contraste avec notre frilosité...
Notons également que la "résistance" étant, comme l'Eglise, mondiale, le terme est apparu en pays anglo saxons, où ne se posait pas ce dernier problème, et s'est ensuite répandu dans le monde entier où il s'est peu à peu imposé. Est il donc si nécessaire de le changer pour satisfaire quelques français ? 


En guise de conclusion...

Les chefs d'accusation sont donc nombreux pour ce simple mot... la cause est elle pour autant entendue ? Nous laissons au temps le soin de trancher la question. 
Cependant, puisque ce terme s'est imposé dans le monde entier, nous pensons tout à fait légitime de continuer à employer ce terme. La France ayant été presque la dernière à bouger dans ce grand mouvement de fidélité, il serait quelque peu malséant, nous semble-t-il, de modifier pour cette dernière venue u terme déjà bien implanté ailleurs. Peut être gagnerions nous à nous départir de réflexes un peu trop "franco-français": l'Eglise est catholique, universelle, et la France n'en est pas la tête...

Pour satisfaire les adversaires du terme, proposons néanmoins d'autres termes déjà utilisés: "Réfractaires"("Recusant") qui renverrait aux prêtres non-assermentés dont nous sommes si proches ? Combat de la Foi, plus générique ? Persévérance, comme le propose Parvulus sur Christus vincit, qui montre bien aussi ce que nous sommes ? 
Pour notre part, nous pensons que la meilleure alternative est le terme de "Fidélité catholique", proposé sauf erreur par M. l'abbé Pivert. Ce terme correspond à merveille avec ce que nous sommes, avec l'essence de notre combat, de notre résistance... 

mercredi 5 août 2015

Les amis de mes amis sont mes amis

Le seuil à ne pas franchir

Les amis de mes amis sont mes amis ....  site Christus Vincit

On peut se demander quel est le plus puissant mécanisme révolutionnaire. Quand nous regardons toutes les révolutions passées (luthérienne, 'française', bolchévique, maoïste, conciliaire, menzinguérienne etc..), nous sommes en droit de nous demander pourquoi et comment ces révolutions emportent  autant de monde à leur suite. Certains diront que c'est l'argent, d'autres la terreur; d'autres l’appât des honneurs ...
Quel est donc le point essentiel à toute révolution...

On peut penser que la révolution a besoin d'un fondement naturel pour ne pas révulser les hommes et les faire passer dans le camp contre révolutionnaire. La révolution doit donc avoir une certaine ressemblance avec une société normale même si c'est une dissociété dont l'origine est diabolique.
Or Aristote enseigne que la forme de toute société est une certaine amitié (je résume).  Le ciment d'une société c'est l'union entre des membres en vue d'un bien commun.
L'abbé Chazal donne une bonne définition du bien commun : "Le bien commun est la perfection même de la créature rationnelle par la vertu intellectuelle et morale au moyen d'une action collective, variée et coordonnée par le chef des divers ordres du tout social."

Il est donc question d'une action collective coordonnée par un chef... c'est là que nous apercevons l'importance de l'amitié entre entre les membres ; sans amitié, sans but, sans coordination par un chef... le bien commun n'existe plus.

Que fait la révolution pour présenter un visage "humain" à ses adeptes :  elle présente un succédané de bien commun : amitié (factice), but (révolutionnaire), chef (tyrannique), perfection (apparente des membres) etc ...

La pseudo amitié dans une révolution reste nécessaire... parce que la révolution est une action collective. Cette pseudo amitié se fondera soit sur la peur, soit sur l'intérêt, soit sur le service rendu à un tyran qui prétend être la synthèse du bien commun de cette pseudo société.

Le grand danger qui menace alors tout homme pris dans une tourmente révolutionnaire est justement de tisser des liens artificiels avec cette pseudo société.

Comment la révolution va t elle l'empêcher de passer dans l'autre camp ? En lui masquant temporairement la finalité propre de sa pseudo société (c'est ce qui se passe en général dans les loges maçonniques mais nous pouvons dire que tout le système social et républicain est de cet ordre : bien peu perçoivent la finalité anticatholique de la "république" française) . En présentant l'adversaire comme un ennemi du bien commun (ennemi du bien de la pseudo -société) : nous connaissons bien les quolibets: " brigand, subversif, résistant, désobéissant, schismatique etc ... Mais l'étape la plus cruciale de la révolution est d'empêcher un éventuel retour des indécis dans le camp de la contre révolution. Les grands initiés de la  maçonnerie ( haute vente, illuminati ) avaient parfaitement compris ce danger d'une éventuelle conversion. Pour cela il faut que l'initié pose un acte qui ne lui permette aucun retour. Cela pouvait être un meurtre rituel, un acte contre nature etc... La révolution ne peut pas demander ces abominations à toute une population (quoiqu'on y tende quand on voit les évènements atuels) : la révolution demandera simplement de se prononcer publiquement contre telle ou telle action de la contre révolution . C'est ce que Pascal Bernardin appelle "le pas dans la porte". Ayant critiqué positivement et publiquement un contre révolutionnaire, l'individu se sentira lié avec le système révolutionnaire et son retour n'en sera que plus difficile et humiliant.


Faites ces applications à l'actuelle situation dans la tradition ... pseudo bien commun (unité de la fsspx) .. chef qui coordonne (nominations, procès, condamnations, contacts avec la Rome conciliaire, interviews etc ....).  Pour entrainer les membres vers une rupture totale du combat de la Foi, il leur sera exigé de couper ou de dénoncer les "résistants" ou le sacre de Mgr Faure. C'est ce qui fut d'ailleurs demandé aux dominicains d'Avrillé par l'abbé Bouchacourt : "condamnation de l'adresse aux fidèles et du sacre de Mgr Faure." Les dominicains ne sont pas tombés dans le panneau..
Mais combien de prêtres au sein de l'actuelle fsspx ont publiquement dénoncé cette condamnation du sacre de Mgr Faure ? A notre connaissance, il n'y eut que l'abbé Moulin qui posât cet acte courageux..

Il y aurait encore beaucoup de choses à dire ... mais je crois avoir été déjà très long ..

lundi 3 août 2015

Chevaliers de Notre-Dame : Déclaration du XXII ième Chapitre Général (26 juillet 2015)

L’Ordre et la Fraternité Saint-Pie X



Ces dernières années, les supérieurs de la FSSPX ont vainement tenté d’obtenir l’alignement de l’Ordre sur leur nouvelle politique romaine exprimée dans la Déclaration doctrinale du 15 avril 2012 et dans la Déclaration du Chapitre Général du 14 juillet 2012. Celle-ci envisage une « normalisation canonique » sous six conditions, sans attendre ni un accord doctrinal, ni la conversion de Rome que Mgr Lefebvre considérait comme un indispensable préalable : « C’est donc un devoir strict pour tout prêtre voulant demeurer catholique de se séparer de cette Eglise conciliaire, tant qu’elle ne retrouvera pas la tradition du Magistère de l’Eglise et de la foi catholique », écrit-il dans son Itinéraire spirituel.

Or notre Règle précise que le chevalier « sert la Foi par tous les moyens en son pouvoir, jusqu’en ses ultimes conséquences et ses plus rigoureuses applications » et qu’il « défend la Sainte Église jusqu’au sang », tandis que nos Constitutions ajoutent : « attendant dans la sainte espérance le jour béni où il pourra se soumettre à toutes les directives [...] de Rome enfin libérée de la délétère influence des hérésies modernistes », tout comme Mgr Lefebvre indique dans sa Déclaration de 1974 : « en attendant que la vraie lumière de la Tradition dissipe les ténèbres qui obscurcissent le ciel de la Rome éternelle ».

Par ailleurs, aucune des conditions énoncées par le Chapitre de 2012 n’exclut spécifiquement le serment-profession de foi du cardinal Ratzinger, que le Supérieur Général a lui-même déjà implicitement accepté en note de sa Déclaration doctrinale et que, depuis quinze ans, le Vatican exige comme condition inséparable de toute reconnaissance canonique. Or les chevaliers de Notre-Dame, qui ont fait devant les Saints Autels la Profession de Foi tridentine et le Serment anti-moderniste, estiment en conscience, à la suite de Mgr Lefebvre (1), qu’il leur est moralement impossible de souscrire à ce serment néo-moderniste et en conséquence de se lier à des clercs qui seraient disposés à l’adopter.

Notre fermeté sur les principes a déplu : des chantages et des sanctions ont été exercés afin de nous faire plier. Le 13 octobre 2012, puis le 29 novembre 2012, il nous a été demandé de changer nos Constitutions, qui font nôtre la Déclaration de 1974 de Mgr Lefebvre, sous prétexte qu’il n’y aurait plus besoin d’attendre la conversion de Rome.

Le 15 juillet 2013 à Suresnes, le Supérieur Général, par représentants interposés, a tenté de nous convaincre que nous devions avoir, non pas un Evêque Protecteur – Mgr de Galarreta l’était depuis 1996 – mais un Supérieur ecclésiastique, qui aurait le pouvoir de casser les décisions prises par la hiérarchie de l’Ordre. C’était aller contre l’insistance de Mgr Lefebvre sur l’absence de juridiction directe des évêques consacrés par lui et contre la liberté de tout un chacun de faire « appel au ministère du clergé resté fidèle » en cas de nécessité.(2) Nous avons poliment décliné cette offre.

Le 2 septembre 2013, Monsieur l’abbé Onoda proposait encore à notre Visiteur pour les Philippines d’ignorer le Magistère de l’Ordre et de faire allégeance directement au District d’Asie : celui-ci répondait alors fièrement que ce n’était pas par lui que la division surviendrait dans l’Ordre.  Et le 11 février 2014, comme nous n’avions pas accepté de le prendre comme « supérieur ecclésiastique » local, et à la suite d’accusations de Menzingen, le Supérieur du District d’Asie, nous avait demandé de ne plus nous réunir dans ses prieurés et chapelles. (3)

Enfin, le 18 septembre 2014, Monsieur l’abbé Bouchacourt, Supérieur du District de France, écrivait au Maître : « Compte tenu des positions publiques que vous avez prises, en tant que Maître de l’Ordre des Chevaliers de Notre-Dame, donnant votre soutien aux prêtres dissidents de la Fraternité, qui ont suivi Monseigneur Williamson, la Maison Générale, avec raison, me demande de vous informer qu’aucun Chevalier ne pourra participer en uniforme à ce pèlerinage ». Il s’agissait du pèlerinage de Lourdes auquel nos chevaliers avaient été officiellement invités à servir pendant seize ans. Quant aux supposées « positions publiques » prises « en tant que Maître de l’Ordre des Chevaliers de Notre-Dame », pas plus le Supérieur du District de France que le Supérieur Général, dans ses courriers ultérieurs, n’ont été capables de les produire.

Lors d’une nouvelle rencontre à Suresnes le 13 janvier 2015, nous avions proposé qu’un prêtre du district soit chargé des relations avec l’Ordre, mais cela n’a pas été entendu. En revanche, le Supérieur du District de France nous annonçait : « Je vous enverrai une Déclaration – ce sera mon texte – et vous signerez ». Par cette Déclaration, nous aurions dû nous engager à ne jamais critiquer dans nos « réunions et correspondances » les nouvelles orientations des supérieurs de la Fraternité, et à n’assister, même à titre privé, qu’aux Messes de prêtres approuvés par lui. Ces deux engagements auraient constitué autant d’amendements à nos Constitutions qui, avec l’approbation donnée le 22 septembre 1995 par la Commission canonique de la FSSPX, nous font un devoir d’attendre la conversion de Rome et nous laissent la liberté de nous adresser à tout le « clergé resté fidèle ».

Devant notre non possumus répondant à cet abus de pouvoir, M. l’abbé Bouchacourt nous signifiait, par lettre du 26 mai 2015, qu’il suspendait « le soutien du District de France de la FSSPX aux Chevaliers de l’Ordre de Notre-Dame » et annonçait qu’il avait « demandé à ce que des laïcs s’organisent pour fonder une nouvelle structure », qui permettrait aux chevaliers, qui ne seraient pas d’accord avec leurs supérieurs, « de suivre le même idéal ». Le 4 juin, il confirmait cette double décision dans une télécopie adressée aux prieurés et à certaines communautés religieuses.

A l’école de saint Pie X, les chevaliers de Notre-Dame savent que les pires ennemis de l’Eglise sont cachés en son propre sein.(4)  Ils resteront donc fidèles à leurs Constitutions et à la Déclaration de 1974 de Mgr Lefebvre, comme à la Profession de Foi tridentine et au Serment anti-moderniste, sans prendre d’autre parti que celui de la Tradition catholique, poursuivant à temps et à contretemps le bon combat de la Foi, tel qu’ils l’ont mené depuis soixante-dix ans et, avec le soutien de Mgr Lefebvre, dès 1969. Ils expriment ici leur très vive reconnaissance à tant de bons prêtres qui les ont soutenus et les soutiennent encore quotidiennement, et leur détermination de rester toujours à leur disposition.

Les chevaliers de Notre-Dame réunis à Salérans pour leur XXIIe Chapitre Général,
et le LXXe anniversaire de la fondation de leur Ordre

1. Fideliter, n° 70, p.13 ; n° 73, p.120 ; n° 76, p.11 ; n° 79, p.4-5 ; n° 222, p.92. Les supérieurs n’attendent que le consensus nécessaire à l’intérieur de la FSSPX : cf. Mgr Pozzo, Mgr Di Noia et Mgr Fellay (7 mai 2013 à Lille).

2. « Un certain nombre d'entre vous ont eu ces dernières années fréquemment recours à Mgr Lefebvre comme à une autorité de suppléance. A vrai dire, il fut davantage Père, conseiller, et ami qu'autorité dans le sens juridique. [...] C'est dans un esprit de service que Mgr Fellay exercera cet office, non pas en tant que membre de la Fraternité Saint Pie X, mais comme évêque catholique. Chaque communauté est absolument libre de s'adresser, ou non, à lui.  Ni lui, ni la Fraternité n'ont la moindre intention de mettre la main sur les autres communautés de quelque façon que ce soit. » (Lettre circulaire de Monsieur l’abbé Schmidberger, alors Supérieur Général, aux différents monastères et couvents de la Tradition le 27 mai 1991, c’est-à-dire deux mois seulement après la mort de Monseigneur)

3. D’où un adoubement le 18 octobre 2014 dans le Sanctuaire national Notre-Dame la Navale de Manille, érigé en souvenir du Lépante hispano-philippin remporté contre les Protestants hollandais en 1646. L’adoubement du fr. Antonio Malaya avait été refusé dans l’église de la FSSPX, où huit adoubements avaient eu lieu en 2010. Ce frère était pourtant celui qui avait ramené à la Tradition Mgr Lazo (par la suite devenu Prélat de notre Ordre), et avait obtenu la consécration publique de plus d’une vingtaine de Provinces et d’Administrations, et même celle de l’Office de Première Dame des Philippines par la Première Dame elle-même dans cette église de la Fraternité.

4. « Les artisans d’erreur, il n’y a pas à les chercher aujourd’hui parmi les ennemis déclarés. Ils se cachent, et c’est un sujet d’appréhension et de d’angoisse très vives, dans le sein même et au cœur de l’Eglise, ennemis d’autant plus redoutables qu’ils le sont moins ouvertement. [...] Ennemis de l’Eglise, certes ils le sont, et à dire qu’elle n’en n’a pas de pires, on ne s’écarte pas du vrai. » (Encyclique Pascendi Dominici Gregis, 1907)


samedi 1 août 2015

Messes et honoraires de messe

En réponse à des demandes de certains de nos lecteurs qui souhaitaient faire dire des messes, nous avons demandé aux prêtres de la Résistance à l'étranger (ceux de France en étant déjà très chargés) s'ils pouvaient accepter et avaient besoin d'honoraires de messe. Deux prêtres ou communautés y ont répondu positivement: il s'agit de l'abbé Trincado au Mexique et les Mariannosses (FBMV) au Brésil (Père Jahir et Joaquim).
Les détails des moyens pour leur faire parvenir l'argent seront communiqués ultérieurement quand nouys en saurons plus, mais les personnes intérressées peuvent dès à présent se signaler.