lundi 28 juin 2021

Vérité et Autorité - II

Commentaire Eleison 728 (26 juin 2021)

Qu’ils voient peu et mal ceux qui mènent le monde !
Il n’y a que l’Église où la Vérité abonde !

Revenons sur ce que nous disions, il y a quinze jours, à savoir : le grand désastre du concile Vatican II (1962-1965), a été de séparer la Vérité catholique de l'Autorité catholique. Que l’on soit d’accord ou non avec cette affirmation, cette position a l’avantage d’expliquer, pour une grande part, l’étendue et la profondeur de la confusion actuelle dans l'Église catholique. En effet, les catholiques qui s'accrochent à la Vérité, la prônent farouchement parce qu'ils savent qu'elle est catholique ; tandis que les catholiques fidèles à ce qui tient lieu d'Autorité, y restent farouchement attachés parce qu'ils savent aussi qu'il n'y a pas d'Église catholique sans Autorité. Comme Monseigneur Marcel Lefebvre le répétait souvent : avoir jeté les catholiques, par "obéissance" (à l'Autorité), dans la désobéissance (à la Vérité) est le véritable coup de maître de Satan. De ce diagnostic découlent d'importantes conclusions.

1. Les éléments essentiels de la Vérité catholique étant immuables, il faudra nécessairement que l'Autorité revienne à la Tradition pour que se répare la cassure survenue entre la Vérité et l'Autorité et que cet état de confusion prenne fin. Or, par définition, l'autorité ne peut venir que d'en haut. Dans son roman, intitulé Les Démons, Dostoïevski fait dire fort justement par un de ses personnages : "Si Dieu n'existe pas, je n'ai aucune raison d'être officier dans l'armée". C’est parce que l’autorité vient d’en haut que Dieu seul peut remettre le pape sur pied. Il nous a même dit, par l'intermédiaire de sa Mère à Fatima, comment Il le fera : il faudra que le Pape consacre la Russie au Cœur Immaculé de Marie, en union avec tous les évêques catholiques du monde. Mais cette Consécration n’aura lieu que lorsque suffisamment de catholiques auront prié pour cela.

2. En attendant, du haut en bas de la hiérarchie, le désordre ecclésial continuera inéluctablement et, selon le proverbe, "il devra être supporté puisqu'il ne peut être guéri". Le Bon Dieu n’a cesse de s'occuper de son Église ; Il se sert même de la crise pour faire tomber de l'arbre les fruits pourris. Il sait exactement ce qu'il fait. De sorte que ce n'est vraiment pas le moment de cesser de croire en l'Église catholique. Pas plus que ce n'aurait été le moment de cesser de croire en la divinité de Notre-Seigneur si nous avions été des spectateurs ou des badauds à Jérusalem, voyant Notre Seigneur passer en titubant devant nous lors du premier chemin de croix. Et pourtant, humainement parlant, combien de raisons n’aurions-nous pas eues de perdre la foi ! Aujourd'hui, divinement parlant, combien de raisons n’avons-nous pas de garder confiance dans l'avenir de l'Église ! A la fin du monde, celle-ci sera encore plus ébranlée qu'elle ne l'est aujourd'hui, et pourtant l'Antéchrist provoquera le plus grand triomphe de l'Église dans toute l’histoire.

3. C'est pourquoi les catholiques ont maintenant grand besoin d’avoir une confiance sans bornes, en dépit de toutes les apparences, dans la Sagesse et la Toute-Puissance de Dieu. Actuellement, les pauvres misérables, qui bricolent aux manettes du gouvernement mondial, projettent de compléter leur pouvoir sur tout homme en combinant les injections au-dedans avec les radiations du dehors. Mais le jour viendra, comme le dit le Psalmiste, où ils se mettront à fondre comme de la cire devant la face de Dieu. Ils sont maintenant devenus semblables aux machines qu'ils idolâtrent, et ils ont si peu d’idée de Dieu, du libre arbitre, de l'esprit qui s’élève au-dessus de la matière, qu'ils ont la ferme intention de transformer les êtres humains en robots. Mais le Seigneur se moque d'eux, dit encore le Psalmiste (Ps. 2). A nous de rendre à Dieu l'honneur, l'amour et la gloire qui lui manquent ; à nous d’offrir à sa Mère tous les chapelets dont elle a besoin, afin qu’elle intercède auprès de son Fils pour obtenir la conversion des gouvernants, ainsi que la nôtre, pour l’éternel salut !

4. Enfin, dans la confusion actuelle due au manque général d'autorité, nous autres catholiques nous avons besoin d’une charité spéciale envers nos frères dans la Foi. Nous avons besoin de cette charité qui couvre une multitude de péchés et qui prépare la restauration de l’ Église de demain. Sans doute, je connais la Vérité ; mais "la science enfle, tandis que la charité édifie" (saint Paul). Même les mondialistes, même les banquiers ne sont pas aujourd'hui mes véritables ennemis. Après tout, ils ne font jamais qu’exécuter ce que commandent "les principautés et les puissances", "les régisseurs de ce monde de ténèbres", "les esprits du mal qui habitent les espaces célestes" (Eph. VI, 11). La vraie guerre est d’essence spirituelle ; elle est livrée contre les anges déchus, et elle a lieu d'abord en moi-même.

Kyrie eleison.

vendredi 25 juin 2021

Roberto de Mattei et sa lourde trahison


RÉPONSE aux CALOMNIES du TRAÎTRE MATTEI PRO-VACCIN-AVORTEMENT par Emmaüs 


Beaucoup d'entre nous se demandaient pourquoi le professeur de Mattei poignardait Mgr Viganò dans le dos en l'accusant calomnieusement d'être influencé par des personnes de mauvaises mœurs. La raison de ce revirement est simple : le professeur de Mattei croit à la pseudo pandémie avec ses "millions de morts", il défend surtout  la vaccination à la suite du Pape François et de la Fraternité St Pie X. Triste fin pour cet intellectuel . Prions pour qu'il répare le mal commis après avoir sans doute scandalisé beaucoup de catholiques qui se feront peut-être vacciner par sa faute. 

Source : GloriaTV
Ne soyons pas dupe ! Manifestement, Monsieur de Mattei, au sommet de sa splendeur, ne sait plus quoi faire pour se donner de l’importance. Il n’y aurait en cela rien de mal si c'était pour le triomphe du Seigneur Jésus-Christ et de son Église, et pour nous protéger du mal. Mais on a vite fait de cerner le personnage quand on sait qu’il est, comme Bergoglio, favorable à cette horrible pseudo vaccination ( article suivant sur le site Benoit et moi :http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2021/03/25/covid-peut-on-se-faire-vacciner/) avec ces pseudo vaccins dénoncés par tous les catholiques sérieux et tous les scientifiques sérieux comme étant des substances géniques toxiques et létales, conçues avec l’usage de souches fœtales, bourrées de millions de protéines Spike et de nanoparticules magnéto, pseudo vaccins qui génèrent déjà la mort et dont on nous dit qu’ils vont engendrer des millions de morts, et qu’ils veulent l’administrer, presque de force, même à nos jeunes enfants et adolescents. Les propos du professeur de Mattei  n’ont évidemment pas suscité que de l’approbation en sa faveur. Le site LifeSiteNews (50 millions de lecteurs) a publié trois articles de Christopher Ferrara (site Fatima) qui dénonce cette étrange position du catholique professeur de Mattei :
Lifesitenews- covid
À présent, il devrait être parfaitement évident que l’argument en faveur de la vaccination COVID comme nécessaire pour protéger «le bien commun» n’a aucune base crédible. Même le bénéfice promis de ces vaccins pour le soulagement individuel des symptômes – la seule promesse jamais faite, que de Mattei ne semble pas reconnaître – s’érode rapidement, avec des injections de rappel sans fin dérivées de l’avortement.
Ven 23 avril 2021-10 h 02 HNE
Lifesitenews – covid vaccin
Vaccins COVID, bien commun et pitié morale: une réponse au professeur de Mattei – Partie II
Nous n’assistons sûrement qu’aux premiers débuts d’une tentative de création d’une sous-classe mondiale de non-vaccinés, les vaccins ne servant rien d’autre que des mécanismes de contrôle social par ailleurs inutiles.
Lun 17 mai 2021 – 6 h 01 HNE
Lifesitenews – covid vaccin
Vaccins COVID, bien commun et pitié morale: une réponse au professeur de Mattei – Partie III
Je suggérerais respectueusement que Roberto de Mattei réfléchisse à sa lourde responsabilité morale pour la division que son livret a contribué à provoquer parmi les fidèles catholiques, en

jeudi 24 juin 2021

Roberto de Mattei croit à un double de Mgr Viganò

Source : GloriaTV

Roberto de Mattei, que nos lecteurs connaissent sans doute par certaines publications, s'en prend en ce moment à Mgr Viganò. L'angle d'attaque est assez décevant de la part d'un intellectuel de cette trempe, comme vous pourrez le découvrir ci-dessous, mais ce prétendu "traditionaliste" italien ne lâche pas le morceau et continue à s'acharner sur l'éminent archevêque. Il prétend que le prélat aurait évolué entre 2018 et 2021. En effet, de Mattei soutient sans vraiment le prouver que Mgr Viganò n'expose plus sa pensée réelle sur les questions actuelles parce qu'il serait sous l'influence d'un double. L'intéressé a rapidement réfuté cette histoire plutôt ridicule.

Pour asseoir sa thèse, de Mattei souligne qu'un certain nombre d'idées défendues par l'archevêque avaient également été soutenues auparavant par un dénommé Siffi. Ledit Siffi serait un traditionaliste, ... mais aux mœurs légères ! Or, le nom de ce Siffi figurait dans un mail d'un collaborateur de Mgr Viganò... CQFD, tout est prouvé, la boucle est bouclée : Mgr Viganò se fait manipuler. 

Roberto de Mattei ne devrait-il pas se cantonner à son travail de recherche universitaire, plutôt que de se transformer en un médiocre détective privé ? On reste stupéfait de voir cet intellectuel italien - qui a souvent côtoyé les milieux de la tradition - s'en prendre avec tant de légèreté et sans argument théologique au seul archevêque qui défende la vérité.

Est-ce par jalousie de ne pas avoir été choisi par celui-ci comme proche collaborateur ? Lui qui prétend faire la pluie et le beau temps dans le monde catholique italien ! De telles accusations publiques prouvent que Mgr Viganò avait bien raison de se tenir à distance de cet orgueilleux personnage. 

Il est possible aussi que le courageux prélat en gêne certains par ses positions anti-mondialistes et anti-vaccins.  Mais une basse attaque de ce genre, endossée par un universitaire, pourrait bien provenir de plus haut...

La question vient alors : pour qui travaille ce Roberto de Mattei ?

Nous nous proposons de répondre prochainement à cette brûlante question.


Première attaque de Roberto de Mattei contre Mgr Viganò

Citation:

Cas Viganò : l’archevêque et son double

Le pontificat du pape François arrive au crépuscule, comme beaucoup l’admettent aujourd’hui, mais un crépuscule peut être orageux et personne ne sait à quel point la nuit sera profonde avant que l’aube ne se lève enfin. La renonciation à l’archevêché de Munich par le cardinal Marx est l’un des signes de la tempête qui s’annonce, mais il y a un autre nuage menaçant, d’autant plus inquiétant qu’il est porté non pas par le vent du progressisme, mais par celui de ce qu’on nomme traditionalisme. Le nuage a la silhouette, sinon l’identité d’un illustre prélat : Monseigneur Carlo Maria Viganò, archevêque titulaire d’Ulpiana et ancien nonce apostolique aux États-Unis. Que se passe-t-il donc ?

Mgr Viganò est un archevêque qui s’est distingué dans son service à l’Église, toujours mené avec générosité et esprit de dévouement. Après une brillante carrière diplomatique, il a été, de 2009 à 2011, secrétaire du gouvernorat de la Cité du Vatican, se mettant à dos beaucoup de monde pour la décision par laquelle il est intervenu pour rétablir l’économie du Saint-Siège. En 2011, Benoît XVI l’a nommé nonce apostolique aux États-Unis d’Amérique. Il a brillamment occupé ce poste jusqu’au 12 avril 2016,

lundi 21 juin 2021

Vaccin - soupe chimique : "Le supérieur du district FSSPX d'Autriche abjure"

Notre confrère, l'abbé Stefan Frey,  a fini par céder face aux ukases  de ses supérieurs acquis à la soupe chimique. L'abbé Frey est revenu sur son courageux avertissement du mois d'avril pour s'aligner sur la honteuse position de l'abbé Sélégny et du pape François. "Fr.news" relève la contradiction. Preuve supplémentaire, s'il en fallait encore, qu'il n'est plus possible à n'importe quel prêtre de la néo-FSSPX de prêcher librement la vérité catholique (en doctrine et en morale). Prions le Cœur Sacerdotal de Notre-Seigneur afin que les prêtres reprennent en main leur sacerdoce et cessent de plier devant la nouvelle dictature sanitaire et mondialiste, et pour que les fidèles puissent résister à la perspective de la fatale piqûre... ou marque de la bête ?

"Domine quis sustinebit ?" ("Mon Dieu, qui tiendra jusqu'au bout" ?) 

Source : Fr.news 

Le père Stefan Frey, supérieur du district de la FSSPX en Autriche, s'est rétracté de son avertissement "urgent" d'avril contre les vaccinations anti-Covid-19. Il dit maintenant le contraire.

Dans le bulletin d'information de juin de la FSSPX, le Père Frey a adopté la position pro-vaccination de l'abbé Arnaud Sélégny, et recommande même les "solides documents officiels du Vatican" sur la vaccination, les qualifiant de "riche source d'information". Le père Frey explique qu'un vaccin éthiquement discutable peut être utilisé selon quatre critères :

- il doit y avoir une urgence manifeste,
- aucune alternative approuvée ne doit être disponible,
- le bénéfice d'une vaccination doit être plus grand que le mal, au cas où une personne ne serait pas vaccinée,
- il doit y avoir une opposition à la recherche sur les vaccins issus de l'avortement.

Au moins, le Père Frey admet que l'on peut arriver à des conclusions différentes sur cette question et que personne ne devrait imposer son opinion à qui que ce soit. Il semble cependant que le père Frey lui-même ait été poussé par ses supérieurs à se rallier à la ligne du parti de la FSSPX sur les vaccinations.

Le problème avec le changement d'opinion du Père  Frey est que ses quatre arguments contre la vaccination restent en place malgré sa rétractation, à moins que la FSSPX n'ait également l'intention d'adopter la position du Vatican selon laquelle - en fonction de l'opportunisme politique - ce qui était vrai hier peut soudainement être "faux" aujourd'hui.


mardi 15 juin 2021

Vérité et Autorité – I

Une fois de plus Mgr Williamson revient sur le sujet de la vérité et de l'autorité. Que chacun d'entre nous prie pour qu'il y ait toujours un minimum d'autorité fidèle (évêques, prêtres) pour diffuser la vérité. 

Commentaire Eleison 726 (12 juin 2021)


« Obéir » au Concile nous rendrait éborgnés. 
Car, sans la Vérité, qu’est-ce que l’autorité ?

Récemment, une lectrice de ces « Commentaires » nous a fait part de sa perplexité devant les explications données par un prestigieux leader traditionaliste qui a choisi de retourner dans le giron de l’autorité de l’Église officielle après avoir pourtant suivi pendant plusieurs années l’exemple de Mgr Lefebvre (1905–1991). Ses explications ont semblé à notre lectrice relativement insatisfaisantes car, de fait, ce leader a ramené dans sa démarche son petit groupe sous l’autorité du diocèse local dépendant de Rome. Nous expliquons habituellement, dans ces « Commentaires », le caractère insatisfaisant d’un raisonnement semblable au sien en réfléchissant sur les termes de Vérité et d’Autorité. Dans l’Église, ces deux notions sont habituellement censées se correspondre. Mais elles se trouvent aujourd’hui séparées l’une de l’autre depuis Vatican II (1962–1965). Notre lectrice nous dit que nos explications l’ont grandement aidée. C’est pourquoi nous les présentons volontiers une nouvelle fois à tous nos lecteurs.

Aucune institution sur terre n’a autant besoin de reposer sur la Vérité que l’Église catholique. Car elle représente le seul vrai Dieu, celui qui se nomme Lui-même « le Chemin, la Vérité et la Vie » ( Jn. XIV, 6). Il suffirait donc que cette Église soit entachée d’une seule contre-vérité, pour qu’elle soit complètement ruinée dans son essence même. Pour rester crédible, aucune institution humaine n’a une telle exigence de rester exempte de la moindre contre-vérité. Mais, le péché originel est par ailleurs une formidable réalité que la plupart des hommes modernes refusent d’admettre. C’est la raison pour laquelle la vérité ne fleurit pas naturellement lorsqu’elle est exposée en place publique, contrairement à ce que pensait, dans son bel optimisme, un Thomas Jefferson. Pourtant, le salut des hommes dépend bien de la vérité de Dieu (Jn. XVIII, 37), et c’est pourquoi Dieu a donné son autorité divine à sa véritable Église, afin qu’elle impose les divines vérités aux hommes rebelles et obstinés jusqu’à ce qu’ils acceptent de s’y soumettre. A preuve : Luc XXII, 3, « Simon (Pierre), j’ai prié pour toi afin que ta foi ne défaille pas » (= la Vérité) – « et quand tu seras revenu » (= à la Vérité), « fortifie tes frères » (= exerce ton Autorité). Remarquons ici combien la Vérité est la raison d’être et la base même de l’Autorité de l’Église (comme l’a exceptionnellement bien compris Mgr Lefebvre). Elle en conditionne l’être et, en même temps, confère l’autorité qui convient aux hommes pécheurs, car ils ont grandement besoin d’être confrontés à l’Autorité de l’Église. Donc de par les desseins de Dieu, la Vérité (i.e. la Doctrine) et l’Autorité (i.e. la Hiérarchie) sont des alliés indissociables.

Mais il y a un hic. À Vatican II, l’Autorité catholique (incarnée par le Pape et les Pères conciliaires) s’est séparée de la Vérité catholique, par l’affirmation que la doctrine moderniste était catholique alors qu’elle ne l’est absolument pas. Tout au plus peut-elle être maquillée (ce qui fut le cas) pour y ressembler.

C’est à partir de ce moment, comme l’a dit Mgr Lefebvre, que tous les catholiques ont dû ressentir une déchirure intérieure. Ou bien ils suivaient l’autorité catholique en place (le Pape et les Évêques) mais devaient plus ou moins abandonner la Vérité catholique (que l’autorité avait abandonnée) ; ou bien ils suivaient la Vérité catholique, mais devaient plus ou moins abandonner l’autorité catholique en place. Et puisque le Pape et les Évêques refusaient obstinément de revenir à la Vérité ou à la Tradition catholiques, les fidèles qui s’accrochaient à la Vérité catholique devaient plus ou moins se soustraire à l’autorité catholique légale, ou plus exactement : à l’autorité qui semblait légale. Au total, le Berger étant frappé doctrinalement (nous pensons surtout aux Papes Paul VI et Jean Paul II, Paul VI s’occupant de mener la danse moderniste), comment les brebis n’auraient-elles pas été dispersées ? Beaucoup penchaient à 100 % pour l’autorité et n’accordaient rien à la doctrine. D’autres étaient, disons à 85% pour l’autorité, et à 15% pour la doctrine. D’autres encore étaient à 60% pour l’autorité et à 40% pour la doctrine, etc. Quant à Mgr Lefebvre, il était, pour ainsi dire, à 100% pour la doctrine, bien que restant toujours à 15% pour l’autorité. Car il a toujours insisté pour qu’on reconnaisse, pour qu’on respecte et qu’on obéisse au Pape en tant que Pape, chaque fois que la Vérité (la Foi) le permettait.

Mais à partir de ce maudit Concile, l’autorité continua son divorce d’avec la Vérité. Partant, il y eut, à l’intérieur de chaque catholique (prenant sa foi au sérieux), une lutte farouche entre la Vérité catholique et l’autorité catholique. Revenons au leader Traditionaliste dont le comportement a rendu notre lectrice si perplexe. Cet homme était (et est encore) un catholique sérieux et dévoué, mais c’est un homme déchiré dont on peut supposer qu’il ait agi en trois étapes : après le Concile, il a commencé par suivre et à obéir dévotement avec son groupe à ce qui semblait être l’autorité catholique normale. Puis, il s’est rendu compte que Mgr Marcel Lefebvre avait raison de faire passer la Vérité avant l’autorité ; c’est pourquoi il a suivi son exemple en « désobéissant » à Rome, mais pour rester fidèle à la Tradition catholique. Et finalement, à la mort de Mgr Lefebvre (1991), lorsque le charisme personnel de l’Archevêque disparut, le puissant magnétisme romain, censément catholique, s’est réaffirmé et l’automitrailleuse de l’autorité l’a poussé à suivre la Néo fraternité, avant de se remettre sous l’autorité apparente des boutons rouges et des bureaux en acajou de la « Rome » conciliaire.

Kyrie eleison.

lundi 14 juin 2021

Troisième guerre mondiale

Commentaire Eleison 725 (5 juin 2021)


Par permission divine, la Synagogue est reine.
Mais ce joug nous est bon, que nul ne s’y méprenne.


La troisième guerre mondiale est à nos portes. Nous venons d’assister à une confrontation militaire très sérieuse à la frontière russo-ukrainienne, opposant les armées de ces deux pays, mobilisées pour cette confrontation. Pour le moment, une guerre totale semble avoir été évitée, mais de nombreux observateurs considèrent qu’elle ne pourra pas l’être indéfiniment. Ce n’est pas que la Russie veuille la guerre, bien au contraire ; mais il existe une race d’hommes qui, depuis des milliers d’années, a décidé de dominer le monde ; depuis des centaines d’années, elle s’est efforcée de dominer l’Europe et, depuis des dizaines d’années, elle domine les États-Unis.

Or, cette race s’est récemment rendue maître de l’Ukraine. Elle utilise ce pays, avec l’OTAN basée en Europe, pour pousser la Russie dans une troisième guerre mondiale. Son but ? C’est d’obtenir l’hégémonie mondiale des États-Unis, car elle se fait fort de pouvoir les contrôler. Hélas, chaque fois qu’une guerre éclate, la Vérité est toujours au premier rang des victimes. Disons donc certaines choses avant qu’il ne soit trop tard, avant que les émotions du « patriotisme » n’obscurcissent la raison humaine et empêchent de réfléchir correctement. En tant que tel, l’amour de son propre pays est non seulement légitime, mais commandé par le quatrième commandement. Toutefois, comme l’a dit l’infirmière Edith  Cavell (1865–1915),  «Le patriotisme ne suffit pas. Je ne dois nourrir ni haine ni amertume, envers personne».

Puisqu’il est encore temps réfléchissons correctement : les catholiques doivent veiller à garder leur esprit libre ; ils doivent se soustraire à l’emprise des puissantes campagnes de propagande, auxquelles on assiste depuis longtemps, dont la finalité est de persuader tout le monde que la meilleure voie consiste à laisser les États-Unis exercer un contrôle total sur le monde entier. Il est toutefois patent que cette propagande et cette volonté sont fondées sur des mensonges. Or, Notre Seigneur appelle Satan « le menteur et le père du mensonge » (Jean VIII, 44). Le mensonge est la marque certaine de Satan. Si l’on regarde du côté du président Trump (2017–2021), celui-ci, en dépit de tous ses graves défauts, a mis un frein aux conflits armés dans lesquels les USA se trouvaient engagés. De son côté, Poutine, président de la Russie (depuis 1999 jusqu’à maintenant) a ressuscité son pays tout en le préparant à la guerre, mais aussi en retenant fermement ses forces militaires hors de toute guerre majeure, et cela depuis le début de sa présidence. C’est pourquoi la «Synagogue de Satan» (Apoc. III, 9) cherche à se débarrasser de ces deux personnages qui contrarient ses plans.

Contre Poutine, il y a déjà eu plusieurs tentatives d’assassinat, mais aucune n’a encore réussi. De sorte que les ignobles médias occidentaux (entièrement contrôlés par la même Synagogue) ne cessent de lancer contre lui des paquets de mensonges, le désignant comme un fauteur de guerre, désirant envahir l’Europe, interférant dans l’élection surprise de Trump en 2016, et ainsi de suite. Pour la même raison Trump a été, dès le début de sa présidence, confronté à la Synagogue (Schumer, Schiff, Nadler, etc.), qui l’accusait de ce qui s’est avéré être un autre paquet de mensonges (fabriqués par un Anglais), affirmant que le Président américain faisait cause commune avec la Russie de Poutine. Ces mensonges ayant été déjoués aussi, il fallait absolument stopper, par tous les moyens, sa réélection par le peuple américain en 2020. De sorte que, lorsque les premiers dépouillements des votes indiquèrent une victoire écrasante de Trump, tous les ignobles moyens possibles ont été mis en œuvre en pleine nuit pour fabriquer une masse de votes bidon afin d’ «élire» Biden au petit matin. C’est ainsi que la Synagogue parvint à mettre en place à la Maison Blanche la marionnette, le fauteur de guerre qu’elle voulait. Honte à tout Américain « honnête » qui, sciemment, aurait consenti à la masse de mensonges accompagnant cette « élection ». Les USA, qui autrefois n’étaient pas dépourvus de noblesse, risquent d’être sévèrement punis – par Poutine. Méfiez-vous, chers Américains, du « patriotisme » américain. Les vrais amis de votre pays sont ceux qui lui disent la vérité, comme Poutine. Écoutez son bon sens, au lieu de croire vos médias.

Nous ne savons évidemment pas ce que l’avenir nous réserve. Notre Dame réussira-t-elle, encore un temps, à retenir le bras vengeur de son Fils ? De toutes façons, il semble bien que le moment viendra où elle ne le pourra plus. Les hommes se vautrent littéralement dans le péché à un point tel qu’il semble que même les horreurs d’une guerre nucléaire ne parviendraient pas à leur faire plier le genou. Or, le but de Dieu, c’est de donner aux âmes de bonne volonté la chance de se frayer un chemin vers le Ciel, chemin que les hommes ont bien du mal à trouver en ce moment. Tous nous étouffons dans un monde où, par la permission de Dieu, par notre propre faute, la Synagogue règne. Prions tous chaque jour le rosaire de Notre Dame; n’a-t-elle pas dit : « Je suis la seule à pouvoir vous aider maintenant » (Akita, 1973).

Kyrie eleison.

mardi 8 juin 2021

Jubilé de diamant du Curé Epiney (60 ans de sacerdoce)

Sources photographies abbé Rousseau 

Monsieur le Curé de Riddes, l’abbé Pierre Épiney, a fêté ses soixante ans de Sacerdoce, entouré d’un évêque et de plusieurs prêtres, sans compter ses fidèles paroissiens de Riddes.

Etaient présents Mgr Jean-Michel Faure, supérieur du séminaire St Louis-Marie Grignion de Montfort  et d’une dizaine de confrères.  Mgr Williamson devait être présent mais la dictature sanitaire l'a empêché de quitter le sol anglais.

M. l'abbé Epiney est une figure vénérable chez les catholiques valaisans et Mgr Lefebvre avait grande estime pour Monsieur le Curé. Ce dernier n'avait pas hésité à suivre Mgr Lefebvre lors des sacres de 1988. Mais sa prise de position contre le ralliement de la FSSPX à la Rome moderniste, à partir de 2012, lui ont désormais fermé les portes du séminaire d'Ecône. Tel le vénérable Eléazar qui ne voulut pas manger des viandes aux idoles malgré son âge très avancé, M. le curé de Riddes n'a pas voulu manger du plat du ralliement malgré sa faible santé et sa solitude. Bel exemple de Fidélité au bon combat de la Foi et bel exemple pour les prêtres de Mgr Lefebvre ! Et honte à ceux qui lui ont fermé les portes. 

Mais si les croix de la Fidélité peuvent parfois faire souffrir le prêtre, la joie de se savoir soutenu par d'autres confrères met du baume au cœur et permet de continuer ce bon combat jusqu'au bout.  C'est ainsi qu'une dizaine de prêtres sont venus de Suisse, d’Allemagne, d’Italie et de France, pour entourer le Jubilaire dès la veille du 3 juin, et partager un repas qui ressemble un peu à celui de Jésus avant la Cène. 

Le jour de la Fête-Dieu, Monsieur le Curé a célébré la sainte Messe. Et tout le monde a pu se réjouir de la vigueur spirituel de celui que certains nomment "le Rocher du Valais". 

Que la Fidélité de M. le Curé soit un exemple pour nous tous !


jeudi 3 juin 2021

Paul Aulagnier, R.I.P.

Commentaire Eleison n° 724 - 29 mai 2021 


Mgr Williamson, tel un véritable évêque catholique (c'est-à- dire universel) - loin du sectarisme et de l'esprit de boutique - sait rendre à César ce qui est à César, remercie M. l'abbé Paul Aulagnier pour son courage et son enthousiasme qui ont souvent décidé Mgr Lefebvre à accomplir de grandes œuvres salvatrices pour l'Eglise.

Grâce à Paul Aulagnier, nous jouissons de la Foi 
Pour qu’il repose en paix, unissons tous nos voix.

Il y a trois semaines, s’éteignait en France l’abbé Paul Aulagnier, prêtre de l’ex-Fraternité Saint-Pie X. Nous tous, avons vis-à-vis de lui, une dette immense ; car il fut un soutien décisif pour Mgr Lefebvre tout au long des années de la fondation et de la construction de la Fraternité St-Pie X. D’après moi, l’abbé n’a jamais été plus heureux que durant ces années-là, de par la doctrine si fidèle de l’Archevêque et de son leadership si humain. L’abbé Aulagnier y puisait une inspiration lui permettant d’agir d’une manière profondément catholique. Ce fut moins le cas pour un certain nombre d’entre nous, en 1991, après la mort de l’exceptionnel Archevêque. De fait, l’abbé Aulagnier se sépara de la Fraternité en 2003. Peut-être a-t-il continué par la suite à servir la tradition catholique sous diverses formes ? Mais son archevêque vénéré et bien-aimé lui a sûrement manqué.

La vocation de l’Abbé Aulagnier a débuté au prestigieux Séminaire français de Rome, immédiatement après le désastreux Concile  Vatican II, au moment même où celui-ci était ébranlé dans ses fondements. Plusieurs séminaristes ont fui pour trouver refuge dans le séminaire catholique que l’archevêque essayait d’ériger à Fribourg, en Suisse. Mais, dans ces temps mouvementés, les débuts furent si difficiles que l’Archevêque, après une première année, pensa abandonner. C’est alors que les séminaristes Aulagnier et Tissier entrèrent dans l’histoire de l’Eglise. Tous deux persuadèrent l’archevêque de persévérer. Les vocations se multiplièrent alors, et le Séminaire prospéra si bien que Mgr Lefebvre parvint, dans ces années sombres, à sauvegarder la Tradition catholique en maintenant la Doctrine, la Messe, les Sacrements et le Sacerdoce, en attendant des jours meilleurs. Sans Écône, que resterait-il aujourd’hui ? Telle est la dette majeure que nous devons à l’Abbé et à Mgr Tissier.

Après avoir rejoint l’Archevêque en 1969, l’abbé fut ordonné prêtre en 1971 ; il devint le bras droit de Monseigneur, en tant que Premier Assistant de la Fraternité, de 1973 à 1982, puis fut nommé Supérieur du District de France de 1976 à 1994, soit dix-huit années durant lesquelles l’abbé n’a cessé de parcourir la France pour construire avec l’Archevêque le réseau de prieurés, d’écoles, de couvents et d’autres œuvres, qui ont jeté les bases de la présence et du rayonnement de la Fraternité en France jusqu’à aujourd’hui. On peut dire que c’est la période de sa vie où il fut le plus heureux et le plus fécond. Partout, il communiquait aux âmes le bon sens et la bonne humeur.

La vie sacerdotale de l’abbé Aulagnier ne s’est pas bornée à recevoir de son Archevêque : en 1970, il encouragea Monseigneur à fonder à la fois le Séminaire sacerdotal d’Écône et la Fraternité Saint-Pie X, afin d’encadrer l’apostolat des prêtres qui seraient ordonnés mais qui se verraient refuser tout encadrement de leur ministère par l’Église officielle, puisqu’elle-même était désormais livrée à la religion conciliaire. Et voilà ce qui s’est passé.

En 1976, à Écône, Mgr Lefebvre était à la veille de procéder à l’ordination historique d’un premier contingent important de prêtres. Or, c’est à la porte de l’abbé Aulagnier que Monseigneur vint frapper, dans un moment d’hésitation, avant de poser ce geste décisif. Et ce sont les encouragements de l’abbé qui ont finalement décidé l’Archevêque. Encore une fois, où en seraient aujourd’hui le sacerdoce et l’Église si l’un ou l’autre avait failli ?

Fin mai 1988, l’archevêque invita à une réunion, dans le centre de la France, un grand nombre de prêtres et de religieuses, comptant parmi les principaux défenseurs de la Tradition catholique. Le but de Monseigneur était de savoir s’il devait aller de l’avant en juin en consacrant, sans permission officielle de Rome, des Evêques pour la Tradition. Quant aux religieuses, de la première à la dernière, toutes se montrèrent bien vaillantes, tandis que les prêtres ont presque tous conseillé d’attendre, à l’exception de l’abbé Aulagnier, qui a dit : « La philosophie et la théologie de Rome ne sont plus catholiques . . . . J’ai peur de l’accord qu’ils nous proposent . . . . Je crains la ruse romaine . . . nous risquons d’être dévorés par la Rome moderniste. » À l’époque, il avait raison. Et ce qu’il a dit alors vaut encore aujourd’hui.

Cher Monsieur l’abbé Aulagnier, soyez infiniment remercié ! Puissiez-vous maintenant reposer en paix, et qu’il y ait pour vous dans cette paix une grande récompense !

Kyrie eleison.

mercredi 2 juin 2021

La vocation sacerdotale en 2016 : comment choisir le séminaire ?



La vocation sacerdotale en 2021 : Comment choisir le séminaire ?


La vocation : sa genèse et sa confirmation

Au vu des torrents d’âmes qui se perdent et d’une société qui fait de la haine de Dieu son pain quotidien, une âme bien née et profondément chrétienne ne peut pas ne pas ressentir ce désir d’offrir sa vie, de la mettre à la disposition de Notre Seigneur pour aider à parfaire son œuvre de rédemption. Ceci est un premier signe de l’appel de Dieu qui, avec des dispositions d’esprit, de cœur et de corps, peut laisser présager que l’appel de Notre Seigneur est bien réel.
Mais ce sera l’Eglise, par l’intermédiaire d l’évêque et des supérieurs, qui jugera de l’authenticité de cet appel qui, d’intérieur, doit devenir effectif et public.
C’est donc l’évêque qui appelle  le candidat au sacerdoce ; le concile de Trente l’affirme sans ambiguïté : « Sont dits appelés par Dieu, tous ceux qui sont appelés par les légitimes ministres de l’Eglise » (session 23, chap 18). Car l’Eglise est une société dont le gouvernement a été confié par Notre Seigneur aux apôtres et à leurs successeurs, les évêques. Dieu utilise donc des créatures (évêques) comme causes secondes pour confirmer la vocation d’un jeune homme. 

La vocation  en pleine tourmente  conciliaire

Ceci étant posé et évident pour tous, le problème est de savoir quel évêque et quel séminaire   peuvent aider un jeune homme désireux de servir Notre Seigneur, à authentifier sa vocation. Nous connaissons tous le célèbre livre « La blessure » de M. Dickès qui décrit l’ambiance décadente des séminaires après le concile Vatican II. Tout était fait pour faire perdre la vocation ou, si elle n’était pas perdue,  la déformer et pour la mettre au service de la nouvelle église conciliaire. Ainsi le choix d’Ecône semblait absolument incontournable pour les jeunes gens qui désiraient se mettre sous l’autorité d’un évêque qui tout en fortifiant leur vocation les formerait à devenir les prêtres dont le monde et les âmes avaient besoin.
Mais le démon n’allait pas laisser ruiner son plan en permettant à l’archevêque de continuer son œuvre de formation sacerdotale. Les évêques de France déclarèrent le séminaire d’Ecône « sauvage »… comme si les réformes conciliaires et l’esprit des nouveaux séminaires ne l’étaient pas ! 
Le flux de séminaristes ne cessant pas d’augmenter, Rome frappa l’archevêque d’une peine de suspens puis lui interdit  de procéder aux ordinations. Rien n’y fit, le flux ne tarissait pas, les vocations voulant échapper  à la théologie œcuménique et libérale.

La vocation ralliée

C’est en 1988 que le démon frappa le plus fort à l’occasion du sacre des 4 évêques par Mgr Lefebvre. Les modernistes créèrent la commission « Ecclesia Dei » pour attirer à eux les traditionalistes les plus faibles ou seulement attachés à la liturgie tridentine  afin de les empêcher de suivre l’archevêque dans son vrai combat de la Foi.  A ce moment se créèrent divers instituts ralliés (St Pierre, Christ Roi, IBP …) qui détournèrent sûrement de bons jeunes pour les mettre sous la dépendance directe ou indirecte des autorités modernistes. Le nombre actuel de ces jeunes, qui ne manquent peut -être pas d’une certaine générosité juvénile, ne doit pas cacher une grande indigence doctrinale en ce qui regarde le combat contre les erreurs modernes. Dans un interview paru récemment, le supérieur de l’IBP est obligé d’avouer que « Nous dépendons directement de Rome, de la commission Ecclesia Dei. Mon supérieur hiérarchique est le cardinal Muller, puisque la Commission a été rattachée il y a quelques années à la congrégation pour la doctrine de la foi. Nous avons effectivement ouvert une maison à Rome, notamment parce que nous avions des séminaristes qui avaient déjà suivi deux ou trois ans d’études qu’ils devaient poursuivre au sein des facultés romaines. » (https://present.fr/2016/10/14/un-petit-tour-de-force-du-bon-dieu/.
Donc l'IBP ne peut pas assurer un cursus traditionnel complet... et a recours aux universités conciliaires pour former ses séminaristes. Mais ce qui est le plus grave c’est que cette sorte de paravent traditionnel  va permettre à la révolution conciliaire de canaliser cette jeunesse dans les méandres de l’esprit néo-moderniste pour les ramener lentement mais sûrement vers l’adhésion aux idées du concile. 

La vocation sacerdotale depuis la crise de 2012



Et Ecône en 2021 ? Ecône est-il resté Ecône depuis la crise de 2012 ? Pour beaucoup, Ecône n’a pas changé  dans son enseignement. Si Ecône n’a pas varié matériellement et humainement, peut-on dire que l’orientation générale reste celle que désirait  Mgr Lefebvre ? Mgr souhaitait une sainteté sacerdotale qui ne fasse pas abstraction de l’apostasie romaine, qui désire mener le bon combat de la Foi et tenir fidèlement jusqu’à la conversion de Rome ou au moins celle du Pape de telle sorte qu’il soit redevenu parfaitement catholique. Nous avons tous admiré ces grands lutteurs de la Foi qui entourèrent Mgr Lefebvre après le Concile (tels Mgr de Castro Mayer, Mgr Ducaud Bourget, les abbés André, Coache, Serralda etc …). La grâce du sacerdoce s’épanouissait alors sous la forme d’un zèle enflammé pour résister à la folie conciliaire qui détruisait le Règne du Christ dans le monde. Ce zèle était immense chez Mgr Lefebvre et son indignation lors du scandale d’Assise en témoigne bien. Mais que penser d’une œuvre ou d’un séminaire où l’on forme des prêtres qui n’ont sous les yeux que diplomatie, louvoiement, tentatives d’accords en douce, compromissions, adaptations, silences calculés, relations cordiales, projets de prélatures  avec les pires démolisseurs de la Foi ? Est-il pensable que des jeunes gens enflammés pour servir la Vérité sans tache de Notre Seigneur et combattre le mal (qui est surtout à Rome aujourd’hui) ne se sentent pas déchirés intérieurement et en opposition plus ou moins latente avec leurs propres supérieurs. N’en seront-ils pas abîmés ou amoindris spirituellement ? Nous avons des témoignages multipliés de prêtres qui, sans vouloir faire le pas vers la résistance, « n’en peuvent plus de ce climat de division interne qui vient de la tête de la Fsspx ». Or nous savons tous qu’une maison divisée contre elle-même ne peut subsister. Il faut aux hommes, et surtout aux séminaristes, un climat de paix et de charité mutuelle qui ne peut venir que de l’union dans la vérité. Et c’est ce que nous essayons de faire modestement au séminaire sous l’égide de Notre Dame, Saint Louis-Marie et bien sûr de Mgr Lefebvre.
Mais nous ne sommes que de pauvres  et faillibles instruments du Bon Dieu et  c’est pourquoi nous n’hésitons  pas à recommander notre communauté de Saint Aignan à vos ardentes prières auprès de Dieu pour que cette petite graine puisse germer et former de bons prêtres pour Notre Seigneur  .

Abbé Matthieu Salenave
Compagnie de Marie Saint Pie X

Billet d'humeur : "Des prêtres au pays des bisous"


Billet d'humeur d'un fidèle qui s'étonne du silence des prêtres après la venue d'un évêque moderniste dans un séminaire de la FSSPX.  

"En 2019 paraissait un article de l'abbé F. (néo-FSSPX) sur les bises de sortie de messes. Cinglant, incisif. Vous pourrez le retrouver dans le Fideliter année 2019. 

Le moucheron ne passera pas ! 

Nous attendons avec impatience le prochain article de l'abbé F. sur le baiser de paix que n'ont pas manqué de s'échanger Mgr Vitus Huonder et ses assistants à Zaitzkofen ces jours-ci

En effet, M. l'abbé F. ne saurait être fort avec les faibles et faible avec les forts, rampant misérablement devant ses confrères germaniques sous prétexte qu'ils échangent les bisous dans le chœur alors que les fidèles le font sur le parvis. 

Nous attendons donc son article car il ne peut filtrer le moucheron et avaler le chameau... ce ne serait pas très gentleman de sa part. 

Non, le moucheron ne passera pas !"