dimanche 25 septembre 2016

Programme de M. l'abbé Pivert pour les mois à venir

La Villeneuve

Dimanche 2 octobre                La Villeneuve, journée paroissiale
Dimanche 30 octobre              La Villeneuve
Mardi 1er novembre                La Villeneuve
Dimanche 20 novembre           La Villeneuve, journée paroissiale
Samedi 24 décembre              La Villeneuve, vigile de Noël, possibilité de coucher sur place
Dimanche 25 décembre, Noël   La Villeneuve, journée paroissiale

Paris ou région parisienne

lundi 19 septembre 2016

Trentième anniversaire de la rencontre interreligieuse d'Assise

Assise, entrée dans l’histoire du monde par la porte sainte. La ville natale du saint le plus extraordinaire que la terre ait porté, saint François, un alter-Christus qui porta la ressemblance avec son Divin Maître Jésus jusque dans sa chair stigmatisée.
Assise, plus célèbre aujourd’hui à cause de la première Journée mondiale de la prière, organisée par le pape Jean-Paul II le 27 octobre 1986 en collaboration avec la communauté Saint Egidio. Depuis, tant Benoît XVI que François, les successeurs de Wojtyla sur le siège de Pierre, évoquent résolument « l’authentique esprit d’Assise » et réaffirment, comme Benoît XVI en 2007, que « les religions peuvent et doivent offrir de précieuses ressources pour construire une humanité pacifique. » Assise, la boussole de l’Église conciliaire et du monde !
Cette année 2016 sera le 30e anniversaire de cette Ière Rencontre Internationale des Religions pour la Paix qui doit être considérée, et nous faisons nôtres les mots de monsieur l’abbé Philippe François en novembre 2007, « [une] insulte à Notre Seigneur Jésus-Christ, unique Prince de la Paix, [un] scandale pour la foi dans les âmes des fidèles, la trahison de la mission confiée à Pierre et à l’Église ».

samedi 17 septembre 2016

Renouvellement du scandale d'Assise



Les années passent, se suivent et se ressemblent dans le monde conciliaire. L’esprit mortifère de Vatican II se propage toujours, inhibe les consciences, tue la foi catholique, met en place une nouvelle religion avec l’aide des hiérarques ecclésiastiques, sous le regard apathique et résigné du troupeau abandonné.
Pour le 30e anniversaire du scandale de la première réunion interreligieuse organisée en 1986 à Assise par Jean-Paul II, une nouvelle et grandiose rencontre est prévue en commémoration, du 18 au 20 septembre prochains.
Au nom d’une paix mondiale bâtie sur l’idéologie multi-confessionnelle, de nombreux leaders religieux, un groupes de réfugiés et plus de 500 hôtes choisis parmi les bien-pensants de la planète, dont des hommes politiques, des prix Nobel pour la Paix, des intellectuels super-conformes à la pensée unique, ainsi que plus de 12 000 « pèlerins », entoureront le pape François, véritable homme lige du politiquent et religieusement correct, des lobbies maçonniques, écologiques et mondialistes.

vendredi 16 septembre 2016

Se sanctifier dans et PAR la crise...


Nous avons reçu d'un ami l'extrait suivant:

« …Toute hérésie, par les attaques qu’elle dirige contre un dogme, engendre chez les catholiques les plus aimants de leur foi un mouvement instinctif à se grouper autour de lui pour le défendre, et les amènent ainsi à l’approfondir et à s’en nourrir. Il en résulte que les orientations spirituelles des âmes se trouvent nécessairement sous l’influence des luttes menées par l’Église contre les erreurs du temps. Leur sanctification ne s’opère pas dans une sorte d’isolement spirituel de l’époque où elles vivent mais dans un engagement intérieur, souvent très douloureux, à s’unir profondément aux mouvements les plus intimes de la défense de l’Église et de sa vie militante. Et ce n’est qu’au prix de l’acceptation d’une telle posture que les âmes s’élèvent. » 
(M. l'abbé de Cacqueray, Lettre aux Amis et Bienfaiteurs N° 71, 2007)

mercredi 14 septembre 2016

Vicaire du Christ ou de Satan ? (IV): soutien au mondialisme, à l'invasion de l'Europe; oecuménisme et panthéisme (Miles Christi)

deuxième partie
troisième partie

8. Soutien à l’islam et à l’immigration musulmane en Europe
Voici quelques citations pour avoir un aperçu de la position de François vis-à-vis de l’islam. La première est tirée d’un discours tenu à des immigrés clandestins dans la paroisse romaine où ils étaient hébergés, le 19 janvier 2014, lors de la Journée Mondiale des Migrants:
« Partager notre expérience en portant la croix pour arracher de nos cœurs la maladie qui empoisonne nos vies: il est important que vous fassiez cela lors de vos réunions. Ceux qui sont chrétiens, avec la Bible; ceux qui sont musulmans, avec le Coran. La foi que vos parents vous ont inculquée vous aidera toujours à avancer[1]. » 
La deuxième est un extrait de son homélie à Lampedusa le 8 juillet 2013 auprès de migrants clandestins musulmans:
« Je désire me tourner en pensée vers les chers immigrés musulmans qui commencent, ce soir, le jeune du Ramadan, avec le vœu d’abondants fruits spirituels[2]. »
La troisième fait partie de son Exhortation apostolique Evangelii Gaudium:
« Il est admirable de voir que des jeunes et des anciens, des hommes et des femmes de l’Islam sont capables de consacrer du temps chaque jour à la prière, et de participer fidèlement à leurs rites religieux[3]. » § 252
Pour François donc, le Coran aide les gens à avancer dans les difficultés de la vie, le Ramadan est source de fruits spirituels et la participation aux rites religieux musulmans est quelque chose d’admirable. François, par ces propos, ne fait que conforter ces pauvres gens dans les ténèbres de l’erreur mahométane. Est-ce bien charitable de sa part envers des gens qui ne se trouvent malheureusement pas sur le chemin du Salut? Est-ce bien celle-là, la mission du Vicaire du Christ, de faire l’éloge des religions fausses qui détournent de Notre-Seigneur Jésus-Christ? Est-il besoin de préciser que ses paroles envers les musulmans sont trompeuses et qu’elles ne sont pas conformes à l’Evangile? Tout dans les Ecritures Saintes et dans le Magistère de l’Eglise contredit les propos bergogliens. Il suffit d’avoir lu Saint-Paul pour le savoir.
François, à l’instar de ses prédécesseurs conciliaires, met en exergue la valeur spirituelle de la religion de Mahomet, mais il va plus loin qu’eux: il favorise ouvertement l’islamisation de l’Europe en préconisant l’arrivée massive d’immigrés musulmans. Il fait l’apologie de l’immigrationisme, par ses paroles et par ses actes. D’abord par ses actes: il est revenu au Vatican de son voyage à l’île grecque de Lesbos avec douze immigrés musulmans dans son avion privé. Par ses paroles aussi. Je cite son discours du 19 avril dernier dans le Centre Astalli pour les réfugiés, à Rome:
« Trop souvent, nous ne vous avons pas accueillis! Pardonnez la fermeture et l’indifférence de nos sociétés qui craignent le changement de vie et de mentalité que votre présence requiert. Traités comme un poids, un problème, un coût, au contraire, vous êtes un don[4]. »
L’immigration musulmane serait ainsi, aux dires de François, un don pour l’Europe. Et leur arrivée requiert, de la part des européens, un « changement de vie et de mentalité ». Or, puisque certains refusent de disparaître sous le raz-de-marée islamique, François les stigmatise et demande pardon aux soi-disant « réfugiés » pour la « fermeture d’esprit » et l’« indifférence » des affreux récalcitrants à l’invasion mahométane. Par ces paroles François diabolise publiquement les européens qui se battent pour leur survie et attise la haine et le mépris des envahisseurs musulmans à l’égard de ces populations blanches et chrétiennes « racistes et xénophobes » qui leur réservent un si mauvais accueil.
Son action est d’une valeur symbolique extrêmement puissante. Le geste bergoglien à Lesbos est aux antipodes de celui accompli par le pape Saint Pie V à Lépante, qui avait empêché la conquête de la Chrétienté par l’islam. Saint Pie V, pape de Trente, protège l’Europe contre les envahisseurs musulmans. François, pape de Vatican II, les emmène lui-même à Rome dans son avion privé aux yeux de tout le monde, montrant à la foule quel est l’exemple à suivre…
Dans le vol de retour à Rome une journaliste demanda à François pourquoi il avait privilégié trois familles entièrement musulmanes. Voici sa réponse:
« Je n’ai pas fait le choix entre chrétiens et musulmans. Ces trois familles avaient leurs papiers en règle, et on pouvait le faire. Il y avait par exemple, deux familles chrétiennes dans la première liste qui n’avaient pas les papiers en règle. Ce n’est pas un privilège. Tous les douze sont enfants de Dieu. Le “privilège” est d’être enfants de Dieu: cela est vrai[5]. »
Or, on n’est pas enfant de Dieu par la naissance, mais par adoption divine, à travers la réception du Saint Baptême et la foi en Notre- Seigneur Jésus-Christ. C’est bien connu. Enfin, en tout cas, c’était bien connu jusqu’à Vatican II…
9. François et le panthéisme
Ce n’est pas la première fois que François dit qu’on est tous des « enfants de Dieu », ce qui suppose une vision panthéiste des choses. A titre d’exemple, voici ses paroles dans la Vidéo du Pape du mois de janvier dernier, dans laquelle on voyait apparaître des symboles catholiques, juifs, musulmans et bouddhistes tandis que la voix hors champ de François nous expliquait que:
 « Beaucoup pensent de manière différente, ressentent les choses différemment, recherchent et trouvent Dieu de diverses manières. Dans cette multitude, dans cet éventail de religions nous avons une seule certitude pour tous: nous sommes tous enfants de Dieu[6]. »
Si on est des enfants de Dieu par nature, si la vie divine se trouve chez tous les hommes du seul fait d’exister, si on n’est pas surélevés à la vie de la grâce par un don de Dieu venant s’ajouter à notre condition de créatures, la différence entre l’ordre naturel et l’ordre surnaturel disparaît, la distinction entre le Créateur et la créature s’évanouit et on est donc de plain-pied dans le panthéisme. Voici ce qu’il a dit dans son entretien avec Scalfari:
« Je crois en Dieu. Pas dans un Dieu catholique, car il n'existe pas de Dieu catholique, il existe un Dieu. Et je crois en Jésus Christ, son incarnation. Jésus est mon maître et mon pasteur, mais Dieu, le Père, Abba, est la lumière et le Créateur. Tel est mon Être. » [7]  
Il importe de décoder ce qu’a signifié François par cette courte phrase. Tout d’abord, il a nié l’existence de la Sainte Trinité, en récusant l’existence d’un Dieu catholique. Il va sans dire que, en disant cela, il a aussi nié implicitement le caractère surnaturel et la mission divine de l’Eglise. Ensuite, il a nié la divinité de Notre-Seigneur, en affirmant que Jésus est son maître et son pasteur « mais » que Dieu est la lumière et son Créateur. Enfin, il a fait profession de foi panthéiste en déclarant que son être est celui de Dieu: « tel est mon être », ce sont ses mots.
Voici un autre passage du même entretien:
« J'observe pour ma part que Dieu est lumière qui illumine les ténèbres même s'il ne les dissipe pas, et qu'une étincelle de cette lumière divine est au-dedans de chacun d'entre nous. Dans la lettre que je vous ai écrite, je me souviens vous avoir dit que notre espèce, comme d'autres, s'éteindra [!!!] mais la lumière de Dieu, elle, ne s'éteindra pas, qui finalement envahira toutes les âmes et alors tout sera dans tous[8]. »
Passons sur l’hérésie proprement inconcevable selon laquelle notre espèce « s’éteindra » un jour, comme les autres, ce qui défie toute imagination et tout bon sens, pour peu qu’on connaisse un tant soit peu les Ecritures. Mais revenons à la question du panthéisme. François le dit en toutes lettres, pas besoin de se lancer dans une herméneutique alambiquée sur ce qu’il a voulu dire: « une étincelle de cette lumière divine est au-dedans de chacun d'entre nous » et cette lumière un jour « envahira toutes les âmes et sera tout en tous ». Vous aurez compris également que le salut est universel, personne ne se damne, personne ne risque d’aller en enfer. Et c’est tout à fait logique, du moins François, à défaut d’être catholique, est-il cohérent dans ses idées, car: comment concevoir la damnation éternelle, laquelle implique une séparation irréversible d’avec Dieu et les élus, dans une logique panthéiste, où, par définition, rien ne saurait échapper à l’unique substance divine et dans laquelle toute dualité est exclue? Mais, s’il n’y a pas de mal ni possibilité de damnation, c’est que, au fond, il n’y a pas de péché non plus, ni besoin de Rédemption, laquelle, à la rigueur, ne consisterait qu’à « prendre conscience » de notre nature véritable, faisant disparaître ainsi la dualité et la division, seule source du mal chez l’homme.
10. François et l’œcuménisme

Concernant l’œcuménisme, François est dans un accord parfait avec la théologie novatrice de Vatican II. La seule spécificité de son pontificat, comme dans les autres domaines, consiste à rendre la rupture conciliaire encore plus flagrante, la conduisant jusqu’à ses dernières conséquences logiques. Passons en revue quelques citations. La première est extraite de la conférence de presse au cours du vol vers les Philippines le 15 janvier 2015:
« Chaque religion a sa dignité, chaque religion qui respecte la vie humaine, la personne humaine.[9] »
La suivante est tirée de son entretien avec Antonio Spadaro:
« Il est important pour les relations œcuméniques non seulement de mieux se connaître, mais aussi de reconnaître ce que l’Esprit a semé dans l’autre comme un don qui nous est aussi destiné. » Question du Père Spadaro: « Comment voyez-vous l’avenir de l’unité de l’Église? » Réponse de François: « Nous devons cheminer unis dans les différences: il n’y a pas d’autre chemin pour nous unir. C’est le chemin de Jésus[10]. »
Dans ce même entretien, François a expliqué qu’il existe une multitude d’ « Eglises », dont certaines sont plus anciennes que d’autres, les unes apportant la force de leur jeunesse, les autres, la sagesse de leur expérience. Cependant, elles ont toutes vocation à construire le futur ensemble, évitant de tomber dans le piège de l’autosuffisance et sans céder à la volonté d’hégémonie:
« Les jeunes Églises développent une synthèse de foi, de culture et de vie en devenir, et donc différente de celle développée par les Églises plus anciennes. Pour moi, le rapport entre les Églises d’institution plus ancienne et celles plus récentes est semblable au rapport entre jeunes et anciens dans une société: ils construisent le futur, mais les uns avec leur force et les autres avec leur sagesse. Nous courons toujours des risques, évidemment; les Églises plus jeunes celui de se sentir auto-suffisantes, les plus anciennes de vouloir imposer aux plus jeunes leur modèle culturel. Mais le futur se construit ensemble[11]. »
Le 26 juin 2016, à l’occasion de la conférence de presse au cours du vol de retour d’Arménie, François a fait l’apologie de l’hérésiarque Martin Luther, justifiant sa révolte et cautionnant sa doctrine hérétique sur la justification, et donnant au passage, comme à l’accoutumée, un abject coup de griffe à l’Eglise catholique. Voici ses déclarations:
« Je crois que les intentions de Martin Luther n’étaient pas erronées: c’était un réformateur. Peut-être certaines méthodes n’étaient-elles pas justes, mais à l’époque […] nous voyons que l’Église n’était pas forcément un modèle à imiter: il y avait de la corruption dans l’Église, il y avait de la mondanité, il y avait de l’attachement à l’argent et au pouvoir. Et pour cela, il a protesté. Ensuite, il était intelligent, et il a fait un pas en avant en expliquant pourquoi il faisait cela. Et aujourd’hui, luthériens et catholiques, avec tous les protestants, nous sommes d’accord sur la doctrine de la justification: sur ce point si important, lui ne s’était pas trompé [12]. »
Il n’est pas question de prouver ici que Luther s’est trompé et qu’il n’y a aucun accord possible entre protestants et catholiques au sujet de la doctrine de la justification, il suffit pour s’en persuader de lire le décret sur la justification promulgué le 13 janvier 1547 lors de la sixième session du Concile de Trente[13]. Voici le canon supplémentaire qu’il serait utile d’ajouter un jour à la liste du décret tridentin:
« Si quelqu’un dit que les intentions de Martin Luther n’étaient pas erronées, que c’était un réformateur, que l’Église à son époque n’était pas un modèle à imiter, qu’aujourd’hui, luthériens et catholiques sont d’accord sur la doctrine de la justification et que,  sur ce point, Luther ne s’est pas trompé, qu’il soit anathème. »
11. Vers un gouvernement mondial
Nous avons déjà abordé la question du mondialisme et de la façon dont François le favorise par tous ses moyens, notamment par sa « prédication écologique » et sa croisade contre le prétendu « réchauffement climatique ». Cette unité du monde en dehors du Christ et de son Eglise, bâtie dans un cadre laïc, naturaliste et révolutionnaire, a été évoquée par François à de multiples reprises. En voici deux, tirées de Laudato Si’, son pamphlet « socialo-écologiste »:
« Il devient indispensable de créer un système normatif qui implique des limites infranchissables et assure la protection des écosystèmes, avant que les nouvelles formes de pouvoir dérivées du paradigme techno-économique ne finissent par raser non seulement la politique mais aussi liberté et la justice. » § 53
« Depuis la moitié du siècle dernier, après avoir surmonté beaucoup de difficultés, on a eu de plus en plus tendance à concevoir la planète comme une patrie, et l’humanité comme un peuple qui habite une maison commune. Que le monde soit interdépendant ne signifie pas seulement comprendre que les conséquences préjudiciables des modes de vie, de production et de consommation affectent tout le monde, mais surtout faire en sorte que les solutions soient proposées dans une perspective globale, et pas seulement pour défendre les intérêts de certains pays. L’interdépendance nous oblige à penser à un monde unique, à un projet commun. » § 164
Concevoir la planète comme « une patrie », penser à « un monde unique », créer un « système normatif » avec des « limites infranchissables »: Est-il nécessaire de préciser que ce que François prône n’est rien d’autre que l’établissement d’un gouvernement mondial doté d’un pouvoir politique effectif et fondé non pas sur la loi évangélique mais sur les Droits de l’Homme sans Dieu et sur son faux Evangile Ecologique? Disons-le clairement: pour rendre coercitif le projet mondialiste, véritable cosmopolitisme apatride menant vers une République Universelle onusienne, sous prétexte de « souci écologique » envers notre « maison commune » menacée par le « réchauffement climatique », il faut un gouvernement planétaire en mesure de pouvoir imposer cette utopie totalitaire aux récalcitrants.
Ce dessein est encore plus explicite dans le passage suivant de l’encyclique, où François cite Benoît XVI, qui à son tour évoque Jean XXIII, ce qui prouve, s’il en était besoin, la continuité du projet mondialiste maçonnique des prédécesseurs de François depuis le CVII :
« […] la maturation d’institutions internationales devient indispensable, qui doivent être plus fortes et efficacement organisées, avec des autorités désignées équitablement par accord entre les gouvernements nationaux, et dotées de pouvoir pour sanctionner. Comme l’a affirmé Benoît XVI […]: ‘‘Pour le gouvernement de l’économie mondiale, pour assainir les économies frappées par la crise, pour prévenir son aggravation et de plus grands déséquilibres, pour procéder à un souhaitable désarmement intégral, pour arriver à la sécurité alimentaire et à la paix, pour assurer la protection de l’environnement et pour réguler les flux migratoires, il est urgent que soit mise en place une véritable Autorité politique mondiale telle qu’elle a déjà été esquissée par mon Prédécesseur, Jean XXIII’’ (Caritas in Veritate, juin 2009, n° 67). » § 175
Ce paragraphe numéro 67 de l’encyclique de Benoît XVI Caritas in Veritate constitue un véritable manifesto idéologique du Nouvel Ordre Mondial à mettre en place sous l’égide de l’ONU et fournit tout un programme d’action. Aussi est-il convenable de le citer en entier, malgré son étendue. Les italiques se trouvent dans le texte original:
« Face au développement irrésistible de l’interdépendance mondiale, et alors que nous sommes en présence d’une récession également mondiale, l’urgence de la réforme de l’Organisation des Nations Unies comme celle de l’architecture économique et financière internationale en vue de donner une réalité concrète au concept de famille des Nations, trouve un large écho. On ressent également fortement l’urgence de trouver des formes innovantes pour concrétiser le principe de la responsabilité de protéger et pour accorder aux nations les plus pauvres une voix opérante dans les décisions communes. Cela est d’autant plus nécessaire pour la recherche d’un ordre politique, juridique et économique, susceptible d’accroître et d’orienter la collaboration internationale vers le développement solidaire de tous les peuples. Pour le gouvernement de l’économie mondiale, pour assainir les économies frappées par la crise, pour prévenir son aggravation et de plus grands déséquilibres, pour procéder à un souhaitable désarmement intégral, pour arriver à la sécurité alimentaire et à la paix, pour assurer la protection de l’environnement et pour réguler les flux migratoires, il est urgent que soit mise en place une véritable Autorité politique mondiale telle qu’elle a déjà été esquissée par mon Prédécesseur, le bienheureux Jean XXIII. Une telle Autorité devra être réglée par le droit, se conformer de manière cohérente aux principes de subsidiarité et de solidarité, être ordonnée à la réalisation du bien commun, s’engager pour la promotion d’un authentique développement humain intégral qui s’inspire des valeurs de l’amour et de la vérité. Cette Autorité devra en outre être reconnue par tous, jouir d’un pouvoir effectif pour assurer à chacun la sécurité, le respect de la justice et des droits. Elle devra évidemment posséder la faculté de faire respecter ses décisions par les différentes parties, ainsi que les mesures coordonnées adoptées par les divers forums internationaux. En l’absence de ces conditions, le droit international, malgré les grands progrès accomplis dans divers domaines, risquerait en fait d’être conditionné par les équilibres de pouvoir entre les plus puissants. Le développement intégral des peuples et la collaboration internationale exigent que soit institué un degré supérieur d’organisation à l’échelle internationale de type subsidiaire pour la gouvernance de la mondialisation  et que soit finalement mis en place un ordre social conforme à l’ordre moral et au lien entre les sphères morale et sociale, entre le politique et la sphère économique et civile que prévoyait déjà le Statut des Nations Unies[14]. »
Tout est dit. L’ONU est devenue l’instance morale suprême de l’humanité, la Déclaration des Droits de l’Homme est le nouvel Evangile et les « papes conciliaires » en sont les porte-paroles dévoués et leur caution religieuse. L’âge de la Chrétienté et de l’unité catholique est révolu, place alors au Nouvel Ordre Mondial judéo-maçonnique, parrainé par la hiérarchie de Vatican II et leur religion adultérée mise au service des puissances infernales et œuvrant sans répit l’avènement du règne universel de l’Antichrist…


[1] S’adressant à des immigrés musulmans dans une paroisse romaine lors de la Journée mondiale des migrants, le 19 janvier 2014: http://www.romereports.com/pg155489-francis-to-refugees-christian-or-muslim-the-faith-your-parents-instilled-in-you-will-help-you-move-o-en
[2] Homélie à Lampedusa le 8 juillet 2013 auprès de migrants clandestins musulmans:
[3] Exhortation apostolique Evangelii Gaudium.
[7] Entretien avec Eugenio Scalfari dans La Repubblica.
[8] Ibidem.
[10] Entretien avec le Père Antonio Spadaro.
[11] Ibidem.

Photos du prieuré en Irlande



jeudi 8 septembre 2016

Vicaire du Christ ou de Satan ? (III): destruction du mariage, mondialisme et religion écologique... (Miles Christi)


partie II: judaïsme et quelques hérésies


5. La destruction du mariage et l’abolition du péché par la fausse miséricorde

Par sa deuxième Exhortation Apostolique fleuve (elle comporte 58.000 mots), appelée Amoris Laetitia (la joie de l’amour), François a franchi un nouveau palier dans l’iniquité. Tout d’abord, François donne le ton en littéralement abolissant le rôle du magistère au profit du relativisme doctrinal érigé en règle unique:

« En rappelant que ‘‘le temps est supérieur à l’espace’’, je voudrais réaffirmer que tous les débats doctrinaux, moraux ou pastoraux ne doivent pas être tranchés par des interventions magistérielles. Bien entendu, dans l’Église une unité de doctrine et de praxis est nécessaire, mais cela n’empêche pas que subsistent différentes interprétations de certains aspects de la doctrine ou certaines conclusions qui en dérivent. […] En outre, dans chaque pays ou région, peuvent être cherchées des solutions plus inculturées, attentives aux traditions et aux défis locaux.» § 3

Après nous avoir rappelé le principe absurde selon lequel « le temps est supérieur à l’espace », François explique que dans l’Eglise on a besoin de garder « l’unité de doctrine », mais que « cela n’empêche pas que subsistent différentes interprétations de certains aspects de la doctrine ». Pour comprendre comment il peut tenir allègrement ces propos contradictoires dans une même phrase, il ne faut pas perdre de vue que le principe de non contradiction n’a strictement aucun sens pour quelqu’un qui adhère au principe de l’évolution, dans laquelle les conflits, les crises et, justement, les contradictions, constituent le véritable moteur du progrès, le dynamisme dialectique qui rend possible l’ascension progressive de l’esprit humain vers la conscience absolue, c’est-à-dire, vers la divinisation.

Ensuite, en bon apôtre du féminisme et de l’égalitarisme, François profite pour saper l’autorité du chef de famille, expliquant que l’enseignement de Saint-Paul n’est qu’un « revêtement culturel » (!!!):

« […]  il faut éviter toute interprétation inappropriée du texte de la Lettre aux Éphésiens où il est demandé que ‘‘les femmes soient soumises à leurs maris’’. Saint Paul s’exprime en catégories culturelles propres à cette époque; toutefois, nous ne devons pas prendre à notre compte ce revêtement culturel. » § 156

Par la suite François plaide pour la réintégration à la vie ecclésiale de tous ceux qui se trouvent dans une situation « irrégulière »:

« Il s’agit d’intégrer tout le monde, on doit aider chacun à trouver sa propre manière de faire partie de la communauté ecclésiale, pour qu’il se sente objet d’une miséricorde imméritée, inconditionnelle et gratuite. Personne ne peut être condamné pour toujours, parce que ce n’est pas la logique de l’Évangile! Je ne me réfère pas seulement aux divorcés engagés dans une nouvelle union, mais à tous, en quelque situation qu’ils se trouvent. » § 297

« Tous », veut bien dire « tous », n’est-ce pas? C’est-à-dire, concubins, divorcés-« remariés », homosexuels, partisans de l’avortement et du « mariage » gay, etc. Or, personne n’est exclu « pour toujours » de l’Eglise, à condition qu’on se décide à changer de vie! Le problème est que, pour lui, il faudrait intégrer tout le monde, quelle que soit sa situation, c’est-à-dire, y compris ceux qui n’ont pas du tout l’intention de mettre un terme à leur vie déréglée. Et puis, dire que ce n’est pas dans la logique de l’Evangile de condamner pour toujours est assez cocasse, lorsqu’on pense à ces paroles de Notre-Seigneur:

« Ensuite il dira à ceux qui sont à sa gauche: retirez-vous de moi, maudits; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. » (Mt. 25, 41)

Puis, François explique que si l’on vit son adultère avec une « fidélité éprouvée » et un « don de soi généreux » (cela ne s’invente pas!), même si ce n’est pas la situation « idéale » (!!!), on peut tout de même être réintégré, moyennant le « discernement » et le « regard différencié » des pasteurs, ce qui change tout, bien évidemment! :

« Les divorcés engagés dans une nouvelle union, par exemple, peuvent se retrouver dans des situations très différentes, qui ne doivent pas être cataloguées ou enfermées dans des affirmations trop rigides sans laisser de place à un discernement personnel et pastoral approprié. Une chose est une seconde union consolidée dans le temps, avec de nouveaux enfants, avec une fidélité prouvée, un don de soi généreux, un engagement chrétien, la conscience de l’irrégularité de sa propre situation et une grande difficulté à faire marche arrière sans sentir en conscience qu’on commet de nouvelles fautes. […] Il doit être clair que ceci n’est pas l’idéal que l’Évangile propose pour le mariage et la famille. Les Pères synodaux ont affirmé que le discernement des Pasteurs doit toujours se faire en distinguant attentivement les situations, d’un regard différencié. Nous savons qu’il n’existe pas de recettes simples. » § 298

Or, ceci relève de l’éthique de situation, qui dissout la morale dans un relativisme subjectiviste: il n’y a plus que les circonstances à considérer, il n’y a plus d’actes objectivement mauvais, purement et simplement, quelle que soit la circonstance. Le mariage chrétien, avec l’indissolubilité qu’il implique, n’est plus normatif mais devient un « idéal » qui n’est pas à la portée de tout le monde. Aussi s’efforcera-t-on de mettre en exergue les « valeurs positives » qui se trouvent dans les situations « irrégulières » (concubinage, adultère, duos homosexuels, etc.): « fidélité prouvée, don de soi généreux, engagement chrétien », etc. A-t-on besoin de préciser que de tels propos ne sont que d’affreux mensonges et qu’ils ne peuvent provenir que du père du mensonge?

Le 16 juin dernier, à l’occasion du discours d’ouverture du Congrès ecclésial du diocèse de Rome, qui s’est tenu à la basilique de Saint-Pierre, François est revenu sur le sujet, dont voici trois courts extraits:          

1. « Ils préfèrent vivre ensemble, et cela est un défi, demande du travail. Il ne faut pas dire tout de suite: ‘‘Pourquoi est-ce que tu ne te maries pas à l’église?’’ Non. Les accompagner: attendre et faire mûrir. Et faire mûrir la fidélité[1]. »  

2. « Je dois dire que j’ai vraiment vu une grande fidélité dans ces concubinages, une grande fidélité; et je suis certain que c’est un véritable mariage, ils ont la grâce du mariage, précisément en raison de la fidélité qu’ils vivent[2]. »

3. « C’est la culture du provisoire. Et cela se produit partout, même dans la vie sacerdotale, dans la vie religieuse. Le provisoire. C’est pourquoi la plus grande partie de nos mariages sacramentels sont nuls, car ils disent: ‘‘Oui, pour toute la vie’’, mais ils ne savent pas ce qu’ils disent, car ils ont une autre culture[3]. »

Mais alors, à quoi bon se marier si la plupart des mariages sont invalides et que les concubinages vécus dans la « fidélité » ont la grâce du mariage? Arrive-t-on à imaginer les effets délétères que les paroles de François peuvent avoir sur les couples qui traversent des moments difficiles et qui font de leur mieux pour rester fidèles à leurs engagements? A quoi bon continuer de se battre? N’est-il pas plus raisonnable de faire une demande de reconnaissance de nullité matrimoniale, puisque la plupart des mariages sont invalides, et de « refaire sa vie »? En définitive, ce que François est en train de dire aux concubins est de ne pas se marier et, aux mariés, que leurs mariages n’ont aucune valeur.

6. Le mondialisme et la « conversion écologique »

Au moment où l’humanité a abandonné totalement Dieu et où le mal est devenu la règle morale universelle (avortement, euthanasie, pornographie, « mariage » homosexuel, etc.), François a décidé que la priorité de notre temps doit être accordée à la préservation de l’environnement et au combat contre le prétendu réchauffement climatique. Voici un passage de son discours du 24 avril dernier à l’occasion du rassemblement organisé à Rome par les Focolari  pour célébrer le Jour de la Terre:

« Voilà ce qui me vient à l’esprit. Et comment on réalise cela? Tout simplement en sachant que nous avons tous quelque chose en commun, nous sommes tous des humains. Dans cette humanité nous nous rapprochons pour travailler ensemble. ‘‘Mais moi, je suis de telle religion, de telle autre…’’ Peu importe! Allons tous de l’avant pour travailler ensemble. Se respecter, se respecter! Alors nous verrons ce miracle d’un désert qui devient forêt[4]. »
Ainsi, selon François, peu importe la religion que chacun professe, puisque seulement compte notre « humanité commune ». Et voici  le message adressé par François aux pèlerins Brésiliens lors de l’audience générale du 3 août en lien avec les Jeux Olympiques qui se déroulent au Brésil, expliquant que le « bon combat » est celui de réaliser une « société solidaire » pour toute la « famille humaine », quelles que soient les divergences religieuses:

« Dans un monde assoiffé de paix, de tolérance et de réconciliation, je souhaite que ces Jeux Olympiques  puissent inspirer les sportifs et les spectateurs à mener ensemble le bon combat, qui est de terminer ensemble la compétition, avec le désir d’un don plus précieux qu’une médaille: la réalisation d’une société solidaire, fondée sur la reconnaissance d’une unique famille humaine, indépendamment des différences de culture, de couleur ou de religion[5]. »



Jetons maintenant un coup d’œil à l’encyclique Laudato Si’[6], le manifesto écologique bergoglien, dans laquelle François fait sienne une double imposture scientifique: celle du réchauffement climatique et celle de sa supposée causalité humaine. Le document repose donc sur des données scientifiquement très contestables, et très contestées de fait, ce qui lui enlève à la racine sa raison d’être. Si à cela on ajoute le fait que les débats d’ordre scientifique ne sont pas du ressort du magistère, on prend la mesure de l’absurdité de ce texte:

« J’adresse une invitation urgente à un nouveau dialogue sur la façon dont nous construisons l’avenir de la planète. Nous avons besoin d’une conversation qui nous unisse tous, parce que le défi environnemental que nous vivons, et ses racines humaines, nous concernent et nous touchent tous. […] Il nous faut une nouvelle solidarité universelle. » § 14

« S’il est vrai que les déserts extérieurs se multiplient dans notre monde, parce que les déserts intérieurs sont devenus très grands, la crise écologique est un appel à une profonde conversion intérieure. Mais nous devons aussi reconnaître que certains chrétiens […] ont l’habitude de se moquer des préoccupations pour l’environnement […] D’autres sont passifs, ils ne se décident pas à changer leurs habitudes et ils deviennent incohérents. Ils ont donc besoin d’une conversion écologique […] Vivre la vocation de protecteurs de l’œuvre de Dieu est une part essentielle d’une existence vertueuse; cela n’est pas quelque chose d’optionnel ni un aspect secondaire dans l’expérience chrétienne. » § 217

Selon François, c’est donc à une « conversion écologique » que nous sommes appelés. Et c’est ainsi que nous réussirons à construire « l’avenir de la planète », en travaillant ensemble avec tous ceux avec qui nous avons en partage notre « humanité commune » en vue d’établir une « nouvelle solidarité universelle ». Et il ose faire de cette parodie grotesque de la conversion chrétienne un élément essentiel de l’Evangile. J’avoue que, lorsque j’arrive à faire abstraction du côté tragique de la situation, je ne peux m’empêcher de trouver ce discours assez comique, empreint d’une nuance d’humour surréaliste à laquelle je ne suis pas insensible…

Ailleurs, François se fait le chantre de la Charte de la Terre, document écolo-mondialiste d’initiative onusienne lancé en 2000, et à ce jour devenu une référence juridique internationale moralement contraignante pour les gouvernements, en attendant qu’il ne devienne contraignant politiquement. Il s’agit d’un pur produit des loges illuministes, mélange de socialisme, panthéisme, laïcisme et féminisme, autant dire, un outil totalement corrosif, dans la ligne des différentes déclarations des Droits de l’Homme. Lisons ce qu’en dit François:

« La Charte de la Terre nous invitait tous à tourner le dos à une étape d’autodestruction et à prendre un nouveau départ, mais nous n’avons pas encore développé une conscience universelle qui le rende possible. Voilà pourquoi j’ose proposer de nouveau ce beau défi: “Comme jamais auparavant dans l’histoire, notre destin commun nous invite à chercher un nouveau commencement [...] Faisons en sorte que notre époque soit reconnue dans l’histoire comme celle de l’éveil d’une nouvelle forme d’hommage à la vie, d’une ferme résolution d’atteindre la durabilité, de l’accélération de la lutte pour la justice et la paix et de l’heureuse célébration de la vie”[7]. » § 207

Nouveau départ pour une humanité sans Dieu et célébration de la vie sans Jésus-Christ, devrait-on ajouter. Voilà donc une sorte de nouvel « évangile » illuminati en vue d’établir le Nouvel Ordre Mondial qui garantira la « justice » et la « paix » pour une humanité ayant définitivement tourné le dos à son adorable Rédempteur et tombée entièrement dans les filets de Satan, dont François est incontestablement un serviteur dévoué et un insigne représentant.

7. Des blasphèmes effroyables

S’il y a un trait distinctif dans le pontificat de François, une marque de fabrique dans son style, un dénominateur commun donnant une cohérence à ses paroles et à ses actions, c’est bel et bien le blasphème. Voici quelques morceaux choisis:

« Je crois en Dieu. Pas dans un Dieu catholique, car il n'existe pas de Dieu catholique, il existe un Dieu.[8] »

Cette seule phrase, prononcée six mois après son élection, et qui fit bien évidemment la une de toute la presse mondiale, aurait dû suffire pour susciter une condamnation sans appel du prodigieux insulteur argentin. Il n’en fut rien, ce qui prouve, si besoin était, l’état invraisemblable de déliquescence spirituelle, intellectuelle et morale des catholiques. Un autre exemple: selon François, Jésus a dû demander pardon à ses parents à cause de son « escapade » au Temple de Jérusalem. Et ses parents lui ont fait part de leur « réprobation ». Visiblement, François a le sens de l’opportunité, car il a tenu à faire ce délicat compliment à Jésus, Marie et Joseph lors du sermon de la festivité de la Sainte Famille, le 27 décembre 2015, à la basilique de Saint-Pierre:

« Au lieu de revenir à la maison avec les siens, il s’était arrêté à Jérusalem dans le Temple, causant une grande peine à Marie et à Joseph qui ne le trouvaient plus. Pour cette “escapade”, Jésus a dû aussi probablement faire des excuses à ses parents. L’Évangile ne le dit pas, mais je crois que nous pouvons le supposer. La question de Marie, d’ailleurs, manifeste une certaine réprobation, rendant évidente sa préoccupation et son angoisse ainsi que celle de Joseph.[9] »

François prend visiblement un malin plaisir à injurier la Mère de Jésus. Selon lui, Notre-Dame, au pied de la Croix, se serait révoltée contre Dieu, le traitant de menteur. Voici ses paroles, prononcées le 20 décembre 2013 lors d’une homélie à la maison Sainte Marthe:

« Elle était silencieuse, mais dans son cœur, que de choses disait-elle au Seigneur! ‘‘Toi, ce jour-là, tu m’as dit qu’il serait grand; tu m’as dit que tu lui donnerais le trône de David, son père, qu’il règnerait pour toujours et maintenant, je le vois ici.’’ La Vierge était humaine! Et peut-être avait-elle envie de dire: ‘‘Mensonge! J’ai été trompée!’’ [10] »

François renouvela cet odieux blasphème à plusieurs reprises, voyons ce qu’il dit le 29 mai 2015 dans un autre sermon à Sainte Marthe:

« Très souvent je pense à la Vierge Marie, quand on lui a donné le corps mort de son fils, tout blessé, on avait craché sur lui, couvert de sang, sale. Et qu’a fait la Vierge Marie? ‘‘Emportez-le’’? Non, elle l’a embrassé, elle l’a caressé. La Vierge Marie non plus ne comprenait pas. Parce qu’à ce moment-là, elle s’est souvenu de ce que l’ange lui avait dit: ‘‘Il sera roi, il sera grand, il sera prophète’’; et dans son cœur, certainement avec ce corps tellement blessé dans les bras, avant tant de souffrance avant de mourir, dans son cœur, elle aurait certainement eu envie de dire à l’ange: ‘‘Menteur! J’ai été trompée’’. Elle non plus n’avait pas de réponse[11]. » 

Essayons de déchiffrer l’enseignement que François nous présente à propos de la Reine des Anges. Selon lui, Marie ne comprend pas ce qui arrive à Jésus, Marie ne comprend pas le sens de sa souffrance, Marie au pied de la Croix se révolte contre Dieu dans son cœur, Marie estime qu’elle a été trompée par l’ange Gabriel au moment de l’Annonciation, Marie ne consent pas librement et lucidement au sacrifice rédempteur de son fils, Marie n’est donc pas Notre-Dame des sept douleurs ni la Reine des Martyrs, Marie n’a rien compris à la prophétie de Siméon lors de la présentation de l’Enfant Jésus au Temple, Marie ignore ce qu’elle fait là et elle méconnaît le sens de sa mission, Marie ne sait pas quel rôle lui est dévolu dans le plan du salut. Voilà la version bergoglienne du rôle joué par Notre-Dame le Vendredi Saint, au Golgotha, au pied de la Croix, lorsque s’opérait la Rédemption du genre humain.

Mais l’obsession blasphématrice de François ne s’arrêtera pas là. Et pourquoi s’en priverait-il? Puisque personne ne lui tient tête, et que, manifestement, il est dépourvu de toute crainte de Dieu. Selon François, il n’y a pas eu que la Très Sainte Vierge Marie qui aurait blasphémé contre Dieu: son divin Fils, Notre Seigneur Jésus-Christ, n’en est pas en reste. Voici ses paroles, prononcées le 3 septembre 2015, toujours à Sainte Marthe:

« Quand Jésus se lamente -‘‘Père, pourquoi m’as-tu abandonné?’’- blasphème-il? Le mystère est là. Très souvent j’ai écouté des gens qui vivaient des situations difficiles, douloureuses, qui avaient tant perdu ou qui se sentaient seules et abandonnées et qui s’interrogeaient: ‘‘Pourquoi? Pourquoi?’’ Ils se révoltaient contre Dieu. Et je leur disais: ‘‘Continuez de prier comme cela, car cela aussi est une prière.’’ Car c’était bien une prière quand Jésus disait à son Père: ‘‘Pourquoi m’as-tu abandonné?’’[12]. »

 Ainsi, selon François, Jésus et Marie se révoltaient contre Dieu. Et dans leur détresse, ils blasphémaient. Mais c’était par ailleurs une vraie prière de leur part. Si bien qu’il encourage les gens qui sont dans la souffrance à suivre l’exemple de Jésus et de Marie, en se révoltant eux-mêmes aussi contre Dieu, en blasphémant eux-mêmes aussi contre Dieu, contre cet être cruel et méchant qui n’a que faire de la souffrance humaine, laquelle est gratuite et incompréhensible…

François nous explique donc que, au moment même où notre divin Sauveur accomplissait la Rédemption du genre humain par le sacrifice volontaire de sa vie sur l’autel de la Croix, il aurait blasphémé contre son Père, se révoltant contre Son dessein salvifique. Et que, en même temps, Notre-Dame, au pied de la Croix, au lieu de s’associer lucidement et librement au sacrifice rédempteur de son divin Fils, aurait blasphémé elle aussi contre la volonté de Dieu, s’estimant trompée par la promesse que lui avait faite l’Ange à propos de la mission de Jésus, au moment de l’Annonciation.

Le moment central de l’histoire du Salut devient ainsi, selon le récit inouï qu’en fait François, un acte de révolte et de blasphème contre Dieu. Si bien que le nouvel Adam et la nouvelle Eve au Calvaire n’auraient pas fait mieux que nos premiers parents, agissant sous l’emprise du Démon au Paradis, lorsqu’ils commirent la faute originelle. Le salut n’aurait donc pas différé substantiellement de la chute, puisque la révolte contre la volonté divine aurait été leur dénominateur commun, Satan se trouvant à l’origine de ces deux moments décisifs de l’histoire de l’humanité.





[2] Ibidem.
[3] Ibidem. Traduction rectifiée selon l’audio original italien  (toutes les versions écrites ont été censurées): https://www.youtube.com/watch?v=HV5clSPhegI - (01:40 à 01:45)
[7] La Charte de la Terre, La Haye (29 juin 2000): http://chartedelaterre.org/decouvrir/la-charte/
[8] Entretien avec Eugenio Scalfari dans La Repubblica.