Note de France Fidèle :
M. l'abbé Petrucci est l'actuel supérieur du district d'Italie de la FSSPX. Il fut l'un d'un trois à collaborer au jugement des abbés Pinaud et Salenave en 2013. Cet interview a le mérite de clarifier les choses : l'abbé se réjouit, il est plein de reconnaissance envers le Pape François pour son geste. Et chose très importante, il souligne que la FSSPX est désormais reconnue juridiquement par l'église (conciliaire). La conséquence logique d'une telle chose est que les prêtres de la FSSPX qui ne s'opposent pas publiquement (en chaire) à ce qui ressemble à une signature font partie "de facto" par leur silence de cette église conciliaire. Des prêtres vont-ils résister à ce coup de force ? A suivre ...
Q./ Don Pierpaolo Petrucci, que pensez-vous de cette disposition du Pape François ?
« Nous sommes très heureux et pleins de reconnaissance envers le Souverain Pontife qui a décrété que les personnes qui durant l'Année Sainte de la Miséricorde iront célébrer le Sacrement de la Réconciliation auprès des prêtres de la Fraternité Saint Pie X, recevront validement et licitement l'absolution de leurs péchés. Mais nous avons de tout temps administré validement et licitement les Sacrements en vertu des normes générales du Code de Droit canon à cause de cette crise qui perturbe l'Église ».
Q./ C'est l'évêque d'Albano qui vous avait communiqué l'interdiction de dire la Messe l'année dernières après les funérailles de Priebke que vous aviez célébrée ?
« Non, disons que nous l'avons appris par la presse ».
Q./C'est là un beau pas en arrière par rapport à la « gifle » que vous aviez reçue l'an dernier.
« Ce qui est important c'est que de la part du Pape il y ait une reconnaissance juridique, sans demande de contre-partie [C'est nous qui soulignons, Note de Reconquista]. De fait c'est la reconnaissance, en un certain sens, de la licité de notre ministère qui avait été remise en question ».
Q./Cette disposition du Saint Père est-elle un signal que la voie s'aplanit pour les négociations difficiles qui sont en cours entre le Vatican et les chefs de la Fraternité, pour la reprise des relations à l'avenir sur le plan ecclésial et en totale obéissance au Pape ?
« Oui, même si notre totale obéissance n'a jamais été en question. Ce qui se passe, c'est que lorsque cette autorité est employée contre la Tradition, nous sommes obligés de résister parce qu'il faudrait obéir avant tout à Dieu, puis aux hommes, et non pas le contraire ».
Propos recueillis par Grazia Maria Coletti
Sources : Il Tempo.it/Traduction O.C. pour LPL du 4 septembre 2015