vendredi 29 septembre 2017

Paroles révélatrices de cardinaux conservateurs

Cardinaux Burke, Müller et Sarah
lors du dixième anniversaire du Motu Proprio
Il y a quelques semaines un colloque s'est réuni à Rome pour célébrer les 10 ans du Motu Proprio Summorum Pontificum qui "libéralisait" la Messe de Saint Pie V en la reléguant au statut de "Rite extra ordinaire",  au second plan, derrière la messe bâtarde de Paul VI.   Vous lirez ci-dessous des extraits de l'intervention du Cardinal Sarah qui dévoile les intentions réelles de ce Motu Proprio : ramener et intégrer les traditionalistes au grand courant de l'Église Conciliaire. Nous voilà donc prévenus sur les intentions réelles des amis conservateurs de Mgr Fellay.

Nous garderons à l'esprit cette citation de Mgr Lefebvre, dans "Itinéraire Spirituel" (1990) : "C'est un devoir strict, pour tout prêtre qui veut rester catholique, de se séparer de cette église conciliaire, tant qu'elle ne revient pas à la Tradition du Magistère de l'Eglise et à la foi catholique."



mercredi 27 septembre 2017

Comprendre la signature de Mgr Fellay à la "Correctio filialis"

(traduit par les soins de Reconquista)

Introduction:

Le 23 septembre, le blog  Rorate Coeli a publié un document intitulé « Correctio Filialis de Haeresibus Propagatis », qui accuse le pape François de promulguer sept hérésies distinctes contenues dans l'exhortation apostolique  Amoris Laetitia.  Le document a été remis au Pape le 11 août, et parmi les  62 premiers signataires (numéro symbolique?), on retrouve  celui de Mgr Bernard Fellay.


mardi 26 septembre 2017

Avec ses remontrances au Pape, Mgr Fellay s’est-il converti ?

Nos lecteurs apprécieront l'analyse brève et réaliste de M. l'abbé Pivert (site de M l'abbé Pivert) :

Mgr Fellay vient de signer une correction filiale présentée au Pape
(On en trouvera le résumé ici.)

Ce texte pointe sur de réelles erreurs, mais…

À toute révolution il faut ses conservateurs. Après être allé loin, il faut rassurer. Ce texte ne remet pas en cause la révolution moderniste, mais seulement une de ses conséquences les plus visibles. Et puis les signataires continueront à confesser sous l’autorité de ce pape qu’ils accusent de favoriser l’hérésie, à marier sous l’autorité des évêques ses complices. Comment peut-on honnêtement dénoncer la destruction de la famille par les modernistes et en même temps soumettre tous les mariages de la Tradition aux autorités modernistes et, donc, aux règles qui sont les leurs ? Mgr Fellay dénonce les évêques de Buenos-Aires ; a-t-il donné l’ordre de ne pas leur soumettre les mariages de la Tradition ?

Et aussi, Mgr Fellay continuera à inscrire à Rome tous les nouveaux prêtres (et peut-être même tous les nouveaux diacres).

Il continuera à condamner les « résistants » qui avaient osé lui adresser une correction fraternelle, et à condamner M. l’abbé Pivert qui avait osé publier en livre les enseignements de Mgr Lefebvre sur le sujet des rapports avec Rome.

Vive le Christ-Roi !

Abbé François Pivert

lundi 25 septembre 2017

Toute institution révolutionnaire a ses conservateurs

Une petite analyse a été récemment publiée par un ami de la Fidélité Catholique. Elle est très juste et nous la portons à votre connaissance. Ce qui vaut pour toute institution subvertie (l'état français par la république, l'Eglise Catholique par l'église conciliaire) semble malheureusement valoir pour l'actuelle fsspx.

La néo église a ses conservateurs et on les connaît bien. Ce sont d'ailleurs les amis de Mgr Fellay, paraît-il.

Et puis il y a les conservateurs de la néo fsspx auxquels nous pourrions appliquer ce que l'abbé de Blois dénonce chez les conciliaires :

Citation:


mercredi 20 septembre 2017

Prise d'habit chez les Carmélites d'Irlande

Une très belle vidéo de la cérémonie du 14 septembre dernier. M l'abbé Mac Donald présidait la cérémonie.


Il y a 70 ans : Sacre de Monseigneur Lefebvre

Il y a 70 ans, le 18 septembre 1947, le P. Marcel Lefebvre, nommé évêque titulaire d'Anthédon (Palestine) et vicaire apostolique de Dakar, était sacré évêque par le cardinal Liénart, évêque de Lille, en l'église N.-D. des Anges, à Tourcoing (Nord).

Mgr Lefebvre a été ordonné prêtre et sacré évêque par le cardinal Liénart, lequel deviendra l'un de ses pires ennemis au concile Vatican II.

Ce n'est pas le cardinal Liénart qui proposa Mgr Lefebvre pour l'épiscopat, mais sans doute le pape Pie XII lui-même. Mais, selon Mgr Tissier de Mallerais dans sa biographie sur Mgr Lefebvre, c'était la tradition que l'évêque, en tout cas un évêque missionnaire, soit sacré dans son diocèse d'origine, là d'où il était originaire ou/et avait été ordonné prêtre. D'où le sacre à Tourcoing par le cardinal Liénart, évêque de Lille.

Les apparitions de l’Île-Bouchard auront également 70 ans cette année (le 8 décembre 1947)







samedi 16 septembre 2017

Les Amis du Sacré Coeur : une jeunesse à toute épreuve

Des nouvelles des Amis du Sacré-Cœur (ASC)
(par une Animatrice)



Vous pouvez vous demander ce qu’il est advenu des Amis du Sacré-Cœur depuis que vous aviez pu voir le tract de leur camp d’été sur Reconquista. Voici donc les dernières nouvelles. 



C’est une trentaine de jeunes (16-25 ans) qui a fait le camp des Amis du Sacré-Cœur. Trois équipes, venues de la France entière et prêtes à tout – ou presque !! – sont parties en août pour 21 jours d’amitié chrétienne et d’aventures en Tyrol et Bavière.

Déposés non loin de Salzbourg, nous avons ensuite longé vers l’ouest la frontière germano-autrichienne : une fois d’un côté, une fois de l’autre, pour finir à Füssen. 



Les majestueux paysages montagnards, la grande richesse culturelle et le patrimoine catholique malgré tout vivace de ces régions bavaroises et tyroliennes, formaient un cadre idéal et répondaient parfaitement au but missionnaire de ce camp : faire passer de saines vacances chrétiennes à des jeunes trop souvent abîmés par le monde et son influence néfaste. L’aumônerie était assurée par M. l’abbé Salenave : qu’il soit vivement remercié pour le temps qu’il consacre aux ASC, pour ses enseignements et ses conseils.








Dieu nous fait la grâce d’être des instruments par lesquels Il veut ramener des âmes à Lui. C’est un grand honneur mais la tâche est ardue, aussi nous remercions tout particulièrement nos bienfaiteurs pour leurs prières et leur aide.

Les ASC se sont réunis début septembre pour deux jours de « retour de camp ». Il y eut là 4 prises d’insigne : que Dieu bénisse les jeunes qui se sont alors engagés à Le servir plus particulièrement au sein des ASC.

Les Amis du Sacré-Cœur ne s’attardent pas sur ces bons souvenirs : c’est une année entière d’activités diverses et variées qui les attend, en équipe ou tous ensemble. La plus importante étant notre pèlerinage à Fatima des 28 et 29 octobre (tract ci-joint).

Pour participer à nos activités :
Bretagne – Angers : Équipe Sainte Anne (Mikaël 06-52-38-03-57 Mathilde 06-43-19-42-87)
Bordeaux : Équipe Saint François (Patrick 07-69-43-20-33 Marie 06-45-97-62-39)
Lyon – Grenoble : Équipe Sainte Blandine (Jean-Baptiste 06-85-28-00-37)
Paris : Équipe Sainte Claire (Marie-Elisabeth 07-82-87-48-76)

Ou encore : ajca@laposte.net

Les Amis du Sacré-Cœur : mouvement catholique organisé par des jeunes et ouvert à tous de 16 à 25 ans, quel que soit leur situation : étudiant, travailleurs, lycéens…

Leurs 4 fondements :


L’Amitié qui fait rayonner le feu de la charité en le communiquant aux autres

La Prière, car c’est en Dieu que nous trouvons la force et l’équilibre nécessaire

L’Action, pour ne pas « gémir sans réagir »

La Formation, car la crise que la société traverse demande des réponses claires et précises


A Dieu tout honneur et toute gloire
Vive le Christ-Roi !!!

Quelques photos du camp d’été :




Équipe Sainte Blandine



Équipe Sainte Anne



Très beau reposoir réalisé (avec "rien") pour la nuit d’adoration de fin de camp



Équipe Sainte Blandine



Temps fort filles



Équipe Sainte Anne



Équipe Saint François



Équipe Saint François


Une des petites chapelles visitées en chemin


Crapahut des garçons



TRACT FATIMA 



vendredi 15 septembre 2017

La stratégie de Lucifer à travers les siècles

Conférence de M. l'abbé Salenave :

Plan en 7 points :

1. La chute de Lucifer
2. Prince de ce monde
3. Combats singuliers
4. Formation du "corps mystique" de l'antéchrist
5. Trois démons importants
6. Signes d'infestation d'une oeuvre
7. Remèdes



Lumières sur 500 ans de subversion protestante

Le RP Louis Marie et M Vincent Lhermite ont présenté cette magnifique conférence aux Journées de Chiré.
Le RP Louis Marie rappelle l'actualité de la question protestante. M Vincent Lhermite explique quant à lui, le problème du double rythme protestant.

Une conférence incontournable et une invitation à s'abonner de façon urgente à la revue  "Le Sel de la Terre"


samedi 9 septembre 2017

Un Allié Bienveillant ? – II

Kyrie eleison DXXX (9 septembre 2017)

Lisez, Votre Excellence ! et voyez ces bandits
Dans leur scélératesse et dans leur infamie !


L’année dernière, Mgr Athanase Schneider, évêque d’Astana, au Kazakhstan, donnait une interview à Adelante la Fe, où il se trouvait en accord sur de nombreux points avec la Tradition catholique et avec les positions prises par Mgr Lefebvre. À tel point que, dans les « Commentaires » 498, du 17 janvier 2017, nous nous demandions si l’on pouvait voir dans cet Évêque du Kazakhstan un véritable allié de la Fraternité saint Pie X.

En juillet de cette année, il autorisait la publication d’un article exprimant des vues encore plus catholiques et encore plus favorables à la Tradition. S’il n’était pas alors un véritable allié, le serait-il devenu ? Pour répondre à cette question, il faut distinguer : subjectivement, son cœur penche du bon côté, parce qu’il veut sauver les âmes en suivant fidèlement la Tradition inchangée, mais objectivement, son esprit n’a toujours pas tout compris, car il pense encore, ou dit penser, que l’intention originelle de Vatican II n’était pas de créer une nouvelle église. Mais, Excellence ! Notre-Seigneur n’a-t-Il pas dit : « Vous les reconnaîtrez par leurs fruits » ? Et quels furent les fruits de Vatican II ? La Néo-église !

Ainsi, dans cet article, Mgr Schneider énonce beaucoup de choses entièrement vraies sur la Tradition et sur la doctrine catholique. Par exemple (§ 6) : la Tradition est le critère permettant de juger toute doctrine ultérieure, et (§ 8) : en cas de doute provenant d’une ambiguïté ou d’une nouveauté, c’est la Tradition qui prévaut. Il y a des ambiguïtés et des nouveautés dans Vatican II (§ 10) qui sont en contradiction avec la Tradition, et « l’herméneutique de la continuité » ne suffit pas pour résoudre ces contradictions. Hélas (§ 19), depuis 50 ans une Nomenklatura (bureaucratie de style communiste) au sein de l’Église se sert des ambiguïtés d e Vatican II pour fausser l’intention originelle du Concile, et pour créer « une nouvelle église de nature relativiste et protestante ». Aujourd’hui (§ 20) c’est le comble lorsqu’on déclare « infaillibles »“ les formulations objectivement ambiguës du Concile et les textes qui s’écartent de la Tradition : toute discussion devient alors impossible. Cette « dogmatisation » du Concile doit cesser (§ 22) ; il faut entamer une discussion théologique, libre et ouverte, à laquelle (§ 24) une FSSPX reconnue canoniquement pourrait apporter sa précieuse contribution. Seule, la vraie doctrine est vraiment pastorale, et elle seule, selon la volonté de Dieu, sauve les âmes. Telle est la teneur de cet article de Mgr Schneider.

Pourtant, Excellence, d’où vient que vous soyez si sûr que l’intention originelle du Concile n’était pas de créer « une nouvelle église néo-protestante » ? Pensez-vous que ses ambiguïtés n’étaient pas calculées ? N’avez-vous pas lu, par exemple, le père Schillebeeckx avouant qu’on avait saupoudré de « bombes à retardement » les textes durant le Concile pour les actionner, celui-ci une fois terminé ? Peut-être beaucoup de Pères du Concile ont pu dire, après le Concile, comme l’Empereur d’Allemagne Guillaume II l’a dit après la première guerre mondiale : “Ich habe es nicht gewollt” ( Je n’ai pas voulu cela), et certes, les pères conciliaires n’étaient pas tous acquis à l’idée d’une néo-église, mais les “éléments moteurs”, eux, l’étaient bel et bien ! Comment pouvez-vous penser que la « nouvelle église », comme vous la nommez vous-même, soit sortie du Concile par l’effet d’un pur hasard ? Lisez des livres sur le Concile, tels que Le Rhin se jette dans le Tibre de Ralph Wiltgen : le Concile fut une lutte épique que les catholiques ont perdue.

Si véritablement cette Néo-église est le fruit d’une minorité conspiratrice qui attire à elle une masse de cardinaux, d’évêques, de prêtres et de laïcs qui passent trop de temps à regarder la télévision et ne prient pas assez, pensez-vous vraiment qu’une « discussion théologique libre et ouverte » va résoudre le problème ? Six mois avant sa mort, Mgr Lefebvre a déclaré que le véritable problème de Vatican II résidait moins même dans les grandes erreurs identifiables comme la liberté religieuse, la collégialité et l’œcuménisme, que dans un subjectivisme partout présent qui vide de toute sa force objective la doctrine catholique et qui en arrive à dissoudre l’Église elle-même. Et l’important n’est pas que Mgr Lefebvre l’ait dit ; l’important est de savoir si c’est vrai. Or, c’est là une vérité criante. L’esprit de l’homme moderne a été réduit en bouillie, d’abord par sa propre faute, mais aussi par l’action surtout des francs-maçons. Votre Excellence connaît-elle la franc-maçonnerie, ou pense-t-elle, comme tant de pauvres âmes ont fini par le croire, qu’il ne s’agit que d’une inoffensive organisation de bienfaisance, injustement calomniée ?

Entre 2009 et 2011, se sont tenues une demi-douzaine de sessions de « débats théologiques libres et ouverts » entre quatre théologiens romains et quatre membres de la FSSPX (avant la trahison du Chapitre général de 2012). Résultat ? un coup d’épée dans l’eau ! Menzingen a promis que le contenu des discussions serait publié. Nous attendons toujours. A la tête de la Fraternité Saint Pie X, pour plaire à Rome, on tient à faire passer aux oubliettes la doctrine que vous estimez tant vous-même, et Dieu sait si vous avez raison !

Kyrie eleison.

jeudi 7 septembre 2017

Croisade de la Charité




En ce mois de septembre qui a débuté avec la fête de ce grand Saint, pourfendeur du modernisme, regardons l'une de ses vertus que nous pouvons imiter : l'esprit de pauvreté qui permet de pratiquer la Charité autour de nous. 

mercredi 6 septembre 2017

Soldat Catholique

Kyrie Eleison DXXIX (2 septembre 2017)

Notre-Seigneur, saint Paul, saint Ignace, tous ont dit : « Menez le bon combat ! »
Hugh Akins, soldat catholique, comprend bien où se situe ce combat.


Voici encore de bonnes et de mauvaises nouvelles. Elles viennent cette fois des États-Unis, et concernent surtout les lecteurs anglophones. La bonne nouvelle est qu’il existe un périodique Traditionnel de la Résistance, de parution trimestrielle, sur papier, magnifiquement présenté, envoyé par la poste. C’est un périodique aussi politiquement incorrect que possible, car il milite pour la cause catholique. Il s’appelle Oportet Christum Regnare (Le Christ doit régner) ; son rédacteur est M. Hugh Akins, vétéran de la guerre du Vietnam des années 1960, blessé au combat, et qui depuis a encore essuyé un coup de feu, probablement dans une tentative d’assassinat, car son espèce de catholicisme doit déplaire fortement aux ennemis de Dieu qui dirigent le monde. La mauvaise nouvelle est que ce périodique suscite à peine assez d’abonnements pour couvrir ses frais. Il faut le regretter, car ce journal projette sur l’Église et sur le monde une lumière rare, une lumière des plus utiles pour les catholiques qui souhaitent sérieusement sauver leur âme. On saisit clairement la prise de position de Akins vis-à-vis du monde moderne en lisant son résumé de son livre, écrit il y a quelques années, Synagogue Rising (L’essor de la synagogue), dans OCR n ° 6, p.67 : un livre très courageux –

Ce livre confirme l’enseignement traditionnel de l’Église sur la question juive ; il apporte nombre de documents sur la menace juive, met cette menace en rapport avec les problèmes et les événements les plus brûlants des 20ème et 21ème siècles, y compris les deux guerres mondiales ; il relate la montée du communisme, le viol de la Terre Sainte, le brigandage de l’Église à Vatican II, l’attentat du 11 septembre contre l’Amérique par Israël, l’énorme mystification de la guerre contre le terrorisme devant préluder à la troisième guerre mondiale ; tout cela étant connecté aux Juifs, à l’apostasie moderne, à Fatima, à la Russie, à la paix mondiale dont l’alternative est l’anéantissement des nations. Quand on veut diffuser la vérité qui libère les hommes, on ne s’embarrasse pas d’être qualifié d’antisémite car ce qu’on appelle « antisémitisme » n’a rien à voir avec la haine des Juifs. Il s’agit en fait d’une tactique juive de calomnie très efficace, destinée à faire taire toute opposition en discréditant ceux qui osent exposer les intrigues diaboliques qui se cachent derrière la guerre talmudique et sioniste contre Le Christ et son Église ( . . . )

La lumière que projette Akins sur le monde va de pair avec celle qu’il projette sur l’Église. Dieu veut que Son Église soit insérée dans notre monde déchu. En étudiant l’histoire de l’Église, sans aucun doute Akins aura-t-il découvert ce schéma d’inimitié bimillénaire que les Juifs nourrissent envers Notre Seigneur et son Église. Sachant combien cette inimitié théologique est normalement dissimulée et camouflée, Akins, à l’instar du Pape Léon XIII avec la franc-maçonnerie, se sera senti poussé à “arracher le masque”. Que les saints anges le protègent !

Mais pour les catholiques en particulier, l’intérêt du périodique Oportet Christum Regnare vient de ce qu’il comprend, et ne cesse d’expliquer dans OCR, non seulement pourquoi Mgr Lefebvre était le principal continuateur du vrai catholicisme après le « brigandage de l’Église à Vatican II », mais aussi pourquoi les prêtres qu’on appelle aujourd’hui « les prêtres Résistants » sont, en dépit des apparences, les principaux défenseurs de l’œuvre de l’Archevêque. Autant Akins dénonce les ennemis extérieurs de l’Église, encore plus il identifie, condamne et donne des raisons de condamner ses ennemis intérieurs, au sein de la Fraternité saint Pie X, comme dans le courant du clergé actuellement dominant. Akins est un soldat du Christ qui combat pour le salut des âmes, s’étant engagé dans la vraie guerre qui fait rage tant dans l’Église que dans le monde. Cette guerre s’intensifie tous les jours. Les numéros d’ Oportet Christum Regnare coûtent plus cher que les informations accessibles par internet, mais elles sont plus durables et seront d’un grand prix dans une bibliothèque familiale, témoignant d’une position solide et stable.

Pour les abonnements à Oportet Christum Regnare, ou pour se procurer les anciens numéros, ou encore pour trouver de bons livres catholiques, entre autres Synagogue Rising, contactez Hugh Akins à hughakins@comcast.net, ou commandez directement sur le site internet du Catholic Action Resource Center / League of Christ the King à www.ca-rc.com.

Kyrie eleison.

P.S. Pas demain, mais dimanche prochain, le 10 septembre, après la Sainte Messe de 10 h 00, le Dr David White, professeur (en retraite) de littérature à l’Académie Navale des États-Unis, donnera trois conférences à Queen of Martyrs House à Broadstairs, en Angleterre. Il nous entretiendra du père Gerard Manley Hopkins (1844–1889), jésuite anglais et important poète de l’époque victorienne. Considérez ce prêtre comme une passerelle entre votre Foi et le monde plutôt négligé mais si nourrissant des poètes anglais. Après les conférences, il y aura des trains de Broadstairs à Londres à 17h26 et 17h42.

dimanche 3 septembre 2017

Lettre secrète du cardinal Ottaviani aux évêques

Lettre « secrète » du Cardinal Ottavianiaux évêques


Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le 24 juillet 1966


Mgr Lefebvre nous a appris qu’au premier jour du Concile Vatican II, une petite équipe de Cardinaux s’est révoltée contre les 72 schémas de discussion qui avaient été préparés de longue date pour animer les débats…
Le troisième jour, le Cardinal Ottaviani prit la parole au micro devant les 2 000 délégués du Concile. Il était réputé pour être un ardent défenseur des Dogmes et de l’enseignement de l’Église. Après quelques instants, le Cardinal Lienart de Lille, France, lui coupa le micro. Le Cardinal Ottaviani continuait à parler mais plus personne ne l’entendait. Il devint confus et s’arrêta. Tout le monde riait de la situation et certains de lui. Il n’a pas pu reprendre son allocution…
Le 24 juillet 1966, le Cardinal Alfredo Ottaviani, alors Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, écrivait à tous les Évêques du monde pour les alerter des dérives d’erreurs possibles émanant des documents conciliaires...]

Comme le deuxième concile œcuménique du Vatican, récemment heureusement clos, a promulgué des documents très sages, soit en matière doctrinale, soit en matière disciplinaire, pour promouvoir efficacement la vie de l’Eglise, il incombe à tout le peuple de Dieu une grave charge, celle de faire tous les efforts pour mener à son application tout ce qui, dans cette grande assemblée d’évêques présidée par le Souverain Pontife, a été solennellement proposé ou décrété.

Or il appartient à la hiérarchie, c’est son droit et son office, de veiller, diriger, promouvoir le mouvement de renouveau commencé par le Concile, afin que les documents et décrets de ce même Concile reçoivent une droite interprétation et soient mis en application en observant strictement la vigueur et l’esprit de ces mêmes documents. Ce sont en effet les évêques qui doivent protéger cette doctrine, eux qui jouissent sous leur chef qui est Pierre, de la fonction d’enseigner avec autorité. Et c’est louablement que de nombreux Pasteurs se sont déjà mis à expliquer de manière apte la doctrine du Concile.

Il est néanmoins à déplorer que de divers côtés des nouvelles peu réjouissantes soient parvenues d’abus croissants dans l’interprétation de la doctrine du Concile, ainsi que d’opinions vagabondes et audacieuses surgissant çà et là, qui ne pervertissent pas peu l’esprit de nombreux fidèles. II faut louer les études et les efforts d’investigation plus complète de la vérité, qui distinguent à juste titre entre ce qui est à croire et ce qui est objet d’opinion libre ; mais à l’examen des documents soumis à cette Sacrée Congrégation, il appert qu’un nombre non négligeable de thèses outrepassent facilement les limites de la simple opinion ou de l’hypothèse et semblent affecter en une certaine mesure le dogme lui-même et les fondements de la foi.

Il est à propos de toucher à titre d’exemples certaines de ces thèses et erreurs, telles qu’elles se manifestent par les rapports d’hommes doctes ou dans des écrits publiés.

Vient d’abord la Révélation sacrée elle-même : il en est qui recourent à la Sainte Ecriture en mettant sciemment de côté la Tradition, ils réduisent aussi l’amplitude et la force de l’inspiration et de l’inerrance bibliques et n’ont pas une idée correcte de la valeur des textes historiques.

En ce qui concerne la doctrine de la foi, on dit que les formules dogmatiques sont soumises à l’évolution historique, de telle sorte que leur sens objectif lui-même est soumis au changement.

Le magistère ordinaire de l’Eglise, surtout celui du Pontife romain, est parfois si négligé et mésestimé, qu’il est presque relégué dans la région des libres opinions.

La vérité objective et absolue, ferme et immuable, n’est presque pas admise par certains, qui soumettent toutes choses à un certain relativisme et ceci pour la raison fallacieuse que toute vérité suit nécessairement le rythme de l’évolution de la conscience et de l’histoire.

La personne adorable elle-même de Jésus-Christ est atteinte, lorsqu’en repensant la christologie, tels concepts de personne et de nature sont employés, qui sont difficilement compatibles avec les définitions dogmatiques. Il rampe un certain humanisme christologique, selon lequel le Christ est réduit à la condition d’un simple homme, qui aurait acquis peu à peu la conscience de sa Filiation divine. Sa conception miraculeuse, Ses miracles, Sa Résurrection même sont concédés verbalement mais en réalité sont ramenés à l’ordre purement naturel.

De même dans le traité théologique des sacrements, on ignore ou on ne tient pas suffisamment compte de certains éléments, surtout en ce qui concerne la très sainte Eucharistie. Il n’en manque pas qui traitent de la présence réelle du Christ sous les espèces du pain et du vin en favorisant un symbolisme exagéré, tout comme si le pain et le vin n’étaient pas convertis en le Corps et le Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ par la transsubstantiation, mais étaient simplement transférés vers une certaine signification. Il en est aussi qui avancent plus que de raison le concept d’agapes pour la messe, avant l’idée de Sacrifice.

Certains préférant expliquer le sacrement de Pénitence comme un moyen de réconciliation avec l’Eglise, n’expriment pas assez la réconciliation avec Dieu offensé Lui-même. Ils prétendent qu’à la célébration de ce sacrement n’est pas nécessaire la confession personnelle des péchés, mais ils se contentent d’exprimer seulement la fonction sociale de réconciliation avec l’Eglise.

II n’en manque pas non plus qui mésestiment la doctrine du concile de Trente sur le péché originel ou la commentent de telle manière que la faute originelle d’Adam et la transmission même du péché sont offusquées.

Des erreurs non moindres sont répandues dans le domaine de la théologie morale. En effet certains, non en petit nombre, osent rejeter la règle objective de la moralité ; d’autres n’acceptent pas la loi naturelle, mais affirment la légitimité de la morale de situation, comme ils disent. Des opinions pernicieuses sont proposées sur la moralité et la responsabilité en matière sexuelle et matrimoniale.

A toutes ces choses il faut ajouter une note sur l’œcuménisme. Le Siège Apostolique loue tout à fait ceux qui, dans l’esprit du décret conciliaire sur l’œcuménisme, promeuvent les initiatives en vue de favoriser la charité envers les frères séparés et de les attirer à l’unité de l’Eglise, mais il déplore qu’il n’en manque pas qui, interprétant à leur manière le décret conciliaire, réclament telle action œcuménique qui offense la vérité sur l’unité de la foi et de l’Eglise, favorisant un dangereux irénisme et l’indifférentisme, qui assurément est totalement étranger à l’esprit du Concile.

Les erreurs et périls de ce genre, éparpillés sans doute çà et là, se trouvent néanmoins réunis en cette lettre en une synthèse sommaire et proposés aux Ordinaires, afin que chacun selon sa charge et son office prenne soin de les réprimer ou de les prévenir.

Ce Sacré Dicastère prie en outre instamment les mêmes Ordinaires des lieux, réunis en leurs conférences épiscopales respectives, de s’en occuper et d’en référer opportunément au Saint-Siège et de livrer leurs réflexions avant la fête de la Nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ de l’année courante.

Cette lettre, qu’une évidente raison de prudence interdit de rendre publique, que les Ordinaires et ceux, quels qu’ils soient, à qui ils auront estimé juste de la communiquer, la couvrent d’un strict secret.