Depuis une première parution en français en 1921, la vie du Lion d'Aviano était devenue quasi introuvable. En notre temps d'invasion, la lecture de la vie de ce Capucin, choisi par Dieu pour encourager la lutte des nations chrétiennes contre l'envahisseur, nous sera un encouragement pour persévérer dans le combat de la Foi et sans doute reprendre les armes pour protéger ce qui reste de Chrétienté.
Vu l'importance de l'action de Marco d'Aviano, frère capucin du 17e siècle, dans l'Église et dans l'État, ce religieux mériterait d'être mieux connu.
Entré à l'âge de 16 ans chez les Frères Mineurs Capucins, Carlo Domenico prend en religion le nom de Marco. Il croit s'enfoncer pour toujours dans une existence silencieuse et retirée. Or c'est à une vie dans le monde sans être du monde, au cœur des tumultes du siècle, que Dieu le destine. Il dira son douloureux Fiat à toutes les charges les plus accablantes et les plus insolites que lui imposera l'obéissance : diplomate, stratège, légat auprès des armées chrétiennes, missionnaire ne prêchant qu'en italien à des foules allemandes, françaises, suisses, flamandes... Une surabondance de fruits surnaturels découlera de son perpétuel sacrifice.
En 1683, devenu le conseiller intime de l'empereur Léopold I de Habsbourg, l'humble capucin parviendra à unir les princes chrétiens divisés face au péril musulman et sera l'âme de la célèbre victoire du Kahlenberg. Son rôle capital dans la libération, puis dans la défense de l'Autriche, porte de l'Europe chrétienne, est depuis longtemps minimisé dans de nombreux livres d'histoire, lorsqu'il n'est pas purement et simplement omis. Il n'est pas difficile d'en comprendre la raison : « Que diraient Voltaire et ses disciples, ironise le Père Ernest-Marie de Beaulieu, si l'on faisait paraître un moine avec un rôle honorable dans une page d'histoire? »
Aux antipodes de notre «société» indifférentiste et bien loin des menées romaines visant à promouvoir la liberté religieuse au détriment de la Foi, ce fils de saint François se présente également à nous comme un pourfendeur d'hérésies.
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