Une histoire de deux
trains
En effet, tout comme Mgr Lefebvre
croyait que Vatican II pouvait être "compris à la lumière de la
Tradition", puis, dans l'interview 30Giorni très oubliée, a candidement admis
qu'il avait tort [ce que et Huonder et la Néo-SSPX ne veulent pas que vous vous
rappeliez], un autre archevêque a humblement confessé qu'il était à la fois
dans l'erreur et en retard ; et, tranchant le ventre du boa, il se lève pour
dire la vérité et traite la Nouvelle Rome comme un ennemi, un repaire de
vipères, qu'il faut rejeter et éviter immédiatement, entièrement... à moins,
bien sûr, que Rome ne se convertisse en "Rome éternelle".
Puisque nous n'avons pas encore
de papauté en état de marche, nous sommes nous-mêmes capables de nous tromper
de voie, de nous tromper de train, d'aller dans le précipice ?
Malheureusement, la situation de
la FSSPX (d'où nous venons) a pris une très mauvaise tournure, et nous pouvons
seulement nous consoler avec le mouvement Vigano, même s'il ne semble pas
conscient qu'en plus de la doctrine, il y a la question de la validité des
sacrements Novus Ordo. De manière
inquiétante, lorsque Mgr Lazo a rejoint le mouvement de la FSSPX, il y a
environ 30 ans, la FSSPX a choisi d'ignorer la question et ne lui a pas demandé
de procéder à des ordinations... tout en lui demandant de procéder à des
confirmations (si je me souviens bien).
Il pourrait donc s'avérer
difficile de demander au vieux capitaine Vigano d'être convalidé ( N de T : rendu valide par réitération du sacrement sous condition), même si la
cérémonie est assez simple et facile. Pourtant, Mgr Lefebvre a mentionné ce
problème comme l'une des raisons des consécrations de 1988 ; et nous ne pouvons
ignorer que les changements dans les rites du Novus Ordo sont très similaires aux changements initiés par les
anglicans, que l'Église a déclarés invalides dans "Apostolicae Curae" de Léon XIII.
Par conséquent, même si l'on
parvient à démontrer que les rites du Novus
Ordo sont valides, d'autres auront toujours de bonnes raisons, des raisons
égales je crois, de s'y opposer.
(à suivre)