objet: Votre bulletin en progrès , mais peut mieux faire...
Trifouillis, le 3 mai 2017
Dies natalis du Père Calmel en 1975
Monsieur le Prieur,
La crainte serait-elle le début de la sagesse?
Pas si sûr, si la crainte d'une prélature personnelle n'est due qu'aux seules frasques du pape François, et non à la crainte d'être incorporé officiellement à une contre-façon de l'Église.
Je constate encore de graves erreurs argumentaires dans votre dernier Bulletin.
1- Votre réponse à Mgr Schneider
Vous écrivez: « Mgr Lefebvre aurait sûrement accepté sans hésiter la proposition canonique d'une prélature personnelle », (dixit Mgr Schneider), oui probablement au regard du droit canonique; mais certainement pas au regard de la doctrine à laquelle est attachée la prélature ».
Hé bien c'est faux!
Pour Mgr Lefebvre comme pour le canoniste abbé Coache, autant le codex 1917 est « NSJC au for externe » (abbé Coache), autant le codex 1983 est « Le Concile antichrist au for externe ». Avec le recul, il devient évident que la signature du protocole de mai 1988 fut aussi le fruit d'une pression interne à « Ecône » de la part de nombre de vocations sacerdotales et religieuses qui étaient « en retard d'une apocalypse », et qui le sont encore au sein du GREC. La rétractation de signature dès le lendemain par Mgr Lefebvre fut une grâce immense, incommensurable, pour la survie éternelle d'un nombre incalculable d'âmes perdues.
Mais le martyre n'a rien à voir avec le suicide, et le témoin catholique rien à voir avec le bonze thibétain, le kamikase japonais, ou le djihadiste assassin autant que suicidaire. Mgr Lefebvre ne tient pas seulement d'Athanase, mais aussi de la Pucelle Sainte Jeanne d'Arc, avec tout ce que cela comporte de « juridiction » et Royaume légitime. Vous et vos semblables même sortis d'Ecône n'avez pas intégré ni vraiment compris les mots pourtant plus que frappants du père Calmel, de Mgrs Lefebvre et de Castro-Mayer:
l'appareil des modernistes est le pandemonium de l'antéchrist, nous avons affaire à une contre-façon de l'Église, nullam partem, ce code canonique est pire que le novus ordo.
Même Mgr Tissier de Mallerais ne fait plus, ou amoindrit, le « lien organique » entre la cause matérielle et la cause formelle, c'est-à-dire entre le corps de l'église dite conciliaire et l'obéissance à sa « juridiction » , la Rome refusée par Mgr Lefebvre dès Novembre 1974. Ne parlons même pas de l'abbé Pfluger pour qui il faut revenir en 1974, les sacres de 1988 étant probablement une « regrettable erreur, partagée entre Rome et Mgr Lefebvre », et qui tout en accusant tout opposant à « Rome » de sédévacantiste « pratique », se garde bien de le dire de Mgr Lefebvre...
Lorsque Mgr Tissier parle à juste titre d'être en état de grâce, il « oublie » de préciser que cela n'est possible que dans le « royaume de la grâce ». Or la Rome conciliaire pseudo-canonisée du codex 1983, est à la Rome de toujours du codex 1917, ce que le royaume d'Angleterre fut au Royaume de France du temps de la Pucelle. Ce que Mgr Lefebvre voyait fort bien et que Mgr Tissier ne voit plus très bien, c'est le rôle primordial des causes efficientes (paternités), dont la juridiction est au principe des causes finales à atteindre, et des moyens institués par NSJC pour y parvenir. « Ce sont les supérieurs qui font les inférieurs ». Pour Mgr Lefebvre, le refus de la Rome conciliaire et de son droit canon est tout aussi absolu, que le refus du magistère objectif (dogme) qu'elle prétend imposer « de jure catholico » comme étant la doctrine de l'Église, et qui de surcroît met en doute le seul pouvoir surnaturel, le pouvoir d'ordre lui-même et tous les sacrements qui transmettent la grâce. Dans la « Rome conciliaire et son droit canon 1983 », les papes de l'Église sont absolument empêchés d'agir comme « papes dans l'Eglise ». Ils sont comme le roi de France qu'il faut « sortir » de l'emprise du royaume d'Angleterre.
Le motif du refus de prélature n'est donc pas seulement « conjoncturel » (aujourd'hui le pape François, demain un nouveau Benoit), mais « structurel »: dans la « Rome réformée », révolutionnée, aucun pape ne peut exercer la véritable papauté selon NSJC, mais seulement une contre-façon de papauté. S'il a et garde le « primat juridique » sur les évêques, ceux-ci ne peuvent le suivre dans son éventuelle « abdication » en tant que Pontife selon l'ordre du Christ de « relier » l'homme à NSJC, et non l'homme à l'Homme. Accepter toute « juridiction romaine » actuellement, sous prétexte qu'elle est « ordinaire », c'est accepter la soumission de la papauté à une pseudo-papauté, celle du Royaume de Luther, assassin du Royaume de la grâce. Quant aux tradis ralliés, ils sont hélas les « bourguignons » qui ne refusent pas que le roi de France (le pape) reste assujetti au royaume d'Angleterre (la Rome conciliaire).
Ste Jeanne d'Arc ne sélectionna pas les plus vertueux des soldats, mais accepta beaucoup de pécheurs. La ligne de clivage n'est donc pas d'abord la sainteté morale des fidèles, mais leur conviction à bouter l'intrus hors du Royaume. Les « intrus » actuels sont les libéraux et modernistes introduits jusqu'à Rome, mais où qu'ils soient dans nos rangs. Mais aussi nos « bourguignons », tradis de culte mais libéraux pactisant avec la Rome occupée, sa juridiction de perdition par la justification luthérienne.
2- votre « oecuménisme ».
Vous écrivez: « Quand les plus hautes autorités romaines permettront aux fidèles de la tradition de demeurer ce qu'ils sont, c'est-à-dire catholiques avec tout ce que cela suppose et sous-entend, qu'elles prouveront par des actes concrets et sérieux cette bonne volonté, qu'elles arrêteront de se comporter en Ponce Pilate, préférant un monde déicide à Jésus-christ et à son Corps mystique bimillénaire, alors certaines choses pourront être envisagées ».
D'abord je mets au défi quiconque de donner un sens précis à votre charabia, parfaitement insignifiant, équivoque, ambigu comme un texte conciliaire. Ce verbiage creux me rappelle Gaudium et Spes...
Ensuite, c'est réduire le rôle du pape à celui - au mieux - de l'empereur Constantin, accordant enfin la « liberté de leur culte » aux catholiques, mais dans une « église romaine » qui n'en interdit aucunement tous les autres... Au mieux, car vous ne parlez que de droit et non de devoir, ni ne précisez « qu'au milieu de tous les autres », la Rome conciliaire actuelle ferait comme Constantin, privilégier la Tradition sur les « autres »! Au contraire, la prélature personnelle sera liée par Rome à une tolérance aussi « extra-ordinaire » dans cette « église », que l'y est déjà le « rite extra-ordinaire » des ralliés, son catéchisme « toléré », ses canons et calendriers liturgiques (à quelle date la solennité du Christ-Roi?), etc, etc... Quand on sait le sort de tout « privilège » dans la Révolution, mieux vaut se passer de celui-là, venant en outre d'une Rome finalement sans foi ni loi...
Enfin, je ne vois pas du tout en quoi ce voeu pieux interdirait le « prélat personnel Mgr Fellay » de figurer comme « étant reconnu pour ce qu'il est », entre le pape émérite Benoit et le pape François à … Assise 2017? Vous continuez donc à faire vôtre l'erreur magistrale que fait Mgr Fellay sur le concept même de la « conversion de Rome », texte que vous m'avez fait lire peu après votre arrivée au prieuré.
J'avais pourtant fait remarquer que si les individus peuvent se convertir, et ce en changeant d'église précisément, c'est-à-dire d'obéissance à une juridiction d'église, les personnes morales elles ne peuvent se convertir sans … disparaître! Or le droit canonique précise que non seulement l'Eglise est une personne morale, mais même qu'au sein de l'Eglise, Rome en est une aussi, comme « église diocèse dont l'évêque est le successeur de Pierre » ! Cette « église diocèse » n'a la primauté sur les autres diocèses du monde, que parce que son évêque a la primauté de gouvernement voulu par NSJC sur les autres apôtres. Mais comme tout apôtre « n'a d'autorité que pour la vérité », celui de Rome aussi peut ne pas avoir l'autorité de la vérité quand il professe l'erreur. Et encore moins quand il abuse de son autorité subjective pour « institutionnaliser, pseudo-canoniser » un appareil juridique, un système de gouvernement (législatif, exécutif, coercitif), qui non seulement écrase le Corps mystique dans les âmes, mais « solve et coagule » toutes les vérités révélées dans un magma égout collecteur d'hérésies.
Pour Mgr Lefebvre, la conversion du pape et des évêques passe nécessairement par le refus de la Rome conciliaire telle que codifiée 1983. En effet, le droit est à la vérité, ce que seule la tolérance est à l'erreur. Mais il y a subversion à faire l'inverse: tolérer la vérité et donner le droit à l'erreur.
Or c'est bien ce que vous envisagez: une église de la « liberté » pour tous, style Maritain, dans laquelle la Tradition apostolique (je constate que vous ne mettez plus de majuscule à votre « tradition », la réduisant donc à une « coutume » parmi d'autres?), serait simplement « reconnue pour ce qu'elle est », ni plus ni moins que Luther, Boudha, Vischnou, etc..., seraient « reconnus pour ce qu'ils sont » au sein de cette même « église ». Et vous appelez cela la « conversion de Rome »? Je rêve... La Tradition apostolique reconnue « canoniquement » comme tout aussi « catholique et de droit catholique», que toutes les fausses religions. Cherchez l'erreur....
Quoique également insuffisamment argumentée, je préfère la dernière position de votre confrère Mr l'abbé François dans son sermon récent de Pâques 2017 au Trévoux. Ce faisant, il protège en Bon pasteur les ouailles qui lui sont confiées, d'une part de la pollution toxique des erreurs conciliaires, d'autre part de l'intrusion d'un évêque tel que Mgr Planet, qui à Carcassonne, prépare machiavéliquement son entrée future dans les paroisses de Mr l'abbé Simoulin, qui ne pourra pas s'y opposer après l'avoir tant cherché...
Le refus catégorique doit donc bien être celui de s'incorporer pseudo-canoniquement dans un corps social non animé du St Esprit, qui est d'abord Esprit de Vérité avant d'être de Charité, ou dont la Charité n'est au service que de la Vérité, et non d'une liberté de perdition. In fine, la conversion du pape, pas forcément de Rome, passe par sa signature au bas de la déclaration de Mgr Lefebvre de Novembre 1974. Utopie ? NSJC a dit à Soeur Lucie de Fatima : « Ils connaîtront le sort du Roi de France. Ils se repentiront, mais ce sera tard... ». Le sort du roi de France fut la décapitation. Ici celle des papes conciliaires se fait par lobotomie de la raison droite, et par son remplacement par « l'imagination au pouvoir », slogan de mai 1968, dans la tête de papes de l'Eglise, mais élus par des conclaves toujours aussi infiltrés (intelligence pervertie de modernisme, d'agnosticisme comblé de gnoses). Leur « foi » est celle d'handicapés mentaux, incapables de droite raison sauf catastrophe évidente et encore... Il faudra donc d'autres catastrophes et une implosion de la pseudo-papauté conciliaire romaine, pour « mériter » des papes non selon Lupus a Volpe, mais selon le salut des âmes.
A vrai dire, la crise n'est pas seulement celle de la foi, mais de son support naturel, le bon sens auquel s'adresse les paraboles de l'Evangile. Tous les documents du « magistère conciliaire » heurtent le simple bon sens... On est en « royaume d'utopie », dénoncées par St Pie X comme destructrices de la Cité chrétienne.
En attendant, s'il faut être social, charitable et même accueillant, que ce soit sans concessions aux utopies, erreurs et pompes conciliaires, et aux clercs ou prélats qui en sont les colporteurs « canoniques » ou « pseudo-canonisés ». Les âmes seront bien gardées...
Recevez, Monsieur le Prieur, l'expression de mon respect pour votre personne et votre fonction sacerdotale, mais aucunement pour certains arguments gravement erronés dans la crise actuelle, et désolants de la part de clercs qui manifestement sont loin d'avoir correctement intégré l'essentiel du testament spirituel de Mgr Lefebvre,
In Christi veritatis rege, per semper puram virginem Mariam,
parvulus dysmas
source : résistance catholique francophone
Trifouillis, le 3 mai 2017
Dies natalis du Père Calmel en 1975
Monsieur le Prieur,
La crainte serait-elle le début de la sagesse?
Pas si sûr, si la crainte d'une prélature personnelle n'est due qu'aux seules frasques du pape François, et non à la crainte d'être incorporé officiellement à une contre-façon de l'Église.
Je constate encore de graves erreurs argumentaires dans votre dernier Bulletin.
1- Votre réponse à Mgr Schneider
Vous écrivez: « Mgr Lefebvre aurait sûrement accepté sans hésiter la proposition canonique d'une prélature personnelle », (dixit Mgr Schneider), oui probablement au regard du droit canonique; mais certainement pas au regard de la doctrine à laquelle est attachée la prélature ».
Hé bien c'est faux!
Pour Mgr Lefebvre comme pour le canoniste abbé Coache, autant le codex 1917 est « NSJC au for externe » (abbé Coache), autant le codex 1983 est « Le Concile antichrist au for externe ». Avec le recul, il devient évident que la signature du protocole de mai 1988 fut aussi le fruit d'une pression interne à « Ecône » de la part de nombre de vocations sacerdotales et religieuses qui étaient « en retard d'une apocalypse », et qui le sont encore au sein du GREC. La rétractation de signature dès le lendemain par Mgr Lefebvre fut une grâce immense, incommensurable, pour la survie éternelle d'un nombre incalculable d'âmes perdues.
Mais le martyre n'a rien à voir avec le suicide, et le témoin catholique rien à voir avec le bonze thibétain, le kamikase japonais, ou le djihadiste assassin autant que suicidaire. Mgr Lefebvre ne tient pas seulement d'Athanase, mais aussi de la Pucelle Sainte Jeanne d'Arc, avec tout ce que cela comporte de « juridiction » et Royaume légitime. Vous et vos semblables même sortis d'Ecône n'avez pas intégré ni vraiment compris les mots pourtant plus que frappants du père Calmel, de Mgrs Lefebvre et de Castro-Mayer:
l'appareil des modernistes est le pandemonium de l'antéchrist, nous avons affaire à une contre-façon de l'Église, nullam partem, ce code canonique est pire que le novus ordo.
Même Mgr Tissier de Mallerais ne fait plus, ou amoindrit, le « lien organique » entre la cause matérielle et la cause formelle, c'est-à-dire entre le corps de l'église dite conciliaire et l'obéissance à sa « juridiction » , la Rome refusée par Mgr Lefebvre dès Novembre 1974. Ne parlons même pas de l'abbé Pfluger pour qui il faut revenir en 1974, les sacres de 1988 étant probablement une « regrettable erreur, partagée entre Rome et Mgr Lefebvre », et qui tout en accusant tout opposant à « Rome » de sédévacantiste « pratique », se garde bien de le dire de Mgr Lefebvre...
Lorsque Mgr Tissier parle à juste titre d'être en état de grâce, il « oublie » de préciser que cela n'est possible que dans le « royaume de la grâce ». Or la Rome conciliaire pseudo-canonisée du codex 1983, est à la Rome de toujours du codex 1917, ce que le royaume d'Angleterre fut au Royaume de France du temps de la Pucelle. Ce que Mgr Lefebvre voyait fort bien et que Mgr Tissier ne voit plus très bien, c'est le rôle primordial des causes efficientes (paternités), dont la juridiction est au principe des causes finales à atteindre, et des moyens institués par NSJC pour y parvenir. « Ce sont les supérieurs qui font les inférieurs ». Pour Mgr Lefebvre, le refus de la Rome conciliaire et de son droit canon est tout aussi absolu, que le refus du magistère objectif (dogme) qu'elle prétend imposer « de jure catholico » comme étant la doctrine de l'Église, et qui de surcroît met en doute le seul pouvoir surnaturel, le pouvoir d'ordre lui-même et tous les sacrements qui transmettent la grâce. Dans la « Rome conciliaire et son droit canon 1983 », les papes de l'Église sont absolument empêchés d'agir comme « papes dans l'Eglise ». Ils sont comme le roi de France qu'il faut « sortir » de l'emprise du royaume d'Angleterre.
Le motif du refus de prélature n'est donc pas seulement « conjoncturel » (aujourd'hui le pape François, demain un nouveau Benoit), mais « structurel »: dans la « Rome réformée », révolutionnée, aucun pape ne peut exercer la véritable papauté selon NSJC, mais seulement une contre-façon de papauté. S'il a et garde le « primat juridique » sur les évêques, ceux-ci ne peuvent le suivre dans son éventuelle « abdication » en tant que Pontife selon l'ordre du Christ de « relier » l'homme à NSJC, et non l'homme à l'Homme. Accepter toute « juridiction romaine » actuellement, sous prétexte qu'elle est « ordinaire », c'est accepter la soumission de la papauté à une pseudo-papauté, celle du Royaume de Luther, assassin du Royaume de la grâce. Quant aux tradis ralliés, ils sont hélas les « bourguignons » qui ne refusent pas que le roi de France (le pape) reste assujetti au royaume d'Angleterre (la Rome conciliaire).
Ste Jeanne d'Arc ne sélectionna pas les plus vertueux des soldats, mais accepta beaucoup de pécheurs. La ligne de clivage n'est donc pas d'abord la sainteté morale des fidèles, mais leur conviction à bouter l'intrus hors du Royaume. Les « intrus » actuels sont les libéraux et modernistes introduits jusqu'à Rome, mais où qu'ils soient dans nos rangs. Mais aussi nos « bourguignons », tradis de culte mais libéraux pactisant avec la Rome occupée, sa juridiction de perdition par la justification luthérienne.
2- votre « oecuménisme ».
Vous écrivez: « Quand les plus hautes autorités romaines permettront aux fidèles de la tradition de demeurer ce qu'ils sont, c'est-à-dire catholiques avec tout ce que cela suppose et sous-entend, qu'elles prouveront par des actes concrets et sérieux cette bonne volonté, qu'elles arrêteront de se comporter en Ponce Pilate, préférant un monde déicide à Jésus-christ et à son Corps mystique bimillénaire, alors certaines choses pourront être envisagées ».
D'abord je mets au défi quiconque de donner un sens précis à votre charabia, parfaitement insignifiant, équivoque, ambigu comme un texte conciliaire. Ce verbiage creux me rappelle Gaudium et Spes...
Ensuite, c'est réduire le rôle du pape à celui - au mieux - de l'empereur Constantin, accordant enfin la « liberté de leur culte » aux catholiques, mais dans une « église romaine » qui n'en interdit aucunement tous les autres... Au mieux, car vous ne parlez que de droit et non de devoir, ni ne précisez « qu'au milieu de tous les autres », la Rome conciliaire actuelle ferait comme Constantin, privilégier la Tradition sur les « autres »! Au contraire, la prélature personnelle sera liée par Rome à une tolérance aussi « extra-ordinaire » dans cette « église », que l'y est déjà le « rite extra-ordinaire » des ralliés, son catéchisme « toléré », ses canons et calendriers liturgiques (à quelle date la solennité du Christ-Roi?), etc, etc... Quand on sait le sort de tout « privilège » dans la Révolution, mieux vaut se passer de celui-là, venant en outre d'une Rome finalement sans foi ni loi...
Enfin, je ne vois pas du tout en quoi ce voeu pieux interdirait le « prélat personnel Mgr Fellay » de figurer comme « étant reconnu pour ce qu'il est », entre le pape émérite Benoit et le pape François à … Assise 2017? Vous continuez donc à faire vôtre l'erreur magistrale que fait Mgr Fellay sur le concept même de la « conversion de Rome », texte que vous m'avez fait lire peu après votre arrivée au prieuré.
J'avais pourtant fait remarquer que si les individus peuvent se convertir, et ce en changeant d'église précisément, c'est-à-dire d'obéissance à une juridiction d'église, les personnes morales elles ne peuvent se convertir sans … disparaître! Or le droit canonique précise que non seulement l'Eglise est une personne morale, mais même qu'au sein de l'Eglise, Rome en est une aussi, comme « église diocèse dont l'évêque est le successeur de Pierre » ! Cette « église diocèse » n'a la primauté sur les autres diocèses du monde, que parce que son évêque a la primauté de gouvernement voulu par NSJC sur les autres apôtres. Mais comme tout apôtre « n'a d'autorité que pour la vérité », celui de Rome aussi peut ne pas avoir l'autorité de la vérité quand il professe l'erreur. Et encore moins quand il abuse de son autorité subjective pour « institutionnaliser, pseudo-canoniser » un appareil juridique, un système de gouvernement (législatif, exécutif, coercitif), qui non seulement écrase le Corps mystique dans les âmes, mais « solve et coagule » toutes les vérités révélées dans un magma égout collecteur d'hérésies.
Pour Mgr Lefebvre, la conversion du pape et des évêques passe nécessairement par le refus de la Rome conciliaire telle que codifiée 1983. En effet, le droit est à la vérité, ce que seule la tolérance est à l'erreur. Mais il y a subversion à faire l'inverse: tolérer la vérité et donner le droit à l'erreur.
Or c'est bien ce que vous envisagez: une église de la « liberté » pour tous, style Maritain, dans laquelle la Tradition apostolique (je constate que vous ne mettez plus de majuscule à votre « tradition », la réduisant donc à une « coutume » parmi d'autres?), serait simplement « reconnue pour ce qu'elle est », ni plus ni moins que Luther, Boudha, Vischnou, etc..., seraient « reconnus pour ce qu'ils sont » au sein de cette même « église ». Et vous appelez cela la « conversion de Rome »? Je rêve... La Tradition apostolique reconnue « canoniquement » comme tout aussi « catholique et de droit catholique», que toutes les fausses religions. Cherchez l'erreur....
Quoique également insuffisamment argumentée, je préfère la dernière position de votre confrère Mr l'abbé François dans son sermon récent de Pâques 2017 au Trévoux. Ce faisant, il protège en Bon pasteur les ouailles qui lui sont confiées, d'une part de la pollution toxique des erreurs conciliaires, d'autre part de l'intrusion d'un évêque tel que Mgr Planet, qui à Carcassonne, prépare machiavéliquement son entrée future dans les paroisses de Mr l'abbé Simoulin, qui ne pourra pas s'y opposer après l'avoir tant cherché...
Le refus catégorique doit donc bien être celui de s'incorporer pseudo-canoniquement dans un corps social non animé du St Esprit, qui est d'abord Esprit de Vérité avant d'être de Charité, ou dont la Charité n'est au service que de la Vérité, et non d'une liberté de perdition. In fine, la conversion du pape, pas forcément de Rome, passe par sa signature au bas de la déclaration de Mgr Lefebvre de Novembre 1974. Utopie ? NSJC a dit à Soeur Lucie de Fatima : « Ils connaîtront le sort du Roi de France. Ils se repentiront, mais ce sera tard... ». Le sort du roi de France fut la décapitation. Ici celle des papes conciliaires se fait par lobotomie de la raison droite, et par son remplacement par « l'imagination au pouvoir », slogan de mai 1968, dans la tête de papes de l'Eglise, mais élus par des conclaves toujours aussi infiltrés (intelligence pervertie de modernisme, d'agnosticisme comblé de gnoses). Leur « foi » est celle d'handicapés mentaux, incapables de droite raison sauf catastrophe évidente et encore... Il faudra donc d'autres catastrophes et une implosion de la pseudo-papauté conciliaire romaine, pour « mériter » des papes non selon Lupus a Volpe, mais selon le salut des âmes.
A vrai dire, la crise n'est pas seulement celle de la foi, mais de son support naturel, le bon sens auquel s'adresse les paraboles de l'Evangile. Tous les documents du « magistère conciliaire » heurtent le simple bon sens... On est en « royaume d'utopie », dénoncées par St Pie X comme destructrices de la Cité chrétienne.
En attendant, s'il faut être social, charitable et même accueillant, que ce soit sans concessions aux utopies, erreurs et pompes conciliaires, et aux clercs ou prélats qui en sont les colporteurs « canoniques » ou « pseudo-canonisés ». Les âmes seront bien gardées...
Recevez, Monsieur le Prieur, l'expression de mon respect pour votre personne et votre fonction sacerdotale, mais aucunement pour certains arguments gravement erronés dans la crise actuelle, et désolants de la part de clercs qui manifestement sont loin d'avoir correctement intégré l'essentiel du testament spirituel de Mgr Lefebvre,
In Christi veritatis rege, per semper puram virginem Mariam,
parvulus dysmas
source : résistance catholique francophone