Les supérieurs de la FSSPX nous répètent à l'envie qu'il ne s'agit pas vraiment d'un accord avec Rome, mais plutôt d'une reconnaissance de la part de Rome, reconnaissance unilatérale qu'on ne peut donc refuser car ne dépendant pas de nous.
Nous achevions il y a quelque jours notre article Du pape à la Providence... en affirmant que l'acceptation d'un acte unilatéral lui fait perdre beaucoup de son unilatéralité. Et que dire quand l'acte unilatéral est demandé, accepté avec les remerciements des bénéficiaires ?
Un nouveau fait montre clairement que cette prétendue "unilatéralité" n'est qu'un leurre pour rassurer ceux qui veulent l'être. Il s'agit du sermon de Mgr de Galarreta à Saint Nicolas (Paris) pour l'ordination de l'abbé Sabur, le 2 juillet dernier.
L'évêque argentin y confirme que les ordinations sacerdotales de la FSSPX sont, non seulement tolérées, mais acceptées par Congrégation pour la Doctrine de la Foi (dont dépend Ecclesia Dei) comme le disait le communiqué de l'évêque de Ratisbonne et son commentaire par Ennemond. L'unique demande de la CDF est que la FSSPX donne les noms des ordonnés; demande acceptée bien sûr.
Il semble que cet acte romain ne soit pas une surprise de juin, car dès avril-mai derniers, nous avions été mis au courant de l'autorisation romaine (peut être était elle seulement probable à ce moment) pour les ordinations par la famille d'un ordinand.
Conséquence de cette décision romaine: après les confessions et l'extrême onction, voilà les ordinations reconnues par Rome, et ainsi intégrées à la juridiction conciliaire.
Signe de cette intégration: la mention du diocèse d'origine des ordinands par le séminaire de Winona début juin dernier.
Or le Pape lui-même dit que la Fraternité, nous sommes des catholiques. Alors nous sommes des catholiques ou nous sommes des schismatiques ? J’ai avec moi la lettre qui m’a été donnée par Son Excellence Monseigneur Fellay, où la Congrégation de la doctrine de la Foi nous dit, a dit à Monseigneur, que nous pouvons procéder aux ordinations sans demander la permission des Ordinaires du lieu ; qu’il suffit de leur donner les noms des ordonnés, chose que nous ferons bien sûr, opportunément. Alors nous ne sommes ni schismatiques, ni des illégaux.