jeudi 30 juin 2022

Rerum Novarum II

KE 778 (11 juin 2022)

Vous voulez guider l’homme ? Eh bien, la place est prise ! 
Le Dieu qui l’a fait, lui, a fait aussi l’Église.

En 1891, dans sa fameuse encyclique Rerum Novarum aux évêques catholiques, le pape Léon XIII fustigea le Socialisme à cause de son opposition radicale à la nature donnée par Dieu à l’homme (Voyez le Commentaire de la semaine dernière). On estima à l’époque que le pape n’était pas l’ami de la classe ouvrière, dont les intérêts étaient soi-disant protégés par le Socialisme. C’était tout le contraire. Toute la seconde partie de l’encyclique donne la vraie solution aux problèmes réels de cette fin du 19ème siècle, pour lesquels le Socialisme s’avéra être une fausse solution. Puisqu’en ce 21ème siècle athée, le monde continue à se laisser séduire par le Socialisme et le Communisme des Mondialistes dans la même guerre contre Dieu, regardons – même brièvement – la vraie solution du pape. 

Il dit que cette solution doit venir de trois sources. La première et principale, l’Église catholique. La deuxième, l’État, qu’il appela à jouer un rôle particulier dans la protection des travailleurs. Et la troisième, les associations privées d’employeurs et d’employés, dont il précisa qu’elles devaient jouer un rôle très important. Mais le pape commença par dissiper les solutions chimériques aux problèmes sociaux, solutions qui cherchaient à éliminer tant 1) les inégalités naturelles visiblement inhérentes à tous les hommes que 2) la dureté – qui n’est pas naturelle – de cette « vallée de larmes », conséquence du péché. Les Catholiques savent que les inégalités sont naturelles à la création, qu’elles existent pour refléter la variété infinie du Créateur, et ils savent que la souffrance, la mort et la concupiscence ne sont entrées dans la création que par le péché originel de l’homme. 

Ainsi, le Communisme, en promouvant la lutte des classes et la révolte contre toute autorité, n’est pas naturel mais contre-nature. Et l’Église se propose la première de créer l’harmonie des classes et le respect de l’autorité, par ses moyens propres de justice naturelle et de charité surnaturelle. En justice, les ouvriers doivent travailler et respecter leurs employeurs ; les employeurs doivent respecter leurs travailleurs et s’occuper de leur bien spirituel et physique, en particulier en payant un juste salaire qui ne doit pas être déterminé comme le moindre montant qui évite à l’employeur de passer au tribunal. Dans la vision d’éternité de la charité, la richesse est plutôt un obstacle qu’une aide au salut, de sorte que le riche doit partager avec le pauvre, et le pauvre ne pas envier le riche. La foi détruit donc deux erreurs opposées, le Socialisme et le Capitalisme Libéral, en modérant le désir excessif des hommes pour la richesse. 

De même pour l’État (RN 46). Sa fonction première est la sauvegarde du bien commun de tous ses membres, non des seuls riches. De fait, les riches peuvent la plupart du temps subvenir eux-mêmes à leurs besoins, tandis que les pauvres peuvent facilement se retrouver dans la misère. Et dans la condition délabrée de la classe ouvrière en 1891, cela signifie que l’État doit intervenir en leur faveur. La loi doit protéger leurs mœurs, leur dignité et leurs conditions de travail, en établissant une protection spéciale des femmes et des enfants et en aidant les ouvriers à devenir des propriétaires. C’est ainsi que l’Église catholique posa les prémices de l’État-providence moderne. Léon XIII fut largement incompris en son temps, mais 40 ans après, Pie XI salua le bien accompli grâce à Rerum Novarum

Et troisièmement, le pape appela à créer et favoriser toutes sortes d’associations privées, comme les corporations médiévales, où les hommes puissent se rassembler non pas tant horizontalement au sein de la même classe, que verticalement, toutes classes confondues au sein du même métier, pour tirer vers le haut la prospérité de chaque classe. Les associations chrétiennes de cette sorte furent d’un immense profit, mais au lieu de les aider, les États anti-religieux les entravèrent. Que l’on s’occupe spécialement du bien religieux des travailleurs, mais que l’on prévoie aussi leur maladie, leur chômage, leur vieillesse et leurs accidents. Que l’exemple des Catholiques convertisse les Socialistes ! 

Par cette doctrine sur l’Église, l’État et les associations d’aide aux travailleurs, le Pape prouva qu’il condamnait non seulement le Socialisme mais aussi le Capitalisme Libéral qui, en plaçant la recherche du profit au-dessus du souci des hommes, avait réduit les travailleurs à une grande misère. Mais les Mondialistes reviennent à cette même grave erreur. Profiteront-ils de l’enseignement du pape Léon XIII ? On peut en douter. 

Kyrie eleison

mardi 28 juin 2022

Miles Christi 23 (Mars - juin 2022) - Partie I


Séminaire bidonville

Nous avions trop de biens ; c’était un palais de bambous, mais un palais tout de même ; sept années heureuses de bambous ; loyer payé en quelque sorte en bambous.  Un bon soldat du Christ doit être pauvre, pour qu’ainsi l’ennemi n’ait aucune prise sur son âme.

On m’a dit que les grandes constructions en pierres  seraient pour l’époque du triomphe du Cœur Immaculé de Marie ; et pour le moment, nous allons d’abord reconstruire une chapelle plus grande sur la partie supérieure, où l’abbé Suelo est enterré et où les restes mortels de Frère Michael seront transférés. La précédente chapelle était vraiment devenue trop petite pour les grandes occasions, en particulier pour les offices de la Semaine Sainte.  En attendant, les restes de la structure solide de la partie supérieure deviendront notre résidence.  Ce fut toujours une cause d’embarras parce que l’entrepreneur utilisait un mauvais mélange de ciment ; pour cette raison, je ne pouvais me fier aux piliers pour supporter une construction à cet endroit… mais nous y sommes maintenant et nos murs sont essentiellement faits d’éléments récupérés du toit.

  •  La furie d’Odette

Malheureusement, je n’étais pas à Cedu lorsqu’il a frappé, mais l’abbé June Mark était là pour affronter les éléments.  Même à Camiguin, à 150 km de l’œil de ce super typhon, la moitié des arbres furent arrachés et il fallut un mois pour que l’électricité soit rétablie.

Les destructions dans l'ordre
Dix-sept personnes étaient présentes lorsque, après le coucher du soleil, le vent commença à souffler beaucoup plus fort qu’un typhon normal.  Elles avaient trouvé refuge dans le bâtiment inachevé de la partie supérieure.  Au moment où le toit de la statue de Notre-Dame de Lourdes s’est effondré (1), l’abbé June Mark s’est précipité pour sauver le Saint Sacrement, alors que les autres sauvaient Notre-Dame de Fatima, le Santo Nino et quelques objets de sacristie…  Le sauvetage d’autres objets de la grande tour devenait très difficile puisque la tour commençait à bouger, à danser.  Après 21 h, la chapelle et son clocher s’effondrèrent, suivis par la cuisine.  Les fidèles, au nombre de 17, trouvèrent refuge dans la base de la grande tour, construction de deux étages en béton.  Le plus à craindre était de succomber à l’hypothermie tels étaient le froid et la vitesse du vent.  Peu après qu’ils soient entrés dans le soubassement, qui n’a que de petites ouvertures, la tour principale s’est effondrée (5).  Le bruit du vent était comparable à celui d’un jet, et de 23 h à 4 h, ils se demandèrent vraiment combien de temps cette épreuve allait durer. 

Le matin, le vent tomba rapidement.  Lorsqu’ils sortirent, la dévastation était complète : toutes les maisons de la vallée sans toit, les routes vers la ville coupées pour plusieurs jours, tous les grands arbres arrachés…

Heureusement, la réserve de riz se trouvait dans la tour ; la nourriture en conserves fut récupérée aux alentours de la cuisine, où, Empoy, notre bien aimé chat, le recteur du séminaire (je ne suis que son délégué), fut trouvé mort d’hypothermie.  Jusqu’à la fin, il fut fidèle à notre cuisine.  Les chèvres ont toutes survécu, de même que les dindes ; de plus, nous n’avons pas eu besoin de les surveiller puisque les poulets se sont eux-mêmes rendus disponibles.  Aucun n’est mort de faim, aucun n’est mort, la ferme remplit son objectif et, mystérieusement, la coûteuse base de la tour, en béton, a sauvé 17 vies précieuses.  Et ainsi se termina 2021, notre année de tribulations physiques. 

(à suivre)

samedi 25 juin 2022

Questions et réponses brûlantes de deux prêtres de la Compagnie de Marie St Pie X - abbés Chazal et Salenave

A l'occasion du passage de l'abbé Chazal en France, et en particulier au prieuré de St Aignan sur Roë, nous avons organisé un petit entretien sur les questions qui intéressent  les catholiques.
 
1° Apostolat du front catholique en Asie
2° La guerre en Ukraine
3° La politique de la FSSPX
4° Le renforcement de la résistance en Europe

etc....

Bonne écoute. 



 

Ordination de l'abbé Paul Rousseau à Avrillé

M. l'abbé Paul ROUSSEAU a également été ordonné au sacerdoce par Mgr Williamson au couvent dominicain d'Avrillé en ce 24 juin 2022. La résistance a donc un deuxième prêtre cette année pour la France.


Ordination du Fr Denis du Sacré-Coeur

La communauté de la Villeneuve a la joie d'avoir un nouveau prêtre. Le Fr Denis a été ordonné par Mgr Williamson en ce 18 juin. Le Père Denis du Sacré-Coeur a eu un long itinéraire avant d'arriver à la communauté de la Villeneuve. Sa simplicité et sa riche expérience profiteront très certainement à de nombreuses âmes

DEO GRATIAS ! 



SERMON DE MGR WILLIAMSON POUR L’ORDINATION DU PÈRE DENIS DU SACRÉ-CŒUR


Sermon prononcé par S. Exc. Mgr Williamson lors de l’ordination sacerdotale du Père Denis du Sacré-Cœur au Prieuré Notre Dame du Christ-Roi, La Villeneuve, le 18 juin 2022.

mercredi 22 juin 2022

Juin en Malaisie


Après avoir observé la situation avec inquiétude pendant des années, la Malaisie a enfin décidé de franchir le cap .

Le déclencheur fut la collaboration avec le diocèse et l'adjonction des fidèles libéraux du mouvement Una Voce, combiné à toute une série d'indélicatesses.  Un immense merci à M. l'abbé Morgan qui a assuré le mois de juin et la procession de la Fête Dieu à Kuala Lumpur pour ces quelques 70 nouveaux fidèles.












Rerum Novarum I

 KE 777 (4 juin 2022)   

Les Globalistes avides de pouvoir amènent 
Le Socialisme et sa douleur inhumaine.

Karl Marx n’a-t-il pas dit que le Communisme pouvait se résumer en une seule expression : « l’abolition de la propriété privée » ? Et Klaus Schwab, Globaliste parmi les Globalistes, n’a-t-il pas dernièrement promis à toute âme vivante que, sous le Globalisme, « vous ne posséderez rien mais vous serez parfaitement heureux » ? Tout ceci ne révèle-t-il pas que le Globalisme est par définition une continuation du Communisme ? Mais pourquoi une telle détestation de la propriété privée ? Parce que ces êtres sans-Dieu veulent mettre un terme à toute société humaine qui ait encore la moindre croyance, ou le moindre respect pour Dieu et ses dix Commandements : 7) tu ne voleras pas ; 10) tu ne convoiteras pas injustement le bien d’autrui. Soit deux Commandements sur dix pour établir le principe de la propriété privée parmi les hommes. La guerre moderne contre la propriété privée est, entre autres choses, une guerre de l’homme moderne contre Dieu. 

L’Église catholique défend les intérêts du Bon Dieu, elle défend donc la propriété privée contre les Socialistes, les Communistes, les Globalistes et tous les autres ennemis de la société humaine qui veulent l’abolir. Un des plus notables défenseurs de la propriété privée fut le pape Léon XIII (1878–1903), dans sa célèbre encyclique Rerum Novarum de 1891. À l’heure où les Globalistes athées menacent actuellement de renverser toute la société humaine avec leur « Réinitialisation », jetons un coup d’œil à la défense que ce pape a faite du principe de la propriété privée. 

La propriété privée, dit-il (RN 8), est un droit naturel de l’homme qu’il est injuste d’abolir, car cela lèse tant les travailleurs que les propriétaires, tant les États que les gouvernements. Ceci vient de ce que l’homme seul est un animal rationnel parmi tous les autres animaux, ou brutes. Ainsi tous les animaux doivent se nourrir, mais alors que Dieu a pensé à pourvoir en aliments tous les animaux sans raison, Il a donné aux hommes un esprit pour prévoir leur propre avenir. Cela signifie que, tandis que les animaux sans raison utilisent purement et simplement les choses, l’homme non seulement en use, mais peut aussi les posséder. Or, seule la terre peut pourvoir aux besoins futurs et récurrents des hommes. Donc l’homme est d’une nature telle qu’il peut soumettre la terre à sa possession, en d’autres termes : il a un droit naturel à la propriété. 

Une objection veut que l’État puisse pourvoir aux besoins de tous les hommes. Léon XIII répond (RN 13) par un autre principe-clé : l’individu est antérieur à l’État (parce que pour qu’un État existe, il doit exister auparavant des individus qui s’assemblent). Une autre objection veut que Dieu donne la terre en commun à l’humanité, autrement dit, il donne toute la terre à toute l’humanité (RN 14) et non à tel ou tel propriétaire. Léon XIII répond que s’il est vrai que Dieu offre la terre pour servir à tous et pour être possédée par n’importe qui, néanmoins, toute portion particulière doit être possédée par quelqu’un de précis. Autrement les querelles seraient sans fin, de telle sorte que, comme Klaus Schwab l’a très bien compris, l’État devrait intervenir pour exercer un contrôle total. 

En outre (RN 15), un homme est par définition plus motivé à travailler sa propre propriété, à l’arroser profondément de la sueur de son front. Le priver de la propriété, c’est le priver de la motivation de la travailler et c’est le frauder du fruit de son travail. L’homme s’attache naturellement à sa terre. Le Socialisme et le Globalisme le coupent, tous les deux, de ses racines pour mieux le contrôler. 

Le droit naturel de l’individu à la propriété est de plus renforcé par les obligations naturelles de la famille (RN 18). De même que la paternité est un droit naturel qui étend un individu comme tête d’une famille, de même la famille, par sa nature, étend le droit de propriété, soit par exemple pour nourrir toute la famille dans le présent, soit pour faire hériter les enfants à l’avenir. L’État ne peut ni ne doit pourvoir à ses besoins (exception faite des nécessités spéciales de familles en détresse), parce que les enfants n’entrent dans la société ou dans l’État que par leur famille, et donc la famille préexistante a des droits et des devoirs préexistants à ceux de l’État. 

Ce pape sensé conclut (RN 22) que le socialisme ravagera la société par des troubles, par l’envie, la pauvreté, la misère universelle et l’asservissement. Rendez-vous la semaine prochaine pour voir ce que dit Léon XIII des devoirs de l’État. 

Kyrie eleison 

dimanche 12 juin 2022

Croisade de la Charité

L'apostolat est un des corollaires obligatoires de l'amour de Dieu


En ce mois de juin, mois spécialement consacré au Sacré-Cœur, méditons sur l'amour de Dieu et son corollaire apostolique.


samedi 11 juin 2022

Mgr Viganò et Me Reiner Füllmich (27 mai 2022)

Mgr Viganò adresse aux membres de la Commission Corona, dirigée par M Reiner Füllmich, une synthèse absolument impressionnante de la crise mondialiste que nous subissons de plein fouet depuis plus de deux années et qui dégénère maintenant en crise énergétique et alimentaire.  Même un non-catholique qui cherche la vérité sera touché par les propos de ce grand archevêque qui, répétons-le,  mériterait de monter sur le trône de Pierre et devenir le prochain  pape. 


Source   -  Audio 

Première partie : PSYCHOPANDÉMIE et GUERRE RUSSO-UKRAINIENNE : Toujours les mêmes artisans...

Füllmich : VOTRE EXCELLENCE, beaucoup de gens vous connaissent et vous apprécient beaucoup pour avoir été une personne sincère dans un environnement souvent peu sincère, même pendant votre service au Vatican. Vous avez servi comme diplomate de haut rang, en particulier comme Nonce apostolique, aux États-Unis, représentant le Pape dans les églises nationales. C’est un grand honneur et un grand plaisir de parler avec vous aujourd’hui. Mais avant de passer au fond et de vous interroger sur votre évaluation de la situation politique mondiale, en particulier en ce qui concerne la soi-disant crise du Coronavirus, aimeriez-vous résumer votre histoire personnelle afin que les téléspectateurs qui ne vous connaissent pas encore puissent savoir qui vous êtes ?

Mgr Viganò : Tout d’abord, je voudrais vous adresser, Monsieur Reiner Füllmich, ainsi qu’à tous vos collaborateurs et collègues, mes plus cordiales salutations et ma reconnaissance pour avoir donné vie à la Commission Corona. La recherche de la vérité sur la gestion de l’urgence Covid-19 et sur l’expérimentation de masse aide à recueillir des preuves pour amener devant les tribunaux et punir les responsables. Cela constitue une contribution importante en vue de la création d’une Alliance Anti-mondialiste, car les auteurs de la farce pandémique sont les mêmes qui voudraient aujourd’hui pousser le monde vers une guerre totale et une crise énergétique permanente.

Concernant ma « carrière », je ne pense pas qu’il y ait grand-chose à dire : je suis un Archevêque catholique qui a occupé des postes de responsabilité au Vatican, à la fois à la Secrétairerie d’État du Saint-Siège et dans le Gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican, puis en tant que Nonce apostolique au Nigeria et dernièrement aux États-Unis, par la volonté de Benoît XVI. Ma notoriété – totalement non voulue – est due à mes prises de positions et à mes dénonciations concernant le scandale sexuel de l’ancien cardinal américain McCarrick et d’autres cas non moins graves impliquant de hauts représentants de la Hiérarchie. En tant que Successeur des Apôtres, je ne pouvais pas me taire face aux tentatives de dissimuler ces faits honteux par la soi-disant lavender mafia, qui bénéficie du soutien et de la protection de Bergoglio.

Füllmich : Vous avez une vie impressionnante, mais si l’on cherche votre nom dans les anciens médias (grand public), on trouve des articles diffamatoires vous accusant, entre autres, de diffuser de la propagande du Kremlin et de faire des affirmations déroutantes. À y regarder de plus près, cela ne nous semble pas du tout être le cas, bien au contraire : vous restez fidèle à votre réputation de personne franche, même dans les environnements où le mensonge prévaut, nonobstant que ce soit à votre désavantage. Où placeriez-vous la rupture dans votre vie, où cette vertu a été réinterprétée par les anciens médias comme un défaut ? Quelle ligne rouge avez-vous franchie ; sur quelle question votre franchise est-elle devenue un danger pour le récit officiel ?

Mgr Viganò : Les fausses accusations sont l’un des moyens utilisés par ceux qui veulent éliminer un adversaire qu’ils craignent et auquel ils ne peuvent pas s’opposer loyalement. Dans ce cas, je suis considéré comme encombrant à la fois par les représentants de l’église profonde et par la cabale bergoglienne, dont j’ai dénoncé les scandales et les dissimulations depuis l’époque de l’affaire McCarrick. Et je suis tout autant encombrant pour l’État profond, qui a pu compter sur la complicité du Saint-Siège et de presque tout l’épiscopat mondial dans les événements de ces dernières années. La voix dissonante d’un évêque, surtout lorsqu’il formule des dénonciations argumentées et fondées sur des faits irréfutables, risque de remettre en cause le récit officiel, tant sur le prétendu renouveau de l’Église sous ce « pontificat », que sur la farce pandémique et la « vaccination » de masse. La récente crise russo-ukrainienne réuni également du même côté l’élite mondialiste, l’OTAN, l’État profond américain, l’Union européenne, le Forum Économique Mondial de Davos, toute la machine médiatique et le Vatican. L’intervention de Poutine en Ukraine est considérée comme une menace pour le Nouvel Ordre Mondial qui doit être neutralisée même au prix d’un conflit mondial.

La réserve fédérale - II

KE 775 (21 mai 2022)

De bonnes institutions sont une aide éprouvée,
Mais à quoi bon si l’homme est toujours si mauvais ?

Dans une société sans Dieu comme la nôtre dans l’Occident d’aujourd’hui, les hommes ne veulent pas admettre que la religion gouverne la politique, parce que même si « Dieu » existe, ils veulent ne Lui donner aucune importance. C’est vrai, Il a joué un grand rôle dans la vie des hommes d’hier, mais aujourd’hui on se dira, « L’humanité a grandi, elle est adulte, les hommes n’ont plus besoin de Lui, et les hommes ont pris Sa place. Toute la gloire qui allait à Dieu doit maintenant aller à l’homme, et tout ce qu’Il a besoin de faire, s’Il existe, c’est de dégager avec bonne grâce et de nous laisser seuls. En tout cas, nous pouvons très bien faire sans Lui. » 

Hélas pour l’homme moderne ! La vie moderne prouve à chaque instant que nous ne pouvons pas nous passer de Lui ! Il y a un mois ces Commentaires présentaient une brève histoire des trois premières banques centrales des États-Unis d’Amérique, dont chacune fut rejetée par les Américains, avant que finalement la Réserve Fédérale (ci-après : Fed) ne fût créée par un vote du Congrès en 1913, et à partir de cette date la Fed a gagné de plus en plus de pouvoir, jusqu’au point d’être actuellement le maître incontesté de la vie économique et politique des États-Unis. Ce qui était arrivé en 1913, c’est qu’un cartel (coalition de partenaires pour promouvoir un intérêt commun) de banquiers de premier plan se fut réuni pour persuader le Congrès qu’il était dans l’intérêt du pays de leur confier, en tant qu’experts bancaires, mais indépendants de la politique et des politiciens, l’approvisionnement en argent aux États-Unis. 

Or, ce transfert ne fut pas sans soulever des contestations à l’époque, et il est toujours contesté depuis, en raison de la vérité d’une citation attribuée à un membre de la famille de banquiers la plus célèbre de toutes, les Rothschilds d’Europe, qui disait : « Donnez-moi le contrôle de l’émission de monnaie d’une nation, et je me moque de qui fait les lois. » Ainsi en 2022, la Fed des États-Unis n’achète pas seulement tous les États-Unis, on peut aussi dire qu’elle achète le monde entier. Car le dollar américain est la chose qui ressemble le plus à une monnaie mondiale, et ainsi la Fed étant maîtresse du dollar peut acheter le monde avant que le dollar ne soit sans valeur. (Juste en pianotant sur un ordinateur, la Fed peut aujourd’hui créer de rien des milliers de milliards de dollars.) 

La richesse du monde en échange de quelques impulsions électroniques sur quelques ordinateurs ? C’est tout bonnement irréel ! Non, ce n’est pas irréel. Cela arrive tout autour de nous, aujourd’hui même. Mais comment ceci est-il possible ? Au fond, parce que les peuples matérialistes tout autour du monde adorent la matière, adorent l’argent, et accordent toute leur confiance aux maîtres de la monnaie. Il y eut un temps où ils accordaient toute leur confiance à Celui Qui avait dit qu’il est plus facile à un chameau de passer par le chas d’une aiguille qu’à un homme riche d’entrer dans le Royaume des Cieux (Mt 19, 24). Et Dont la Parole avait révélé que l’amour de l’argent est la racine de tous les maux (1 Tim 6, 10). Et Qui nous avait assuré que si seulement nous recherchions le Royaume de Dieu et Sa justice, toutes ces choses (les besoins matériels) nous seraient également accordées (Mt 6, 33). Mais qui aujourd’hui croit encore en Dieu, à Son Royaume ou à Sa justice ? 

N’est-il pas alors évident que les vrais problèmes de la société ont leur source dans les cœurs des hommes, en ce qu’ils croient et en ce qu’ils aiment ? S’ils n’aimaient pas l’argent, la Fed aurait-elle une once du pouvoir qu’elle a ? Un célèbre livre sur la Fed, La créature de Jekyll Island, par G. Edward Griffin passe plus de 500 pages à mettre en pièces la Fed, mais quand il en vient à proposer des alternatives, l’auteur doit admettre (p. 571) qu’il y a un problème « avec tous les schémas impliquant le contrôle de la monnaie par les hommes ». Oui, en effet ! Et ce problème c’est le péché originel, que tout ce qu’il y a de mieux en politique et en économie ne peut résoudre. Napoléon n’a-t-il pas un jour admis, lui dont les armées commandaient à toute l’Europe, que son propre pouvoir n’arriverait jamais à la hauteur de celui du prêtre ? 

Chers lecteurs, oubliez la Fed et ses crapuleries. Si Abraham avait été capable de trouver seulement dix hommes justes dans Sodome, le Bon Dieu aurait épargné entièrement cette cité pécheresse (Gen 18). Si vous et moi profitions de ce calme avant l’orage pour nous efforcer, avec Sa grâce, de devenir des hommes justes, combien d’âmes ne serait-Il pas capable d’épargner dans notre monde méchant ? 

Kyrie eleison.