lundi 18 mai 2015

L'abbé Bouchacourt approuve le chantage aux sacrements



Avec toutes les réserves d'usage, puisque ce complément d'information est donné par une personne anonyme. il semble néanmoins que cela soit avéré. 

Source: Raoul sur le Forum Catholique

Pour aller plus loin concernant l'affaire relatée ci-dessus:

Mme V. est une chrétienne de 87 ans, pieuse et zélée. Elle s’est consacrée depuis plusieurs dizaines d’années au prieuré de la Fraternité Saint Pie X à Perpignan. En mars 2015, Mme V. a reçu chez elle, dans sa propre maison et avec des amis, Mgr Williamson pour entendre la messe et écouter une conférence sur les encycliques antilibérales.

Depuis ce jour, M. l’abbé de la Motte, le prieur de la FSSPX à Perpignan, a refusé de donner la sainte communion à cette dame, même quand elle se présentait au banc de communion.


Menacée d’être exclue de la chapelle pour laquelle elle s’était tant dévouée, Mme. V. demanda plusieurs fois au prieur pourquoi il jugeait sa conduite gravement peccamineuse. Mais aucune justification ne put être donnée. En quoi, en effet, la réception d’un évêque catholique sacré par Mgr Lefebvre, qui n’a ni plus ni moins de juridiction que ses autres confrères dans l’épiscopat, constituerait-elle une faute morale grave justifiant un refus de communion ?


Pour M. l’abbé Renaud Joubert de la Motte, « la situation de madame V. n’est pas compliquée » expliquait-il à un fidèle de Perpignan outré par ce scandale. Il avait convoqué madame V. pour lui demander de renoncer à recevoir chez elle Mgr Williamson (de quel droit ?), et il l’avait « avertie des sanctions si elle posait quand même cet acte public » (de quel droit ?). Pour admettre de nouveau Mme V. à la communion, M. l’abbé de la Motte exigeait « une lettre d’excuse pour avoir reçu Mgr Williamson chez elle, un dimanche, pendant la messe du prieuré » et « une lettre d’engagement à ne pas faire de mauvais esprit et de prosélytisme, (ce qu’au demeurant, elle ne faisait pas) pour la fameuse résistance au sein du prieuré… »

L’abbé de la Motte avait donné ordre à ses vicaires de refuser la communion à Mme. V. et cela au mépris du droit canonique de l’Eglise.

Le canon 853 dit très clairement : « Tout baptisé, à qui ce n’est pas interdit par le droit, peut et doit être admis à la communion. »

Et le canon 855 : « § 1 Sont à écarter de l’eucharistie ceux qui sont publiquement indignes, tels que les excommuniés, les interdits et ceux qui sont manifestement infâmes, jusqu’à ce qu’on ait des signes de leur repentir et de leur amendement et tant qu’ils n’ont pas réparé leur scandale public. § 2 Quant aux pécheurs occultes, s’ils demandent la communion de façon occulte et si le ministre sait qu’ils ne se sont pas amendés, il doit les repousser; mais non s’ils la demandent publiquement et s’il n’y a pas moyen de les omettre sans scandale. »

Après plusieurs semaines de refus de communion à Mme. V., une déclaration de solidarité fut envoyée à l’abbé de la Motte signée par vingt cinq fidèles sur une quarantaine de présents. Pendant ce temps, comme Mme V. demandait à un jeune vicaire comment elle pourrait faire ses Pâques, celui-ci répondit à cette dame qui avait lutté dès la première heure contre la révolution conciliaire, sur un ton désinvolte, qu’elle n’avait qu’à aller à la Fraternité St Pierre…

Le supérieur du district de France fut aussi alerté par un fidèle de Perpignan. M. l’abbé Bouchacourt, répondit avec « franchise ». Il reproche à Mgr Williamson de « critiquer Mgr Fellay », son « supérieur » et sa « famille religieuse ». L’abbé Bouchacourt oublia de préciser si les critiques étaient faites à tort ou à raison, mais il n’hésita pas à affirmer :

« Je ne saurais l’admettre car j’ai l’esprit de corps. Par son attitude, Mgr Williamson divise la tradition. En sillonnant la France comme il le fait ; il est subversif, et le recevoir pour qu’il agisse ainsi n’est pas bon moralement. M. l’abbé de la Motte avait averti Madame V.. L’ordre du prieur n’allait ni contre la foi, ni contre les mœurs. Il fallait obéir. C’est le rôle du prieur de veiller à l’unité de son troupeau. Mgr Williamson se comporte comme un loup. Il faut l’éloigner et l’empêcher de nuire. L’organisation d’un prieuré n’est pas démocratique. »

Tout le monde appréciera la solide théologie de ce haut représentant de la FSSPX :

Obéissance, Obéissance, Obéissance ! Obéissance !

De la part d’un fils de Mgr Lefebvre qui nous a appris à désobéir aux hommes pour obéir à Dieu, c’est un peu court. L’abbé Bouchacourt prône donc l’unité dans l’iniquité, soutient que recevoir Mgr Williamson chez soi va contre la foi et les mœurs et conçoit l’organisation d’un prieuré comme une tyrannie.

La saine théologie, elle, affirme les simples vérités suivantes, malheureusement et scandaleusement méprisées par les abbés Bouchacourt, de la Motte et ses vicaires.

a) Le prêtre doit toujours refuser la communion à ceux qui en sont publiquement et notoirement indignes, (excommuniés, interdits, pécheurs publics, hérétiques ou schismatiques même de bonne foi…)

b) Le prêtre peut refuser la communion à tout pécheur occulte, à condition de le faire secrètement et sans scandale (est scandaleux tout fait pouvant produire une faute morale chez autrui).

Le cas de Mme V. ne correspond ni au cas a) ni au cas b). Le sacrement a donc été injustement refusé, et « la gravité de cette injustice correspond objectivement à la gravité du tort réel ainsi causé », explique le Père Vittrant, dans sa THÉOLOGIE MORALE de 1943.

Entre temps, M. l’abbé de la Motte a décidé d’abandonner la FSSPX pour rallier l’église conciliaire. Lors d’une messe pour son départ (car maintenant de tels gestes se fêtent dans la FSSPX), la petite cérémonie fit plus penser à une simple mutation de prieur qu’à la trahison d’un combattant (mais puisqu’on vous dit que rien n’a changé dans la Fraternité !). Un vicaire prit même la parole pour dire de s’abstenir de tout jugement téméraire et annonça que « M. l’abbé de la Motte quittait la FSSPX pour se mettre au service du diocèse de Versailles. » Oh ! Qu’en termes élégants ces choses-là sont dites ! Le déserteur devient un bon pasteur !

L’abbé Rousseau, après avoir été sanctionné pour sa vive réaction contre les pseudo canonisations de François, fut tout de même désigné, en catastrophe, nouveau prieur de Perpignan. Mais ni les ans ni les coups ne l’on rendu plus clairvoyant. Il est allé chez Mme V. pour lui signifier que, si elle voulait pouvoir communier à nouveau au prieuré, il fallait qu’elle lui promette de ne plus recevoir Mgr Williamson, ni aucune personnalité de la résistance. Bref, un vil et odieux chantage au sacrement… Mme V., 87 ans et fatiguée d’être victime d’une si injuste persécution, a fini par céder.

Personne ne pourra lui en vouloir. Ni le bon Dieu, ni les hommes. Mais, sont bien plus à plaindre les abbés Bouchacourt, de la Motte, Rousseau et ses vicaires qui ont tous péché mortellement.

La FSSPX a bel et bien perdu la tête. Non seulement elle agit abusivement comme si elle avait une juridiction ordinaire sur les fidèles en oubliant sa simple juridiction de suppléance, mais elle contredit sans aucun scrupule les lois les plus saintes et les plus graves de la théologie morale et du droit canonique. La FSSPX cache son fléchissement doctrinal par un durcissement pastoral inique.

La théologie morale de S. Alphonse de Liguori indique pourtant qu’aucune « censure ne peut être portée contre les personnes sur lesquelles on n’a pas de juridiction ». Or, la FSSPX n’a aucune juridiction ordinaire sur les fidèles du Christ. Souvenons-nous de ce que Mgr Lefebvre disait au sujet de la « juridiction de suppléance » :

« Il faut cependant préciser qu’une autorité de suppléance n’a pas les mêmes caractéristiques que l’autorité existant ordinairement dans l’Eglise : Elle s’exerce au cas par cas, donc n’est pas habituelle, c’est-à-dire que les personnes qui en bénéficient peuvent se retirer, et l’autorité de suppléance n’a aucun pouvoir pour les faire revenir. Elle dépend du besoin du fidèle étant donné l’état de crise. C’est dans la mesure où les fidèles ont besoin de ces évêques ou prêtres pour le salut de leur âme, que l’Eglise crée ce lien d’autorité entre eux. Tout cela montre que la juridiction de suppléance donne une autorité limitée assez délicate à exercer. L’autorité juridictionnelle de l’évêque ne lui venant pas d’une nomination romaine, mais de la nécessité du salut des âmes, il devra l’exercer avec une délicatesse particulière. » (Mgr Lefebvre en note du 20 fév. 1991 cité dans Sel de la Terre n° 87, p. 142)

Le triste cas de Mme V. est une preuve supplémentaire que la domination de la FSSPX est devenue aujourd’hui une domination perverse. Le bien des âmes n’est plus le but des autorités de la FSSPX, si ce n’est de façon purement rhétorique… Les répressions, exclusions et sanctions qu’elle sème à tout vent manifestent une grave dérive morale car doctrinale.

Mgr Fellay l’a clairement dit le 20 décembre 2014 au séminaire de La Reja : « l’Église officielle est l’Église visible, c’est l’Église catholique ; un point c’est tout! »[1]

Tous ceux qui oseront contredire ce jugement péremptoire seront brisés et broyés d’une manière ou d’une autre. Mais que l’on se rassure : rien n’a été signé !

[1] Mgr Fellay, le Buenos Aires.