mercredi 10 décembre 2025

Ordination de l'abbé Paul Schmidt : sermon de Mgr Ballini

21 novembre 2025 : ordination de l'abbé Paul Schmidt


Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.

Bien sûr, je dois à présent veiller à mes paroles, puisque tout est enregistré et peut être entendu donc pas de jurons et aucune parole contre le service. Je vais demeurer silencieux, regardez simplement ici.

Chers Révérends Pères et Ministres, Paul, et vous tous les fidèles ici présents,

Je suis certain que vous êtes tous ravis d’être ici. Et vous avez bien raison de l’être, car c’est assurément un événement important pour chacun d’entre nous. Chacun d’entre vous, et chacun d’entre nous également, de ce côté de la chapelle-gymnase.

1ère partie : L’engagement du prêtre auprès des fidèles

Je souhaite vous expliquer ce qui va être accompli.

Malheureusement, vous n’êtes pas tous aussi à l’aise en latin que vous devriez l’être. Vous pourriez donc manquer un mot ou un autre de l’évêque aujourd’hui. C’est pourquoi j’ai l’intention de lire une partie du texte que l’évêque prononcera, car ces textes expliquent très clairement ce qui se passe. Ce qui va se passer aujourd’hui.

La liturgie est également conçue dans ce but. Tout d’abord pour glorifier Dieu, mais aussi pour vous-mêmes, pour votre propre sanctification. Afin que, par la liturgie, vous puissiez également comprendre votre foi. La Messe instruit, car elle est célébrée chaque jour. Et ceux qui peuvent assister à la messe chaque jour, en y allant et en y prêtant une grande attention, apprennent également leur foi.

Et puis, dans des circonstances extraordinaires comme aujourd’hui, nous avons une ordination.

L’ordination elle-même est également une explication de la doctrine de la foi de la religion catholique. Et c’est pourquoi je vous la lis. Vous manquerez bien sûr la beauté du latin, mais vous saurez ce que l’évêque va accomplir.

Vous pensez que Paul va devenir prêtre. « Cela nous suffit ! »

Mais que signifie la prêtrise selon l’Église ? Pourquoi un prêtre ? Pourquoi l’Église veut-elle un prêtre ? Dans quel but y a-t-il un prêtre ? Juste pour s’habiller ainsi ? Et lorsqu’il est consacré évêque, pour se vêtir comme un sapin de Noël ? Est-ce là le but ?

Eh bien, l’Église vous dira aujourd’hui pourquoi. Alors soyez patient, je suppose qu’il n’y a rien d’autre à faire. En ce jour, même s’il ne pleut pas et que vous pourriez sortir. Mais écoutez attentivement ce que l’Église accomplit devant vous.

Tout d’abord, l’évêque vous parle, que vous le croyiez ou non. Il vous parle, car écoutez comme cette image est belle. Puisque ce sont les paroles que l’évêque prononcera,

« Puisque frères très chers, le maître d’un navire et les passagers ont des motifs communs de sécurité ou de crainte, de la même manière, ceux qui ont un intérêt commun devraient être d’accord dans leur opinion. »

Nous sommes comme le capitaine d’un navire et tous ceux qui se trouvent à bord. Nous craignons tous les mêmes choses et apprécions les mêmes choses. S’il y a une tempête, elle touche à la fois le capitaine et tous les marins, tous les passagers qui se trouvent sur ce navire.

Et ainsi, l’Église dit par cette image : nous nous adressons également à vous, car vous aussi, de ce côté, êtes concernés par ce qui se passe devant vos yeux. Ce n’est pas seulement moi qui devrais m’inquiéter, mais vous aussi. Et l’Église dit, cela est nécessaire afin que les fidèles puissent plus aisément se soumettre à l’obéissance. à celui qui est ordonné, à l’ordination duquel ils ont donné leur consentement.

Oui, car le prêtre vous dira alors que faire. Vous n’obéirez jamais, bien sûr, car vous faites toujours ce que vous voulez, mais néanmoins, son rôle sera de vous dire quoi faire. Et vous obéiriez plus facilement s’il est celui que vous avez vous-mêmes accepté et voulu comme prêtre, dit l’Église.

Et puis, l’Église poursuit en disant que, pour autant que je le sache en tant qu’évêque, cette personne semble prête pour l’honneur qui lui est accordé, pour autant que je sache. Mais il se pourrait que vous, assis là, ayez vu quelque chose, sachiez quelque chose que moi, je ne sais pas, et vous pourriez vouloir le dire, car il pourrait y avoir un problème dans cette ordination que j’ignore mais que vous connaissez.

Ainsi l’évêque dit, eh bien, si vous avez quelque chose à dire, parlez maintenant et dites-le-moi, car autrement il sera trop tard, et si vous ne parlez pas, ce sera de votre faute.

Néanmoins, qu’il soit conscient de sa propre condition, celui qui voudrait dire quelque chose, qu’il soit conscient de sa propre condition. Souvenez-vous, nous sommes tous pécheurs, alors avant de parler, pensez également à vous-mêmes.

Mais ces paroles de l’Église ne sont pas le fruit du hasard, elles ont toutes un sens et une intention.

Vous êtes également impliqués en cela, vous avez une responsabilité en cela, pas seulement moi, mais vous aussi.

Ensuite, l’évêque continuera et lui parlera.

« Très cher enfant, qui êtes sur le point d’être consacré à la fonction sacerdotale, efforcez-vous de la recevoir dignement et d’exercer sa fonction d’une manière louable, car il est du devoir du prêtre d’offrir le sacrifice, de bénir, de gouverner, de prêcher, de baptiser. »

Voilà ce que fait un prêtre. En seulement quelques mots, comme vous pouvez le voir, l’Église vous dit à quoi sert la prêtrise.

Et puis l’Église parle, dans le Pontifical bien sûr, parle de l’origine de la prêtrise, pourquoi des prêtres. Bien sûr, elle remonte à l’Écriture, à l’Ancien Testament d’abord, puis au Nouveau, puis à nos jours.

L’Ancien Testament : l’Église parle de Moïse.

« Notre Seigneur Dieu a commandé à Moïse de choisir soixante-dix hommes parmi tout Israël comme ses aides. »

Moïse a choisi soixante-dix hommes pour être ses aides.

Et vous en effet, dit l’évêque à l’ordinand, vous êtes en effet figuré en ces soixante-dix anciens, si par l’Esprit septuple observant les Dix Commandements du Seigneur, vous êtes vertueux et parfait en connaissance et en œuvre. Vous serez l’un de ces soixante-dix aides.

Dans le Nouveau Testament : notre Seigneur dans le Nouveau Testament a choisi les soixante-douze et les a envoyés deux par deux devant lui pour prêcher. Comme Moïse a choisi soixante-dix hommes, notre Seigneur en a choisi soixante-douze pour accomplir le devoir de prêcher, de répandre l’Évangile, d’apporter la foi à notre monde. Soixante-douze aides de notre Seigneur.

Et vous avez été choisi, vous avez été choisi, dit l’Église. Vous pouvez être dignement choisi comme aide de Moïse et des douze apôtres des évêques Catholiques qui sont préfigurés en Moïse et dans les apôtres.

Là, vous avez vraiment la raison pour laquelle l’Église a décidé d’ordonner des prêtres.

Afin que, comme les soixante-dix anciens de Moïse, les soixante-douze aides de notre Seigneur Jésus-Christ, les prêtres aussi puissent être envoyés pour prêcher, pour baptiser, pour gouverner, pour offrir le sacrifice, pour bénir.

« Vous, donc, enfant bien-aimé, avez été choisi par la voix de nos frères pour être consacré comme aide de notre ministère.  Préservez la pureté de votre vie dans une sainteté sans tache. Gardez à l’esprit ce que vous faites. Que votre conduite soit en conformité avec les actions que vous accomplissez. »

Comment cela pourrait-il être plus clair que cela ? Gardez à l’esprit ce que vous faites.

Vous avez été choisi par l’évêque, par l’Église, et par vous aussi, qui êtes témoins de ce qui se passe aujourd’hui, co-responsables de l’événement. Et vous rendrez au jour de votre propre jugement un compte de ceci, comme je le ferai, et l’Église le dira.

« Que votre conduite soit en conformité avec l’action que vous accomplissez, dit l’Église, afin que ni nous ne soyons condamnés par le Seigneur pour vous avoir promu à un si haut office, ni vous pour l’avoir reçu, mais que tous deux soient plutôt jugés dignes de la récompense. »

C’est effrayant, c’est terrifiant, pour moi, surtout, de prendre une telle responsabilité, et pour lui, bien sûr, car si nous avons tort…

Et puis dans la partie où le prêtre sera ordonné, la préface que l’évêque chantera, là aussi l’Église exprime à nouveau la foi de ce qu’est la prêtrise.

« Ainsi ayant établi des évêques pour gouverner le peuple, vous avez choisi, comme leurs compagnons et aides, des hommes inférieurs en rang et en dignité. »

Car bien sûr, les évêques ne peuvent pas tout faire, ne peuvent pas être partout, comme Moïse, comme les apôtres, eux aussi avaient besoin d’aide d’abord, afin que l’Église puisse croître et se fortifier et sauver de plus en plus d’âmes. Et vous le savez, vous le voyez, surtout dans la façon dont notre apostolat est fait. L’évêque ne peut pas être partout, ne peut pas être à 10 heures le dimanche quand vous le souhaitez, en plusieurs endroits en même temps. Non, même si vous pensez qu’il le pourrait, c’est impossible.

Donc il a besoin de prêtres, et de plus en plus pour que vous puissiez simplement aller à la messe à 10 heures, 10 heures et demie, pour que vous n’ayez pas à vous réveiller comme des saints, vous savez, quand c’est plus commode pour vous comme d’habitude. Mais nous avons besoin de prêtres pour cela.

Tout cela a du sens, n’est-ce pas ?

« C’est pourquoi nous vous supplions, ô Seigneur, accordez aussi les mêmes aides à notre faiblesse, qui, dans la mesure où elle est plus grande que la leur, a d’autant plus besoin d’une telle assistance. »


L’évêque parle dans la crainte : je suis faible, je ne peux pas y arriver, donne-moi de l’aide, Dieu, donne-moi de l’aide. Et ainsi les paroles qui font de lui un prêtre.

« Nous vous supplions donc, Père Tout-Puissant, de donner la dignité de la prêtrise à votre serviteur, renouvelant en lui l’esprit de sainteté, afin qu’il reçoive de vous cet office suivant le nôtre en dignité, et que l’exemple de sa vie soit pour les autres une incitation à la vertu. »

Et la préface de la consécration ou de l’ordination du prêtre se termine par une explication de ce que le prêtre devrait être.

« Qu’il montre en lui-même la justice, la constance, la miséricorde, la force et toutes les autres vertus. Qu’il prêche par l’exemple, confirme par l’admonition, et préserve pur et sans tache le don de son ministère. Et qu’il change par les saintes paroles de consécration, le pain et le vin, en le corps et le sang de votre Fils en faveur de votre peuple. Et au jour du jugement juste et éternel de Dieu, qu’il puisse, avec une conscience pure, avec une vraie foi et plein de l’Esprit Saint, s’élever par une charité sans tache à l'état d'homme parfait, à l’âge de la plénitude du Christ. »

C’est ce que l’Église attend d’un prêtre. Et c’est ce qui va être fait aujourd’hui. Ce prêtre, dans cette condition, avec ce but.

2e partie : Les raisons de cette ordination extraordinaire

Mais pourquoi, pourquoi sommes-nous ici dans ce gymnase ? Pourquoi ne pourrions-nous pas être dans une belle église ? Les cérémonies comme celle-ci ne méritent-elles pas la beauté, la grandeur d’une église ? Elles le méritent certainement. Pourquoi ne pourrions-nous pas accomplir ces rites à quelques centaines de mètres en bas de la route dans une église ? 

Nous savons tous pourquoi.

C’est parce que ce que nous faisons aujourd’hui est exactement ce que l’Église veut que nous fassions. C’est le prêtre qui est fait aujourd’hui, celui que j’ai essayé avec les limites de mes capacités de vous expliquer. Et c’est pourquoi nous sommes en dehors de ces bâtiments.

Parce que dans ces bâtiments, ils ne veulent plus de prêtres de ce genre. C’est une nouvelle prêtrise pour de nouveaux buts, des hommes avec des qualités différentes qu’ils veulent. Ils ne veulent pas ce que l’Église a toujours fait.

Nous le voyons parce que nous avons des invités aujourd’hui d’Italie qui souffrent parce qu’ils essaient d’être ces prêtres que le Pontifical veut qu’ils soient. Ils souffrent la persécution de la hiérarchie, de leurs évêques parce qu’ils prêchent la doctrine pour laquelle ils ont été ordonnés. Parce qu’ils disent la Messe que Dieu lui-même nous a laissée pour être célébrée jusqu’à la fin des temps. Pour cette raison, ils sont mis en dehors des bâtiments. Ils ont tous deux quitté leurs paroisses pour cette décision de suivre la tradition, de suivre l’Église catholique.

Il est donc approprié que ce jour ait été choisi pour l’ordination.

Certes, c’est un jour ouvrable et certaines personnes n’ont pas pu se déplacer. Je comprends. Néanmoins, le choix a été fait pour plusieurs raisons.

La première est frivole, bien sûr. En fait, il est américain et c’est son problème. Et ils ont Thanksgiving qui est un événement totalement païen. Mais pour eux, c’est plus que Noël. Et j’ai pensé que peut-être vous pourriez rentrer chez vous en tant que prêtre ce jour-là.

Mais en fait, aujourd’hui est aussi l'anniversaire de la déclaration de Monseigneur Lefebvre. L’année dernière, c’était les 50 ans. Aujourd’hui, c’est 51.

Néanmoins, cette déclaration garde aujourd’hui son importance et sa valeur, j’espère pour nous tous.

Et c’est à cause de ce que Mgr Lefebvre dit dans cette déclaration que nous sommes ici et non dans une belle église. Aussi beau que cela puisse être ici dans ce pays. Mais néanmoins, je vais vous lire quelques passages de cela aussi.

Vous le savez, j’en suis sûr. Mais je souhaite que vous l’imprimiez dans vos cœurs et vos esprits.

Car c’est pour cela que nous souffrons tant de ceux qui devraient nous aider à accomplir le but pour lequel l’Église est ici.

Vous souffrez parce que vos prêtres, vos évêques ne veulent pas vous enseigner. Ils ne veulent pas vous donner les sacrements et les grâces comme ils le devraient.

Nous souffrons aussi. Parce que tout le monde dit que nous sommes hors de l’Église, que nous sommes excommuniés, que nous sommes méchants. Je suis d’accord avec le troisième en ce qui me concerne.

Mais nous ne pouvons pas accepter la soumission juste pour avoir une église.

« Nous nous attachons de tout notre cœur et de toute notre âme à la Rome Catholique, gardienne de la foi Catholique et des traditions nécessaires pour préserver cette foi. À la Rome, maîtresse de sagesse et de vérité. »

Voilà ce que nous sommes. Nous sommes Catholiques. Simplement Catholiques.

« Toutes ces réformes en effet ont contribué et contribuent encore à la destruction de l’Église. À la ruine de la prêtrise, à l’abolition du sacrifice de la Messe et des sacrements. »

La destruction de l’Église. Nous le voyons jour après jour.

Il ne se passe pas une semaine sans une nouveauté, sans quelque chose d’extraordinaire mais dans le sens négatif sortant du Saint-Siège, de Rome. Chaque semaine, nous entendons quelque chose qui scandalise les fidèles catholiques.

Tout récemment, les attaques contre Notre-Dame.

On se demande pourquoi ? N’avaient-ils rien d’autre à faire que d’écrire un texte pour faire disparaître la grandeur de la Mère de Dieu ? Pour ne plus être appelée corédemptrice ou médiatrice ? Est-il vrai qu’il n’y a pas d’autre problème dans l’Église que celui-ci ?

Chaque semaine, chaque semaine, la destruction de l’Église, ils se démolissent eux-mêmes.

La ruine de la prêtrise. Bien sûr, ils ont changé le sens de la prêtrise. Pour eux, le prêtre n’est plus ce que nous venons d’expliquer. C’est quelque chose d’autre, quelqu’un d’autre, un autre rôle dans la communauté, un autre but.

L’abolition du sacrifice de la Messe. Eh bien, je vous l’ai dit, nous sommes ici devant deux prêtres qui sont des prêtres exemplaires. "Vous êtes coupable de dire l’ancienne Messe. C’est votre crime. Vous êtes coupable, un criminel, parce que vous dites la Messe comme elle était dite depuis le début du Christianisme. La Messe qui a sanctifié des millions de personnes, qui les a amenées au ciel, c’est de nos jours un crime pour un prêtre.  Et vous serez suspendu. Et vous serez laïcisé.  Nous savons que nous ne pouvons pas vous enlever la prêtrise, mais nous faisons tout en notre pouvoir pour montrer que vous n’êtes pas un prêtre", vous dira-t-on.

Et Dieu merci, ils ne veulent pas être ce genre de prêtre. Ils veulent devenir des prêtres Catholiques. Le même que Paul va devenir dans quelques minutes. Ordonné pour le même but, dans les mêmes circonstances.

« Aucune autorité, pas même la plus haute dans la hiérarchie, ne peut nous forcer à abandonner ou à diminuer notre foi Catholique si clairement exprimée et professée par le Magistère de l’Église pendant dix-neuf siècles. »

Aucune autorité, dit Monseigneur Lefebvre, aucune autorité, pas même la plus haute, ne peut nous forcer à renoncer à notre foi Catholique.

Aucune autorité, pas même la plus haute, ne peut nous enlever la Messe.

Combien vous le savez, vous-mêmes, peuple irlandais, et par générosité j’entends que vous parlez à ceux qui viennent d’Irlande du Nord, nos amis britanniques.

Vous savez que personne ne peut vous enlever la Messe.

Pendant des siècles, l’ennemi a essayé de le faire.

Aujourd’hui, l’ennemi est vêtu de blanc, de rouge, de pourpre, néanmoins il essaie de faire exactement la même chose.

Et le peuple irlandais devrait réagir de la même manière qu’il l’a fait dans le passé. Vous voulez la Messe, vous voulez nous l’enlever, nous l’aurons, dans les champs, dans les bois, dans les salons, cinquante degrés avec le chauffage, ou dans les gymnases, ou dans les garages, ou où que ce soit.

Mais nous ne donnerons pas notre Messe en échange de quelque concession que vous souhaitiez nous donner.

Dans le passé, c’était le Roi ou la Reine, peu importe, offrant des dons en échange de la Messe. Aujourd’hui, ce sont le pape, les cardinaux, les évêques qui offrent, à nous, à vous, des cadeaux en échange de la Messe. Aujourd’hui, comme hier, votre réponse est que la Messe est le plus grand cadeau que je puisse espérer.

Rien de plus, rien d’autre n’est plus précieux.

Et Dieu nous récompense aujourd’hui tous en nous donnant un prêtre afin qu’il puisse célébrer la Messe pour nous tous.

Il est impossible, dit Monseigneur Lefebvre, de modifier profondément la lex orandi, la façon de prier, sans modifier la lex credendi, la façon de croire.

« Au Novus Ordo Missae correspondent un nouveau catéchisme, une nouvelle prêtrise, de nouveaux séminaires, une église charismatique pentecôtiste, toutes choses opposées à l’orthodoxie et à l’enseignement pérenne de l’Église, une nouvelle Messe, une nouvelle prêtrise, une nouvelle religion. »

Une nouvelle religion.

« Il est donc impossible pour tout Catholique consciencieux et fidèle d’épouser cette réforme ou de s’y soumettre de quelque manière que ce soit. »

Il est impossible pour tout Catholique consciencieux et fidèle, gardez ces mots en tête, impossible pour tout Catholique consciencieux et fidèle de se soumettre.

« La seule attitude de fidélité à l’Église et à la doctrine Catholique en vue de notre salut est un refus catégorique d’accepter cette réforme. »

Si vous, si nous tous, nous voulons rester Catholiques, la réponse à toutes ces nouveautés est non.

Non. Non. Nous sommes parfaitement capables de vivre notre vie dans ce monde avec la foi qui a été la foi de nos pères, de leurs pères, de leurs pères, jusqu’à notre Seigneur Jésus-Christ qui l’a révélée au monde.

Non. Refus catégorique d’accepter cette réforme.

Et donc Monseigneur Lefebvre dit, c’est pourquoi, sans aucun esprit de rébellion, d’amertume ou de ressentiment, nous poursuivons notre travail de formation des prêtres avec un magistère intemporel comme guide.

Et donc nous essayons de faire de même, aussi petits que nous soyons, enseignant à nos prêtres cette doctrine contenue dans les livres du passé, cette doctrine inchangeable et inchangée qui est celle de l’Église Catholique.

Cette doctrine que vous voulez entendre vous-mêmes. Et donc nous leur enseignons à donner les sacrements, de la manière dont vous voulez les recevoir, sans penser : "Qu’a-t-il dit ?", comme nous le craignons tous avec le Novus Ordo.

L’a-t-il dit correctement ? L’a-t-il fait correctement ? Utilisait-il les bonnes huiles ? A-t-il oublié quelque chose ? Parce que nous ne savons jamais.

Je peux découvrir, je peux savoir si un prêtre Novus Ordo est capable ou non de donner les sacrements. Je sais ce qui est nécessaire, ce qui ne l’est pas. Mais vous ?

Êtes-vous conscient de ce que les paroles devraient être ? Ou de ce que les actions devraient être ? Vous n’avez pas à l’être. Parce que vous vous mettez simplement entre les mains du prêtre. Quelque chose que nous ne pouvons plus faire aujourd’hui.

Et c’est pourquoi vous voulez que vos prêtres le fassent correctement. Vous voulez qu'ils fassent la Messe, qu’ils disent la Messe correctement, avec les bons mouvements, avec les bonnes génuflexions, avec les bons signes de croix.

Parfois nous oublions des choses. Je reconnais que j’ai peut-être oublié quelque chose récemment. Mais je ne dirai pas, désolé, aux gens là-bas. Mais j’étais fatigué. Mais vous voulez que vos prêtres le sachent.

Parce que vous voulez vous mettre entre leurs mains en paix. Je sais que le Père Paul Schmidt arrive. Je sais qu’il me donnera les sacrements qui me conduisent au ciel. C’est ce que vous voulez. Et c’est ce que nous faisons. Nous continuons à former cet homme de cette manière afin qu’en paix vous puissiez dire, je suis sûr qu’il arrive.

Je compte, je suis certain que je recevrai la grâce de Dieu. Mon père est mourant. Ma mère est mourante. J’appelle le Père, ou le Père ici, ou les Pères autour. Je sais qu’ils feront le bon travail.

C’est ce dont vous avez besoin. C’est ce dont vous avez besoin. C’est ce que Dieu veut pour vous. Être sûr que lorsque le moment viendra, vous pourrez compter sur vos prêtres.

Vous pouvez compter sur leur guidance, sur leur exemple. Nous sommes persuadés que nous ne pouvons rendre un plus grand service à la sainte Église Catholique, au souverain pontife et à la postérité.

C’est en faisant cela que nous servons l’Église. Ce n’est pas facile. Ce n’est pas simple de traiter avec des gens fous comme vous. Certains plus, certains moins. Ce n’est pas simple de traiter avec des gens fous comme nous. Surtout plus. Mais c’est le service que nous devons à l’Église.

C’est pourquoi nous nous attachons à tout ce qui a été cru et pratiqué dans la foi, les mœurs, la liturgie, l’enseignement du catéchisme, la formation des prêtres et l’institution de l’Église, par l’Église de tous les temps.

Toutes ces choses, telles que qualifiées dans ces livres qui ont vu le jour avant l’influence moderniste du Concile, nous les ferons jusqu’au moment où la véritable lumière de la tradition dissipera l’obscurité qui obscurcit le ciel de la Rome éternelle.

Et si seulement je le pouvais, j’ajouterais ces mots dans le Pontifical, suppliant Dieu, disant : "Dieu, donnez-nous cette grâce d’être forts jusqu’à la fin. Jusqu’à ce que la Tradition revienne à Rome." 
 
Non pas dans le sens où nous y retournons comme nous l’avons fait il n’y a pas longtemps lorsque nous avons visité Rome en pèlerinage.

Mais nous voulons que les autorités de l’Église embrassent à nouveau la Tradition. Et vous diriez, comment est-il possible qu’ils l’aient perdue ? Je ne sais pas. C’est un mystère. Cela peut être au-delà de notre compréhension, mais c’est un fait. Et c’est à nous de simplement continuer ce qui a été fait auparavant.

Et donc je termine - Dieu merci, et vous êtes heureux, sûrement, car le repas attend là-bas comme je peux déjà le voir - mais je termine avec les mêmes mots de Monseigneur Lefebvre, que je fais miens. Et si j’avais ce pouvoir, je les ferais vôtres.

«En faisant cela avec la grâce de Dieu et l’aide de la Bienheureuse Vierge Marie et celle de Saint Joseph et de Saint Pie X, nous sommes assurés de rester fidèles à l’Église Catholique romaine et à tous les successeurs de Pierre.»

Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.

(Sermon aimablement transcrit et traduit par M. N., un ami du Sacré-Coeur; revu par Reconquista)

jeudi 20 novembre 2025

« Écartez-vous. La jeune fille n’est pas morte. Elle dort. »


par S.E. Mgr Thomas d'Aquin O.S.B.


« Filia mea modo defuncta est… »
« … non est enim mórtua puella, sed dormit… »
« Et deridebant eum. »

La sainte Église semble morte en ce moment. Elle a été envahie par les modernistes qui ont pris les postes-clé. Les prévisions et les plans de la franc-maçonnerie semblent avoir triomphé. La franc-maçonnerie désirait un pape qui eût les idées de la franc-maçonnerie. Elle ne voulait pas d’un pape franc-maçon ; cela pourrait être dangereux pour elle, mais un pape portant ses idées serait l’idéal. Dieu a permis que cela fût ainsi, comme dans le cas de Job, où Dieu a permis qu’il fût tenté, attaqué, dépouillé et blessé par le démon, au point d’être abandonné par son épouse et par ses amis.

Un concile qui rompt avec la Tradition, c’est-à-dire qui rompt avec Notre-Seigneur Lui-même. Des réformes qui intensifient cette rupture. L’excommunication de Mgr Lefebvre et de Mgr Antônio de Castro Mayer, qui ne furent jamais réhabilités.

Une nouvelle liturgie de la Messe, comme l’avaient prédit les pires ennemis de l’Église. Des rencontres œcuméniques au goût de la franc-maçonnerie, rencontres qui sont la négation de l’exclusivité de l’Église catholique comme unique arche du salut.

De nouveaux saints qui sont, en réalité, de faux saints, comme “saint Jean-Paul II”, “saint Paul VI”, “saint Jean XXIII” et bien d’autres.

L’encouragement donné au mouvement charismatique, d’origine protestante et diabolique.

Des attaques contre les termes corédemption et médiation de Notre-Dame.

La destruction et la corruption des séminaires et de la vie religieuse, la stagnation des vocations.

samedi 15 novembre 2025

Lettre de Broadstairs 6 (Novembre 2025)


Novus et Vetera

Les sbires de l'Antéchrist – la vision de saint Jean

[Extrait de l'œuvre du Père Emmanuel « Le Drame de la fin des temps », 1885]

I. L’Écriture Sainte, qui contient de nombreux détails concernant l’Homme du Péché, révèle l’existence d’un mystérieux agent de séduction qui dominera le monde. Selon saint Grégoire le Grand, cet agent est une sorte de corps enseignant voué à propager partout les doctrines perverses de la Révolution.

L'Antéchrist aura ses propres généraux et officiers, et commandera une immense armée. Mais plus encore, il aura à son service de faux prophètes, des disciples du diable, des maîtres du mensonge. En tant qu'ennemi personnel de Notre Seigneur, il imitera le Divin Sauveur en s'entourant de nombreux « apôtres ».

II. Au chapitre 13 de l'Apocalypse, saint Jean décrit une vision très semblable à celle du prophète Daniel. Émergeant de l'océan, il voit un monstre qui présente toutes les caractéristiques des quatre bêtes vues par le prophète.

Ce monstre, la Bête, représente l'empire de l'Antéchrist, formé de toutes les corruptions de l'humanité. Il représente l'Antéchrist lui-même, qui est au centre de cette violente cohorte d'éléments disparates. En contemplant cette créature, saint Jean vit l'une de ses sept têtes mortellement blessée puis guérie, à la stupéfaction du monde entier. Les commentateurs y voient un des prodiges de l'Antéchrist : lui-même, ou l'un de ses principaux lieutenants, est grièvement blessé et apparemment mort, puis, par une ruse diabolique, revient soudainement à la vie, semant la panique générale grâce à la crédulité des médias.

Ensuite, poursuit saint Jean, les hommes adoreront le dragon – le diable – qui a donné un tel pouvoir à la Bête. Ainsi, le diable sera adoré publiquement avec l’Antéchrist, et la persécution contre l’Église s’ensuivra pendant quarante-deux mois, soit trois ans et demi.

« Et il ouvrit la bouche pour blasphémer contre Dieu, pour blasphémer Son nom, Son tabernacle et ceux qui habitent dans le Ciel. Il lui fut donné de faire la guerre aux Saints et de les vaincre ; et il reçut pouvoir sur toute tribu, toute langue et toute nation. Tous les habitants de la terre l’adoreront, ceux dont le nom n’est pas écrit dans le livre de vie de l’Agneau immolé dès la fondation du monde. Si quelqu’un a des oreilles, qu’il entende ! Celui qui mène en captivité ira en captivité ; celui qui tue par l’épée périra par l’épée. C’est ici la persévérance et la foi des saints… »  (Apocalypse 13, 3-10)

Voici comment l’Apôtre décrit la terrible persécution. À toutes ces funestes menaces, s’ajouteront toutes les séductions par lesquelles un fanatisme délirant jettera le monde entier aux pieds de la Bête. Mais toutes les attaques de l’enfer échoueront devant la patience et la foi des Saints.

III. Saint Jean, dans les versets 11 à 18 du même chapitre, décrit ensuite le grand manipulateur qui amènera les hommes à adorer la Bête. Saint Grégoire, comme nous l'avons déjà vu, interprète ce passage mystérieux en référence à l'Antéchrist et à son entourage de faux prédicateurs et de faux apôtres. Ces « docteurs du mensonges » seront en quelque sorte semblables aux savants modernes, mais dotés de pouvoirs apparemment magiques.

Ils se présenteront comme l'Agneau de Dieu et imiteront les maximes évangéliques de paix, d'harmonie, de liberté et de fraternité humaine, par lesquelles ils propageront l'athéisme le plus effronté.

Leur auditoire sera composé de tous les réprouvés ; leur tactique consistera à proclamer que l'humanité, aux temps de la Foi, a été plongée dans les ténèbres ; et ils annonceront la venue de l'Antéchrist comme l'aube d'une ère nouvelle.

Ces proclamations séduisantes hypnotiseront les masses avec leurs faux prodiges et leurs pouvoirs mystiques, allant jusqu'à donner la parole aux images de l'Antéchrist où qu'elles soient installées.

De plus, ils contraindront les hommes, sous peine de mort, à adorer ces images parlantes et les obligeront à porter sur leur main droite ou sur leur front le signe de la Bête. Quiconque ne portera pas cette marque ne pourra ni acheter ni vendre, car il sera hors-la-loi et coupable d'un crime capital.

Nous voyons déjà les prémices de cette tyrannie, et de l'Antéchrist, dans ces autorités qui imposent un enseignement laïque. La Révolution veut se doter d'un corps enseignant officiel, investi de la mission de déchristianiser la jeunesse, afin d'imprimer dans les esprits la marque du « Dieu-État ». L'enseignement laïque obligatoire n'a pas d'autre but et prépare ainsi la venue de l'Antéchrist.

On pourrait espérer que l'opinion publique soit trop chrétienne pour accepter un tel supplice, d'où tous les efforts déployés pour plonger les hommes dans un état de stupeur.

Mais il y a une consolation à savoir que toutes ces choses manifesteront la patience et la foi des Saints, conformément aux desseins mystérieux de Dieu.

[À suivre]

jeudi 13 novembre 2025

À propos de la déclaration du Saint-Siège et des titres mariaux de Corédemptrice et Médiatrice



Source

De même que Dieu donna à Adam, en la personne d’Ève, une aide semblable à lui, ainsi Dieu donna au nouvel Adam, Notre Seigneur Jésus-Christ, Marie, la nouvelle Ève, comme une aide semblable à Lui. La Très Sainte Vierge est donc l’auxiliaire semblable à Notre Seigneur: ​adjutorium simile sibi (Gn 2, 18), et elle participe à l’Œuvre de la Rédemption, ainsi que l’enseigne le Magistère de l’Église.

L’Église a recueilli les témoignages des Pères et des Docteurs, et elle s’est déjà prononcée à plusieurs reprises sur cette prérogative. Cependant, le privilège de la Corédemption, comme celui de la médiation de toutes les grâces, n’a pas encore été proclamé dogme. Sans aucun doute, le Concile Vatican II fut le grand obstacle à une telle déclaration.

L’Église conciliaire ne cesse de mettre des entraves à la vraie doctrine, car elle est une nouvelle Église, une nouvelle religion qui a pris la place de la véritable. Tant que durera cette situation, il sera difficile d’obtenir de véritables définitions dogmatiques, puisque les libéraux et les modernistes ont corrompu l’éternelle notion de vérité, comme l’enseigne saint Pie X.

Demandons à Notre-Dame, Corédemptrice du genre humain, qu’elle vienne en aide à la Sainte Église.

+ Thomas d’Aquin O.S.B.

mardi 11 novembre 2025

Avertissement à Léon XIV et au Cardinal V. Fernandez

Promulgation de la Note Mater Populi fidelis :

Le Souverain Pontife Léon XIV, le 7 octobre 2025, Mémoire Liturgique de la Sainte Vierge du Rosaire, a approuvé la présente Note, délibérée lors de la session ordinaire de ce Dicastère, en date du 26 mars 2025, et en a ordonné la publication.

Donné à Rome, au siège du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, le 4 novembre 2025, Mémoire Liturgique de saint Charles Borromée.

Suite à cette publication scandaleuse contre la Mère de Dieu, sous l'autorité du Pape Léon XIV et du Cardinal Fernandez, l'abbé Salenave présente les raisons théologiques, scripturaires et magistérielles de la fausseté de ce document sur la Vierge Marie.  Il invite ces responsables, Pape et Cardinaux - entre autres le cardinal Fernandez, autrefois publicateur d'écrits érotiques - à faire amende honorable, à réparer le dommage commis auprès des fidèles ou à quitter leur charge au plus tôt pour le bien de la Foi, de l'Église et des âmes.  



 "Ainsi qu'un bon serviteur et esclave, il ne faut pas demeurer oisif; mais il faut, appuyé de sa protection, entreprendre et faire de grandes choses pour cette auguste Souveraine.  Il faut défendre ses privilèges quand on les lui dispute ; il faut soutenir sa gloire quand on l'attaque (...) Il faut parler et crier contre ceux qui abusent de sa dévotion pour outrager son Fils." ( Saint Louis-Marie Grignion de Monfort, Traité de la vraie dévotion à la sainte Vierge, n°265)

lundi 10 novembre 2025

Retraite sacerdotale en Angleterre

 Source


Malgré leur éloignement et leur séparation en raison du contexte de crise, des prêtres de la résistance catholique ont pu se retrouver à Broastairs, chez Mgr Morgan, pour suivre ensemble une retraite pendant une semaine. Cet événement est important pour chaque prêtre car il manifeste le lien de la foi et de la charité entre eux avec, en plus, l'autorité morale d'un évêque fidèle au bon combat de la foi. C'est aussi et surtout l'occasion, par la prière et le silence, de reprendre des forces spirituelles pour vivre authentiquement leur sacerdoce dans leurs missions respectives, comme nous l'avaient enseigné Mgr Lefebvre et Mgr Williamson, et de faire le point sur ce qu'il faut réformer pour rester fidèles à Dieu et à l'Église.






mercredi 5 novembre 2025

Appel à la prière suite au typhon Tino

 



Le typhon Tino provoque de fortes pluies à Cebu – Un appel à la prière et à la confiance en la Divine Providence.

4 novembre 2025 – Tôt le matin

Vers 3 h du matin, le 4 novembre 2025, les fidèles de Cebu ont commencé à ressentir toute la force du typhon « Tino ». Les vents ont soufflé toute la nuit, accompagnés de pluies torrentielles incessantes. Bien que ses vents n’aient pas été aussi violents que ceux du typhon Odette qui avait dévasté notre Séminaire de Bambou du Cœur de Jésus et de Marie (MCSPX) en 2021, cette tempête a provoqué des pluies diluviennes, inondant gravement de nombreuses régions de l’île.

Les zones basses et les communautés riveraines ont été les plus touchées, en particulier celles dont les systèmes de drainage étaient insuffisants ou les canaux peu profonds, empêchant l’écoulement libre de l’eau. La province de Cebu a été placée en alerte cyclonique de niveau 4, et nombre de nos frères et sœurs ont subi des difficultés et ont dû être déplacés en raison de la montée des eaux.

Par la grâce de Dieu, les nouvelles de nos fidèles dans la ville principale indiquent que la situation y demeure gérable. Bien que certaines zones aient été légèrement inondées, elles ont été épargnées par le pire de la tempête. Malheureusement, nous n'avons toujours aucune nouvelle de notre séminaire, car seuls deux de nos frères s'y trouvaient encore pendant le typhon, et ils n'ont actuellement accès ni au téléphone ni à aucun autre moyen de communication. Nous continuons de prier pour leur sécurité et pour la protection du séminaire.

Quant à nos prêtres du MCSPX, ils étaient providentiellement en mission :

* le père François Chazal est actuellement en Corée et doit passer un court séjour en Europe,

* le père June Ligan est en Malaisie, et

* le père Elias est à Negros ou à Iloilo, où il poursuit son ministère missionnaire.

Nos séminaristes, qui venaient de commencer leurs vacances, étaient déjà rentrés chez eux ; ainsi, par la divine providence, ils ont eux aussi été épargnés par l'impact direct de la tempête.

Dans nos autres centres de messe, les nouvelles varient :

  • À Lapu-Lapu City, les fidèles sont sains et saufs et relativement indemnes.
  • À Liloan, notre chapelle et les maisons environnantes ont été gravement inondées. L'eau aurait atteint jusqu'à trois mètres de haut, submergeant même la chapelle. Nombre de nos fidèles ont trouvé refuge chez des proches en attendant la décrue.
  • À Danao, nous n'avons pas encore de nouvelles de nos fidèles traditionalistes.
  • À Compostela, des zones sont inondées ; nous prions ardemment pour que notre centre de messe y soit épargné.

De faibles pluies continuent de tomber et nous espérons qu'il n'y aura pas d'autres inondations.

Nous demandons humblement à tous nos frères et amis traditionalistes de prier pour les habitants de Cebu, et plus particulièrement pour notre communauté catholique traditionaliste, afin qu'ils soient fortifiés dans leur foi et leur patience face à cette épreuve.

Veuillez également prier pour nous.

* Pour ceux qui sont touchés par ce malheur,

* Pour la conversion des pécheurs,

* Pour le retour de tous les catholiques – en particulier ceux égarés par les erreurs de Vatican II et du mouvement synodal moderne – à la pleine vérité de la Tradition, et

* Pour le Pape, afin qu’il revienne aux doctrines et à la discipline éternelles de l’Une, Vraie et Apostolique Foi.

Que Notre-Dame du Perpétuel Secours, saint Joseph et saint Michel Archange protègent tous ceux qui souffrent et intercèdent pour la restauration de la Sainte Église.

Dans le Christ et Marie,
MCSPX
_____________________

Mise à jour sur la situation de nos centres de messe et de notre séminaire après le passage du TyphonTino

Cebu, le 5 novembre 2025

Chers fidèles,

Nous souhaitons vous informer des dernières nouvelles concernant nos centres de messe catholiques traditionnels et le Séminaire du Cœur de Jésus et de Marie (MCSPX) suite au passage du typhon « Tino », qui a frappé Cebu aux premières heures du 4 novembre 2025.

Bien que la tempête soit passée, ses effets se font encore sentir. Nous remercions la Divine Providence qu'aucune vie n'ait été perdue parmi nos fidèles, mais de nombreux biens et lieux de culte ont été gravement endommagés. Vous trouverez ci-dessous les dernières informations recueillies auprès de nos contacts locaux 

  • Centre de messe de Liloan et Maison de Kuya Rene

(Rapport des sœurs de Kuya Rene)

La situation à Liloan demeure grave. Plus tôt dans la journée, elles ont signalé que les eaux de crue étaient montées jusqu'au toit de la maison de Kuya Rene et de notre centre de messe. L'inondation a été provoquée par l'effondrement de la digue, une barrière qui, selon les habitants, faisait partie d'un projet financé par le gouvernement et mal construit malgré un budget conséquent. Lorsque la digue a cédé, le fort courant de la rivière s'est précipité vers les maisons proches du centre de messe.

Vers 6 h du matin, le courant est devenu extrêmement violent, empêchant quiconque de sauver des biens ou de sécuriser la chapelle. Il s'agit de la pire inondation qu'ils aient connue depuis 1994. Malgré les dégâts, tout le monde est sain et sauf, grâce à Dieu.

La plupart des vitres et des portes du centre de messe et de la maison ont été brisées, et la porte d'entrée principale était bloquée par les débris et la pression de l'eau. Les fidèles présents ont raconté comment, au plus fort de la crue, ils ont dû se réfugier sur le toit.

Nous rendons grâce à Notre Seigneur et à la Vierge Marie que personne n'ait été blessé, mais les pertes sont considérables. Prions pour qu'ils trouvent la force de surmonter cette épreuve et pour la reconstruction de leurs maisons et de leur chapelle.

  • Point sur le séminaire – Séminaire Bamboo du Cœur de Jésus et de Marie (MCSPX)

(Rapport de Mme Agnès, 5 novembre)

L'accès au séminaire demeure extrêmement difficile. À ce jour, aucun véhicule, ni même aucune moto, ne peut emprunter la route menant à Dam-an, Pamutan, en raison d'un glissement de terrain qui bloque toujours la voie. Les habitants des hameaux de Bocaue, Cabatbatan et Kabadiagan travaillent main dans la main pour dégager les décombres et acheminer à pied de petites provisions.

Selon Mme Agnès, qui s'est rendue sur place, le séminaire est intact et toujours debout, mais les réserves alimentaires sont faibles : il ne reste que du gingembre et de l'ail à l'heure actuelle. La porte principale du séminaire a été endommagée et le lustre intérieur détruit, mais à part cela, la structure n'a pas subi de dégâts majeurs.

Nous remercions Dieu Tout-Puissant pour sa protection sur notre séminaire et pour avoir préservé nos deux frères qui s'y trouvaient encore. Veuillez continuer à prier pour leur sécurité, pour que les routes soient bientôt dégagées et que les provisions soient acheminées rapidement.

À l'heure actuelle, nous n'avons pas encore reçu de nouvelles de nos fidèles de Compostela, Danao City, Camotes et de certaines autres îles des Philippines également touchées par le violent typhon. Nous les confions tous à la protection de Notre-Dame du Perpétuel Secours, priant pour qu'ils soient sains et saufs.

  • Besoins actuels et intentions de prière

Nos priorités sont les suivantes :

* Rétablir la communication avec les frères du séminaire.

* Fournir de la nourriture et des produits de première nécessité à la communauté du séminaire.

* Aider nos fidèles de Liloan dont la chapelle et les maisons ont été inondées.

Nous demandons humblement à tous nos fidèles et amis du MCSPX de s'unir dans la prière et la pénitence pour :

* La sécurité et la persévérance de nos familles catholiques traditionnelles de Cebu.

* Le prompt rétablissement de nos lieux de culte et du séminaire.

* La conversion des pécheurs et de ceux qui se sont égarés dans les erreurs de l'Église moderniste.

* La restauration de la Sainte Tradition et le retour du Pape et du clergé à la foi catholique immuable de nos ancêtres.

Que Notre-Dame du Perpétuel Secours, saint Joseph et saint Michel Archange veillent sur tous ceux qui sont touchés par cette épreuve et les protègent, et que nos souffrances soient unies au Sacré-Cœur de Jésus pour la gloire de Dieu et le triomphe de son Église.

En Christ et en Marie,
Serviteur de la Tradition, Cebu
– MCSPX –
.

vendredi 31 octobre 2025

Raviver la mémoire de Mgr Williamson


Sacre de Mgr Thomas d'Aquin par Mgr Williamson
le 19 mars 2016

Le 29 janvier de cette année 2025, en la fête de saint François de Sales, Dieu Notre-Seigneur a rappelé à l’éternité Son Excellence Monseigneur Richard Nelson Williamson.

Quel jugement pouvons-nous, et devons-nous, porter sur la vie octogénaire de ce prélat de la Sainte Église catholique?

Avant tout, il fut un homme demeuré fidèle aux orientations données par son supérieur ecclésiastique et consécrateur, Mgr Marcel Lefebvre.  Ainsi, il mit en pratique sa devise épiscopale : Ut fidelis inveniatur, se conformant aux positions de celui qui voulut que l’on inscrivît sur sa tombe: Tradidi quod et accepi.

Malheureusement, au cours de sa vie, il fut beaucoup méprisé par ceux-là mêmes qui composent les membres de l’association religieuse fondée par Mgr Lefebvre. Et quelle fut la cause de ce mépris?

Il semble que ses adversaires l’accusaient, ouvertement ou sourdement, d’exagération, d’imprudence, voire d’une certaine folie. Ces jugements sont-ils fondés ?

Pour être justes, nous devons reconnaître que nul n’est exempt de commettre des fautes, consciemment ou non, en cette vallée de larmes. Ce qui importe davantage d’examiner, c’est si, au fond, quelqu’un demeure sur le droit chemin.

Et quelle est, probablement, la « faute capitale» que lesdits membres de la Fraternité Saint-Pie X imputent à Mgr Williamson ?

Il nous semble que ce serait le fait qu’il se soit éloigné de la soumission qu’il devait alors au Supérieur général de la Fraternité, Mgr Bernard Fellay.

Si tel est le cas, examinons si cette accusation d’insoumission est fondée ou non.

Le point névralgique du désaccord entre les deux évêques fut le rapprochement avec les autorités romaines, dans le but d’obtenir d’elles une reconnaissance canonique pour la Fraternité Saint-Pie X.

Alors, lequel des deux avait raison ?

Pour répondre à cette question, lisons ce que chacun écrivit à l’autre à ce sujet.

(Intertitre de Reconquista : Arguments de Mgr Williamson :)

« Un accord, même purement pratique, rendrait nécessaire et imposerait progressivement à la Fraternité de se taire sur toute critique du Concile ou de la nouvelle messe. En cessant d’attaquer ces victoires de la Révolution, qui sont les plus importantes, la Fraternité cesserait nécessairement de s’opposer à l’apostasie universelle de notre époque lamentable et s’enfoncerait elle-même. »

lundi 20 octobre 2025

Lettre de Broadstairs 5 (Octobre 2025)

 


Nova et Vetera

L'Empire de l'Antéchrist


(Tiré du « Drame de la fin des temps » du Père Emmanuel André, 1885.)

I. Une nuit, le prophète Daniel eut une vision dans laquelle il vit quatre bêtes monstrueuses, représentant quatre empires. La dernière avait dix cornes, et une autre, plus petite, poussait au milieu. Il lui fut lui expliqué qu'elles représentaient dix rois, la dernière représentant celui qui dominerait le monde entier avec une puissance inouïe.

« Il vomira des blasphèmes contre Dieu, il écrasera sous ses pieds les saints du Très-Haut ; il pensera pouvoir changer les temps et la loi… » (Dan. 7)

II. Ce roi est interprété par tous comme l'Antéchrist. La bête sur laquelle il s'élèvera est la Révolution, c'est-à-dire le corps de l'impiété, obéissant à un moteur occulte qui se rebelle contre Dieu. La Révolution est satanique et bestiale, animée par un esprit infernal et livrée à tous les instincts de la nature corrompue. Elle forge des lois despotiques aux moyens desquelles elle broie la liberté humaine et cherche à s'emparer des rois et des gouvernements qui devront s'y soumettre.

L'Antéchrist, dit Daniel, apparaissant comme une petite corne, viendra d'origines obscures, non pas d'une famille royale, mais plutôt d'un « Mahdi », qui s'élèvera progressivement par la force de ses impostures, de mèche avec le diable.

Ce nouveau roi sera un faux prophète, séduisant davantage par la force de ses paroles que par la puissance des armes et la ruse politique. Tous les regards seront braqués sur cet imposteur dont les exploits seront salués par une presse complaisante. Sa popularité éclipsera celle des autres souverains apostats de cet empire révolutionnaire, et après une lutte acharnée, l'Antéchrist vaincra ses rivaux.

A ce moment-là, tous les peuples, fanatisés par ses prodiges et ses victoires, l'acclameront comme le sauveur de l'humanité, marquant le début d'une crise terrible pour l'Église de Dieu et pour ses saints contre lesquels la guerre sera menée.

III. Il est probable que durant cette première période qui pourrait durer plusieurs années, l'homme de péché prendra une affectation de modération hypocrite.

Étant juif, il se présentera aux Juifs comme le messie tant attendu et le restaurateur de la Loi de Moïse. Il essaiera de tourner en sa faveur les mystérieuses prophéties d'Isaïe et d'Ézéchiel et, selon plusieurs Pères de l'Église, reconstruira également le Temple de Jérusalem. Les Juifs, à leur tour, éblouis par ses faux miracles et son faste, mettront à son service la haute finance, la presse et les loges maçonniques du monde entier.

Il est fort concevable que l'Antéchrist s'attire d'abord les faveurs de toutes les fausses religions par respect pour la liberté religieuse, elle-même un des mensonges et des maximes de la bête révolutionnaire. Il dira aux bouddhistes qu'il est un Bouddha, aux musulmans que Mahomet est un grand prophète, ou même qu'il est lui-même un nouveau Mahomet. Il pourrait aller jusqu'à vouloir, comme Hérode, adorer le Christ Jésus ! Malheur aux chrétiens qui acceptent sans indignation que l'adorable Sauveur soit placé au même niveau que Bouddha ou Mahomet dans quelque panthéon de faux dieux.

Tous ces complots gagneront le monde à l’ennemi de Notre Seigneur, et une fois au pouvoir, il se révélera comme le tyran le plus terrible que l’humanité ait jamais connu.

IV. Saint Paul dit que l'homme de péché, le fils de perdition, « s'élèvera au-dessus de tout ce qu'on nomme Dieu ou de ce qu'on adore, jusqu'à s'asseoir dans le temple de Dieu comme étant Dieu lui-même » (2 Thess. 2,4).

Ainsi, une fois que l'Antéchrist aura asservi le monde avec ses lieutenants partout, il emploiera les moyens d'une autorité hautement centralisée pour proclamer l'abolition de toutes les religions, imposant par la force à chaque habitant de la terre de l'adorer, lui seul comme l'unique divinité, et ce sous la menace des plus terribles tourments. Ce monstre d'impiété et d'orgueil, à l'exact opposé de Celui qui est doux et humble de cœur, se fera adorer par l'humanité terrifiée et séduite, ayant choisi ce maître de préférence à Notre Seigneur.

Le siège de ce faux culte sera le Temple de Jérusalem mais saint Jean l'Apôtre nous dit que l'image du monstre sera partout présente pour être adorée par les hommes. (Apoc. 13,24)

Même si toutes les religions sont réprimées et abolies, la fureur du monde se tournera contre Notre Seigneur et son Église. La Sainte Messe ne sera célébrée que dans des grottes et des lieux cachés, tandis que les églises profanées verront l'image du monstre élevée sur les autels du vrai Dieu, accomplissant ainsi « l'abomination de la désolation, annoncée par les Écritures ».

Cependant, après trois ans et demi, toujours selon la vision de Daniel, la main de Dieu se fera sentir et ces jours d’angoisse suprême seront abrégés.

(à suivre)

mercredi 15 octobre 2025

« La Bible d’une grand-mère », revisitée

Dans cet article, Monsieur l'abbé Dominique Rousseau, après analyse, nous met en garde face à la dernière réédition de l'œuvre magistrale de la Comtesse de Ségur : La Bible d'une Grand-Mère.   Qui possède les enfants tient l’avenir !

Source

Voici un titre bien étrange n’est-ce pas?


Cela mérite explication, et je ne m’y déroberai pas.

De quoi s’agit-il ?

Ayant vu que « La Bible d’une grand-mère » de la Comtesse de Ségur venait d’être éditée par les Éditions Triomphe, je l’ai acquise. Le travail de présentation est soigné, de belles lettrines commencent les chapitres, les gravures sont à la hauteur de ce travail. Bref, la vue est gâtée par le bel ouvrage.

Après l’avoir feuilleté et vu rapidement tout ce que je viens d’écrire, j’ai commencé par le commencement, à savoir l’avertissement de l’éditeur, Triomphe en l’occurrence. Lisons ensemble :

« Dans le texte original de La Bible d’une grand-mère de la comtesse de Ségur, la foi expliquée et transmise aux enfants s’appuie sur le catéchisme et la tradition catholiques, mais fait place aussi à certaines croyances scientifiques et certaines habitudes sociales et religieuses de l’auteur et de l’époque. Pour leur très grande majorité, elles sont expliquées de façon très identifiable dans le dialogue de la grand-mère avec ses petits-enfants, et participent au style voire au charme du texte. Quand cela est nécessaire, elles sont expliquées par des notes en bas de page que nous avons ajoutées.

Certaines conceptions, toutefois, ne sont plus recevables de nos jours, compte tenu des progrès effectués depuis deux siècles dans les connaissances et les relations entre les confessions religieuses. C’est ce qui a conduit à corriger quelques passages du texte qui suit, afin qu’il soit recevable en toute sérénité dans les familles, par les jeunes lecteurs d’aujourd’hui. (Les mots en gras sont de notre fait, pour souligner l’optique de l’éditeur). En fin d’ouvrage, on trouvera une notice qui donne le détail de ces corrections, par souci d’honnêteté envers le lecteur d’aujourd’hui.

Il est par ailleurs utile de savoir que le texte de L’Évangile d’une grand-mère et des Actes des apôtres d’une grand-mère a été écrit et publié avant le texte de La Bible d’une grand-mère (Ancien Testament) qui ont été replacés dans leur continuité chronologique et par souci de cohérence. »

Mes remarques suivront la lecture de la notice, annoncée dès cet avertissement de l’éditeur. Disons de suite qu’elles ne seront pas exhaustives : j’irai au principal et au plus important.

Lisons maintenant donc (page 835) les « Précisions sur les corrections ».

« Les corrections et actualisations portées au texte de cette Bible une grand-mère, limitées au strict nécessaire et voulues au bénéfice du lecteur d’aujourd’hui, ont été guidés par le souci d’en retirer principalement les erreurs scientifiques manifestes, les jugements de valeurs condescendants envers d’autres peuples et religions, en particulier le peuple juif, et les préjugés misogynes. (Les mots en gras sont de notre fait, pour souligner l’optique de l’éditeur).

Ainsi, concernant la chronologie historique, on pouvait fermement croire au XIXe siècle qu’Adam avait été créé 4000 ans avant la naissance du Christ. Nous avons supprimé cette mention qui n’était pas à l’avantage du texte quand elle prétendait dater historiquement le récit de la création ainsi que les épisodes majeurs de la Genèse jusqu’à Abraham. Quand cela était pertinent, elle a été remplacée par l’expression « milliers d’années » qui ne dénature pas l’approche du texte original et qui n’est pas non plus trompeuse.

Deuxièmement, l’infidélité du peuple d’Israël face à la bonté de Dieu durant le récit biblique ainsi que l’incrédulité des dignitaires religieux juifs face à l’avénement du Christ conduisent la comtesse de Ségur et ses jeunes interlocuteurs à adopter à plusieurs reprises un ton critique sévère et sans nuances vis-à-vis des Juifs, irrecevable pour l’éditeur et pour le lecteur contemporains. Cette approche, symptomatique d’un tour d’esprit antisémite de l’époque, et bien qu’elle soit mise en scène par le biais des réflexions puériles par nature, a nécessairement été atténuée afin de ne pas généraliser à tout un peuple les fautes de quelques-uns. (Les mots en gras sont de notre fait, pour souligner l’optique de l’éditeur).

Pour être plus en phase avec une compréhension améliorée du mystère d’Israël dans l’économie du salut dont nous bénéficions aujourd’hui, la mention globalisante « les Juifs » a ainsi régulièrement laissé la place aux formulations suivantes : « des Juifs », « les hauts religieux juifs » ou encore « la foule ».

Énoncés à l’occasion d’incises, les quelques propos lapidaires justifiant la mort brutale des méchants en affirmant l’infériorité des croyants d’autres confessions chrétiennes ont eux aussi été retirés, car ils n’apportaient rien au développement du récit. (Les mots en gras sont de notre fait, pour souligner l’optique de l’éditeur).

Dans le même esprit, les quelques passages décrivant les femmes comme inférieures aux hommes nous ont paru datés et parfaitement dispensables.

L’ensemble de ces interventions laisse le texte original intact dans son écrasante majorité et garantie au lecteur une expérience de découverte authentique de l’œuvre de la comtesse de Ségur. »

Voilà la façon dont est présentée cette œuvre de la comtesse de Ségur. Elle est falsifiée, n’en déplaise aux nouveaux éditeurs.

Elle est le résultat d’un faux œcuménisme. Lorsque l’éditeur écrit ceci : « (…) affirmant l’infériorité des croyants d’autres confessions chrétiennes ont eux aussi été retirés, car ils n’apportaient rien au développement du récit », la différence qui était faite dans l’édition originale était nette. Il existe une religion vraie (celle que Notre-Seigneur a établie, la religion catholique), et les fausses religions, qui ne mènent pas à Dieu mais qui viennent du diable et qui mènent les âmes en enfer. Ce discours déplaît, il est « irrecevable pour l’éditeur et pour le lecteur contemporains. » Ceci est dit de l’éditeur pour ce qui concerne les Juifs. Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants, s’écria le peuple furieux, lors du procès de Jésus. Tandis que l’édition du Triomphe termine là la phrase, l’édition originale était bien plus complète et précise sur le sort qui fut celui du peuple déicide. La voici : « Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants, s’écria le peuple furieux qui jusque-là avait été le peuple de Dieu, et qui, depuis ce jour où il devint assassin de son Dieu, fut maudit comme Caïn, et condamné comme lui à errer sur la terre, méprisé et haï par toutes les nations et dans tous les siècles. » La comtesse de Ségur reprenait par ces mots la doctrine multiséculaire de l’Église, qui n’avait cessé d’enseigner cela à toutes les générations.

Il serait bien long de faire une étude, page après page, en parallèle, de ces deux éditions, celle écrite par la Comtesse, sous l’oreille attentive de son fils, Mgr de Ségur, le prélat aveugle mais qui y voyait bien clair dans la Foi catholique, et cette édition de 2025, imbue des erreurs de Vatican II.

Cette nouvelle édition n’est pas à recommander. Elle est même à condamner. La Comtesse n’a pas écrit ainsi. Le lecteur est trompé, quoi qu’en disent les Éditions Triomphe. Loin d’être un triomphe, cette édition est désastre.

Où peut-on trouver alors le texte authentique, de nos jours ?


Les Éditions Saint-Remi, en 2023, ont réédité ces beaux textes, avec les approbations de nombreux évêques. Voici le jugement du cardinal Donnet, archevêque de Bordeaux, en 1865 :

 « Votre expérience, madame, et votre foi plus encore, vous ont inspiré de venir en aide aux enfants en donnant sous le titre modeste de l’Évangile d’une grand-mère, le récit des actions et des paroles de Notre-Seigneur Jésus-Christ expliquées avec autant de charme que de solidité aux jeunes intelligences que vous vous proposez d’atteindre.

C’est un traité complet de la religion dans lequel je n’ai trouvé, après l’avoir lu attentivement dans l’une de mes visites pastorales, que le véritable esprit de l’Église et de très gracieux développements. »

Nous faisons nôtres ces avis de l’Église enseignante.

Et nous ne voulons pas de cette nouvelle « Bible d’une grand-mère », car elle est revisitée, falsifiée et donc mensongère.

Abbé Dominique Rousseau

13 octobre 2025

Anniversaire des Apparitions de Notre-Dame à Fatima

PS : nous nous permettons d'ajouter une autre édition existante : celle de éditions DMM

dimanche 12 octobre 2025

Le plus grand enseignement de Mgr Lefebvre

Source



De tout ce que Mgr Lefebvre nous a enseigné, un point, me semble-t-il, domine tous les autres. Ce point n'est autre que celui d'écouter les Papes. En effet, si on les avait écoutés, ni les États catholiques n'auraient été détruits, ni l'Église n'aurait été envahie par ses ennemis qui l'occupent aujourd'hui.

Dieu a établi l'Église pour nous communiquer son enseignement. Écouter l’Église, c’est écouter Dieu lui-même. Mais comment discerner la voix de l'Église ? Le combat de Mgr Lefebvre a suffisamment répondu à cette question. Il suffit de s’y reporter. L’abbé Calderon aussi a bien étudié la question. La voix de l’Église est dans la Tradition.

Mais revenons plus directement aux Papes. Ils sont le vrai Magistère. Les Papes ont condamné toutes les erreurs d’aujourd’hui. Non seulement ils les ont condamnées, mais aussi ils ont dénoncé les hommes et les institutions qui les ont conçues et répandues.

Si nous voulons ne pas être submergés par cette crise, écoutons Mgr Lefebvre, écho fidèle des Papes, et les Papes, échos fidèles de la Vérité qui est Dieu lui-même.

Saint Benoît commence sa Règle par le mot : « Écoute » adressé à ses disciples. Plus encore, l'Église nous crie : « Écoute, mon enfant, les préceptes de ta Mère et incline l’oreille de ton cœur ; reçois de bonne volonté et exécute efficacement les conseils de ta Mère, afin de retourner, par l’obéissance, à la Tradition dont tu t’es éloigné par la négligence de la désobéissance. »

Voilà ce que Mgr Lefebvre nous a enseigné. Écoutons-le. Écoutons les Papes d’avant Vatican II et nous parviendrons au sommet de doctrine et de sainteté.

+Thomas d'Aquin O.S.B.

mercredi 24 septembre 2025

Hommage spécial à Mgr Williamson qui a su dérouter les ennemis de Dieu et de l'Église !

 

Source

Le grand évêque défenseur de la Foi nous a quittés il y a maintenant 8 mois. De nombreux fidèles nous font bien souvent part de leur regret de ne plus voir et entendre ce grand évêque, à la fois si fort et si bon. 

Nous avons publié des images memento qui ont disparu aussi vite qu'elles furent imprimées. Puis nous avons commencé à publier les oeuvres de Mgr Williamson en français et la première édition est partie en quelques semaines : Mgr Williamson reste dans les âmes et les coeurs de fidèles. Seule la SSPX n'a pas souhaité publier quoi que ce soit sur lui - de peur sans doute de fâcher les autorités romaines dans les pourparlers actuels. 

Mais au delà des sermons et des conférences, ce qui réjouit et sécurise les fidèles, ce sont les six évêques sacrés par lui à travers le monde et qui assurent à l'Église d'avoir des évêques franchement catholiques et libres dans leur ministère. Certains esprits timorés écriront que les trois derniers évêques ont été sacrés de façon déroutante. Nous leur répondrons que les sacres de Mgr Lefebvre ont aussi dérouté les autorités modernistes à Rome en 1988 : celles-ci ne s'attendaient pas à ce que Mgr Lefebvre sacre quatre évêques, alors qu'un seul avait été demandé !!! 

Le bon Dieu déroute les ennemis de l'Église mais réjouit - tout en surprenant - les bonnes âmes. La sagesse des hommes n'est pas la sagesse de Dieu. Celle de Dieu est marquée par la Croix, celle des hommes est marquée par les calculs, la peur et la diplomatie fumeuse. Voilà pourquoi Mgr Williamson fut un bon (et saint) pasteur. C'est ainsi que la Messe d'un évêque confesseur le peint :  

"Voici le grand prêtre qui, durant sa vie, sut plaire au Seigneur et fut trouvé juste; au temps de la colère, il fut notre réconciliation. Nul ne s'est trouvé comme lui pour observer la loi du Très -Haut. (Eccl 44,45). Il l'a choisi pour exercer les fonctions du Sacerdoce (- c'est-à-dire faire des évêques-), pour chanter ses louanges et lui offrir dignement un encens d'agréable odeur".

Pour aller plus loin avec Mgr Williamson : https://ebay.us/m/Lrr1iV