Kyrie Eleison DXIII (14 mai 2017)
Notre Dame du Rosaire nous présente son arme |
Menons le Bon Combat ? Attention aux armes !
Si nous choisissons mal, nous finirons en larmes !
Pour commémorer le centenaire du début des apparitions de
Notre-Dame aux trois enfants de Fatima au Portugal en 1917, sans doute
est-il bon de se rappeler que Notre-Seigneur a voulu, par
l’intermédiaire de Sœur Lucie, nous avertir que la Dévotion au Cœur
Douloureux et Immaculé de sa Mère, serait, avec le Saint-Rosaire,
l’ultime grande Dévotion donnée à l’humanité pour sauver les âmes. Vers
la fin du XVIIe siècle, alors que la charité se refroidissait sous
l’effet du protestantisme et du jansénisme, Notre-Seigneur donna à son Église la Dévotion à son Sacré-Cœur, afin de rappeler l’amour brûlant
que Dieu gardait pour le genre humain. Au début du XXe siècle, alors que
le communisme allait submerger la Russie, il nous donna, principalement
à Fatima, le Cœur de sa Mère comme dernier grand recours avant la fin
du monde.
Mais, un demi-siècle plus tard, voilà que les prêtres de
Notre-Seigneur
s’apprêtent à livrer l’Église aux démons du modernisme, c’est-à-dire, à
l’équivalent du communisme à l’intérieur de l’Église. Sœur Lucie de
Fatima avertit alors le Père Fuentes que les catholiques ne pourraient
plus compter sur le clergé pour sauver leur âme. C’est certain ! En
1962, le concile Vatican II a lancé la dévastation de l’Église, la pire
de toute son histoire, préludant à l’Apocalypse. Dans les années 1970,
le professeur Romano Amerio, critique italien de Vatican II, de toutes
ses pompes et de ses œuvres, a écrit, les lecteurs de CE 400 s’en
souviendront, que si la crise Conciliaire avait pénétré à l’intérieur de
l’Église comme jamais aucune autre avant elle, alors “nous nous
dirigeons vers des ténèbres sans forme ( . . . ) dans lesquelles on ne
pourra que garder le silence”.
Un siècle après Fatima, nous sommes
bel et bien en route vers cette obscurité. Les cœurs et les esprits des
catholiques sont à
tel point obscurcis par les disputes, les divisions, la confusion et le
chaos causés par les hommes d’Église qui renoncent à leur autorité en
abandonnant la Vérité divine, que bien des catholiques clairvoyants sont
enclins à garder le silence plutôt que de tenter d’entrer en discussion
ou d’enseigner. Les esprits modernes, par pans entiers, se trouvent
désormais dans une telle incapacité de penser ou de raisonner que toute
tentative pour dissiper leurs erreurs peut risquer de ne faire
qu’aggraver la confusion. Pourtant, un lecteur de ces « Commentaires »
est en vif désaccord avec Amerio : Comment, demande-t-il, la Vérité
catholique pourrait-elle se taire, et comment les catholiques
pourraient-ils arrêter de combattre ? Qu’il se rappelle donc l’Évangile,
en particulier les chapitres relatant la Passion de Notre-Seigneur.
Notre-Seigneur
nous enjoint de ne pas jeter de perles aux pourceaux, c’est-à-dire de
ne pas enseigner les personnes
incapables
d’apprendre ; Il dit aussi à ses Apôtres que, s’ils ne sont pas écoutés
dans une ville, ils doivent quitter cet endroit en secouant la poussière
de leurs sandales (Mt. VII, 6 Lc. IX, 5). Notre-Seigneur a donné
l’exemple de garder le silence, devant le Sanhédrin (Mt. XXVII, 12, 14),
devant Hérode (Lc. XXIII, 9) et Pilate (Jn. XIX, 9). De même
aujourd’hui, beaucoup d’âmes sont dans l’incapacité d’entendre la
vérité. Pour ce qui est de se battre, Notre-Seigneur lui-même a demandé à
Pierre, dans le jardin de Gethsémani, de remettre son épée au fourreau.
Le combat armé n’était pas la volonté de Dieu (Mt. XXVI, 54). Le
problème de Pierre venait de ce qu’il n’avait pas fait ce que
Notre-Seigneur lui avait dit, à savoir : « Veiller et prier ». En
conséquence, quand sa mâle volonté de se battre fut contredite par son
Maître bien-aimé même, il l’abandonna et s’enfuit (Mc XIV, 50).
Combattants de Notre-Seigneur, méfiez-vous !
– Si
vos combats n’aboutissent pas, vous risquez de L’abandonner !
Aujourd’hui,
ce que Notre-Seigneur nous demande, c’est de faire réparation auprès du
Cœur Douloureux et Immaculé de sa Mère, en particulier en récitant le
chapelet et en pratiquant la Dévotion des cinq premiers samedis. Si
seulement assez de catholiques l’écoutaient, alors Notre-Dame de Fatima
pourrait bientôt obtenir la grâce de son Fils pour que le pape consacre
la Russie à son Cœur Immaculé, exactement comme elle l’a demandé. Alors,
immédiatement, « les ténèbres sans forme » commenceraient à se
transformer en lumière et à reprendre forme.
Procurez-vous, chers
fidèles, auprès des Dominicains d’Avrillé, des exemplaires de leur bon
dépliant sur les Premiers Samedis du mois. Cœur Immaculé de Marie, priez
pour nous !