dimanche 29 juillet 2018

Chapitre Général – I (CE du 28 juillet 2018

Dans ce dernier KE, Mgr Williamson voudrait bien croire à la bonne volonté du nouveau supérieur de la FSSPX mais il constate avec grande inquiétude certains éléments qui entachent déjà le début de son supériorat

Dès qu’échouent les chefs, ils ne sont qu’à virer.
Donc pour quelle raison seraient-ils rappelés ?

Le dernier Chapitre général de la Fraternité Saint-Pie X, le quatrième comportant des élections (1982, 1994, 2006 et 2018), s’est terminé samedi dernier en Suisse, à Écône. L’événement a été suivi avec intérêt dans de nombreux milieux, car la Fraternité, fondée en 1970, est devenue en quarante ans un des plus importants bastions de la foi catholique, réagissant ainsi au travail de sape ouvertement mené depuis le Concile Vatican II (1962–1965). Cependant, au cours des 20 dernières années, la Fraternité a donné de plus en plus clairement des signes indiquant un changement de cap. À mesure qu’elle s’éloignait des positions de son fondateur, Mgr Lefebvre, elle s’est de plus en plus montrée en accord avec les responsables conciliaires de l’Église. On attendait donc du Chapitre Général qu’il indiquât la direction qu’allait prendre la Fraternité.

samedi 28 juillet 2018

Déclaration à l'occasion de l'anniversaire des sacres du 30 juin 1988 (1/2)



Messe Pontificale à la Villeneuve
le 15 juillet 2018 
A l'occasion du trentième anniversaire des sacres de 1988, Mgr Williamson a fait une déclaration dont voici la première partie traduite en français et revue par Monseigneur. (Texte original ici )


Durant les 53 ans qui se sont écoulés depuis la fin du concile Vatican II en 1965, le plus grand acte accompli pour défendre la foi catholique a été sans aucun doute le sacre de quatre évêques par Mgr Lefebvre à Écône en Suisse, le 30 juin 1988. Cet acte a été le couronnement glorieux de sa longue et distinguée carrière au sein de l’Église Catholique. Le récent 30e anniversaire de ce grand évènement, se doit d’être commémoré par une présentation de ce qui y a conduit et de ce qui en a découlé.

vendredi 27 juillet 2018

Annonce: Conférence-analyse du chapitre de la Fraternité Saint-Pie X

Ce dimanche 29 juillet à 14 h 30, M l'abbé Salenave donnera une conférence : "Quelle réponse doctrinale et pastorale donner au Chapitre ? " 

Adresse : Chapelle de la Sainte Famille - Région de Caen (Normandie)

Pour tous renseignements :   . Mail :francefidele.org@gmail.com

                                       

jeudi 26 juillet 2018

A l'occasion de la Fête de Sainte Anne ....

Que la Reine aimée de l'Arvor protège ses Bretons fidèles dans le vrai combat de la Foi !



mercredi 25 juillet 2018

L'aveuglement : partie III

L'aveuglement, effet du péché.


Vvvou 




Vous trouverez les deux sermons précédents sur ce sujet ici et

lundi 23 juillet 2018

La déclaration de 1974 filtrée par le chapitre de 2018 :

Sur le Forum catholique, Gillou a fait pour nous le relevé des passages de la Déclaration de 1974 qui ont été "cachés" dans l’Adresse du 21 juillet publiée à l’issue du Chapitre général de la FSSPX.
On ne saurait reprocher, bien sûr, aux rédacteurs de cette Adresse de ne pas avoir retranscrit l’intégralité de la longue déclaration de 1974, mais ce qu’on peut à bon droit leur reprocher, en revanche, c’est d’avoir osé écrire que la Fraternité la faisait « sienne dans son intégralité », tout en omettant de reprendre au moins l’un ou l’autre des passages forts de cette déclaration, par exemple : "Nous refusons de suivre la Rome de tendance néo-moderniste…" ou bien "cette Réforme étant issue du libéralisme, du modernisme, est tout entière empoisonnée ; elle sort de l’hérésie et aboutit à l’hérésie" etc...
Cette grave « omission » ne saurait être fortuite.
Elle manifeste une intention  : s’approprier le prestige de la Déclaration de 1974 pour lui faire porter en 2018 un autre message que la protestation de foi du Fondateur, la transformant en un simple signal adressé au pape François en vue de faciliter une intégration de la Tradition (« tels que nous sommes » !) au sein du panthéon de l’Eglise conciliaire.
  Jugez par vous même : 

dimanche 22 juillet 2018

Intelligence Artificielle – II

Kyrie eleison DLXXV (21 juillet 2018)

Le monde ne sera pas conquis par les machines,
Mais détruit par les rêves concevant ces machines


En fait, le concept d’intelligence artificielle est une contradiction dans les termes. Tout ce qui est artificiel (tout artefact) ne peut pas être intelligent. Tout ce qui est intelligent ne peut pas être artificiel. La raison en est que tout être intelligent doit (en tant que tel) avoir la vie, être d’essence spirituelle et être libre. Or, tout artefact (en tant que tel) est d’ordre matériel, inanimé et ne peut donc pas être libre. Par conséquent, aucun artefact ne peut être intelligent dans le vrai sens du terme, et aucun être véritablement intelligent ne peut être un artefact. Dieu seul peut créer une intelligence. L’homme ne peut créer que des choses artificielles.

samedi 21 juillet 2018

"COUCOU ! "

Le Rhin se jette dans le Tibre .... via la Suisse !
Coucou !  Nous revoilà !
....pour encadrer la "nouvelle" Direction dans la "Bonne direction"... du ralliement !



Des conseillers généraux

Suite au "scoop" d'hier, nous vous proposons l'analyse de l'abbé Girouard. 

Une nouveauté dans la structure de la FSSPX : les Conseillers Généraux 


Par l’abbé Girouard (20 juillet 2018) 

Chers fidèles, 

J’ai appris par Cathinfo (et j’ai vérifié sur DICI et ils le confirment aujourd’hui) que le Chapitre Général de la FSSPX a créé deux nouveaux postes administratifs de haut niveau dans sa structure de direction. En effet, le Chapitre a institué la fonction de « Conseiller Général » qui sera exercée par deux membres de la FSSPX élus par le Chapitre. Leur responsabilité officielle est d’assister le Supérieur Général (et ses deux Assistants) dans la gestion quotidienne de la FSSPX. Ils feront partie du Conseil Général. 

C’est une nouveauté pour la Fraternité. En effet, j’ai regardé à nouveau ma copie des Statuts de la FSSPX et il est très clair que traditionnellement le Conseil Général est composé du Supérieur Général et de ses deux Assistants. Donc, maintenant, avec cette nouvelle innovation, le Conseil aura cinq membres au lieu de trois. 

Alors qu’il est tout à fait dans les pouvoirs d’un Chapitre Général de faire de telles modifications dans les Statuts, un pareil changement, à cette période de l’histoire de la Fraternité, soulève quelques questions sérieuses. Ceci est amplifié par le fait que les deux officiers élus par le Chapitre pour remplir ces nouvelles fonctions ne sont nul autre que Mgr Bernard Fellay et l’abbé Franz Schmidberger ! 

Ceux qui sont familiers de la voie libérale adoptée officiellement par la Fraternité depuis 2012, lors de son dernier Chapitre Général, et, non officiellement, depuis l’approbation du GREC par Mgr Fellay en 1997, verront immédiatement l’importance de ces deux facteurs. (Pour ceux qui ne le savent pas, le GREC est un groupe formé de prêtres de la FSSPX, de l’Indult et du Novus Ordo, créé dans le but de susciter une réconciliation entre la Rome non convertie et la FSSPX). 

Ainsi, la création de ces deux postes et la nomination des deux officiers pour les occuper ne peut signifier rien d’autre que l’intensification des efforts du Conseil Général pour que la Fraternité obtienne un accord officiel avec la Rome non convertie. 

Et j’atteins cette conclusion pour plusieurs raisons : 

1. Le développement de la Fraternité depuis le dernier Chapitre (2012) n’est pas tel que le Conseil Général ordinaire ait besoin d’avoir deux membres supplémentaires pour la gestion quotidienne de la Fraternité. 

2. Les Statuts originaux fournissaient déjà au Conseil Général un mécanisme l’assurant qu’il pouvait obtenir une aide supplémentaire, et temporaire, de tout autre membre de la Fraternité, à tout moment où il en sentait le besoin. Cela fut fait, par exemple, lors de la réunion des Supérieurs Majeurs à Albano en octobre 2011, qui fut convoquée pour étudier les propositions faites par Rome le mois précédent. De tels mécanismes sont bien prévus dans les anciens Statuts de la FSSPX. C’est pourquoi il n’était pas nécessaire de créer ces deux nouveaux postes, à moins que … 

3. Les deux personnes choisies pour être les deux premiers Conseillers Généraux ont tous deux eu de fréquentes et importantes rencontres avec les officiels romains, parfois même avec les Papes, à l’époque où ils étaient Supérieurs Généraux (1982-1994 / 1994-2018). C’est pourquoi, c’est une prudente hypothèse de penser qu’ils ont été élus par le Chapitre PARCE QU’ils ont une si vaste expérience dans les échanges avec la Rome moderne et PARCE QUE leur position en faveur d’un tel accord est bien établie. 

4. Ceci étant dit, je pense qu’il n’est pas farfelu de croire que ces deux nouveaux postes ont été, en réalité, CREES TOUT SPECIALEMENT POUR CES DEUX PERSONNES, pour qu’ainsi ils puissent travailler « en coulisses » avec les dignitaires romains, en ayant tout de même une certaine crédibilité officielle aux yeux de Rome. Ainsi ces deux Conseillers Généraux pourront être utilisés par le Supérieur Général comme une «Commission Spéciale » chargée de réaliser les travaux préparatoires à un accord avec Rome. 

5. Pendant que la « Commission Spéciale » travaillera en arrière-plan avec les officiels romains, le Supérieur Général lui-même, et ses deux Assistants, pourront garder leur distance officielle par rapport à de telles négociations. Donc ils pourront, si nécessaire, invoquer un « plausible déni » face à des questions gênantes regardant les relations de la Fraternité avec Rome. 

En d’autres mots, un tel changement dans les Statuts de la Fraternité est une indication claire que le Chapitre Général entend prendre tous les moyens nécessaires, et ce de façon très énergique, pour en arriver enfin à un accord avec la Rome non convertie. Les Supérieurs Majeurs ont appris à la dure qu’une telle manœuvre doit être réalisée avec les meilleurs outils disponibles, et non pas au hasard comme dans le passé. Ils semblent avoir réalisé que les Statuts originaux définissant les mécanismes administratifs de la Fraternité n’étaient pas adaptés aux efforts requis pour parvenir à un accord avec Rome. En effet, les tumultes éprouvés depuis 2012 leur ont montré que de telles négociations devaient désormais être accomplies de manière « plus prudente », en vue d’éviter une résistance ouverte des membres « du rang » de la Fraternité. C’est pourquoi ils ont changé les Statuts et choisi Mgr Fellay et l’abbé Schmidberger pour occuper ces nouveaux postes. 

Ceci n’est rien d’autre qu’un aveuglement volontaire de l’intelligence et un endurcissement du cœur. En effet, au lieu d’écouter les arguments sérieux et convaincants de la Résistance contre un accord avec la Rome non convertie, le Chapitre Général a décidé de changer les Statuts afin d’obtenir une « reconnaissance » officielle de Rome. Espérons que cette imitation de l’obstination du Pharaon n’amène pas sur la Fraternité les plaies que Dieu envoya sur l’Egypte ! 

Continuons de prier et de nous sacrifier ! Seul Dieu peut nous sauver ! 

Abbé P. Girouard

mardi 17 juillet 2018

Fidélité au testament de Monseigneur Lefebvre ou parjure

Le chapitre de la FSSPX va s'achever dans quelques jours. Reviendra-t-il sur la révolution accomplie en 2012 ? Révolution qui a consisté essentiellement à admettre le principe subversif d'un accord sans la conversion de Rome (ou au moins du Pape). Si la FSSPX était fidèle au testament de son fondateur, les capitulants abandonneraient clairement cette voie.  Si ce chapitre ne revient pas dessus, nous saurons comment juger ce dernier. 
Mikaël nous rappelle l'importance pour les catholiques de la vraie fidélité à ce testament. 

Source : Mikaël

Les paroles testamentaires de Mgr Lefebvre aux quatre évêques à l'occasion des sacres de 1988 ne sont pas à prendre à la légère puisqu'elles résument toute sa connaissance Romaine et tous ses rapports avec Rome. 

Quand Mgr Lefebvre exige des 4 évêques : "Qu'ils remettent leur épiscopat entre les mains du pape redevenu parfaitement Catholique" , il faut prendre ces paroles pour ce qu'elles disent, et à la lettre. 


lundi 16 juillet 2018

L’intelligence Artificielle – I

Mgr Williamson répond ici, en bon réaliste et philosophe thomiste, à ceux qui seraient fascinés par la nouvelle mode de l'intelligence artificielle. Conclusion sans appel : les machines, c'est zéro.  

Kyrie Eleison n° 574
SE Mgr Williamson

Insondable bêtise des hommes qui, en vain Prennent l’ordinateur pour un être divin ! 

L’intelligence artificielle semble s’attirer actuellement de plus en plus d’attention. En fait, les formidables progrès réalisés ces dernières années dans le développement des ordinateurs et des machines connectées, impressionnent tellement les gens qu’ils envisagent sérieusement qu’on puisse confier à des robots informatiques un nombre croissant de tâches effectuées ordinairement par les hommes, voire même des tâches d’ordre divin. Quiconque a gardé tant soit peu de bon sens sait qu’il y a des limites strictes que la capacité des machines ne saurait dépasser ; mais les mêmes personnes savent aussi que le bon sens est aujourd’hui méprisé par les médias, la politique, l’éducation, etc., tous ces moyens à la botte du Nouvel Ordre Mondial, qui a grand intérêt à couper toujours davantage les gens de la réalité, afin de les rendre plus faciles à maîtriser. Il est temps de rappeler ici quelques vérités élémentaires.

jeudi 12 juillet 2018

Message de l'abbé Girouard à propos de l'élection dans la FSSPX

Dans ce message à ses paroissiens, l'abbé Girouard fait une pertinente
synthèse de la nouvelle situation à la tête de la FSSPX, petit résumé à retenir !



Et bien, non seulement le Chapitre a-t-il choisi un libéral comme Supérieur Général (L’abbé Pagliarani, qui fut celui qui sauva Mgr Fellay de la critique lors du chapitre de 2012), mais ils ont aussi choisi deux archi libéraux pour ses assistants : 

- Mgr De Galarreta, qui, dans sa conférence d’octobre 2012 à Villepreux, a défendu le chapitre de 2012, et il alla si loin qu’il a dit que 50 % + 1 des voix seraient suffisants pour réaliser un accord avec Rome 

- L’abbé Bouchacourt qui, comme supérieur de district en Argentine, a obtenu que le Cardinal Bergoglio « reconnaisse » la FSSPX dans ce pays et qui, comme supérieur du district de France, a continuellement combattu et « cogné » sur la Résistance. 

Mgr Fellay a préparé le chemin depuis 1997 et cette nouvelle équipe de supérieurs semble avoir été bien choisie pour mettre en œuvre la « reconnaissance » par Rome qui sera sans doute annoncée prochainement. 

Si la Fraternité signe un accord, elle dira que c’est un cadeau de la Sainte Vierge en réponse à la dernière Croisade du Rosaire. 

Une raison de plus pour prier et se sacrifier, et participer à ce 13 juillet de jeûne au pain et à l’eau. 

Que Dieu vous bénisse, 

Abbé Patrick Girouard

"Un ordinariat pourrait être pris en considération " (Abbé Pagliarani)

La Fraternité St Pie X a un nouveau supérieur général en la personne de l'abbé
Pagliarani. Il est donc intéressant de savoir quelles sont les positions du nouveau supérieur sur la question des accords avec la Rome moderniste. L'abbé Pagliarani avait répondu à un journaliste en juillet 2011 pour donner sa position sur cette question.  Il n'envisage pas (comme l'implorait Mgr Lefebvre aux 4 évêques en 1988) la conversion du Pape pour l'acceptation d'un ordinariat. L'essentiel pour lui est que l'offre soit suffisamment alléchante et apparemment sûre pour être acceptée . L'abbé Pagliarani plaide donc pour que la FSSPX ait sa place dans l'église conciliaire. Il ne reste donc plus qu'à Rome à offrir une belle situation canonique pour que le nouveau supérieur s'y engouffre. 

Marco Bongi - Les discussions théologiques entre la FSSPX et les Autorités Romaines touchent à leur terme. Même si aucun communiqué officiel n'a été encore émis pour le moment, nombreux sont ceux qui, sur la base d'indiscrétions, les commentent, en jugeant qu'elles ont échoué.  Pourriez-vous nous en dire plus à ce sujet ?

Don Davide Pagliarani - Je pense que c'est une erreur préjudicielle que de considérer que les discussions ont échoué. Peut-être que ceux qui tirent ces conclusions sont ceux qui s'attendaient à ce que les discussions aboutissent à un résultat étranger aux finalités des discussions mêmes. Le but des discussions n'a jamais été de déboucher sur un accord concret, mais bien de rédiger un dossier clair et précis, qui souligne les positions doctrinales respectives à remettre au Pape et au Supérieur Général de la Fraternité. À partir du moment où les deux commissions ont travaillé patiemment, en traitant en substance tous les thèmes figurant à l'ordre du jour, je ne vois pas pourquoi l'on devrait considérer que les discussions ont échoué. Les discussions auraient échoué si - pour une raison absurde - les représentants de la Fraternité avaient rédigé des rapports qui ne correspondraient pas exactement à ce que la Fraternité soutient, par exemple s'ils avaient dit qu'après tout la collégialité ou la liberté religieuse représentent des adaptations au monde moderne parfaitement conciliables avec la Tradition. Dans la mesure où une certaine discrétion a été observée, je pense pouvoir dire qu'il n'y a pas de risque que l'on aboutisse à cet échec. Et celui qui ne saisit pas suffisamment l'importance de ce témoignage de la part de la Fraternité et de celui qui est en jeu, pour le bien de l'Église et de la Tradition, inévitablement ne peut que formuler des jugements qui se placent dans d'autres perspectives.

D'après vous, quelles perspectives pourraient être erronées ?


mercredi 11 juillet 2018

Ce que disent les ennemis de la tradition catholique au sujet du chapitre

Les libéraux de tous bords se penchent sur le chapitre de la FSSPX : cet événement sonne déjà pour eux comme une victoire. Le Figaro, par exemple, souligne le fait que les anti-ralliements n'ont quasi plus voix au chapitre, pour les capitulants, la question principale n'étant plus de s'éloigner de Rome mais de savoir à quelle vitesse il faut achever le processus de ralliement.  


"Chez les lefebvristes, une élection décisive pour le rapprochement avec Rome"
Jean-Marie Guénois  - 10 juillet 2018
Source : Le Figaro

La normalisation des rapports de la Fraternité Saint-Pie X avec le Vatican dépendra du nouveau supérieur.

Le dossier «Écône» pourrait revenir dans l'actualité. Écône, c'est d'abord le nom d'un village fleuri, posé à flanc de montagne, dans le Valais suisse. Mais Écône est surtout un symbole mondial depuis le 30 juin 1988. Mgr Marcel Lefebvre - chef de file de l'opposition aux évolutions du concile Vatican II - ordonnait alors quatre évêques, contre l'avis de Rome. Il entendait assurer l'avenir de la Fraternité Saint-Pie X qu'il avait fondée. Mais il ouvrait de facto une forme de schisme avec Rome. Ses fidèles et ses prêtres étaient alors qualifiés «d'intégristes». Cette rupture historique marqua le pontificat de Jean-Paul II. Elle est en partie résolue aujourd'hui, mais le lien avec Rome n'est pas encore rétabli.

Mgr Lefebvre. mort en 1991, repose dans le prieuré d'Écône. qui est aussi l'un des importants séminaires de la Fraternité (lire ici-dessous). Son successeur. Mgr Bernard Fellay, de nationalité suisse, élu en 1994 - l‘un des quatre évêques qu‘il avait ordonnés - arrive aujourd'hui à la fin d'un deuxième mandat de supérieur général. On saura ce mercredi si les 41 membres du «Chapitre général» réunis à Ecône jusqu'au 11 juillet, vont le reconduire ou non pour un troisième mandat de douze ans. Du résultat pourrait dépendre un déblocage de ce que l'on a appelé «l'affaire Lefebvre». Avec, à terme, le rétablissement de relations formelles entre la Fraternité et le Saint -Siège.


« Les résistants »


Non pas que Mgr Fellay, s‘il est réélu - il est le favori - soit opposé à une normalisation des relations avec Rome. Mais tant au Vatican qu'à Écône, aucune discussion sérieuse ne pouvait être envisagée ces derniers temps sans que celuiqui est amené à présider aux destinées de la Fraternité Saint-Pie X pour les douze années à venir soit connu ou confirmé.

Comme dans toute élection religieuse, il n'y a pas de candidature. Plusieurs autres noms circulent. On parle d‘un Italien, l'abbé Davide Pagliarani, d'un Français, l'abbé Patrick Duverger, d'un Suisse, Firmin Udressy. Pour élire un supérieur général, les deux tiers des 41 capitulants doivent s‘unir sur un nom. Tous votent à bulletins secrets.

Cette élection ne va toutefois pas débloquer d'un coup de baguette magique ce dossier épineux, mais elle pourrait créer les conditions d'un accord final avec Rome.

Il y a bien sûr des opposants à ce rapprochement, au sein de la Fraternité. Ils sont plutôt présents en France et se dénomment «les résistants». Mais ils ont peu voix au chapitre, pourrait-on dire, au sens figuré comme au sens propre, car ils n'auraient pas les voix pour s‘imposer. D'ailleurs, le tristement célèbre Mgr Richard Williamson - l‘un des quatre évêques ordonnés par Mgr Lefebvre - qui avait défrayé la chronique par ses propos négationnistes et avait été exclu de la Fraternité Saint-Pie X en 20l2, ne participe pas a cette réunion. ll vit désormais en Angleterre, son pays natal, où il a lui-même ordonné trois évoques en rupture avec Rome et avec Écône.

A dire vrai, et selon des sources internes bien informées, la tendance dominante n'est donc pas dans l'éloignement de Rome mais dans une problématique de lent rapprochement. Les divergences ne portent pas sur le principe, mais sur la méthode, les conditions, et le calendrier.

Paradoxalement en effet, le pontificat du pape François, qui hérisse les lefebvristes avec ses avancées interreligieuses et œcuméniques, a déglacé la situation par un changement total de méthode.

En théologien scrupuleux. le pape Benoît XVI - qui a tout de même levé les excommunications des évêques ordonnés par Mgr Lefebvre tout en rétablissant, à titre extraordinaire, le rite ancien de la messe en latin - avait créé une commission d'évaluation théologique des désaccords pour trouver la réconciliation. Elle s’est soldée par un échec tant les débats, notamment sur l’œcuménisme et sur le dialogue interreligieux, sont importants a propos du concile Vatican II.

Vers le traditionalisme

En pasteur, le pape argentin ne s'occupe pas des querelles théologiques mais regarde plutôt les prêtres et leur apostolat qu'il appréciait en Argentine.

Ce qui a fait dire à Mgr Fellay, le 28 juin 2018 dans le journal allemand le Tagespost, qu'il est «optimiste» pour une réconciliation dans le cadre d'une «prélature» où la Fraternité garderait une autonomie tout en répondant directement au Pape.

A suivre, donc, mais «le traditionalisme n'est pas en voie de disparition, conclut Gérard Leclerc, auteur de Rome et les lefebvristes (Salvator). Bien au contraire, dans l'Eglise catholique, l‘équilibre se porte vers le traditionalisme».

lundi 9 juillet 2018

Capitulants, Soyez Sur Vos Gardes ! (CE 573)



Capitulants amis, ne rendez pas les armes ! 
Seigneur, que l’heure est grave ! 
Allez, sonnez l’alarme !

Souvenez-vous, Capitulants de la Fraternité Saint-Pie X, qui allez prendre part au prochain Chapitre, de l’importance des élections auxquelles vous allez procéder. Elles détermineront la direction de la Fraternité pour les 12 prochaines années. Souvenez-vous de la grave responsabilité qui est la vôtre ! Vous n’allez pas, dans quelques jours, vous rendre à une garden-party pour jeunes enfants. De fait, vos décisions auront des répercussions qui s’étendront potentiellement à toute l’Église, voire au monde entier !

vendredi 6 juillet 2018

L'HONNEUR DE L'EXCOMMUNICATION

30ème anniversaire de la lettre collective du 6 juillet 1988.  


On se souvient que la cérémonie du 30 juin 1988 avait donné lieu à l’excommunication latae sententiae des deux évêques consécrateurs, Mgr Lefebvre et Mgr de Castro-Mayer, et des quatre nouveaux évêques sacrés ce jour-là pour la « survie de la Tradition » et la sauvegarde du sacerdoce catholique.

Le 6 juillet suivant, dans un mouvement d’indignation unanime, les vingt-quatre prêtres responsables de la Fraternité de l’époque (dont le Supérieur général, l’abbé Franz Schmidberger), avaient signé une lettre ouverte au Cardinal Gantin, préfet de la Congrégation des évêques, pour demander à être frappés de la même sentence canonique, la considérant comme « une marque d’honneur et un signe d’orthodoxie devant les fidèles ».

Ci-après cette lettre, transcrite du site de La Porte latine :

Éminence,
 Réunis autour de leur Supérieur général, les Supérieurs des districts, séminaires et maisons autonomes de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, pensent bon de vous exprimer respectueusement les réflexions suivantes.
Vous avez cru devoir, par votre lettre du 1e juillet passé, faire savoir à Son Excellence Monseigneur Marcel Lefebvre, à Son Excellence Monseigneur Antonio de Castro Mayer et aux quatre évêques qu'ils ont consacrés le 30 juin dernier à Écône, leur excommunication latae sententiae. Veuillez vous-mêmes juger de la valeur d'une telle déclaration venant d'une autorité qui, dans son exercice, rompt avec celle de tous ses prédécesseurs jusqu'au pape Pie XII, dans le culte, l'enseignement et le gouvernement de l'Église. 
Pour nous, nous sommes en pleine communion avec tous les papes et tous les évêques qui ont précédé le Concile Vatican II, célébrant exactement la messe qu'ils ont codifiée et célébrée, enseignant le catéchisme qu'ils ont composé, nous dressant contre les erreurs qu'ils ont maintes fois condamnées dans leurs encycliques et leurs lettres pastorales. Veuillez donc juger de quel côté se trouve la rupture. Nous sommes extrêmement peinés de l'aveuglement d'esprit et de l'endurcissement de cœur des autorités romaines. 
En revanche, nous n'avons jamais voulu appartenir à ce système qui se qualifie lui-même d'Église Conciliaire, et se définit par le Novus Ordo Missæ, l'œcuménisme indifférentiste et la laïcisation de toute la Société. Oui, nous n'avons aucune part, nullam partem habemus, avec le panthéon des religions d'Assise ; notre propre excommunication par un décret de votre Éminence ou d'un autre dicastère n'en serait que la preuve irréfutable. Nous ne demandons pas mieux que d'être déclarés ex communione de l'esprit adultère qui souffle dans l'Église depuis vingt-cinq ans, exclus de la communion impie avec les infidèles. Nous croyons au seul Dieu, Notre-Seigneur Jésus-Christ, avec le Père et le Saint-Esprit, et nous serons toujours fidèles à Son unique Épouse, l'Église Une, Sainte, Catholique, Apostolique et Romaine. 
Être donc associés publiquement à la sanction qui frappe les six évêques catholiques, défenseurs de la foi dans son intégrité et son intégralité, serait pour nous une marque d'honneur et un signe d'orthodoxie devant les fidèles. Ceux-ci ont en effet, un droit strict à savoir que les prêtres auxquels ils s'adressent ne sont pas de la communion d'une contrefaçon d'Église, évolutive, pentecôtiste, et syncrétiste. Unis à ces fidèles, nous faisons nôtres les paroles du prophète (1 Rois, vii, 3) : Preparate corda vestra Domino et servite Illi Soli : et liberabit vos de manibus inimicorum vestrorum. Convertimini ad Eum in toto corde vestro, et auferte deos alienos de medio vestri.“Attachez fermement votre cœur au Seigneur et servez-le Lui Seul : et Il vous délivrera des mains de vos ennemis. C'est de tout Notre cœur que vous devez revenir à Dieu ; ôtez du milieu de vous les dieux étrangers” 
Confiants dans la protection de Celle qui a terrassé toutes les hérésies dans le monde entier, nous vous prions d'agréer, Éminence, l'assurance de notre dévouement à Celui qui est l'unique voie de salut. 
A Ecône, le 6 juillet 1988

Suivent les signatures du Supérieur général, de tous les Supérieurs de districts de séminaires et maisons autonomes de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X dans le monde entier :


M. l'abbé Franz Schmidberger, supérieur général,
MM. les abbés Paul Aulagnier, supérieur du district de France,
Franz-Joseph Maessen, supérieur du district d'Allemagne,
Edward Black, supérieur du district de Grande-Bretagne,
Anthony Esposito, supérieur du district d'Italie,
François Laisney, supérieur du district des États-Unis,
Jacques Emily, supérieur du district du Canada,
Jean-Michel Faure, supérieur du district du Mexique,
Gérard Hogan, supérieur du district d'Australie et Nouvelle-Zélande,
Alain Lorans, directeur du séminaire d'Écône,
Jean-Paul André, directeur du séminaire de Flavigny,
Paul Natterer, supérieur du séminaire de Zaitzkofen,
Andrés Morello, supérieur du séminaire de La Reja,
William Welsh, directeur du séminaire de la Sainte-Croix en Australie,
Michel Simoulin, recteur de l'institut Saint-Pie X à Paris,
Patrice Laroche, sous-directeur du séminaire d'Écône,
Philippe François, supérieur de la maison autonome de Belgique et du Luxembourg,
Roland de Mérode, supérieur de la maison autonome des Pays-Bas,
Georg Pfluger, supérieur de la maison autonome d'Autriche,
Guillaume Devillers, supérieur de la maison autonome d'Espagne,
Philippe Pazat, supérieur de la maison autonome du Portugal,
Daniel Couture, supérieur de la maison autonome d'Irlande,
Patrick Groche, supérieur de la maison autonome du Gabon,
Franck Peek, supérieur de la maison autonome d'Afrique australe.

Considérant les chemins ultérieurs de ces signataires, et les choix très divergents de certains, nos lecteurs prendront conscience, s’il en était besoin :

- des bienfaits dispensés par l’autorité lorsqu’elle combat courageusement pour le bien et résiste publiquement au mal, donnant à ceux qui dépendent d’elle l’exemple de la vertu de force, soudant l’unité du groupe et des membres entre eux,

- au contraire, de la lourde responsabilité assumée par ceux qui, à la tête de l’œuvre de Mgr Lefebvre depuis trois décennies, ont opéré un habile renversement  face à la Rome conciliaire, abandonnant peu à peu les positions de leur Fondateur tout en protestant hypocritement de leur fidélité à son héritage, et introduisant ainsi la confusion et la division dans les rangs de la Fraternité,

- hélas aussi, de la faiblesse de caractère et de l’irrésolution des « bons » prêtres, qui par une obéissance mal comprise à des supérieurs défaillants, en arrivent maintenant à dire, et à faire, à peu près le contraire de ce qu’ils pensaient il y a trente ans… (en parcourant la liste ci-dessus, on constatera des « retournements de soutane » peu glorieux !).

Heureusement, l’honneur reste sauf, mais comme d’habitude c’est par la lucidité et le courage de quelques-uns seulement, au nombre desquels l’abbé Jean-Michel Faure, élevé depuis à l’épiscopat, et actuellement « excommunié » comme ses trois confères évêques de la Fidélité.

Il faudra donc attendre que la Rome néomoderniste redevienne la Rome éternelle pour que ces prétendues « excommunications » soient réputées, par la voix d’un pape « parfaitement catholique », …. n’avoir jamais existé, et que la mémoire des deux prélats consécrateurs se trouve ainsi réhabilitée à la face de toute l’Eglise.

Alors, seront reconnus et justement loués les quelques « survivants » de la lettre du 6 juillet 1988 qui seront restés fidèles à leur signature !


Petrus Romanus



Dernière minute : Après son méchant éditorial dans le Seignadou de juillet-août (repris sur Tradinews le 4 juillet), on suggère à M. l’abbé Michel Simoulin d’adresser au pape François une copie de la lettre collective du 6 juillet 1988, sans omettre surtout d’y joindre la liste complète des signataires.

Et on lui souhaite de recevoir enfin de Rome « la marque d’honneur » et le « signe d’orthodoxie » de cette excommunication qu’il réclame en vain. 




mercredi 4 juillet 2018

Tournée épiscopale de Mgr Zendejas en Asie

Confirmations à GOA


A CEBU : Prise de soutane












Une Élection-Survie ?

Kyrie eleison DLXXIII ( 30 juin 2018 )

La Fraternité a servi. Peut-elle continuer ?
A Dieu de voir comment l’Eglise est conservée.


La prochaine élection des trois principaux dirigeants de la Fraternité Saint-Pie X aura lieu dans une quinzaine de jours environ. L’enjeu est d’une grande importance. Durant les 20 premières années de son existence, la FSSPX réussit à s’opposer, avec une rare efficacité, à la nouvelle religion centrée sur l’homme qui, à la suite du Concile Vatican II, avait pris le dessus et occupait l’Église catholique. Mais, depuis vingt ans hélas, le Supérieur Général n’a cessé d’affaiblir cette institution face aux responsables romains qui manœuvrent à la tête de la nouvelle religion conciliaire. Sera-t-il ou ne sera-t-il pas réélu pour un troisième mandat à la mi-juillet ? S’il est réélu, on ne voit pas comment la Fraternité pourra échapper au contrôle des conciliaires. S’il n’est pas réélu, celui qui le remplacera devra bénéficier d’un miracle surnaturel ou faire preuve de grandes qualités naturelles pour restaurer la Fraternité dans l’intention originelle de son Fondateur et pour rétablir Jésus-Christ sur Son Trône en tant que Dieu et Roi de tous les hommes. C’est pourquoi ceux qui tirent la sonnette d’alarme à propos de la pénétration du libéralisme à l’intérieur de la Fraternité n’agissent certes pas en ennemis, mais en amis.

Est-il possible que la noble tentative de Mgr Lefebvre de combattre le libéralisme athée en fondant la Fraternité en 1970 ait été vouée à l’échec dès le départ ? Certes, Monseigneur avait avec lui le Bon Dieu, ainsi que le prouvent tant d’interventions quasi-miraculeuses dans les débuts de la Fraternité ; mais, d’un autre côté, il avait contre lui l’Église conciliaire et le monde moderne tout entier : ce qui était la norme depuis la primitive Église des Apôtres et des martyrs, à savoir la civilisation chrétienne, était, à son époque, devenu tout à fait anormal. Tant et si bien qu’ on peut se demander comment les jeunes vocations, qu’il avait attirées dans les années 1970 et 1980 et qui sont maintenant à la tête de sa Fraternité, auraient pu connaître cet ordre relativement normal de l’Église ? Ordre que lui-même avait connu entre les deux guerres mondiales. Et alors comment auraient-ils pu construire ce qu’ils ne connaissaient pas ? Et comment, humainement parlant, pourraient-ils aujourd’hui échapper à la pression qu’exerce le monde contemporain contre tout ce qu’il juge anormal ?

Car il est devenu tout à fait normal que les hommes ne croient plus en Dieu ou, s’ils croient en Lui, qu’Il soit traité comme quantité négligeable. Tout ce qu’il lui reste à faire, c’est de se tenir à l’écart. Face, l’homme gagne ; pile, Dieu perd. Tout bien considéré, Dieu est si bon qu’il ne pourrait jamais condamner un être humain aux feux éternels de l’enfer. Par ailleurs, les hommes sont si bons que le simple fait d ’être homme leur confère une telle dignité, qu’ils méritent tous d’aller au Ciel. Dieu ne nous a-t-il pas donné la vie pour que nous en jouissions ? Et donc, en nous prescrivant les dix commandements, comment a-t-il pu vouloir que nous n’en jouissions pas ? L’église d’hier a donné cette impression, mais, après des siècles de paysannerie arriérée, l’homme de l’âge technique est maintenant arrivé à l’âge adulte. Il était plus que temps que la vieille église cède le pas à l’église du Nouvel Ordre Mondial. C’est maintenant une église qui resplendit par l’intégration plutôt que par l’exclusion ; par la liberté plutôt que par les interdits ; par le libéralisme plutôt que par le catholicisme.

N’empêche, d’un point de vue surnaturel personne ne peut exclure la possibilité d’une aide miraculeuse venue du Ciel, par laquelle le Chapitre Général de la FSSPX choisira trois dirigeants qui comprendront ce que Dieu attend de la Fraternité. Ceux-ci promettront alors de lui donner, avec Son aide, une Fraternité rétablie dans sa vocation de témoin, dans toute l’Église, de la Royauté Sociale du Christ-Roi et de la seule vraie Religion, instituée par le Dieu incarné. Mais, humainement parlant, personne ne doit se faire d’illusion quant à la probabilité d’une telle aide miraculeuse. Dieu ne doit ses miracles à personne. Il était déjà miraculeux que la Fraternité pût naître, survivre, prospérer et rayonner dans toute l’Église durant 40 ans. Peut-être a-t-elle ainsi joué son rôle en transmettant la Tradition aussi longtemps que Dieu l’a voulu. Maintenant, tout ce qu’il lui reste à faire, c’est d’observer comment le même flambeau passera à d’autres. Dieu seul sait. Les hommes proposent, et Dieu dispose.

Pour notre part, nous prions : Très Sainte Mère de Dieu, obtenez de votre divin Fils que le Chapitre Général de la Fraternité se choisisse, pour les 12 prochaines années, des dirigeants qui soient de véritables serviteurs du Christ, qui n’opposent à Ses intérêts ni ambition ni calculs humains, mais qui œuvrent pour la restauration de sa Royauté sur l’humanité tout entière, pour le triomphe de votre Cœur Immaculé et pour le salut des âmes. Ainsi soit-il.

Kyrie eleison.

lundi 2 juillet 2018

Mgr Fellay, les louanges et les opprobres...

Nous relevons sur le forum fidélité catholique un billet d'humeur de Mikaël sur le sermon des ordinations  du 29 juin, nous en faisons profiter nos lecteurs.   

A Rome

En Suisse

Double langage, ambiguïtés, contradictions, le Supérieur Général de la FSSPX se montre expert sur ces registres de l’expression écrite ou orale…

Dans son sermon des ordinations à Ecône, ce 29 juin 2018, on l’entend exalter l’idéal du prêtre configuré à Jésus-Christ, les grandeurs du sacerdoce, le sens de la croix, du sacrifice, de l’oblation, et il rappelle fort justement aux ordinands à qui il va imposer les mains :

« Le disciple n’est pas au dessus du Maître. Vous aurez, soyez-en certains, des opprobres de ce monde ! Et si vous n’en avez que des louanges, alors posez-vous des questions » (audio, mn 17:00).

« Bienheureux (serez-vous) lorsque vous aurez à souffrir, qu’on dira quelque chose de méchant, de
Expulsion d'Argentine
mauvais contre vous, à cause de Moi ! », rappelle-t-il encore avec le Christ (min 19:00)

Dans une interview de mai 2016 au journal « La Croix », le pape François disait de la Fraternité :

« A Buenos Aires, j’ai toujours parlé avec eux. Ils me saluaient, me demandaient une bénédiction à genoux. Ils se disent catholiques. Ils aiment l’Eglise. Mgr Fellay est un homme avec qui on peut dialoguer. Ce n’est pas le cas d’autres éléments un peu étranges, comme Mgr Williamson (…). Je pense, comme je l’avais formulé en Argentine, que ce sont des catholiques en chemin vers la pleine communion (…) On dialogue bien, on fait un bon travail » (La Porte latine, 17 mai 2016).

Deux questions :

- Qui reçoit les louanges de François ?
- Qui reçoit de lui « quelque chose de méchant » ?

Il serait peut-être temps que Mgr Fellay lui aussi … « se pose des questions » !