mardi 13 février 2018

Révélation : l'église patriotique et schismatique de Chine avec des évêques invalides mais Rome s'en moque

En Chine, depuis la fin des années 1950, il y a deux Églises : une schismatique et illégitime, qui ne reconnaît pas l’autorité du pape, mais obéit au gouvernement communiste. L’autre, persécutée et forcée de vivre cachée, qu’on appelle « l’Église souterraine », reconnue par Rome comme légitime et qui n’a jamais fait et ne fait pas de compromis avec le régime communiste. Rome approuvait et soutenait celle-ci et condamnait la schismatique-communiste...

Le pape François a changé de stratégie et pratique une politique dite de « détente » à l’égard de Pékin, semblable à celle mise en œuvre par Paul VI à l’égard des pays communistes d’Europe de l’Est, avec la soi-disant Ostpolitik.

Mais il y a plus grave encore, nous savons maintenant de source absolument certaine, par la bouche de Mgr Li, qu'une partie de cette église patriotique chinoise n'a pas d'évêques valides (et par conséquent tous les autres sacrements). Cette révélation énorme et gravissime ne semble pas émouvoir du tout la Rome actuelle.  

Témoignage exceptionnel recueilli par "Xia Chang" dans "le dilemme des catholiques de Chine"( publié dans "Le Sel de la terre" n° 102 page 123)


Mgr Li, évêque de Luoyang - Mgr Pierre Li Hongye -, desservait aussi le diocèse de Zhengzhou, resté sans évêque. Rome avait nommé, pour remplacer l'évêque de ce diocèse, un prêtre patriotique. La réaction des fidèles avait été : autant nous faire bouddhistes !
Mgr Li avait avec lui une dizaine de prêtres et plusieurs dizaines de religieuses, en civil bien sûr, comme dans tous les diocèses. Les religieuses, qui enseignent le catéchisme et s'adonnent aux œuvres de charité, n'ont pas le droit de vivre en communauté et elles habitent deux par deux chez des particuliers, ce qui ne facilite ni l'esprit de communauté, ni l'observance de la règle, ni l'obéissance.
Mgr Li avait été arrêté le 17 avril 2001. La seconde fois que nous l'avons rencontré, il était assigné à résidence dans son village natal du Hutuo. C'est un pauvre village de la campagne très argileuse du Henan, auprès duquel se trouve la nécropole des empereurs de la dynastie des Song (960- 1279), celle-là même qui fut renversée par les Mongols. Le tumulus est précédé de deux longues rangées de statues monumentales des dignitaires de la cour, qui datent des 12e et 13e siècles.
Le jour de cette seconde visite - c'était le vendredi 20 novembre 2009 -, Mgr Li nous a confirmé point par point ce qu'il nous avait déjà dit cinq ans plus tôt. Un de ses camarades de séminaire était devenu Mgr Zhao, évêque patriotique de Cang Zhou. A l'heure de la mort, il avait fait venir Mgr Li à son chevet et lui avait confié que, forcé par les communistes de procéder au sacre épiscopal de deux prêtres indignes, il avait volontairement omis la forme, sans que cela éveille les soupçons. Les deux nouveaux faux évêques, Mgr Chang Shouyi et Mgr Wang Jiwei, avaient femme et enfants. Le second procéda rapidement au sacre de trois autres faux « évêques ».
Après le décès de Mgr Zhao, Mgr Li a donc écrit au pape pour l'informer de la situation. Il n'a reçu aucune réponse. Bizarrement cependant Radio Vatican mentionnait son nom peu après et laissait entendre que c'était un passéiste manquant de charité.
Mgr Li est décédé 16 mois plus tard, le 23 mars 2011, au cours de la veillée pascale. Il laissait le souvenir d'un pasteur caractérisé par la force avec laquelle il vécut sa vocation et supporta de longues souffrances, ayant passé 28 ans dans les prisons et dans les camps. D'un tempérament fort, Mgr Li Hongye était une figure de premier plan de l'Église catholique en Chine. Il est mort alors qu'il bénissait l'eau baptismale avant d'administrer les baptêmes.
Le vicaire général de Mgr Li nous a confirmé que beaucoup de sacres épiscopaux de l'Église patriotique étaient douteux : en d'autres termes, il est probable qu'une bonne partie des évêques patriotiques chinois ne sont pas des évêques, que les prêtres qu'ils ont ordonnés ne sont pas des prêtres, et que les sacrements que ceux-ci donnent ne sont pas des sacrements. Et ceci, même si ces faux évêques reçoivent par la suite une reconnaissance de Rome.