lundi 31 décembre 2018

Le Vrai Problème

Loth fuyant Sodome
Dans ce Kyrie qui clôt l'année 2018, Mgr Williamson lance un cri d'alerte aux prêtres encore dans la FSSPX de prendre toutes les mesures nécessaires pour s'isoler de la mafia romaine et de Menzingen. Puisse-t-il être entendu ! 

Kyrie eleison DXCVIII (29 décembre 2018)

Mépriser la doctrine est inviter l’enfer.
Mais Diable et monde et chair nous tiennent dans leurs fers.



Les voies de Dieu sont rarement des chemins faciles. Voici le courriel d’un lecteur de ces “Commentaires”, détaillant un point souvent soulevé ici, mais qui ne peut être trop souvent évoqué, car il est au cœur du problème et du danger qui menacent la Fraternité Saint Pie X depuis 2012, et il y restera encore dans un avenir prévisible : il s’agit de la dégradation de la doctrine. Voici ce qu’écrit ce lecteur, abrégé et adapté comme d’habitude pour ces “Commentaires” :

“Rappelez-vous le revirement de la Fraternité en 2012 : elle qui disait « la doctrine passe avant la pratique » , s’est mise à dire et à agir comme si « la pratique passe avant la doctrine », pour finir dans des accords secrets, des non-dits et des sous-entendus. Au fond, les responsables de la FSSPX ont adopté le même comportement que les communistes français après la seconde guerre mondiale dont la tactique était de dire aux catholiques : « Vous voulez aider la classe ouvrière ; nous aussi. Mais vous avez la foi, alors que nous, nous sommes athées. Laissons donc tomber les questions doctrinales. Laissez-nous notre idéologie marxiste, et nous ne vous demanderons pas d’abandonner votre Foi. Agissons ensemble pour soulager la misère ouvrière et redonner un peu d’espoir aux victimes opprimées par la société. » C’est ainsi qu’un grand nombre de prêtres-ouvriers, qui avaient consenti à mener la vie des ouvriers pour les convertir, se sont retrouvés eux-mêmes marxistes. La raison en était, selon l’enseignement de saint Augustin, que si je n’agis pas comme je pense, je finirai par penser comme j’agis. Pie XII interdit la poursuite de l’expérience des prêtres-ouvriers, mais, hélas, de nombreux prêtres étaient déjà perdus pour le sacerdoce. Pie XII ne fut pas écouté : le futur Paul VI à Rome et l’archevêque de Paris rivalisèrent l’un et l’autre pour subvertir les mesures préconisées par le Pape, parce que déjà ces prélats croyaient davantage en l’action qu’en la doctrine.

“Ce passage de la Fraternité de « la doctrine d’abord » à « l’action d’abord » , qui date de 2012 au plus tard, n’a pas fini de produire ses fruits amers. Quand on entend dire que Rome n’exige plus de la Fraternité qu’elle renonce à quoi que ce soit, c’est de la pure fantaisie. Le dialecticien Benoît XVI voyait clairement de quoi il s’agissait. Il expliquait aux modernistes, inquiets du rapprochement de Rome et de la Fraternité, qu’un accord pratique changerait l’atmosphère au point de mettre fin aux critiques de la Fraternité envers Rome, sans qu’une intervention spéciale du Saint-Siège fût pour autant nécessaire. Et l’exemple des Congrégations traditionnelles ayant conclu depuis 1970 des accords avec Rome le prouve amplement. Quant à la Fraternité, elle a maintenant les deux pieds pris dans ce traquenard. L’enseignement des Papes, la voix de la raison, l’expérience elle-même, n’auront apparemment servi à rien. Beaucoup de prêtres, beaucoup de laïcs formés dans la Tradition catholique ont maintenant le préjugé le plus terrible de tous : l’état d’esprit de quelqu’un qui sait, mais qui pense qu’il vaut mieux relativiser ce qu’il sait, ou le laisser de côté.

“Ce qui importe maintenant ce n’est pas tant d’attendre pour voir ce que fera ou ne fera pas Rome pour bloquer la Tradition, car le véritable ennemi n’est pas hors de la Fraternité. Ce qui importe maintenant, c’est de comprendre qu’à l’égard de Rome, en revendiquant une normalisation, une reconnaissance ou une régularisation (appelez ça comme vous voudrez !), la Fraternité accepte en fait Rome dans son misérable état actuel. Ce faisant, elle compromet sa propre intégrité. et montre qu’elle a ingurgité elle-même le poison moderniste, qui tout comme un cancer fait maintenant son chemin dans l’organisme tout entier de la Fraternité.”

Chers prêtres de la Fraternité, cette excellente analyse vous met en garde contre un danger bien réel et bien présent. Le véritable ennemi est au cœur de la Fraternité : il est parmi vos dirigeants. L’illusion de la bien-pensance actuelle est de croire que le contact avec les criminels ou avec les pauvres modernistes aux commandes dans l’Église, non seulement ne présente aucun danger, mais procure au contraire un réel avantage à l’Église Universelle. Cependant, posons-nous la question suivante : si tel ou tel moderniste en charge de l’Église de Dieu est réellement abusé, peut-on s’imaginer que Dieu ne lui offre pas toutes les grâces nécessaires pour lui faire voir les fruits de Vatican II tels qu’ils sont, à savoir la destruction radicale de Son Église ? Et s’il en est ainsi, combien d’entre eux peuvent encore être rangés parmi les personnes abusées ? (Et combien d’entre les dirigeants de la Fraternité peuvent-ils se prévaloir d’avoir été abusés ?) Et dans ce cas-là, quelles affaires vos dirigeants ont-ils encore besoin de traiter et de planifier avec Rome ? Dieu dit à Lot de sortir de Sodome, et de ne pas regarder en arrière. Aussi devez-vous, pour votre salut personnel et celui de votre troupeau, prendre toutes les mesures nécessaires pour vous isoler de la mafia, non seulement de celle de Rome, mais aussi – à moins d’un changement de cap radical – de celle de Menzingen ! Que Dieu vous vienne en aide !

Kyrie eleison.

dimanche 30 décembre 2018

SERMON ~ VÉRITÉ, AMITIÉ, LIBÉRALITÉ : Fine fleur de la civilisation chrétienne

Sermon de M. l'abbé Pivert pour ce dimanche après Noël.

La justice nous oblige envers nous-mêmes à nous mettre au service de la chrétienté. La période de Noël est propice à méditer sur la fine fleur de la vertu.

Il est aussi expliqué la différence entre libéralité et libéralisme.


jeudi 27 décembre 2018

lundi 24 décembre 2018

Sermon de Noël de Mgr Lefebvre en 1983

Un beau sermon que Mgr Lefebvre a prononcé en 1983 pour ceux qui ne pourraient pas avoir la Messe en ce jour de la Nativité.

Sermon proposé par M. l'abbé Pivert sur son site


Noël !


L'administrateur de Reconquista et tous ses collaborateurs 


souhaitent à tous leurs fidèles lecteurs


une Sainte et Joyeuse fête de Noël.






dimanche 23 décembre 2018

Protection du Cœur

Kyrie eleison DXCVII (22 décembre 2018)

Un coin dans chaque cœur doit être préservé
Car la Nativité doit y être fêtée.


Voici un précieux récit de la façon dont Noël a pu affermir le Cœur Immaculé de Marie pour empêcher qu’il ne soit vaincu lors de sa participation intime à la passion de son divin Fils :

“La félicité, l’extase de la nativité s’épanouit en moi pour tout le restant de ma vie comme une fleur dans le vase vivant de mon cœur. Joie indescriptible ; joie humaine et surnaturelle ; joie parfaite.

“Durant le temps que mon Fils passa sur la terre, chaque soir, un douloureux rappel venait transpercer mon cœur : “Un jour d’attente en moins, un jour plus près du Calvaire”. Mon âme suffoquait de douleur sous une vague de tortures anticipant le flot des tourments qui me submergèrent au Golgotha. Je me penchais alors en esprit sur le souvenir de la béatitude de cette Sainte Nuit, restée vivante en mon cœur, comme on se pencherait en montagne sur une gorge étroite afin d’écouter l’écho d’un chant d’amour, ou pour anticiper la joie de la demeure lointaine.

“Telle fut la force qui m’anima, tout au long de ma vie, et surtout à l’heure de la mort mystique qui fut mienne, au pied de la Croix. Dieu nous punissait tous les deux, mon doux Fils et moi, à cause des péchés du monde entier. Mais, pour ne pas Lui dire que le châtiment était par trop terrible, et que la main de Sa Justice pesait trop lourdement sur nous, j’ai dû, sous le voile des pleurs les plus amers que femme ait jamais pleurés, attacher mon cœur à cette Sainte Nuit. J’ai dû me souvenir de la lumière, de la béatitude, de la sainteté, de cette vision, levée devant moi, au Golgotha ; vision réconfortante venant de l’intérieur de mon âme qui me montrait combien Dieu m’avait aimée. Cette vision venue à moi d’elle-même, sans que j’aie eu à la chercher, était une joie sainte. Et tout ce qui est saint est imprégné d’amour ; et l’amour donne la vie, même aux choses apparemment inertes.

“Voilà ce que nous devons faire quand Dieu nous frappe :

* Nous souvenir des temps où Dieu nous donna la joie, afin que nous puissions dire, au moment même des tourments : “Merci, mon Dieu. Vous êtes bon pour moi.”

* Accepter d’être réconforté par le souvenir du don qu’Il nous fit dans le passé afin que nous soyons fortifiés dans les souffrances présentes, lorsque nous sommes écrasés jusqu’au désespoir, comme des plantes écrasées par la tempête, afin que nous puissions ne pas désespérer de la bonté de Dieu.

* Veiller pour que nos joies soient réellement de Dieu, et non simplement humaines, choisies par nous et trop facilement étrangères à Dieu, comme tout ce que nous faisons ici-bas, quand nos joies se coupent de Dieu, de Sa Loi et de Sa divine Volonté. Nous devons rechercher la joie auprès de Dieu seul.

* Garder présentes à l’esprit la Loi et la Volonté divines pour les joies du passé aussi ; car le souvenir qui nous pousse à faire le bien et à bénir Dieu n’est pas répréhensible. C’est ainsi que Dieu nous encourage et nous bénit.

*Projeter la lumière de la joie passée sur les ténèbres présentes pour rendre ces ténèbres brillantes au point où, dans la nuit la plus noire, nous puissions encore voir la Sainte Face de Dieu.

* Adoucir un calice amer en évoquant un souvenir savoureux afin de pouvoir en supporter le goût horrible et le boire jusqu’à la lie.

* Sentir, par le précieux souvenir que nous chérissons, la caresse de Dieu, alors même que les épines se pressent sur notre front.

“Voilà les sept sources de bonheur, pansements des sept glaives qui transpercèrent mon Cœur Immaculé. C’est la leçon à tirer de Noël que je vous adresse. Avec vous, j’offre ces sources à mes enfants préférés. Je les bénis tous.”

Kyrie eleison.

mercredi 19 décembre 2018

La Fraternité et ses confessions "pape François"

Le dernier entretien du Supérieur général de la Fraternité paru le 15 décembre sur FSSPX-News ne laisse pas d'étonner certains lecteurs, alors que d'autres, sans doute moins avertis, croient que l'abbé D. Pagliarani a amorcé un courageux retour à la doctrine.

Un article paru peu après sur Gloria.tv souligne, au contraire, la persistante équivoque des autorités de Menzingen à propos des sacrements dispensés dans la Fraternité, le cas de la confession étant le plus pertinent. 

En ces temps de confusion, les fidèles "de la Tradition" ont le droit de savoir quelle est exactement la "grâce" du sacrement qu'ils reçoivent au confessionnal.


L'étole du confessionnal, 
signe de la juridiction du prêtre. 
Mais de quelle juridiction ? 
« Il est inconcevable que l’Eglise se soit trompée pendant deux millénaires », affirme l'abbé D. PAGLIARANI dans une interview donnée récemment à un quotidien autrichien. Mais n’est-il pas encore plus « inconcevable » que ce même Supérieur général ait déjà parcouru cinq mois de son mandat à la tête de la Fraternité sans mentionner une seule fois dans sa communication la juridiction sur les sacrements acceptée des mains du pape François par Mgr Fellay à partir de la fin de l’année 2015 (sans l’accord de son Chapitre, faut-il souligner).

Lisez les deux récentes interviews majeures de l’abbé Pagliarani parues sur FSSPX-News les 12 octobre et 15 décembre 2018 : vous n’y trouverez pas un mot sur la question !

Et pourtant, dans cette interview du 15 décembre, le journaliste autrichien du Salzburger Nachtrichten lui tend la perche en parlant des « concessions » du pape François à la Fraternité,… mais aucun écho ne lui revient sur les sacrements, sujet tabou visiblement, car la gêne du Supérieur général est évidente.

En effet, l'habile François a réussi à amarrer solidement la FSSPX aux quais de la Rome conciliaire en reconnaissant ses confessions dans le cadre de l'Année de la "miséricorde" (critiquée par l'abbé Pagliarani lui-même), ce à quoi Mgr Fellay ne s'est pas opposé, remerciant même le pape de son "geste paternel". 

Devant gérer une situation qu'elle a reçue en héritage, l'équipe en poste actuellement à Menzingen préfère se comporter comme si ces "nouvelles facilités" canoniques (dixit l'abbé Celier) sur les sacrements ne posaient aucun problème doctrinal... et elle ne veut pas reconnaître que ces mesures ont en fait réalisé un "pré-ralliement" de la FSSPX, l'amorce de sa mise sous contrôle de la Rome conciliaire.

Si l'on veut donc que la Fraternité se redresse, il faut demander avec insistance à la Maison générale de regretter l’acceptation de cette juridiction « miséricordieuse » sur les confessions, et par conséquent de la récuser officiellement par un acte public de l’actuel Supérieur général ; car ces absolutions – « irradiées » du Tchernobyl conciliaire par le biais du nouveau Droit canon et par le magistère déviant du pape François sur la morale (« qui suis-je pour juger » un homosexuel ? ouverture de l’eucharistie aux divorcés remariés, selon Amoris laetitia, etc.) – ne peuvent que produire des fruits « radioactifs » dans l’âme des fidèles.

Moyennant cette « décontamination », les confessions dispensées dans la Fraternité reviendraient donc sous l’empire de la « suppléance de juridiction » prévue par le droit dans le cas d’un « état de nécessité », régime qui fut en vigueur de 1976 à 2015 dans la FSSPX à la suite de la suspense a divinis de Mgr Lefebvre par le pape Paul VI, et qui reste tout autant justifié, si ce n'est davantage, dans la situation actuelle chaotique de la sainte Eglise.

Cette correction revêt désormais UNE URGENCE ABSOLUE !

On attend qu’un prêtre ait le courage de se lever pour le dire…

Pourquoi ne serait-ce pas l'un des sept anciens Prieurs-doyens, ceux qui ont eu le mérite en 2017 de refuser la juridiction sur les mariages (pourtant acceptée par leurs Supérieurs) ?

Mieux encore... pourquoi ne serait-ce pas le Supérieur du district de France lui-même, M. l'abbé de Jorna, ... dont la doctrine est, paraît-il, si sûre ?

Ceux qui refusent de se plier à la juridiction "conciliaire" du pape François sur les MARIAGES, pourquoi acceptent-ils encore de CONFESSER les fidèles sous cette même juridiction ?

Mystère d'incohérence, qui à ce jour n'a pas reçu d'explication, ni des prêtres concernés, ni de la hiérarchie de la Fraternité !

dimanche 16 décembre 2018

Discussions Renouvelées ? – III

Kyrie eleison DXCVI ( 15 décembre 2018 )

Une belle niaiserie . . . comme on n’en voit plus guère :
“Dîner avec le diable sans une longue cuillère.”

Certains lecteurs de ces “Commentaires” seront peut-être mécontents de voir que, pour la troisième fois, nous revenons sur la rencontre entre le Cardinal Ladaria et l’abbé Davide Pagliarani qui s’est tenue à Rome le 22 novembre dernier. Il peut leur sembler qu’il s’agit là de simples disputes entre prêtres. Mais, catholique ou non, tout être humain souffrira les peines éternelles de l’enfer s’il ne sauve pas son âme. Pour cela, il est nécessaire d’agir en accord avec la doctrine catholique ; c’est pourquoi cette doctrine doit rester pure. Dans les années 1970, la Fraternité Saint-Pie X était la plus ardente à défendre au sein de l’Église la doctrine catholique contre la confusion de Vatican II. Mais voilà que, depuis 2012, la Fraternité se montre moins fidèle à cette doctrine. C’est pourquoi, il est légitime que tout être humain se préoccupe de savoir si, oui ou non, les discussions avec Rome vont venir à bout de la fidélité de la Fraternité à l’Église et à la doctrine de Notre Seigneur Jésus-Christ, unique Sauveur du genre humain.

Il y a deux semaines, ces “Commentaires” (EC 594) présentaient globalement le communiqué de presse du 23 novembre. Le siège de la Fraternité, à Menzingen, décrivait la rencontre de la veille entre l’abbé Davide Pagliarani, nouveau Supérieur Général de la Fraternité, et le Cardinal Ladaria, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Il y a une semaine, les “Commentaires” (EC 595) présentaient le texte intégral des troisième et quatrième paragraphes de ce communiqué de presse, avec leur lueur d’espoir pour que la Fraternité revienne sur la voie tracée par son Fondateur qui voulait défendre la doctrine de la foi. Mais lorsque le cinquième paragraphe concluait que les discussions doctrinales avec Rome doivent être reprises, la lueur s’assombrit. Pourquoi donc ? Parce que les discussions doctrinales entre Rome et la Fraternité ont déjà eu lieu entre 2009 et 2011 (EC 594) ; parce que les néo-modernistes romains d’hier et d’aujourd’hui n’arrivent plus à penser droit (EC 595) ; mais aussi parce que Rome n’a qu’un seul but dans ces discussions avec la Fraternité : mettre un terme définitif à sa résistance historique contre le Nouvel Ordre Mondial satanique.

On le sait : chaque fois que les communistes voulaient s’emparer d’un pays, le principal obstacle sur leur chemin était toujours l’Église catholique qui rejette catégoriquement – doctrinalement – le matérialisme athée des communistes. Mais les communistes ont appris à ne pas combattre les catholiques sur le plan de la doctrine, là où les catholiques fidèles sont les plus forts. Au lieu de cela, ils les ont invités à se joindre à eux dans une action commune, supposément pour le bien du peuple. Une fois établie la collaboration entre catholiques et communistes, ces derniers exploitaient les contacts pratiques qui en résultaient pour contourner le blocage doctrinal. La seule chose que les communistes ne voulaient pas, c’était que les catholiques rompent tout contact. Car sans contacts, il était impossible aux marxistes de subvertir les catholiques.

De même, il y a dix ans de cela, le Cardinal Castrillón Hoyos, employa la même tactique lorsque Rome lui demanda de négocier avec les prêtres de la Fraternité : "Commençons par un accord pratique, leur disait-il ; une fois ensemble, nous réglerons les problèmes doctrinaux. Ce qui importe, c’est que nous arrivions d’abord à un accord pratique".  A l’inverse, Mgr Lefebvre ne cessait d’insister pour que la doctrine catholique passe avant tout. Hélas ! Les successeurs de Monseigneur ont pensé qu’ils savaient s’y prendre mieux que lui. Si bien qu’ils ont constamment cherché à entrer en contact avec les apostats romains, qui, logiquement, ont été ravis d’aller dans ce sens. De sorte que, depuis 2000, la Fraternité défend la Foi de plus en plus faiblement. Le sel est en train de perdre sa saveur. Si la Fraternité ne change pas sérieusement de cap, elle finira par être jetée et foulée aux pieds (Mt. V, 13).

L’autre problème qui se pose est de savoir si la Fraternité désire avoir des discussions avec Rome afin d’obtenir l’autorisation officielle de consacrer la nouvelle génération d’évêques dont elle a cruellement besoin pour assurer son apostolat de par le monde. Mais si elle ne veut pas consacrer de nouveaux évêques sans la permission de Rome, comment pourra-t-elle faire autrement que d’accepter les termes qui lui seront imposés ? En se mettant à mendier, la Fraternité fait que c’est Rome qui choisit, c’est Rome qui est au volant, évidemment. Or, s’il s’agit de défendre la Foi, les conciliaires n’ont rien à faire à la place du conducteur. Le nouveau Supérieur Général veut-il reprendre les discussions théologiques en vue d’obtenir une permission romaine ? Dieu le sait. Mais en tout cas, discuter avec Rome signifie que le Supérieur Général devra danser avec les loups. Mission à haut risque !

Kyrie eleison.

jeudi 13 décembre 2018

Second voyage missionnaire en Ouganda (14 - 30 novembre 2018)

Par M. l'abbé Pierre Célestin N'dong Ondo

Certains de nos lecteurs ne connaissent peut-être pas bien encore M l'abbé N'dong Ondo. C'est un ancien confrère de la Fraternité ordonné en 2001 à Ecône. Victime des injustices et des purges arbitraires de Mgr Fellay, la Providence l'a donc obligé à rester au Gabon.  Fidèle, lui aussi à la Tradition et à Mgr Lefebvre, il s'est donc tourné vers les évêques de la Fidélité, sous l'autorité morale desquels il fait son apostolat. Et Dieu bénit manifestement son labeur, fruit d'années de sacrifices. Dans son dernier bulletin il nous fait part de son  aventure missionnaire en Ouganda : 



1. Un jour à Kampala

Nous décollons de Libreville avec une heure de retard en raison d'une forte pluie en cet après-midi du 14 novembre. Au décollage de Kigali, au Rwanda, nous avons à nouveau une heure de retard pour une raison qui m'est inconnue. Nous arrivons donc à Entebbe, en Ouganda, avec une heure de retard à 2 h du matin.

Quand je sors de l'aéroport, j'ai la désagréable surprise de constater que je ne suis pas attendu. Des personnes de bonne volonté me viennent en aide et appellent mes deux contacts en Ouganda. Mais à cette heure tardive de la nuit, personne ne répond car ils dorment du sommeil du juste. Une heure plus tard, une personne de bonne volonté appelle à nouveau et enfin Francis répond. Francis est le coordinateur de notre apostolat en Ouganda. Il est surpris de me savoir à l'aéroport car il m'attendait pour le lendemain. Six heures plus tard, il arrive enfin à l'aéroport : il était temps !

Il me conduit chez une famille, membre des Marian Workers. Je découvre ce mouvement marial pour la première fois. Plus tard, j'apprendrais que cette famille est en fait à l'origine de ce mouvement marial. Nous passons juste la nuit et le lendemain après- midi, nous nous dirigeons vers Masaka, à environ 3 h de route de Kampala. La famille et les autres personnes présentes me demandent de revenir car elles veulent assister à nouveau à la messe tridentine. Je leur réponds de ne pas s'inquiéter car j'ai prévu de revenir pour prêcher une retraite de saint Ignace.

2. Deux jours à Masaka

mercredi 12 décembre 2018

Croisade de la Charité

Savoir demander et surtout remercier Notre Seigneur 
Ce mois-ci, couronné de la belle fête de Noël, penchons-nous  sur notre esprit gratitude

Quel  plus beau cadeau Dieu pouvait-Il nous donner ?  Comment réagissons-nous face à ce don et à tant d'autres qui nous viennent de Dieu ou de nos semblables ?

Bon Avent et Sainte Fête de Noël !


Jésus se donne à nous pour Noël

lundi 10 décembre 2018

Le général Tauzin se consacre pour la France

Alors que la presque totalité des autorités civiles et religieuses ne veulent plus défendre l'Ordre social chrétien mais se mettent au service de la Révolution, nous tenons à diffuser sur Reconquista la prière que ce général vient de prononcer en ces jours funestes pour la France. Nul doute que le Ciel saura entendre une telle prière. 

LE GÉNÉRAL TAUZIN SE CONSACRE POUR LA FRANCE

 "Quant à moi, soldat et homme politique, je m'engage pour le cas où vous, Seigneur Jésus, et vous, Vierge Marie, m'en donneriez l'autorité, à réaliser toutes les demandes que vous avez faites pour la France depuis si longtemps et celles que vous pourriez faire à l'avenir. Je m'y engage quoiqu'il puisse m'en coûter, et vous ici, vous êtes mes témoins."


La vertu de vengeance

La vengeance est une vertu ! M. l'abbé Pivert nous l'explique.

La DS19 de De Gaulle
Le héros qui voulut venger l'honneur
de la France trahie

dimanche 9 décembre 2018

Le Sel de la terre n°106



ÉDITORIAL
Trois siècles de subversion maçonnique

ÉTUDES
★ Frère PIERRE-MARIE O.P. : Le sort des enfants morts sans baptême
★ Émile KELLER : A qui profite le libre échange

TROIS SIÈCLES DE SUBVERSION MAÇONNIQUE
★ Frère EMMANUEL-MARIE O.P. : Le mystère d’iniquité dans saint Paul
★ Christian LAGRAVE : La franc-maçonnerie et Satan
★ Alexandre-Olivier MUSEY : La pénétration des principes maçonniques dans l’Église
★ Pierre HILLARD : Aux sources de la franc-maçonnerie, la synagogue

VIE SPIRITUELLE
★ DOMINICUS :
– « Veritas » : sermon pour la fête de saint Dominique
– L’assomption (Les mystères du Rosaire – suite)

LECTURES
★ DOCUMENTS :
– Les rapports avec Rome (MAUBERT)
– La vertu du signe de la croix et la franc-maçonnerie
– L’aveuglement maçonnique
– Le mécanisme de la suzeraineté occulte
– Le mythe laïc de l’État « neutre » : l’aveu d’un haut initié

★ RECENSIONS :
– L’Amitié de Jésus-Christ
– Controverse Gouguenheim : le bilan
– La France divisée contre elle-même
– Comment notre monde a cessé d’être chrétien
– Le Gaullisme, maladie sénile de la droite

★ PARMI LES LIVRES REÇUS



samedi 8 décembre 2018

Message aux gilets jaunes

Regnum Galliae
Regnum Mariae
Le remède au mal qui tue la France n'est pas l'argent mais Jésus-Christ, Sauveur des âmes et des nations. Puissent les événements actuels aider les Français (clergé et évêques compris) à une authentique conversion au véritable message évangélique. 


Vous aimez la France et vous voulez la sauver:
Il vous faut savoir qui la tue et qui peut la sauver.

Qui tue la France?

Il porte un nom, il s’appelle Mammon, le dieu de l’Argent. Ce dieu ogre se sert des bangsters, de la Haute finance, de la franc-maçonnerie, de l’Union européenne, de la BCE, des instances mondialistes… Le président MACRON en est le fidèle serviteur.

Qui peut sauver la France?

Ce Sauveur a un nom que tout le monde connaît, même si les serviteurs de Mammon font tout leur possible depuis plus de deux siècles pour que les petits Français l’ignorent. Il va venir dans quelques semaines le jour de Noël.

N’en cherchez pas d’autre, car c’est Dieu qui l’a voulu ainsi:

Jésus-Christ est le seul Sauveur des individus et des sociétés

Pour sauver la France il faut revenir à JÉSUS-CHRIST, il faut étudier son message et le mettre en pratique.

Y compris dans le domaine social et économique, Jésus-Christ a donné des lois qu’il faut suivre si l’on veut vivre en paix et heureux. Ces lois sont contenues dans la DOCTRINE SOCIALE de l'Eglise (Rerum Novarum de Léon XIII, Quadragesimo Anno de Pie XI). La connaissez-vous ? Sinon n’hésitez pas à nous contacter.

Prières pour la France

Jésus Sauveur, sauvez-moi, sauvez la France!
Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous!
Sainte Vierge Marie, Reine de France, priez pour nous!
Saint Michel Archange, protecteur de la France, priez pour nous!
Saint Martin, Apôtres des Gaules, priez pour nous!
Saint Rémi, qui avez baptisé Clovis, premier roi de France, priez pour nous!
Bienheureux Charlemagne, fondateur de l’empire chrétien des Francs, priez pour nous!
Saint Louis, modèle des Rois chrétiens, priez pour nous!
Sainte Clotilde,reine de France, priez pour nous!
Sainte Jeanne d’Arc, qui avez sauvé la France, priez pour nous!
Tous les saints de France, sauvez la France!

                                                                 ________________________

Sur le Règne Social du Christ :

Encyclique de Pie XI : Quadragesimo anno 
Etude de la question Doctrine Sociale de l'Eglise 

Sur le Règne Social de Notre-Dame :   Etude 

jeudi 6 décembre 2018

Quel acte urgent pour la FSSPX ?

Renoncer à ses sacrements « crypto-conciliaires »…



Même doctrine ?
même juridiction ?
mêmes sacrements ?

Source

Comme on le sait, l’abbé Davide Pagliarani a été élu Supérieur général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X le 11 juillet 2018.

A part le communiqué de la Maison générale du 21 juillet à l’issue du Chapitre, plusieurs nominations à des postes de responsabilité, quelques mutations, une interview du 12 octobre sur FSSPX-News, et ses entretiens romains du 22 novembre avec Mgr Pozzo et le Cardinal Ladaria-Ferrer, le nouveau Supérieur général n’a posé pour l’instant aucun acte majeur, ni prononcé aucune déclaration susceptible d’attirer particulièrement l’attention des observateurs…

A la suite des deux mandats de 12 ans de Mgr Fellay, et de cinq mois de transition, la "ligne" de ce nouveau supériorat devrait commencer à apparaître plus précisément. Les incertitudes s’accumulant à l’horizon de l’Eglise, et au sein même de la Fraternité, tous les yeux sont maintenant fixés sur Menzingen : continuité ou rupture par rapport à la démarche initiée en 2012 ? achèvement de la normalisation canonique ou reprise de l’affrontement avec la Rome conciliaire ?

Actuellement au cœur du problème, il y a la juridiction reçue du pape de 2015 à 2017 sur les sacrements : officiellement ignoré dans les instances supérieures de la FSSPX, le sujet fait débat à la base et les avis divergent parmi les prêtres et les fidèles, certains voyant dans ces mesures un pré-ralliement qui ne veut pas dire son nom, les autres s’accrochant à une vision formaliste de la question ("la juridiction du pape François ? … c’est celle de l’Eglise : en discuter, c’est être schismatique, résistant ou sedevacantiste ! ").

Pour être fixés sur les intentions du pape et de la Maison générale à propos du futur statut de la Fraternité, il ne paraît pas réaliste de devoir attendre l’issue des nouvelles " discussions doctrinales" demandées à Rome le 22 novembre, car les précédentes ont duré près de deux ans (octobre 2009 à juin 2011), et l’urgence est là...

C’est pourquoi, pour dissiper le malaise actuel et réaffirmer son attachement au message doctrinal de Mgr Lefebvre, il serait très approprié que la Fraternité pose dès maintenant un acte simple, mais de haute signification : elle renoncerait à la juridiction reçue du pape François sur les sacrements – à commencer par le sacrement de pénitence – non par refus de principe de l’autorité du pape et de sa juridiction, mais parce que, dans le contexte où elle a été concédée, une telle reconnaissance canonique implique et « véhicule » une agrégation progressive de la Fraternité Saint-Pie X à la Rome « conciliaire »… non convertie.

On reviendrait donc au régime de la juridiction "extraordinaire" (dite aussi "de suppléance") dont la FSSPX usait légitimement depuis la suspense a divinis de son Fondateur par le pape Paul VI en juillet 1976.

S'il consentait à faire ce geste important, l'abbé Pagliarani devrait évidemment agir officiellement, en tant que Supérieur engageant la Maison générale, le Conseil, et la Fraternité toute entière vis-à-vis de Rome, et publier sa décision.

Ce faisant, il mettrait fin aux états d'âme de certains prêtres - notamment français - qui prétendent continuer à exercer leur ministère au confessionnal selon la juridiction "extraordinaire" liée à l'état de nécessité, ce en quoi d'ailleurs ils se trompent puisque la juridiction "ordinaire" de l'Eglise - conciliaire - est la seule en vigueur actuellement dans la Fraternité suite à l'acceptation et aux remerciements de Mgr Fellay adressés au pape le 1er septembre 2015.

Sans attendre, donc, la mise en place du nouveau processus de "discussions doctrinales" – car les romains savent laisser "pourrir " les situations quand cela les arrange ! -, cette première action d'urgence permettrait d'éclairer et de libérer la conscience des fidèles, qui croient pour la plupart être pardonnés de leurs péchés comme "aux temps de Mgr Lefebvre" (1976-2015), et qui le sont en fait, et en droit, par l'effet de la bonté "paternelle" du pape François, qui se préoccupe - paraît-il - des âmes des fidèles de la Tradition... depuis l'année 2015 ! (cf. la lettre pontificale à Mgr Fisichella concédant la juridiction dans le cadre de l’Année de la miséricorde, et les commentaires de Mgr Pozzo).

Mais hélas, à vues immédiates, une telle suggestion a peu de chances de prospérer. Pour quelles raisons ?

1°) parce qu’on perçoit nettement que l'abbé Pagliarani n’est pas disposé à remettre en cause la démarche de son prédécesseur vers une plus complète "normalisation" canonique, soit qu’il adhère personnellement à cette option… soit qu’il s’y résigne.

Deux indices le donnent à penser :

- d’une part, le contenu de la circulaire interne révélée par Mgr Williamson dans son Commentaire du 27 octobre, qui réaffirme le rôle principal du Supérieur général pour les "contacts avec le Saint-Siège" dans la perspective d’une "modification du statut canonique" de la Fraternité : cette éventualité n’est donc pas purement virtuelle, même si pour rassurer l’opinion, on laisse entendre qu’on garde le pied sur le frein, en attendant "avec prudence" que vienne "l’heure dictée par la Divine Providence",

- d’autre part, la confirmation de l’acceptation de la juridiction sur les sacrements reçue de Rome depuis 2015, ces "nouvelles facilités" étant désormais considérées comme un fait acquis ("la nouvelle équipe" ne s’y est "aucunement opposée" a même précisé l’abbé Celier). A preuve supplémentaire, l’interview précitée du 12 octobre du Supérieur général, qui ne fait aucune allusion à cette question canonique essentielle : tout à fait incroyable, ... mais vrai ! Comme si on ne voulait pas voir que c'est par les sacrements que le pape a mis le pied dans la Fraternité pour l’intégrer sournoisement, "par paliers", à son Eglise conciliaire…

2°) parce qu’un geste public du nouveau Supérieur général contre la juridiction "radioactive" de Rome, "irradiée" des erreurs libérales du Concile – ces qualificatifs imagés sont empruntés à l’abbé Puga, sans toutefois l’engager bien entendu ! -, reviendrait à désavouer Mgr Fellay comme personnellement responsable de l'actuelle confusion sacramentelle au sein de la Fraternité par suite de ses décisions malheureuses et juridiquement irrégulières de 2015-2017.

Mais s'il arrivait par impossible que - grâce à Dieu, et suivant les encouragements de Mgr Williamson (Commentaire 594 du 1er décembre) - l'abbé Pagliarani fasse preuve d'autorité personnelle et impose sa décision de récuser la juridiction reçue du pape pour les sacrements, il s'ouvrirait alors au sein de la FSSPX une crise opposant au grand jour :

- d'une part, les tenants incorrigibles d'une "régularisation" romaine (NB : à rediscuter "de zéro", sans horizon précis, et dans des conditions incertaines, face à un pape doctrinalement "volatile" et qui se dit "rusé", ce qui implique la poursuite de l'aventure initiée en 2012, pour le plus grand dommage de tous et la ruine quasi-certaine de la Fraternité),

- d'autre part, les vrais fidèles à l'héritage de Mgr Lefebvre et à sa protestation de foi catholique face à l'apostasie, qui ne veulent pas entendre parler d'une telle "régularisation" – ni des sacrements "crypto-conciliaires" qui lui servent de "faux-nez" – tant que Rome ne sera pas revenue à sa tradition bimillénaire.

Que sonne bientôt l’heure de cette nécessaire clarification !

Sacramentus


mardi 4 décembre 2018

Procession en l'honneur de l'Immaculée Conception

Comme tous les ans, une magnifique procession en l'honneur de l'Immaculée sera organisée dans les rues d'Angers. 

 Notez cependant quelques changements. La Messe aura lieu au couvent dominicain à 18h00 et la procession aux flambeaux à 20h00 à partir du Tertre Saint Laurent. 

mercredi 28 novembre 2018

Analyse des nouvelles discussions avec Rome


Par M. l'abbé Girouard,  le 22 novembre 2018 


Chers paroissiens d’Aldergrove et Post Falls, 

Le nouveau supérieur de la néo-FSSPX, l’abbé Pagliarani, a été reçu aujourd’hui à Rome par le président de la Commission Ecclesia Dei (Mgr Pozzo). Il avait demandé une telle rencontre après son élection en juillet. Vous pourrez trouver plus de détails dans le lien suivant :  Source

Permettez-moi juste de dire ceci : 
  1. Comment un véritable amoureux et soldat du Christ-Roi peut-il souhaiter rencontrer les membres d’une telle organisation (l’Eglise Conciliaire) qui, comme l’a écrit Mgr Lefebvre, L’a découronné ? Comment une personne, ayant une claire vision de la Foi catholique et du culte pur dû au Dieu Tout-Puissant, peut-elle engager des discussions et négociations avec des ennemis de Dieu non repentis ? Comment peut-on prétendre travailler au salut des âmes alors que l’on « discute » avec ces responsables non repentis de la perte de millions d’âmes (beaucoup d’entre eux étant nos proches) ? 
  2.  La Fraternité a déjà discuté durant deux ans (2009-2011). Les résultats officiels furent qu’elles ont mis en évidence des différences doctrinales inconciliables entre l’Eglise Conciliaire et la Fraternité. Mais nous savons que Rome n’a pas changé depuis 2011, si ce n’est en pire. Nous savons aussi qu’ils ne sont pas sur le point de s’améliorer et de rejeter Vatican II et ses « réformes ». C’est pourquoi, de telles nouvelles discussions doctrinales, si elles doivent avoir un seul objectif, doivent tenter d’obtenir une autre conclusion que celle de 2009-2011, et ceci ne peut uniquement se réaliser que si la Fraternité est prête à changer ses propres vues doctrinales. (En pratique, l’abandon en 2012 de la Déclaration de 2006 était déjà un changement de doctrine, un virage vers le libéralisme). 
  3. Malgré cette conclusion « décevante » des discussions de 2009-2011, Rome proposa, le 14 septembre 2011, un « Préambule » en vue d’un accord. Il fut étudié et rejeté lors de la réunion spéciale des supérieurs majeurs à Albano en octobre 2011. Le fait que ce « Préambule » soit même étudié et discuté par les autorités de la FSSPX, malgré l’échec des discussions doctrinales de 2009-2011, et le fait qu’il soit refusé à Mgr Williamson d’y assister (à cause de son refus de fermer son blogue « Commentaires Eleison » qui dénonçait ces tractations avec Rome), nous montre que le désir d’une « normalisation » était déjà fort dans de nombreux cœurs… 
  4. Malgré ce refus du « Préambule » romain en octobre 2011, le Supérieur Général de la Fraternité à cette époque (Mgr Fellay) maintint des contacts avec Rome, et lui proposa sa propre version du Préambule le 15 avril 2012. Cette « Déclaration » destinée à Rome n’était que légèrement différente du Préambule romain de 2011. Mgr Fellay reçut alors l’assurance de ses « amis » romains que cette Déclaration était acceptée par le Pape, et qu’il serait convoqué à Rome en juin pour signer l’accord final. Alors Mgr Fellay et ses collaborateurs entreprirent une tournée mondiale de conférences, sermons et interviews télévisées pour promouvoir cette idée d’une « reconnaissance » romaine. 
  5. La seule chose qui empêcha cet accord formel entre Rome et la Fraternité à ce moment, ce fut la fuite, le 10 mai 2012, des lettres échangées les 7 et 14 avril de cette année-là entre Mgr Fellay et les trois autres évêques de la FSSPX qui étaient opposés à cette Déclaration (qu’il leur avait soumise avant de l’envoyer à Rome le 15 avril). Cette fuite et le voyage « promotionnel » de Mgr Fellay et ses amis ayant créé une forte réaction publique de nombreux prêtres de la FSSPX, Rome déclara, le 16 mai 2012, que le cas de Mgr Fellay et celui des trois évêques dissidents devraient être négociés séparément avec Rome. C’était une manière de dire que, en raison des dissensions internes au plus niveau dans la Fraternité, un accord général entre la Rome conciliaire et la Fraternité n’était pas possible à ce moment. En d’autres mots : avant que Rome puisse « normaliser » la Fraternité, celle-ci devait remettre de l’ordre dans ses rangs et revenir avec un front uni. 
  6. Alors, Rome, comme promis, convoqua Mgr Fellay à Rome. Il s’y conforma rapidement et le 13 juin, il était là-bas. Mais il lui fut donné à signer une nouvelle version de sa Déclaration du 15 avril, dans laquelle il y avait un paragraphe supplémentaire demandant l’entière acceptation de Vatican II. Ainsi Rome permettait-elle à Mgr Fellay de sauver la face à l’intérieur de la Fraternité, en lui donnant une raison officielle de refuser la dernière proposition romaine, et donc de paraître à nouveau « traditionnel ». Mgr Fellay déclara alors que tous les contacts avec Rome étaient suspendus et que la Fraternité était « revenue au point de départ ». (13 juin 2012)
  7.  Malgré ce « vaillant » refus de la proposition romaine de juin par Mgr Fellay, le Chapitre Général subséquent (Juillet 2012) fit un changement à 180° de la politique de la Fraternité, et déclara officiellement que la Déclaration du Chapitre Général de 2006 (« Pas d’accord pratique sans accord doctrinal », c’est –à-dire pas d’accord avec la Rome non-convertie) était désormais nulle et non nécessaire, et qu’une reconnaissance par la Rome non-convertie pouvait maintenant être acceptée, pour autant que Rome remplisse trois « conditions nécessaires » pour protéger l’ « identité » et la « mission » de la Fraternité. (Je reviendrai sur ce point plus loin) 
  8. En outre, le Chapitre Général de 2012, grâce à l’intervention de l’abbé Pagliarani (Et oui ! le nouveau Supérieur Général !), ne condamna pas Mgr Fellay pour sa proposition du 15 avril à Rome. De plus, il en sortit une Déclaration finale d’unité, disant explicitement que la Fraternité, après quelques temps de difficultés, avait retrouvé son unité. Plus tard, le Supérieur Général et ses assistants procédèrent à l’expulsion officielle, ou au déplacement « dans la brousse », de tous ceux qui avaient exprimé publiquement leur opposition à l’abandon de la politique de 2006, c’est-à-dire Mgr Williamson et quelques prêtres (votre humble serviteur étant l’un d’eux). Ainsi, seulement quelques mois après que Rome ait envoyé le message que les Supérieurs de la FSSPX avaient besoin de « remettre de l’ordre dans ses rangs » et de se présenter « avec un front uni », il fut visible que ces souhaits avaient été accomplis. 
  9. Cela conduisit à davantage de rencontres avec les officiels romains, et même avec le Pape François, et à l’adoption par Mgr Pozzo et Mgr Fellay, en septembre 2014, de la résolution de « régulariser » la situation de la FSSPX, et d’arriver à la « pleine communion », en travaillant « par palier ». Ils déclarèrent aussi qu’une « régularisation » pourrait s’opérer avant que tous les points de divergence soient éclaircis, et que ces « questions difficiles » pourraient être traitées, dans une atmosphère de « charité fraternelle », après la « normalisation ». 
  10. Ceci fut suivi de « concessions » de la part de Rome qui « régularisèrent » l’administration de sacrements par la Fraternité : la Pénitence (d’abord provisoirement en 2015, et ensuite à titre définitif en 2016) ; les Saints Ordres (2016) ; et le Mariage (2017). Ces « concessions » amenèrent la Fraternité, au moins pour l’administration de ces trois sacrements, sous l’autorité du Code de Droit Canon de 1983 (qui, comme l’a écrit J-P II dans sa Préface, met sous forme de lois les enseignements de Vatican II). Ces « concessions » furent toutes acceptées, avec gratitude et officiellement, par le Conseil Général de la Fraternité (Mgr Fellay et ses deux assistants). 
Tout ce qui précède nous montre que les discussions doctrinales de 2009-2011 ont mené à un tel point que, sans la fuite, en mai 2012, des lettres échangées par les quatre évêques, la Fraternité aurait été « reconnue », au printemps 2012, par la Rome non-convertie, et il lui aurait été donné un statut de Prélature Personnelle. 

Et même si ce plan ne fut pas réalisé en juin 2012, il a néanmoins conduit à des changements radicaux dans les orientations de la Fraternité et parmi ses membres, seulement quelques mois plus tard ! 
(Une rapide remarque au sujet des « conditions nécessaires » à un accord avec l’Eglise Conciliaire décrétées lors du Chapitre Général de 2012 : Ces « conditions » posées par la néo-FSSPX sont une réminiscence du langage utilisé dans tous les accords signés par les autres Sociétés traditionnelles et l’Eglise Conciliaire ! En effet, tous ces accords affirment que Rome promet de protéger « la grâce et le charisme propres » de l’Institut ! Maintenant, réfléchissez un tout petit peu, et vous verrez à quel point un tel langage est très révélateur ! Effectivement, si Rome déclare qu’être Catholique est «une grâce et un charisme propres » de l’institut religieux qui nécessite une approbation spéciale et une protection de la part de Rome, cela implique que Rome ne considère pas le fait d’être Catholique comme le « courant dominant » et « normal » dans l’Eglise Conciliaire ! Et la raison en est que l’Eglise Conciliaire est officiellement œcuménique depuis la fin du Concile (1965). En d’autres mots, lorsque l’Eglise Conciliaire « reconnaît » un institut traditionnel,
  • Elle déclare implicitement que l’Eglise Conciliaire est différente de l’Eglise Catholique 
  • Elle accepte la Tradition dans un esprit d’œcuménisme, c’est-à-dire celui de « L’unité dans la diversité ». ) 
Revenons au 22 novembre 2018 : à présent, que pouvons-nous raisonnablement espérer de la requête de l’abbé Pagliarani de ré-ouvrir les « discussions doctrinales » avec Rome ? 

Evidemment, rien de bon ! 

En effet, durant les discussions doctrinales de 2009-2011, la Fraternité était toujours officiellement guidée par la Déclaration du Chapitre Général de 2006 (mentionnée au point 7). De plus, durant ces discussions, la Fraternité avait trois de ses quatre évêques opposés à un accord « pratique » avec la Rome non-convertie. La Fraternité pouvait aussi compter en son sein sur un bon nombre de prêtres farouchement anti-libéraux, qui n’avaient pas peur d’ « aboyer face aux loups déguisés en agneaux » publiquement. 

Mais, en 2018, la Fraternité commencera une nouvelle série de discussions doctrinales avec la Rome Conciliaire sur une base beaucoup plus faible ! Parce que depuis 2012, la Fraternité a changé en profondeur ! 

En effet, depuis 2012 : 
  1. La Fraternité a accepté le principe d’un accord avec une Eglise Conciliaire qui resterait Conciliaire. 
  2. Elle a expulsé tous ses membres qui étaient publiquement anti-libéraux, et Mgr De Galarreta et Mgr Tissier ont changé d’avis et rejoint Mgr Fellay. 
  3. En acceptant les trois « concessions » romaines de 2015, 2016 et 2017, elle s’est déjà placée sous la juridiction du Code de Droit Canon moderniste de 1983 et sous les autorités modernistes. 
  4. Le Chapitre Général de 2018 a de nouveau négligé de condamner la Déclaration de Mgr Fellay du 15 avril 2012, qui avait été initialement approuvée par le Pape Benoît XVI. 
  5. Ce même Chapitre Général de 2018 a élu à sa tête cinq Supérieurs Majeurs qui ont été actifs dans la recherche d’une « régularisation » par l’Eglise Conciliaire. 
  6. Il adopta également une tournure de phrase ambiguë qui peut être interprétée comme donnant au nouveau Supérieur Général pleine et absolue autorité pour signer unilatéralement un accord avec l’Eglise Conciliaire, c’est-à-dire sans avoir besoin de l’approbation d’un nouveau Chapitre Général. (Evidemment, une telle ambiguïté dans les propres documents officiels de la Fraternité n’est pas de bon augure pour la clarté des discussions à venir avec Rome !) 
C’est pourquoi, si les discussions de 2009-2011 amenèrent la Fraternité solide au bord d’un accord formel avec l’Eglise Conciliaire, nous avons des raisons de craindre que les discussions de 2018 conduiront une Fraternité faible à accepter formellement de rendre « entière » ce qui n’a été jusqu’ici qu’un régularisation « partielle », en d’autres termes, à aller d’un « Communion » partielle à une « Communion » entière. Ceci peut uniquement apporter un désastre en ce monde et dans l’autre. 

Les Supérieurs, membres et fidèles de la néo-FSSPX devraient se souvenir de l’avertissement donné par Notre-Seigneur dans le Livre de l’Apocalypse : « Sortez de Babylone (c’est-à-dire la Grande Babylone sise sur les sept collines = la Rome Prostituée), mon peuple, de peur que vous n’ayez part à ses péchés et que vous ne receviez de ses plaies. » (Apocalypse 18:4 ) 

Que Dieu ait pitié de Son Eglise ! 

Abbé P. Girouard

Traduction par nos soins, revue et approuvée par l'abbé Girouard

lundi 26 novembre 2018

Jeu de l'Oie de la Fraternité Saint-Pie X

En 2015, la FSSPX est entrée
dans une case sans retour. 

Retour à la case départ ? 

Mais quelle case départ ? 


M Sean Johnson a publié il y a quelques jours une très bonne analyse de la situation. Il nous rappelle l'image du Jeu de l'Oie, fréquemment évoquée par l'ancien Supérieur Général à propos des relations de la   Fraternité Saint-Pie X avec les autorités romaines. 

Après l'entrevue de l'abbé Pagliarani du 22 novembre à Rome,  à quelle case départ la FSSPX se retrouve-t-elle aujourd'hui ? On pourrait penser à l'année 2009, époque du début des discussions doctrinales avec Rome. Pour sa part, CMS estime qu'il suffit de remonter à l'année 2015. Dans sa réponse à Sean Johnson, il nous explique pourquoi : 

Cher Sean,

Votre analyse est fouillée et très intéressante. Le "jeu de l'Oie" est la meilleure image de la valse-hésitation des autorités de la Fraternité face à Rome. Mais les fidèles apprécient de moins en moins cette situation.

Sans remonter au début de ce "Jeu de l'Oie", c’est-à-dire au point de départ de l'itinéraire en zigzag du ralliement (certains le placent dès 1994, d'autres vers 2000, quelques-uns en 2006, et les plus nombreux en 2012), on peut concilier tout le monde sur une "case départ" plus récente, qui est en réalité le 1er septembre 2015.

A cette date fatidique - mais passée inaperçue - le pape a « mis le pied » dans la Fraternité par la concession de la juridiction sur la confession (et l'extrême-onction).

"Un peu rusé" comme il se qualifie lui-même, François n'a pas demandé son avis au Supérieur général de la Fraternité, n'ayant d'ailleurs nullement à le faire en sa qualité de Souverain pontife, chef suprême de l'Eglise universelle.

Le soir même de ce 1er septembre 2015, Mgr Fellay a remercié le pape pour son "geste paternel".  Et il a "omis" de recueillir l'autorisation de son Chapitre : pourquoi en effet respecter cette procédure prescrite par le Chapitre de 2012 pour toute "éventuelle normalisation canonique" ?... puisqu'il ne s'agissait pas d'un "accord" entre Rome et Menzingen, mais d'une mesure unilatérale du pape relevant indiscutablement de ses pouvoirs : tout s'est joué sur ce subtil distinguo !

Mais on sait que remercier son bienfaiteur... vaut accord sur le bienfait reçu.

Qui plus est, Mgr Fellay a feint la surprise ("comme tout le monde, je l'ai appris par la presse", a-t-il écrit), alors que le processus avait été mis en place en accord avec les autorités romaines un an avant, lors de l'entrevue du 23 septembre 2014 avec le Cardinal Müller : "les parties ont convenu de procéder par paliers (...) dans un délai raisonnable vers le dépassement des difficultés (...) dans la perspective d'une pleine réconciliation", disait le communiqué du Vatican. 

Le premier "palier", c'était donc le sacrement de pénitence ! On connaît les paliers suivants de 2016 (l'ordre) et de 2017 (mariages), et la situation de paralysie qui en résulte désormais pour la Fraternité face à Rome, spécialement sur la question des futures (et indispensables) consécrations épiscopales. Peut-on risquer une deuxième excommunication ?

C'est pourquoi, pour faire diversion, on se remet à "parler doctrine", et à vouloir reprendre sur de nouvelles bases les "discussions doctrinales" de 2009-2011. Mais chacun sait qu'on s'engage ainsi dans la même impasse, car la crise de l'Eglise n'a fait qu'évoluer en pire sur les dix dernières années. Où sont les points de convergence entre la foi de Mgr Lefebvre et celle du pape François, entre la Royauté sociale de Jésus-Christ et les embrassades œcuméniques et inter-religieuses de ce pontificat calamiteux ? Ce sont les "attelages" impossibles dénoncés par l'Apôtre.

Alors, veut-on revenir aujourd'hui à la bonne "case départ" du Jeu de l'Oie ?

Il suffit que la Maison Générale de Menzingen récuse officiellement la juridiction "ordinaire" concédée par le pape "par morceaux" (septembre 2015, juin 2016, et mars 2017) pour les sacrements, sachant que ces mesures, par elles-mêmes légitimes selon le droit de l'Eglise, dissimulaient en fait un "pré-ralliement" par étapes de la Fraternité à la Rome conciliaire.

C'est ce que l'abbé Denis Puga, vicaire à Saint-Nicolas, qualifie de "décision officielle matériellement bonne (mais) profondément radioactive", car "irradiée par les erreurs libérales du Concile" (Le Chardonnet, avril 2018). 

Un prêtre de la prétendue "résistance interne" aura-t-il le courage de demander publiquement à ses Supérieurs le retour au régime de la suppléance de juridiction prévu par le droit canon et hérité de l'époque de Mgr Lefebvre, vu l'état de nécessité plus que jamais évident dans l'Eglise ?

A lui tout seul, il pourrait ainsi sortir la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X du piège où le pape l'a enfermée...

Une fronde, un petit caillou, ... il reste à trouver un David !

vendredi 23 novembre 2018

La FSSPX, ses sacrements « ralliés »…

et ses futurs évêques


Nous publions une très intéressante analyse de CMS qui pourra éclairer ceux qui ne comprennent pas tous les événements en cours entre les Supérieurs de la FSSPX et Rome.


Tous les ans, les prêtres du district de France de la Fraternité Saint-Pie X se réunissent pour suivre des sessions sur des thèmes divers. Cette année le thème choisi était l'épiscopat. Les abbés Portail et Boivin en étaient les principaux intervenants. Etonnant n'est-ce pas ?

Parallèlement à cela, il semble bien que Rome concéderait à l'actuelle Fraternité un ou deux évêques. Le bruit se confirme.

Ceci expliquerait les toutes récentes démarches romaines de la Fraternité, qui ressent la nécessité de nouveaux évêques en raison de sa présence aux quatre coins du monde, et qui aimerait bien pouvoir légitimer de tels sacres par un accord de Rome.

Dans cette logique, la FSSPX fait ce qu’il faut pour ne pas se fâcher avec l’autorité et risquer d’être de nouveau excommuniée par elle : elle se trouve ainsi contrainte, bon gré mal gré, d’avancer dans le sens d'une normalisation canonique. Et le pape le sait…

Pire que tout, elle se présente désormais en demandeuse – d’une bonne doctrine au sein de l’Eglise conciliaire, et de bons évêques fidèles à Mgr Lefebvre (désignés par François !) –, mauvaise posture pour une « négociation » !

Il ne faut pas s’y tromper : que le Supérieur général se rende à Rome signifie aussi et surtout – mais on ne le dira pas ! – que la Maison générale n’entend pas renoncer à la juridiction « conciliaire » reçue en 2015-2017 (confessions, ordre, et mariages).

Une récusation officielle serait pourtant la seule voie permettant de sortir la Fraternité du piège d’un « pré-ralliement » sur les sacrements, que lui a tendu le pape, et dans lequel elle est tombée par la faute de Mgr Fellay, paralysant ainsi définitivement sa liberté de sacrer des évêques.

Pour ménager l’ancien Supérieur général (désormais « conseiller » siégeant au Conseil), on ne peut revenir sur les actes majeurs de son gouvernement, ce qui serait le désavouer publiquement, et ouvrirait une crise grave à la tête de la FSSPX.

Dès lors, pour masquer sa démarche – plutôt que de reconnaître humblement ses torts (« à toute erreur… miséricorde ! ») –, la Fraternité met en place une manœuvre de diversion : la reprise des discussions doctrinales abandonnées en 2011.

Mais, ayant échoué en 2011 sous le pontificat de Benoît XVI, comment ces discussions pourraient-elles aboutir en 2018, 2019, ou… aux calendes grecques du pontificat de François ?! Serait-il au demeurant plus « parfaitement catholique » que son prédécesseur, selon l’exigence posée par Mgr Lefebvre lui-même en 1987 ?

Quant à imaginer que le pape d’Amoris laetitia acceptera de concéder à la Fraternité la totale liberté de professer la religion « d’avant 1962 » (dogme, ecclésiologie, droit canon, liturgie, discipline, sacrements, etc…), qui coexisterait alors pacifiquement avec « la religion de Vatican II » sous l’empire d'une même autorité… il s’agit d’une pure construction de l’esprit, ou plutôt d’une mauvaise blague !

Et la juridiction, tant qu’à faire, viendrait-elle de feu le pape Pie XII ?

La réponse catholique est celle-ci : Il ne peut exister d'espace pastoral sécurisé pour la Tradition à l'intérieur de l'Eglise dite "conciliaire", et il ne peut exister d'évêques de la Tradition fidèles à Mgr Lefebvre, qui soient désignés avec l'accord du pape François ! 

Par conséquent, ces "discussions doctrinales" ne sont qu’un écran pour « enfumer » les fidèles légitimement alarmés. Elles sont aussi un bon prétexte pour neutraliser les prêtres de la « résistance interne », toujours méfiants sur un rapprochement à hauts risques avec la Rome conciliaire.

Mais à vouloir faire ami-ami avec ses ennemis, ou à jouer au plus malin avec plus rusé que soi, on finit un jour par se prendre les pieds dans le tapis !


CMS
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Voir le communiqué "rassurant" de Menzingen :

Communiqué de Menzingen pour les concessions faites sur les confessions : 
Communiqué de Menzingen pour les concessions faites pour les mariages : 

Construction d'une chapelle près de Pontmain

Non loin de Pontmain, aux confins de la Mayenne et de la Manche, des particuliers ont eu l'idée de construire une petite chapelle en l'honneur de celle qui stoppa l'invasion prussienne en janvier 1871.

Aujourd'hui ce ne sont plus les Prussiens qu'il faut stopper mais le néo-protestantisme qui menace désormais de faire sombrer les derniers bastions de chrétienté. 

Ce sera la vocation de cette petite chapelle qui pourra abriter à l'occasion des prêtres désireux d'offrir le Saint Sacrifice de la Messe pour réparer les lâchetés et les indifférences d'un clergé qui ne veut plus résister à la Rome conciliaire. 

Les travaux ont débuté cet été, le chantier avance bien comme vous pouvez le constater et  les différents corps de métiers se réjouissent de travailler sur ce projet.  Une cloche a même pu être installée grâce à l'ingéniosité d'un artisan local.  Nous vous tiendrons informés de l'évolution des travaux. 

En attendant, que chacun réponde généreusement à l'appel de Notre-Dame de Pontmain : 

"Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher ». Dieu se laissera en effet toucher si nous savons prier comme il faut cette belle Dame si bonne et si puissante auprès du Sauveur. 














Pour plus de renseignement sur ce projet, vous pouvez nous contacter au 06 65 14 13 33.