mercredi 5 août 2015

Les amis de mes amis sont mes amis

Le seuil à ne pas franchir

Les amis de mes amis sont mes amis ....  site Christus Vincit

On peut se demander quel est le plus puissant mécanisme révolutionnaire. Quand nous regardons toutes les révolutions passées (luthérienne, 'française', bolchévique, maoïste, conciliaire, menzinguérienne etc..), nous sommes en droit de nous demander pourquoi et comment ces révolutions emportent  autant de monde à leur suite. Certains diront que c'est l'argent, d'autres la terreur; d'autres l’appât des honneurs ...
Quel est donc le point essentiel à toute révolution...

On peut penser que la révolution a besoin d'un fondement naturel pour ne pas révulser les hommes et les faire passer dans le camp contre révolutionnaire. La révolution doit donc avoir une certaine ressemblance avec une société normale même si c'est une dissociété dont l'origine est diabolique.
Or Aristote enseigne que la forme de toute société est une certaine amitié (je résume).  Le ciment d'une société c'est l'union entre des membres en vue d'un bien commun.
L'abbé Chazal donne une bonne définition du bien commun : "Le bien commun est la perfection même de la créature rationnelle par la vertu intellectuelle et morale au moyen d'une action collective, variée et coordonnée par le chef des divers ordres du tout social."

Il est donc question d'une action collective coordonnée par un chef... c'est là que nous apercevons l'importance de l'amitié entre entre les membres ; sans amitié, sans but, sans coordination par un chef... le bien commun n'existe plus.

Que fait la révolution pour présenter un visage "humain" à ses adeptes :  elle présente un succédané de bien commun : amitié (factice), but (révolutionnaire), chef (tyrannique), perfection (apparente des membres) etc ...

La pseudo amitié dans une révolution reste nécessaire... parce que la révolution est une action collective. Cette pseudo amitié se fondera soit sur la peur, soit sur l'intérêt, soit sur le service rendu à un tyran qui prétend être la synthèse du bien commun de cette pseudo société.

Le grand danger qui menace alors tout homme pris dans une tourmente révolutionnaire est justement de tisser des liens artificiels avec cette pseudo société.

Comment la révolution va t elle l'empêcher de passer dans l'autre camp ? En lui masquant temporairement la finalité propre de sa pseudo société (c'est ce qui se passe en général dans les loges maçonniques mais nous pouvons dire que tout le système social et républicain est de cet ordre : bien peu perçoivent la finalité anticatholique de la "république" française) . En présentant l'adversaire comme un ennemi du bien commun (ennemi du bien de la pseudo -société) : nous connaissons bien les quolibets: " brigand, subversif, résistant, désobéissant, schismatique etc ... Mais l'étape la plus cruciale de la révolution est d'empêcher un éventuel retour des indécis dans le camp de la contre révolution. Les grands initiés de la  maçonnerie ( haute vente, illuminati ) avaient parfaitement compris ce danger d'une éventuelle conversion. Pour cela il faut que l'initié pose un acte qui ne lui permette aucun retour. Cela pouvait être un meurtre rituel, un acte contre nature etc... La révolution ne peut pas demander ces abominations à toute une population (quoiqu'on y tende quand on voit les évènements atuels) : la révolution demandera simplement de se prononcer publiquement contre telle ou telle action de la contre révolution . C'est ce que Pascal Bernardin appelle "le pas dans la porte". Ayant critiqué positivement et publiquement un contre révolutionnaire, l'individu se sentira lié avec le système révolutionnaire et son retour n'en sera que plus difficile et humiliant.


Faites ces applications à l'actuelle situation dans la tradition ... pseudo bien commun (unité de la fsspx) .. chef qui coordonne (nominations, procès, condamnations, contacts avec la Rome conciliaire, interviews etc ....).  Pour entrainer les membres vers une rupture totale du combat de la Foi, il leur sera exigé de couper ou de dénoncer les "résistants" ou le sacre de Mgr Faure. C'est ce qui fut d'ailleurs demandé aux dominicains d'Avrillé par l'abbé Bouchacourt : "condamnation de l'adresse aux fidèles et du sacre de Mgr Faure." Les dominicains ne sont pas tombés dans le panneau..
Mais combien de prêtres au sein de l'actuelle fsspx ont publiquement dénoncé cette condamnation du sacre de Mgr Faure ? A notre connaissance, il n'y eut que l'abbé Moulin qui posât cet acte courageux..

Il y aurait encore beaucoup de choses à dire ... mais je crois avoir été déjà très long ..