vendredi 25 avril 2025

Funérailles de Monseigneur Williamson

La vidéo de la cérémonie des obsèques de Monseigneur Williamson vient de paraître.  Cela permettra à ceux qui ne purent y prendre part de profiter quelque peu de cette belle cérémonie en l'honneur de ce vaillant combattant ! 



Merci aux organisateurs qui se dévouèrent tant pour aboutir à ce résultat ! 

mardi 15 avril 2025

Pourquoi la "Résistance" ?

 Voici  le dernier Commentaire Eleison rédigé par Mgr Williamson et publié à titre posthume.

KE 915 ( 25 janvier 2025)



La FSSPX dégénère en rebelle

Qui veut légitimer la Rome criminelle.


Le témoignage suivant d’un ancien prêtre de la FSSPX remonte à 2013. Il a été légèrement raccourci et adapté. Rome insiste pour que la FSSPX accepte la nouvelle messe et Vatican II. Au cours des 12 dernières années, la FSSPX n’a cédé ni sur l’un ni sur l’autre : —

« Ce n’est pas sous le coup de l’émotion que nous avons décidé de devenir indépendants, en tant que groupe de 25 adultes et 10 enfants — environ un tiers d’une paroisse normale de la FSSPX. Nous ne sommes ni en colère, ni amers, ni rancuniers à l’égard de la FSSPX. Nous ne sommes pas non plus partis par amour du changement ou par fébrilité. Nous avons été contraints de quitter la FSSPX principalement parce qu’elle manque à la vérité. Nous ne voulions pas contribuer à la destruction du mouvement traditionnel. Car nous avons étudié avec sérieux les documents qui éclairent la récente crise de la FSSPX, et le bon travail de la ‘Résistance’ nous a permis de comprendre les évènements récents. Avec calme, nous espérons que cela encouragera plus de prêtres et de fidèles à faire de même.

« Ce que nous avons compris, c’est que — à bon entendeur — la Fraternité Saint Pie X était devenue la dixième congrégation religieuse à s’être ralliée à l’Église conciliaire. Même si les parties n’ont encore signé aucun accord, le Chapitre général de juillet 2012 a adopté le principe d’un tel accord. En effet, quelles que soient les conditions que les dirigeants de la FSSPX pourraient poser à un éventuel accord, ils ont décidé que la Société pouvait désormais signer un pacte avec ceux qui altèrent sans relâche la foi catholique. Lors des dernières négociations entre Mgr Lefebvre et le cardinal Ratzinger avant les sacres de juin 1988, le cardinal montra que Rome n’avait pas l’intention de faire le moindre geste sérieux en faveur de la Tradition catholique. Dès lors, Mgr Lefebvre n’a plus jamais parlé avec les responsables romains. Devant Dieu, la Nouvelle Messe n’est-elle pas une abomination qui contribue à la perte de la foi catholique dans d’innombrables âmes ? Comment un catholique digne de ce nom peut-il ne serait-ce que penser à passer un accord avec les défenseurs impénitents d’une telle falsification du seul vrai et indispensable sacrifice de Notre Seigneur ?

« Je me souviens que Mgr Lefebvre citait le prophète Malachie lorsqu’il parlait de la nouvelle messe : « … à vous, prêtres, qui méprisez Mon Nom. Vous dites : “En quoi avons-nous méprisé Ton Nom ?” En ce que vous apportez sur Mon autel un pain souillé. Et vous dites : “En quoi T’avons-nous souillé ?” En ce que vous dites : “La table du Seigneur est chose vile.” Quand vous présentez une bête aveugle pour la sacrifier, il n’y a pas de mal ! Et quand vous en amenez une boiteuse et malade, il n’y a pas de mal ! (1, 6-8). »

« La mission de la FSSPX n’a jamais été d’intégrer la structure de l’Église conciliaire pour la “transformer” de l’intérieur. Mgr Lefebvre a déjà condamné une telle illusion en 1988, après les sacres. La mission de la Fraternité est de former de vrais prêtres catholiques. Ces prêtres prêcheront à leur tour la vérité et lutteront vigoureusement contre l’erreur, sans compromis, ni “pourparlers”, ni “dialogue”, ni “négociations”. Cette petite légion sera alors comme un phare attirant les âmes de bonne volonté. La direction actuelle de la Fraternité étouffe les dissidents et expulse les critiques. La seule façon pour nous d’accepter la Vérité et de la dire haut et fort, c’est de nous séparer de cette nouvelle FSSPX. Soyons prêts à faire de nombreux sacrifices ; prions beaucoup pour la solution de la crise et pour notre persévérance dans le bon combat.

« Certains objecteront : quand rejoindrons-nous Rome ? Comment saurons-nous si nous avons un bon pape ? La réponse est simple : lorsque le pape condamnera publiquement la nouvelle messe et interdira sa célébration sous peine d’excommunication ; lorsqu’il condamnera et rejettera publiquement l’ensemble de Vatican II et ses conséquences. En d’autres termes, lorsqu’il prendra des mesures pour nettoyer le désordre. Et si nous nous demandons quand nous pourrons à nouveau faire pleinement confiance à la FSSPX, la réponse est la même : quand elle rétrogradera tous ses dirigeants et ses prêtres qui ont promu la nouvelle ligne ; quand elle condamnera en bonne et due forme les textes du Chapitre de 2012 ; quand sa nouvelle direction réhabilitera les prêtres fidèles ; quand elle publiera un livre sur l’histoire de cette crise et le fera lire chaque année dans nos communautés ; quand un nouveau Chapitre général abjurera tout contact avec les autorités conciliaires, jusqu’à ce que Rome ait nettoyé ses écuries. Et si cela paraît pour ainsi dire impossible, je réponds simplement : Et alors ? Quel est le problème ? Faisons notre devoir, rendons gloire à Dieu, et laissons-Le s’occuper de nos anciens collègues qui risquent de se compromettre. Prier et se sacrifier pour leur conversion, oui. Mais se compromettre, se mettre en danger ? Jamais ! Néanmoins, restons unis à eux dans la prière. »


Kyrie eleison

dimanche 13 avril 2025

La trahison de la FSSPX

KE 914 (18 janvier 2025)

Nul ne laisse une enfant croiser des loups charmants,
Car c’en est trop pour elle, ils sont si désarmants…
La vie n’enseigne pas ses leçons aux candides,
C’est pourquoi seul à Rome devait aller leur guide (à savoir, Mgr Lefebvre).


Sur Internet, à l’adresse  https://crowdbunker.com/v/A7bwTo5Ysp, on peut trouver une intéressante vidéo en français intitulée «  La trahison de la FSSPX racontée par des prêtres ». La vignette d’ouverture montre le pape François et l’abbé David Pagliarani, Supérieur général de la FSSPX (Fraternité Saint-Pie X) en train de se s’incliner l’un vers l’autre, comme s’ils étaient les meilleurs amis du monde. L’image peut bien être une fabrication plutôt que la réalité, mais c’est une trouvaille, parce qu’elle résume l’énorme fantaisie qu’ils poursuivent tous les deux, à savoir que 2 + 2 = 4, et 2 +2 = 4 ou 5 (ou 6 ou 6 millions), sont conciliables en 2 + 2 = quatre et demi. Mais c’est exactement la même réconciliation irréelle dont rêvaient Benoît XVI et Mgr Fellay en 2009. C’est le rêve fantaisiste des libéraux selon lequel les choses ne sont pas nécessairement ce qu’elles sont objectivement, mais tout ce que je peux subjectivement souhaiter qu’elles soient. Par exemple, si je n’aime pas les Dix Commandements, je les prends pour Dix Options  !

Et si, pendant les prochains dix ans, rien ne vient interrompre le cours actuel des affaires de l’Église, alors, en 2035, un autre dirigeant de l’Église et un autre supérieur général de la FSSPX seront susceptibles d’être caricaturés de la même manière, parce que le dirigeant libéral de l’Église se présentera toujours comme un ami de la Tradition catholique, tandis que le dirigeant de la FSSPX rêvant de Tradition cherchera toujours à obtenir l’approbation officielle de l’Église auprès des véritables ennemis de la Foi. Un bon caricaturiste pourrait rehausser la fabrication en représentant l’abbé Pagliarani comme le Petit Chaperon Rouge et le Pape apparent comme le Grand Méchant Loup  : «  Quelles belles dents tu as  », dit-elle en souriant. «  Tant mieux pour te dévorer, ma petite  !  »

Cependant, «  Ne jugez pas, afin de ne pas être jugés  », dit Notre Seigneur dans le Sermon sur la Montagne (Mt 7, 1–5). Certainement, tous les prêtres de la FSSPX ne sont pas des traîtres conscients qui veulent se débarrasser des derniers vestiges de Mgr Lefebvre. Il est certain que les étudiants des séminaires qu’il a construits reçoivent encore quelque chose hérité de lui. Mais le problème se situe au niveau de leurs supérieurs, des libéraux fermement retranchés aux commandes de la FSSPX au siège de Menzingen, en Suisse. Ils peuvent eux-mêmes croire fermement que la doctrine catholique exclut toute contradiction, aussi certainement que 2 + 2 = 4 exclut toute contradiction en arithmétique. Mais comment peuvent-ils alors être si déterminés à obtenir l’approbation officielle de la Tradition catholique par les apostats d’aujourd’hui à Rome  ? Ceux-ci ont le modernisme bien ancré dans la tête, ce qui signifie une remise en cause profonde de toute vérité ancienne et de son évidence. Entre les oreilles modernes, il n’y a plus assez de cellules grises capables de saisir l’ancienne vérité, pour ainsi dire.

À tel point que, lorsqu’un ami de la FSSPX lui propose de suivre l’exemple de Mgr Lefebvre en 1988 en consacrant pour elle, même sans l’approbation de Rome, les évêques dont elle a tant besoin pour son apostolat mondial, un ami plus triste et plus sage lui répond  : «  Ce n’est plus possible. Le siège de la FSSPX a tellement imposé aux séminaires de la Néo-fraternité une doctrine d’obéissance aux autorités romaines et d’obéissance aux autorités de la Néo-fraternité, que les jeunes prêtres qui sortent de ces séminaires depuis de nombreuses années en seraient dans la confusion la plus totale. Comme dans l’Église des années 1950, l’obéissance a pris le pas sur la Vérité. Conséquence  : «  Vous devez faire ce que je dis, simplement parce que je le dis  ». La folie existait en latin  : Sic volo, sic jubeo. Stat pro ratione voluntas (Ainsi je veux, ainsi je commande, ma volonté prend la place de la raison).

Dans les années 50, les catholiques étaient confrontés à un problème très concret  : comment combler le fossé toujours grandissant entre les exigences réelles de la Foi et l’impiété réelle du monde moderne, qui ne cessait de croître. Mais le cinquantisme, ‘payez, priez et obéissez’, autrement dit, le maintien des apparences de la Foi tout en en vidant la substance, n’était pas la solution requise. Tout naturellement, les apparences sans la substance signifiaient l’effondrement à la fois des apparences et de la substance, et ce fut l’Église des années 1960. Vatican II a naturellement suivi le cinquantisme. C’est grave, car un Vatican II-bis risque de suivre demain ce que Menzingen impose aujourd’hui à ses séminaristes.

C’est pourquoi la Néo-fraternité d’aujourd’hui, mais pas tous ses prêtres, ne s’éloigne pas du Vatican II des terribles années 60, mais y retourne. Cavete, consules. Attention à vous, chefs. À tout le moins, cessez d’inspirer les caricaturistes qui vous croquent en train de frayer avec votre ennemi mortel  !

Kyrie eleison

samedi 5 avril 2025

3 Avril : Saint Richard, évêque de Chichester (1197-1253)

Source 

TOUTE RESSEMBLANCE AVEC UNE PERSONNE CONNUE SERAIT PUREMENT FORTUITE 😉

Saint Richard naquit en Angleterre. Ses parents occupaient alors un rang élevé et jouissaient d'une belle fortune; mais ils tombèrent dans une misère si profonde, qu'après leur mort, leur fils aîné fut longtemps retenu en prison pour dettes. Richard, son frère, travailla généreusement à sa délivrance; mais il s'appauvrit lui-même au point d'être obligé de gagner sa vie comme valet de ferme.

Bientôt il put aller à Paris continuer les bonnes études qu'il avait déjà faites dans sa jeunesse. Il se lia d'amitié avec deux amis choisis, aussi pauvres que lui; ils n'avaient qu'un manteau à tous les trois et se voyaient obligés de n'aller prendre leurs leçons que l'un après l'autre. Leur nourriture était plus que frugale, un peu de pain et de vin leur suffisait, et ils ne mangeaient de chair ou de poisson que le dimanche. Cependant Richard assura depuis que ce fut là pour lui le beau temps, tant il était absorbé par la passion de l'étude. Ses succès furent prompts et remarquables, si bien qu'à son retour en Angleterre il professa fort brillamment à l'Université d'Oxford.

Quelques années plus tard, sa modestie, sa chasteté, sa douceur et sa dévotion lui attirèrent le respect et l'amour de tout le monde; il fut élu chancelier de l'Université. Nommé ensuite évêque de Chichester, il eut à subir quelques temps les vexations du roi Henri III, en guerre avec Rome, mais il rétablit la paix par ses prières et ses procédés de conciliation.

Devenu désormais libre dans l'exercice de son ministère, il se fit remarquer par sa grande condescendance pour les petits et par sa miséricorde pour les pauvres. Comme on lui disait que ses dépenses excédaient ses revenus: "Il vaut mieux, dit-il, vendre son cheval et sa vaisselle d'argent que de laisser souffrir les pauvres, membres de Jésus-Christ."

Un jour, distribuant du pain, il en eut assez pour contenter trois mille pauvres, et il lui en resta pour cent autres qui survinrent après. Ces multiplications merveilleuses se renouvelèrent plusieurs fois. Il honorait les religieux et les embrassait souvent: "Qu'il est bon, disait-il, de baiser les lèvres qui exhalent l'encens des saintes prières offertes au Seigneur!"

Il mourut en baisant le Crucifix et en invoquant Marie contre les ennemis du salut.

mercredi 19 mars 2025

19 mars : anniversaire des sacres de NN. SS. Faure et Thomas d’Aquin

 


Source

Le 19 mars 2015, Mgr Williamson sacrait Mgr Faure au monastère de Dom Thomas au Brésil. Le 19 mars 2016, Dom Thomas d’Aquin devenait Mgr Thomas d’Aquin.

Merci Monseigneur Williamson !

Que la grâce de Dieu accompagne Mgr Faure et Mgr Thomas d’Aquin.




























Que Saint Joseph, patron de l'Église universelle, intercède pour Elle et chacun de ses membres !


vendredi 7 mars 2025

Memento de Mgr Williamson


 
A la demande de Mgr Morgan, des images souvenirs de Mgr Williamson en français ont été imprimées. Pour en recevoir, adressez un mail à resistancecatholique2@gmail.com.


Ceux qui souhaitent participer aux frais peuvent envoyer leur don à 

Association France Fidèle 

6, rue Pasteur 

53 390 Saint Aignan sur Roë

mercredi 5 mars 2025

Mgr Lefebvre : directives pour le Carême (qui commence aujourd'hui)

Lettre de Mgr Lefebvre sur le Carême 

aux fidèles de la Tradition
 le 14 février 1982


Bien chers fidèles,

Selon une ancienne et salutaire tradition dans 1’Église, à l’occasion du Carême, je vous adresse ces quelques paroles pour vous encourager à entrer de toute votre âme dans ce temps de pénitence, avec les dispositions voulues par l’Église et dans le but pour lequel elle l’a prescrit.

Si je recherche dans les livres du début du siècle les fins pour lesquelles l’Église a prescrit ce temps de pénitence, ils en indiquent trois :

  • d’abord réprimer la concupiscence de la chair
  • puis faciliter l’élévation de nos âmes vers les réalités divines
  • enfin satisfaire pour nos péchés.

N’est-ce pas ce dont Notre Seigneur nous montre l’exemple au cours de son existence ici-bas : prier et faire pénitence. Mais n’ayant ni concupiscence, ni péché, il a fait pénitence et satisfait pour nos péchés, nous montrant par là que notre pénitence peut être bénéfique non seulement pour nous, mais pour notre prochain.

Prier et faire pénitence. Faire pénitence pour mieux prier, pour nous approcher davantage de Dieu, voilà ce que tous les Saints ont fait, ce que la Vierge Marie rappelle dans tous ses messages.

Oserons-nous dire que cette nécessité est moins grande à notre époque qu’aux époques précédentes ? Nous pouvons et devons au contraire affirmer que jamais plus qu’aujourd’hui la prière et la pénitence n'ont été nécessaires, parce qu’on a tout fait pour diminuer et mépriser ces deux éléments fondamentaux de la vie chrétienne.

A-t-on jamais, comme aujourd’hui, cherché à satisfaire sans aucune limite tous les instincts désordonnés de la chair, jusqu’à l’assassinat de millions d’innocents. On croirait de même que la société n’a de raison d’être que de donner le maximum de “standing” de vie à tous les hommes, pour leur éviter toute privation des biens matériels.

Ainsi le but de la Société serait opposé à ce que prescrit 1’Église. Et l’on comprend qu’en ces temps où les hommes d’Église s’alignent sur l’esprit du monde, on assiste à la disparition de la prière et de la pénitence, et particulièrement dans leur aspect de réparation pour les péchés, d’obtention du pardon des fautes. Qui aime aujourd’hui redire le psaume si émouvant du “Miserere” et répéter avec le psalmiste « Peccatum meum contra me est semper : mon péché est toujours devant moi » ? Et comment une âme chrétienne peut-elle éloigner la pensée du péché si l’image du crucifix n'est pas toujours devant ses yeux ?

*

Les Évêques ont demandé au Concile une diminution telle du jeûne et de l’abstinence que ces prescriptions ont pratiquement disparu. Nous devons reconnaître que cette disparition est une conséquence de l’esprit œcuménique et protestant qui nie la nécessité de notre participation pour l’application des mérites de Notre Seigneur à chacun de nous, pour la rémission de nos péchés et la restauration de notre filiation divine.

Tandis qu’autrefois les commandements de l’Église prévoyaient :

  • le jeûne obligatoire pour tous les jours du Carême excepté les Dimanches, pour les jours des Quatre-temps et plusieurs vigiles
  • l’abstinence pour tous les Vendredis de l’année, les Dimanches de Carême, et dans de nombreux diocèses tous les Samedis de l’année.

Que reste-t-il aujourd’hui de ces prescriptions ?

  • le jeûne le Mercredi des cendres et le Vendredi Saint
  • l’abstinence le Mercredi des cendres et les Vendredis de Carême.

On peut se demander, pourquoi une telle diminution.

Quels sont ceux qui sont astreints au jeûne ?

           Les adultes de 21 ans jusqu’à l’âge de 60 ans

Qui doit observer l’abstinence ?

           Sont astreints à l’abstinence tous les fidèles à partir de l’âge de 7 ans.

Qu’est-ce que le jeûne ?             

C’est ne faire qu’un repas par jour, auquel il est permis d’ajouter deux collations, une le matin et une le soir, ne dépassant pas deux onces, soit 60 g d’aliment solide.

Qu’est-ce que l’abstinence ? 

C’est s’abstenir de viande.

Les fidèles qui ont vraiment l’esprit de foi et qui comprennent profondément les motifs de l’Église, qui ont été indiqués ci-dessus, auront à cœur non seulement d’accomplir ces légères prescriptions d’aujourd’hui, mais entrant dans l’esprit de Notre Seigneur et de la Vierge Marie, ils porteront les péchés qu’ils ont commis et ceux de leur prochain, de leur famille, de leurs amis, de leurs concitoyens.

C’est pourquoi ils ajouteront à ces prescriptions soit le jeûne tous les Vendredis de Carême, soit l’abstinence d’alcool ou de vin, ou ils s’abstiendront de télévision. Ils s’efforceront de prier davantage, d’assister plus souvent à la Sainte Messe, de réciter le Rosaire, de ne pas manquer la prière du soir en famille. Ils se sépareront de biens superflus pour aider les Séminaires, pour fonder des écoles, pour aider leurs prêtres à l’aménagement des chapelles, pour aider le développement des maisons des religieux et des religieuses.

Les prescriptions de l’Église ne concernent pas seulement le jeûne et l’abstinence, mais encore le devoir pascal.

Voici ce que recommandait le Vicaire capitulaire de Sion aux diocésains le 20 février 1919 :

  1. Pendant le Carême, Messieurs les Curés feront deux fois le chemin de la Croix chaque semaine : un jour avec les enfants des écoles, un autre jour avec les autres paroissiens. Après le chemin de la Croix, on récitera les litanies du Sacré Cœur.
  2. La Semaine de la Passion, c’est-à-dire la Semaine avant le Dimanche des Rameaux, il y aura un triduum dans toutes les églises paroissiales. Instruction – Litanies du Sacré Cœur en présence du St Sacrement – Bénédiction.  Dans ces trois instructions, Messieurs les Curés rappelleront à leurs paroissiens simplement et clairement quelles sont les principales conditions pour recevoir dignement le Sacrement de pénitence.
  3. Le temps pendant lequel on peut remplir le devoir pascal est fixé pour toutes les paroisses du Dimanche de la Passion au 1er Dimanche après Pâques.

Pourquoi ces directives ne seraient-elles plus valables aujourd’hui ?

Profitons de ce temps salutaire au cours duquel Notre Seigneur a coutume de dispenser d’abondantes grâces. N’imitons pas les vierges insensées qui n’ayant pas d’huile dans leur lampe trouvèrent la porte de la maison de l’époux fermée et entendirent cette terrible réponse “Nescio vos” : “Je ne vous connais pas”.

*

Bienheureux ceux qui ont l’esprit de pauvreté, car le royaume des Cieux est à eux ; c’est-à-dire l’esprit de détachement des biens de ce monde.

Bienheureux ceux qui pleurent car ils seront consolés. Pensons à Jésus au jardin des oliviers qui pleura nos péchés. A nous désormais de pleurer les nôtres et ceux de nos frères.

Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la sainteté car ils seront rassasiés. La sainteté passe par la croix, la pénitence, la privation. Si vraiment nous recherchons la perfection, nous devons emprunter le chemin de la Croix.

Puissions-nous en ce Carême entendre l’appel de Jésus et Marie et nous engager à leur suite dans cette croisade de prière et de pénitence.

Que nos prières, nos supplications, nos privations obtiennent du Ciel que les responsables dans l’Église retournent à ses vraies et saintes traditions, seule solution pour que les institutions de l’Église revivent et refleurissent à nouveau.

Aimons à redire cette conclusion du “Te Deum” :

In te Domine speravi, non confundar in aeternum” : “En vous, Seigneur, j’ai placé mon espoir, je ne serai jamais déçu.”

+ Marcel Lefebvre

dimanche 2 mars 2025

Mgr Lefebvre : sacre sans autorisation romaine

En ces temps où il est à nouveau question de sacre dans la FSSPX, il nous paraît opportun de relire ces lignes très sages de Mgr Lefebvre.

Extrait du sermon de l’abbé Black sur les « Excommunications » du dimanche 19 juin 1988 , publié dans le Bulletin australien de la FSSPX de décembre 1988 :

« ... Cela peut être une révélation pour vous : j'ai été en fait à un moment donné en faveur d’un Accord, à condition que notre position soit rigoureusement sauvegardée, et j'ai écrit à l'Archevêque suggérant que les avantages de l'Accord pourraient être plus grands que les inconvénients - et voici ce que l'Archevêque m'a écrit le 13 juin :

Cher abbé Black,

Votre raisonnement est juste s'il se limite à ces deux points seulement : la reconnaissance de la FSSPX et de l'Évêque, mais il faut penser à tout ce qui entoure et conditionne ces deux points et à l'usage que les autorités romaines entendent en faire.

Pour elles, la Fraternité est une institution provisoire, et l'objet de ces Accords est de nous faire retourner dans nos diocèses respectifs.

[Pourquoi l'Archevêque a-t-il dit cela ? En partie parce que le cardinal Ratzinger aurait dit à un membre du service diplomatique français qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter, que si un accord était signé à Rome, petit à petit, la Fraternité pourrait s'épuiser et les choses reviendraient à la "normale".]

Il faut que l'évêque ait le "profil" qu'ils veulent et c'est pourquoi je dois leur présenter non pas trois noms, mais bien d'autres, afin qu'ils trouvent un évêque qui les aide dans leur travail de destruction de la Tradition.

Ils me disaient toujours : " Il n'y a qu'une seule Eglise ", c'est-à-dire l'Eglise de Vatican II. Il est inacceptable que nous nous opposions à cette Eglise d'aujourd'hui.

Nous avons loyalement fait une démarche auprès de Rome pour sonder leur bonne volonté, leurs intentions. C'est toujours la Rome moderniste et conciliaire, opposée à la Tradition.

Il est donc impossible que nous nous en remettions, après 15 ans de lutte, entre les mains d'un Pape et d'un Cardinal modernistes, décidés à en finir avec toute opposition.

Nous ne pouvons pas compromettre la foi catholique de toutes les familles qui nous font confiance. Nous n'avons pas de garantie suffisante contre les influences modernistes de Rome et des évêques locaux.

Je me rends compte que c'est une décision grave de cesser le dialogue et de consacrer quatre évêques, mais c'est le salut de la Tradition et de l'Eglise, contre la conjuration de tous les amis de la Révolution contre le règne de Notre Seigneur.

Certes, nous devrons encore subir des persécutions, mais c'est l'exemple que nous ont donné les martyrs, témoins de la foi.

Ces lignes sont bien peu nombreuses pour tout expliquer, mais je suis certain que vous comprendrez notre prudence, que j'espère surnaturelle, dans cette nouvelle étape de notre lutte.

Croyez, cher abbé Black, à mon dévouement en Jésus et Marie.

+Marcel Lefebvre

vendredi 28 février 2025

Adieu à un « prêtre turbulent » : funérailles et enterrement de Mgr Richard Williamson

Source : adapté de ceci





La messe pontificale de Requiem pour le regretté Mgr Williamson a attiré des fidèles du monde entier.

26 février 2025 : Mgr Richard Nelson Williamson a été inhumé après une messe de Requiem pontificale de deux heures et demie à Canterbury, célébrée par Mgr Paul Morgan.


(…)

Veillée et images


La veille au soir, une veillée avait eu lieu autour du cercueil ouvert de Mgr Williamson.


La carte commémorative latine ci-dessus semble destinée à rappeler celle de l' évêque récemment décédé Bernard Tissier de Mallerais . Dans sa nécrologie , Cristian Lugli a rappelé que Mgr Williamson avait conservé ce souvenir de Mgr Tissier de Mallerais dans son bréviaire :

Je me souviens qu’à l’intérieur de son bréviaire, il gardait un souvenir de son frère dans le sacerdoce et l’épiscopat, Mgr Bernard Tissier de Mallerais, décédé très récemment. Il regardait cette photo, les yeux brillants et quelques soupirs : « C’était vraiment un bon évêque, je prie beaucoup pour lui ». Tant d’émotion, tant de charité, au-delà de toutes les positions qui restent, en fait, quelque chose de très terrestre.




Qui était présent


Plus de 200 personnes en deuil ont assisté aux funérailles.



Outre l'évêque Paul Morgan, les évêques Thomas d'Aquin, Giacomo Ballini et Michał Stobnicki étaient également présents. On nous dit que l'évêque Gerardo Zendejas était également présent. ( Note de Reconquista : Mgr Zendejas est effectivement bien arrivé au moment de l'offertoire, mais il n'a pas souhaité prendre part à la cérémonie liturgique)

L’abbé François Chazal et de nombreux prêtres et religieux étaient également présents, représentant des sensibilités et des opinions diverses. Il en était de même parmi les fidèles.

Il y avait également dans l’assemblée de nombreux jeunes hommes dont nous avons parlé précédemment, ainsi que des familles et des visages familiers du monde entier.

Des membres de la famille Williamson étaient assis à côté du chœur, y compris le frère aîné du défunt, Harry, et ses neveux (dont deux ont aidé à transporter le cercueil hors de l'église).

Éloge funèbre : Combat, Canterbury et Conversion


Après la messe, Mgr Morgan a prononcé un sermon et un éloge funèbre et a lu une lettre de l'archevêque Carlo Maria Viganò.

Il a évoqué le caractère providentiel de la mort de Mgr Williamson : être dans son propre pays plutôt qu’à l’étranger, avoir eu son accident vasculaire cérébral à la maison plutôt que dans un aéroport, avoir reçu l’extrême-onction rapidement, être entouré d’amis et de famille, et partir paisiblement.

Malgré cette paix, Mgr Morgan souligne que « la vie est un combat » – pour notre salut, ainsi que contre le monde, la chair et le diable, et les erreurs de la crise moderne de l’Église.

Peu de temps après la mort de Mgr Williamson, un prêtre allemand a publié un bulletin regrettable et inopportun accusant le défunt évêque de ce qui suit :

Il avait du mal à concilier la grâce et la nature. D'un côté, il accordait volontiers crédit aux messages, apparitions et autres phénomènes surnaturels ; de l'autre, il tendait vers un certain naturalisme, accordant à la politique et aux phénomènes contemporains une place excessive dans ses sermons et ses conférences.

Mgr Morgan a rejeté une telle accusation et a expliqué pourquoi elle était totalement dénuée de fondement, tout en faisant preuve de trop de diplomatie pour nommer le prêtre en question.

Il a ensuite réfléchi au lieu de la cérémonie et à la fête liturgique du jour, établissant un lien entre le rôle de saint Ethelberht dans la conversion de l'Angleterre.

Lorsque saint Augustin de Cantorbéry et ses collaborateurs arrivèrent à Cantorbéry, envoyés par le pape Grégoire le Grand, le roi Ethelbert reçut les missionnaires avec bienveillance.

Ethelbert était lui-même païen, mais il était marié à une princesse chrétienne franque. Mgr Morgan n'a pas manqué de rappeler à l'assemblée que l'un des thèmes favoris de Williamson était l'importance et le pouvoir des bonnes épouses.

En peu de temps, le roi Ethelbert et son royaume furent baptisés. En temps voulu, Augustin fut nommé archevêque de Canterbury dans le royaume du Kent. Mgr Morgan établit des parallèles entre ces événements cruciaux dans la conversion de notre nation et le travail de Mgr Williamson en tant qu'apôtre de l'Église catholique de nos jours.

Mgr Morgan passa de Saint Augustin de Canterbury à Saint Thomas Becket de Canterbury , évoquant son martyre pour la liberté et l'indépendance de l'Église, ainsi que le fait regrettable que les obsèques de l'évêque Williamson aient eu lieu dans une salle plutôt que dans une cathédrale. Néanmoins, Mgr Morgan remercia ceux qui avaient travaillé pour faire de la salle un cadre digne pour les funérailles.

Ce thème de la lutte et du témoignage de saint Thomas a été repris dans une lettre de l’archevêque Carlo Maria Viganò, que Mgr Morgan a ensuite lue à haute voix. Mgr Viganò a rendu hommage au défunt évêque, comparant ce qu’il a appelé le « martyre blanc » de ses dernières années au « martyre rouge » de saint Thomas Becket.

Nous comprenons que Mgr Morgan restera en Angleterre et reprendra les activités ardentes de Mgr Williamson.

« Cinq absoutes » et éloge final


Une cérémonie inhabituelle s’ensuivit, connue sous le nom de « Quinque Absolutiones » ou « Cinq Absoutes ». L’Encyclopédie catholique décrit cette cérémonie comme suit :

Lors des funérailles des évêques, cardinaux, souverains, etc., on prononce non pas une, mais cinq absoutes selon les formes prévues dans le Pontificale Romanum. Elles sont prononcées par cinq évêques ou autres « prélats », chaque absoute étant précédée d’un répons distinct.

Après les absoutes et les parties religieuses des funérailles, M. Harry Williamson a prononcé un éloge funèbre sur « Richard le garçon, Richard le frère, Richard l’homme ». Il a lui aussi fait référence à saint Thomas de Canterbury, en particulier au fait que le roi Henri II l’appelait « ce prêtre turbulent ».

M. Williamson a ajouté, provoquant les rires des personnes en deuil, qu’il était évident « où il voulait en venir » avec cette référence.

Il a également parlé de la distance qui le séparait de son défunt frère et du peu de connaissances qu'il avait de sa vie et son travail jusqu'à récemment.

M. Williamson a remercié le secrétaire et les collaborateurs de l'évêque défunt pour tout leur travail avec son frère, et surtout pour l'organisation des funérailles elles-mêmes.

Cette dernière était certainement un exploit.

L'enterrement


Après cela, le cercueil de l'évêque Williamson a été emmené pour son dernier voyage, pour qu'il soit enterré en privé avec un très petit nombre de personnes en deuil.

Nous n’étions pas concernés. Pendant que l’événement se déroulait, le reste de l’assemblée a eu droit à un buffet généreux ; ce fut l’occasion de retrouver des amis et de rencontrer en personne ceux qu’ils ne connaissaient auparavant qu’en ligne.

(…)

Requiescat in Pace.




vendredi 21 février 2025

L'abbé Michel Koller nous présente l'abbé La Praz, prêtre crucifié


Prions souvent ce prêtre pour soutenir les prêtres, obtenir leur fidélité et leur sanctification !

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mercredi 12 février 2025

Réponse de l’abbé Chazal à l’abbé Schmidberger à l'occasion du décès de Mgr Williamson

 

Monsieur l’abbé,

Il est compréhensible que vous soyez bon envers Mgr Williamson seulement « iuxta modum», de manière limitée, tout comme nous le sommes lorsque certains d’entre vous partent. Lorsque Mgr Tissier est parti, nous avons tous dit des messes pour lui et l’avons loué pour ce qu’il a été jusqu’en 2012, souhaitant simplement qu’il aurait pu avoir été un peu plus fort. Si vous partez un jour (Dieu nous en préserve, ce jour pourrait être proche), nous nous souviendrons de votre zèle apostolique et de votre supériorat pendant la plus grande période d’expansion de la FSSPX. En vérité, dans les années 1990, la FSSPX était le « Das Boote » de l’efficacité au combat contre l’empire maléfique de Vatican II. Après cela, eh bien, nous sommes toujours en train de « Huondering ». Nous avons dû nous séparer, nous n’avons pas pu nous mettre d’accord ; attendons que Rome se convertisse, et nous serons à nouveau de parfaits amis. De mortuis nihil nisi bonum.

Pourtant, on peut s’étonner de la quantité de fleurs épineuses que vous déposez sur la tombe de l’évêque défunt. La liste est assez longue :

1. La croyance aux messages surnaturels, aux apparitions et aux phénomènes surnaturels. Notre religion entière est révélée, c’est un message et une apparition surnaturels... Apparuit humanitas et benignitas Salvatoris nostri Iesu Christi, dit saint Paul dans la liturgie de Noël. Ce sont vos mots ; quel est le problème de croire aux manifestations surnaturelles ? Les douze l'ont fait, et c’est ainsi que nous sommes là.

2. Le naturalisme. Donner à la politique et aux phénomènes contemporains une place excessive dans les sermons et les conférences. Celle-ci est difficile à quantifier, car dans l'ensemble, l'évêque a passé 90 % de son temps à ne pas mentionner les événements actuels. Le règne « covidiotique » du communisme devait être abordé, et les gens cherchaient des conseils pour refuser les vaccins destructeurs. Il faut être reconnaissant que l'évêque ait été prêt, alors que la FSSPX s'est révélée si faible sur la question. Le monde moderne est un monde de mensonges, mensonges, mensonges... que nous ne pouvons ignorer si nous voulons pouvoir donner une place à la vertu et permettre aux familles d'élever des enfants catholiques.
L’enseignement de l'évêque a donné une large place à la connaissance de la nature humaine, quelque chose d'absolument nécessaire pour l’activité sacerdotale d'un prêtre ; et il était très désireux de nous sauver de tout surnaturalisme « plus saint que toi »... jusqu'à minimiser l'armée hétéroclite de la « résistance » que vous êtes libre de mépriser.

3. La remise en question du nombre lié à l’  « H0ll0w »... menant à une « étiquette » dont la FSSPX a voulu se débarrasser à tout prix pendant des années. Encore une fois, avons-nous besoin d'un « label de qualité » de la part des pouvoirs en place, au lieu de déranger les puissants, tandis qu'ils détruisent la civilisation chrétienne ou qu'ils exterminent simplement les Palestiniens ? Au moment de l'interview télévisée suédoise, l'école de Diestedde était déjà en difficulté, et peut-être ne suis-je pas au courant d'autres dommages causés à l'apostolat allemand de la FSSPX. Mais même à ce sujet, l'évêque était prêt à s'excuser pour les dommages que le district avait pu subir, mais il a tenu ferme contre les mensonges modernes. Cela, à son tour, a amené de nombreuses personnes à la vraie religion. Ici, en Asie, la sympathie pour Mgr Williamson est immense, et durera encore longtemps après son départ. Au Japon, la FSSPX a publié une nécrologie très aimable de Mgr Williamson, et tous ses fidèles lui témoignent une grande sympathie. Je dois profiter de l'occasion pour remercier les nombreuses mentions aimables, dans toute la FSSPX, au moment de l’annonce de l’hémorragie cérébrale, puis de la mort de Mgr Williamson ; et ils vous invitent à faire de même, « den alles Fleisch es ist wie gras ».

4. Erreurs et confusions causées par les Commentaires Eleison. C'est l'un des motifs de l'expulsion de Mgr Williamson. Les Commentaires Eleison ne sont que la continuation des Lettres du Recteur, et reflètent une position qui n'a pas changé, depuis que l’abbé Williamson a été nommé par Mgr Lefebvre comme recteur de Ridgefield (Connecticut), il y a très, très longtemps. Si vous pouvez démontrer un changement de position erroné depuis et une confusion sur notre position constante contre l'église conciliaire, les sédévacantistes, les feeneyites, les américanistes, les féministes, les mondialistes, les ʝʊdɛօ-maçons, les libéraux, les covidistes, les communistes, les progressistes, etc., veuillez nous en informer, mais dans les temps confus que nous vivons, alors que l'hérésie règne en maître au Vatican, ces Commentaires étaient un phare, un phare balayant régulièrement l'horizon, semaine après semaine. On pourrait dire que ce guerrier est mort l'épée à la main, et il a probablement eu une hémorragie cérébrale en réfléchissant à ce que serait son prochain Commentaire Eleison. Et oui, ils ont parfois abordé l'actualité, tout comme Mgr Lefebvre était également bien informé sur l'actualité, traîné aussi devant les tribunaux à cause de ses prophéties sur la France.

5. Erreur et confusion plus grandes causées par ses sacres épiscopaux, qui manquaient et manquent encore de toute nécessité objective et de tout sensus Ecclesiae.
Voulez-vous dire que la FSSPX n’a pas besoin de sacrer des évêques ? Si Mgr Williamson n’avait pas consacré d’évêques, que voulez-vous que nous fassions, puisque vous nous avez mis dehors ? Devons-nous demander aux évêques novus ordo dont nous combattons les erreurs? Comment peut-il être contraire au sensus Ecclesiae de fournir des prêtres pour demain, sans conditions liées aux erreurs conciliaires ? Comment pouvez-vous dire qu’il n’y a aucune nécessité objective de consécration épiscopale au moment même où la FSSPX a besoin de consacrer ses propres évêques, sans mandat pontifical, puisque François est bien déterminé à écraser la Tradition ?

Le sensus Ecclesiae est l’horreur de l’Église pour le crime et le péché d’hérésie, et l’accès à la bouée de sauvetage de la grâce sacramentelle pour ses enfants. Aussi bien qu’ils soient six, nos évêques sont déjà très occupés, et la quantité de travail qui les attend ne cesse d’augmenter.
Si, par miracle, il persuade Mgr de Galarreta et Mgr Fellay de donner à la FSSPX des évêques corrects, l'abbé Pagliarani devra faire face à l'aile libérale de la FSSPX, à l'église conciliaire à laquelle la FSSPX est maintenant liée, aux gouvernements maçonniques modernes et aux médias vils. Vos paroles, et celles du supérieur allemand de la FSSPX, ne sont pas de bon augure et, de l'extérieur, elles confirment que la FSSPX est divisée sur cette question.
Au-delà de sa tombe, les sacres de Mgr Williamson peuvent faire pencher la balance en faveur de votre propre « opération survie »... à moins que vous ne vouliez utiliser un jour ces mêmes évêques que vous condamnez maintenant.

Peut-être cela vous aiderait-il de considérer que ce célèbre converti a été frappé le jour de la fête de la conversion de saint Paul (dont il était un brillant expert) et est décédé le jour de la fête du plus saint évêque français de la période tridentine, saint François de Sales... Car n'oublions pas qu'il était très doux, sur le point de faiblir avec les faibles, essuyant beaucoup de critiques pour cela même dans nos cercles ; alors qu'il ne reculait pas devant les forts, et cela vous inclut, Révérend Père.

Je comprends donc votre frustration, et je suis sûr que nous la pardonnons tous en prévision des temps meilleurs à venir.

Respectueusement, in Iesu et Maria,

François Chazal+


Communiqué de l’abbé Schmidberger du 3 février 2025

Mgr Williamson était anglais, converti de l'anglicanisme, un homme très instruit, doué linguistiquement, intelligent et capable. En tant que tel, il a fait beaucoup de bien à la Fraternité et c'est la raison pour laquelle Mgr Lefebvre l'a consacré évêque le 30 juin 1988 avec les trois autres candidats.

Cependant, on ne pouvait pas passer sous silence certaines faiblesses en lui, qui, en s'accentuant, ont finalement conduit à sa séparation de la Fraternité il y a quelques années :

il avait du mal à concilier la grâce et la nature. D'un côté, il accordait beaucoup de crédit aux messages, apparitions et autres phénomènes surnaturels ; de l'autre, il tendait vers un certain naturalisme, accordant à la politique et aux phénomènes contemporains une place excessive dans ses sermons et ses conférences.

Nous l’avions mis en garde à plusieurs reprises contre ses propos sur l’holocauste, mais en vain. Cela a conduit à l’interview malheureuse de la télévision suédoise du 1er novembre 2008, qui, fin janvier 2009, a qualifié la Fraternité en Allemagne de « fasciste, antisémite », etc., une étiquette avec laquelle nous luttions depuis des années.

Son défi aux autorités de la Fraternité a finalement rendu inévitable une séparation.

Que Dieu lui pardonne les erreurs et la confusion qu’il a provoquées dans les années qui ont suivi avec ses commentaires sur le Kyrie eleison, et plus encore pour ses consécrations épiscopales, qui manquaient et manquent encore de toute nécessité objective et de tout sensus ecclesiae.

Au contraire, que Dieu le récompense richement pour ses mérites antérieurs. RIP.