
Le présent auteur (1868 - 1941) est irlandais et a étudié les ennemis de l’Église. Dans le présent ouvrage, qui s'adresse à des étudiants en sciences sociales, il résume et tire les conséquences de l'enseignement de Rome (particulièrement Léon XIII et Pie XI). Il est également l'auteur de "Franc-maçonnerie et mouvement anti-chrétien".
Les Sciences sociales et l’Église.
Bien que les sciences sociales soient de premier abord une science naturelle, et que leurs principes soient
vérifiables à la lumière de la raison, un étudiant ne peut ignorer ou se dispenser de l’enseignement de l’Église. Tout d’abord certains des fondements des sciences sociales sont illustrés et confirmés de la façon la plus étonnante par la Révélation. Ainsi, les principes en relation avec la dignité humaine et les droits inaliénables de la personne sont très fortement confirmés par le mystère de la Rédemption et l’élévation de l’homme au niveau surnaturel [de par son appartenance à l’Église et de par l’état de grâce]... De là, si nous recherchons un système social organisé et en accord avec les vrais principes, on ne le trouvera que là où les conseils de l’Église prédominent et où la communauté est imprégnée d’un grand esprit de religion. En d’autres termes, la civilisation chrétienne est la seule à mettre en pratique de façon harmonieuse les principes des sciences sociales et les lois de la raison... Les sciences sociales, qui n’ont pour but que le bien temporel du citoyen, étendent leur portée non seulement aux intérêts matériels, mais aussi au développement intellectuel et moral.
vérifiables à la lumière de la raison, un étudiant ne peut ignorer ou se dispenser de l’enseignement de l’Église. Tout d’abord certains des fondements des sciences sociales sont illustrés et confirmés de la façon la plus étonnante par la Révélation. Ainsi, les principes en relation avec la dignité humaine et les droits inaliénables de la personne sont très fortement confirmés par le mystère de la Rédemption et l’élévation de l’homme au niveau surnaturel [de par son appartenance à l’Église et de par l’état de grâce]... De là, si nous recherchons un système social organisé et en accord avec les vrais principes, on ne le trouvera que là où les conseils de l’Église prédominent et où la communauté est imprégnée d’un grand esprit de religion. En d’autres termes, la civilisation chrétienne est la seule à mettre en pratique de façon harmonieuse les principes des sciences sociales et les lois de la raison... Les sciences sociales, qui n’ont pour but que le bien temporel du citoyen, étendent leur portée non seulement aux intérêts matériels, mais aussi au développement intellectuel et moral.
La sociologie, fondée sur la loi naturelle, n’est pas directement concernée par l’Église, ni par la vérité révélée dont l’Église est la garante et l’authentique dépositaire. Quoiqu’il en soit, l’Église et la révélation sont des réalités qu’on ne peut ignorer. Les catholiques ont à l’égard de l’Église des droits et des devoirs que l’État ne peut légitimement outrepasser... En effet, l’État ne peut même pas assurer le bien-être matériel et physique du peuple sans la coopération de l’Église et les puissantes influences, tant internes qu’externes, qu’Elle dispense et qu’Elle contrôle...

La nouvelle vision de la propriété privée

On pourrait résumer brièvement la doctrine de Saint Thomas comme suit : (1) Dieu, qui seul a la gouvernance et la propriété des choses matérielles, a ordonné celles-ci pour l'usage commun. Ainsi, l'accès à ces choses, qui permettent à l'homme de combler ses besoins humains et naturels, est un droit inaliénable de l'individu ; (2) il est donc faux et même hérétique de dire [comme le font les marxistes] que toute propriété privée et exclusive de biens matériels est contraire aux lois naturelles ; (3) le système de la propriété privée à l'opposé de l'usage commun (ou collectivisme) est non seulement légitime mais dans une certaine mesure nécessaire pour la bonne conduite des individus…Et c'est pour cette raison que la loi des Nations (Jus Gentium) nous l'impose [concluant ainsi que le concept chrétien de la propriété privée est également opposé aux deux extrêmes que sont le capitalisme moderne et le socialisme fabien ou communisme de Marx, deux systèmes adoptés, favorisés et dominés par le même pouvoir occulte de la judéo-franc-maçonnerie].
Justice et Charité.

Ainsi, pour maintenir le bien commun de la société, la justice et la charité doivent travailler main dans la main. La charité sans justice n’est pas réelle. La justice sans charité a trop peu du « lait de la bonté humaine » pour répondre aux besoins réels de l’homme...
La charité chrétienne est une force vive, qui s’illustre par une bienveillance chaleureuse et active envers les étrangers, et même envers ceux qui nous sont naturellement hostiles et déplaisants. Elle les considère tous comme frères en Jésus-Christ... C’est en cela que cette vertu, dans son aspect spirituel, a une influence profonde sur la nature de la société chrétienne...
Saint Thomas énumère les choses suivantes [expression de l’amour de la bienveillance et des actes intérieurs et dispositions de l’âme qui s’en suivent] : la joie pour le succès et le bonheur d’autrui ; la paix de l’âme qui résulte de l’accord substantiel de sa volonté à celle du prochain ; et la compassion ou pitié, qui implique de se désoler du malheur d’autrui, tout en ayant en un grand désir de le consoler autant que faire se peut.
Le travail, un devoir de la loi chrétienne.
Dieu a donné à l’homme la terre et les trésors qu’elle recèle, ainsi que les créatures vivantes qui la peuplent pour satisfaire ses besoins. « Remplissez la terre et l'assujettissez» (Gen. I, 28), dit-Il. «Tout ce qui se meut et qui a vie vous servira de nourriture: je vous donne tout cela comme l'herbe verte» (Gen. IX,3). Mais la nature est disposée de telle sorte que tous ces trésors sont rendus disponibles uniquement par le labeur humain...
Les fruits des récoltes, les ressources minérales et les pierres précieuses cachées au plus profond de la terre, les êtres vivants qui peuplent les plantes et les mers, ou remplissent l’air qui l’entoure, tous aussi nécessaires et utiles à la vie de l’homme, ne peuvent en être extraits que par l’exercice de l’intelligence et les efforts de la volonté humaine, ainsi que l’importance du travail corporel. « C'est à la sueur de ton front que tu mangeras du pain » (Gen. III, 19), fut adressé comme loi universelle pour tous.
La vie du Fils de Dieu sur terre fut faite de travail continu ; et durant la plus grande partie de Sa vie, Il a travaillé comme artisan, donnant par son divin exemple une nouvelle dignité à la vocation de travailleur manuel. L’Évangile, ainsi interprété par la tradition chrétienne, rapporte que dans la maison de Nazareth, où l’idéal de la vie domestique fut accomplit, chacun était à sa tâche. Par conséquent, il n’y a pas de devoir plus souligné par l’enseignement chrétien que celui du travail. « Si quelqu’un ne veut pas travailler, il ne doit pas manger non plus », dit Saint Paul (2 Thess. III, 10). Donc, le travail est un devoir pour tous ; et aucun Etat ne peut prospérer si une grande partie des citoyens s’en dispense.
Les maux de la société actuelle.
Toute la question des droits et des devoirs sociaux a maintenant pris une importance capitale dans tous les pays du monde, cela à cause des maux qui ont suivi le mépris [des principes chrétiens en général] des devoirs civiques dans les états modernes (héritage des révoltes protestantes dirigées contre l’Église au XVIème siècle).

