jeudi 30 janvier 2025

Décès de Mgr WILLIAMSON

 


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Les Évêques et les prêtres de la Fidélité catholique

ont la douleur de vous faire part du rappel à Dieu

de Son Excellence Monseigneur

Richard WILLIAMSON,

 ce 29 janvier 2025,

muni des sacrements de la Sainte Église,

en la fête de saint François de Sales, Docteur de l’Église.

Né le 8 mars 1940, ordonné prêtre le 29 juin 1976 et consacré évêque le 30 juin 1988 par Son Excellence Monseigneur Marcel Lefebvre, qu’il repose en paix, après une vie ordonnée au service du Christ-Roi.

Requiescat in pace.



jeudi 23 janvier 2025

Je te hais. .. moi non plus

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Lors du dernier épisode du Club des Hommes en Noir, M. l'abbé Barthe, généralement bien informé, a indiqué qu'il était probable que François n'accorde pas le mandat apostolique qui permettrait à la FSSPX de consacrer licitement des évêques, mais qu'il la dispenserait de la peine canonique liée à ces consécrations.

Cette hypothèse a aussi été énoncée par M. l'abbé Pivert il y a quelques mois . 

On entrerait alors dans un jeu parfait de dupe et de dupés. 

D'un côté, Mgr Fellay et la clique des ralliéristes seraient ravis car ils pourraient dire que la FSSPX n'est pas condamnée par Rome et reste en communion avec elle .

Les moins favorables au ralliement pourraient dire que le sacre n'est pas entaché de compromission car Rome n'aurait pas donné son accord. 

Le grand perdant de cette manœuvre, c'est  la VÉRITÉ car qui peut soutenir qu'une action soit bonne et mauvaise, vraie et fausse en même temps ?

C'est un peu comme le concile Vatican II : il est suffisamment flou et ambigu pour satisfaire les esprits conservateurs superficiels et, en même temps, laisse la porte ouverte aux novateurs.

Abbé Matthieu Salenave

mardi 21 janvier 2025

La déclaration de l'abbé Stefan Pfluger

 Source



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PAX

 Le 18 janvier 2025

Un article publié dans Info Católica sur la déclaration du l’abbé Stefan Pfluger reflète l'orientation que Mgr Fellay a donnée à la Fraternité Saint-Pie X au cours de ses vingt-quatre années à la tête de la Fraternité.

L’abbé Stefan Pfluger est le supérieur du District d'Allemagne. Bien que sa déclaration n'ait pas le même poids qu'une déclaration du Supérieur Général, elle permet d'avoir une certaine connaissance de ce que pense la Fraternité, pensée qui reflète, au moins en partie, les positions prises précédemment par Mgr Fellay.

Lorsque Mgr Fellay a tenté de parvenir à un accord avec Rome en 2012, il y eut une vive réaction de la part de plusieurs prêtres ainsi que de trois évêques de la Fraternité. Même si ces accords n'ont pas été mis en œuvre, on peut encore remarquer, jusqu'à ce jour, quelques vestiges des idées de Mgr Fellay dans la façon de penser de l’abbé Stefan Pfluger, entre autres.

L’abbé Stefan Pfluger dit : « Nous ne voulons pas nous séparer de Rome et nous appartenons à l'Église ». Mgr Lefebvre aussi, et plus que quiconque. Mais Mgr Lefebvre a dit ce que l’abbé Pfluger ne dit pas. Il a déclaré qu'il apportait tout son soutien à la Rome éternelle et refusait de suivre la Rome à tendance néomoderniste et néo-protestante qui s'était clairement manifestée dans le Concile Vatican II et dans les réformes qui en ont résulté.

L’abbé Pfluger a raison de souligner qu’il ne faut pas se séparer de Rome, mais de quelle Rome parle-t-il ? Il fait bien d'affirmer qu'il appartient à l'Église. Mais la crise actuelle nous oblige à nous demander : « Quelle Église ? »

Mgr Fellay a forgé le terme d’Église concrète. Cela semble être une façon d'éviter le problème. Si cette distinction entre l'Église catholique et l'Église conciliaire est fausse, pourquoi Mgr Lefebvre l'utilise-t-il ? Pourquoi dit-il alors : « C'est donc un devoir strict, pour tout prêtre voulant demeurer catholique, de se séparer de cette Église conciliaire, tant qu'elle ne retrouvera pas la tradition du Magistère de l'Église et de la Foi catholique ». (Itinéraire Spirituel, page 31).

Que cela soit un mystère, cela ne fait aucun doute. Comment peut-il y avoir deux Églises ? Comment l’Église catholique peut-elle être occupée par ses ennemis ? Je ne sais pas. Ce que je sais, c'est qu'elle est occupée. C'est un fait. Elle est occupée et il est du strict devoir de tout prêtre qui veut rester catholique de se séparer de cette Église conciliaire, jusqu'à ce qu'elle redécouvre la tradition du Magistère de l'Église et la foi catholique. Il est plus facile d'énoncer un fait que de l'expliquer. Mais il est téméraire de refuser les conclusions de Mgr Lefebvre. Parler de l’Église concrète, c’est déjà tenter de se rapprocher des ennemis de l’Église qui l’occupent. 

L’abbé Pfluger suggère que la Fraternité fera tout son possible pour obtenir le consentement de Rome pour de nouvelles consécrations épiscopales. En soi, cette demande, même adressée à Rome occupée par un pape moderniste, n’implique pas essentiellement une faute, puisque, même occupée, l’Église n’a pas déplacé son siège ailleurs. Cependant, l'exemple de Mgr Lefebvre nous montre qu'il ne pensait pas que cette demande était essentielle. Il a annoncé, en 1987, qu'il consacrerait les évêques, probablement cette année-là, lors de la fête du Christ-Roi. Il y avait, si je ne me trompe, plus d'une date prévue. Rome s'empresse alors d'offrir à Mgr Lefebvre la possibilité d'un accord et de l'octroi d'évêques. Au lieu que Mgr Lefebvre demande, c'est Rome qui propose. La suite des événements est connue et figure dans le livre de Mgr Tissier de Mallerais.

Mgr Lefebvre me disait, dans les années 1984-1985, qu'il était très réticent à consacrer des évêques sans la permission de Rome, mais qu'il se demandait si Notre-Seigneur ne lui dirait pas, après sa mort : « Vous pouviez le faire. Pourquoi ne l'avez-vous pas fait ?

La question de l’autorisation est très importante, mais elle n’est pas essentielle dans l’état de nécessité dans lequel nous nous trouvons. Mgr Licínio a été consacré en 1991 à São Fidelis, État de Rio de Janeiro, par Mgr Tissier de Mallerais, assisté de Mgr Williamson et Mgr de Galarreta. Je n'ai jamais entendu dire qu'une autorisation ait été demandée à Rome pour cela. 

Certains prêtres de la Fraternité semblent peu conscients de la crise actuelle. Pas tous. Certains sont fidèles à Mgr Lefebvre. Certains pensent peut-être que la Résistance est sédévacantiste. Non. La Résistance est une disciple de Mgr Lefebvre, qui n'était ni moderniste, évidemment, ni sédévacantiste, ni accordiste. Mgr Lefebvre est le saint Athanase de la crise Vatican II. Les solutions qu'il a apportées à la crise actuelle, ses paroles et ses attitudes sont une lumière pour tous les catholiques qui veulent rester fidèles aux promesses de leur baptême.

Que Notre-Dame nous obtienne la grâce d'être fidèles à ses enseignements, qui ne sont autres que les enseignements de l'Église catholique, inscrits dans sa Tradition bimillénaire. Ce sont les enseignements de Notre Seigneur, confiés aux saints apôtres.

+ Thomas d'Aquin OSB

lundi 20 janvier 2025

Que devra faire un futur pape traditionnel avec le concile Vatican II ?



L’abbé David Nix est un prêtre diocésain d’Amérique du Nord né en 1978, ordonné en 2010. Il a choisi de mener un apostolat de la vérité et de célébrer les sacrements exclusivement dans le rite traditionnel. Il est un bel exemple de prêtre fidèle au milieu de l’Eglise moderne, fidèle au Saint-Esprit, à la doctrine de toujours, à l’Ecriture Sainte. Voici un de ses articles. (Source)


Oui, Que doit faire un futur pape traditionnel de Vatican II ? Il faut d’abord aborder la question : Vatican II a-t-il été inspiré par le Saint-Esprit ? est-il venu de Dieu ?

Il existe trois réponses et je vais n’en éliminer qu’une seule comme étant illogique. Voici les trois réponses :

  1. Oui, Vatican II est entièrement venu de Dieu dans les années 1960.
  2. En quelque sorte, certains aspects de Vatican II venaient de Dieu et d’autres non. Il s’agissait malheureusement d’une ambiguïté transformée en arme et nous devons donc trier les erreurs et conserver les déclarations orthodoxes.
  3. Vatican II ne venait pas de Dieu et doit être mis à la poubelle de l’histoire de l’Église catholique.

La première réponse appartient évidemment aux modernistes ou aux progressistes. La deuxième appartient aux néo-conservateurs non-traditionnalistes catholiques et à certains traditionalistes. La troisième appartient à certains traditionalistes.

Mais remarquez que je viens de dire que les traditionalistes sont partagés entre les réponses 2 et 3. Par exemple, un évêque traditionnel que nous appellerons « l’évêque A » [comme Athanasius Schneider, note du traducteur] croit que Vatican II contient des erreurs, mais il espère qu’un futur pape pourra sauver certains aspects de ce qu’il trouve personnellement orthodoxe dans les nombreux documents de Vatican II. Il pourrait le faire en rejetant les paragraphes ambigus ou même modernistes, mais en conservant les paragraphes « casher ». Cependant, un autre évêque traditionnel, que nous appellerons « Monseigneur V », [comme Mgr Viganò, note du traducteur] a un point de vue plus sévère, conforme au point 3 ci-dessus : Fondamentalement, les erreurs de Vatican II sont trop importantes pour qu’il reste dans les annales de l’Église catholique. Comme le faux-synode de Pistoie, il devra être abrogé par le Saint-Siège à l’avenir (c’est-à-dire si nous ne sommes pas à la fin du monde).

Je vais maintenant donner deux raisons pour lesquelles le second point de vue est impraticable et théologiquement indéfendable.

samedi 18 janvier 2025

La démocratie



Pratiquement tous les pays vouent aujourd'hui une sorte de culte à la démocratie. Mais la démocratie moderne, héritée de l'Indépendance américaine et de la Révolution française, est une démocratie révolutionnaire. Cette notion de démocratie doit être totalement rejetée, car elle affirme que l'autorité vient du peuple et non de Dieu. Par conséquent, la légitimité des lois vient également du peuple et non de Dieu. Dans ce cas, quelle est la valeur des dix commandements de la loi de Dieu ? Dieu dit de ne pas tuer. Les démocraties modernes de nombreux pays disent : « Vous pouvez tuer ». Elles légalisent donc l'avortement et l'euthanasie. Qui a raison ? Le peuple et ses représentants ou Dieu ? L'absurdité de la démocratie moderne est évidente.

Un autre aspect de la démocratie religieuse concerne les libertés modernes : liberté de culte, liberté d'expression et de la presse, liberté d'enseignement et liberté de conscience.

Toutes ces libertés sont condamnées par l'Église. La liberté de culte revendique le droit de toutes les religions à bénéficier de la protection de l'État pour leur culte, leur prédication et leurs autres activités. Ceci est contraire à la Révélation, car une fausse religion n'a aucun droit. Elle peut faire l'objet d'une tolérance, mais jamais d'un droit.

La liberté de la presse est un principe libéral tout aussi absurde. Même parmi les défenseurs de cette liberté, on en voit un grand nombre qui combattent leurs adversaires, essayant de les faire taire à tout prix et par tous les moyens, contrairement à leurs propres principes. Mais le pire, c'est ce principe même, qui est également condamné par l'Église, car seuls la vérité et le bien peuvent jouir de la liberté de se propager par la presse et la parole. Le monde moderne ne comprend pas cette condamnation, car il ne croit pas en l'Église. L'Europe, dont la mission était d'être la lumière du monde, s'enfonce de plus en plus dans l'apostasie totale. Étant dans l'apostasie, elle n'accepte ni ne comprend que l'Église condamne la liberté de la presse et de la parole.

La liberté d'enseignement est basée sur le même principe. L'homme peut dire ou enseigner ce qu'il veut. Les universités d'aujourd'hui sont des centres de diffusion de toutes sortes d'erreurs, tout comme la presse moderne et tous les moyens de communication. Il y a une juste liberté de recherche, d'investigation des faits, mais il ne doit pas y avoir de liberté d'enseigner ce qui est contraire à la Révélation.

La liberté de culte est une autre liberté avec laquelle les révolutionnaires cherchent à détruire la foi des pays catholiques. Les libéraux du Concile Vatican II ont réussi à faire adopter le décret sur la liberté religieuse, à l'encontre des condamnations de l'Église.

Tout cela fait que la démocratie moderne est issue de principes révolutionnaires. Révolutionnaires et fausses.

Le Brésil et les pays d'Amérique du Sud, ainsi que les États-Unis et les pays d'Europe, suivent ces fausses doctrines. Tant que ces pays suivront ces fausses doctrines, ils ne connaîtront pas la paix véritable, ils n'auront pas une vie sociale juste et ils ne mériteront jamais d'être appelés des pays civilisés, même si leurs finances vont bien.

Ce n'est pas sans raison que saint Pie X a choisi la devise « Instaurare Omnia in Christo ». Sans cette restauration, le monde se perd de plus en plus.

Nous devons attendre cette restauration de la part de la Médiatrice de toutes les grâces.

+ Thomas d'Aquin O.S.B.
Le 28 décembre 2024

vendredi 17 janvier 2025

Charité 2025

Auvergne 11 mai 2014

KE 913 (11 janvier 2025)


Si les catholiques pratiquaient la charité, tous les ennemis


Seraient, sans une goutte de sang, frappés à terre.

Il y a environ un mois, un prêtre de la « Résistance » catholique en France, l’abbé Matthieu Salenave, un autre réfugié de la FSSPX, a dressé un portrait éclairé de l’état dans lequel se trouve aujourd’hui l’Église catholique. Auparavant, il avait écrit publiquement de manière quelque peu critique sur l’état de la Nouvelle Société Saint-Pie X, qui s’était dégradée par rapport à ce qu’elle était lorsqu’elle fut fondée et dirigée par Mgr Lefebvre. Dans le texte qui suit, il a écrit qu’il souhaitait ajouter quelques «considérations plus positives et encourageantes ». Il a poursuivi :

« … si Dieu permet la dégringolade d'une œuvre sacerdotale, Il ne veut pas pour autant abandonner son Église et les âmes rachetées par son Précieux Sang. C'est pourquoi le Bon Dieu suscite, en parallèle à cette triste déchéance de la SSPX, depuis au moins 10 ans, de nombreux bastions. Ces petits fortins de catholicité sont divers et variés. Ils n'ont pas forcément la même optique et la même fermeté mais ce qui est certain c'est qu'ils ne veulent plus suivre la SSPX dans sa volonté de ralliement.

On aura ainsi la Compagnie de Marie avec l'abbé Chazal, la SAJM avec Mgr Faure, La Villeneuve avec l'abbé Pivert, les dominicains d'Avrillé, les bénédictins de Bellaigues, diverses confréries sacerdotales sous l'autorité des évêques de la « Résistance » et les divers prieurés... Tout cela uni sous l'autorité morale et spirituelle des 7 évêques de la « Résistance » (…) Le plus important dans cette résistance catholique reste bien évidemment la Foi catholique. Foi catholique défendue en première ligne par l'épiscopat pleinement fidèle et résistant. Car c'est ainsi que continue l'Église catholique dans sa hiérarchie légitime, sa Foi intègre et ses sacrements non douteux. Chaque bastion aura ses caractères propres et même ses faiblesses. Il n'est même pas exclu qu'un bastion tombe mais comme le disait le RP Calmel au sujet des bastions, cette chute de l'un ne fait pas périr l'ensemble comme ce serait le cas pour une œuvre qui engloberait toute la tradition catholique.

Le père Calmel soulignait aussi la charité qui doit unir les bastions. Car même si chaque bastion a une certaine autonomie qu'il faut respecter, il n'en reste pas moins nécessaire qu'il y ait une certaine entraide et d'éviter les jalousies ecclésiastiques et religieuses qui ont toujours été un fléau dans l'Église catholique.

Cette situation devra durer tant que l’Église n'aura pas retrouvé un Pape parfaitement catholique. Prions et méritons pour que Dieu nous le donne au plus vite. »

Alors pourquoi ces considérations de l’abbé Salenave méritent-elles d’être recommandées ? En quelques points :

* La perspective première est celle de Dieu (paragraphe 1) et de ce qu’Il ​​fait pour prendre soin de Son Église. C’est Dieu qui a permis à la FSSPX de flirter une fois de plus avec les apostats de Rome, en partie parce que leur orgueil le méritait, en partie parce qu’Il ​​avait besoin d’une seule congrégation mondiale pour rétablir les droits de la Tradition, mais une fois cela réalisé, Il n’avait plus besoin d’une seule Congrégation qui pourrait même sembler remplacer l’Église officielle.

* Nous avons ainsi une diversité de groupes traditionnels (paragraphe 2), tous centrés sur la foi , non sur leur propre gloire ni même sur leur survie, mais s'appuyant sur leurs propres évêques pour une ressemblance minimale avec l'autorité catholique.

* Cette diversité de ces bastions et le statut non officiel de leurs évêques (paragraphe 3) ne sont certainement pas une façon normale pour l'Église catholique de fonctionner, mais dans les circonstances actuelles, où Dieu purifie son Église, la diversité empêche une chute commune (paragraphe 2), et le caractère non officiel laisse la place à Dieu pour restaurer officiellement et correctement son Église, en son temps, par le triomphe du Cœur Immaculé de sa Mère.

* L’abbé Salenave commence par la foi et termine par la charité (paragraphe 4). Si les forteresses prétendent servir l’Église mais n’ont pas de charité, surtout les unes envers les autres , elles sont, comme le dit avec force saint Paul (1 Cor. XIII, 1) « comme un gong retentissant ou une cymbale retentissante». Que les forteresses se rendent compte de l’exemple de charité qu’elles donnent !

Kyrie Eleison

dimanche 12 janvier 2025

Champ de bataille : la Messe

KE 912 (4 janvier 2025)


Entre la nouvelle messe et l'ancienne, c'est la guerre, 
qui ne se termine pas par des paroles doucereuses, 
mais par du sang et des effusions de sang ! 

« Supprimer la messe, détruire l'Église » est une citation célèbre attribuée à Martin Luther (1483-1546). Il ne l'a peut-être jamais dite, bien qu'il semble très probable qu'il l'ait fait, mais dans tous les cas, la citation est vraie, comme les catholiques ont pu le constater après Vatican II. Le tout premier des 16 documents de ce concile concernait la liturgie, sous le nom de « Sacrosanctum Concilium », mais les mots du texte sont tout à fait ambigus. Ils peuvent paraître conservateurs, mais en fait ils sont conçus pour ouvrir la porte à cette révolution liturgique qui, au lendemain du Concile, a pratiquement détruit la messe. Très peu de temps après l’imposition officielle – apparemment – ​​de la nouvelle messe du pape Paul VI en 1969, l’archevêque Lefebvre a déclaré que s’il devait l’introduire dans son nouveau séminaire d’Ecône, il pourrait tout aussi bien fermer le séminaire dans les trois semaines. Tel est le pouvoir anticatholique de la liturgie « renouvelée », car c’est en assistant à la messe que la plupart des catholiques vivent leur religion.

En fait, de 1969 à aujourd’hui, la liturgie « renouvelée » du pape Paul VI a fait du rite de la messe le champ de bataille central de la grande guerre de la foi entre le catholicisme immuable de la Tradition et la révolution en constante évolution du protestantisme libéral-moderniste. Et c’est toujours le champ de bataille central, comme le montre la persévérance du pape François dans ses efforts insensés pour effacer complètement la messe latine. Un excellent article d’un laïc français, Yves de Lassus, est résumé ci-dessous. Pour accéder à l’article original, beaucoup plus complet :

https ://www.a-f-s.org/2022/01/11/lettre-aux-amis-de-l-afs-janvier-2022/

Le 18 décembre 2021, la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements (CCD) a publié une note intitulée Responsa ad dubia  répondant aux questions sur l’application du Motu Proprio Traditionis Custodes . De nombreux fidèles ont été désemparés par la dureté de cette réponse. Mais dès le départ, l’intention du Motu Proprio était claire ; la réponse de la Congrégation ne fait qu’expliciter une fermeté déjà exprimée dans Traditionis Custodes . Pour la CCD, la messe est le « partage de l’unique pain rompu » et le « mémorial de la Pâque ». Assister à la messe signifie « participer à la table eucharistique ».  On ne rappelle jamais que la messe est un sacrifice,  le renouvellement non sanglant de l'unique sacrifice du Christ sur la Croix.  

Cet effacement du caractère sacrificiel est accentué par le but que la CCD attribue à la messe. Pour la CCD, le but de la messe est l'unité. Le premier objectif de Traditionis Custodes et par conséquent de la messe elle-même est de « continuer la recherche constante de la communion ecclésiale ».  Aucun des quatre buts traditionnels de la messe n’est rappelé. Pour la CCD, la messe est avant tout une manifestation d’unité entre les hommes au lieu d’un acte entièrement tourné vers Dieu. Il est donc clair que l’intention générale de la réponse de la CCD est de mettre un terme une fois pour toutes à l’usage du Missel traditionnel. L’ancien rite, dit la CCD, « ne fait pas partie de la vie ordinaire de l’Église ». De plus, la CCD insiste sur le fait que « la réforme liturgique est irréversible ». Tout retour à l’ancien rite se veut donc impossible.

Il ne faut pas se voiler la face. Le Saint-Siège est entré en guerre contre le rite traditionnel avec la volonté de l’éradiquer complètement de la vie de l’Église. C’est une véritable guerre entre deux conceptions différentes de la messe et deux conceptions radicalement opposées de l’Église et de la vie chrétienne. On est même légitimement en droit de se demander s’il s’agit de la même religion. Il est donc illusoire d’espérer que le Saint-Siège adoucisse sa position si nous tenons un discours conciliant.  Non ! Rome veut la fin de la messe traditionnelle, tandis que nous voulons maintenir le rite tridentin, parce que c’est Dieu lui-même qui le veut. Face à cette guerre entre les deux rites, il n’est plus possible de différer une décision. Il faut choisir un camp ou l’autre.

Lequel ? Il faut condamner l’erreur, même si elle vient du Saint-Siège. La messe est d’abord un sacrifice offert à Dieu dans un but qui est à la fois adoration, action de grâce, propitiation et expiation. Aucun pape ne pourra jamais abroger la bulle de saint Pie V autorisant à perpétuité l’usage du Missel traditionnel. La messe est dans une situation qui, à bien des égards, ressemble à celle vécue par Notre-Seigneur pendant sa Passion : l’Autorité suprême la condamne à mort. Mais pendant la Passion, Notre-Dame ne s’est pas révoltée : Elle est restée indéfectiblement proche de son Fils, silencieuse et recueillie. Sans doute a-t-elle prié pour les bourreaux. En ce qui concerne la messe latine, adoptons la même attitude : restons-y indéfectiblement attachés, même si elle vient d'être condamnée à mort. 

Kyrie eleison 

mardi 7 janvier 2025

Décès de Jean-Marie Le Pen

 


Nous venons d'apprendre le décès de Jean-Marie Le Pen en ce jour. 

Il serait très ingrat de ne pas confier à vos prières le repos de son âme car il fut tout de même un très grand combattant pour la patrie, même si nous pensons qu'il n'a pas toujours fait les bons choix politiques. 

Malgré des ennemis très nombreux et une haine féroce des médias dominants, il n'a jamais cessé de combattre l'esprit gauchiste. En un certain sens, il est un peu le descendant des anciens chevaliers qui ne craignaient pas de donner et de recevoir des coups. 

Nous aimerions trouver ces vertus parmi les catholiques mais malheureusement ce n'est pas le cas actuellement.

Je dirai prochainement une messe pour le repos de son âme. 

Qu'il repose en paix,

Abbé Matthieu Salenave

La vidéo suivante vous permettra de découvrir (ou redécouvrir) les qualités humaines du défunt, ultime tribun :