samedi 2 juillet 2016

Réaction romaine au communiqué de Menzingen

Il semble que Rome soit moins naïve que la plupart des fidèles de la Tradition: d'un communiqué affirmant que la reconnaissance canonique n'est pas le souci premier de la FSSPX, et que cette dernière veut prendre les moyens que la Providence lui donne (et bon nombre de supérieurs ou d'évêques de la FSSPX présentent comme tel une reconnaissance "unilatérale"), Mgr Pozzo conclut simplement qu'il n'y a pas là de "porte fermée au dialogue"... 



Retranscription de l'interview de Mgr Pozzo, secrétaire de la Commission pontificale "Ecclesia Dei"
La commission Ecclesia Dei ne considère pas cette déclaration comme une porte fermée au dialogue. Mais il semble que le communiqué n’entre pas dans le détail des questions concrètes qui sont l’objet d’examen et de dialogue entre la Commission et la Fraternité Saint-Pie X. Le dialogue sur ces questions concrètes doit donc se poursuivre.

Comment interprétez-vous ce communiqué ?
Il ne dit rien de nouveau au regard de positions déjà bien connues de la fraternité, au sujet de la situation de l’Église aujourd’hui.
Je peux éventuellement ajouter que lorsqu’on se réfère au manque de reconnaissance canonique, que la fraternité ne considère pas comme primordiale en ce moment, et bien, je peux dire que la reconnaissance canonique du Saint-Siège est une condition essentielle pour qu’une œuvre catholique soit en pleine communion ecclésiale, selon le Droit (canon). Cette reconnaissance n’existe pas encore, mais nous travaillons à cette fin.

Benoît XVI tenait beaucoup à ce travail afin de parvenir à l’unité avec la fraternité Saint-Pie X. Le Pape François est-il dans la même optique ?
Oui, absolument. Le Pape François a l’unité de l’Église à cœur, ainsi que toute ce qui peut y contribuer. Il est disponible, et cela, je le crois, a été perçu par Mgr Fellay. Mais nous ne pouvons nier qu’il reste des problèmes à résoudre, à affronter.

Donc, de la part du Saint-Siège et de votre commission Ecclesia Dei, il y a ouverture et fermeté…
La fermeté porte sur ce qui est essentiel pour être catholique. De ce point de vue, il n’y a aucun changement. Mais je ne crois pas qu’il s’agisse ici de fermeté. On parle juste d’affronter les problèmes et de les résoudre, de les résoudre ensemble. L’ouverture est dans ce sens. Nous avons identifié les questions à traiter, nous sommes en train d’y travailler, il faudra du temps, ainsi qu’une disponibilité réciproque.
(HD-MA-SB-OB avec I-media)