| Les amis de mes amis sont mes amis ....  site Christus Vincit 
 On
 peut se demander quel est le plus puissant mécanisme révolutionnaire. 
Quand nous regardons toutes les révolutions passées (luthérienne, 
'française', bolchévique, maoïste, conciliaire, menzinguérienne etc..), 
nous sommes en droit de nous demander pourquoi et comment ces 
révolutions emportent  autant de monde à leur suite. Certains diront que
 c'est l'argent, d'autres la terreur; d'autres l’appât des honneurs ...
 Quel est donc le point essentiel à toute révolution...
 
 On
 peut penser que la révolution a besoin d'un fondement naturel pour ne 
pas révulser les hommes et les faire passer dans le camp contre 
révolutionnaire. La révolution doit donc avoir une certaine ressemblance
 avec une société normale même si c'est une dissociété dont l'origine 
est diabolique.
 Or Aristote enseigne que la forme de toute société 
est une certaine amitié (je résume).  Le ciment d'une société c'est 
l'union entre des membres en vue d'un bien commun.
 L'abbé Chazal donne une bonne définition du bien commun : "Le
 bien commun est la perfection même de la créature rationnelle par la 
vertu intellectuelle et morale au moyen d'une action collective, variée 
et coordonnée par le chef des divers ordres du tout social."
 
 Il
 est donc question d'une action collective coordonnée par un chef... 
c'est là que nous apercevons l'importance de l'amitié entre entre les 
membres ; sans amitié, sans but, sans coordination par un chef... le 
bien commun n'existe plus.
 
 Que fait la révolution pour présenter 
un visage "humain" à ses adeptes :  elle présente un succédané de bien 
commun : amitié (factice), but (révolutionnaire), chef (tyrannique), 
perfection (apparente des membres) etc ...
 
 La pseudo amitié dans 
une révolution reste nécessaire... parce que la révolution est une 
action collective. Cette pseudo amitié se fondera soit sur la peur, soit
 sur l'intérêt, soit sur le service rendu à un tyran qui prétend être la
 synthèse du bien commun de cette pseudo société.
 
 Le grand danger
 qui menace alors tout homme pris dans une tourmente révolutionnaire est
 justement de tisser des liens artificiels avec cette pseudo société.
 
 Comment
 la révolution va t elle l'empêcher de passer dans l'autre camp ? En lui
 masquant temporairement la finalité propre de sa pseudo société (c'est 
ce qui se passe en général dans les loges maçonniques mais nous pouvons 
dire que tout le système social et républicain est de cet ordre : bien 
peu perçoivent la finalité anticatholique de la "république" française) .
 En présentant l'adversaire comme un ennemi du bien commun (ennemi du 
bien de la pseudo -société) : nous connaissons bien les quolibets: " brigand, subversif, résistant, désobéissant, schismatique etc ... Mais
 l'étape la plus cruciale de la révolution est d'empêcher un éventuel 
retour des indécis dans le camp de la contre révolution. Les grands 
initiés de la  maçonnerie ( haute vente, illuminati ) avaient 
parfaitement compris ce danger d'une éventuelle conversion. Pour cela il
 faut que l'initié pose un acte qui ne lui permette aucun retour. Cela 
pouvait être un meurtre rituel, un acte contre nature etc... La 
révolution ne peut pas demander ces abominations à toute une population 
(quoiqu'on y tende quand on voit les évènements atuels) : la révolution 
demandera simplement de se prononcer publiquement contre telle ou telle 
action de la contre révolution . C'est ce que Pascal Bernardin appelle 
"le pas dans la porte". Ayant critiqué positivement et publiquement un 
contre révolutionnaire, l'individu se sentira lié avec le système 
révolutionnaire et son retour n'en sera que plus difficile et humiliant.
 
 
 Faites
 ces applications à l'actuelle situation dans la tradition ... pseudo 
bien commun (unité de la fsspx) .. chef qui coordonne (nominations, 
procès, condamnations, contacts avec la Rome conciliaire, interviews etc
 ....).  Pour entrainer les membres vers une rupture totale du combat de
 la Foi, il leur sera exigé de couper ou de dénoncer les "résistants" ou
 le sacre de Mgr Faure. C'est ce qui fut d'ailleurs demandé aux 
dominicains d'Avrillé par l'abbé Bouchacourt : "condamnation de l'adresse aux fidèles et du sacre de Mgr Faure." Les dominicains ne sont pas tombés dans le panneau..
 Mais
 combien de prêtres au sein de l'actuelle fsspx ont publiquement dénoncé
 cette condamnation du sacre de Mgr Faure ? A notre connaissance, il n'y
 eut que l'abbé Moulin qui posât cet acte courageux..
 
 Il y aurait encore beaucoup de choses à dire ... mais je crois avoir été déjà très long ..
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