dimanche 18 août 2019

La Confrérie des chevaliers de Notre-Dame-de-l’Assomption

Communiqué de l'Ordre des Chevaliers de Notre-Dame du 15 août 2019 :



Dans sa livraison n° 208 de juillet-août 2012, Fideliter publiait un article de onze pages sur l’Ordre des chevaliers de Notre-Dame, Observance des Saints Cœurs de Jésus et Marie. Dans son n°249 de mai-juin 2019, la même revue propose un article de six pages sur une dissidence formée par M. l’abbé Briols, suivi de deux anciens membres de l’Ordre, Christian de La Tour et Reynald Berthod.

Cette dissidence aurait adapté les Statuts qui avaient servi à l’érection canonique de l’Ordre des chevaliers de Notre-Dame à Chartres en 1964, « avec les modifications dictées par l’expérience et les circonstances particulières dues à la crise de l’Église ». « Relus et amendés par Mgr Bernard Tissier de Mallerais, ils ont été approuvés le 21 juin 2018 par Mgr Bernard Fellay, alors supérieur général »,   qui a  érigé «canoniquement en forme de confrérie mariale l’Ordre des chevaliers de Notre-Dame-de-l’Assomption » le 29 juin. « Peu après, dans la chapelle Notre-Dame-des-Champs du séminaire d’Ecône, une petite cérémonie réunissait quelques prêtres et fidèles autour de Mgr Tissier de Mallerais pour la bénédiction de l’insigne (le gonfanon) et de l’épée à l’usage de l’Ordre. »

C’est cette « petite cérémonie » que Fideliter relate un an plus tard pour faire un peu de publicité à cette nouvelle confrérie, apparemment toujours formée des deux susdits chevaliers, chaperonnés par un chapelain (l’abbé Briols), un supérieur ecclésiastique (le supérieur du District de France quel qu’il soit) et un Évêque Protecteur (Mgr de Galarreta).

Cette méthode de la scission suscitée et entretenue fait curieusement penser à l’éphémère communauté constituée avec quelques fugitifs d’Avrillé, qui, au fil des années et pour des motifs divers, avaient quitté le couvent, et avaient un temps été regroupés en Belgique par Mgr de Galarreta et Mgr Fellay, malgré l’engagement pris par ce dernier envers les Dominicains.

Dans le cas des deux transfuges de notre Ordre, c’est bel et bien l’abbé Briols, fermement appuyé par Mgr de Galarreta, qui dès 2012 les a appelés à la révolte, de même que Mgr Fellay avait incité l’un ou l’autre de ces dominicains à la défiance à l’égard de leurs supérieurs. Malgré les assurances données par l’abbé Schmidberger deux mois après la mort de Mgr Lefebvre, dans une circulaire du 27 mai 1991, selon laquelle la Fraternité n’avait pas « la moindre intention de mettre la main sur les autres communautés de quelque façon que ce soit », elle ne supporte pas en fait celles qu’elle juge insuffisamment soumises et, moins encore ces dernières années, celles qui n’adhéreraient pas à sa nouvelle politique d’abandon de l’état de nécessité et de la juridiction de suppléance, comme s’il n’y avait plus de crise dans l’Eglise : elle n’a donc de cesse d’en créer des doubles à son service.

L’article de Fideliter le confirme : « Suivant les statuts, c’est le supérieur du district de France, actuellement l’abbé Benoît de Jorna, qui est le supérieur ecclésiastique de la Confrérie. – Y a-t-il un supérieur de l’Ordre ? – Non, les effectifs actuels ne nécessitent pas le choix d’un supérieur ou Maître.  Il en sera pourvu ultérieurement lorsque le besoin s’en fera sentir. » Enfin l’adresse de contact est celle de l’abbé Briols. Voilà qui montre que cette « chevalerie » n’a actuellement pas de supérieur laïc pour mener le combat dans l’ordre temporel, comme le voudrait la doctrine des Deux Glaives, qu’elle est de fait dirigée par un clerc, l’abbé Briols, et de droit par un autre clerc, le supérieur du district de France de la Fraternité. Aucune échappatoire ! Inféodation statutaire à un autre institut, ce que notre Ordre n’a jamais connu en trois quarts de siècle d’existence. Quand l’esprit n’est plus là, la coercition le remplace.

C’est de plus une belle confirmation du changement de cap de la Fraternité. Ainsi, alors que, pour rester fidèle à la Foi et à la Tradition, notre Observance des Saints Cœurs de Jésus et Marie s’est constituée séparément de l’Ordre ancien devenu conciliaire, emportée à l’inverse par le courant libéral, la FSSPX suscite une «chevalerie» à sa botte pour marcher ensemble vers la Rome moderniste.

NOTE : Sur ce sujet, il est intéressant de relire :
- la déclaration du chapitre de 2015
- la déclaration du chapitre de 2017