mardi 30 juin 2020

Camp pour jeunes du 3 au 24 août en Italie

Les ASC organisent chaque été des camps itinérants pour jeunes de 16 à 25 ans. Cette année le camp  aura lieu en Italie. C'est une occasion unique pour des jeunes gens de passer un été intelligent avec de vrais amis et de découvrir un pays en profondeur. Vous pouvez aussi aider les ASC par vos prières et vos dons. 


lundi 29 juin 2020

Déclaration de soutien

Kyrie eleison DCLXXVI (27 juin 2020)

Monseigneur Viganò, qu’il se trouve épaulé !
Qu’il y ait maint évêque à prendre son épée !


À l’attention de Son Excellence, Monseigneur Viganò, Archevêque,

Excellence,

Il y a quelques jours, un des quatre évêques qui s’efforcent de maintenir au sein de l’Église la défense de la Foi conformément à l’exemple donné par Mgr Lefebvre, vous écrivait une lettre de félicitations et de soutien à la suite de votre message du 9 juin, dans lequel vous faites remonter la crise actuelle de l’Église au Concile Vatican II (1962–1965). Par ce nouveau courrier, ces mêmes quatre évêques souhaitent vous renouveler publiquement leurs félicitations et leur soutien dans les circonstances difficiles que vous connaissez actuellement. Nous transcrivons ici en quelques mots l’essentiel de ce que Mgr Thomas d’Aquin vous a déjà écrit.

Par cette lettre ouverte, Nous estimons qu’il est de notre devoir de Vous soutenir publiquement devant toute l’Eglise pour votre récente dénonciation de la crise qu’elle traverse, faisant remonter ses origines au Concile Vatican. Saint Thomas d’Aquin n’enseigne-t-il pas que – même s’il n’y a pas d’obligation de professer la Foi à tout moment – il en va autrement lorsque la Foi est en péril ? C’est alors un devoir grave de la professer, même au péril de sa vie.

Est-il possible aujourd’hui de nier la crise sans précédent qui frappe l’Église et qui affecte profondément le sacerdoce catholique ? Et pourtant il faut des prêtres, véritablement catholiques, pour célébrer le Saint Sacrifice de la Messe et pour maintenir la sainte doctrine. Aucun évêque ne peut se contenter de résister dans la foi, comme un laïc peut le faire, lorsque les autorités légitimes de l’Église refusent d’agir en accord avec l’esprit de l’Église. Dans la crise actuelle, il est non seulement licite, mais il est de notre devoir le plus strict d’utiliser pour le bien des âmes les pouvoirs qui nous viennent de Dieu avec la grâce de l’épiscopat et la plénitude du Sacerdoce.

Dans sa lettre du 6 juin, Votre Excellence reconnaît, avec une clarté et une sincérité admirables, que le clergé et les fidèles catholiques ont été fourvoyés lorsque le Concile a introduit de nouvelles orientations issues de la conspiration anti-chrétienne. Il est douloureux d’observer le lamentable aveuglement de tant de collègues dans l’épiscopat et le sacerdoce, qui ne voient pas, ou refusent de voir, la crise actuelle et la nécessité qu’il y a de lutter contre le modernisme devenu le maître, afin de résister à la secte conciliaire enracinée aux plus hauts niveaux de l’Église. Cette résistance est tout à fait légitime et conforme à la volonté de l’Eglise de toujours. En effet, il incombe à l’évêque de remplir la mission qui lui a été confiée : de transmettre tout ce qui peut et doit être transmis par la plénitude du Sacerdoce afin de maintenir la Foi : “Tradidi quod et accepi”.

Par leur antilibéralisme et leur anti-modernisme, Mgr Marcel Lefebvre et Mgr Antonio de Castro Mayer ont sauvé le trésor de la Tradition catholique du modernisme, de la Nouvelle Messe et des réformes du Concile. Pour garantir la transmission de la grâce et de la doctrine immuable, ils ont procédé en juin 1988 à la consécration de quatre évêques dans ce que Mgr. Lefebvre a appelé "Opération Survie”. C’est en tant que leurs héritiers que nous souhaitons exprimer notre sincère adhésion à la position de Votre Excellence, dictée par sa fidélité à l’Église de toujours. Ce faisant, nous ne voulons faire rien d’autre que de boire à la même source, qui est la Sainte Église romaine, catholique et apostolique, hors de laquelle il n’y a point de salut.

Et si l’on nous demande quand il y aura un accord avec les autorités romaines, nous répondons simplement : lorsque Rome reviendra à Notre Seigneur. Le jour où les autorités romaines reconnaîtront à nouveau Notre Seigneur comme Roi de tous les peuples et de toutes les nations, ce ne sera pas nous-mêmes qui reviendrons à l’Église, mais bien ceux qui ont tenté de renverser cette Église catholique que nous, nous n’avons jamais quittée. En attendant, nous estimons qu’en nous opposant ouvertement et en résistant aux erreurs du Concile et à ceux qui les promeuvent, nous rendons le service le plus nécessaire à l’Église de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Que Notre-Dame, la très Sainte Vierge, notre Mère qui à Fatima nous a prévenus de la gravité de l’heure présente, veuille accorder au Pape et aux évêques du monde entier les grâces nécessaires pour que la Russie soit consacrée à son Cœur Immaculé, et que la dévotion réparatrice des cinq Premiers Samedis du mois soit répandue largement, afin que le modernisme soit défait et que les âmes reviennent à la Foi catholique, intacte et entière, sans laquelle il est impossible de plaire à Dieu.

Que Dieu bénisse Son Excellence l’Archevêque Carlo Maria Viganò

Kyrie eleison.

Mgr Jean-Michel Faure
Mgr Thomas d’Aquin
Mgr Richard Wiliamson
Mgr Gerardo Zenderas

jeudi 25 juin 2020

Le rameau d'olivier perdu

Traduction d'une étude de Sean Johnson publiée sur le forum de la Fidélité. Etude qui tente d'expliquer les raisons du silence de la FSSPX sur le retour de Mgr Carlo Viganò à la Tradition, son rejet du Concile Vatican II et surtout de l'Eglise conciliaire. Silence qui ne paraît pas de bon augure d'autant que Mgr Viganò ne semble pas donner dans le sédévacantisme. Même si, contrainte et forcée,  l'actuelle FSSPX en vient à évoquer Mgr Viganò, elle réduira son discours du prélat italien au seul concile et aux premières déclaration de Mgr Lefebvre en 1966 mais sans jamais dire comme Mgr Viganò et le Mgr Lefebvre de 1988 qu'il existe une église conciliaire, opposée à la catholique et avec laquelle il est impossible d'envisager quelque accord pratique qui soit ( cf le chapitre de 2012 et les décisions sur les confessions et les mariages).

___________________________

Le rameau d'olivier perdu 


par Sean Johnson 

(Extrait) 
14/6/20 

Introduction : 

Le 10 juin, l'archevêque Carlo Maria Viganò a publié une lettre dans laquelle il rejetait l'église conciliaire, la dénonçant (parmi de nombreuses autres dénonciations) et se repentant de l'avoir promue avec une évidente bonne foi pendant des décennies : 

"...malgré tous les efforts de l'herméneutique de la continuité, misérablement anéantie par la première confrontation avec la réalité de la crise actuelle, il est indéniable que, à partir du Concile Vatican II, une nouvelle église a été construite, superposée à l'Église du Christ et diamétralement opposée à celle-ci. Cette Église parallèle a progressivement occulté l'institution divine fondée par le Seigneur, la remplaçant par une entité fallacieuse, qui correspond à la religion universelle souhaitée, d'abord théorisée par la Franc-maçonnerie". 

Et un peu plus tard dans la même lettre : 

"Tout comme, il y a soixante ans, j'obéissais honnêtement et sereinement à des ordres douteux, croyant qu'ils représentaient la douce voix de l'Église, de même aujourd'hui, avec la même sérénité et honnêteté, je reconnais avoir été trompé. Être cohérent aujourd'hui, persévérer dans l'erreur, serait un choix malheureux et ferait de moi un complice de cette fraude". 

Pour la première fois depuis Mgr Salvador Lazo, nous sommes confrontés au processus de conversion d'un prélat conciliaire à la Tradition : un rejet clair et dogmatique du Concile Vatican II, et un repentir personnel pour avoir aidé la révolution conciliaire (en toute bonne foi). 

Les membres de longue date de la FSSPX auraient pu s'attendre à ce que leur Fraternité bien-aimée crie sur les toits le message de Viganò et de sa conversion (comme elle l'a fait lorsque Monseigneur Lazo a fait sa célèbre déclaration). Cependant, il y a un véritable black-out dans les médias de la FSSPX, comme si la conversion de l'évêque Viganò n'avait que peu d'importance. 

Ce court article analyse certaines des raisons pour lesquelles la FSSPX pourrait choisir d'éviter de commenter ce qui se passe avec Viganò. 

Depuis 25 ans, et surtout depuis 2012, la FSSPX a fait "tout son possible" pour acquérir un statut canonique officiel auprès de la Rome conciliaire : réunions "discrètes mais pas secrètes" du GREC ; changement de la politique de Mgr Lefebvre qui consiste à "ne pas parvenir à un accord pratique tant que Rome n'est pas convertie" ; expulsion de Mgr Williamson (et des dizaines d'autres prêtres) ; l'acceptation de Vatican II ; la réhabilitation des communautés avec indult ; le silence auto-imposé sur les erreurs conciliaires pour améliorer les relations avec la Rome moderniste (c'est-à-dire le "branding") ; le rejet de la notion d'église conciliaire ; etc, etc. 

La Fraternité est allée trop loin dans la direction conciliaire pour s'arrêter et réévaluer ses actions
depuis la mort de Mgr Lefebvre, et bien qu'il y ait peut-être encore quelques Nicodème cachés au sein de la Fraternité, pour la plupart, la FSSPX et Mgr Viganò vont dans des directions opposées: 

La FSSPX a récemment accepté la révolution conciliaire, par exemple : la Déclaration doctrinale du 15 avril 2012, qui accepte l'herméneutique de la continuité, et à travers elle les documents de Vatican II ; rejette la notion d'église conciliaire ; accepte une liberté religieuse limitée, etc. 

Tout cela signifie que Mgr Viganò et la FSSPX sont deux navires qui passent dans la nuit dans des directions opposées : Mgr Viganò est sur la voie rapide de la Tradition, tandis que la FSSPX est pratiquement engagée dans un conciliarisme mitigé. 

Cette situation rappelle la réponse de Mgr Lefebvre au cardinal Ratzinger en 1987 : 

"Éminence... vous travaillez à déchristianiser la Fraternité et l'Église, et nous travaillons à les christianiser." 

En d'autres termes, quelles sont les possibilités réalistes de collaboration avec Mgr Viganò ? Comme Mgr Lefebvre et Ratzinger, Mgr Viganò et Pagliarani/Fellay travaillent dans des directions opposées. Selon toute probabilité, si Mgr Lazo était encore vivant en 2020, le même silence inquiétant concernant sa déclaration empêcherait toute collaboration entre lui et la FSSPX d'aujourd'hui. 

Mais avec l'évêque Huonder (ou tout autre prélat conciliaire qui accepte les principes de Vatican II), de tels obstacles relationnels n'existent pas. 

Il est évident que l'on ne gagne pas la faveur de Rome en courtisant les amis de ceux qui attaquent ces mêmes Romains en tant qu'"apostats". Si Menzingen s'est vendu à la Rome moderniste, il hésitera à contrarier les Romains en faisant des déclarations publiques de soutien à Monseigneur Viganò. Et si la priorité numéro un depuis la mort de Monseigneur Lefebvre a été d'obtenir la reconnaissance canonique des modernistes, alors la conversion de Monseigneur Viganò à la Tradition sera simplement décrit par Menzingen comme "inopportune". 

Il n'est pas commode pour les ambitions de la Fraternité de s'aligner sur Mgr Viganò, tout comme il n'était pas commode pour Pilate de s'aligner sur Notre Seigneur. 

C'est un mouvement "sûr" et bénéfique pour Menzingen que d'offrir à Mgr Huonder un apostolat de retraite (où il peut émietter tout Lefebvrisme latent), mais Mgr Viganò doit rester caché et, dans cette mesure, seul et isolé.

Conclusion : 

Le silence de la FSSPX sur la ou les récentes lettres de Mgr Viganò est une autre indication de la révolution qu'a représenté la réorientation de la Fraternité. Au début des années 90, un archevêque sur le chemin du traditionalisme intégral aurait été la plus grande nouvelle de la Tradition. Nous l'aurions lu sur chaque site web et blog de la FSSPX. Nous aurions entendu des sermons à ce sujet dans les chapelles du monde entier. Elle aurait été reçue comme un formidable encouragement et un miracle de grâce. 

Il en était ainsi lorsque Monseigneur Lazo s'est converti à la Tradition, mais aujourd'hui c'est un non-événement, et Mgr Viganò est persona non grata dans la FSSPX. 

Mais la conversion en cours de Mgr Viganò est transcendante et doit être encouragée et soutenue par le plus grand nombre possible de voix de la Tradition. Je doute que ces mots atteignent un jour votre écran d'ordinateur, mais si Votre Excellence les trouve par hasard, sachez que ce n'est qu'un signe de la décadence des temps que la Fraternité ne vous défend pas. 

Nous, les quelques brebis éparses de la Tradition, vous accueillons de tout notre cœur et remercions Dieu pour votre prochaine arrivée .

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)


mardi 23 juin 2020

Réorientation admirable

Kyrie eleison DCLXXV (20 juin 2020)

Voyez à l’horizon poindre enfin la lumière !
Un Prince de l’Eglise rappelle les vérités premières.


Voici un résumé de la lettre ouverte du 9 juin de Mgr Viganò sur le Concile Vatican II :

Mgr Schneider mérite qu’on le félicite pour son texte, paru récemment, portant sur le Concile et la fausse liberté religieuse. On parle beaucoup de « l’esprit du Concile ». Mais, a-t-on jamais entendu parler de « l’esprit de Trente », ou de « l’esprit » de tout autre Concile catholique ? Il n’en fut jamais question car tous les autres conciles suivaient simplement l’esprit de l’Église. Toutefois, concernant les enseignements passés de l’Église, ce bon évêque devrait se garder d’exagérer les « erreurs » devant être « corrigées », car quelles qu’elles aient pu être, elles ne ressemblent en rien à celles commises par le Concile Vatican II, que l’on peut comparer (jusque dans son contenu) au Synode de Pistoie (1786), qui fut condamné plus tard par l’Église.

Lors de Vatican II, beaucoup d’entre nous ont été fourvoyés. En toute bonne foi, nous avons accordé trop de crédit aux prétendues bonnes intentions de ceux qui promouvaient un œcuménisme qui n’a pas tardé à obliquer vers un faux enseignement sur l’Église. Aujourd’hui, de nombreux catholiques ne croient plus qu’il n’y ait pas de salut en dehors de l’Église catholique, et ce sont les textes de Vatican II qui contiennent les ambiguïtés propres à ouvrir la voie à cette remise en cause de la Foi. Cela a commencé par de simples rencontres interreligieuses, mais cela se terminera un jour par l’avènement d’une sorte de religion universelle dont le seul vrai Dieu aura été banni. Tout cela était prévu de longue main. De nombreuses erreurs, encore aujourd’hui en cours, trouvent leur origine dans Vatican II. En effet, dans les textes conciliaires il est facile de trouver la racine des falsifications actuelles de la foi et de la pratique véritablement catholiques. Car Vatican II sert maintenant à justifier toutes sortes d’aberrations, tandis qu’en réalité ses textes sont uniquement difficiles à interpréter, et ils contredisent la Tradition antérieure à un point qu’aucun autre concile de l’Église n’a jamais fait.

J’avoue maintenant, en toute sérénité, qu’à l’époque j’obéissais trop inconditionnellement aux autorités de l’Église. Je pense que beaucoup d’entre nous, nous étions loin d’imaginer que la hiérarchie ecclésiastique pût être infidèle à l’Église, surtout comme nous le voyons dans le présent Pontificat. Avec l’élection du pape François, les conspirateurs ont fini par enlever le masque. Ils se sont enfin sentis libres de Benoît XVI et de son penchant tridentin, libres de créer une Néo-église, de remplacer l’ancienne par un ersatz maçonnique tant pour la forme que pour le fond du catholicisme. Démocratisation, synodalité, ordination des femmes, pan-œcuménisme, dialogue, démythisation de la papauté, le politiquement correct, théorie du genre, sodomie, mariage homosexuel, contraception, immigrationnisme, écologisme – si dans tout cela nous sommes incapables de reconnaître le fruit de Vatican II, alors ces maux sont devenus vraiment inguérissables.

Mais une telle reconnaissance exige une grande humilité. Tout d’abord pour reconnaître que, pendant des décennies, nous avons été induits en erreur, en toute bonne foi, par des personnes qui avaient autorité pour veiller et garder le troupeau du Christ, mais qui ont failli dans leur tâche. Les bergers qui de mauvaise foi, voire dans une intention malveillante, ont trahi l’Église, doivent être identifiés et excommuniés. Nous avons eu beaucoup trop de mercenaires plus soucieux de plaire aux ennemis du Christ que de rester fidèles à son Église.

« De même qu’il y a soixante ans, j’ai obéi, honnêtement et sereinement, à des ordres discutables, croyant y reconnaître la voix de l’amour de l’Église, de même aujourd’hui, avec une égale sérénité et honnêteté, je me rends compte qu’il s’agissait d’une tromperie. » Aussi m’est-il aujourd’hui impossible de persévérer dans mon erreur, comme de prétendre avoir vu clair dès le début. Nous savions tous plus ou moins que le Concile était une révolution, mais aucun d’entre nous n’imaginait à quel point il serait dévastateur. On pourrait dire que Benoît XVI l’a ralenti, mais le pontificat de François a prouvé, sans aucun doute possible, que parmi les bergers au sommet de l’Église règne une véritable apostasie, tandis qu’en bas les brebis se trouvent abandonnées et pratiquement méprisées.

Pour un catholique, la déclaration d’Abu Dhabi comme quoi « Dieu est satisfait de toutes les religions » est un fait impardonnable. La vraie charité ne saurait se compromettre avec l’erreur. Et si un jour François refuse de jouer le jeu encore, il est probable qu’il sera écarté, tout comme le fut Benoît XVI, pour être remplacé. Mais la Vérité demeure et prévaudra : « Hors de l’Église, point de salut. »

Kyrie eleison.

lundi 22 juin 2020

Parabole de la résistance

A travers cette parabole humoristique, M. l'abbé Chazal veut nous faire passer ce message essentiel pour notre époque révolutionnaire: une grosse structure avec la recherche d'un statut officiel reconnu est synonyme de chute. Restons petits, forts et méprisés par les méchants. Riche leçon. 


Rencontre avec la fsspx...

Il était une fois...  Un petit pot de yaourt suzuki "of ze resistance" gravissait une route étroite de montagne. Ses efforts étaient braves, mais subitement, sa route fut barrée par une pelleteuse au bord du précipice.

- Pauvre pelleteuse, pourquoi t'acharnes-tu à vouloir être reconnue avec tant de précipitation ?

- Le précipice est légal et reconnu.

- Tu te tues, c'est ton tort, le tort tue, pourquoi t'entêtes-tu?

- Mes vérins canoniques me retiennent dans la tradition et grâce au port du masque et à la distanciation sociale, je suis de plus en plus en sécurité.

- Tes vérins hypothétiques te maintiennent dans la trahison, tu te masques la réalité et tu te distancies de la voie étroite mais sûre donnée par notre Maître.

Sans autre forme de procès, dans le précipice, la pelleteuse glissa et le pot de yaourt passa.

Abbé Chazal



 


vendredi 19 juin 2020

Aux origines de la crise -

Pour comprendre ce qui se passe en ce moment partout dans le monde, avec cette pandémie, qui est utilisée comme étincelle pour l'établissement d'un Nouvel Ordre Mondial, il nous faut remonter presque 3000 ans d'histoire.






Un entretien incontournable entre Silvano Trotta et Pierre Hillard : 


télécharger la conférence en MP3 : https://yadi.sk/d/411dYOI4edHsyw

Pour écouter seulement : 


lundi 15 juin 2020

Un texte de l'archevêque Vigano du 9 juin 2020


Voici un document de Mgr Vigano daté du 9 juin 2020. Ce dernier dénonce très vigoureusement une église parallèle. Analyse parue sur le site italien Chiesapostconcilio .
Elle contient tout ce que Mgr Lefebvre avait lui-même condamné au sujet de cette église "parallèle, construite, superposée et opposée à la véritable Eglise du Christ".  

Nous publions également, avec l’autorisation de son auteur, la lettre que Mgr Thomas d’Aquin, évêque sacré par Mgr Williamson en 2016, vient d’écrire à Mgr Viganó pour l’encourager et le féliciter dans ce beau combat de la Foi que l’ancien Nonce rejoint de plus en plus clairement.

J’ai lu avec grand intérêt le texte de S.E. Athanasius Schneider publié dans LifeSiteNews le 1er juin dernier et intitulé There is no divine positive will or natural right to the diversity of religions [la diversité des religions n'est pas le résultat d'un vouloir divin positif ni l'objet d'un droit naturel, NdT]. L’étude de Son Excellence résume, avec la clarté qui distingue les paroles de celui qui parle selon le Christ, les objections sur la prétendue légitimité de l’exercice de la liberté religieuse que le Concile Vatican II a théorisée, contredisant le témoignage de la Sainte Écriture, la voix de la Tradition et le Magistère catholique qui est le fidèle gardien de l’une et de l’autre.

Le mérite de ce texte réside tout d’abord dans le fait d’avoir su saisir le lien de causalité entre les principes énoncés ou sous-entendus par Vatican II et l’effet logique qui en résulte dans les déviations doctrinales, morales, liturgiques et disciplinaires qui sont apparues et se sont progressivement développées jusqu’à ce jour. Le monstrum engendré dans les cercles modernistes pouvait d’abord être trompeur, mais en se développant et en se renforçant, il se montre aujourd’hui pour ce qu’il est vraiment, dans sa nature subversive et rebelle. La créature, alors conçue, est toujours la même et il serait naïf de penser que sa nature perverse puisse changer. Les tentatives visant à corriger les excès du Concile – en invoquant l’herméneutique de la continuité – ont abouti à une faillite : Naturam espellas furca, tamen usque recurret (Épître d’Horace. I,10,24) [Chassez le naturel, il revient au galop]. La Déclaration d’Abou Dhabi et, comme le fait remarquer à juste titre Mgr Schneider, ses prodromes du panthéon d’Assise, « a été conçue dans l’esprit du Concile Vatican II » comme le confirme fièrement Bergoglio.

samedi 13 juin 2020

Comprendre la supercherie du Covid

Les catholiques de la Fidélité ne peuvent plus se permettre d'ignorer les mécanismes révolutionnaires qui ont entouré la crise du Covid 19 et se contenter de la seule piété comme le fait l'actuelle FSSPX en priant contre "la pandémie". Car le fond de cette révolution est la lutte de Satan contre le Christ. Certains de nos amis de la Fidélité s'y sont attelés et ont pu trouver d'excellentes analyses faites dans le milieu francophone (Québec - France - Belgique). Il faut préciser que ces analystes ne sont pas forcément catholiques (certains soutiennent même des positions philosophiques et politiques fausses), mais il faut leur reconnaître un grand courage et une finesse de jugement qui nous permettent de faire la lumière sur cette gigantesque  et complexe manœuvre mondialiste. Il faut aussi souligner que les mondialistes n'ont pas fini leur opération puisque la deuxième phase qui s'enclenche actuellement vise à reprendre le contrôle des Etats-Unis par le biais de la guerre civile. 

- VALÉRIE BUGAULT -


Brillante  juriste française qui observe les aspects illégaux des décisions politiques de M Macron et de sa clique.
Après l’article qu’elle avait publié le 1er avril sur le site de géopolitique Strategika :
(https://strategika.fr/2020/04/01/geopolitique-du-coronavirus-entretien-avec-valerie-bugault/), Valérie Bugault a livré une nouvelle synthèse particulièrement éclairante et limpide de la crise actuelle dans ses ressorts réels (voir pièce jointe) : une immense manipulation au bénéfice de la mise en place d’un gouvernement mondial, un document de 8 pages à lire dans sa totalité et à conserver.
« … il faut comprendre que tout est politiquement fait pour que le virus circule le plus librement possible tandis que les Français sont empêchés de se soigner… de façon à justifier la pérennité d’un confinement en alternance, total ou partiel, pour une très longue durée… jusqu’à l’arrivée d’un vaccin. »
Pour télécharger l'interview de Valérie Bugaud en version PDF et la garder en archive : https://yadi.sk/i/xim3e3et1Nlxyw

- SILVANO TROTTA -


Gérant d'une quinzaine d'entreprises informatiques, c'est sans doute le meilleur lanceur d'alerte français avec sa chaîne You Tube . Il est particulièrement bien informé et avance toujours avec des faits et des chiffres irréfutables. Il dénonce régulièrement les fausses nouvelles des médias officiels au point que youtube lui a supprimé une vidéo qui avait fait plus d'un million de vues. Il est en train d'organiser une action juridique d'ampleur contre les responsables de ce "chaos social".  Nous ne connaissons pas sa pensée philosophique et religieuse, mais il ne nous a pas semblé voir de choses problématiques. 
Il publie tous les jours des vidéos sur sa chaîne Youtube 

- JEAN JACQUES CREVE-COEUR - 

Le lanceur d’alertes belgo-canadien a su réveiller les esprits tétanisés par la peur par son courage et son optimisme. La vidéo suivante a été un grand moyen pour beaucoup pour comprendre les enjeux cachés de cette "pandémie" : Décryptage des enjeux 

JJC n'est pas un mou qui se contente de faire des vidéos, il nous donne dans la vidéo suivante une exhortation pleine de fougue et d’énergie pour mettre en place des contre-actions au plan diabolique qui se déroule actuellement sous nos yeux : 2020-05-18 JJ Crévecoeur - Nous passons à l'action https://youtu.be/p_4VhVJ5Pto ; 
Il faut tout de même relever que M Crève-Coeur a une philosophie à tendance "rousseauiste et libertaire" qui n'est pas du tout catholique et qui pourrait s'avérer dangereuse pour la vie sociale, mais cela n'enlève rien à la profondeur de son jugement sur la situation.

JJC publie une vidéo tous les lundis (Discussions du Lundi) 


-  QUEBEC - Alexis Cossette


Sûrement la meilleure façon de connaître et comprendre les coulisses de la révolution. AC fournit une masse d'information impressionnantes qui s'avèrent toujours exactes à long terme. Cette petite radio a réussi à faire plier le gouvernement québécois en lui faisant avouer que les chiffres du Covid étaient faux. Voici la présentation de la chaîne : dans ce Webjournal j'explique d'où viennent l'inversion des valeurs et la subversion des institutions en Occident. Attachez vos tuques avec de la broche, c'est du lourd. Aidez-nous à poursuivre notre travail: http//:www.paypal.me/alexiscossette

A conseiller sans réserve :
https://www.youtube.com/channel/UCxLJZvb6-tlvk5Lq_vyETOQ/videos

- L'INFO EN QUESTION - 

Il s'agit d'une équipe de lanceurs d'alerte qui a organisé une émission avec plusieurs intervenants experts dans divers domaines (vaccins - virologie - ingénierie sociale)

Vous pouvez retrouvez l'émission chaque jeudi à 20 h (heure de Paris) : https://www.youtube.com/watch?v=Jipb1ciqX7A





Terminons par une citation du Cardinal Pie (1815 – 1880) :

« D’où pensez-vous que viennent tant de calamités qui semblent , en ces années désastreuses, s’être concertées pour altérer toutes les substances nécessaires à la vie de l’homme ? […]Et pendant que la science disserte sur les causes secondes, le mal suit son cours. […]Ô homme ! poursuis, si tu veux tes investigations et tes calculs, […]mais saches que Celui qui a fait les êtres ou - comme dit le catéchisme - Celui qui a créé le monde, est aussi celui qui le gouverne, et qui seul peut guérir ses créatures malades, parce qu’elles ne le sont que par sa permission ou son ordre. […]Le vrai mal, le voilà : notre mépris de la divinité, notre orgueilleuse complaisance pour nous-mêmes, notre insatiable cupidité, voilà le principe des calamités que nous endurons. »

lundi 8 juin 2020

Coup de poignard de la néo-FSSPX contre Mgr Vigano

Sur quels critères pouvons-nous faire confiance à un évêque sorti du sérail conciliaire ? Le premier concerne sa condamnation du concile Vatican II. Ce n'est pas le cas de Mgr Huonder, ami de François, accueilli triomphalement au sein de la FSSPX et qui prêche encore en faveur de Nostra Aestate ! Mgr Vigano, quant à lui, fait remonter la crise actuelle à Vatican II.  Un deuxième critère, c'est le fait de recevoir des coups dans le combat antilibéral: c'est le cas de Mgr Williamson qui a été condamné par la FSSPX en raison des rapprochements avec la Rome conciliaire; et c'est aussi le cas, dans une certaine mesure, pour Mgr Vigano qui reçoit des coups de François. Le troisième signe, c'est de s'attaquer aux personnes et aux problèmes actuels des catholiques: là encore Mgr Vigano se fait remarquer en dénonçant la pseudo-pandémie, même s'il ne nomme pas directement le "peuple de toujours". Mais sur ces problèmes actuels, la FSSPX préfère garder le silence, ce que nous explique Rita dans l'article ci-dessous.  Reste encore la question des sacrements conciliaires (validité et licéité) : c'est sur ce point que nous attendrons désormais Mgr Vigano. 


Le 30 mai dernier, le site officiel de la FSSPX tentait d'analyser les différentes interventions de Mgr Vigano durant le mois d'avril; pour celles de mai, il faudra peut-être attendre la fin juin ? Et la toute dernière risque de passer à la trappe puisqu'elle dénonce une contre-église et un ennemi invisible (franc-maçonnerie) à laquelle la néo-FSSPX ne croit plus officiellement. 

L'analyse de l'article (non signé !) n'est pas mauvais dans l'ensemble même s'il se veut donneur de leçon car la néo-FSSPX, malgré la révolution de 2012, veut toujours se prétendre fidèle à la ligne tracée par son fondateur. Mais voici qu'au détour de cette analyse se glisse le coup de poignard contre celui qu'elle prétend soutenir dans sa démarche : 

Citation:
Et Mgr Viganò de s’adresser directement à ses confrères dans l’épiscopat : « Ne permettez pas que la liberté de l’Eglise soit entravée sous prétexte d’une supposée épidémie ! [L’affirmation d’une “supposée épidémie” n’engage que son auteur. NDLR] Ne le permettez ni de la part de l’Etat, ni de la part de la CEI !
Source : https://fsspx.news/fr/mgr-vigano-remonte-aux-causes-conciliaires-de-la-crise-58379

Visiblement, dans la FSSPX, on croit toujours à la version officielle de la pandémie. A tout le moins, on ne se prononce pas. Trop dangereux; il vaut mieux être soumis et respecter les consignes de pseudo sécurité. 

Ce coup de poignard contre le prélat italien est bien révélateur de deux choses : la FSSPX veut, d'une part, prétendre avoir un jugement "sage" et pas trop en rupture avec les versions officielles des médias dominants, des états soumis et de l'église conciliaire sur les phénomènes actuels afin de garder son statut quasi-officiel et sauver son institution, mais d'autre part ne veut pas croire (ou dénoncer) à l'existence d'un complot  mondial et maçonnique organisé contre l'Eglise Catholique. Et c'est là la gravité de ce coup de poignard.

Les conséquences de ce nouvel état d'esprit qui, il faut le souligner, n'était pas celui de Mgr Lefebvre sont alors logiques : au lieu de s'élever pour défendre les droits de Dieu à être honoré publiquement, on se soumet au diktat des autorités qui sont en train d'établir le Nouvel Ordre Mondial via la pseudo-pandémie, qui n'est rien d'autre que l'établissement d'une "religion" mondiale contre  le vrai Dieu. Les prêtres qui se soumettent n'agissent-ils pas comme les prêtres jureurs de la révolution ? On est vraiment en droit de se poser la question. 

Sur La Porte Latine, on trouve un petit article, bien sibyllin également, sur l'intervention du 29 mai, qui se termine par le paragraphe suivant :

Citation:
Nous pouvons en effet suggérer à Mgr Vigano qu’il y a quelques décennies, sans acrimonie ni aigreur mais avec détermination, un évêque s’est levé pour dire : J’accuse le Concile, et transmettre à une petite armée dont nous sommes fiers de célébrer cette année les 50 ans, avec la messe traditionnelle, la cohérence de la doctrine.
Source : https://laportelatine.org/publications/lectures/jailupourvous/19215_schneid…

En réalité, ce n'est pas Mgr Vigano qui aurait besoin des suggestions de la néo-FSSPX qui, de son côté, a trahi son fondateur en 2012, mais plutôt l'inverse ! Mgr Vigano pourrait bien leur demander de revenir au testament de leur fondateur en cessant de chercher un impossible accord canonique avec cette Rome conciliaire. La néo-FSSPX ferait bien de méditer ces paroles prononcées par Mgr Vigano et qui les visent directement :
Je suis également convaincu que la majorité de mes frères, et plus encore la quasi-totalité des prêtres et des fidèles, ne sont pas absolument conscients de ce plan infernal, et que les événements récents ont ouvert les yeux de beaucoup. Leur foi permettra à Notre Seigneur de rassembler le pusillus grex autour du vrai Pasteur avant l'affrontement final. 
https://leblogdejeannesmits.blogspot.com/2020/04/mgr-carlo-maria-vigano-evoque-le.html 

Rita

dimanche 7 juin 2020

Croisade de la Charité

La vraie Charité





Après ce mois de mai où nous nous sommes efforcés de mieux nous unir à notre Bonne Mère du Ciel par la consécration selon la méthode de Saint Louis-Marie, nous nous examinerons sur notre manière de comprendre la Charité en lisant ce que Mgr Lefebvre disait de la Vraie Charité.  Nous nous attacherons surtout à étudier et éventuellement améliorer notre manière de considérer le prochain.

samedi 6 juin 2020

La Malice du Modernisme – IV

Kyrie eleison DCLXXIII (6 juin 2020)

Perfide le Concile, par moultes manigances,
Mais Kant trompe encore les clercs sans vigilance.


Ce Commentaire du 21 mars dernier prétendait faire ressortir « L’incroyable perversité, orgueil et perfidie » de Kant. De la part d’un catholique, ce langage concernant un philosophe célèbre certes, mais simplement laïc, n’est-il pas quelque peu violent ? Sauf que la pensée kantienne ne s’est pas contentée de rester dans le domaine civil. Quand on connaît la Révolution dans l’Église qu’a été Vatican II (1962–1965), comment ne pas admettre que la perversité, l’orgueil et la perfidie sont des marques qui lui appartiennent en propre ? Ou bien, est-ce encore là une outrance de langage ? Commençons par examiner comment chacune de ces trois marques s’applique au grand principe kantien selon lequel l’esprit de l’homme est incapable de saisir son propre objet, à savoir la réalité extra-mentale, alors que Dieu l’a conçu pour ça. (Mais le Kantisme, lui, a été conçu précisément comme forteresse pour exclure Dieu, selon le grand théologien Garrigou-Lagrange [1877–1964]). Nous verrons ensuite comment chacune de ces trois marques s’applique à l’esprit Conciliaire des années 1960.

Perversité du kantisme . . . . Dans sa Somme Théologique (2a2ae, 154, art.12), lorsque saint Thomas d’Aquin, en parlant des péchés d’impureté, veut prouver l’extrême malice de l’homosexualité, il compare cette perversion à la négation des principes de la pensée inhérents à l’esprit humain. Mais Kant ne fait pas que nier un ou deux principes naturels de l’esprit ; il affirme qu’aucun principe inné de l’esprit puisse s’appliquer à la réalité extérieure. C’est pourquoi le degré de perversité du kantisme est extrême. Cette conclusion n’est-elle pas corroborée par l’étendue du péché contre nature existant parmi les étudiants de nos « universités » kantiennes ?

. . . et du Concile. Parmi les documents du Concile, Dei Verbum, la section 8 paragraphe 2, donne une définition de la Tradition vivante bien ambiguë, à laquelle Jean-Paul II a eu recours pour condamner la Tradition catholique immuable. Or c’est en référence à cette Tradition plus que millénaire que Mgr Lefebvre venait de consacrer quatre évêques en juin 1988. En d’autres termes, pour un esprit imbu des principes du Concile, la Vérité catholique ne cesse d’évoluer au fil du temps, au point que la conception de la Tradition, objective et immuable, qui était celle de Mgr Lefebvre, n’était plus recevable. Cette dissolution radicale de la Vérité catholique est une perversion absolue.

L’orgueil du kantisme . . . . Si la « chose en soi », créée par Dieu, échappe à mon esprit parce qu’elle se situe au-delà des apparences, là où pour Kant l’intelligence n’a pas accès, et si, comme l’affirme le kantisme aussi, je recompose la chose à partir des apparences sensibles, mais conformément aux lois antérieures de mon propre esprit, alors je deviens le créateur des choses que je connais ; elles sont fabriquées par moi et non par Dieu ; je prends ainsi la place du Créateur. Or, Dieu se rend très rarement perceptible aux sens humains. En effet, même lorsque le Christ incarné se montra aux Apôtres et se laissa toucher par saint Thomas, celui-ci dut encore faire un acte de foi pour croire en Sa Divinité (Jn. XX, 28). Donc normalement Dieu est au-delà des apparences sensibles, ce qui signifie pour Kant que Dieu est inaccessible à mon esprit. Et donc, je ne peux « croire » en lui que par un acte de la volonté. De là découle que le réel n’est pas tant ce que je sais, que ce que je veux. Or, je veux Dieu : donc Dieu est réel ! Est-ce là tout le fondement de la preuve de l’existence de Dieu ? Peut-on imaginer une « preuve » plus fragile ? Et quand je dis donc que Dieu dépend de mon bon vouloir pour exister, peut-on concevoir un orgueil plus insensé ?

. . . orgueil du Concile. Comme l’indique très clairement l’abbé Calderón dans Prométhée, son étude sur le Concile, la clé de l’homme moderne, c’est la liberté. Donc c’est à la liberté que le Concile veut adapter la religion de Dieu. Donc l’homme moderne n’admettra aucune vérité objective mesurant son esprit, aucune loi objective gouvernant sa volonté, aucune grâce guérissant sa nature si ce n’est pour sa propre liberté. En bref, rien ni personne ne sera supérieur à l’homme moderne. Grâce à sa liberté, l’homme est la créature suprême. De plus, il est plus libre que le Créateur lui-même puisqu’il est libre de choisir le mal, alors que Dieu ne l’est pas. Encore une fois, est-il possible de concevoir un orgueil plus insensé que celui-là ?

Perfidie du kantisme . . . . Nier, comme le fait le kantisme, que l’esprit puisse connaître quoi que ce soit au-delà des apparences, ce n’est pas nier que les choses soient ce qu’elles sont ; c’est simplement faire sienne cette prétention, totalement absurde, comme quoi les choses ne sont ce qu’elles sont que par ma volonté. Ainsi, pour vivre, voire pour survivre, mon « esprit » splendide est contraint de fabriquer à manger sur l’apparence de ma table de cuisine, faute de quoi je risque d’avoir faim. De même, je dois fabriquer par mon « esprit » tout ce qui est nécessaire à la vie de tous les jours. Je peux ainsi me comporter dans la vie quotidienne comme un homme normal, comme un non-kantien ; je peux ainsi passer aux yeux des gens comme une personne qui a toute sa raison. Mais, si je leur avoue que c’est mon « esprit » qui a préparé le petit déjeuner, alors ils comprendront qu’ils ont affaire à un malade. Ainsi, je peux dissimuler à autrui mon rejet radical et secret de la réalité extérieure. Cette attitude contient en puissance toutes les perfidies.

. . . . perfidie du Concile. La perfidie de Vatican II n’est pas seulement potentielle mais bien réelle, car comme l’abbé Calderón le démontre clairement, l’essence même du Concile était de créer un nouvel humanisme anthropocentrique qui toutefois pourrait encore se faire passer pour un catholicisme théocentrique. Ce déguisement objectif et la tromperie qui en résulte, étaient inscrits dès le début dans la charte du Concile.

Kyrie eleison.

mardi 2 juin 2020

Mgr Carlo Maria Viganò : “La crise actuelle est la métastase du cancer conciliaire”


Reconquista - Nous reproduisons in extenso l'article publié sur le blog de Jeanne Smits. Il nous semble que Mgr Carlo Maria Vigano ait coupé avec le concile Vatican II. Nous espérons que Mgr Vigano explicite les raisons de ce rejet comme le fit en son temps Mgr Lefebvre

Source : le blog de Jeanne Smits
Les deux textes qui suivent ne vont pas laisser indifférents. Le premier est une lettre d'une religieuse cloîtrée à Mgr Carlo Maria Viganò, disant au prélat son inquiétude devant l'utilisation de la crise du COVID-19 à des fins anti-chrétiennes, comme « préparation en vue de la manifestation de l'Antéchrist ». Le second est la réponse de Mgr Viganò, qui dénonce clairement la tentative de mise en place d'une tyrannie mondiale et d'une religion mondiale « sans dogmes ni morale » promue par la franc-maçonnerie, à laquelle participent « des cardinaux et des évêques » et que « Bergoglio » aspire, dit-il, à présider.

Mgr Viganò écrit notamment : « Je crois que le point essentiel pour mener efficacement une bataille spirituelle, doctrinale et morale contre les ennemis du Christ est la certitude que la crise actuelle est la métastase du cancer conciliaire : faute d’avoir compris la relation de cause à effet entre Vatican II et ses conséquences logiques et nécessaires au cours des soixante dernières années, il ne sera pas possible de rétablir la barre de l’Église dans la direction du cap fixé par le divin timonier et maintenu pendant deux mille ans. »
Ce sont deux textes qui dérangent. Certains de mes lecteurs trouveront qu'ils vont trop loin. Mais il est indéniable qu'une société de surveillance, désireuse de maintenir l'Eglise et son culte sous son pouvoir tatillon, tente de s'imposer à la faveur de la grande peur du coronavirus. Je les verse au dossier, tels quels, avec leur espérance tranquille et fondamentale : « A la fin, mon Cœur Immaculé triomphera. »
Voici ma traduction de ces deux lettres, d'abord publiées en italien sur le blog de Marco Tosatti, « Stilum curiae ». – J.S.
*

Neuvaine de Pentecôte 2020
A Monseigneur Carlo Viganò

Excellence révérendissime,

Je suis une religieuse cloîtrée et je vous écris à la suite d’une conversation avec notre Père spirituel. Notre conversation a porté sur le dernier « Appel » qui a fait le tour du monde pour réveiller nos consciences à propos du danger imminent qui nous guette désormais, derrière le masque de l’urgence « coronavirus ». Et il est intéressant de voir comment même les non-croyants s’alarment de cette voie despotique. La situation est certes de plus en plus accablante, mais la stratégie qu’utilise Bergoglio avec ses forces alliées est une technique d’isolement et de désintégration de tout groupe pouvant former une contre-force. J’écris « contre-force » parce que le mot « résistance » me semble « humain » et quelque peu insuffisant.

Bientôt, probablement, la préparation en vue de la manifestation de l’Antéchrist se fera de plus en plus lourde et oppressante, notamment en raison des mesures que Bergoglio lui-même décidera de prendre dans le cadre de sa préparation. L’objectif, évidemment, est d’éliminer les « fortes têtes », les subversifs qui entravent les desseins d’un plan bien établi, qui n’attend rien d’autre que d’être pleinement mis en œuvre. La préoccupation que j’ai communiquée à notre Père spirituel est le fait qu’il n’existe pas de « contre-organisation », même au sein de la « vraie Église », comme une sorte de possible « Église clandestine », capable d’avancer de manière coordonnée, pour autant que ce soit possible. Les prochaines étapes serviront en effet à bloquer toute rébellion, ce qui sera possible précisément grâce à cette « stratégie » (qui ne sera plus alors tellement souterraine) d’isolement et de blocage de l’action.

En tant que religieuse cloîtrée, je crois à des « stratégies » bien différentes et surnaturelles, qui échappent même aux forces les plus organisées et les plus totalitaires. Mais le problème est que le temps me semble très court. Ici, j’aimerais vous faire savoir que même notre Mère Abbesse nous lit souvent à table vos interventions lucides et très précises. Lorsque l’on entend la voix de la justice et de l’amour pour le Christ et son Église, on ne peut que la reconnaître.

Le Père spirituel m’a suggéré de vous communiquer ces réflexions, en vous encourageant à aller de l’avant. Je vous dis tout de suite que je ne suis pas une mystique ni même une sainte, mais je me fais la voix de beaucoup d’autres voix silencieuses au sein de l’Église, en vous rappelant que vous n’êtes pas seul, et que la lutte ne fait que commencer.

En regardant les signatures de l’Appel, il me semble qu’il y a beaucoup de possibilités de travailler précisément en vue d’une coordination, pour « aller ensemble de l’avant » comme une petite armée de l’Immaculée (… et j’y inclus aussi des non-croyants, comme une « potentialité » pour cette même armée, même si c’est de manière inconsciente). Si saint Maximilien M. Kolbe appelait Notre-Dame « la toujours victorieuse », il est vrai aussi que dans la Bulle de Pie IX, elle est appelée avec autorité « l’Ennemie éternelle » du diable. Et vous savez mieux que moi que la bataille à laquelle je fais référence est précisément celle-ci : le véritable enjeu est le salut éternel d’un très grand nombre d’âmes.

Ces pauvres lignes se veulent ici un petit encouragement à ne pas abandonner et à poursuivre également un dialogue constructif avec ces « rares » mais bons monseigneurs et religieux qui souffrent pour les mêmes raisons. Elles pourraient être nombreuses, les inspirations de l’Esprit Saint dans ces âmes pour les appeler à une étroite collaboration. En ce qui concerne les calomnies, les malentendus et les diverses attaques personnelles qui font souffrir, ce sont autant de choses que vous avez connues de prè,s et qui représentent les pierres précieuses serties dans la couronne qui vous attend… mais c’est une « couronne » qui est encore inachevée : l’Immaculée veut elle-même y sertir les pierres les plus précieuses.

Je voudrais conclure par une référence au célèbre miracle attribué à sainte Claire, grâce auquel les Sarrasins, déjà sur les murs du monastère, se sont enfuis sans jamais revenir. Eh bien, le miracle s’est produit grâce à la foi de celle qui a été définie comme la plus fidèle « Image de la Mère de Dieu » et précisément grâce à son amour pour le Saint-Sacrement, véritable Lumière contre toutes les ténèbres. Je dis cela parce que ce sont elles, les « forces » en lesquelles nous avons confiance et que nos ennemis craignent tant. Le miracle n’a eu lieu qu’au dernier moment, lorsqu’il n’y avait plus aucun espoir humain. Si le Triomphe du Cœur Immaculé n’est pas loin, c’est maintenant le temps de la bataille, et notre Chef et Corédemptrice veut nous voir combattre, souffrir et implorer Sa Victoire, qui est maintenant à nos portes.

Je vous remercie de m’avoir écoutée patiemment et je vous demande humblement votre bénédiction, également pour toute la communauté. Souvenez-vous de moi lors de votre messe quotidienne.

In Corde Matris

Lettre signée d’une religieuse cloîtrée

29 mai 2020
Saint Vigile, évêque et martyr

***

Chère Sœur,

Je vous remercie beaucoup pour votre lettre, que j’ai lue avec beaucoup de sympathie. Je partage pleinement votre vision claire et réaliste de la situation de crise actuelle qui touche l’Église et le monde.

Avec un regard surnaturel, conforté par l’Écriture Sainte et les différents messages de Notre Dame, nous pouvons comprendre qu’en ce moment on peut voir plus clairement la dimension réelle du choc épique entre le Bien et le Mal, entre les enfants de la Lumière et les enfants des ténèbres. Ce qui scandalise vraiment, c’est de voir comment les dirigeants de la Hiérarchie se mettent ouvertement au service du prince de ce monde, en reprenant à leur compte les exigences onusiennes de la mondialisation globaliste, de la fraternité maçonnique, de l’écologisme malthusien, de l’immigrationnisme... On prépare une religion mondiale unique, sans dogmes et sans morale, telle que la veut la franc-maçonnerie : il est clair que Bergoglio, et ceux qui sont derrière lui et le soutiennent, aspirent à la présidence de cette parodie infernale de l’Église du Christ.

Vous aurez également remarqué, chère Sœur, l’insistance de nombreux prélats et des médias catholiques sur la prétendue nécessité d’un Nouvel Ordre Mondial : des cardinaux et des évêques, La Civiltà Cattolica et Vatican News, Avvenire et L’Osservatore Romano en ont parlé, avec l’arrogance de ceux qui savent qu’ils peuvent dire des choses inouïes grâce à la protection dont ils bénéficient. Mais à y regarder de plus près, elle est bien peu de chose, l’organisation des méchants, leur capacité à bouger et à agir, leur aptitude à dissimuler : ils sont si sûrs d’avoir maintenant atteint leurs objectifs qu’avec arrogance et ostentation, ils ont ouvertement révélé leurs intentions, laissant de côté cette prudence et cette ruse qui, à d’autres moments, leur avaient permis de les tenir cachées. C’est ainsi qu’ont été découverts les partisans d’un gouvernement mondial et les élites qui veulent imposer leur tyrannie au peuple ; c’est ainsi qu’ont été découverts, à leurs côtés, ceux qui se prêtent comme branche religieuse d’un néo-paganisme, qui se définit comme une espèce de « Green apostasy ». Nous savons qui ils sont, ce qui motive leurs actions et quelles sont leurs fins : derrière eux, il y a toujours le Prince de ce monde, contre lequel la Reine des Victoires mène nos milices délabrées, ainsi que les armées célestes bien plus terribles. Mais puisque nous avons déjà choisi notre camp, nous ne devons pas avoir peur, car Notre Seigneur a déjà gagné, alors même qu’Il nous offre la précieuse opportunité de tresser une couronne spéciale en ces jours apocalyptiques.

Je crois que le point essentiel pour mener efficacement une bataille spirituelle, doctrinale et morale contre les ennemis du Christ est la certitude que la crise actuelle est la métastase du cancer conciliaire : faute d’avoir compris la relation de cause à effet entre Vatican II et ses conséquences logiques et nécessaires au cours des soixante dernières années, il ne sera pas possible de rétablir la barre de l’Église dans la direction du cap fixé par le divin timonier et maintenu pendant deux mille ans. Ils nous ont catéchisés pendant des décennies avec leur odieux « il n’y a pas de retour en arrière » en matière de liturgie, de foi, de morale, de pénitence, d’ascèse : aujourd’hui, nous entendons également répéter servilement les mêmes expressions dans la sphère civile, alors qu’on tente d’endoctriner les masses avec l’idée que « rien ne sera plus comme avant ». Le modernisme et le Covid-19 sont reliés par la même marque, et pour ceux qui ont le regard tourné vers le transcendant, il n’est pas difficile de comprendre que la terreur de ceux qui veulent nous faire croire que la course vers l’abîme est inéluctable et imparable est qu’on puisse ne pas leur prêter foi, les ignorer, démasquer leur conspiration. C’est notre tâche aujourd’hui : ouvrir les yeux de nombreuses personnes, même ceux des ecclésiastiques et des religieux qui n’ont pas encore constitué le tableau d’ensemble, se limitant à regarder la réalité de manière partielle et désordonnée. Une fois que nous leur aurons fait comprendre le mécanisme, ils comprendront également tout le reste.

Oui, on peut, chère sœur, revenir en arrière ; on peut faire en sorte que le bien qui nous a été frauduleusement enlevé nous soit rendu : mais seulement dans la cohérence de la doctrine, sans compromis, sans rien céder, sans opportunisme. Le Seigneur daignera nous accorder une part de sa victoire, même si nous sommes faibles et sans moyens matériels, seulement si nous nous abandonnons totalement à lui et à sa très Sainte Mère.

Je me confie à vos prières et à celles de vos sœurs, tout en vous bénissant cordialement, vous et toute la communauté.


+ Carlo Maria Viganò, archevêque