Le chapitre de la FSSPX va s'achever dans quelques jours. Reviendra-t-il sur la révolution accomplie en 2012 ? Révolution qui a consisté essentiellement à admettre le principe subversif d'un accord sans la conversion de Rome (ou au moins du Pape). Si la FSSPX était fidèle au testament de son fondateur, les capitulants abandonneraient clairement cette voie. Si ce chapitre ne revient pas dessus, nous saurons comment juger ce dernier.
Mikaël nous rappelle l'importance pour les catholiques de la vraie fidélité à ce testament.
Source : Mikaël
Les paroles testamentaires de Mgr Lefebvre aux quatre évêques à l'occasion des sacres de 1988 ne sont pas à prendre à la légère puisqu'elles résument toute sa connaissance Romaine et tous ses rapports avec Rome.
Quand Mgr Lefebvre exige des 4 évêques : "Qu'ils remettent leur épiscopat entre les mains du pape redevenu parfaitement Catholique" , il faut prendre ces paroles pour ce qu'elles disent, et à la lettre.
1) remettre leur épiscopat : c'est à dire qu'ils doivent mettre leurs personnes et leurs oeuvres au service direct du souverain pontife, accepter ses ordres sur eux et les transmettre à ceux dont ils auraient la charge.
2) entre les mains du pape : Mgr Lefebvre n'a pas parlé d'une commission ou d'un organisme (ecclesia dei) qui aurait des apparences de tradition mais seulement dans la personne du souverain pontife. Mgr Lefebvre, dans ses déboires avec les commissions romaines et les prélats de tous ordres s'est bien rendu compte que le grand responsable de ses échecs était le pape lui même. Il a donc conclu que, seule, l'autorité papale convertie pourrait garantir la sécurité de la tradition. C'est éminemment théologique.
3) Un pape parfaitement catholique : si Mgr Lefebvre a rajouté cet adverbe "parfaitement" , c'est justement pour contrer l'esprit libéral qu'il avait bien discerné chez certains membres de sa fraternité. L'idée d'un accord avec un pape non converti mais donnant quelques illusions de tradition (ou de sympathies) pouvait en faire tomber plus d'un. Le pape doit donc être parfaitement converti et sa catholicité ne devra pas faire de doutes. Parmi les signes de cette parfaite catholicité, il y aura par exemple le rappel de tout le magistère antérieur au concile vatican II et spécialement toutes les encycliques antilibérales. Et bien sûr la consécration de la Russie.
Que penser de ceux qui envisagent l'idée d'une structure rattachée juridiquement à Rome, avec toutes les garanties (apparentes) pour continuer le combat de la Foi ?
Pour des prêtres ou des évêques qui ne sont pas de la FSSPX, on ne peut que leur reprocher d'être gravement imprudent et de ne pas tenir compte des faits et des échecs de tous ceux qui ont cru à cette alternative.
Pour des évêques et des prêtres de la FSSPX, renier un ordre explicite et testamentaire, ne serait ce pas un parjure, voire une forme de parricide ?
Télécharger la lettre aux futurs 4 évêques : ici