Les trois genres de femme fidèle: sermon de l'abbé Salenave 10 mai 2015 (solennité de sainte Jeanne d'Arc)

Sermon donné en région parisienne. 
Un grand merci à Monsieur l'abbé Salenave pour ce sermon. 
Une transcription paraîtra prochainement sur notre blog. 


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Transcription:

Mes chers frères, à l’occasion de cette solennité de Sainte Jeanne d’Arc, il est bon de se rappeler et de marteler les esprits que le niveau d’une civilisation correspond au niveau spirituel de la femme

Cette filiation chrétienne le sera que parce que les femmes sont vraiment chrétiennes, sont de vraies chrétiennes et la civilisation française était grande parce qu’il y avait des Saintes Jeanne d’Arc. Il n’y avait pas que des Saintes Jeanne d’Arc mais il y avait des femmes qui vivaient selon leur vocation. La raison de la dignité de la vocation de la femme chrétienne en vérité correspond à cette différence qu’il y a entre la connaissance et l’amour

L’homme est plus rationnel que la femme, je ne vous apprends rien mais il y a quelque chose de supérieur dans la vocation de la femme en ce sens que la connaissance est abaissée au niveau de notre intelligence. Quand on veut enseigner aux enfants des choses aisées, on va adapter à leur petite intelligence des vérités très élevées, on va réduire en quelque sorte la réalité à leur intelligence

Tandis que pour l’amour, c’est l’inverse. L’amour demande de sortir de nous même en quelque sorte, de nous élever vers l’objet que nous aimons. En ce sens, l’amour est plus élevé que l’intelligence, en ce sens. Par exemple quand nous aimons une langue étrangère, nous devons accepter sa grammaire, son orthographe, le sens des mots. En ce sens la femme chrétienne, dans le sens où elle incarne plus l’amour que la raison a une vocation qui est supérieure à celle de l’homme, en ce sens.

Alors c’est justement l’occasion de nous rappeler ce matin qu’il y a au fond trois types de femmes qui maintiennent la civilisation chrétienne. Puissiez-vous vous retrouver dans une de ces catégories :

La première ce sont les femmes qui correspondent à leur vocation dans l’ordre social. Et là Sainte Jeanne d’Arc évidemment en est l’archétype. Non pas que l’église invite les femmes à avoir un rôle dans la vie politique, elles en ont essentiellement dans la vie familiale mais elles ont un rôle d’un point de vue social

Toute femme en effet qui est mise au monde a été créée soit pour la maternité physique soit pour la maternité spirituelle. C’est la vocation féminine. Et une femme est heureuse quand elle a l’occasion de se montrer féminine parce que justement cela correspond à sa vocation.

L’homme, lui, qui est-il ? il est le gardien de la nature, de l’ordre des choses, de l’ordre naturel. C’est lui le gardien dans la famille dans l’ordre politique, social La femme, elle , est la gardienne de la vie. C’est différend. Alors l’exercice de cette vocation protectrice, créatrice, ennoblissante est la source même de son pouvoir, gardienne de la vie. Une femme ne peut pas regarder un enfant malade, une plante brisée, un animal qui a une jambe cassée sans que son cœur, son esprit, ses mains se porte vers cet être abîmé, c’est un témoignage auquel Dieu l’a destinée, préservatrice de la vie qu’elle soit brisée, fragile, c’est sa vocation et cette vocation ne peut être négligée sans qu’elle perde sa féminité. Et on le voit justement dans la vie de Sainte Jeanne d’Arc alors qu’elle est en plein assaut, en train de prendre les tours d’Orléans, et blessée, elle pleure sur son lit. On retrouve cela , on retrouve sa vocation féminine. Donc si pendant les heures de travail que ce soit à l’extérieur ou dans le foyer, si une femme n’a pas l’occasion de manifester ses qualités féminines de courtoisie, de tendresse, de douceur, elle ne sera pas normale. C’est la raison pour laquelle certains états de vie ne peuvent pas correspondre à sa vocation féminine comme par exemple la vocation militaire. Par contre certaines vocations peuvent lui convenir comme la vocation d’infirmière, d’enseignante, rôle social qui va correspondre à ses qualités féminines de gardienne de la vie, préservatrice de la vie.

Et donc dans l’ordre social ce premier type de femme est appelé à tempérer la justice de l’homme par l’amour en présentant des circonstances atténuantes. Donc la vocation de la femme c’est cette image de cette clémence que l’on voit aussi chez Sainte Jeanne d’Arc, clémence à l’égard de l’anglais qu’il faut « bouter » hors de France avec toute la délicatesse possible tout en ayant à côté l’énergie militaire.

Deuxième type de femme dans lequel j’espère que beaucoup d’entre vous vous retrouvez, qui ne manque pas à sa vocation, c’est celle de sa maternité physique, la mère de famille. En ce sens elle est porteuse des Dons de Dieu. Par exemple l’homme va se marier pour avoir une femme. Une femme va se marier pour avoir des enfants. Un homme a peur de mourir, la femme a peur de ne pas vivre pour pouvoir élever ses enfants. Donc après cette maternité physique, aspect essentiel de la vocation féminine, elle doit aussi être mère, c'est-à-dire apprendre l’obéissance aux enfants parce que l’obéissance c’est la condition de la sagesse.

Un savant connaît la nature, l’ordre naturel, les lois naturelles, mais reste passif devant elles. Il observe. Les plus grands physiciens, chimistes, scientifiques passent beaucoup de temps à observer les lois de la nature. Ainsi en est-il de l’enfant, obéir pour lui et c’est le rôle de la mère, c’est lui apprendre la sagesse, lui faire découvrir l’ordre des choses. L’enfant obéissant qui a appris cet esprit d’obéissance dans le cadre familial va se préparer plus tard à cette sagesse acquise à une plus grande perfection. Et si les parents abdiquent et spécialement la mère, si elle renonce à cette responsabilité prenante, de tous les instants, à amener l’enfant à se couler dans cet ordre familial dans cette vie fidèle et chrétienne, par le cœur bien sûr, qui va s’en occuper ????eh bien ce sera l’état socialiste, l’état maçonnique, qui se chargera de l’éducation, se chargera d’inculquer une autre notion d’obéissance aux enfants où « l’homme » sera le centre de toutes choses. Donc ce qui se passe actuellement, le socialisme d’état, l’état omnipotent qui veut s’occuper des enfants de 0 à 20 ans vient de l’abandon , de la défaillance, de l’autorité dans ce domaine mais aussi maternel familial.

Pour Sainte Jeanne d’arc que voit-on chez elle : sa vocation extraordinaire, surnaturelle à laquelle Dieu l’a destinée s’est enracinée comme un grain de blé dans la terre féconde de la vie familiale solide. On n’a pas aujourd’hui, une vocation sacerdotale ou religieuse s’il n’y a pas une mère derrière, une mère chrétienne qui a vraiment enraciné l’enfant dans l’obéissance et la sagesse. Relisons la vie de Sainte Jeanne d’Arc, l’enfance de Sainte Jeanne d’Arc , elle est en tous points admirable d’obéissance. Une sagesse d’enfance extraordinaire

C’est le deuxième type de femme

Le troisième type de femme, celle qui ne fait pas échec à la civilisation chrétienne, c’est celle qui va conserver l’idéal de pureté et la consécration par une vie virginale, une vie religieuse. Et cette virginité consacrée c’est le sommet de l’amour

Le monde comprend qu’une jeune femme ait bien un cœur humain pendant toute une vie mais beaucoup , et même parmi les chrétiens ont peine à comprendre

Qu’une demoiselle puisse donner son cœur à Notre Seigneur Jésus Christ de façon absolue et sans retour. Et pourtant ce type d’âme est celle de Sainte Jeanne d’Arc qui a été brûlée par le feu et dont un seul organe est resté intact, le cœur, parce qu’il appartenait à Notre Seigneur Jésus Christ

Ce type d’âme est le plus efficace pour la civilisation chrétienne. Sainte Jeanne d’Arc on voit le bien qu’elle a fait par cette consécration virginale à Notre Seigneur. Voilà ce type d’âme qu’il nous faut admirer et imiter.

Ces trois types de femmes nous les retrouvons au pied de la Croix

MARIE-MADELEINE d’abord modèle de femme qui par sa pénitence publique et son amour de Notre Seigneur a eu un rayonnement social extraordinaire : elle a converti le sud de la France. Cette Jeanne aussi est le modèle de femme en ce sens que par sa vocation sociale publique, elle a répondu à l’amour de Notre Seigneur par le sacrifice absolu de sa vie.

Autre femme au pied de la Croix : MARIE MERE DE CLEOPHAS, c’est la mère de famille, mère de Jacques le Mineur, elle a appris l’obéissance de ses enfants à la sagesse du Seigneur. Cette Jeanne a aussi appris l’obéissance dans sa jeunesse. Sainte Jeanne n’était pas mère de famille bien sûr mais elle a appris l’obéissance.

Enfin NOTRE DAME, au pied de la Croix, modèle de vie contemplative et de vie crucifiée. C’est là aussi la magnifique vocation de Sainte Jeanne. Elle n’a pas cherché à briller dans le monde, elle a juste cherché à suivre Notre Seigneur Jésus Christ jusqu’à la Croix

Alors demandons et spécialement prions pour avoir de tels types de femmes dans notre société d’aujourd’hui et c’est ainsi que renaîtra la vie chrétienne

Ainsi soit-il

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