lundi 23 mars 2015

Contexte et raisons d'un sacre (Traduction exclusive par Reconquista)

Source : Non Possumus
Version française originale pour Reconquista. 



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 « Le 19 mars 2015, en la fête de Saint Joseph, patron de l’Eglise Catholique, en voyant la direction pertinace prise par la néo-FSSPX dans son abandon du combat pour l’intégrité de la Foi, en considérant l’obstination libérale de Mgr Fellay et de ses assistants, et devant l’hostilité destructrice de François et de l’église conciliaire contre la Tradition catholique, Mgr Williamson effectuera un acte héroïque de charité, en consacrant évêque Monsieur l'abbé Christian Jean-Michel Faure, sans doute celui qui a le mieux connu et est resté le plus fidèle à Mgr Lefebvre depuis le début de son combat. »

Les derniers temps sont l'occasion d'un discernement redoutable, explique le Père Emmanuel André. Le Cardinal Newman, pour sa part, nous a laissé des paroles instructives qui semblent prendre tout leur sens à notre époque actuelle :

« Le danger spécial des temps au devant de nous est le déploiement du fléau de l’infidélité, que les Apôtres et Notre Seigneur ont prédit comme étant la plus grande calamité des derniers temps de l’Eglise. Et de nos jours on peut dire qu’au minimum plane sur le monde, l’ombre des derniers temps, et aussi une ressemblance typique avec les derniers temps. Je ne prétend pas affirmer que nous vivons les derniers temps, mais que notre époque a la triste prérogative d’être semblable à cette redoutable époque, dans laquelle il est rapporté que même les élus se trouveront en danger d’apostasier » (Cit. en “Quatre sermons au sujet de l’Antéchrist” Ed. Pórtico 2006).

Ainsi, tout comme la révolution de Vatican II a produit une catastrophe dans l’Eglise, en créant un état de nécessité qui a amené Mgr Lefebvre à résister par les consécrations épiscopales du 30 juin 1988, que lui-même a appelé « l’Opération Survie » ; de même « l’Opération Suicide » propulsée par les autorités de la FSSPX a incité Mgr Williamson à prendre la décision semblable, de sorte que cette « Opération de Survie » de la Foi et de la Tradition ne succombe pas, sous les manœuvres de la trahison des libéraux qui ont détourné la direction de la Fraternité. Le fléau de l’infidélité s’est propagé lentement dans une FSSPX qui a cessé d’être vigilante pour se regarder orgueilleusement dans le miroir de ses actifs nombreux et comptables. En conséquence, il a fallu réagir.

« Le nouvel esprit – disaient les abbés Faure et Rioult en novembre 2013 – se répand sans problème. Les apparences induisent en erreur les gens naïfs et tranquillisent ceux qui souhaitent être tranquillisés. Vous comprenez donc qu’il est nécessaire de penser au futur. Tant qu’un supérieur général intègre ne prend pas les mesures nécessaires pour que la Fraternité reviennent aux principes de son Fondateur, c’est un devoir pour nous d’agir ».

Des principes sans des individus pour les soutenir, restent lettre morte. La conformité interne sans une prise de position cohérente en externe, est simplement une lâcheté qui met en péril la foi et le salut des âmes. Tant que les libéraux prennent au sérieux leurs mauvais principes et implémentent avec succès leurs œuvres destructrices, ceux qui se font appeler catholiques de tradition se contentent d’affirmer les principes catholiques à voix basse, avec tiédeur, sans dénoncer l’ennemi et sans même lever le petit doigt pour le reconnaître comme tel. La "modération" corrompt l’atmosphère de la tradition. Les combattants ne le sont plus qu’en apparence, ce terme de combattant est maintenant devenu feuille morte, ils sont à reléguer comme antiquité de musée. Ils se trouvent alors dans la médiocrité. Bossuet a sans doute raison de dire : « Parce que nous avons honte de rester seuls, parce que nous ne nous risquons pas à nous éloigner des sentiers battus, parce que nous avons peur de déplaire aux hommes, nous justifions nos actes en affirmant : c’est ainsi qu’on vit dans le monde, et nous devons imiter les autres ». Le mal franchit les portes que leurs ouvrent ceux qui ont peur de sortir de la médiocrité, en fait, il s’agit de ceux qui ne cherchent pas à être des saints mais qui cherchent à éviter les critiques. Chesterton va plus loin en disant, très justement. « un homme qui a la foi doit être prêt, non seulement à être un martyr, mais à être un fou ». Oui, fou aux yeux du monde, car témoin de Dieu.

Mgr Lefebvre a écrit au Cardinal Ratzinger, le 8 juillet 197 : « une volonté permanente de destruction de la Tradition est une volonté suicidaire qui autorise, par le fait même, les catholiques véritables et fidèles à prendre toutes les initiatives nécessaires pour la survie et le salut des âmes ».

Une telle volonté suicidaire de l’église conciliaire – il semble superflu de le répéter – n’a pas diminué, au contraire, elle s’est aggravée depuis lors. Néanmoins, les autorités de la FSSPX actuelle continuent leurs manigances pour se mettre sous leur pouvoir, cherchant et désirant ce « sceau », c’est-à-dire, l’approbation officielle des modernistes, comme l’a admis lui-même le Supérieur général Mgr Fellay dans un sermon récent à l’occasion d’ordinations.

Nous nous souvenons que dans la Déclaration officielle à l’occasion du 25ème anniversaire des consécrations épiscopales, les autorités de la FSSPX actuelle ont fait savoir être disposées à accepter un retour de la FSSPX dans Rome sans que Rome ne soit retourné à la Tradition, c’est-à-dire, les trois évêques déclarent qu’ils acceptent de se placer et de placer la Tradition sous le pouvoir des libéraux et des modernistes. Les conditions mêmes du chapitre général de 2012 peuvent être considérées comme une proposition à l’égard de Rome, en chemin vers un accord canonique sans demander au préalable que les autorités romaines retournent à la vraie doctrine catholique. En d’autres termes : les modernistes romains ne sont déjà plus nos ennemis, et par le biais de quelques conditions pour « nous garder tels que nous sommes », il est possible de collaborer avec elles. Pour les modernistes, la coexistence œcuménique avec la Rome moderniste est possible, Rome étant telle qu’elle est et la FSSPX aussi, sans qu’aucun des deux interlocuteurs ne modifient quoi que ce soit. C’est cela qui a été envisagé par un des trois évêques.

Mais une telle position officielle de la néo-FSSPX n’est pas une opinion naïve ni une ambiguïté momentanée émise par deux ou trois dignitaires, qui pourrait être modifiée dans le prochain chapitre où sont élus les dirigeants. Non. Il s’agit d’une prise de position claire et ferme qui correspond aux mesures punitives décidées par les dirigeants et appliquées avec la plus grande injustice et la plus grande rigueur contre les dissidents, le tout joint à la nomination d’individus dociles et malléables aux postes clés. De manière graduelle et couverte par la nouvelle stratégie de propagande commerciale, la néo-FSSPX s’est mise à mettre en place les trois principes mêmes que Mgr Lefebvre désignera comme « le coup de maître de Satan », et il s’agit de :

-       « Répandre par l’autorité de l’Eglise Elle-même, les principes révolutionnaires que Satan lui-même a introduit dans l’Eglise ».
-       « L’Eglise va s’autodétruire sous couvert d’obéissance ».
-       « Satan a réussi à faire condamner ceux qui gardent la foi catholique par ceux qui devraient la défendre et la propager ».

Est-ce que nous exagérons ? Pas du tout, car c’est exactement cela qui aurait été dit à Mgr Lefebvre. Mais nous voyons que, peut être en faisant moins de vagues, c’est ce même processus qui a été opéré avec succès au sein de la néo-FSSPX :

-       Etablir le principe œcuménique du dialogue avec les modernistes, en commençant par modérer les critiques contre les modernistes, en se montrant moins strict en matière de doctrine et en acceptant « 95% de Vatican II ». L’ambiguïté et le double langage sont devenus monnaie courante. Il est devenu nécessaire « de changer la position vis-à-vis de Rome » parce que d’après Mgr Fellay là nous avions des amis, qui sont favorables à un changement. On fit appel à une entreprise de branding publicitaire pour changer l’image de marque de la Fraternité et la rendre plus plaisante (on pourrait dire : la falsifier) aux yeux des conciliateurs romains.

-       On en a appelé à l’obéissance pour faire avaler ces erreurs doctrinales. La liberté en ce qui est du domaine de l’opinion fut restreinte et tous ceux qui mettaient en cause la position officielle, même en justifiant leur position avec sincérité et par des arguments dignes de foi, furent réduits au silence au nom de l’obéissance. Néanmoins, on sait que par exemple, le chapitre de 2012 fut manipulé par les libéraux, en plus d’interdire de manière abusive la présence de Mgr Williamson.

-       La néo-FSSPX a condamné alors les anti-libéraux dans ses rangs, ceux qui simplement s’en tenaient à ce que la FSSPX avait décidé lors du chapitre de 2006, suivant en cela les instructions de leur Fondateur. Les persécutions, les censures, les menaces et les expulsions se succédèrent, tout cela au nom de « l’obéissance ».

« Nous vous exhortons, donc à garder un esprit de croisade permanent » écrivait Mgr Fellay dans sa lettre de décembre 2013. Et en avril 2014, il écrivait : « Nous ne pouvons rester inactifs, nous ne pouvons pas nous rendre complices de cette autodestruction. Pour cela, chers amis et bienfaiteurs, nous vous invitons à rester fermes dans la foi et à ne pas vous laisser troubler par les nouveautés d’une des crises les plus formidables que doit traverser la Sainte Eglise ».  Comment donc Mgr Fellay a-t-il fait preuve de l’esprit de croisade ? En recommençant les réunions cordiales et informelles avec les modernistes et les conciliateurs romains, dans le but d’une « pleine réconciliation ». Quelle fut la réaction des autres évêques et des prêtres qui restent dans la néo-FSSPX ? La passivité, la complicité avec l’autodestruction. Peut être parce que ces actes n’ont pas des conséquences immédiates, parce que ceux-ci n’ont pas réaliser que, par leur silence, ils donnent leur accord et se rendent coupable d’infidélité.

Nous lisons dans un bulletin récent de la FSSPX au Mexique : 
« Quelle joie serait celle de Saint Jean Bosco à la nouvelle que nous inscrivons nos fils dans l’Institut de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, canot de sauvetage suscité par Dieu ? Il est certain qu’un canot de sauvetage n’est pas confortable, que cela suscite beaucoup de soucis, que cela ne fournit pas un badge officiel … et malgré tous les prétextes qu’on peut trouver ou inventer, ce canot de sauvetage a un grand avantage : il sauve, c’est-à-dire qu’il possède et donne tous les moyens nécessaires pour se sauver ».

Si nous sommes d’accord qu’un canot de sauvetage dispose de tout ce qu’il faut pour se sauver, pourquoi alors désirer retourner à un bateau qui coule, et qui plus est, à cause du sabotage de ses propres membres d’équipages rendus fous ? Et en plus, pourquoi associer les nombreux soucis en ajoutant celui de « ne pas avoir de badge officiel », c’est-à-dire, de ne pas pouvoir compter avec l’approbation ou le sceau du bateau ? Est-ce que ceux qui se sont procuré un canot de sauvetage ne feraient pas partie du bateau de l’Eglise ? Et en plus on peut s’étonner : ces canots de sauvetage ont et procurent tous les moyens de se sauver, et dans le même temps mettent le cap vers le bateau qui coule dans l’intention de quitter les canots de sauvetage et de retourner d’où ils sont partis (sur le bateau) ? Ces canots, ils disent qu’ils sauvent la vie, mais ils jettent à l’eau ceux qui ont vu ces manœuvres et qui les ont dénoncées? Comment peut-on se fier à eux ? Le sauvetage serait donc sélectif, et ne serait permis que pour ceux qui acceptent avec les yeux et la bouche fermés d’être transportés à leur perdition par des pilotes imprudents et traitres ?

« L’état de nécessité – disait l’abbé Gleize, autour de l’année 2008 – est une situation dans laquelle, si on continue d’obéir à l’autorité, on est détourné de la fin vers laquelle l’autorité est supposée nous conduire : parce que précisément, celui qui détient l’autorité dans une société n’exerce déjà plus cette autorité de sorte à atteindre le bien de la société : il est infidèle à sa fonction et abuse de son pouvoir » (Revue Jésus Christus N° 117, mai/juin 2008).


De telles affirmations, appliquées alors à l’église conciliaire et à ses autorités libérales, s’appliquent aujourd’hui aux autorités de la néo-FSSPX, que soutient ce prêtre qui est aujourd’hui un accordiste. Le mystère de l’apostasie se répand ! « Et c’est l’occasion d’un discernement redoutable ».

Quelle parole terrible que celle-ci : les enseignements de la doctrine se tairont ! Saint Grégoire proclame dans certains écrits, que l’Eglise préfère mourir plutôt que de se taire. Par conséquent, elle parlera : mais son enseignement sera entravé, sa voix sera étouffée ; elle parlera : mais beaucoup de ceux qui devraient crier sur les toits n’oseront pas le faire par peur des hommes. Et cela sera l’occasion d’un discernement redoutable » (Père Emmanuel, le drame de la fin des temps).

En 2008, l’abbé Bouchacourt, qui était alors Supérieur de District (d’Amérique Latine) disait :
« La Fraternité Saint Pie X, ensemble avec les autres congrégations de la tradition, est la seule qui crie les vérités à tue-tête et qui dénonce les erreurs. Tous ceux qui ont signé des accords avec Rome ont été obligés de se taire et ont été neutralisés en ce qui concerne la restauration de la Tradition. Ceci est la seule et triste réalité ». (Revue Jésus Christus N° 117).

Et que voyons-nous aujourd’hui comme triste réalité ? Que la Fraternité Saint Pie X, réduite au silence, déjà ne « crie plus à tue-tête la vérité » et ne « dénonce déjà plus les erreurs ». Et nous voyons que, celui là même qui fut l’auteur de ces paroles dignes d’estime, comme un nouveau Pierre défaillant – la comparaison s’arrête là car à ce jour il n’a pas fait preuve de repentir – a fini par nier une vérité de la foi, et il a caché sa honte devant les fidèles en battant en une pitoyable retraite, et sa défaillance a par contre été récompensée par ses supérieurs!  Quand la néo-FSSPX fut sur le point de signer et d’obtenir une Prélature avec Rome, vers le milieu de l’année 2012, ce même Supérieur de District ne « criait pas à tue-tête » contre cela, mais au contraire il qualifiait de traitres ceux qui prévenaient de ce danger. Par après, un de ses Supérieurs, un évêque, a déclaré que la Sainte Vierge les avait sauvé en ne permettant pas d’obtenir un accord avec Rome, cet accord pour lequel eux-mêmes avaient fait tous leurs efforts! Voici donc les fruits de l’obéissance aveugle : les prêtres et les évêques se transforment en politiciens, et comme eux, martèlent des phrases en pratiquant des entorses, sans se soucier du tout que, pour soutenir leur congrégation, ils doivent fouler aux pieds la vérité.

Comme le dit l’Ecriture : ceux qui doivent crier au loup pour sauver le troupeau, pour sauver les âmes, sont devenus des chiens muets. Et c’est de cette manière que le supérieur de la Fraternité, Mgr Fellay, nous oriente depuis des années dans l’espoir de conclure un accord avec Rome. Pour préparer les esprits à faire demi-tour, à cette capitulation, tous les moyens sont bons » (Entretien avec Monsieur l’abbé Faure, septembre 2013).

Faute de nécessité d’une réconciliation officielle et entière, comme cette réconciliation est appelée, la Néo¨FSSPX a cessé de signaler et de rejeter les erreurs et les impiétés des modernistes tels que François, démontrant ainsi le manque de zèle pour l’honneur de Notre Seigneur et le manque d’amour des âmes, y compris par ceux qui doivent être appelés par leur nom, qui affichent leur qualité de chef et à qui il faut dire la vérité. Cela alors que Mgr Lefebvre disait et vivait des choses comme celles-ci : « Et pourquoi nous excommunient-ils ? Parce que nous désirons rester catholiques, parce que nous ne désirons pas les aider dans cet esprit de destruction de l’Eglise. Parce que vous ne désirez pas vous unir à nous pour contribuer à la démolition de l’Eglise, alors nous vous excommunions. Bon ! Merci. Nous préférons être excommuniés. Nous ne désirons pas participer à cette œuvre épouvantable qui est en route depuis maintenant 20 ans dans l’Eglise”. (Sermon du 10 juillet 1988); au contraire, les autorités actuelles de la Fraternité cherchent comment plaire aux démolisseurs de l’Eglise, en leur demandant qu’ils leur donnent “un sceau” et qu’on les laisse tranquille dans un coin avec leur messe et leur jolie liturgie traditionnelle, qu’on leur donne une place à l’intérieur du carnaval œcuménique.

Il avait à l’époque bien raison, l’abbé Bouchacourt, lui qui est maintenant défaillant, d’écrire dans l’éditorial cité ci-dessus : « L’Eglise a besoin de compter sur des évêques intégralement catholiques, qui se font l’écho de Grégoire XVI, de Pie IX, de Léon XIII, de Saint Pie X, de Pie XI ou de Pie XII, eux qui ont éclairés l’Eglise par leurs enseignements. (…) Et ce n’est que parce qu’aucun évêque ne se conforme à ce rôle sublime, que Mgr Lefebvre, il y a 20 ans, a consacré quatre évêques, avec le désir de suppléer ainsi à ces déficiences tragiques. Il ne voulait pas nous laisser orphelins après sa mort. Et il s’agit, comme cela fut appelé, de « l’Opération Survie », qui a sauvé le sacerdoce et la Tradition catholique. Ou en serions-nous aujourd’hui si cet acte providentiel n’avait pas eu lieu ? Le 30 juin 1988, notre fondateur a opéré un acte héroïque de charité en consacrant quatre
 évêques et en sacrifiant ainsi sa réputation pour le bien des âmes et de l’Eglise » (IC cit.).

« Le 19 mars 2015, en la fête de Saint Joseph, patron de l’Eglise Catholique, en voyant la direction pertinace prise par la néo-FSSPX dans son abandon du combat pour l’intégrité de la Foi, en considérant l’obstination libérale de Mgr Fellay et de ses assistants, et devant l’hostilité destructrice de François et de l’église conciliaire contre la Tradition catholique, Mgr Williamson effectuera un acte héroïque de charité, en consacrant évêque Monsieur l'abbé Christian Jean-Michel Faure, sans doute celui qui a le mieux connu et est resté le plus fidèle à Mgr Lefebvre depuis le début de son combat. »

Certainement des voix s’élèveront de plusieurs côtés, de façon bruyante et belliqueuse, pour déverser tout un amas de mensonges sans consistance et d’accusations, semblables à celle qu’a dû endurer Mgr Lefebvre. Ainsi on critiquera en parlant d’illusion, de rêves de restauration, de volonté anti-apocalyptique, d’esprit schismatique et rebelle, de folie, de piège judéo-maçonnique, etc. Mais ce sont précisément ceux qui lancent l’accusation « d’infiltration juive », en particulier en visant l’abbé Faure, qui sont les vrais infiltrés, qui désirent dévier l’attention loin des actions destructrices des forces de la Tradition, en conduisant l’attention par le biais d’un esprit sectaire et accordiste, à une voie sans issue. Ne nous laissons pas tromper : d’un côté et de l’autre, le diable dédouble le pari et présente différents visages pour un même objectif. D’un côté, les libéraux qui, au nom de la  charité ou de la miséricorde, négligent et se préoccupent peu de la foi. De l’autre côté, les sédévacantistes, les pharisiens, les jansénistes, qui brandissent le bouclier de la foi et en oublient la charité. Les uns se lancent dans l’activisme le plus insensé, alors que les autres se complaisent dans un quiétisme sectaire. Les uns et les autres déprécient la véritable autorité, soit par excès soit par défaut. « Un orgueil secret, sous le couvert du zèle » entâchent leurs actions. « La Foi doit engendrer la Charité, et la Charité doit vivre de la Foi » disait l’abbé Castellani. La vraie Résistance ne peut pas être disposée à perdre cette vérité, et c’est pour cela qu’elle doit non seulement la proclamer à vive voix, mais aussi la vivre.

Que Dieu récompense abondamment cet acte et qu’il nous donne la grâce de nous garder toujours fidèles et cela jusqu’à la fin, dans le bon combat pour le règne de Jésus-Christ et pour l’honneur de la Sainte Eglise.