mercredi 4 octobre 2023

Un résistant lucide

KE 843 (9 septembre 2023)

Les enfants innocents ont des jeux bien charmants,

Les adultes doivent, eux, se battre avec Satan !


Le soi-disant mouvement de ‘Résistance’ à l’intérieur de l’Église catholique d’aujourd’hui est, humainement parlant, une pauvre affaire, mais il se peut que ce soit la volonté de Dieu, étant donné l’état de chaos sans précédent dans lequel l’Église et le monde se trouvent aujourd’hui. Supposons que cette ‘Résistance’ consiste en une union au sens large (non structurée) de prêtres venant pour la plupart de la Fraternité Saint-Pie X, ces prêtres l’ayant quittée soit de leur propre chef, soit après avoir été mis à la porte par leurs Supérieurs, toujours au motif qu’ils ne voulaient pas suivre la réorientation de la Fraternité lors de son Chapitre général de 2012. Alors, qu’est-ce que ces prêtres ‘Résistants’ ont accompli depuis 2012 ?

D’un point de vue humain, la réponse semble être : pas grand-chose. Les caractéristiques normales de toute organisation catholique sont : la structure, les Supérieurs et les sujets, l’obéissance interne à ces Supérieurs et l’obéissance externe aux autorités catholiques locales et romaines. Or, jusqu’à présent, les prêtres de la ‘Résistance’ semblent n’avoir réalisé aucune de ces choses, comme ses ennemis ne manquent pas de le souligner. La ‘Résistance’ ne peut pas non plus se vanter d’avoir convaincu de nombreuses âmes qu’elle détient la véritable solution aux problèmes laissés sans réponse par la Nouvelle église ou la Néo-fraternité. Beaucoup d’âmes peuvent être attirées pour un temps dans la ‘Résistance’ par les arguments de Vérité qu’elle présente, mais loin de tous n’y demeurent, souvent à cause du manque apparent d’Autorité derrière ces arguments. Les Catholiques ont besoin de la présence de leur Pape catholique, et beaucoup, déstabilisés par son absence effective, suivent encore son ombre.

Alors, si la ‘Résistance’ n’est pas écoutée en principe et se trouve à peine suivie en pratique, à quoi sert-elle ? Voici deux citations de la Passion de Notre Seigneur. Aux Pharisiens qui Lui reprochent le bruit que font ses disciples, Il dit : « Je vous le dis, si ceux-ci se taisaient, les pierres elles-mêmes crieraient » (Lc 19, 40). La ‘Résistance’ est piétinée, comme les pavés dans la rue, mais elle crie, pour que ces pavés n’aient pas à le faire ! Et à Ponce Pilate qui Lui demande s’Il est roi, Jésus répond : « C’est pour cela que je suis né et c’est pour cela que je suis venu dans le monde, pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix » (Jn. 18, 37). La ‘Résistance’ dit des vérités vitales que la FSSPX ne dit plus, par exemple que les responsables romains d’aujourd’hui ont perdu la foi.

Voici ce qu’écrit un membre de la ‘Résistance’ à ce sujet. On pourrait souhaiter qu’il y ait beaucoup d’autres ‘résistants’ qui voient la réalité aussi clairement. Sinon, ils risquent de jouer à des jeux d’enfants, comme l’ont fait les capitulants de la FSSPX en 2012 — comme en 2006 ou en 1994 ...

« Il est vrai qu’on ne peut pas être ‘optimiste’ quant à ce qui se passe, ni à l’égard d’un prêtre en particulier, ni à l’égard de la ‘Résistance’ en général. Le diable met les bouchées doubles pour abattre les derniers bastions de la Tradition. Nous devons demander à Dieu de nous garder la tête froide. Nicolas Gomez Davila (1913–1994) a dit : ‘Puisque tout ce que l’on édifie aujourd’hui passe systématiquement à l’ennemi, espérons, avant de construire quoi que ce soit, que le temps nous envoie des matériaux qui ne trahissent pas’. Que Dieu nous accorde patience, bon sens et bonne humeur. »

En d’autres termes : de même que l’Église catholique officielle est passée à l’ennemi à Vatican II, ou que la Fraternité Saint-Pie X est passée à l’ennemi lors de son chapitre général de 2012, de même il est tout à fait possible, voire probable, que la ‘Résistance’ passe à son tour à l’ennemi, même si cela ne peut guère se réaliser officiellement, tant la ‘Résistance’ a un caractère peu officiel. On peut même se demander si ce n’est pas justement pour cette raison que le Bon Dieu a permis à la ‘Résistance’ de naître avec si peu de structure ou d’organisation.

Quoi qu’il en soit, bravo au philosophe colombien, qui n’a jamais fréquenté aucune ‘université’. Et bravo au ‘résistant’ qui le cite. Ni l’un ni l’autre ne jouent à des jeux d’enfants.

Comme le dit saint Paul, « lorsque je suis devenu homme, j’ai renoncé aux enfantillages » (1 Cor 13, 11). C’en est à se demander s’il y a encore des hommes, dans ce sens de saint Paul ...

Kyrie eleison.

samedi 30 septembre 2023

Première conférence de Mgr Paul Morgan en France

En la fête de Saint Michel Archange, en Mayenne, Mgr Morgan a donné une première conférence au cours de laquelle il nous présente les raisons justifiant les sacres accomplis ces dernières années par Mgr Williamson.  Ensuite, se basant sur l'ouvrage du Père Emmanuel, il dénonce ce mal qui ronge nos sociétés, à savoir le naturalisme. 




 

Les femmes dans la Bible - III

KE 842 (2 septembre 2023)

Dieu est source sans fin d’innombrables trésors,

Mais l’homme chérit plus le désordre et la mort.


La féminisation des hommes et la masculinisation des femmes, si répandues dans le pauvre monde d’aujourd’hui, constituent un bouleversement si universel et si radical de la nature humaine qu’il faudrait, pour rendre justice à cette dernière, nombre de ces Commentaires (ils ne font qu’une seule page). Cependant, la propagande de cette guerre très particulière menée contre les êtres humains est si forte autour de nous que le bon sens a besoin de toute l’aide possible, et peut-être au moins d’un numéro de plus de ces Commentaires, pour aider les lecteurs à formuler le problème tel qu’il doit être formulé, c’-à-d. en Dieu.

Car voici en effet le point le plus important pour comprendre (un certain nombre de lecteurs l’ont sans doute déjà compris) comment le monde entier peut tomber dans la folie du féminisme et de l’anti-masculinisme. Si Dieu existe et si c’est Lui qui a conçu toutes les créatures, spirituelles et matérielles, alors Il a bien sûr conçu l’être humain comme homme et femme pour vivre sur terre comme tous les autres animaux matériels, mâle et femelle, mais avec une âme spirituelle, avec la raison et le libre-arbitre, au contraire de tous les animaux purement matériels, afin qu’homme et femme puissent répondre à Son amour créateur et mériter de partager Sa félicité éternelle. L’être humain est fait pour rien de moins que l’éternité.

Ainsi, devant Dieu, l’homme et la femme ont une vocation égale au Ciel et une dignité spirituelle égale. Mais, durant notre brève vie sur terre, Dieu a prévu non pas l’égalité entre l’homme et la femme, mais des rôles complémentaires, pour créer des familles, qui sont de petites sociétés, qui requièrent non pas l’égalité, mais un chef, avec l’autorité de diriger et de décider pour l’ensemble de la famille. Et Il pourvoit généralement les hommes en dons pour la tête, tandis qu’Il dispense habituellement aux femmes les dons du cœur, qui permettent aux mères de répandre l’amour et le bonheur dans la famille. Ainsi, une inégalité terrestre et temporaire pour les femmes doit les conduire à une égalité éternelle au Ciel.

Mais imaginons maintenant que dans le monde entier, les êtres humains chassent Dieu de leur vie. Il n’y a plus de Créateur, plus d’Auteur de la vie humaine et de la nature, plus d’éternité ou de vie éternelle. Nous sommes les produits aléatoires d’une « évolution » purement matérielle qui se moque éperdument du plan divin, de la destinée de l’homme et de l’éternité. N’empêche, l’humanité a appris du Christ, à travers la chrétienté, la dignité et l’égalité de tous les hommes, et cet héritage a donné aux êtres humains un sens aigu de leur propre valeur. Ils en ont profité et ne veulent pas s’en défaire. Mais sans Dieu, il n’y a plus ni spectacle du passé ni garantie pour l’avenir. Par conséquent, une égalité de dimension divine doit être introduite dans cette petite vie de dimension humaine, dans laquelle elle ne peut pas se laisser comprimer, pas plus qu’une pinte ne peut entrer d’un coup dans un verre à demi. Il s’ensuit, avec toutes sortes de symptômes, l’insatisfaction de la vie moderne. Des personnes sans Dieu, mais autrefois chrétiennes, veulent les fruits de Dieu sans les racines. Cela ne peut pas marcher. Cela ne marchera pas. Mais les êtres humains s’obstinent à essayer de faire en sorte que cela marche, parce qu’ils ne veulent pas revenir à Dieu pour mener cette vie selon les conditions de Dieu plutôt que selon les leurs. En fait, ils choisissent l’enfer, et ils sont en train de transformer ce monde en un vestibule de l’enfer.

Et voici un argument de poids en faveur de l’existence de Dieu. Si le fait de l’exclure, comme l’humanité le fait aujourd’hui, pouvait rendre tout le monde durablement heureux et prospère, cela pourrait confirmer que l’homme ne vient pas de Dieu et qu’il n’est pas censé aller vers Lui. Au contraire, si les hommes d’aujourd’hui sont profondément troublés et insatisfaits, comme l’indiquent leurs politiciens qui promettent continuellement le changement sous une forme ou une autre, mais un changement qui n’en finit jamais, n’est-ce pas une indication que les hommes sont faits pour autre chose que pour suivre le libéralisme et le matérialisme ? Pour autre chose que pour s’affranchir des Dix Commandements ou courir frénétiquement après l’argent ? Si les hommes pouvaient faire réussir le libéralisme et le matérialisme, c’est alors qu’il faudrait désespérer de la vie humaine. Or, l’homme sent que la vie ne peut pas être seulement « indigente, dégoûtante, animale et brève » (Thomas Hobbes (1588–1679), Léviathan 1, 13, 9) et, partant, la condition désespérée des hommes autour de nous est même un signe d’espoir !

Les féministes et les anti-masculinistes sont, au plus profond, des guerriers de la grande guerre contre Dieu. Mais ils ne gagneront pas !

Kyrie eleison.

lundi 11 septembre 2023

La femme dans la Bible – II

KE 841 (26 août 2023)

Les saints Pierre et Paul, à propos des femmes, enseignent la même chose :

c'est aux hommes de les diriger, au nom de Dieu.

 

Sûrement peu de lecteurs de ces « Commentaires » se sont rendu compte, avant de lire ceux de la semaine dernière, à quel point le Nouveau Testament aborde directement la question, si controversée aujourd'hui, de l'homme et de la femme. Ou, lorsqu’ils voient ces citations rassemblées, dans quelle mesure elles disent la même chose et dans quelle mesure ce qu’elles disent s’écarte de l’enseignement et de la pratique de l’homme et de la femme modernes. Commentons les citations :

Gen. II, 18-24 : Un compagnon

Même avant la création de la toute première femme, elle a été conçue par Dieu pour être orientée vers son homme ; être son épouse fidèle (« deux dans une seule chair »), lui permettre d'avoir des enfants et de fonder une famille (comme aucun autre homme ne pourrait le faire), fonder une nouvelle génération (« quitter son père et sa mère »), perpétuer l'humanité. , pour éventuellement peupler la terre (et non la dépeupler : Gen. IX, 1, 7). Tout cela, Adam l’a immédiatement compris. Les féministes d'aujourd'hui tentent de s'éloigner de cette orientation vers l'homme, mais elle est bien trop profonde dans leur nature, et quel que soit leur degré de réussite, c'est un désastre pour les femmes et les hommes. Voir MIGTOW, une réaction des hommes face au féminisme dénaturant les femmes. L'homme et la femme sont conçus par Dieu avec une merveilleuse complémentarité, comme de tête et de cœur chez un être humain, ils ont besoin l'un de l'autre, et la nature les réunira toujours.

Gen. III, 16 : La Chute : punition, soumission

Même avant la Chute, Ève était subordonnée à Adam, car dans la Création de Dieu, il y a partout de l'ordre et de la hiérarchie, et non de l'égalité et du désordre. À l'homme, Dieu donne des dons de raison pour faire de lui le chef de la famille et de la société, à la femme, il donne des dons d'amour pour faire d'elle le cœur de la famille et du foyer. Mais alors qu'avant la Chute cette subordination naturelle de la femme était indolore, après la Chute par laquelle Ève avait fait tomber Adam, dans le cadre de sa punition divine, cette subordination est devenue douloureuse. C’est par la grâce surnaturelle dans un mariage chrétien que la douleur est atténuée, mais par la fierté du féminisme, la douleur ne fait qu’empirer.

1 Cor. XI, 3-12 : Hiérarchie

L'enseignement de saint Paul est on ne peut plus clair : 1 Dieu. 2 Christ. 3 Homme. 4 Femme. Voici la clé du féminisme. Si l’homme rejette Dieu et Christ, la femme rejettera naturellement l’homme. Si l'homme veut rétablir l'ordre dans son foyer et dans sa société, il doit commencer par se soumettre à Dieu par le Christ. Il est donc tout à fait raisonnable d’affirmer que les véritables auteurs du féminisme désastreux d’aujourd’hui sont plutôt les hommes que les femmes.

Éph. V, 21-33 : Mariage

Ainsi dans cette citation plus longue qui sert d'épître à la messe de mariage catholique, les versets 24 et 33 rappellent à la future épouse son devoir d'être soumise et respectueuse envers son mari, mais tous les autres versets s'adressent au mari, pour lui dire de prendre soin de sa femme, comme le Christ prend soin de son propre corps, l'Église. C’est un exemple sublime pour un mariage à suivre. Cela dépend de l'homme de donner la bonne direction à sa femme.

Col. III, 18-21 : Famille

Voici la complémentarité essentielle : Maris, aimez vos femmes ; Femmes, soyez soumises à vos maris.

1 Tim. II, 9-15 : Le salut par la maternité

Quand les hommes sont impies, comme aujourd’hui, alors les femmes prennent le relais, dans la société comme au foyer, et parfois elles doivent le faire. Avec les résultats malheureux que nous observons tout autour de nous, car les femmes sont par nature non pas pour exercer de l'autorité, mais pour donner et recevoir de l'amour, notamment en étant mères.

Tite II, 4-5 : Centré sur le foyer

Tout comme l’homme doit être créatif par son travail, la femme doit être créative en fondant une famille et un foyer.

1 Pierre III, 1-7 : Deux autres raisons pour les épouses de se soumettre

Premièrement : l’insoumission des épouses est si contre nature que, pratiquée par les chrétiens, elle discréditera le Christ. Deuxièmement : les femmes sont plus faibles que les hommes et devraient donc céder, tandis que les hommes devraient veiller à leur faiblesse.

Kyrie Eleison

dimanche 10 septembre 2023

Miles Christi XXV (été 2023 )

 


Vous n’apprenez pas de nouveaux tours à un vieux singe ; et si les vieux tours fonctionnent toujours, ils seront sans cesse répétés.  Nous parlons de vieux singes, dignes, expérimentés ; je ne donnerais pas cette garantie à de jeunes singes, de petits singes, ce que l’on ne trouve pas de nos jours parmi les simiens très expérimentés du Vatican.

En 2012, l’attrape était que « Rome a changé » et que les conditions étaient réunies pour « une reconnaissance canonique »…  Cependant, Rome a seulement changé vers le pire et la reconnaissance canonique a progressé par paliers, et surtout sans signature officielle comme Mgr Fellay l’avait dit à Jean-Pierre Maugendre dans un fameux entretien

En 2023, une dizaine d’années plus tard, l’intrusion du Novus Ordo prend place, graduellement et si adroitement que, cette fois, nous ne sommes pas témoins d’une longue liste d’expulsions et vexations qui se produisirent dix ans plus tôt.  Pourquoi ?  Le nouvel Huonder.  Néanmoins, cette intrusion est beaucoup plus grave parce qu’elle concerne les sacrements.

 

Mgr Lefebvre, pour de bonnes raisons, remit en question ce troisième « pouvoir de sanctifier » dans l’Eglise du Novus Ordo.  Dans son homélie historique du 30 juin 1988, il déclara qu’il procédait à ce sacre de quatre évêques précisément parce qu’on ne peut pas avoir une garantie  de la validité des ordinations (et sacres) dans le Novus Ordo en raison des altérations manifestes de la « réforme liturgique » qui a suivi Vatican II, par lesquelles la forme (« Spiritus principalis ») a été tempérée ; et, un peu comme pour la réforme de Cranmer (et de ses successeurs), presque toutes les annexes qui l’entourent ont été modifiées comme pour ne pas exprimer clairement l’intention de l’Eglise, mais de manière ambiguë, protestante.  (à suivre)

jeudi 7 septembre 2023

Les femmes dans la Bible – I

KE 840 (19 août 2023)

Jusqu’où se sont perdus les hommes et les femmes !

Que devront-ils souffrir pour retrouver leurs âmes ?

Que sont l’homme et la femme ? Notre époque est dans une grande confusion à ce sujet, alors, laissons Dieu s’exprimer lui-même : Il connaît la question, car « C’est lui qui nous a faits, et non nous-mêmes » (Ps 99, 3).

Gn 2, 18–24 : Une compagne et une aide

18 Le Seigneur Dieu dit : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui.»... 21 Alors le Seigneur Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, qui s’endormit, et il prit une de ses côtes et referma la chair à sa place. 22 De la côte qu’il avait prise de l’homme, le Seigneur Dieu forma une femme, et il l’amena à l’homme. 23 Et l’homme dit : « Celle-ci cette fois est os de mes os et chair de ma chair ! Celle-ci sera appelée femme, parce qu’elle a été prise de l’homme. » 24 C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.

Gn 3, 16 : La Chute : punition et soumission

16 À la femme Il dit : « Je multiplierai tes souffrances et tes grossesses ; tu enfanteras des fils dans la douleur ; tu seras sous la puissance de ton mari, et il dominera sur toi. »

1 Cor 11, 3–12 : Hiérarchie

3 Je veux cependant que vous sachiez que le chef de tout homme c’est le Christ, que le chef de la femme, c’est l’homme, et que le chef du Christ, c’est Dieu ... 7 L’homme ne doit pas se couvrir la tête, parce qu’il est l’image de la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l’homme. 8 En effet, l’homme n’a pas été tiré de la femme, mais la femme de l’homme ; 9 car l’homme n’a pas été créé pour la femme, mais la femme pour l’homme.

Éph 5, 21–33 : Mariage

22 Que les femmes soient soumises à leurs maris, comme au Seigneur ; 23 car le mari est le chef de la femme, comme le Christ est le chef de l’Église, son corps, dont il est le Sauveur. 24 Or, de même que l’Église est soumise au Christ, les femmes doivent être soumises à leurs maris en toutes choses… 33 Au reste, que chacun de vous, de la même manière, aime sa femme comme soi-même, et que la femme révère son mari.

Col 3, 18–21 : Famille

18 Vous femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient dans le Seigneur. 19 Vous maris, aimez vos femmes et ne vous aigrissez pas contre elles. 20 Vous enfants, obéissez en toutes choses à vos parents, car cela est agréable dans le Seigneur.

1 Tim 2, 9–15 : Salut et maternité

11 Que la femme reçoive l’instruction en silence, avec une entière soumission. 12 Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni de prendre autorité sur l’homme ; mais elle doit se tenir dans le silence. 13 Car Adam a été formé le premier, Ève ensuite ; 14 et ce n’est pas Adam qui a été séduit : c’est la femme qui, séduite, est tombée dans la transgression. 15 Néanmoins, elle sera sauvée en devenant mère, pourvu qu’elle persévère dans la foi, dans la charité et dans la sainteté, unies à la modestie.

Tit 2, 4–5 : Les jeunes femmes et l’amour de la famille

4 Qu’elles enseignent aux jeunes femmes à être sages, à aimer leurs maris et leurs enfants ; 5 à être retenues, chastes, sobres, occupées aux soins domestiques, aimables, soumises chacune à son mari, afin que la parole de Dieu ne soit exposée à aucun blâme.

1 Pierre 3, 1–7 : Le sexe faible

1 Vous de même, femmes, soyez soumises à vos maris, afin que, s’il en est qui n’obéissent pas à la prédication, ils soient gagnés sans la prédication, par la conduite de leurs femmes ... 5 C’est ainsi qu’autrefois se paraient les saintes femmes qui espéraient en Dieu, étant soumises à leurs maris ... 7 Vous de votre côté, maris, conduisez-vous avec sagesse à l’égard de vos femmes, les traitant avec honneur comme avec des êtres plus faibles, puisqu’elles sont avec vous héritières de la grâce qui donne la vie ; afin que rien n’arrête vos prières.

Kyrie eleison.

dimanche 20 août 2023

Juillet 2023 en Afrique


Ma toute première visite au Nigéria date de décembre 2020 à la demande Mgr Williamson. Je devais rencontrer deux prêtres initialement qui voulaient quitter l’église conciliaire pour rejoindre la Tradition. Mais j’ai finalement rencontré trois prêtres bien décidés à rejoindre la Tradition. En 2021, ils allèrent tous au Brésil auprès de Mgr Thomas pour leur ordination conditionnelle. Nous étions heureux d’avoir trois nouveaux prêtres pour la Tradition et particulièrement pour le Nigéria et l’Afrique. Cependant, l’ennemi du genre humain ne dormait pas. Un des trois prêtres a malheureusement quittés les deux autres et a fini par retourner à l’église conciliaire. Kyrie eleison. Malgré cette défection, les deux autres prêtres ne se sont pas découragés et en près de trois ans, ils ont réalisé un travail très important.


ANAKU, ANAMBRA

J’ai quitté le Gabon dans la matinée du samedi 10 juin 2023. À la sortie de l’aéroport international de Lagos, j’ai été conduit à un hôtel tenu par une congrégation nigériane de religieuses. J’y ai passé la nuit et le lendemain dimanche, j’ai été conduit à l’aéroport national de Lagos pour mon vol Lagos-Asaba. Je suis arrivé sans encombre à Asaba d’où j’ai été conduit à Anaku, au prieuré, à environ deux heures de route.

Lorsque je suis arrivé au prieuré, la solennité du très saint sacrement venait à peine de se terminer. J’ai été très heureux de revoir le supérieur, l’abbé Michaël Chigbata. Il y avait aussi les deux sœurs qui avaient rejoint nos confrères. Deux sœurs nigérianes, anciennes de la congrégation féminine fondée par la Fraternité Saint-Pie X au Kenya.

Le deuxième prêtre, le Père Joseph Onuorah, est arrivé plus tard, car il avait du ministère dans un autre État du Nigéria.

Le lendemain lundi, les confrères ont organisé une petite cérémonie de bienvenue à mon intention. Ils m’ont fait visiter les alentours et les dégâts causés par le conflit foncier entre Anaku et la localité voisine.

samedi 19 août 2023

Deux sortes d’évêques - V

KE 839 (12 août 2023)

Tel est le prix du Ciel que pour y être admis,

Dieu ne tolère pas le moindre compromis.

Il est temps de récapituler et de conclure cette série de cinq Commentaires, car les quatre premiers ont abordé plusieurs sujets relatifs au thème du type d’évêque dont nous avons besoin aujourd’hui pour que la foi catholique survive demain. Récapitulons tout d’abord :

15 juillet : Pour s’assurer debons évêques, la Vérité de toujours passe avant l’actuelle Autorité catholique.

22 juillet : Mgr Lefebvre mettait la Vérité en premier. Sa Fraternité réorientée met l’Autorité en premier.

29 juillet : Nous devons tous prier pour cette Autorité. Que personne n’agissecomme s’il pouvait la remplacer.

05 août : Aucun compromis ambigu avec la Rome actuelle ne peut non plus servirles vrais intérêts de Dieu.

La conclusion à tirer de ces quatre Commentaires, c’est que Mgr Lefebvre a non seulement eu raison de consacrer quatre évêques en 1988 malgré la désapprobation expresse de Rome, mais aussi la Néo-fraternité (comme on peut l’appeler depuis qu’elle s’est officiellement réorientée en 2012) a eu tort quand elle a fait le choix d’attendre l’approbation de Rome pour obtenir les nouveaux évêques dont elle a tant besoin. Elle en a besoin pour protéger la foi d’une multitude d’âmes éloignées, qui viennent à elle comme à un refuge contre les nombreuses et implacables hérésies d’une Rome prise dans un étau des ennemis de Dieu. Mais la Néo-fraternité ne servira guère de refuge si elle s’obstine à négocier avec ces destructeurs de la Foi. Les Supérieurs de la Néo-fraternité sont-ils devenus à ce point incapables de voir qui sont ces croisés du mal, ces libéraux à qui Dieu a permis, avec justice, de s’emparer de Rome ? L’origine de la réorientation des Supérieurs se trouve dans cette grave incapacité à estimer pour ce qu’il est le mal qui les entoure.

Mgr Lefebvre avait une idée précise du danger lorsqu’il a démissionné en 1982 de son poste de Supérieur Général de ce qui était encore à l’époque la Fraternité, et qu’il a confié son administration à des successeurs plus jeunes.  Dans le même mouvement, il s’est réservé toutes les questions concernant les relations avec Rome. Fort de sa longue expérience de Délégué apostolique de l’Afrique française (1948–1959) auprès des responsables du Vatican, il se doutait que les jeunes prêtres de sa Fraternité seraient comme de grands naïfs perdus au milieu des loups et des requins à l’œuvre au Vatican. Et ce qui devait arriver arriva, car le Grand Méchant Loup avait de si belles dents, comme le lui dit le Petit Chaperon Rouge ... « C’est pour mieux te dévorer, mon enfant », lui répondit le Loup. Et les « sincères » mensonges des fonctionnaires romains ont d’autant plus le pouvoir de tromper que ces esprits modernistes ont perdu tout sens d’une vérité objective. Subjectivement, ils n’ont jamais eu des dents aussi belles et aussi « sincères » ! Objectivement, ce sont des meurtriers des âmes.

Jeunes prêtres de la Néo-fraternité, vous a-t-on fait croire que la Fraternité de 2012 est la Fraternité authentique de Mgr Lefebvre ? Si c’est le cas, vous ressemblez à ces nombreux jeunes prêtres de l’Église officielle à qui l’on n’a jamais rien enseigné d’autre que Vatican II comme étant la véritable Église catholique. Mais par la grâce de Dieu et du fait de leur bonne volonté, un certain nombre de ces derniers se réveillent actuellement : on leur a vendu un leurre, et ils cherchent la vérité, et vous savez peut-être que certains d’entre eux se tournent même vers ce qui a été la Fraternité de Mgr Lefebvre. Si Dieu leur continue Sa grâce, ils pourront se rendre compte, comme vous, que cette Fraternité court un grave risque en voulant s’accorder avec la Rome apostate : c’est un grave risque car si quelqu’un s’obstine à vouloir quelque chose pendant suffisamment longtemps, il est susceptible d’obtenir ce qu’il veut.  Jeune homme, méfiez-vous de vos désirs !

Quelle était la sagesse de Mgr Lefebvre ? Il disait que ce sont les supérieurs qui font les inférieurs, et non l’inverse, de sorte que rêver de s’accorder avec Rome pour la convertir, c’est rêver dangereusement. Et au sujet de Vatican II, il déclarait que son danger ne résidait pas tant dans les graves erreurs de la liberté religieuse, de la collégialité ou de l’œcuménisme, qui sont des erreurs particulières, que dans son subjectivisme omniprésent, qui sape radicalement toute vérité objective, avec toutes les exigences que cette vérité nous impose. Que peut-il rester de la foi catholique ?

Chers jeunes prêtres, procurez-vous les textes de Mgr Lefebvre lui-même, et dévorez-les, mais méfiez-vous de leurs éditions par la Néo-fraternité, qui sont aptes à censurer tout ce qui contrarie la réorientation . . .

Kyrie eleison.

jeudi 17 août 2023

Deux sortes d’évêques - IV

KE 838 (5 août 2023)

Pour servir le Bon Dieu, pas de demi-mesure.

Quoi qu’Il puisse exiger, œuvrons avec droiture.


Après les trois Commentaires précédents (15, 22 et 29 juillet), comprenons ce qui fait la ligne même de partage entre ces deux sortes d’évêques censés assurer l’avenir de l’Église catholique. D’un côté, il y a les évêques que Mgr Lefebvre a voulus pour sa Fraternité Saint-Pie X dans sa version d’origine. De l’autre, ceux que Mgr Fellay veut pour la Néo-FSSPX, et qui auront l’approbation officielle de la Nouvelle église issue de Vatican II. Par sa politique « Pas d’accord pratique sans accord doctrinal », Mgr Lefebvre a placé Dieu au-dessus des hommes, et la doctrine de la véritable Église de Dieu au-dessus de tout accord avec la fausse Nouvelle église des hommes. À l’opposé, par sa politique «Puisque nous ne pouvons pas obtenir d’accord doctrinal avec les fonctionnaires romains, faisons du moins un accord pratique », la Néo-fraternité risque de placer les hommes au-dessus de Dieu.

Or, immédiatement, certains suiveurs de la Néo-fraternité pourraient objecter que depuis qu’elle a adopté en 2012 la politique de l’accord pratique avant l’accord doctrinal, elle n’a conclu aucun faux accord qui eut trahi la vraie doctrine, et qu’elle ne met donc pas les hommes au-dessus de Dieu. Certes, la Néo-fraternité a jusqu’à présent refusé le jeu de dupes d’un accord complet avec Rome, chaque fois que Rome a insisté pour que la Néo-fraternité acceptât la doctrine de la nouvelle religion de Vatican II, ou la pratique de sa nouvelle messe. Mais la Néo-fraternité a accepté depuis 2012 au moins trois accords partiels (sur les confessions, les mariages et les ordinations) qui manifestent à tous qu’elle considère les apostats romains — de fait ils sont apostats de la foi, comme l’a dit Mgr Lefebvre — comme étant toujours des serviteurs de la vraie foi. Dès lors, quel est le message envoyé aux catholiques en détresse ? Les Romains ont joué habilement.

Le fait est que la Rome conciliaire a abandonné la doctrine catholique ; qu’elle a dévasté l’Église depuis Vatican II ; qu’elle détruit délibérément la foi jour après jour en la personne du pape François, et qu’elle prépare pour septembre le Synode sur la Synodalité qui lui permettra de dissoudre les dernières structures restantes de l’Église de Jésus-Christ. Et que fait la Néo-fraternité ? Elle garde un silence officiel sur toute cette démolition en cours ! Pourquoi ? Parce qu’elle ne veut pas déplaire aux apostats romains dont elle attend un coup de tampon officiel ! Puisqu’elle rêve d’une approbation en bonne et due forme, la Néo-fraternité se tait, car elle ne veut pas perdre les trois petites concessions romaines mentionnées plus haut, par lesquelles Rome a effectivement acheté son silence au
rabais. Les Supérieurs de la Néo-fraternité se rendent-ils compte qu’on leur a vendu un plat de lentilles (Gen 25, 34) ?

Ce fait leur échappe visiblement car, on peut le craindre, ils veulent mener une vie confortable dans un coin tranquille du Système infernal qui gouverne actuellement le monde et l’Église. Le Diable les a trompés en leur faisant croire que la Rome d’aujourd’hui n’est pas si mauvaise que cela ; que la Néo-Fraternité est une congrégation religieuse normale qui mérite une reconnaissance officielle ; que nous ne sommes pas au cœur d’une crise pré-apocalyptique, qu’aucun châtiment divin n’est suspendu au-dessus de nos têtes ; que les fonctionnaires du Vatican sont nos « nouveaux amis », que « le Pape François nous aime », etc. En d’autres termes, les Supérieurs de la Néo-fraternité, si ce n’est un certain nombre de leurs prêtres ou de leurs fidèles, se sont au moins à moitié perdus dans le monde plein d’illusions de l’homme moderne, au point que leur sel catholique s’est affadi. En effet, ils n’ont pas assez de foi ni assez d’amour de la Vérité (2 Thess 2, 10) pour prendre la vraie mesure de ce qui se passe autour d’eux. Saint Thomas More pourrait dire d’eux ce qu’il a dit du clergé anglais, responsable de l’effondrement de l’Église catholique en Angleterre à son époque, « Ils ne priaient pas assez » (ou sans assez d’amour pour la vérité).

Chers lecteurs, catholiques ou non, la situation est d’une urgence indescriptible. Priez pour que Notre Seigneur nous donne des évêques catholiques qui aiment vraiment la vérité, qui aient une foi solide qui leur fasse voir à quel point le système fabriqué par le Diable et ses émissaires autour de nous est corrompu, qui n’aient aucun désir de se perdre, même à moitié, dans cet univers halluciné, qui ne soient pas enclins à garder le silence lorsque des millions et des millions d’âmes sont emportées vers leur damnation éternelle, mais qui soient prêts à mourir si nécessaire comme saint Thomas More, pour la plus grande gloire de Dieu.

Priez par l’intermédiaire de Sa Mère. Priez le Rosaire. Priez 15 dizaines par jour. Et Dieu vous bénira.

Kyrie eleison.

lundi 14 août 2023

Croisade de la Charité


En ce mois d'août où nous fêtons l'Assomption de notre Mère au Ciel, supplions-la de nous aider à l'imiter dans sa délicatesse à pratiquer la Charité fraternelle.

Sainte fête de l'Assomption à tous nos lecteurs ! 

mardi 8 août 2023

Deux sortes d'évêques - III

KE 837 (29 juillet 2023)

L’âme qui cherche Dieu mérite notre amitié.

Celle qui Le rejette a besoin de charité.

Les deux derniers Commentaires ont proposé une explication de la différence qui existe entre la Néo-fraternité Saint-Pie X et sa version originale fondée par Mgr Lefebvre, sur une question cruciale : comment obtenir à l’avenir des évêques capables d’assurer la survie de l’Église malgré une crise qui dure maintenant depuis plus de 50 ans ? (Depuis la fin de Vatican II, Concile de l’Église qui a déclenché cette crise.) Pour cela, il fallait nécessairement proposer, même brièvement, une explication de la crise elle-même, à savoir qu’une scission s’était opérée entre l’Autorité catholique et la Vérité catholique, car ce Concile s’était centré sur l’homme, au lieu de rester dûment centré sur Dieu comme les 20 Conciles qui l’avaient précédé. Il y a plusieurs autres conclusions à tirer pour la survie de l’Église, conclusions qui ne concernent pas seulement le clergé mais tout le monde.

Tout d’abord, l’Église catholique ne peut se passer de la Vérité, car personne ne peut sauver son âme sans la Vérité (Héb 11, 6), ni aucun mensonge ne peut entrer dans l’unique vrai Ciel du seul et unique vrai Dieu, qui est la Vérité même (Jn 14, 6). Or, il se trouve que dans notre monde déchu, la Vérité ne peut se passer d’Autorité, car les hommes trouvent la Vérité exigeante, et comme ils souffrent tous du péché originel, ils veulent alors souvent ne pas se soumettre à ses exigences. C’est donc de Dieu seul que peut venir une Autorité infaillible, suffisante pour obliger les hommes à se soumettre à toutes les exigences de Sa Vérité. Cette Vérité qui sauve, Il a choisi de la confier à Pierre et à ses successeurs, tous hommes faillibles doués de libre-arbitre, toujours capables de pécher (Mt 16, 23 ; Gal 2, 11 etc.).

Or, Dieu a vu de toute éternité que certains papes seraient en effet faillibles et pécheraient même gravement contre la Vérité. Alors, pour assurer la survie de son Église et de sa Vérité jusqu’à la fin du monde (Mt 28, 20), Il a dû prévoir aussi Ses propres interventions pour garantir cette survie en contournant les défaillances de ses ministres humains faillibles. Et puisque de toute éternité Il a choisi de permettre après la mort de Pie XII en 1958 qu’une suite ininterrompue de six papes tombât dans l’erreur doctrinale radicale du modernisme, provoquant la pire crise que l’Église ait jamais connue (qui dure depuis déjà 65 ans, 1958–2023), il ne fait alors aucun doute qu’Il va intervenir d’une manière toute spéciale pour mettre fin à cette crise. Voyez par exemple les prophéties de Garabandal qui concernent un grand Avertissement, un grand Miracle et un grand Châtiment. Mais d’ici là, que fait le divin Pasteur pour assurer la survie de ses brebis ? Il est nécessaire qu’Il y pourvoie: regardons autour de nous en 2023 pour discerner comment.

Ce que nous observons est une immense variété d’associations et de groupements catholiques qui, à grands traits, peuvent être classés selon l’importance relative que chacun d’eux accorde à l’Autorité catholique ou à la Vérité catholique. Et comme la Vérité est immuable, ce n’est que lorsque l’Autorité conciliaire abandonnera Vatican II que la rupture catastrophique entre l’Autorité et la Vérité pourra être guérie. D’ici là, les catholiques doivent prier de toute urgence pour le pape, pour son relèvement, afin qu’il puisse remettre sur pied l’Autorité catholique, car la papauté est aujourd’hui humainement détruite et Dieu seul peut la restaurer. En attendant, comme le dit le proverbe, il faut faire de nécessité vertu.

Ensuite, tant que l’Autorité sera étouffée par les papes conciliaires, les catholiques seront forcément divisés, de sorte que certains seront à 80 % pour l’Autorité et à 20% pour la Vérité, d’autres à 80 % pour la Vérité et à 20 % pour l’Autorité, avec tous les dosages possibles entre les deux. Mais lorsque le pape est ainsi frappé, les brebis sont si inévitablement dispersées que, quelle que soit la recette à laquelle elles tiennent, pourvu qu’elles veuillent sincèrement être catholiques, Dieu exerce envers chacune d’elles une tolérance évidente. Et les catholiques, plutôt que de jouer à Dieu en s’excommuniant mutuellement, feront mieux, en général, d’imiter Dieu en étant indulgents les uns envers les autres (Gal 6, 10), jusqu’à ce que Dieu juge bon de mettre fin à la crise. Non que la Vérité n’ait pas d’importance, bien au contraire, car il faut bien qu’il y ait quelqu’un qui la protège dans l’Église, mais en l’absence d’une Autorité qui remplisse sa fonction, les catholiques sont bien moins coupables s’ils ne la trouvent pas.

Kyrie eleison.

lundi 7 août 2023

Sacre de Mgr Paul MORGAN rendu public

Souvenir du sacre épiscopal








Beaucoup d’entre vous connaissent Monsieur l’abbé Paul Morgan.

Il est estimé pour ses vertus, sa bonté, son fair-play également (il ne peut renier sa patrie !). Dans la Fraternité Saint-Pie X, il fut Supérieur de maison autonome (Philippines pendant quatre ans) et de district (Grande Bretagne, Irlande et pays scandinaves pendant douze ans). Il a l’habitude des responsabilités et Mgr Williamson, dans le contexte de notre monde agité et fragile (l’épisode Covid a tellement chamboulé la vie de tout le monde…), l’a sacré évêque, de façon secrète le 14 février 2022, dans des circonstances qui exigeaient la plus grande discrétion.
 
Les évêques de la Fidélité catholique prennent de l’âge, leur santé devient précaire pour certains. Mgr Faure est un miraculé du Covid par exemple, son état fut critique durant des mois. Mgr Thomas d’Aquin OSB au Brésil également a une santé fragile. Quant à Mgr Williamson, robuste s’il en est, il a depuis mars dernier 83 ans.
 
Il est temps à présent de publier le fait et c’est hier, dimanche 6 août que Mgr Morgan a célébré publiquement sa première messe pontificale, dans son pays d’origine, en présence de Mgr Williamson qui l’a sacré évêque.

Vivant côte à côte depuis quatre ans en Auvergne et nous connaissant depuis quarante ans (depuis nos années de séminaire), le nouvel évêque m’a fait l’honneur de m’inviter pour cette occasion et je veux vous dire ma joie d’avoir fait un court déplacement en Angleterre en cette fête de la Transfiguration. Une messe pontificale a été célébrée pour la première fois par celui qui fut le cérémoniaire des Sacres de 1988, choisi par Mgr Lefebvre pour cette si importante cérémonie à Ecône, jour de «l’opération – survie » pour le sacerdoce catholique. Mgr Lefebvre avait ordonné prêtre l’abbé Morgan la veille des Sacres, le 29 juin.
 
Il n’y a pas de doute que, depuis l’éternité, l’Archevêque ne se réjouisse du choix fait par l’un de ses successeurs dans l’épiscopat de l’abbé Morgan, pour devenir à son tour évêque en nos temps de grande apostasie.

Chers fidèles qui connaissez l’abbé Morgan, priez pour ce nouvel évêque, recevez-le comme vous l’avez reçu : avec simplicité et joie ! Il continuera son ministère habituel depuis l’Auvergne où il réside, en France, en Belgique, en Angleterre. Il sera certainement sollicité pour un ministère épiscopal (confirmations, ordinations, consécrations diverses).

Je ne doute pas qu’il sera pour nous tous un soutien fidèle, un ferment solide de consolidation dans la Foi, au sein de notre monde agité. Avec l’humour qu’on lui connaît, il continuera à propager la Foi avec sérénité.

Il faut pour la sainte Église de vrais évêques catholiques, non contaminés par des demi-vérités. Ce fut le mot d’ordre et la ligne fixée par Mgr Lefebvre et la Fraternité Saint-Pie X jusqu’en 2012 : « Pas d’accord pratique sans accord doctrinal. » Les faits ont montré le contraire depuis et c’est la raison des sacres successifs opérés par Mgr Williamson depuis 2015. Le sacre de l’abbé Morgan est dans cette optique logique, non schismatique, mais profondément catholique. Mgr Williamson l’a rappelé hier dans son sermon, reprenant les termes du 29 août 1987, d’une lettre de Mgr Lefebvre aux futurs évêques : 

« (…) C'est pourquoi, convaincu de n'accomplir que la sainte Volonté de Notre Seigneur, je viens par cette lettre vous demander d'accepter de recevoir la grâce de l'épiscopat catholique, comme je l'ai déjà conférée à d'autres prêtres en d'autres circonstances. 
Je vous conférerai cette grâce, confiant que sans tarder le Siège de Pierre sera occupé par un successeur de Pierre parfaitement catholique en les mains duquel vous pourrez déposer la grâce de votre épiscopat pour qu'il la confirme. 
Le but principal de cette transmission est de conférer la grâce de l'ordre sacerdotal pour la continuation du vrai Sacrifice de la Sainte Messe, et pour conférer la grâce du sacrement de confirmation aux enfants et aux fidèles qui vous la demandent. (…) »

Mgr Lefebvre ne pensait pas que la crise dans l’Église durerait aussi longtemps… Mais elle se poursuit et il convient pour les âmes de les prémunir des dangers qui les guettent, par de bons évêques. Mgr Morgan sera un appui pour ces âmes !
 
Cher ami, cher Monseigneur, nous vous disons « ad multos annos » et vous assurons de nos prières, pour un ministère épiscopal saint et fructueux, pour la consolation des âmes assoiffées de Vérité !
 

Abbé Dominique Rousseau
A Montaigut-en-Combraille, le 7 août 2023



Après la première messe épiscopale publique de Mgr Morgan 
le dimanche 6 août 2023, fête de la Transfiguration